23/04/2025 11:30
Rapport annuel BP BFC exercice 2024
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INFORMATION REGLEMENTEE

RAPPORT ANNUEL 2024
LES INSTANCES D
CONSEIL D’ADMINISTRATION


Martine François François Patrick
DELBOS CORTINOVIS de LAPORTALIÈRE JACQUIER
(Directeur Général)

Marc Régis Pierre-Elliot Franck
BILLOTTE PENNEÇOT CAPUT PERRAUD




Hélène Marie Julia Pascale
SOLIGNAC SAVIN CATTIN DUBOURGEOIS
(Déléguée BPCE)

Christophe Michel GRASS Delphine Dominique Absente :
LACHAT (Président) DE LA BROSSE FROUX Catherine REVERDY
S DIRIGEANTES
COMITÉ DE DIRECTION GÉNÉRALE


Laurent FAVRE François de LAPORTALIÈRE Khaled SOUCHI
(Directeur Général adjoint (Directeur Général) (Directeur Général adjoint
Clients & Territoire) Finance & Informatique)




Magali LOICHOT Sophie BLOUIN-AUVINET Sandrine MOREAU
(Secrétaire Générale) (Directrice Générale adjointe (Directrice Banque
Ressources & Transformation) des Entreprises & des Dirigeants)
ÉDITO
Dans un contexte de fortes instabilités économiques et géo-
politiques, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
a su démontrer sa résilience et son engagement au ser-
vice de l’économie locale. En tant que Banque coopérative,
nous avons poursuivi notre mission de financement des
Michel GRASS
projets de nos clients, tout en restant fidèles à nos valeurs (Président du Conseil
de proximité et de solidarité. L’année 2024 a été marquée d’Administration)
par des réalisations significatives, tant en termes de finan-
cement de projets que de conquête de nouveaux clients.
Les Jeux de Paris 2024, dont nous étions partenaire, ont été
marqués par une ferveur collective qui a dynamisé notre Ces éléments permettent à la Banque Populaire Bour-
région, notamment avec les Relais de la Flamme. Une éner- gogne Franche-Comté d’afficher un résultat net de 74 M€,
gie qui continuera de nous animer dans notre modèle de en progression de près de 8,6 % par rapport à 2023.
Banque coopérative.
En termes de développement et d’innovation, la Banque Po-
Dans ce contexte, la Banque Populaire Bourgogne pulaire Bourgogne Franche-Comté a maintenu le rythme
Franche-Comté a poursuivi ses missions d’intermédiation de transformation de son réseau de distribution engagé
et de financement de l’économie du territoire, et a conti- depuis près de cinq ans et a maintenu ses agences sur l’en-
nué à conquérir et à accompagner ses clients dans leurs semble de son territoire. Les clients de la Banque ont béné-
projets. Cela s’est traduit en 2024 par le financement de ficié de la montée en puissance de nombreuses innovations
2,5 Mds€ de projets et la conquête de près de 34 000 dans les différents domaines d’expertises du digital et des
nouveaux clients et près de 13 000 nouveaux sociétaires. paiements. Enfin, l’année écoulée a connu une accélération
des projets dans le domaine de la transition énergétique.
Cette bonne dynamique commerciale a contribué à sta- Pour mieux accompagner ses clients, la Banque Populaire
biliser le produit net bancaire de la Banque qui s’établit à Bourgogne Franche-Comté a développé une gamme de
354 M€ en 2024. Ce résultat s’explique par un coût de la produits spécifiques en matière de financement des pro-
collecte qui est resté à un niveau relativement élevé, par- jets de rénovation et d’efficacité énergétique, mais aussi
tiellement compensé par l’augmentation du rendement des d’épargne responsable.
crédits, majoritairement à taux fixe. Dans un environne-
ment économique moins favorable, la Banque a poursuivi La satisfaction de notre clientèle est au centre de nos prio-
sa politique de provisionnement prudente tout en affichant rités. Nous nous engageons à améliorer continuellement
un niveau maîtrisé de coût du risque qui s’établit à 26 M€ nos services et à répondre aux attentes de nos clients,
en 2024 contre 33 M€ en 2023. qu’ils soient particuliers, professionnels ou entreprises.
Cet engagement se manifeste par une écoute attentive
et une réactivité accrue, permettant d’offrir des solutions
personnalisées et adaptées à chaque besoin spécifique.

Pour l’année 2025, les équipes de la Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté resteront mobilisées pour ac-
compagner leurs clients et contribuer ainsi au dynamisme
des territoires sur lesquels elle est implantée. 




François
de LAPORTALIÈRE
(Directeur Général)
RAPPORT ANNUEL 2024

1. RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE ............................................................ 5

1.1 Présentation de l’établissement ............................................................................................. 5
1.1.1 Dénomination, siège social et administratif............................................................................... 5
1.1.2 Forme juridique ......................................................................................................................... 5
1.1.3 Objet social ............................................................................................................................... 5
1.1.4 Date de constitution, durée de vie ............................................................................................ 6
1.1.5 Exercice social .......................................................................................................................... 6
1.1.6 Description du Groupe BPCE et de la place de l’établissement au sein du Groupe ................ 6

1.2 Capital social de l’établissement ............................................................................................ 8
1.2.1 Parts sociales............................................................................................................................ 8
1.2.2 Politique d’émission et de rémunération des parts sociales ..................................................... 9

1.3 Organes d’administration, de direction et de surveillance .................................................. 9
1.3.1 Conseil d’administration ............................................................................................................ 9
1.3.1.1 Pouvoirs ...................................................................................................................................... 9
1.3.1.2 Composition .............................................................................................................................. 10
1.3.1.3 Fonctionnement ........................................................................................................................ 12
1.3.1.4 Comités ..................................................................................................................................... 12
1.3.2 Direction générale ................................................................................................................... 16
1.3.2.1 Mode de désignation ................................................................................................................. 16
1.3.2.2 Pouvoirs .................................................................................................................................... 16
1.3.3 Gestion des conflits d’intérêt ................................................................................................... 17
1.3.4 Commissaires aux comptes .................................................................................................... 17

1.4 Eléments complémentaires ................................................................................................... 18
1.4.1 Tableau des délégations accordées pour les augmentations de capital et leur utilisation ..... 18
1.4.2 Tableau des mandats exercés par les mandataires sociaux .................................................. 18
1.4.3 Conventions significatives (article L.225-37-4 du code de commerce)................................... 20
1.4.4 Projets de résolutions ............................................................................................................. 20


2. RAPPORT DE GESTION ............................................................................................................. 23

2.1 Contexte de l’activité.............................................................................................................. 23
2.1.1 Environnement économique et financier................................................................................. 23
2.1.2 Faits majeurs de l’exercice ..................................................................................................... 24
2.1.2.1 Faits majeurs du Groupe BPCE ................................................................................................ 24
2.1.2.2 Faits majeurs de l’entité (et de ses filiales) ............................................................................... 25
2.1.2.3 Modifications de présentation et de méthodes d’évaluation ...................................................... 31

2.2 Informations sociales, environnementales et sociétales ................................................... 31
2.2.1 La Banque Populaire accompagne dans une relation durable et de proximité tous ceux qui
vivent et entreprennent dans chaque territoire.......................................................................................... 31
2.2.1.1 La Raison d'être Banque Populaire........................................................................................... 31
2.2.1.2 Le modèle coopératif, garant de stabilité et de résilience ......................................................... 32
2.2.2 Un engagement : rendre l’impact accessible à tous ............................................................... 33
2.2.2.1 Un groupe à impact positif ........................................................................................................ 33
2.2.2.2 L’engagement coopératif & RSE de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté ............ 34
2.2.2.3 Labels et engagements ............................................................................................................. 35
2.2.3 Un engagement : rendre l’impact accessible à tous ............................................................... 36

2.3 Activités et résultats consolidés de l’entité......................................................................... 37

2.4 Activités et résultats de l’entité sur base individuelle ........................................................ 38
2.4.1 Résultats financiers de l’entité sur base individuelle............................................................... 38
2.4.2 Analyse du bilan de l’entité ..................................................................................................... 40


1
2.5 Fonds propres et solvabilité.................................................................................................. 41
2.5.1 Gestion des fonds propres ...................................................................................................... 41
2.5.1.1 Définition du ratio de solvabilité ................................................................................................ 41
2.5.1.2 Responsabilité en matière de solvabilité ................................................................................... 42
2.5.2 Composition des fonds propres .............................................................................................. 42
2.5.2.1 Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) ......................................................................... 42
2.5.2.2 Fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) ..................................................................... 43
2.5.2.3 Fonds propres de catégorie 2 (T2)............................................................................................ 43
2.5.2.4 Circulation des Fonds Propres .................................................................................................. 43
2.5.2.5 Gestion du ratio de l’établissement ........................................................................................... 43
2.5.2.6 Tableau de composition des fonds propres .............................................................................. 43
2.5.3 Exigences de fonds propres ................................................................................................... 43
2.5.3.1 Définition des différents types de risques.................................................................................. 43
2.5.3.2 Tableau des exigences en fonds propres et risques pondérés ................................................. 44
2.5.4 Ratio de Levier ........................................................................................................................ 45
2.5.4.1 Définition du ratio de levier........................................................................................................ 45
2.5.4.2 Tableau de composition du ratio de levier................................................................................. 45

2.6 Organisation et activité du Contrôle interne ....................................................................... 46
2.6.1 Présentation du dispositif de contrôle permanent ................................................................... 47
2.6.2 Présentation du dispositif de contrôle périodique ................................................................... 48
2.6.3 Gouvernance .......................................................................................................................... 50

2.7 Gestion des risques ............................................................................................................... 51
2.7.1 Dispositif de gestion des risques et de la conformité .............................................................. 51
2.7.1.1 Dispositif Groupe BPCE ............................................................................................................ 51
2.7.1.2 Gouvernance des risques dans les établissements du Groupe ................................................ 51
2.7.1.3 Principaux risques de l’année 2024 .......................................................................................... 54
2.7.1.4 Culture Risques et conformité ................................................................................................... 54
2.7.1.5 Appétit au risque ....................................................................................................................... 56
2.7.2 Typologie des risques ............................................................................................................. 60
2.7.3 Facteurs de risques ................................................................................................................ 61
2.7.4 Risques de crédit et de contrepartie ....................................................................................... 82
2.7.4.1 Définition ................................................................................................................................... 82
2.7.4.2 Organisation de la gestion des risques de crédit ...................................................................... 82
2.7.4.3 Suivi et surveillance des risques de crédit et de contrepartie.................................................... 83
2.7.4.4 Travaux réalisés en 2024 .......................................................................................................... 96
2.7.5 Risques de marché ................................................................................................................. 96
2.7.5.1 Définition ................................................................................................................................... 96
2.7.5.2 Organisation du suivi des risques de marché ........................................................................... 97
2.7.5.3 Loi de séparation et de régulation des activités bancaires (SRAB) et Volcker Rule ................. 97
2.7.5.4 Mesure et surveillance des risques de marché ......................................................................... 98
2.7.5.5 Simulation de crise relative aux risques de marché .................................................................. 98
2.7.5.6 Travaux réalisés en 2024 .......................................................................................................... 99
2.7.6 Risques structurels de bilan .................................................................................................. 100
2.7.6.1 Définition ................................................................................................................................. 100
2.7.6.2 Organisation du suivi des risques de gestion de bilan ............................................................ 100
2.7.6.3 Suivi et mesure des risques de liquidité et de taux ................................................................. 101
2.7.6.4 Travaux réalisés en 2024 ........................................................................................................ 103
2.7.7 Risques opérationnels .......................................................................................................... 103
2.7.7.1 Définition ................................................................................................................................. 103
2.7.7.2 Organisation du suivi des risques opérationnels ..................................................................... 104
2.7.7.3 Système de mesure des risques opérationnels ...................................................................... 105
2.7.7.4 Coût du risque de l’établissement sur les risques opérationnels............................................. 106
2.7.7.5 Travaux réalisés en 2024 ........................................................................................................ 107
2.7.8 Fais exceptionnels et litiges .................................................................................................. 107
2.7.9 Risques de non-conformité ................................................................................................... 107
2.7.9.1 Définition ................................................................................................................................. 107
2.7.9.2 Organisation de la fonction conformité au sein du Groupe BPCE........................................... 107
2.7.9.3 Suivi des risques de non-conformité ....................................................................................... 109
2.7.9.4 Travaux réalisés en 2024 ........................................................................................................ 113
2.7.10 Risques de Sécurité et Résilience Opérationnelle ................................................................ 115
2.7.10.1 Continuité d’activité ................................................................................................................. 115
2.7.10.1.1 Organisation et pilotage de la continuité d’activité ............................................................ 115
2.7.10.1.2 Travaux réalisés en 2024 ................................................................................................. 116
2.7.10.2 Sécurité des Systèmes d’information ...................................................................................... 117

2
2.7.10.2.1 Organisation et pilotage de la filière SSI ........................................................................... 117
2.7.10.2.2 Suivi des risques liés à la sécurité des systèmes d'information ........................................ 118
2.7.10.2.3 Travaux réalisés en 2024 ................................................................................................. 119
2.7.10.3 Lutte contre la fraude externe ................................................................................................. 119
2.7.10.3.1 Organisation de la lutte contre la fraude externe .............................................................. 119
2.7.10.3.2 Principales réalisations 2024 ............................................................................................ 120
2.7.11 Risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance.................................................... 120
2.7.11.1 Définition et cadre de référence .............................................................................................. 120
2.7.11.1.1 Cadre de référence ........................................................................................................... 120
2.7.11.1.2 Définition des risques ESG ............................................................................................... 121
2.7.11.1.3 Scénarios climatiques et environnementaux .................................................................... 121
2.7.11.1.4 Base de connaissance sectorielle .................................................................................... 122
2.7.11.1.5 Données ESG................................................................................................................... 122
2.7.11.2 Gouvernance .......................................................................................................................... 123
2.7.11.2.1 Conseil de surveillance du Groupe BPCE ........................................................................ 123
2.7.11.2.2 Comité de direction générale ............................................................................................ 123
2.7.11.2.3 Organisation ..................................................................................................................... 124
2.7.11.2.4 Formation et animation des collaborateurs ....................................................................... 126
2.7.11.2.5 Politique de rémunération ................................................................................................. 126
2.7.11.3 Dispositif de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance.................. 126
2.7.11.3.1 Programme de déploiement du dispositif de gestion des risques ESG ............................ 126
2.7.11.3.2 Identification et évaluation de matérialité des risques ESG .............................................. 127
2.7.11.3.3 Méthodologie d’évaluation des risques ESG .................................................................... 130
2.7.11.3.4 Intégration des risques ESG dans le dispositif de gestion des risque .............................. 132
2.7.11.3.5 Dispositif de suivi et de reporting des risques ESG .......................................................... 135
2.7.12 Risques émergents ............................................................................................................... 135
2.7.13 Risque de modèles ............................................................................................................... 136

2.8 Evénements postérieurs à la clôture et perspectives ...................................................... 137
2.8.1 Les événements postérieurs à la clôture .............................................................................. 137
2.8.2 Les perspectives et évolutions prévisibles ............................................................................ 137

2.9 Eléments complémentaires ................................................................................................. 140
2.9.1 Information sur les participations, liste des filiales importantes, liste des succursales ......... 140
2.9.2 Activités et résultats des principales filiales .......................................................................... 140
2.9.3 Tableau des cinq derniers exercices .................................................................................... 141
2.9.4 Délais de règlement des clients et des fournisseurs............................................................. 141
2.9.5 Informations relatives aux comptes inactifs (articles L 312-19, L 312-20 et R 312-21 du code
monétaire et financier) ............................................................................................................................ 142


3. ETATS FINANCIERS ................................................................................................................. 143

3.1 Comptes consolidés ............................................................................................................ 143
3.1.1 Comptes consolidés au 31 décembre N (avec comparatif au 31 décembre N-1.................. 143
3.1.1.1 Compte de résultat.................................................................................................................. 143
3.1.1.2 Résultat global ........................................................................................................................ 143
3.1.1.3 Bilan ........................................................................................................................................ 144
3.1.1.4 Tableau de variation des capitaux propres ............................................................................. 145
3.1.1.5 Tableau des flux de trésorerie................................................................................................. 145
3.1.2 Annexe aux comptes consolidés .......................................................................................... 146
3.1.2.1 Note 1 : Cadre général ............................................................................................................ 146
3.1.2.2 Note 2 : Normes comptables applicables et comparabilité...................................................... 148
3.1.2.3 Note 3 : Consolidation ............................................................................................................. 154
3.1.2.4 Note 4 : relatives au compte de résultat ................................................................................. 159
3.1.2.5 Note 5 : Notes relatives au bilan ............................................................................................. 165
3.1.2.6 Note 6 : Engagements ............................................................................................................ 196
3.1.2.7 Note 7 : Expositions aux risques ............................................................................................. 197
3.1.2.8 Note 8 : Avantages du personnel et assimilés ........................................................................ 213
3.1.2.9 Note 9 : Activités d’assurance ................................................................................................. 218
3.1.2.10 Note 10 : Juste valeur des actifs et passifs financiers ............................................................. 218
3.1.2.11 Note 11 : Impôts ...................................................................................................................... 228
3.1.2.12 Note 12 : Autres informations.................................................................................................. 231
3.1.2.13 Note 13 : Modalités d’élaboration des données comparatives ................................................ 239
3.1.3 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés .................................. 241


3
3.2 Comptes individuels ............................................................................................................ 250
3.2.1 Comptes individuels au 31 décembre N (avec comparatif au 31 décembre N-1)................. 250
3.2.1.1 Compte de résultat.................................................................................................................. 250
3.2.1.2 Bilan ........................................................................................................................................ 251
3.2.1.3 Hors Bilan ............................................................................................................................... 252
3.2.2 Notes annexes aux comptes individuels ............................................................................... 252
3.2.2.1 Note 1 : Cadre général ............................................................................................................ 252
3.2.2.2 Note 2 : Principes et méthodes comptables généraux ............................................................ 254
3.2.2.3 Note 3 : Informations sur le compte de résultat....................................................................... 256
3.2.2.4 Note 4 : Informations sur le bilan ............................................................................................ 263
3.2.2.5 Note 5 : Informations sur le hors bilan .................................................................................... 286
3.2.2.6 Note 6 : Autres informations.................................................................................................... 291
3.2.3 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes individuels .................................. 293
3.2.4 Conventions réglementées et rapport spécial des commissaires aux comptes ................... 301


4. DECLARATION DES PERSONNES RESPONSABLES........................................................... 306

4.1 Personne responsable des informations contenues dans le rapport ............................ 306

4.2 Attestation du responsable ................................................................................................. 306




4
1. Rapport sur le gouvernement d’entreprise
1.1 Présentation de l’établissement

1.1.1 Dénomination, siège social et administratif

Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté

Siège social : 14, Boulevard de la Trémouille, BP 20810 DIJON Cedex

Services centraux :

 1, place de la 1ère Armée Française, 25087 BESANCON Cedex 9,
 5, avenue de Bourgogne, CS 40063, 21802 QUETIGNY Cedex.

1.1.2 Forme juridique

La société est une société anonyme coopérative de banque populaire à capital variable enregistré au
registre du commerce et des sociétés de Dijon sous le numéro 542 820 352 régie par les articles L.
512-2 et suivants du code monétaire et financier et l’ensemble des textes relatifs aux banques
populaires, la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération, les titres I à IV du livre II du
code de commerce, le chapitre Ier du titre I du livre V et le titre III du code monétaire et financier, les
textes pris pour leur application, ainsi que par les statuts.

1.1.3 Objet social

La Société a pour objet :

- de faire toutes opérations de banque avec les entreprises commerciales, industrielles,
artisanales, agricoles ou libérales, à forme individuelle ou de société, et plus généralement,
avec toute autre collectivité ou personne morale, sociétaires ou non, d’apporter son concours à
sa clientèle de particuliers, de participer à la réalisation de toutes opérations garanties par une
société de caution mutuelle constituée conformément à la section 3 du chapitre V du titre I du
livre V du code monétaire et financier, d’attribuer aux titulaires de comptes ou plans d’épargne-
logement tout crédit ou prêt ayant pour objet le financement de leurs projets immobiliers, de
recevoir des dépôts de toute personne ou société et, plus généralement, d’effectuer toutes les
opérations de banque, visées au titre I du livre III du code monétaire et financier.

- d’effectuer toutes opérations connexes visées à l’article L. 311-2 du code monétaire et financier,
fournir les services d’investissement prévus aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du code précité et
exercer toute autre activité permise aux banques par les dispositions légales et réglementaires.
A ce titre, elle peut notamment effectuer toutes opérations de courtage d'assurance et plus
généralement d'intermédiation en assurance. Elle peut également exercer l'activité
d'intermédiaire ou d'entremise dans le domaine immobilier, conformément à la réglementation
en vigueur.

- d’effectuer tous investissements immobiliers ou mobiliers nécessaires à l’exercice de ses
activités, souscrire ou acquérir pour elle-même tous titres de placements, prendre toutes
participations dans toutes sociétés, tous groupements ou associations, et plus généralement,
effectuer toutes opérations de quelque nature qu’elles soient, se rattachant directement ou
indirectement à l’objet de la Société et susceptibles d’en faciliter le développement ou la
réalisation.




5
1.1.4 Date de constitution, durée de vie

Prorogée par l’Assemblée générale extraordinaire du 21 avril 2015, la durée de la Société expire le 21
avril 2114 sauf cas de dissolution ou de prorogation.

La Société est immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Dijon sous le numéro 542 820
352.

1.1.5 Exercice social

L'exercice social a une durée de 12 mois du 1er janvier au 31 décembre. Les documents juridiques
relatifs à la Banque Populaire (statuts, procès-verbaux d'assemblées générales, rapports des
contrôleurs légaux) peuvent être consultés au greffe du tribunal de commerce de Dijon.


1.1.6 Description du Groupe BPCE et de la place de l’établissement au sein
du Groupe

Le Groupe BPCE, deuxième groupe bancaire en France, exerce tous les métiers de la banque et de
l’assurance, au plus près des besoins des personnes et des territoires. Il s’appuie sur deux réseaux de
banques commerciales coopératives et autonomes, celui des 14 Banques Populaires et celui des 15
Caisses d'Epargne, détenus par 9,8 millions de sociétaires.
Acteur majeur en France dans la banque de proximité et l’assurance avec ses deux grands réseaux
Banque Populaire et Caisse d’Epargne ainsi qu’avec la Banque Palatine et Oney, le groupe déploie
également au niveau mondial les métiers de banque de financement et d’investissement, avec Natixis
Corporate & Investment Banking, et de gestion d’actifs et de fortune, avec Natixis Investment Managers.

Le Groupe BPCE compte 35 millions de clients et plus de 100 000 collaborateurs.

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est affiliée à BPCE. Organe central au sens de la loi
bancaire et établissement de crédit agréé comme banque, BPCE est constitué sous forme de SA à
directoire et conseil de surveillance dont le capital est détenu à hauteur de 50 % par les Banques
Populaires. La Banque Populaire Bourgogne Franche Comté en détient 3,46 %.

BPCE est notamment chargé d’assurer la représentation des affiliés auprès des autorités de tutelle,
d’organiser la garantie des déposants, d’agréer les dirigeants et de veiller au bon fonctionnement des
établissements du groupe. Il détermine aussi les orientations stratégiques et coordonne la politique
commerciale du groupe dont il garantit la liquidité et la solvabilité. En qualité de holding, BPCE exerce
les activités de tête de groupe. Il détient et gère les participations dans les filiales.

Parallèlement, dans le domaine des activités financières, BPCE a notamment pour missions d’assurer
la centralisation des excédents de ressources des Banques Populaires et de réaliser toutes opérations
financières utiles au développement et au refinancement du groupe. Il offre par ailleurs des services à
caractère bancaire aux entités du groupe.




6
Chiffres clés au 31 décembre 2024 du Groupe BPCE

35 millions de clients
9,8 millions de sociétaires
Plus de 100 000 collaborateurs

2e groupe bancaire en France(1)
2e banque de particuliers(2)
1er banque des PME(3)
2e banque des professionnels et des entrepreneurs individuels( 4)
Le groupe BPCE finance plus de 21% de l’économie française(5)
Parmi les plus importants gestionnaires d’actifs à l’échelle mondiale(6)




(1) Parts de marché : 21,7 % en épargne clientèle et 21,4 % en crédit clientèle (Banque de France T3-2024
(toutes clientèles non financières).
(2) Parts de marché : 21,9 % en épargne des ménages et 26,3 % en crédit immobilier aux ménages
(Banque de France T3-2024. Taux de pénétration global de 29,7 % (rang 2) auprès des particuliers
(étude SOFIA Kantar, mars 2021).
(3) 53 % (rang 1) de taux de pénétration total (enquête PME PMI Kantar 2021).
(4)
38,4 % (rang 2) de taux de pénétration auprès des professionnels et des entrepreneurs individuels
(enquête Pépites 2021-2022, CSA).
(5)
21,4 % de parts de marché sur encours en crédits toutes clientèles non financières (Banque de France T3-2024).
(6)
Cerulli Quantitative Update : Global Markets 2023 a classé Natixis Investment Managers.
17e plus grande société de gestion au monde, sur la base des actifs sous gestion au 31 décembre 2022
7
1.2 Capital social de l’établissement

1.2.1 Parts sociales

Le capital social est composé exclusivement de parts sociales d'une valeur nominale de 19,50 euros,
entièrement libérées et toutes de même catégorie.

Au 31 décembre 2024 le capital social de la BP s'élève à 754 963 930,50 euros.

Evolution et détail du capital social de la BP


Au 31 décembre 2024 Montant en K€ % en capital % en droit de vote
Parts sociales détenues par les 753 997
100 100
sociétaires
Parts sociales détenues par les
967
salariés dans le cadre d’un Plan 100 100
d’Epargne Entreprise
Total 754 964 100 100


Au 31 décembre 2023 Montant en K€ % en capital % en droit de vote
Parts sociales détenues par les
750 198 100 100
sociétaires
Total 750 198 100 100


Au 31 décembre 2022 Montant en K€ % en capital % en droit de vote
Parts sociales détenues par les
722 239 100 100
sociétaires
Total 722 239 100 100


Au 31 décembre 2021 Montant en K€ % en capital % en droit de vote
Parts sociales détenues par les
682 302 100 100
sociétaires
Total 682 302 100 100


En application de l’article L. 512-5 du code monétaire et financier, aucun sociétaire ne peut disposer
dans les assemblées, par lui-même ou par mandataire, au titre des droits de vote attachés aux parts
qu’il détient directement et/ou indirectement et aux pouvoirs qui lui sont donnés, de plus de 0,25 % du
nombre total de droits de vote attachés aux parts de la société. Cette limitation ne concerne pas le
président de l’assemblée émettant un vote en conséquence des procurations reçues conformément à
l’obligation légale qui résulte de l’article L. 225-106 du code de commerce. Le nombre de droits de vote
détenus directement ou indirectement s’entend notamment de ceux qui sont attachés aux parts qu’un
sociétaire détient, à titre personnel, aux parts qui sont détenues par une personne morale qu’il contrôle
au sens de l’article L. 233-3 du code de commerce et aux parts assimilées aux parts possédées, telles
que définies par les dispositions des articles L. 233-7 et suivants dudit code.

En application de l’article 12 des statuts de la Banque Populaire prévoyant la faculté de radiation des
sociétaires pour perte de l’engagement coopératif, 47 sociétaires représentant un nombre de 1 461
parts sociales ont été radiés au 1er janvier 2025.




8
1.2.2 Politique d’émission et de rémunération des parts sociales

Les parts sociales de la BP sont obligatoirement nominatives et inscrites en comptes individuels tenus
dans les conditions réglementaires.

Elles donnent potentiellement droit à un intérêt annuel dont le taux est fixé par l’assemblée générale
annuelle de la BP sans qu’il puisse dépasser la moyenne, sur les trois années civiles précédant la date
de l’assemblée générale, du taux moyen des émissions obligataires du secteur privé (TMO), majorée
de deux points, tel que défini à l’article 14 de la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération.

L’intérêt est calculé proportionnellement au nombre de mois entiers de possession des parts. Par
ailleurs le sociétaire participe, dans les conditions fixées par la loi et les statuts aux assemblées
générales et au vote des résolutions.

L’assemblée générale peut valablement décider une opération d’échange, de regroupement,
d’attribution de titres, d’augmentation ou de réduction du capital, de fusion ou autre opération sociale,
nonobstant la création de rompus à l’occasion d’une telle opération ; les propriétaires de titres isolés ou
en nombre inférieur à celui requis pour participer à l’opération doivent, pour exercer leurs droits, faire
leur affaire personnelle du groupement et éventuellement de l’achat ou de la vente des titres ou droits
nécessaires.

Sont admises comme sociétaires participant ou non aux opérations de banque et aux services de la
Banque Populaire toutes personnes physiques ou morales.

Les sociétaires ne sont responsables qu’à concurrence du montant nominal des parts qu’ils possèdent.

La propriété d’une part emporte de plein droit adhésion aux statuts de la Société et aux décisions de
l’assemblée générale.

L'offre au public de parts sociales s'inscrit dans une volonté d'élargir le sociétariat à un plus grand
nombre de clients, de rajeunir le sociétariat et de le diversifier. Cette démarche contribue, par ailleurs,
à assurer la pérennité du capital social de la Banque Populaire.

Intérêt des parts sociales versé au titre des trois exercices antérieurs :

L’intérêt à verser aux parts sociales, au titre de l’exercice 2024, proposé à l’approbation de l’assemblée
générale, est estimé à 17 806 518,76 €, ce qui permet une rémunération des parts sociales à un taux
de 2,40%.

Exercice Montant total des Montant de la part Intérêt par part
intérêts distribués aux
parts
2023 21 291 272,86 € 19,50 € 0,57 € (*)
2022 16 678 345,64 € 19,50 € 0,47 € (*)
2021 8 697 845,80 € 19,50 € 0,25 € (*)

(*) intérêt intégralement éligible à l’abattement de 40% prévu à l’article 158-3 2° du Code général des impôts pour les bénéficiaires
personnes physiques domiciliés fiscalement en France qui opteraient pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le
revenu, en lieu et place de la taxation au taux forfaitaire de 12,8%.

1.3 Organes d’administration, de direction et de surveillance

1.3.1 Conseil d’administration

1.3.1.1 Pouvoirs

Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la société et veille à leur mise en
œuvre. Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du conseil
d’administration qui ne relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait que
l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu de ces circonstances, étant exclu que

9
la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve. Il veille à la prise en considération des
enjeux sociaux et environnementaux de l’activité de la Société.

Le président du Conseil d'administration prépare conjointement avec le directeur général et soumet au
Conseil d'administration la définition de la politique générale et de la stratégie de la banque que le
directeur général va mettre en œuvre sous le contrôle du Conseil d'administration.

Conformément à l’article L. 225-108 alinéa 3, les sociétaires, quel que soit le nombre de parts qu’ils
possèdent, peuvent poser des questions écrites au conseil d’administration auquel ce dernier répond
au cours de l’assemblée, quelle que soit sa nature. Ce droit ne peut cependant pas être utilisé dans un
but étranger à l'intérêt social.


1.3.1.2 Composition
Les administrateurs sont nommés par l’Assemblée générale des sociétaires parmi les sociétaires
possédant un crédit incontesté.

Le conseil d’administration comprend par ailleurs deux administrateurs représentant les salariés(7). Ils
sont, selon les cas, soit désignés par le comité d’entreprise ou l’organisation syndicale, soit élus par les
salariés.

S’agissant de leur indépendance, la société se réfère au rapport « Coopératives et mutuelles : un
gouvernement d’entreprise original », rédigé dans le cadre de l’Institut français des administrateurs en
janvier 2006, qui développe les raisons pour lesquelles les administrateurs élus des entreprises
coopératives, et donc de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, correspondent pleinement à
la notion d’« administrateurs indépendants » :

 « la légitimité et le contrôle d’un dirigeant mutualiste, donc son indépendance, tiennent bien au
mandat qu’il exerce par le biais de son élection. Soustraire un administrateur au processus
électoral le désolidariserait des intérêts de l’organisation et des sociétaires ;
 les administrateurs de coopératives et de mutuelles s’engagent par conviction et non pas par
intérêt financier. Ils mobilisent une part importante de leur temps et de leur énergie dans leur
responsabilité d’administrateur. Ils sont largement ouverts sur le monde local, associatif et/ou
politique.
Ces caractéristiques font d’eux des administrateurs véritablement indépendants, une
indépendance qui n’a pas à être remise en cause, mais continuellement confortée par un
processus démocratique authentique. »

Enfin l’indépendance des administrateurs est garantie par l’application des critères suivants :

 L’application de la notion de crédit incontesté : l’administrateur ne doit pas avoir une note
dégradée selon la notation interne baloise en vigueur au sein du Groupe BPCE. Cette exigence
est contrôlée au moins une fois par an pour l’ensemble des personnes assujetties, son non-
respect peut amener le membre concerné à présenter sa démission au conseil.
 L’absence de lien familial proche (ascendant, descendant, conjoint) entre un administrateur et
un membre de la direction générale,
 La gratuité des fonctions d’administrateur,
 Le respect de la Charte des administrateurs et des censeurs qui prévoit la gestion des conflits
d’intérêt,
 L’incompatibilité du mandat d’administrateur de la Banque avec ceux exercés dans des
établissements de crédit ou établissements financiers concurrents aux activités de la Banque,
sauf dérogation expresse de BPCE en accord avec le président du Conseil d’administration.

Les administrateurs représentent l’ensemble des sociétaires, ils doivent donc se comporter comme tel
dans l'exercice de leur mandat.


(7) Leur nombre est déterminé en fonction du nombre d’administrateurs nommés par l’assemblée générale des sociétaires (un
administrateur lorsque le nombre d’administrateurs est inférieur ou égal à huit ; deux administrateurs lorsque le conseil comprend
plus de huit administrateurs).


10
Ils s’assurent du respect des règles légales relatives au cumul des mandats en matière de sociétés et
s’engagent à participer objectivement et avec assiduité aux débats du Conseil. S'agissant des
informations non publiques dont ils pourraient avoir connaissance dans l'exercice de leurs mandats, ils
sont tenus à une obligation de confidentialité et au respect du secret professionnel.
Ils doivent informer le conseil de toute situation de conflit d'intérêt même potentiel. Plus généralement
ils sont tenus à un devoir de loyauté envers la Banque Populaire.

Au 31 décembre 2024, avec 5 femmes au sein de son Conseil d’administration sur un total de 10
membres, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté atteint une proportion de 50 %, étant précisé
que, conformément à l’article L.225-27-1 du Code de commerce, les administrateurs représentants les
salariés de la BP et de ses filiales, directes ou indirectes, ayant leur siège sur le territoire français, ne
sont pas pris en compte dans ce calcul. Au 31 décembre 2024, la Banque Populaire Bourgogne
Franche-Comté respecte donc la proportion minimum de 40% de membre de chaque sexe au sein de
son Conseil d’administration et est ainsi conforme aux dispositions de l’article L.225-18-1 du Code de
commerce.

Au 31 décembre 2024, le Conseil d’administration est composé de 12 membres dont 2 membres élus
par les salariés de la BP et de ses filiales, directes ou indirectes, dans les conditions prévues par l’article
L.225-27-1 du Code de commerce et par les statuts de la BP. Les mandats des administrateurs
viendront à expiration lors de l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer en 2025 sur les comptes
de l’exercice clos le 31 décembre 2024.

Monsieur Marc BILLOTTE, Monsieur Michel GRASS
Né le 21/09/1982 à Châtillon-sur-Seine Né le 12/11/1957à Paris (14ème)
Chef d’entreprise et agriculteur Président du Conseil d’administration,
Conseiller Municipal et Chef d’entreprise

Monsieur François CORTINOVIS Monsieur Christophe LACHAT
Né le 05/09/1965 à Sierentz Né le 15/11/1971 à Vesoul
Chef d’Entreprise Responsable du pôle « Environnement
immobilier et maîtrise énergétique »

Mme Delphine de la BROSSE, Monsieur Régis PENNECOT
Née le 23/02/1973 à Paris (15ème) Né le 14/09/1968 à Dijon
Directrice administrative et financière et Chef d’entreprise, Maître artisan menuisier
ressources humaines d’une Société


Madame Martine DELBOS Monsieur Franck PERRAUD
Née le 24/04/1959 à Gray Né le 21/11/1962 à Ambérieu-en-Bugey
Directrice Générale d’une société, Chef d’entreprise
Cheffe d’entreprise

Madame Pascale DUBOURGEOIS Madame Catherine REVERDY
Née le 24/05/1961 à Mélisey Née le 09/08/1963 à Mâcon
Expert-comptable, Commissaire aux comptes, Assistante commerciale clients
Cheffe d’entreprise

Madame Dominique FROUX Madame Marie SAVIN
Né le 30/01/1962 à Orléans Née le 16/04/1972 à Mâcon
Présidente de Directoire Expert-Comptable et Commissaire aux comptes,
Cheffe d’entreprise

Les membres du Conseil d’administration au 31 décembre 2024 et leurs mandats sont détaillés au point
1.4.2.

En conformité avec le code monétaire et financier et les orientations EBA/ESMA sur l’évaluation de
l’aptitude des membres de l’organe de direction et des titulaires de postes clés, une évaluation
formalisée du fonctionnement et de l’organisation du conseil d’administration a été réalisée en 2024 par
le comité des nominations.


11
L’évaluation réalisée lors du Comité des nominations du 17 décembre 2024 n’a appelé à aucune
remarque à titre individuel et à titre collectif.

1.3.1.3 Fonctionnement

Le Conseil d’administration se réunit sur la convocation de son président, aussi souvent que l’intérêt de
la société l’exige et au moins six fois par an.

Au cours de l’exercice 2024, le Conseil d’administration s’est réuni 8 fois et a notamment traité les
thèmes suivants :
 respect des recommandations formulées par l’inspection générale de BPCE et des décisions
de BPCE, mise en œuvre des décisions du Groupe,
 orientations générales de la Société,
 budget annuel de fonctionnement et budget d’investissement,
 arrêté des documents comptables accompagnés du rapport annuel de gestion,
 examen du bilan social de la société,
 mise en œuvre des décisions de BPCE dont opérations de titrisation.

1.3.1.4 Comités

Pour l’exercice de leurs fonctions par les administrateurs, des comités spécialisés composés de trois
membres au moins et de six au plus ayant voix délibérative sont constitués au sein du Conseil. Les
membres émettent des avis destinés au conseil et sont choisis par le Conseil au regard de leur
compétence et de leurs expériences professionnelles et sur proposition du Président pour la durée fixée
lors de leur nomination. Les membres sont indépendants au sens des critères définis au sein de la
politique en matière d’évaluation de l’aptitude des membres de la direction générale et du conseil
d’administration.

Le Comité d’audit

Conformément aux dispositions de l’article L. 821-67 du Code de commerce, il assure le suivi des
questions relatives à l'élaboration et au contrôle des informations comptables et financières et
notamment le suivi :

 du processus d'élaboration de l'information financière,
 de l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques,
 du contrôle légal des comptes annuels et consolidés par les commissaires aux comptes,
 de l’indépendance des Commissaires aux Comptes.

A ce titre, il analyse les comptes ainsi que les documents financiers diffusés par la Société à l’occasion
de l’arrêté des comptes et en approfondit certains éléments avant qu’ils soient présentés au Conseil. Il
prend connaissance, pour la partie ayant des conséquences directes sur les comptes de la Banque,
des rapports d’inspection de BPCE, de l'ACPR et de la Banque Centrale Européenne (BCE).

Il formule un avis sur le choix des commissaires aux comptes, veille à leur indépendance, examine leur
programme d’intervention ainsi que leurs recommandations et les suites données par la Direction
générale.

Le comité d’audit est composé de 5 membres, ayant voix délibérative, choisis parmi les membres du
conseil d’administration, au regard de leur compétence et de leurs expériences professionnelles. Un
membre au moins du comité d’audit présente des compétences particulières en matière financière ou
comptable.

Il se réunit au moins quatre fois l’an dont deux fois en présence des commissaires aux comptes.




12
Il est composé des membres suivants :

Président : Monsieur Franck PERRAUD

Membres du comité : Madame Delphine de la BROSSE, Madame Pascale DUBOURGEOIS, Madame
Dominique FROUX, et Madame Marie SAVIN.

Le Comité a notamment abordé les thèmes suivants :

 Présentation des comptes, formation du résultat et du résultat consolidé,
 Rémunération des parts sociales
 Présentation de synthèse et du plan d’audit annuel des Commissaires aux comptes,
 Synthèse des travaux des commissaires aux comptes
 Examen préalable du budget BPBFC annuel et projections

En 2024, le Comité d’Audit s’est réuni 5 fois.

Le Comité des risques

Il formule des avis sur la stratégie globale de la banque, l'appétence en matière de risques actuels et
futurs, l’assiste dans le contrôle de la mise œuvre de cette stratégie par les dirigeants effectifs de la
banque et par le responsable de la fonction de gestion des risques.
Par ailleurs, le Comité des risques a également pour mission d’évaluer et d’examiner la mise en œuvre
de la stratégie opérationnelle en matière de gestion des risques climatiques et environnementaux de la
Banque et de formuler au Conseil d’administration toute proposition, avis ou recommandation en la
matière.

A ce titre, il examine notamment :

 les grandes orientations de la politique de crédit de la Banque, les limites de risques et les
conditions dans lesquelles elles sont respectées.
 les résultats de contrôle interne au moins deux fois par an. Il examine, en particulier dans ce
cadre, les principales conclusions de l’audit interne et les mesures correctrices, ainsi que celles
de l’Inspection de BPCE, de l'ACPR et des autres régulateurs.
 L’évaluation du système de contrôle interne et de son efficacité. Il examine, en particulier, dans
ce cadre, les rapports annuels préconisés par la réglementation bancaire avant présentation au
Conseil.

Le comité des risques est composé de quatre membres, ayant voix délibérative, choisis parmi les
membres du conseil d’administration, au regard de leur compétence et de leurs expériences
professionnelles. Plus généralement, les membres du comité des risques disposent de connaissances,
de compétences et d'une expertise qui leur permettent de comprendre et de suivre la stratégie et
l'appétence en matière de risques de la Banque Populaire.

Il se réunit au-moins quatre fois par an.

Il est composé des membres suivants :

Présidente : Madame Marie SAVIN
Membres du Comité : Madame Delphine de la BROSSE, Monsieur François CORTINOVIS et Monsieur
Régis PENNECOT.

Le Comité a notamment abordé les thèmes suivants :

 Rapports de contrôle interne (arrêté du 3 novembre 2014 modifié)
 États de risques
 Contrôles de conformité.

Il s’est réuni quatre fois au cours de l’exercice 2024.



13
Le Comité des rémunérations

Il propose au Conseil :

 toutes questions relatives au statut personnel des mandataires sociaux, notamment leurs
conditions de rémunération et de retraite, dans le cadre de la politique du Groupe en ce
domaine.

 le montant de l’enveloppe globale, à soumettre à l’assemblée, des indemnités compensatrices
à allouer aux membres du conseil et des comités ainsi que les modalités de répartition.

Il procède à un examen annuel des principes de la politique de rémunération de la banque, des
mandataires sociaux, des dirigeants effectifs, du responsable de la fonction des risques, des personnes
exerçant une fonction de contrôle et de tous salariés preneurs de risques ou exerçant une fonction de
contrôle,

Il est composé des membres suivants :

Présidente : Madame Martine DELBOS
Membres du Comité : Monsieur Marc BILLOTTE, Monsieur Franck PERRAUD et Madame Catherine
REVERDY.

Il s’est réuni deux fois au cours de l’exercice 2024.

Le Comité des nominations

Le Comité des nominations formule des propositions et des recommandations concernant les candidats
à la fonction de dirigeant effectif et les candidats aptes à l’exercice des fonctions d’administrateur en
vue de proposer leur candidature à l’Assemblée générale.

Cette règle ne s’applique pas aux candidats à la fonction d’administrateur représentant les salariés.

Le Comité des nominations a également pour mission l’appréciation continue des qualités individuelles
et collectives des dirigeants effectifs et des membres du Conseil d’administration.

S’agissant de la mission de nomination et de sélection :

Le Comité des nominations assiste et formule des recommandations au Conseil d’administration aux
fins de l’élaboration d’une politique en matière d’évaluation de l’aptitude des membres du Conseil
d’administration et des dirigeants effectifs ainsi qu’une politique de nomination et de succession qu’il
examine périodiquement.

Le Comité des nominations devra vérifier l’aptitude des candidats à la fonction de dirigeant effectif et
des candidats au mandat de membre du Conseil d’administration en conformité avec la politique de
nomination et la politique d’aptitude élaborées par le Conseil d’administration.

A cette fin, le Comité des nominations précise notamment :

 les missions et les qualifications nécessaires aux fonctions de dirigeant effectif et aux fonctions
exercées au sein du Conseil d’administration ;
 l’évaluation du temps à consacrer à ces fonctions ;
 l’objectif à atteindre en ce qui concerne la représentation équilibrée des femmes et des hommes
au sein du Conseil d’administration.

S’agissant de la mission d’évaluation :




14
En conformité avec la politique de nomination et de succession des dirigeants effectifs et des
administrateurs et la politique d’évaluation de l’aptitude élaborée par le Conseil d’administration, le
Comité des nominations :

 évalue l'équilibre et la diversité des connaissances, des compétences et des expériences dont
disposent individuellement et collectivement les candidats à la fonction de dirigeant effectif et
des candidats au mandat de membre du Conseil administration ;

À cette fin, le comité des nominations vérifie l’aptitude des candidats au conseil d’administration
au regard de leur honorabilité, de leurs compétences et de leur indépendance tout en poursuivant
un objectif de diversité au sein du conseil, c’est-à-dire une situation où les caractéristiques des
membres du conseil d’administration diffèrent à un degré assurant une variété de points de vue,
étant rappelé que le caractère coopératif de la Banque Populaire contribue largement à favoriser
la diversité.

Ainsi, le comité des nominations s’assure notamment que les aspects suivants de diversité sont
bien observés : formation, parcours professionnel, âge, représentation géographique équilibrée,
représentation des différents types de marché, représentation des catégories
socioprofessionnelles du sociétariat, objectif quantitatif minimum de 40 % relatif à la
représentation du sexe sous-représenté. Au regard de ces critères, le comité des nominations
veille, lors de tout examen de candidature au mandat d’administrateur, à maintenir ou atteindre
un équilibre et à disposer d’un ensemble de compétences en adéquation avec les activités et le
plan stratégique du groupe mais également avec les missions techniques dévolues aux différents
comités du conseil d’administration.

Aucun de ces critères ne suffit toutefois, seul, à constater la présence ou l’absence de diversité
qui est appréciée collectivement au sein du conseil d’administration. En effet, le comité des
nominations privilégie la complémentarité des compétences techniques et la diversité des
cultures et des expériences dans le but de disposer de profils de nature à enrichir les angles
d’analyse et d’opinions sur lesquels le conseil d’administration peut s’appuyer pour mener ses
discussions et prendre ses décisions, favorisant ainsi une bonne gouvernance. Enfin, le comité
des nominations rend compte au conseil des changements éventuels qu’il recommande
d’apporter à la composition du conseil d’administration en vue d’atteindre les objectifs
susmentionnés.

 évalue périodiquement et au moins une fois par an :
 la structure, la taille, la composition et l'efficacité du conseil d’administration au
regard des missions qui lui sont assignées et soumet au Conseil toutes
recommandations utiles ;

 les connaissances, les compétences et l'expérience des dirigeants effectifs et des
membres du conseil d’administration, tant individuellement que collectivement, et
lui en rend compte ;

 recommande, lorsque cela est nécessaire, des formations visant à garantir l’aptitude individuelle
et collective des dirigeants effectifs et des membres du Conseil d’administration.

Le Comité des nominations s’assure que le conseil n’est pas dominé par une personne ou un petit
groupe de personnes dans des conditions préjudiciables aux intérêts de la banque.

Le Comité est composé des membres suivants :

Présidente : Madame Martine DELBOS
Membres du Comité : Monsieur Marc BILLOTTE et Monsieur Franck PERRAUD

Les principaux sujets traités ont été les suivants :
 Proposition de nomination de censeurs, de membres dans les comités et de modification des
membres du bureau du Conseil d’administration ;
 Proposition de plan de formation pour les administrateurs pour 2024 ;
 Revue périodique de l’évaluation individuelle et collective des membres du conseil
d’administration et des dirigeants effectifs ;


15
 Examen annuel de la politique du Conseil d’administration en matière de sélection et de
nomination d’administrateurs et du responsable de la fonction de gestion des risques.

Il s’est réuni quatre fois au cours de l’exercice 2024.

Le Comité sociétariat et RSE

L’objectif de ce Comité est de promouvoir le modèle coopératif du groupe BPCE. Il examine les chiffres
du Groupe et ceux de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté sur le Sociétariat. Il organise
des rencontres avec les sociétaires et leur présente les actions menées par la FNBP, celles de la
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.

Il établit un plan de communication externe et interne afin d'assurer la visibilité du Sociétariat de la
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté. Il est en charge des réflexions relatives aux
problématiques de la Responsabilité Sociale Sociétale et Environnementale de l’Entreprise.

Il est composé des membres suivants :

Président : Monsieur Marc BILLOTTE
Membre des Comités : Madame Pascale DUBOURGEOIS, Madame Dominique FROUX, Madame
Catherine REVERDY, et Monsieur Régis PENNEÇOT.

Le Comité Sociétariat et RSE s’est réuni quatre fois au cours de l’exercice 2024.


1.3.2 Direction générale

1.3.2.1 Mode de désignation

Le conseil d’administration nomme, sur proposition du président, un directeur général qui exerce ses
fonctions pendant une durée de cinq ans. Le directeur général est choisi en dehors du conseil
d’administration. Son mandat est renouvelable.

En application de l’article L. 512-107 du code monétaire et financier, la nomination et le renouvellement
du mandat du directeur général sont soumis à l’agrément de BPCE.

Monsieur François de LAPORTALIERE a été nommé par le Conseil d’administration du 27 avril 2023 et
a pris ses fonctions le 1er juin 2023.

François de LAPORTALIERE est né le 13 décembre 1970. Il est titulaire d’un Diplôme d’Etudes
Supérieures Spécialisées (DESS) en Finances et d’un Master en Sciences de Gestion.

La première partie de sa carrière a été consacrée au domaine de la Finance pendant une dizaine
d’années.

Il a ensuite exercé des fonctions dans les ressources humaines, au sein des Caisses d’épargne des
Pays de Loire puis de Loire-Centre. Il a rejoint la Caisse d’épargne Ile de France en 2016 en tant que
membre du Directoire en charge du Pôle Ressources et Services Bancaire.

Depuis le 1er juin 2023, il s’engage aux côtés des équipes de la BPBFC dans l'accompagnement des
clients et le développement du territoire, dans le respect des valeurs mutualistes.


1.3.2.2 Pouvoirs

Le directeur général assiste aux réunions du conseil d’administration.

Le directeur général est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom
de la Société. Il exerce ses pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux que la loi
attribue expressément aux assemblées d’actionnaires et au conseil d’administration. Il gère la Société
16
dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son
activité.

Il représente la Société dans ses rapports avec les tiers. La Société est engagée même par les actes
du directeur général qui ne relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait
que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu
que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.

Les dispositions des statuts ou les décisions du conseil d’administration limitant les pouvoirs du directeur
général sont inopposables aux tiers.

1.3.3 Gestion des conflits d’intérêt

Tout administrateur doit informer le conseil de toute situation de conflit d'intérêt même potentiel et
s’abstient de participer au vote de la délibération correspondante.

Par ailleurs, conformément aux statuts de la Banque Populaire, les conventions intervenant, directement
ou par personne interposée, entre la société et l’un des membres du conseil d’administration ou le
directeur général et plus généralement toute personne visée à l’article L. 225-38 du code de commerce
sont soumises à la procédure d’autorisation préalable par le conseil d’administration puis d’approbation
a posteriori par l’assemblée générale des sociétaires dans les conditions légales et réglementaires.

Il en est de même pour toute convention intervenant entre la société et une autre entreprise si le
directeur général, l’un des administrateurs de la société est propriétaire, associé indéfiniment
responsable, gérant, administrateur, membre du conseil de surveillance ou, de façon générale, dirigeant
de cette entreprise.

Ces conventions sont soumises à l’approbation de la plus prochaine assemblée générale ordinaire des
sociétaires.

Les conventions portant sur les opérations courantes et conclues à des conditions normales ne sont
pas soumises à cette procédure.

Aucune convention conclue par la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’a été soumise à ces
obligations pendant l’exercice 2024.

Par ailleurs, en application des orientations European Banking Authority (EBA) sur la gouvernance
interne et des orientations European Securities and Market Autority (EBA/ESMA) sur l’évaluation de
l’aptitude des membres de l’organe de direction et des titulaires de postes clés, le Conseil
d’administration a adopté une politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts visant à
identifier et encadrer les situations pouvant potentiellement entraver la capacité des dirigeants ou du
Conseil d’administration à adopter des décisions objectives et impartiales visant à répondre au mieux
aux intérêts de la BP et à exercer leurs fonctions de manière indépendante et objective.

1.3.4 Commissaires aux comptes

Le contrôle des comptes de la Société est exercé par au moins deux commissaires aux comptes
titulaires, nommés pour six exercices par l’Assemblée Générale Ordinaire et exerçant leur mission dans
les conditions prévues par la loi.
Leur mandat viendra à échéance lors de l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer en 2028 sur
les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2027.
Les honoraires des commissaires aux comptes sont fixés dans les conditions prévues par les
dispositions réglementaires.

Les commissaires aux comptes sont investis des fonctions et des pouvoirs que leur confèrent les
dispositions légales et réglementaires.

Les commissaires aux comptes sont convoqués à toute assemblée de sociétaires au plus tard lors de
la convocation des sociétaires.


17
Les commissaires aux comptes doivent être convoqués à la réunion du conseil d’administration au cours
de laquelle sont arrêtés les comptes de l’exercice. Ils peuvent être convoqués à toute autre réunion du
conseil d’administration où leur présence paraît opportune.

Nom des PRICEWATERHOUSECOOPERS DELOITTE & ASSOCIES
cabinets : AUDIT
6 Place de la Pyramide
Siège social : 63 rue de Villiers Paris La Défense (92908)
Neuilly-sur-Seine (92208)
Associés ☞ Madame Marjorie BLANC-
responsables : ☞ Madame Aurore PRANDI LOURME



1.4 Eléments complémentaires

1.4.1 Tableau des délégations accordées pour les augmentations de capital
et leur utilisation

Date de Montant Durée de la Augmentation de capital
l’Assemblée maximum du Délégation réalisée dans le cadre de cette
Générale capital social délégation au 31/12/2024

23 avril 2020 1 000 000 000,00 € 5 ans 105 793 974 €



1.4.2 Tableau des mandats exercés par les mandataires sociaux

Composition du Conseil d’administration au 31 décembre 2024 :


PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION :

Michel GRASS
Né le 12 novembre 1957
Administrateur Natixis Investment Manager
Administrateur Indépendant de la SCET SCE Conseil Expertises Territoires
Elu, adjoint au maire de la mairie de Sens
Vice-président de l’agglomération du grand senonais

VICE-PRESIDENTES :
Marie SAVIN
Née le 16 avril 1972
Expert-Comptable et commissaire aux comptes – associée du Cabinet AUDITIS de Mâcon
Associée et co-gérante de la SARL Finantis
Co-gérante de la SCI Derby
Trésorière et membre du Conseil d’administration de la Fondation d’Entreprise Bourgogne Franche-
Comté Solidarité
Membre du Conseil d’administration de l’association Initiative Saône-et-Loire
Membre du Conseil d’administration de l’Association de mécènes Espace Maconnais Val-de-Saône

Martine DELBOS
Née le 24 avril 1959
Directrice Générale de la SA Pépinières Guillaume
Gérante de la SCEA Guillaume Sud
Gérante du Groupement Foncier Agricole du Vaucluse 1
Gérante du Groupement Forestier les Peupliers
Gérante du Groupement Foncier Agricole Colombine
Co-gérante de l’EARL Polygui
18
Gérante de la SCI Les Coucous

ADMINISTRATEURS :

Marc BILLOTTE
Né le 21 septembre 1982
Gérant de l’EARL Marc BILLOTTE
Président de la SASU Marc BILLOTTE
Président et membre de la Fondation d’Entreprise Bourgogne Franche-Comté Solidarité

François CORTINOVIS
Né le 05 septembre 1965
Président de la société SAS ACTIO-TECH
Président de la société SAS M-PLUS
Membre du Conseil d’administration de l’UTBM, école d’ingénieur de Belfort-Montbéliard
Président de l’Association Vallée de l’énergie

Delphine de la BROSSE
Née le 23 février 1973
Administratrice de l’OGEC Saint Joseph de la Salle
Co-gérante de la SCI XOXOBURU TURENNEKO

Pascale DUBOURGEOIS
Née le 24 mai 1961
Experte comptable - Gérante de la SARL Compta Concept P. Dubourgeois
Liquidatrice de la SARL PB Associés
Gérante de la SCI Le Val Dalex

Dominique FROUX
Née le 30 janvier 1962
Présidente de la holding financière SAS GEFICCA
Présidente du Directoire de la SAS GEFICCA TECHNOLOGIE

Franck PERRAUD
Né le 21 novembre 1962
Président de la SAS Perraud Et Associes
Président de la SAS WERSAT
Président du bureau de la Normalisation des techniques et équipements de la construction
Président de l’Union des Métalliers

Régis PENNEÇOT
Né le 14 septembre 1968
Gérant de la SARLU Les Ateliers du Bois Penneçot
Gérant de la SCI immobilière Penneçot
Membre du Conseil d’administration de la SOCAMA Bourgogne Franche-Comté


ADMINISTRATEURS REPRESENTANT DES SALARIES

Christophe LACHAT
Né le 15 novembre 1971
Responsable du pôle Environnement de travail et maîtrise de l’énergie

Catherine REVERDY
Née le 09 août 1963
Assistante Commerciale Clients




19
CENSEURS

Patrick JACQUIER
Né le 23 décembre 1953
Directeur général délégué de la société Central Hôtel 1928
Administrateur de la société d’Investissements Hôteliers et Touristiques
Administrateur de la société CENTRAL 1928
Administrateur d’Est Bourgogne Média
Gérant de la SCI Le Petit Village
Administrateur de la société d’exploitation du circuit Dijon-Prenois
Membre du conseil de surveillance de Safibri SA
Administrateur de Grape Hospitality

Pierre-Elliot CAPUT
Né le 08/04/1994
Directeur Général de la SAS ETABLISSEMENTS PAGOT CAPUT
Directeur Général de la SAS CAMA

Julia CATTIN
Née le 19/10/1988
Présidente de la société SASU COLIBRI INDUSTRIES
Présidente de la société SAS FIMM
Présidente de la société SASU MANUVIT
Présidente de la société SASU WHIPTRUCK
Présidente Directrice Générale de la société SA TENDEX
Gérante de la société SCI TI MBI
Membre associé du conseil d’administration de l’AER BFC, censeur
Membre titulaire de la CCI Portes de Normandie

DIRECTION GENERALE

François de LAPORTALIERE
Né le 13/12/1970
Administrateur de la Fédération nationale des Banques Populaires
Administrateur de BPCE Vie
Administrateur de l’Ecole de commerce de Dijon
Membre du Conseil d’administration TURBO SA
Membre du Conseil d’administration de la Fédération nationale des Banques Populaires
Gérant de la SCI La Charmille


1.4.3 Conventions significatives (article L.225-37-4 du code de commerce)

Aucun mandataire social et aucun actionnaire disposant de plus de 10% des droits de vote n'a signé,
en 2024, de convention avec autre société contrôlée au sens de l'article L. 233-3 du Code de commerce
par la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.


1.4.4 Projets de résolutions

1ère résolution : approbation des comptes annuels individuels et quitus aux administrateurs
pour leur gestion
L’Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises par les Assemblées
ordinaires, après avoir pris connaissance du rapport de gestion et du rapport sur le gouvernement
d’entreprise du Conseil d’administration ainsi que du rapport des commissaires aux comptes sur les
comptes annuels, approuve les comptes annuels individuels, à savoir le bilan, le compte de résultat et
les annexes arrêtés le 31 décembre 2024, tels qu’ils lui ont été présentés, ainsi que les opérations
traduites dans ces comptes et résumées dans ces rapports.

20
En conséquence, elle donne pour l’exercice clos le 31 décembre 2024 quitus de leur gestion à tous les
administrateurs.
L’Assemblée générale prend acte que les comptes de l’exercice écoulé prennent en charge des
dépenses non déductibles du résultat fiscal, visées à l’article 39-4 du code général des impôts, à hauteur
de 81 779,05 euros entraînant une imposition supplémentaire de 21 123,53 euros.

2ème résolution : approbation des comptes annuels consolidés et quitus aux administrateurs
pour leur gestion
L’Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises par les Assemblées
ordinaires, après avoir pris connaissance du rapport du Conseil d’administration dans sa partie relative
au Groupe et du rapport sur les comptes consolidés des commissaires aux comptes, approuve les
comptes consolidés de l’exercice 2024 qui font apparaître un bénéfice net part du Groupe de 73 946
milliers d’euros.
En conséquence, elle donne pour l’exercice clos le 31 décembre 2024 quitus de leur gestion à tous les
administrateurs.

3ème résolution : affectation du résultat
L’Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises par les Assemblées
ordinaires, constatant que le bénéfice de l’exercice clos au 31 décembre 2024 s’élève à 69 259 802,38
euros, approuve la proposition du Conseil d'administration, et décide d'affecter le bénéfice de l'exercice de
la manière suivante :

- Bénéfice de l’exercice 69 259 802,38 €
- Dotation des 5 % à la réserve légale - 3 462 990,12 €
----------------------
Solde disponible 65 796 812,26 €
- Auquel s’ajoute le report à nouveau antérieur 52 013 425,00 €
Pour former un bénéfice distribuable de 117 810 237,26 €

Sur lequel l’Assemblée décide d’attribuer :
- aux parts sociales, un intérêt de 2,40 %, soit - 17 806 518,76 €

Le solde 100 003 718,50 €
Affecté à la réserve facultative 47 990 293,50 €
En report à nouveau 52 013 425,00 €


L’Assemblée générale fixe, pour l’exercice clos le 31 décembre 2024, à 2,40 % l’intérêt servi aux parts
sociales, soit 0,47 € par part sociale.
Cet intérêt, assimilé d’un point de vue fiscal à un revenu distribué, ouvre intégralement droit à
abattement de 40 % pour les sociétaires personnes physiques domiciliées fiscalement en France,
lorsque ces derniers optent pour l’assujettissement de cet intérêt au barème progressif de l’impôt sur le
revenu, en lieu et place de la taxation au taux forfaitaire de 12,8%. Ces intérêts sont par ailleurs soumis
aux prélèvements sociaux au taux en vigueur à la date du versement 8.
La mise en paiement des intérêts sera effectuée à compter du 23/05/2025.
L'intérêt aux parts sociales est payable en numéraire.
Conformément à la loi, il est rappelé que le montant des distributions effectuées au titre des trois
exercices précédents, ainsi que celui des revenus éligibles à la réfaction, ont été les suivants :

Montant total des Montants versés Montants versés non
Exercice intérêts distribués éligibles à éligibles à l’abattement
aux parts l’abattement de 40 % de 40 %
2023 21 291 272,86 € 14 065 468,46 € 7 225 804,40 €
2022 16 678 345,64 € 11 209 578,16 € 5 668 767,48 €
2021 8 697 845,80 € 6 022 254,66 € 2 675 591,14 €




(8) En application de la réglementation applicable à la date de rédaction de cette résolution, susceptible d’évolution dans la cadre d’une prochaine
loi de finances.
21
4ème résolution : approbation du rapport spécial des commissaires aux comptes relatif aux
conventions réglementées
L'Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises par les Assemblées
ordinaires, après avoir pris connaissance du rapport spécial des Commissaires aux Comptes sur les
conventions visées à l'article L. 225-38 du code de commerce et statuant sur ce rapport, prend acte que
les conventions conclues et autorisées antérieurement se sont poursuivies et qu'aucune convention
visée à l'article L.225-38 dudit code n'a été conclue au cours de l'exercice.

5ème résolution : nomination d’une administratrice
L’Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises par les Assemblées
ordinaires, nomme Madame Julia CATTIN, née le 19 octobre 1988 à PARIS (75), domiciliée 1 boulevard
Marceau - 89500 VILLENEUVE SUR YONNE, en qualité de nouvelle administratrice, en adjonction aux
membres du Conseil d'administration actuellement en fonction, pour une durée de 6 ans. Son mandat
prendra fin à l'issue de l'Assemblée générale ordinaire des sociétaires à tenir dans l'année 2031 pour
statuer sur les comptes de l'exercice clos le 31 décembre 2030. En conséquence, l'Assemblée générale
constate la démission d'office de son mandat de censeur.

6ème résolution : fin du mandat d’un censeur
L’Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises par les Assemblées
ordinaires, constate que le mandat de Monsieur Patrick JACQUIER, censeur, vient à expiration ce jour
et qu’il a émis le souhait de ne pas voir son mandat renouvelé. En conséquence, l’Assemblée générale
décide de ne pas le renouveler et de ne pas pourvoir le poste vacant.

7ème résolution : fixation de l’enveloppe globale des indemnités compensatrices du temps
consacré à l’administration de la coopérative par les membres du Conseil d'administration à la
somme brute de 350 000 euros.
L'Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les Assemblées
ordinaires, fixe pour l’exercice en cours le montant global annuel des indemnités compensatrices du
temps consacré à l’administration de la coopérative par les membres du Conseil d'administration à la
somme brute de 350 000 euros.

8ème résolution : consultation sur l’enveloppe globale des rémunérations versées aux
dirigeants et catégories de personnel visées à l’article L511-71 du code monétaire et financier
L'Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les Assemblées
ordinaires, consultée en application de l’article L511-73 du code monétaire et financier, après avoir pris
connaissance du rapport du Conseil d’administration, émet un avis favorable sur l’enveloppe globale
des rémunérations de toutes natures versées durant l’exercice clos le 31 décembre 2024 aux dirigeants
effectifs et catégories de personnel visés à l’article L511-71 du code monétaire et financier, s’élevant à
2 466 642,21 euros.

9ème résolution : état du capital au 31 décembre 2024
L'Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les Assemblées
ordinaires, constate qu'au 31 décembre 2024, le capital social effectif, c’est-à-dire net des
remboursements effectués aux parts sociales, s'élève à 754 963 930,50 euros, qu'il s'élevait à 750 198
130,50 euros au 31 décembre 2023 et qu'en conséquence, il a été augmenté de 4 765 800 euros.

10ème résolution : pouvoirs pour les formalités
L’Assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les Assemblées
ordinaires, confère tous pouvoirs au porteur d’un original, d’une copie ou d’un extrait du procès-verbal
de la présente Assemblée en vue d’accomplir toutes formalités de dépôts et publicités.




22
2. Rapport de gestion
2.1 Contexte de l’activité

2.1.1 Environnement économique et financier


2024 : DESINFLATION SANS RECESSION ET INCERTITUDE POLITIQUE EN FRANCE

L’économie mondiale a encore été résiliente en 2024, tout comme en 2023, retrouvant même une
progression de l’activité de 3,2% l’an, en dépit du rétrécissement des échanges internationaux par
rapport au PIB et de l’émergence de nouvelles incertitudes majeures. En particulier, deux évènements
ont marqué l’année : la dissolution surprise de l’Assemblée nationale française et l’élection présidentielle
triomphale de Donald Trump aux Etats-Unis. La profonde divergence des trajectoires de croissance
entre les grandes zones économiques, qui avait déjà été observée jusqu’en 2023, s’est renforcée en
affichant un contraste frappant : le continent européen a continué de prendre du retard face aux
stratégies de course à l’hégémonie industrielle mises en œuvre par la Chine et les Etats-Unis.
Globalement, la conjoncture mondiale a surtout bénéficié du recul de l’inflation et du dynamisme
exceptionnel de la demande privée aux Etats-Unis. En effet, des deux côtés de l’Atlantique, l’inflation a
été vaincue, sans qu’une récession ne soit mécaniquement provoquée par le durcissement agressif des
taux directeurs par la Fed et la BCE depuis respectivement mars et juillet 2022. Le relâchement des
politiques budgétaires, particulièrement aux Etats-Unis, qui a compensé le frein monétaire, a porté
l’activité. De plus, la désinflation a favorisé de nouveau le pouvoir d’achat des agents privés de part et
d’autre de l’Atlantique.

En 2024, la Chine a confirmé un processus de ralentissement structurel, tandis que l’économie
américaine a dépassé la prévision d’un simple atterrissage en douceur, grâce au dynamisme toujours
insolent de sa demande privée. A contrario, la zone euro s’est réfugiée dans une perspective de
croissance durablement molle, malgré des signes d’éclaircie au premier semestre, à mesure que la
crise énergétique se relâchait. Aux Etats-Unis, comme en Chine, les dynamiques sont venues de déficits
publics abyssaux. Outre une politique budgétaire désormais moins expansionniste et les effets négatifs
du resserrement monétaire antérieur, l’Europe a pâti d’un violent décalage de l’évolution de ses prix de
production relativement aux États-Unis et surtout par rapport à la Chine, du fait de la répercussion de
la crise énergétique de 2022. Le redémarrage économique de la zone euro a donc été assez modeste
en 2024, atteignant 0,8%, contre 0,5% en 2023. Le soutien est essentiellement venu du commerce
extérieur, la contribution de la demande intérieure demeurant insuffisante, malgré la désinflation, avec
des taux d’épargne des ménages nettement supérieurs à leur moyenne historique dans les quatre
principaux pays.

La France est entrée dans une situation inconnue d’incertitude radicale à la fois économique et politique,
après la dissolution de l’Assemblée nationale du 9 juin. La crédibilité budgétaire, déjà entachée par un
déficit public non anticipé à 5,5% du PIB en 2023 et par la dégradation de la note souveraine par
l’agence américaine la plus puissante Standard & Poor’s, puis celle de Moody’s, est en effet devenue
la principale victime d’une campagne électorale de promesses de rupture, sans véritable contrepartie
en matière de financement. Avec la censure du gouvernement du 1er ministre Michel Barnier le 4
décembre, l’incertitude politique, malgré la nomination de François Bayrou, a pris le relais des craintes
inflationnistes. Le déficit public a d’ailleurs de nouveau dérapé, atteignant 6,1% du PIB en 2024. L’écart
de taux souverains avec l’Allemagne a atteint près de 80 points de base (pb) après la dissolution de
l’Assemblée nationale, contre seulement 50 pb auparavant.

Le PIB français a crû de 1,1%, comme en 2023. Il a bénéficié de la forte expansion des dépenses
publiques et d’une contribution record du commerce extérieur, cette dernière étant surtout liée au recul
des importations. Il a été artificiellement dopé par l’impact du déroulement des Jeux Olympiques et
Paralympiques à Paris au troisième trimestre. À contrario, l’attentisme faisant place à de la défiance,
l’investissement productif a reculé, du fait du durcissement des conditions de financement et d’une
frilosité accrue des acteurs privés. La consommation a progressé quasiment comme en 2023, alors
même que les ménages ont connu de nets gains de pouvoir d’achat (+2,1% après +0,9%), favorisé par
le reflux des prix. Compte tenu de l’accroissement général de l’incertitude et probablement du risque à

23
terme d’une hausse des impôts face à la dérive des finances publiques, le taux d’épargne des ménages
a augmenté à 17,9%, soit un niveau supérieur de 4 points à celui d’avant la crise sanitaire.
L’investissement immobilier des ménages est toujours demeuré en forte contraction.

L’inflation, quant-à-elle, s’est nettement repliée, du fait du ralentissement sur un an des prix de
l’alimentation, des produits manufacturés, de l’énergie et des services, notamment dans les
télécommunications : 2,0% l’an en moyenne annuelle, contre 4,9% en 2023 et 5,2% en 2022. Le taux
de chômage s’est stabilisé à environ 7,4%, contre 7,3% en 2023, reflétant ainsi une hausse de l’emploi
proche de celle de la population active : 214.000 emplois nets ont été créés en un an, pour 256.000
actifs supplémentaires, selon l’Insee.

Concernant la politique monétaire, la résistance de la demande interne et de l’inflation dans les services
aux Etats-Unis a poussé la Fed à reporter à septembre l’amorce des baisses des taux directeurs
précédemment prévues en 2024. La Fed a effectué trois réductions successives, une de 50 pb en
septembre, plutôt inhabituelle en ampleur, puis deux de 25 pb en novembre et en décembre, soit un
total de 100 pb, portant les taux directeurs à fin décembre dans la fourchette de 4,25%-4,5%, contre
5,25%-5,5% auparavant. La BCE a entamé son processus d’assouplissement monétaire dès le 6 juin,
avant la Fed et pour la première fois de son histoire, quitte à provoquer une remontée temporaire du
change du dollar face à l’euro. Cette décision était motivée par un déficit européen structurel en gains
de productivité, la faiblesse de la demande interne et le recul plus important qu’outre-Atlantique de
l’inflation. Ensuite, trois baisses supplémentaires de 25 pb ont été opérées en septembre, octobre et
décembre, soit un recul total de 100 pb sur l’année, le taux de la facilité de dépôt, le taux de
refinancement et le taux de prêt marginal étant ramenés respectivement à 3%, 3,15% et 3,4% le 12
décembre. L’écart de 125 pb en faveur des taux directeurs américains, le dynamisme économique
exceptionnel des Etats-Unis et l’anticipation d’une croissance plus favorable avec l’élection de Donald
Trump ont donc nourri la faiblesse de l’euro face au dollar, ce dernier se situant à 1,04 dollar le 30
décembre 2024, contre environ 1,11 dollar en fin 2023 (27/12). La BCE a également amorcé dès le
second semestre la sortie du programme PEPP d’acquisitions d’actifs, lancé durant la pandémie, au
rythme d’un désengagement prudent de 7,5 Md€ par mois.

En dépit du net reflux de l’inflation, les taux à 10 ans de part et d’autre de l’Atlantique ont rebondi, après
leur forte détente de fin 2023, en raison du report au second semestre d’un processus de desserrement
monétaire finalement moins intense qu’initialement anticipé. L’OAT 10 ans a été en moyenne annuelle
de 3%, comme en 2023. Il a cependant atteint 3,29% le 28 juin et a fini à 3,19% le 31 décembre, du fait
d’une prime de risque accrue de près de 83 pb avec l’Allemagne, malgré le recul de 100 pb du taux de
facilité de dépôt de la BCE. Enfin, le CAC 40 a nettement pâti de la dissolution de l’Assemblée nationale
et de l’incertitude, tant politique que budgétaire. Il a reculé de 2,2% en 2024 (16,5% en 2023), atteignant
7 380,74 le 31 décembre, contre 7 543,18 points fin 2023.

2.1.2 Faits majeurs de l’exercice

2.1.2.1 Faits majeurs du Groupe BPCE


Afin de soutenir les ambitions de croissance et de performance du Groupe BPCE à l’horizon 2030,
améliorer l’efficacité collective et simplifier les modes de fonctionnement, les anciens pôles et directions
de la Communauté BPCE et les métiers mondiaux de Global Financial Services ont été regroupés au
sein de BPCE en novembre 2023. Autrement dit, ce nouveau collectif BPCE réunit l’organe central avec
ses directions, les métiers au service du retail et à dimension internationale et les groupements de
moyens. BPCE représente désormais un collectif de plus de 33 000 collaborateurs, en France et à
l’international, soit un tiers des effectifs du Groupe BPCE. Le PNB généré par BPCE représente environ
50 % du PNB généré par le groupe.
Au sein des activités de banque de proximité et d’assurance, le conseil de surveillance du Groupe BPCE
a approuvé la nomination de Madame Hélène Madar, le 1er avril, comme directrice générale Banque de
proximité et Assurance, membre du directoire du BPCE. Elle a succédé à Jérôme Terpereau, nommé
directeur général en charge des Finances, membre du directoire de BPCE. En décembre, Madame
Corinne Cipière a été nommée directrice générale de BPCE Assurances, en charge des activités
d’assurances de personnes et d’assurances non-vie, membre du comité de direction générale de BPCE,
à compter du 1er février 2024. Elle a succédé à François Codet nommé président du directoire de la
24
Caisse d’Epargne Rhône Alpes. Philippe Setbon a été nommé directeur général de Natixis Investment
Managers, en charge de la gestion d’actifs et de fortune, membre du comité de direction générale des
métiers mondiaux du groupe et membre du comité exécutif de BPCE. Enfin, Madame Valérie Combes-
Santonja a été nommée directrice de l’Impact, en charge du pilotage de l’impact environnemental et
sociétal du groupe, membre du comité exécutif de BPCE à compter du 1er janvier 2024. Elle a succédé
à Valérie Derambure, nommée directrice de la Gouvernance groupe.


2.1.2.2 Faits majeurs de l’entité (et de ses filiales)

L’année 2024 a été marquée par le lancement du projet stratégique VISION 2030 qui marque le début
d’un nouveau chapitre dans l’histoire du Groupe BPCE. VISION 2030 trace les grandes priorités
stratégiques du groupe et de ses métiers d’ici à 2030 à travers trois piliers :

• Forger notre croissance pour le temps long ;
• Donner à nos clients confiance dans leur avenir ;
• Exprimer notre nature coopérative sur tous les territoires.

Le nouveau modèle de croissance du groupe se déploie dans trois grands cercles géographiques et
s’appuie à la fois sur la croissance organique, des acquisitions et des partenariats :

• en France, devenir la banque d’un Français sur quatre et la première banque des professionnels et
des entreprises ;
• en Europe, devenir un leader des services financiers ;
• dans le Monde, devenir un acteur incontournable au service de modèles économiques plus
durables.

Dans l’ensemble de ses métiers, le groupe engage la révolution de l’impact, en accompagnant tous ses
clients grâce à la force de ses solutions locales : c’est l’impact pour tous.
VISION 2030 est assorti d’objectifs commerciaux, financiers et extra-financiers à horizon 2026.

En 2024, plusieurs opérations structurantes ont été menées en totale cohérence avec ces ambitions
stratégiques.
En avril, le groupe a signé un protocole d'accord avec Société Générale en vue d'acquérir les activités
de Société Générale Equipment Finance (SGEF), filiale spécialisée dans le financement locatif de biens
d’équipement. À l’issue de ce projet d’acquisition, qui constitue la plus importante opération de
croissance externe pour le groupe depuis sa création, celui-ci deviendra le leader du leasing de biens
d’équipement en Europe, avec des encours totaux de plus de 30 milliards d’euros et des parts de
marché significatives dans chacun des principaux marchés européens. En mars 2025, le projet se
concrétiselimite de 10 à 20 % du montant total financé.
Engagé en faveur de la transition environnementale, le Groupe BPCE a accompagné Verkor dans
le financement de sa gigafactory de batteries pour véhicules électriques à Dunkerque. Le groupe a
notamment agi en qualité d’arrangeur principal mandaté senior. D’une capacité de 16 Gwh, la
gigafactory sera opérationnelle en 2025 et produira des batteries bas-carbone, avec une empreinte
environnementale parmi les plus faibles au monde.
Dans la même dynamique, la Banque européenne d’investissement, le Fonds européen
d'investissement et le Groupe BPCE renforcent leur partenariat afin de soutenir le financement de
l’innovation et de la transition énergétique des PME et ETI en France. Deux initiatives de financement
ont ainsi été signées pour les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne afin d’accompagner
toujours plus les PME et ETI dans leurs projets d’innovation, de recherche et de transition énergétique,
avec une enveloppe totale de plus d’un milliard d’euros.
Avec le lancement des comptes à terme CATVair et CATVert, les Banques Populaires et les Caisses
d’Epargne proposent à leurs clients de devenir, grâce à leur épargne, acteurs de la transition
énergétique dans leurs régions. Chaque euro collecté par l’intermédiaire de cette nouvelle gamme
d’épargne bancaire verte participe à des financements de projets qui contribuent à la transition
énergétique et environnementale. Enfin, le Groupe BPCE, membre de la Net Zero Banking
Alliance (NZBA), a publié de nouveaux engagements de décarbonation dans cinq nouveaux secteurs
(l’aluminium, l’aviation, l’immobilier commercial, l’immobilier résidentiel et l’agriculture) et annoncé un
élargissement du périmètre de ses objectifs dans trois secteurs (l’automobile, l’acier et le ciment). Le


25
groupe affiche désormais une ambition de décarbonation sur les onze secteurs les plus émissifs en
carbone.
Enfin, le Groupe BPCE restera le premier Partenaire Premium des Jeux Olympiques et
Paralympiques de Paris 2024, qui ont suscité un engouement planétaire. Il a apporté une contribution
décisive à leur réussite à travers le financement d’infrastructures-clés, la conception de la plus grande
billetterie au monde ou encore le soutien de 252 athlètes et para athlètes. Présentes sur tous les
territoires, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne ont également été Parrains officiels du
Relais de la Flamme Olympique et Paralympique qui a réuni plus de 8,5 millions de personnes au bord
des routes.

L’activité des deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne a été soutenue avec la
conquête de 846 000 nouveaux clients. Afin de répondre aux besoins et préoccupations de leurs
clientèles, les deux réseaux ont lancé de nouvelles offres innovantes dans des domaines identifiés
comme prioritaires dans VISION 2030, notamment le logement et la santé.

Concernant l’activité des Banques Populaires :
Banque Populaire a notamment renforcé son engagement auprès de trois clientèles clés : les
entrepreneurs, les professionnels de la santé et les agriculteurs et viticulteurs. Elle a également déployé
une nouvelle stratégie à destination des jeunes.

Pour les entrepreneurs, elle propose désormais un dispositif d’intéressement responsable inédit en
France. Développé en collaboration avec Natixis Interépargne, il permet d’associer tous les salariés aux
résultats de l’entreprise et de bonifier la prime d’intéressement grâce à l’atteinte de critères RSE.
Dans le même temps, elle a lancé une offre complète et innovante dédiée aux jeunes entrepreneurs,
combinant l'ouverture d'un compte bancaire personnel et d'un compte professionnel à un tarif compétitif,
un conseil dédié et des services extra-bancaires.
Enfin, Banque Populaire a réaffirmé son engagement auprès des entreprises innovantes à travers trois
initiatives clés : la signature d’un partenariat avec l'association Start Industrie et deux nouveaux accords
de financement avec la Banque européenne d’investissement et le Fonds européen d'investissement.
Banque Populaire renforce ainsi son positionnement auprès des entreprises innovantes qui s’appuie
notamment sur sa filière Next Innov.

Pour les professionnels de santé, Banque Populaire a lancé deux dispositifs : une plateforme
affinitaire de conseils et d’expertises, NEXTSANTE, et un financement dédié pour faciliter leur
installation, en partenariat avec la Banque européenne d’investissement. Dans ce cadre, une enveloppe
de 150 millions d’euros est mise à disposition afin de faciliter l’installation des professionnels de santé
et ainsi renforcer l’accès aux soins des patients.
Dans le même temps, Banque Populaire s’est associée à France Biotech, l’association des
entrepreneurs de l’innovation dans la santé, en tant que partenaire bancaire privé exclusif, pour
encourager le développement et la pérennisation du tissu d’entreprises, start-ups et PME qui innovent
quotidiennement en France dans le secteur de la santé.
Enfin, afin de répondre à l’enjeu sociétal majeur de la désertification médicale, Banque Populaire
favorise l’installation de nouveaux praticiens grâce au Prêt Zéro Désert Médical.

Pour les agriculteurs, les Banques Populaires ont lancé plusieurs mesures pour les aider à faire face
à des difficultés de trésorerie. Chaque client agriculteur peut bénéficier d’une étude personnalisée de
sa situation afin d’identifier les solutions les plus adaptées (mise en place d’un financement court terme
dans des conditions exceptionnelles, à taux préférentiel et pour une durée maximum de 18 mois ;
adaptation des échéances des prêts existants, voire aménagement de la dette ; limitation au recours
aux garanties personnelles…).

Enfin, les Banques Populaires ont déployé leur nouvelle stratégie à destination des jeunes autour
de trois initiatives : le lancement du package jeunes entrepreneurs, la mise en place de la gratuité des
opérations à l’international, et le lancement de l’offre de soutien scolaire Nathan pour les enfants de
leurs clients.

Concernant l’activité des Caisses d’Epargne :
Caisse d’Epargne s’est mobilisée pour répondre aux besoins de tous ses clients grâce à de multiples
initiatives innovantes.
Concernant le logement, deux dispositifs spécifiques ont été lancés afin de favoriser l’acquisition
de la résidence principale des primo-accédants : Grandioz, un prêt évolutif qui permet de gagner
26
jusqu’à 10 % de capacité d’emprunt avec des mensualités de départ plus faibles ; le bail réel
solidaire, qui rend l'accession à la propriété plus abordable de 25 % à 40 % en moyenne grâce à la
dissociation du foncier et du bâti ainsi qu’à une TVA réduite.
Toujours pour renforcer l’accompagnement des clients dans l’achat de leur bien immobilier, Caisse
d’Epargne a lancé le prêt Proprioz qui, avec un différé de remboursement de 10 à 20 % permet
d’emprunter davantage sans alourdir la mensualité de départ.

Afin de répondre à l’enjeu majeur de la rénovation énergétique des copropriétés, Caisse d’Epargne
a lancé de nouvelles solutions de financement dédiées, dont l’ECO PTZ Copropriétés. L’Ecureuil a
également lancé le premier baromètre de la transition écologique auprès du grand public, des
professionnels, des entreprises et des collectivités. À cette occasion, Caisse d’Epargne a annoncé
consacrer 3,4 milliards d’euros à la transition écologique dans les territoires en 2024. Dans le même
temps, près de 15 000 dialogues stratégiques ESG ont été menés par les Caisses d’Epargne. Ces
moments d’échange privilégiés avec les clients entreprise portent sur leur maturité sur les enjeux ESG
et permet ainsi de mieux les accompagner dans leur démarche.

Plusieurs initiatives ont été menées en direction des entrepreneurs. Ainsi, une offre dédiée aux
micro-entrepreneurs est en cours de déploiement dans les quinze Caisses d’Epargne. Elle leur permet,
en moins de dix minutes, de demander l’ouverture de leur compte professionnel en ligne pour accéder
à l’essentiel des services via une application unique pro / perso, et de bénéficier de l’expertise d’un
conseiller dédié. Dans le même temps, Caisse d’Epargne a imaginé, avec la fintech française iPaidThat,
une solution dédiée à la gestion comptable et financière ainsi qu’à la facturation électronique des
entreprises. Enfin, Caisse d'Epargne a annoncé le lancement d'un fonds de dette privée de 535 millions
d’euros pour financer le développement des ETI françaises dans les territoires.
Toujours aux côtés des professionnels de santé, Caisse d’Epargne a signé un partenariat avec la
Banque européenne d’investissement. Dans ce cadre, une enveloppe de 150 millions d’euros de prêts
à taux bonifiés permettra d’accompagner les nouvelles installations et les projets de développement
d’activité des professionnels de santé, sur tout le territoire. Caisse d’Epargne propose également un
« prêt à paliers » avec des mensualités progressives, une offre de crédit-bail mobilier pour s’équiper de
matériel médical de pointe et, via son partenaire Santé Pros, une solution de gestion du tiers payant et
d’optimisation de trésorerie. Enfin, l’Ecureuil a lancé SantExpert, un espace en ligne dédié aux
professionnels de santé proposant notamment des actualités sur leur secteur, des outils utiles et des
informations pratiques.

L’activité de BPCE Assurances a été dynamique en 2024 :
En assurance de personnes, la collecte brute atteint 15,1 milliards d’euros en épargne, en croissance
de 17 % par rapport à l'année précédente. Deux nouvelles émissions d’emprunt obligataire par le
Groupe BPCE et Natixis ont été lancées aux 1er et 2e trimestres. Ces campagnes ont été un succès
commercial : 3,7 milliards d’euros ont ainsi été collectés en assurance-vie par les réseaux Banque
Populaire et Caisse d’Epargne. En assurance des emprunteurs (ADE), l’offre a doublement évolué avec,
tout d’abord, l’ajout d’une nouvelle garantie « Aide à la famille » qui permet, lorsqu’une famille assurée
est confrontée à la maladie, au handicap ou à un accident grave d’un de ses enfants, d’alléger la
situation économique du foyer en prenant en charge une partie des échéances de son prêt ; ensuite,
les personnes ayant surmonté un cancer du sein et en phase de rémission peuvent dorénavant
souscrire un contrat d’assurance emprunteur pour un projet immobilier ou professionnel, sans surprime
et exclusion, même partielle, et sans attendre le délai légal de cinq ans fixé par la loi.

L’activité d’assurances IARD a enregistré un bon niveau de progression de la clientèle, tant sur les
marchés des particuliers (+ 2 %) que des professionnels (+ 6 %). Concernant plus spécifiquement le
réseau des Caisses d’Epargne, 35 % de clients sont aujourd’hui équipés en solutions IARD /
Prévoyance.
Plusieurs temps forts ont marqué l’année :
- le déploiement des produits IARD dans les réseaux de la SBE (filiale commune de la BRED
Banque Populaire et de la Banque Populaire Val de France), du Crédit Coopératif et de la BRED
Banque Populaire, y compris en outre-mer ;
- le lancement d'un pilote afin de tester un nouveau modèle de distribution du produit santé
auprès de six centres de relation client ;
- enfin le déploiement de la solution d’assistance vidéo Sightcall, sur le périmètre MRH et AUTO,
qui permet aux gestionnaires d'assister leurs assurés lors de la déclaration et la gestion d'un
sinistre. L’assuré peut ainsi montrer les dommages en temps réel et être guidé à distance,


27
simplifiant ainsi les interactions et l’identification du sinistre. Cette solution a permis à BPCE
Assurances IARD de remporter l’Argus d’Or 2024 de la gestion de sinistres.
A noter que le 1er janvier 2025, la Compagnie Européenne de Garanties et Cautions (CEGC) a rejoint
BPCE Assurances. Elle propose une large gamme de garanties financières sur l’ensemble des marchés
du groupe.

L’année 2024 a été marquée par plusieurs opérations structurantes pour le pôle Digital &
Paiements.
BPCE et BNP Paribas ont annoncé leur projet de créer un acteur européen du processing paiement,
pour se doter de la meilleure technologie en matière de traitement des paiements pour les porteurs et
commerçants. Ce processeur a vocation à traiter l’ensemble des paiements par carte en Europe de
BNP Paribas et BPCE, soit 17 milliards de transactions, et pourra également s’adresser à d’autres
banques. Il deviendra ainsi le n°1 des processeurs en France et l’ambition des deux groupes est de le
placer au Top 3 des processeurs en Europe. En février 2025, BNP Paribas et BPCE ont finalisé, dans
le respect du calendrier prévu, leur accord donnant naissance à Estreem, nouveau leader français du
processing de paiements.

En 2024, European Payments Initiative (EPI) a annoncé le lancement de Wero, la solution européenne
de paiement instantané de compte à compte. Avec Wero, le Groupe BPCE propose désormais à
l’ensemble des clients Banque Populaire et Caisse d’Épargne une nouvelle solution de paiement
instantané de compte à compte qui répond aux nouvelles attentes. Pionnier en la matière, le groupe
avait réalisé avec succès, dès décembre 2023, les premières transactions transfrontalières de ce
paiement instantané.
Le Groupe BPCE et Oney se sont associés à Leroy Merlin pour accompagner les clients des Banques
Populaires et des Caisses d’Epargne dans leurs projets de rénovation énergétique, du financement à
la réalisation des travaux. Les clients bénéficient ainsi d’un parcours clé en main, avec une solution
globale et intégrée, et une offre complète de solutions financières incluant l’Eco-Prêt à Taux Zéro.
De nouvelles fonctionnalités ont été proposées aux clients des réseaux Banque Populaire et Caisse
d’Epargne et une stratégie mobile gagnante a conduit à une hausse significative des clients actifs
mobiles. Les applications témoignent d’un usage croissant à la fois par les clients particuliers, les
professionnels et les entreprises et elles conservent des notes très élevées. Le NPS digital des espaces
clients a atteint un niveau record (+53 au 3e trimestre 2024).
Enfin, le groupe a acquis iPaidThat en juillet 2024, acteur spécialisé et de référence dans la facturation
et la gestion d’activité des entreprises. L’intégration d’iPaidThat au sein du pôle Digital & Paiements
permet d’accélérer le développement de ces solutions et d’enrichir sensiblement l’expérience digitale
offerte aux clients professionnels et entreprises du groupe.
Le pôle Digital & Paiements a confirmé son dynamisme en menant plusieurs initiatives innovantes :
- le lancement de l’offre Tap to Pay pour les clients des Banques Populaires et des Caisses
d’Epargne équipés de smartphones Android. Ce service, qui permet aux utilisateurs d’accepter
des paiements sans contact via leur smartphone ou tablette, peut être utilisé sur les principaux
schémas de paiement. Le Groupe BPCE est ainsi devenu le premier acteur bancaire en France
à proposer cette solution d’encaissement nouvelle génération sur les deux principaux systèmes
d’exploitation du marché.
- l’accès à la solution de paiement sans contact SwatchPAY!. Les clients Banque Populaire et
Caisse d’Épargne ont été les premiers en France à pouvoir effectuer leurs achats en toute
sécurité d’un simple mouvement de poignet, grâce à leur montre équipée de la technologie de
paiement sans contact.
- le Groupe BPCE est devenu partenaire de Garmin, principal fournisseur mondial de produits de
navigation et l’un des premiers fabricants de montres connectées de sport à avoir intégré le
paiement sans contact.
- Enfin, le programme « IA pour tous » a été déployé avec le lancement de l’outil d’IA générative
MAiA qui comptait déjà 26 000 collaborateurs utilisateurs dans le groupe en décembre et qui
vise un objectif de 50% des collaborateurs adoptants à horizon 2026.
- Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 dont le Groupe BPCE
était le Partenaire Premium, le pôle Digital & Paiements, avec son entité Payplug, a assuré le
traitement de l’ensemble des 3 millions de transactions de la billetterie (provenant de plus de
170 pays). Le taux d’acceptation a atteint 98 %, très au-dessus du standard de 92 %. En
parallèle, Visa (fournisseur officiel du Comité International Olympique) a chargé BPCE Digital
& Payments d’opérer les paiements dans les enceintes de Paris 2024 durant les 29 jours de
compétition.


28
Porté par des fondamentaux solides, le pôle Solutions et Expertises financières (SEF) a
enregistré en 2024 une activité dynamique.
Avec un total d’encours de 37,1 milliards d’euros en 2024, BPCE Financement a renforcé sa position
de premier acteur du crédit à la consommation en France avec une part de marché de 18,07 %.
Après une production record en 2023, BPCE Lease a de nouveau enregistré une hausse significative
de production de nouveaux crédits de +5 %. Plusieurs domaines ont même surperformé, comme le
crédit-bail mobilier (+10 %), le financement des énergies renouvelables (+17 %) et la LLD (+22 %).
Plusieurs temps forts ont marqué l’année, notamment la reprise de la nouvelle production de la Banque
Populaire Rives de Paris en schéma commissionnaire, la prise de participation majoritaire dans SIMPEL
et le lancement du projet de reprise du portefeuille et booking de Société Générale Equipment Finance
(SGEF).
En 2024, avec 25% de part de marché en France, BPCE Factor s’affirme comme le leader du marché
de l’affacturage en nombre de contrats.
En France, EuroTitres figure parmi les leaders de la sous-traitance de conservation « retail »
d’instruments financiers. L’activité des particuliers en Bourse et sur les OPC demeure globalement
résiliente en 2024 avec 1 890 000 ordres de Bourse traités contre 2 009 000 l’année précédente.

Natixis Corporate & Investment Banking (CIB) a réalisé en 2024 une excellente performance
commerciale et affiche un niveau de revenus record, porté par l’ensemble de ses activités.
Natixis CIB a poursuivi la croissance de ses activités Global Markets sur l’ensemble de ses géographies,
avec un développement notable de ses activités de flux. En 2024, la banque a réalisé une augmentation
significative de nouveaux clients.
Natixis CIB a réalisé de nombreux financements d’actifs réels. Cette dynamique a été particulièrement
forte en Europe et en Amérique latine. En 2024, dix opérations ont été reconnues comme « opérations
de l’année » lors des PFI Awards ; la banque a, par exemple, joué un rôle majeur dans le financement
de Teeside, première centrale commerciale au gaz équipée d’un système de captage, stockage et
valorisation du CO2 au Royaume-Uni. L’activité a été soutenue en matière de financements
aéronautiques sur l’ensemble des régions. Concernant le maché immobilier, Natixis CIB a renforcé sa
position de leader en France et en Europe, dans un contexte de reprise modérée de l’investissement.
Les équipes de Global Trade ont poursuivi leur développement en France et à l'international : en
complément d'une collecte de liquidités remarquable, des solutions sur mesure intégrant des critères
environnementaux ont été développées. L'activité Corporate a connu une expansion significative en
Europe occidentale, avec des succès en Supply Chain Finance. Parallèlement, l’activité Commodity
Trade a renforcé son accompagnement de la transition énergétique de ses clients tout en diversifiant
ses opérations dans les secteurs des métaux, de l'agriculture et de l'électricité.
Les métiers d’Investment Banking ont enregistré une performance record portée par une forte
dynamique d’origination. Natixis CIB a confirmé sa position de leader sur le marché des émetteurs
financiers.
L’activité M&A a maintenu un bon niveau de croissance. Natixis CIB a élargi son réseau de boutiques
avec des prises de participation stratégiques dans Emendo Capital et Tandem Capital Advisors
(désormais Natixis Partners Belgium), renforçant sa position en Europe et notamment dans le Benelux.
En 2024, Natixis CIB a également renouvelé son partenariat avec Clipperton, qui lui permet
d’accompagner au mieux ses clients dans leurs projets de développement dans les domaines de la
Tech et du digital.
Natixis CIB a renforcé son rôle de conseil et de partenaire clé dans l’accompagnement des transitions
de ses clients en développant son offre de produits et services de finance durable, et notamment ses
expertises sur des technologies émergentes essentielles à la transition (batteries, métaux, nouvelles
énergies, etc.) et en accompagnant l’ensemble de ses clients qui présentent un plan de transition
crédible, robuste et ambitieux, y compris ceux issus des secteurs les plus émissifs. En 2024, la banque
a amélioré la colorisation de son portefeuille de financements grâce à une hausse de 11 points des
financements colorisés vert par rapport à 2020 ; réduit considérablement son exposition au secteur Oil
& Gaz tout en augmentation la part des énergies à faible émission carbone ; poursuivi la croissance de
ses revenus « green », celle-ci étant plus rapide que la croissance des revenus totaux de la banque ;
reçu de nombreuses récompenses, témoignant de la reconnaissance du marché et de ses clients
comme un acteur leader de la finance durable.
Au global, les trois plateformes – Ameriques, EMEA et APAC – ont enregistré des performances
commerciales solides et ont su se distinguer pour la qualité de leurs expertises. En Asie, notamment,
Natixis CIB a renforcé sa présence en Corée où la banque a signé un partenariat stratégique avec la
banque asiatique Woori, permettant d’accroître sa présence sur le marché mondial de la dette privée,
en pleine expansion. Enfin, Natixis CIB a lancé des initiatives stratégiques au Japon et en Inde.


29
Grâce à l’engagement de toutes ses équipes, Natixis Investment Managers (IM) a enregistré une forte
dynamique commerciale, atteignant une collecte nette record sur l’année (40 milliards d’euros), en
particulier sur les produits obligataires et assurance-vie. Au 31 décembre 2024, les actifs sous gestion
atteignent un nouveau record historique de 1 317 milliards d’euros.
68% des fonds dont la performance est notée sur 3 ans par Morningstar figurent dans les 1er et 2e
quartiles à fin décembre 2024 contre 64% un trimestre plus tôt (classement Morningstar).
L’entreprise a continué de rationaliser son organisation et de gérer de façon active ses participations :
dans un contexte de révolution technologique et de transformation accélérée de l’industrie de la gestion
d’actifs, elle a créé Natixis Investment Managers Operating Services, une nouvelle entité rassemblant
des équipes opérations, technologie, data et innovation d’Ostrum AM, Natixis IM International et Natixis
IM, pour renforcer les synergies et toujours mieux servir ses clients ; elle a également cédé en janvier
2025 sa participation de 100% dans la société de gestion MV Credit à Clearlake Capital, une société de
capital-investissement basée aux États-Unis.
Aux côtés de ses affiliés, Natixis IM a poursuivi ses efforts pour développer l’investissement responsable
et à impact : les actifs ESG (SFDR Art.8/9) représentent une part croissante du total des actifs sous
gestion : 40 % à fin 2024, soit +3 points par rapport à fin 2022. Ils ont également continué à faire
entendre leurs voix au travers d’actions, d’engagement individuel ou collectif, de politiques de vote
actives mais aussi grâce à leur participation à des initiatives de Place clés pour faire progresser
l’investissement responsable.
L’entreprise a également lancé des initiatives visant à redynamiser l’épargne financière en France et à
mieux répondre aux attentes des réseaux, notamment en préparant le lancement en janvier 2025 de
VEGA Investment Solutions, l’expert de l’épargne financière dédié aux clients du Groupe BPCE.
Enfin, Natixis IM a aussi poursuivi son développement international, franchissant notamment une étape
importante en Corée en obtenant une licence de Private Asset Management Company.
En 2024, Natixis Interépargne a renforcé son leadership sur le marché de l'épargne salariale et retraite
en France, avec l’acquisition d'HSBC Epargne Entreprise, 9e acteur français sur ce marché. Cette
opération s’est assortie d’un contrat de commercialisation de dispositifs d’épargne salariale et retraite
et de services entre HSBC Global Asset Management (France) et Natixis Interépargne, portant à douze
le nombre de partenaires de distribution de référence de Natixis Interépargne.
Natixis Interépargne a lancé avec les Banques Populaires et les Caisses d’épargne, la 1re offre
d’intéressement responsable du marché, permettant d’associer tous les salariés aux résultats de
l’entreprise et de bonifier la prime d’intéressement grâce à l’atteinte de critères RSE.
Pour le compte du Groupe BPCE, elle a mené avec succès l’opération de sociétariat salarié pour plus
de 40 établissements et entités du groupe, avec un taux de participation de 46%.
Elle a obtenu la 1re place des Corbeilles 2024 dans la catégorie Corbeille long terme cinq ans de la
meilleure gestion en épargne salariale (Corbeilles Mieux vivre votre argent). Régulièrement
récompensée depuis 10 ans, Natixis Interépargne a la gestion en épargne salariale la plus primée et la
plus performante du marché.* 9
Enfin, la dynamique commerciale se poursuit avec des succès significatifs auprès de grands clients
corporates. La collecte brute est en hausse de 15% en 2024 * par rapport à l’année précédente.
L’ensemble des réseaux de distribution est en forte progression, avec une croissance de 19% des
ventes * de nouveaux contrats sur l’année.
Au cours de l’année 2024, dans un environnement marqué par un contexte inflationniste et une
instabilité politique en France et à l’international, Natixis Wealth Management et ses filiales ont
poursuivi leur développement : à fin décembre 2024, Natixis Wealth Management gère plus de 32,5
milliards d’euros d’actifs. La Banque a aussi poursuivi son programme de transformation grâce
notamment à l’aboutissement de plusieurs projets de son schéma directeur IT au service d’expériences
clients et collaborateurs modernisées. L’approche innovante développée par Natixis Wealth
Management – également soutenue par une image de marque et une démarche RSE reconnues – a
été récompensée par le Premier prix dans la catégorie Banque Privée lors de la Rencontre Occur 2024
pour la troisième fois en quatre ans. Pour continuer de grandir et gagner des parts de marché en gestion
de fortune, Natixis Wealth Management a dévoilé une nouvelle feuille de route : RISE. Ce nouveau



(9)
Source Natixis Interrépargne – 31/12/2024
30
projet stratégique s’inscrit pleinement dans la trajectoire des autres métiers globaux du Groupe BPCE
ainsi que des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne.



2.1.2.3 Modifications de présentation et de méthodes d’évaluation

Les comptes individuels annuels de la Banque Populaire Bourgogne Franche Comté sont établis et
présentés conformément aux règles définies par BPCE dans le respect du règlement n°2014-07 de
l’Autorité des normes comptables (ANC).
En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS, le format des états de synthèse utilisé est
conforme au format proposé par la recommandation n°2013-04 du 7 novembre 2013 de l’Autorité des
Normes Comptables.

2.2 Informations sociales, environnementales et sociétales

BPCE SA surveille la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté au sens de l'article 10 du
règlement (UE) numéro 575/213. La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est à ce titre
comprise dans l'entité consolidante du Groupe BPCE et incluse dans les informations consolidées en
matière de durabilité du Groupe BPCE.
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est donc exemptée de rapport de durabilité
obligatoire. Les informations consolidées en matière de durabilité du Groupe BPCE sont accessibles
sur le site internet de BPCE : https://www.groupebpce.com/investisseurs/resultats-et-
publications/documents-de-reference/


2.2.1 La Banque Populaire accompagne dans une relation durable et de
proximité tous ceux qui vivent et entreprennent dans chaque territoire

2.2.1.1 La Raison d'être Banque Populaire


Depuis sa création, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est une entreprise coopérative,
responsable, à l’écoute de son territoire. Sa nature de banque coopérative l’a amenée depuis toujours
à agir en tenant compte de la performance sociale, sociétale, environnementale, bien au-delà de la
nécessaire performance économique.
Les Banques Populaires, via leur Fédération, ont défini leur raison d’être, qui exprime tout à la fois la
vision, la mission et la contribution historique des Banques Populaires :



Résolument coopérative et innovante, Banque Populaire accompagne dans une relation durable et
de proximité tous ceux qui vivent et entreprennent dans chaque territoire.
• Au cœur des territoires, les Banques Populaires ont une compréhension fine des acteurs et
des enjeux régionaux, elles soutiennent les initiatives locales et agissent en proximité.
• Les Banques Populaires créent de la valeur économique et sociétale en étant convaincues
de la nécessité d’une évolution harmonieuse de la société tout en préservant les générations
futures.
• Le modèle coopératif des Banques Populaires leur garantit, depuis l’origine et grâce à leur
gouvernance, indépendance, vision long terme, innovation et gestion équilibrée.
• Grâce à leur culture entrepreneuriale, les Banques Populaires accompagnent tous ceux qui
entreprennent leurs vies et démontrent que la réussite est multiple

La raison d’être s’ancre donc profondément dans le fonctionnement de la banque. Elle définit l’identité
Banque Populaire et sert de repère pour les décisions majeures. La raison d’être se décline selon trois
axes d’engagement : la proximité territoriale, la culture entrepreneuriale et l’engagement coopératif et
durable.

31
2.2.1.2 Le modèle coopératif, garant de stabilité et de résilience


Depuis leurs origines, les Banques Populaires sont des banques coopératives au service de leurs
sociétaires. En 1917, la loi officialisant la naissance des Banques Populaires leur a confié la mission
d’accompagner les artisans et les commerçants qui constituent alors la totalité de leur sociétariat. A
partir de 1962, les évolutions règlementaires permettent aux Banques Populaires de s’ouvrir aux
particuliers. En 1974, la Casden Banque Populaire rejoint le réseau Banque Populaire. C’est la banque
des personnels de l’Education de la Recherche et de la Culture puis des fonctionnaires à partir de 2016.
En 2002, c’est au tour du Crédit Coopératif, tourné vers les structures de l’Economie Sociale et Solidaire,
de rejoindre les Banques Populaires. Riche de toute cette diversité, le réseau Banque Populaire fait
vivre au quotidien ses valeurs d’esprit d’entreprendre et de solidarité. Aujourd’hui plus que jamais, et
particulièrement lors de la crise de la Covid 19, elle a été aux côtés des entrepreneurs et est toujours la
1ère banque des PME (source Baromètre Kantar 2021).
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté accompagne dans la durée ceux qui vivent et
entreprennent sur son territoire. Ancrage territorial, réponses concrètes aux besoins de l’économie
réelle et de toutes les clientèles locales, soutien aux acteurs de la vie économique et sociale : le modèle
Banque Populaire a fait la preuve de sa pertinence, de son efficacité et de sa capacité de résilience. Il
repose sur 3 fondamentaux, constitutifs de sa raison d’être :
Proximité territoriale
Les 14 Banques Populaires agissent en proximité pour le développement économique et social des
territoires. Les décisions sont prises localement et adaptées aux particularités territoriales. Près de
100% des crédits sont ainsi décidés en région, 100 % de l’épargne collectée est réinvestie pour le
financement de l’économie locale, et les collaborateurs sont prioritairement recrutés sur le territoire de
la banque. Les Banques Populaires soutiennent aussi le tissu associatif local dans des domaines variés
comme la culture, le sport, la santé, ou la solidarité au travers du mécénat, de fondations et de
partenariats. Attentives à la prise en compte des besoins de tous leurs clients, elles proposent un
accompagnement aux personnes et structures vulnérables qui va au-delà du commercial et de la
réglementation (des agences sont par exemple spécifiquement dédiées aux clients en difficulté et des
solutions sont mises en place pour adapter la banque aux différents handicaps).
Engagement coopératif et durable 10
Les Banques Populaires sont des banques coopératives. Elles développent l’implication des sociétaires
et impulsent des actions en faveur du sociétariat. Elles assurent une qualité de service pérenne à leurs
clients, en veillant à la formation régulière de leurs collaborateurs et au suivi de la relation client. Les
Banques Populaires investissent aussi largement pour participer à une société plus durable. Elles
agissent par exemple sur la préservation des générations futures et leur environnement en mettant une
part importante du résultat en réserve. Elles accompagnent les clients et les territoires dans les enjeux
de transitions environnementales et de santé au travers d’offres et d’actions spécifiques. Elles
s’engagent également à fonctionner durablement en se fixant des objectifs importants de réduction de
bilan carbone à court terme, et en développant des politiques d’achats responsables qui veillent à
privilégier des achats éthiques et écologiques et qui font appel à des entreprises du secteur du travail
protégé et adapté.
Culture entrepreneuriale
Les Banques Populaires soutiennent la création et le développement des entreprises. Elles sont la
première banque des PME depuis 12 années consécutives 11. Des collaborateurs experts et impliqués
dans le tissu entrepreneurial accompagnent les clients professionnels et entreprises. Elles financent les
acteurs économiques et contribuent à la vie des écosystèmes entrepreneuriaux en soutenant des
organismes comme l’Adie et Entreprendre Pour Apprendre. Les Banques Populaires favorisent
également le fait d’entreprendre via l’éducation et le soutien à l’innovation. Elles soutiennent par
exemple des chaires de recherche et des fondations universitaires. Elles diffusent la culture
entrepreneuriale en valorisant les réussites locales, notamment au travers de prix nationaux et


(10)
Durable : qualificatif à double sens qui signifie à la fois respectueux vis-à-vis de l’environnement et des valeurs sociétales et
qui intègre une notion temporelle (être au service de ses clients et parties prenantes dans la durée)
(11) Étude Kantar PME-PMI 2021 – Banques Populaires : 1re banque des PME.

32
régionaux (Prix de la Dynamique Agricole pour les agriculteurs et viticulteurs, Next Innov pour les start-
up innovantes, CréAdie pour les micro-entrepreneurs, Stars et Métiers pour les artisans, etc.).
Un engagement évalué et prouvé
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté s’appuie depuis 2011 sur un outil spécifique commun
à l’ensemble du réseau lui permettant de rendre compte auprès de ses sociétaires de ses actions de
responsabilité sociétale et coopérative. Fondé sur la norme internationale RSE ISO 26000, l’Empreinte
Coopérative et Sociétale recense et valorise chaque année en euros les actions mises en place au sein
de la banque en faveur des principales parties prenantes du réseau Banque Populaire. Reflet du « plus
coopératif » des Banques Populaires, cet outil ne prend en compte que les actions allant au-delà des
obligations légales, d’un objectif strictement commercial, et de l’exercice classique du métier bancaire.
Ces données sont intégrées dans le dispositif d’open data du groupe BPCE.

2.2.2 Un engagement : rendre l’impact accessible à tous

2.2.2.1 Un groupe à impact positif


VISION 2030 – le projet stratégique du Groupe BPCE - trace les grandes priorités qu'il se fixe afin de
construire un projet de croissance au service de ses clients, dans une société marquée par quatre
grandes transitions : environnementale, démographique, technologique et géopolitique.
Pour accompagner ces transitions, le groupe mobilise sa présence territoriale, ses métiers et ses
expertises pour permettre à ses clients, ses sociétaires et ses collaborateurs d’affirmer leur pouvoir
d’agir et d’aborder leur avenir en confiance.
Un impact environnemental positif
Face à l’urgence climatique, le Groupe BPCE et ses métiers se positionnent en facilitateurs des efforts
de transition, avec un objectif clair : financer une économie neutre en carbone en 2050 en agissant dès
aujourd’hui. Rendre l'impact accessible à tous, c’est sensibiliser et accompagner massivement les
clients du groupe dans la transition environnementale via des expertises, des offres de conseil et des
solutions globales :
• Des solutions à impact : la démarche vise à mettre œuvre et déployer rapidement des
mesures d’atténuation et d’adaptation aux impacts environnementaux et socio-économiques,
en se fondant sur le modèle coopératif qui associe ancrage dans les territoires et engagement
dans la société, au service du financement de l’économie :
◦ Pour les clients particuliers : accompagner la rénovation énergétique et l’adaptation
du logement au vieillissement et à la perte d’autonomie en proposant des solutions de
financement et en mobilisant notre rôle d’opérateur, de tiers de confiance ainsi que nos
partenariats (outil de « Conseils et Solutions durables » en partenariat avec l’ADEME,
accompagnement à chaque étape des projets de rénovation énergétique pour les
logements individuels et les copropriétés, augmentation du nombre de financements
pour la rénovation énergétique des bâtiments,
◦ Pour les clients BtoB : accompagner la transition des modèles avec un dialogue
dédié et un apport d’expertises sectorielles pour intégrer les enjeux ESG selon leurs
tailles et secteurs économiques, notamment dans les infrastructures énergétiques, de
transport, de gestion et traitement des déchets, etc. ;
• Le soutien à l'évolution du mix énergétique : face à l’urgence climatique la priorité est
d’accélérer l’avènement d’un système énergétique soutenable, notamment en augmentant ses
financements dédiés à la production et au stockage d’électricité verte et en soutenant la
réindustrialisation des territoires et la souveraineté énergétique ;
• Le pilotage des trajectoires de décarbonation : le groupe s'est engagé à aligner ses
portefeuilles de financement sur une trajectoire de neutralité carbone fixant des jalons à court,
moyen et long terme ;
• La préservation du patrimoine naturel : une série d’initiatives territoriales de protection du
patrimoine naturel a été lancée avec un objectif inscrit dans le projet stratégique VISION 2030,
de plus de 30 écosystèmes naturels protégés.

33
Un impact sociétal positif
Profondément ancrées au plus près des territoires, des besoins de la société et des clients, les Banques
Populaires jouent un rôle sociétal clé, en finançant notamment l’entrepreneuriat social ou le microcrédit.
Elles agissent dans les écosystèmes locaux de cohésion des territoires, soutenant de nombreuses
initiatives en faveur de l’inclusion sociale et de réduction des inégalités. Elles sont des acteurs
incontournables de la dynamique des territoires, en finançant notamment la construction ou la
rénovation d’infrastructures et d’équipements nécessaires à l’éducation, la santé ou encore la mobilité.
Elles sont engagées dans le soutien d'initiatives locales et nationales : l’impact du mécénat des 14
Banques Populaires est mesuré chaque année via leur Empreinte Coopérative et Sociétale (ECS). Cette
empreinte identifie et valorise en euros les actions RSE et coopératives mises en place au sein de
chaque banque.
« Impact Inside » : une transformation interne de toutes les entreprises du groupe, à tous les
niveaux
Afin d’accompagner les transitions de ses clients, selon les meilleurs standards, le Groupe BPCE a
lancé un plan de transformation interne « Impact Inside ». Pour élargir ses solutions à impact auprès de
ses clients et accélérer sur chacune des dimensions de l’ESG, le groupe a engagé une transformation
de toutes ses entreprises à tous les niveaux. Il mobilise sa gouvernance et ses collaborateurs qu'il
s'engage à former aux enjeux ESG, et agit sur ses propres activités en réduisant son bilan carbone.


2.2.2.2 L’engagement coopératif & RSE de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté


Des orientations nationales en matière de durabilité
Dans les statuts des Banques Populaires, la Fédération Nationale des Banques Populaires définit les
grandes orientations RSE des banques dans le cadre de leurs raisons d’être et formalise les
engagements des 14 Banques Populaires au travers l’empreinte coopérative et sociétale.


Le comité Raison d’Etre et RSE de la Fédération impulse une réflexion et une dynamique commune
avec les dirigeants exécutifs et non exécutifs des Banques Populaires. Dans ce cadre, en 2023 trois
grandes orientations RSE ont été définies :




*Responsable vis-à-vis des parties prenantes sous-entendu activité performante, sécuritaire, éthique



La stratégie coopérative & RSE de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Le Comité Sociétariat et RSE de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté contribue à la
définition des grandes orientations de la banque en matière de sociétariat et de RSE et fait des
préconisations au Conseil d’administration.


La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a mis en place en 2023 une stratégie pour animer sa
responsabilité en matière de RSE, qui s’articule autour de 2 grands axes :
• “Une banque engagée dans la transition environnementale de son territoire”, pour obtenir un
impact fort et durable. Pour répondre à cet objectif, la Banque Populaire Bourgogne Franche-
Comté a investi dans les forêts de la région. Chaque année, la forêt française absorbe environ
50 millions de tonnes de CO2. À l’échelle du globe, ce chiffre atteint 8 milliards de tonnes. Les
écosystèmes forestiers sont des maillons fondamentaux dans le cycle du carbone planétaire.
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté choisit cet investissement dans les forêts de
34
sa région en partenariat avec France Valley, acteur incontournable de la filière forestière en
France. Un engagement de 15 millions d’euros alloués sur 5 ans au profit d’investissements
dans les forêts locales est réalisé. En 2024 cela représente plus de 740 hectares de patrimoine
forestier. Soutenir la filière forestière de la région est un engagement qui repose sur la
préservation de la diversité, de la richesse de notre environnement, et lutte contre le
changement climatique. L’enjeu de sa protection et son développement est essentiel.
• “Une entreprise bancaire exemplaire”, qui assume pleinement sa responsabilité RSE dans son
fonctionnement et dans chaque cœur de métier.


Le suivi des actions de RSE est assuré par une équipe dédiée de 1,2 ETP, au sein de la direction de la
Communication et de la RSE, rattachée à la Direction Générale. La mise en œuvre des actions repose,
de manière plus large, sur l’ensemble des directions de la Banque Populaire Bourgogne Franche-
Comté.


2.2.2.3 Labels et engagements


Engagements du Groupe BPCE
Le Groupe BPCE a pris de longue date plusieurs engagements pour amplifier ses actions et accélérer
les transformations positives auxquelles il contribue 12.




Notations extra-financières du Groupe BPCE
Les notations extra-financières du Groupe BPCE sont accessibles à l’adresse suivante :
https://www.groupebpce.com/rse/ratings-standards-internationaux/


Labels et certifications de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a mis en place une politique énergétique depuis 2016
et fait vivre un système de management de l’énergie conformément à la Norme ISO 50 001. Cette
certification permet à la banque de déployer une organisation qui, in fine, apporte la preuve qu’elle
engage des démarches en faveur de la maitrise de son énergie. Cette approche dynamique permet de
sensibiliser tous les acteurs impactés et de déployer des actions, de mesurer les bénéfices obtenus et
enfin de s’améliorer en permanence.
En novembre 2016, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a été la première des Banques
Populaires à obtenir par un organisme tiers accrédité (Bureau Veritas Certification) le précieux label de
la certification ISO 50 001.
Cette reconnaissance est valable 3 ans et nécessite cependant un examen annuel pour son
renouvellement ; ceci l’a conduite au regard de sa démarche à être à nouveau certifiée en 2019 puis
également en 2022.

(12) Pour lire les
adhésions du Groupe BPCE à des standards internationaux exigeants : https://www.groupebpce.com/rse/ratings-
standards-internationaux/#:~:text=Global%20Compact,la%20lutte%20contre%20la%20corruption.
35
2.2.3 Un engagement : rendre l’impact accessible à tous

Le modèle coopératif de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté place le dialogue avec les
parties prenantes au cœur de ses actions. Son ancrage territorial lui permet d'être à l'écoute de tous et
de saisir les attentes de la société, en favorisant les écosystèmes locaux et le dialogue avec, par
exemple, les chambres de commerce et d'industrie, les associations professionnelles, les écosystèmes
entrepreneuriaux, les structures éducatives, les associations, fondations, mutuelles que la Banque
accompagne.

En détenant le capital de l’entreprise au travers de parts sociales, les clients deviennent sociétaires et
participent activement à la vie, aux orientations et notamment sur le développement durable de leur
banque. Les membres de Conseil, représentants des clients sociétaires, représentent les territoires et
la société civile au cœur de la gouvernance de leur banque.

Les attentes des parties prenantes sont également identifiées et prises en compte au travers des
relations régulières avec les dirigeants des Banques Populaires, la Fédération Nationale des Banques
Populaires, les Instances Représentatives du Personnel et les associations. Enfin, les enquêtes d’image
ou de prospectives sont autant de sources d’identification de l’évolution des attentes des parties
prenantes.


Parties prenantes Modalités de dialogue Finalité
• Participation aux assemblées générales • Valorisation et promotion du modèle
• Election des représentants coopératif
Sociétaires • Réunions dédiées (conférences et soirées) et • Participation à la vie de la banque
lettres d’information • Accès à une information privilégiée de la vie
• Animation par la Fédération Nationale des de la banque et son impact dans la région
Banques Populaires • Mesure de la satisfaction
• Participation aux conseils d’administration • Représentation des intérêts des sociétaires
(Banques Populaires) dans la gouvernance
Membres de conseil • Participation aux comités spécialisés • Participation à la définition des orientations
(sociétaires) • Groupes de réflexion stratégiques
• Programmes de formation et séminaires • Fonction de surveillance, notamment
maîtrise des risques et fiabilité du contrôle
• Site administrateurs dédié interne
• Baromètre social (enquête interne mesurant le • Amélioration de la qualité de vie au travail, de
climat social dans les entreprises du groupe) et la santé et sécurité au travail
Collaborateurs baromètre satisfaction métiers • Fidélisation et engagement des
• Entretiens annuels collaborateurs (gestion des carrières et des
• Formations talents, développement des compétences et
expertises)
• Communication interne • Participation des représentants du personnel
• Droit d’alerte des collaborateurs aux grandes thématiques stratégiques et de
• Consultation des représentants du personnel et transformations et négociations d’accords
des organisations syndicales représentatives
• Entretiens • Définition des offres et accompagnement des
• Dialogue dédié pour intégrer les enjeux ESG clients
Clients • Evénements clients • Dialogue ESG : acculturation des clients,
accompagnement des démarches de
• Enquêtes de satisfaction NPS
transformation, évaluation des risques pour
• Partenariats institutionnels et commerciaux une meilleure prévention et gestion par le
client et pour intégration des critères ESG à
l’octroi des crédits
• Amélioration de la satisfaction client
• Contrôle du respect des règles de conformité
et déontologiques dans les politiques
commerciales, procédures et parcours de
vente
• Gestion des réclamations
• Médiation




36
• Politique d’achats responsables • Politique de relations fournisseurs
• Rencontres régulières avec les fournisseurs responsables, associant les fournisseurs à la
Fournisseurs et stratégiques mise en place de mesures de vigilance
sous-traitants • Préparation des certifications • Respect des clauses ESG intégrées dans les
contrats
• Audit
• Améliorer le niveau de satisfaction et la
relation
• Consultation et appels d’offres
• Mesure de satisfaction
• Rencontres régulières (autorités publiques, • Contribution de manière constructive au
chambres consulaires, ...) débat public et participation à une prise de
Acteurs • Participation à des groupes de travail sectoriels à décisions collective, juste et éclairée
institutionnels, l’échelle locale • Prise en compte des spécificités sectorielles
fédérations
• Réponses aux consultations publiques • Conformité réglementaire
• Transmissions d’informations et de documents
• Siège dans les conseils

• Appels à projets • Impacts positifs au travers de nombreuses
• Mécénat initiatives culturelles et solidaires dans
Associations et différents domaines : création d’entreprises,
• Mécénat de compétences insertion, solidarité, jeunes, sport, protection
ONG
• Echanges réguliers de l’environnement, …
• Sièges dans les conseils • Amélioration de la transparence
• Apport d'expertises croisées : bancaire /
financière et meilleure appréhension des
acteurs locaux



2.3 Activités et résultats consolidés de l’entité

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté établit des comptes consolidés pour le Groupe formé
par elle-même et ses filiales, la Société d’Expansion Bourgogne Franche-Comté, la SAS Bourgogne
Franche-Comté Croissance, ses Fonds Communs de Titrisation (ou FCT), la SAS BFCA Foncière ainsi
que ses trois sociétés de cautionnement mutuel (SOPROLIB Bourgogne Franche-Comté et Pays de
l’Ain, SOCAMA Bourgogne Franche-Comté et SOCAMI Bourgogne Franche-Comté).

Les comptes consolidés en normes IFRS font ressortir un résultat net de 73 946 K€ au 31 décembre
2024 (contre 68 094 K€ au 31 décembre 2023). L’écart avec les comptes individuels provient :
 de retraitements comptables propres aux comptes consolidés ayant un impact négatif de 2 140
milliers d’euros (effet de l’imposition différée sur les bases fiscales en normes françaises, y
compris l’effet du report variable du taux d’imposition),
 de retraitements liés à l’application des normes IFRS ayant un impact positif de 1 421 milliers
d’euros, effet de l’imposition différée comprise,
 de la contribution négative des filiales entrant dans le périmètre de consolidation pour 1 125
milliers d’euros.




37
2.4 Activités et résultats de l’entité sur base individuelle

2.4.1 Résultats financiers de l’entité sur base individuelle




La marge d’intérêts

La marge d’intérêts est en retrait de 10 % en 2024 à 103 732 milliers d’euros. Pour rappel, la marge
d’intérêt était en retrait de 39 % en 2023.
Les deux compartiments de la marge d’intérêt évoluent de manière hétérogène.
La marge d’intérêt commerciale est désormais en progression : l’augmentation du rendement des
crédits clientèle est supérieure à l’augmentation du coût des ressources clientèle.
Cette progression du compartiment clientèle ne compense pas la dégradation de la marge d’intérêt
financière. En effet, l’augmentation du coût du refinancement n’est pas compensée par l’augmentation
du rendement des actifs financiers et des couvertures.

Les commissions liées aux produits et services

Résultat de la politique de conquête et d’activation des clients sur l’ensemble des marchés, les
commissions nettes s’élèvent à 201 645 milliers d’euros, en progression de 1,2 % en 2024.


38
Les coûts de fonctionnement

Les frais généraux, à 237 784 milliers d’euros, sont baisse de 1,75 % par rapport à 2023. Cette évolution
traduit l’effort de l’établissement pour maitriser ses coûts. Cette évolution intègre également les coûts
liés à la transformation des agences et sites centraux en E’nov.

Le coût du risque

Le coût du risque ressort à 30 009 milliers d’euros, en baisse de 19,4 %.

Le résultat net

Après prise en compte d’une charge d’impôt sur les sociétés au titre de l’exercice 2024 qui s’élève à 12
258 milliers d’euros, le résultat net atteint 69 260 milliers d’euros, soit une baisse de 7,60 %.

Les assises financières

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté dispose de 2,2 milliards d’euros de fonds propres, ce
qui lui permet de respecter l’ensemble des ratios réglementaires et prudentiels, bien au-delà des minima
requis :
 le ratio européen de solvabilité ressort à 20,45 % pour un minimum requis de 11 % (y compris les
coussins de fonds propres),
 le ratio de liquidité court terme (Liquidity Covered Ratio – LCR) ressort à 120,1 % pour un minimum
requis de 100 % depuis le 1er janvier 2018) et de liquidité à long terme (Net Stable Funding Ratio
– NSFR) s’établit à 104,55 % pour un requis de 100 %.




39
2.4.2 Analyse du bilan de l’entité




40
Au 31 décembre 2024, le total du bilan de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté s’élève à
23,4 milliards d’euros, en progression de 0,6 milliards d’euros par rapport à l’exercice précédent.

A l’actif
Les opérations avec la clientèle s’établissent à 13 560 millions d’euros, dont 261 millions de PGE
(dispositif de soutien à la clientèle dans le contexte de la crise de la Covid-19). Ce niveau traduit la
poursuite de la performance commerciale de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté en
matière de crédits à la clientèle.

Au passif
 Les dettes envers la clientèle atteignent 13 940 millions d’euros, résultat de la stratégie de
conquête, d’activation et de la collecte de ressources clientèle sur l’ensemble des marchés,
 Les capitaux propres dépassent les 2 milliards d’euros en hausse sous l’effet de la performance
financière de la Banque et de l’augmentation des souscriptions de parts sociales.


2.5 Fonds propres et solvabilité

2.5.1 Gestion des fonds propres

2.5.1.1 Définition du ratio de solvabilité

Depuis le 1er janvier 2014, la réglementation Bâle 3 est entrée en vigueur. Les ratios de solvabilité
sont ainsi présentés selon cette réglementation pour les exercices 2023 et 2024.

Les définitions ci-après sont issues de la réglementation Bâle 3 dont les dispositions ont été reprises
dans la directive européenne 2013/36/EU (CRDIV) et le règlement n°575/2013 (CRR) du Parlement
européen et du Conseil, amendé par le règlement (UE) 2019/876 (le "CRR2"). Tous les établissements
de crédit de l’Union Européenne sont soumis au respect des exigences prudentielles définies dans ces
textes depuis le 1er janvier 2014.

Les établissements de crédit assujettis sont tenus de respecter en permanence :
 un ratio de fonds propres de base de catégorie 1 ou Common Equity Tier 1 (ratio CET1),
 un ratio de fonds propres de catégorie 1 (ratio T1), correspondant au CET1 complété
des fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1),
 un ratio de fonds propres globaux, correspondant au Tier 1 complété des fonds propres
de catégorie 2 (Tier 2)

Auxquels viennent s’ajouter les coussins de capital soumis à discrétion nationale du régulateur. Ils
comprennent :
 un coussin de conservation,
 un coussin contra cyclique,
 un coussin pour les établissements d’importance systémique,

41
A noter, les deux premiers coussins cités concernent tous les établissements sur base individuelle ou
consolidée.
Les ratios sont égaux au rapport entre les fonds propres et la somme :
 du montant des expositions pondérées au titre du risque de crédit et de dilution ;
 des exigences en fonds propres au titre de la surveillance prudentielle des risques de marché
et du risque opérationnel multipliées par 12,5.

Jusqu'au 31 décembre 2019, ces ratios ont fait l’objet d’un calcul transitoire, dans le but de gérer
progressivement le passage de Bâle 2,5 à Bâle III.
Les établissements de crédit sont tenus de respecter les niveaux minimum de ratio suivants :
 Ratios de fonds propres avant coussins : depuis 2015, le ratio minimum de fonds propres de
base de catégorie 1 (ratio CET1) est de 4,5%. De même, le ratio minimum de fonds propres de
catégorie 1 (ratio T1) est de 6%. Enfin, le ratio minimum de fonds propres globaux (ratio global)
est de 8%.
 Coussins de fonds propres : leur mise en application fut progressive depuis 2016 pour être
finalisée en 2019:
o Le coussin de conservation de fonds propres de base de catégorie 1 est désormais
égal à 2,5% du montant total des expositions au risque
o Le coussin contra cyclique est égal à une moyenne pondérée par les valeurs exposées
au risque (EAD) des coussins définis au niveau de chaque pays d’implantation de
l’établissement. Le taux du coussin contra cyclique de la France, fixé par le Haut
Conseil de stabilité financière, est de 1% pour l’année 2024.
 Pour l’année 2024, les ratios minimum de fonds propres à respecter sont ainsi de 8,00% pour
le ratio CET1, 9,50% pour le ratio Tier 1 et 11,50% pour le ratio global l’établissement.

2.5.1.2 Responsabilité en matière de solvabilité

En premier lieu, en tant qu’établissement de crédit, chaque entité est responsable de son niveau de
solvabilité, qu’elle doit maintenir au-delà de la norme minimale réglementaire. Chaque établissement
dispose à cette fin de différents leviers : émission de parts sociales, mises en réserves lors de
l’affectation du résultat annuel, emprunts subordonnés, gestion des risques pondérés.

En second lieu, du fait de son affiliation à l’organe central du Groupe, sa solvabilité est également
garantie par BPCE SA (cf. code monétaire et financier, art. L511-31). Ainsi, le cas échéant,
l’établissement peut bénéficier de la mise en œuvre du système de garantie et de solidarité propre au
Groupe BPCE (cf. code monétaire et financier, art. L512-107 al. 6), lequel fédère les fonds propres de
l’ensemble des établissements des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne.


2.5.2 Composition des fonds propres

2.5.2.1 Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1)

Les fonds propres de base de catégorie 1 « Common Equity Tier 1, CET1 » de l’établissement
correspondent pour l’essentiel au capital social et aux primes d’émission associées, aux réserves et
aux résultats non distribués. Ils tiennent compte des déductions liées notamment aux actifs incorporels,
aux impôts différés dépendant de bénéfices futurs, aux filtres prudentiels, aux montants négatifs
résultant d’un déficit de provisions par rapport aux pertes attendues et aux participations sur les
institutions bancaires, financières et assurance éligibles en suivant les règles relatives à leurs franchises
et à la période transitoire.

Au 31 décembre 2024, les fonds propres CET1 de l’établissement sont de 1 499 millions d’euros :
 Les capitaux propres de l’établissement s’élèvent à 2 196 millions d’euros au 31 décembre 2024
avec une progression de 51 millions d’euros sur l’année liée au résultat mis en réserve et à la
collecte nette de parts sociales,
 Les déductions s’élèvent à 697 millions d’euros au 31 décembre 2024. Notamment,
l’établissement étant actionnaire de BPCE SA, le montant des titres détenus vient en déduction
de ses fonds propres au motif qu’un même euro de fonds propres ne peut couvrir des risques
dans deux établissements différents.

42
2.5.2.2 Fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1)

Les fonds propres additionnels de catégorie 1 « Additional Tier 1 , AT1 » sont composés des
instruments subordonnés émis respectant les critères restrictifs d’éligibilité, les primes d’émission
relatives aux éléments de l’AT1 et les déductions des participations sur les institutions bancaires,
financières et assurance éligibles en suivant les règles relatives à leurs franchises et à la période
transitoire.

Au 31 décembre 2024, l’établissement ne dispose pas de fonds propres AT1.

2.5.2.3 Fonds propres de catégorie 2 (T2)

Les fonds propres de catégorie 2 correspondent aux instruments de dette subordonnée d’une durée
minimale de 5 ans. Au 31 décembre 2024, l’établissement dispose de fonds propres Tier 2 pour un
montant de 11 millions d’euros.

2.5.2.4 Circulation des Fonds Propres

Le cas échéant, l’établissement a la possibilité de solliciter BPCE SA pour renforcer ses fonds propres
complémentaires (Tier 2), par la mise en place de prêts subordonnés, remboursables (PSR) ou à durée
indéterminée (PSDI).

2.5.2.5 Gestion du ratio de l’établissement

Au 31 décembre 2024, le niveau du ratio de solvabilité est de 20,45 %.

2.5.2.6 Tableau de composition des fonds propres

En milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
TOTAL DES FONDS PROPRES POUR LE CALCUL DU RATIO DE SOLVABILITE 1 509 737 1 507 838

FONDS PROPRES DE BASE 2 196 287 2 145 563
Capital 843 053 838 271
Capital 757 401 752 619
Primes d'émission 85 652 85 652
Autres éléments assimilés au capital
Réserves éligibles 1 373 330 1 311 776
Réserves et report à nouveau 1 279 697 1 233 793
Bénéfice intermédiaire 103 511 96 709
Gains ou pertes latentes ou différés -9 878 -18 726
Autres fonds propres de base sur accord de l'autorité de contrôle prudentiel -20 096 -4 484

FONDS PROPRES COMPLEMENTAIRES 10 926 24 068
Fonds propres complémentaires de premier niveau 0 0
Retraitement prud. des PMV latentes en FP de base reportés en FP compl. de premier niveau 0 0
Fonds propres complémentaires de second niveau 10 926 24 068
Eléments respectant les conditions de l'article 4d) du règlement n°90-02 0 0

(-) DEDUCTIONS DES FONDS PROPRES DE BASE ET COMPLEMENTAIRES -697 476 -661 793
Dont : (-) Des fonds propres de base -105 -129
(-) Des fonds propres complémentaires -61 137 -50 577
(-) Autres part, créances subord. et autres élts constitutifs de FP > la limite de 10 % des FP de l'étab. -628 559 -603 772
(-) Valeur et dépr. coll. sur expo. et pertes attendues -7 675 -7 314


2.5.3 Exigences de fonds propres

2.5.3.1 Définition des différents types de risques

Pour les besoins du calcul réglementaire de solvabilité, trois types de risques doivent être mesurés : les
risques de crédit, les risques de marché et les risques opérationnels. Ces risques sont calculés


43
respectivement à partir des encours de crédit, du portefeuille de négociation et du produit net bancaire
de l’établissement.
En appliquant à ces données des méthodes de calcul réglementaires, on obtient des montants de
risques dits « pondérés ». Les exigences en fonds propres sont égales à 8% du total de ces risques
pondérés.
Au 31 décembre 2024, les risques pondérés de l’établissement étaient de 7 383 millions d’euros selon
la réglementation Bâle 3 (soit 591 millions d’euros d’exigences de fonds propres).
A noter, la réglementation Bâle 3 a introduit un montant d’exigences en fonds propres supplémentaire :

- Au titre de la Crédit Value Adjustement (CVA) : la CVA est une correction comptable du Mark to
Market des dérivés pour intégrer le coût du risque de contrepartie qui varie avec l’évolution de la
qualité de crédit de la contrepartie (changement de spreads ou de ratings). La réglementation Bâle
3 prévoit une exigence supplémentaire de fonds propres destinée à couvrir le risque de volatilité de
l’évaluation de crédit.

- Au titre des Chambres de Compensation Centralisées (CCP) : afin de réduire les risques
systémiques, le régulateur souhaite généraliser l’utilisation des CCP sur le marché des dérivés de
gré à gré tout en encadrant la gestion des risques de ces CCP avec des pondérations relativement
peu élevées.
Les établissements sont exposés aux CCP de deux manières :
o Pondération de 2% pour les opérations qui passent par les CCP (pour les produits
dérivés et IFT)
o Pour les entités membres compensateurs de CCP, exigences en fonds propres pour
couvrir l’exposition sur le fonds de défaillance de chaque CCP.

- Au titre des franchises relatives aux IDA correspondant aux bénéfices futurs liés à des différences
temporelles et aux participations financières supérieures à 10%.

Le détail figure dans le tableau ci-après.

2.5.3.2 Tableau des exigences en fonds propres et risques pondérés

31/12/2024 31/12/2023
EXIGENCES DE FONDS PROPRES (en milliers d'euros) 590 614 614 550

EXIGENCES DE F.P AU TITRE DU RISQUE DE CREDIT, DE CONTREPARTIE, DE DILUTION ET DE REGLEMENT-LIV 541 081 563 371
Approche standard du risque de crédit 77 432 85 095
Catégories d'exposition 77 432 85 095
Administrations centrales et banques centrales 12 649 13 102
Etablissements 0 0
Entreprises 51 924 48 689
Expositions présentant un risque particulièrement élevé 8 027 8 723
Clientèle de détail 354 45
Adm régionales ou locales 1 177 9 896
Entités du secteur public 1 092 1 254
Organismes de placements collectifs 2 209 3 386

Approche notations internes 463 649 478 275
Approche notations internes fondation 154 756 217 805
Administrations centrales et banques centrales 0 0
Etablissements 1 161 974
Entreprises 153 596 216 831
Approche notations internes avancée 197 888 152 717
Clientèle de détail 149 859 152 717
Actions 97 865 93 236
Autres actifs ne correspondant pas à des obligations de crédit 13 139 14 518

EXIGENCES DE FONDS PROPRES AU TITRE DU RISQUE OPERATIONNEL 49 532 51 180
Approche standard du risque opérationnel 49 532 51 180
AUTRES EXIGENCES DE FONDS PROPRES ET EXIGENCES TRANSITOIRES 0 0
Pour mémoire :
SURPLUS DE FP AVANT PRISE EN COMPTE DES AUTRES EXIGENCES DE FP ET EXIGENCES TRANSITOIRES 1 055 820 1 022 858
RATIO DE SOLVABILITE (%) AVANT PRISE EN COMPTE DES AUTRES EXIGENCES DE FONDS PROPRES 20,45% 19,63%
SURPLUS DE FONDS PROPRES 919 083 893 288
RATIO DE SOLVABILITE 20,45% 19,63%




44
2.5.4 Ratio de Levier

2.5.4.1 Définition du ratio de levier


Le ratio de levier a pour objectif principal de servir de mesure de risque complémentaire aux exigences
en fonds propres. L’article 429 du règlement CRR, précisant les modalités de calcul relatives au ratio
de levier, a été modifié par le règlement délégué (UE) 2015/62 de la commission du 10 octobre 2014.
L’entrée en vigueur du Règlement sur les exigences en capital, appelé « CRR2 », fait du ratio de levier
une exigence contraignante applicable depuis le 28 juin 2021. L’exigence minimale de ce ratio à
respecter à tout moment est de 3%.
Ce règlement autorise certaines exemptions dans le calcul des expositions, notamment concernant :
 L’épargne réglementée transférée à la Caisse des Dépôts et Consignation pour la totalité de
l’encours centralisé
 Les opérations réalisées avec d’autres établissements du Groupe BPCE bénéficiant d’une
pondération de 0% dans le calcul des risques pondérés.
Le ratio de levier est le rapport entre les fonds propres de catégorie 1 et les expositions, qui
correspondent aux éléments d’actifs et de hors bilan, après retraitements sur les instruments dérivés,
les opérations de financement sur titres et les éléments déduits des fonds propres.
Au 31 décembre 2024, le ratio de levier sur la base des fonds propres de catégorie 1 tenant compte
des dispositions transitoires est de 7,93 %.

Le détail figure dans le tableau ci-après.

2.5.4.2 Tableau de composition du ratio de levier


CALCUL DU RATIO DE LEVIER (en milliers d'euros) 31.12.2024 31.12.2023

Valeur exposée au risque
Exposition aux opérations de financement sur titres conformément à l'article 220 du CRR
Exposition aux opérations de financement sur titres conformément à l'article 222 du CRR
Exposition sur opération de financement sur titres traitées conformément aux articles 429 (5) et 429 (8) de la CRR
Opérations de financement sur titres : Add-on sur risque de crédit de contrepartie 498 548 220 422
Dérivés: coût de remplacement selon le SA-CCR 14 098 7 527
Dérivés: Contribution potentielle à l'exposition future sous SA-CCR 21 142 23 247
Dérivés: Méthode de l'exposition initiale
Facilités de découvert non prélevées pouvant être annulées sans condition à tout moment et sans préavis
Éléments de hors bilan liés à des crédits commerciaux présentant un risque modéré
Hors bilan : crédits commerciaux présentant un risque moyen et crédits d'exportation bénéficiant d'un soutien public
Autres éléments de hors bilan
Elément de hors bilan conformément à l'article 429 (10) de la CRR 1 153 806 1 166 776
Créances sur appels de marge pour les transactions sur dérivés -46 967 -15 800
Expositions intragroupes (base individuelle) exemptées conformément à l'article 429 (7) du CRR -4 962 396 -4 327 847
Exemption des expositions sur la banque centrale conformément à l'article Article 429a(1), point (n) du CRR 0 0
Expositions exemptées conformément à l'article 429 (14) du CRR -2 039 602 -1 786 288
Autres actifs 24 910 812 24 109 687
(-) Exposition totale aux fins du ratio de levier - selon définition définitive des fonds propres de catégorie 1 18 888 828 18 754 643
(-) Exposition totale aux fins du ratio de levier - selon définition transitoire des fonds propres de catégorie 1 18 888 828 18 754 643
Ajustements des fonds propres et ajustements réglementaires
Capitaux Tier 1 - cible 1 498 811 1 483 771
Capitaux Tier 1 - période transitoire 1 498 811 1 483 771
Montants à ajouter en application de CRR 429 (4), 2nd sous paragraphe
Montants à ajouter en application de CRR 429 (4), 2nd sous paragraphe - période transitoire
Ajustements réglementaires - Tier 1 - cible; dont -660 613 -643 082
Ajustements réglementaires concernant les risques pour comptes propres
Ajustements réglementaires - Tier 1 - période transitoire -660 613 -643 082
Ratio de levier
Ratio de levier - cible 7,93% 7,91%
Ratio de levier - période transitoire 7,93% 7,91%




45
2.6 Organisation et activité du Contrôle interne

Trois niveaux de contrôle
Conformément à la réglementation bancaire, aux saines pratiques de gestion et aux normes du Groupe
BPCE, le dispositif de contrôle de l’établissement repose sur trois niveaux de contrôle : deux niveaux
de contrôle permanent et un niveau de contrôle périodique.
Ce dispositif fonctionne en filières, intégrées à l’établissement. Ces filières sont principalement animées
par trois directions de l’organe central :
 la direction des Risques,
 le Secrétariat Général, en charge de la Conformité et des Contrôles Permanents
 la direction de l’Inspection générale Groupe, en charge du contrôle périodique.


Un lien fonctionnel fort entre l’établissement et l’organe central
Les fonctions de contrôle permanent et périodique localisées au sein de l’établissement (et de ses
filiales) sont rattachées, dans le cadre de filières de contrôle intégrées par un lien fonctionnel fort, aux
directions centrales de contrôle de BPCE correspondantes. Ce lien recouvre en particulier :
 un avis conforme sur les nominations et retraits des responsables des fonctions de contrôle
permanent ou périodique dans l’établissement,
 des obligations de reporting, d’information et d’alerte,
 l’édiction de normes par l’organe central consignées dans des chartes,
 la définition ou l’approbation de plans de contrôle.
L’ensemble de ce dispositif a été approuvé par le directoire de BPCE le 7 décembre 2009 et présenté
au comité d’audit du 16 décembre 2009 et au conseil de surveillance de BPCE. La charte du Contrôle
interne Groupe a été revue et validée le 30 juillet 2020 ; le corpus normatif est composé de trois chartes
groupe couvrant l’ensemble des activités :
 la charte du contrôle interne Groupe : charte faîtière s’appuyant sur deux chartes spécifiques
qui sont :
o la charte de la filière d’audit interne,
o et la charte des risques, de la conformité et des contrôles permanents.


Une organisation adaptée aux spécificités locales
Au niveau de l’établissement, le Directeur Général définit la structure organisationnelle. Il répartit les
responsabilités et les moyens de manière optimale pour assurer, conformément aux orientations
définies par le conseil d’administration, la couverture des risques, leur évaluation et leur gestion.
La responsabilité du contrôle permanent de premier niveau incombe au premier chef aux Directions
opérationnelles ou fonctionnelles ; les contrôles permanents de deuxième niveau et l’audit interne sont
assurés par des Directions fonctionnelles centrales indépendantes dont les responsables au sens des
articles 16 à 20 et 28 à 34 de l’arrêté A 2014-11-03 sur le contrôle interne, modifié le 25 février 2021,
sont directement rattachés aux dirigeants effectifs au sens de l’article 10 du même arrêté.
Conformément à l’article 30 de cet arrêté, il est admis que le responsable du contrôle de la conformité
puisse être rattaché au Directeur des Risques, dénommé alors Directeur Risques et Conformité. Cette
organisation est en vigueur à la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.




46
2.6.1 Présentation du dispositif de contrôle permanent
Contrôle permanent hiérarchique (1er niveau de contrôle)
Le contrôle permanent dit hiérarchique (niveau 1), premier maillon du contrôle interne est assuré par
les services opérationnels ou fonctionnels sous le contrôle de leur hiérarchie. Ces services sont
responsables des risques qu'ils génèrent à travers les opérations qu'ils réalisent.

Ceux-ci sont notamment responsables :
o de la mise en œuvre des autocontrôles formalisés, tracés et reportables ;
o de la formalisation et de la vérification du respect des procédures de traitement des opérations,
détaillant la responsabilité des acteurs et les types de contrôle effectués ;
o de la vérification de la conformité des opérations ;
o de la mise en œuvre des préconisations rédigées par les fonctions de contrôle de niveau 2 sur
le dispositif de contrôles de niveau 1 ;
o de rendre compte et d’alerter les fonctions de contrôle de niveau 2.

En fonction des situations et activités et, le cas échéant, conjointement, ces contrôles de niveau 1
sont réalisés soit de préférence par une unité de contrôle ad hoc de type middle office ou entité de
contrôle comptable, soit par les opérateurs eux-mêmes.

Les résultats des contrôles de niveau 1 font l'objet d'un reporting formalisé aux directions ou fonctions
de contrôle permanent dédiées concernées. Des plans d’action sont définis et suivis dans leur
avancement lorsque les résultats de contrôles sont insuffisants ou dégradés (en référence aux
normes BPCE).


Contrôle permanent par des entités dédiées (2ème niveau de contrôle)
Les contrôles de second niveau sont du ressort de la seconde ligne de défense et sont assurés par des
fonctions indépendantes des activités opérationnelles. Les contrôles de second niveau ne peuvent pas
se substituer aux contrôles de premier niveau.
A la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté les contrôles de second niveau concernent :
o les activités relevant de la Direction des Risques et de la Conformité,
o ainsi que le pôle Contrôle Financier, rattaché à la Direction Finances et Juridique et disposant
d’un lien fonctionnel avec la Direction des Risques et de la Conformité.
Les fonctions de contrôle permanent de second niveau sont notamment responsables :
o de la documentation du plan annuel de contrôles de l’entité et du pilotage de sa mise en oeuvre;
o de l’exhaustivité et de la mise à jour des référentiels de contrôles sur le périmètre dans le cadre
des risques à piloter et des nécessités réglementaires ;
o de la réalisation des contrôles permanents du socle commun Groupe ou des contrôles
spécifiques à l’établissement ;
o de la fiabilisation des contrôles de niveau 1 ;
o de l’existence, de l’analyse des résultats et du reporting notamment en lien avec les résultats
des contrôles de premier niveau et des risques prioritaires de l’entité ;
o de la sollicitation du contrôle permanent de niveau 1 sur la mise en oeuvre des préconisations;
o du suivi de la mise en œuvre des plans d’actions correctifs notamment ceux définis au niveau
du Groupe et ceux priorisés par l’Etablissement au niveau 2.




47
Comité de coordination des fonctions de contrôle
Le Directeur Général est chargé d’assurer la cohérence et l’efficacité du contrôle permanent. Un Comité
de coordination des fonctions de contrôle se réunit trimestriellement sous la présidence du Directeur
Général.
Ce comité a vocation à traiter l’ensemble des questions relatives à la cohérence et à l’efficacité du
dispositif de contrôle interne de l’établissement, ainsi que les résultats issus des travaux de maîtrise
des risques et de contrôle interne et des suites qui leur sont données.
Il a notamment pour objet :
o d’informer régulièrement l’exécutif sur l’évolution du dispositif de contrôle de l’établissement ;
o de mettre en évidence les zones de risques émergents ou récurrents, qu’elles aient pour origine
l’évolution de l’activité, les mutations de l’environnement ou l’état des dispositifs de contrôle ;
o de remonter au niveau de l’exécutif les dysfonctionnements significatifs observés ;
o d’examiner les modalités de mise en œuvre des principales évolutions réglementaires, et leurs
éventuelles implications sur le dispositif et les outils de contrôle ;
o de s’assurer de la bonne prise en compte des conclusions des travaux de contrôle, d’examiner
les mesures correctrices décidées, de les prioriser et de suivre leur réalisation ;
o de décider des mesures à mettre en place afin de renforcer le niveau de sécurité de
l’établissement et d’assurer, en tant que de besoin, la coordination des actions développées par
les fonctions de contrôle permanent.
Participent à ce comité en qualité de membres permanents :
o le Directeur Général qui en assure la présidence,
o le Directeur de l’Audit Interne qui en assure l’organisation et le secrétariat,
o le Directeur des Risques et de la Conformité,
o les autres membres du Comité de Direction Générale de l’Etablissement y compris le second
dirigeant effectif.


Participent également à ce comité en qualité de membres invités les responsables opérationnels de
fonctions spécialisées :
o les responsables opérationnels des fonctions Conformité, Contrôles Permanents, Risques de
Crédit et Climatiques, Risques Climatiques, Risques Financiers, Contrôle Financier, Sécurité
des Systèmes d’Information, Sécurité des Personnes et des Biens, PUPA,
o tout autre responsable ayant autorité pour représenter des fonctions de contrôle interne
spécialisées, le cas échéant, et désigné par le membre du Comité de Direction dont il dépend,
o tout autre membre du Comité de Direction ou responsable opérationnel, sur invitation du
Directeur de l’Audit Interne, lorsque les sujets traités le nécessitent



2.6.2 Présentation du dispositif de contrôle périodique


Le contrôle périodique (3ème niveau de contrôle) est assuré par l’Audit interne sur toutes les activités, y
compris le contrôle permanent.
Dans le cadre des responsabilités définies par l’article 17 de l’arrêté A-2014-11-03 modifié le 25 février
2021 sur le contrôle interne, l’Audit interne s’assure de la qualité, l’efficacité, la cohérence et le bon
fonctionnement du dispositif de contrôle permanent et de la maîtrise des risques. Son périmètre
d’intervention couvre tous les risques et toutes les activités de l’établissement, y compris celles qui sont
externalisées. Il s’étend également à ses filiales et aux entités consolidées prudentiellement.




48
Ses objectifs prioritaires sont d’évaluer et de rendre compte aux dirigeants effectifs et à l’organe de
surveillance de l’établissement :
o de l’adéquation de son cadre de gouvernance ;
o du respect des lois, des règlements et des règles ;
o de l’adéquation et du respect des politiques et des procédures au regard de l’appétit aux risques
;
o de l’efficacité de l’organisation, notamment de celle des première et deuxième ligne de défense
;
o de la qualité de sa situation financière ;
o de la fiabilité ainsi que de l’intégrité des informations comptables et des informations de gestion
;
o de la cohérence, de l’adéquation et du bon fonctionnement des dispositifs d’évaluation et de
maîtrise des risques ;
o de l’intégrité des processus garantissant la fiabilité de ses méthodes et techniques, ainsi que
des hypothèses et des sources d’information utilisées pour ses modèles internes ;
o de la qualité et de l’utilisation des outils de détection et d’évaluation des risques et les mesures
prises pour les atténuer ;
o de la sécurité des systèmes d’information et de leur adéquation au regard des exigences
réglementaires ;
o du contrôle de ses prestations essentielles critiques ou importantes (PECI) ;
o du niveau des risques effectivement encourus ;
o de la qualité de son dispositif de continuité d’activité ;
o de la mise en œuvre effective des recommandations adressées.


Rattaché directement au Directeur Général, l’Audit interne exerce ses missions de manière
indépendante des directions opérationnelles et de contrôle permanent. Ses modalités de
fonctionnement, sont précisées dans une charte d’audit Groupe approuvée par le Comité de direction
générale de BPCE le 9 juillet 2018, qui s’applique à l’établissement, charte elle-même déclinée en
normes thématiques (ressources d’audit, audit du réseau commercial, missions, suivi des
recommandations, …). La Charte de la Filière Audit a été mise à jour en Comité 3CIG le 5 décembre
2022. De même, la norme « Recommandations » a été mise à jour et validée par Comité de direction
générale de BPCE le 7 septembre 2021 avec une transposition attendue au sein des établissements,
en 2022. Elle amende notamment la procédure d’alerte afférente aux recommandations d’audit interne
de niveau 1 et 2, en retard de mise en œuvre ; elle a été déployée en décembre 2022 au sein de notre
établissement.

Les programmes pluriannuel et annuel de la direction de l’Audit interne sont arrêtés en accord avec
l’Inspection générale Groupe ; celle-ci est tenue régulièrement informée de leur réalisation ou de toute
modification de périmètre et du risk assessment afférent. L’Inspection générale Groupe s’assure que la
direction de l’Audit interne des entreprises dispose des moyens nécessaires à l’exercice de sa mission
et la bonne couverture du plan pluriannuel d’audit. L’Inspection générale Groupe s’assure de la diversité
des compétences, de la bonne réalisation des parcours de formation et de l’équilibre entre les auditeurs
senior et junior au sein des équipes d’Audit interne des établissements. Enfin, l’Inspection générale
Groupe émet un avis formalisé dans un courrier et éventuellement des réserves, sur le plan pluriannuel
d’audit, la qualité des travaux et rapports d’audit qui lui ont été communiqués, sur les moyens alloués
tant en nombre que sur les compétences, sur la communication faite aux instances dirigeantes ainsi
que sur le suivi des recommandations de l’Audit interne. Le courrier de l’Inspecteur générale Groupe
est adressé au Directeur Général de l’établissement avec copie au Président du Conseil
d’Administration et doit être communiqué au Comité des risques et au Conseil d’administration.

A l’issue de ses investigations, la mission d’audit émet un pré-rapport qui contient notamment ses
recommandations et auquel l’unité auditée doit répondre. Chaque recommandation est hiérarchisée en
fonction de son importance. Le rapport définitif intègre la réponse des audités à chaque
49
recommandation ; celle-ci inclut des plans d’action et des engagements sur des dates de mise en
œuvre. Ce rapport est transmis, outre les responsables de l’unité auditée, aux dirigeants de
l’établissement.

Le management opérationnel est responsable de la mise en œuvre des recommandations. Il met en
place des plans d’action adaptés et informe de leur taux d’avancement au fil de l’eau et au moins
trimestriellement à l’Audit interne. Celui-ci en assure un reporting régulier au Comité de coordination
des fonctions de contrôle et au Comité des risques.

L’Audit interne, en vertu de son devoir d’alerte, saisit le dirigeant, le Comité des risques et le Conseil
d’administration en cas de non mise en place des actions correctrices dans les délais prévus.

Dans le cadre des responsabilités qui lui sont dévolues, l’Inspection générale Groupe mène également
de façon périodique des missions de contrôle au sein de l’établissement.

2.6.3 Gouvernance
La gouvernance du dispositif de contrôle interne repose sur :

 Le Comité exécutif, décliné au sein de l’établissement en trois comités - le Comité des risques de
crédit et climatiques, le Comité financier et le Comité conformité et risques opérationnels - qui définit
et met en œuvre les organisations et moyens permettant d’assurer de manière exhaustive, optimale
et saine la correcte évaluation et gestion des risques, et de disposer d’un pilotage adapté à la
situation financière, à la stratégie et à l’appétit au risque de l’établissement et du Groupe BPCE. Il
est responsable de la maîtrise au quotidien des risques et en répond devant l’organe de surveillance.
Il définit la tolérance aux risques au travers d’objectifs généraux en matière de surveillance et gestion
des risques, dont la pertinence est régulièrement évaluée ; il assure un suivi régulier de la mise en
œuvre des politiques et stratégies définies. Il informe régulièrement le Comité des risques et le
Conseil d’administration des éléments essentiels et principaux enseignements tirés de l’analyse et
du suivi des risques associés à l’activité et aux résultats de l’établissement.

 Le Conseil d’administration qui approuve le dispositif dédié à l’appétit aux risques proposé par le
Comité exécutif. Il veille à la maîtrise des principaux risques encourus, approuve les limites globales
(plafonds), arrête les principes de la politique de rémunération et évalue le dispositif de contrôle
interne. A cette fin le conseil prend appui sur les comités suivants :

 Le Comité des risques qui assiste l’organe de surveillance et, dans ce cadre, veille à la qualité de
l’information délivrée et, plus généralement, assure les missions prévues par l’arrêté A-2014-11-03
sur le contrôle interne, modifié le 25 février 2021. Son rôle est ainsi de :
o examiner l’exposition globale des activités aux risques et donner un avis sur les limites de
risques présentées au Conseil d’administration,
o assurer l’adéquation entre la politique de rémunération et les objectifs de maîtrise des risques,
o porter une appréciation sur la qualité du contrôle interne, notamment la cohérence des
systèmes de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques, et proposer, si nécessaire, des
actions complémentaires à ce titre,
o examiner les rapports prévus par les articles 258 à 265 de l’arrêté A-2014-11-03 sur le contrôle
interne, modifié le 25 février 2021,
o veiller au suivi des conclusions des missions de l’Audit interne, de l’Inspection Générale Groupe
et des régulateurs, et examiner le programme annuel de l’audit.

 En application des dispositions de l’article L.823-19 du Code de commerce, l’organe de surveillance
est également doté d’un Comité d’audit pour assurer le suivi des questions relatives à l'élaboration
et au contrôle des informations comptables et financières. Son rôle est ainsi de :
o vérifier la clarté des informations fournies et porter une appréciation sur la pertinence des
méthodes comptables adoptées pour l’établissement des comptes individuels et consolidés,
o émettre un avis sur le choix ou le renouvellement des commissaires aux comptes de
l’établissement et examiner leur programme d’intervention, les résultats de leurs vérifications et
leurs recommandations ainsi que toutes les suites données à ces dernières.
50
 Le Comité des rémunérations assiste par ailleurs l’organe de surveillance dans la définition des
principes de la politique de rémunération au sein de l’établissement dans le respect des dispositions
du chapitre VIII du titre IV de l’arrêté A-2014-11-03 sur le contrôle interne, modifié le 25 février 2021.
A ce titre, en application de l’article 266 de ce même arrêté, il procède notamment chaque année
à un examen :
o des principes de la politique de rémunération de l’entreprise,
o des rémunérations, indemnités et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux
de l’entreprise,
o de la politique de rémunération de la population régulée.

 Enfin, l'organe de surveillance a également créé un Comité des nominations chargé, en application
des dispositions des articles L.511-98 à 101 du Code monétaire et financier, de s’assurer des bonnes
conditions de direction et de surveillance de l’établissement. Dans ce cadre, son rôle est notamment
de :
o s’assurer de l’adéquation des personnes nommées au sein de l’organe de surveillance,
o et d’examiner la politique de recrutement des dirigeants effectifs et des responsables en charge
du contrôle et de la gestion des risques.

2.7 Gestion des risques

2.7.1 Dispositif de gestion des risques et de la conformité

2.7.1.1 Dispositif Groupe BPCE


Gouvernance de la gestion des risques
La fonction de gestion des risques et celle de certification de la conformité assurent, entre autres
missions, le contrôle permanent des risques et de la conformité.
Les Directions des Risques et / ou de la Conformité veillent à l’efficacité du dispositif de maîtrise des
risques. Elles assurent l’évaluation et la prévention des risques, l’élaboration de la politique risque
intégrée aux politiques de gestion des activités opérationnelles et la surveillance permanente des
risques.
Au sein de l’organe central BPCE, la Direction des Risques (Direction des Risques Groupe - DRG) et
le Secrétariat Général (Secrétariat Général Groupe – SGG) en charge de la conformité, de la sécurité
et des contrôles permanents assurent la cohérence, l’homogénéité, l’efficacité, et l’exhaustivité de la
mesure, de la surveillance et de la maîtrise des risques. Ces Directions sont en charge du pilotage
consolidé des risques du Groupe.
Les missions de ces dernières sont conduites de manière indépendante des directions opérationnelles.
Ses modalités de fonctionnement, notamment en filières, sont précisées entre autres dans la Charte
des Risques, de la Conformité et des Contrôles Permanents Groupe, approuvée par le directoire de
BPCE le 7 décembre 2009 et dont la dernière mise à jour date de décembre 2021, en lien avec l’arrêté
du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, dédié au contrôle interne. La Direction des Risques et
de la Conformité de notre établissement lui est rattachée par un lien fonctionnel fort.

2.7.1.2 Gouvernance des risques dans les établissements du Groupe


La Direction des Risques et de la Conformité de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est
rattachée hiérarchiquement au Directeur Général et fonctionnellement à la Direction des Risques
Groupe, et du Secrétariat Général Groupe en charge de la conformité et des contrôles permanents.
La Direction des Risques et de la Conformité couvre l’ensemble des risques : risques de crédit, risques
financiers, risques opérationnels, risques climatiques, risques de modèles, risques de non-conformité
ainsi que des activités transverses de pilotage et de contrôle des risques. Elle assure conformément à
l’article 75 de l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, relatif au contrôle interne, la
mesure, la surveillance et la maîtrise des risques.


51
Pour assurer son indépendance, les fonctions risques et conformité, distinctes des autres filières de
contrôle interne, sont des fonctions indépendantes de toutes les fonctions effectuant des opérations
commerciales, financières ou comptables.
Dans le cadre de la fonction de gestion des risques, les principes définis dans la Charte des Risques,
de la Conformité et des Contrôles Permanents Groupe sont tous déclinés au sein de l’établissement.
Ainsi de manière indépendante, la Direction des Risques et / ou de la Conformité contrôle la bonne
application des normes et des méthodes de mesure des risques, notamment les dispositifs de limites et
les schémas délégataires. Elle s’assure que les principes de la politique des risques sont respectés
dans le cadre de ses contrôles permanents de deuxième niveau.
Les Dirigeants Effectifs veillent à ce que les systèmes de gestion des risques mis en place soient
appropriés au profil de risque et à la stratégie commerciale de l'établissement, conformément à la
réglementation concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux
entreprises d’investissement (directives européennes CRR2 et CRD4).
 Périmètre couvert par la Direction des Risques et/ou de la Conformité (filiales
consolidées…)

La Direction des Risques et de la Conformité couvre l’ensemble du périmètre de la Banque Populaire
Bourgogne Franche–Comté.
 Principales attributions de la fonction de gestion des risques et de la fonction de
certification de la conformité de notre établissement

La Direction des Risques et de la Conformité :
- est force de proposition de la politique des risques de l’établissement, dans le respect des politiques
des risques du Groupe (limites, plafonds…) ;

- identifie les risques, en établit la macro-cartographie avec une liste des risques prioritaires et pilote
le process annuel de révision du dispositif d’appétit au risque et du plan annuel de contrôle ;

- contribue à l’élaboration des dispositifs de maîtrise des risques, des politiques de gestion des
activités opérationnelles (limites quantitatives, schéma délégataire, analyse a priori des nouveaux
produits ou des nouvelles activités) ;

- valide et assure le contrôle de second niveau du périmètre (normes de valorisation des opérations,
provisionnement, dispositifs de maîtrise des risques) ;

- contribue à la définition des normes de contrôle permanent de premier niveau des risques et/ou
conformité et veille à leur bonne application (la définition des normes et méthodes Groupe étant une
mission de l’organe central) ;

- assure la surveillance de tous les risques, y compris de non-conformité, notamment la fiabilité du
système de détection des dépassements de limites et le suivi et contrôle de leur résolution ;

- évalue et contrôle le niveau des risques (stress scenarii…) ;

- élabore les reportings risques à destination des instances dirigeantes (les Dirigeants Effectifs et
l’Organe de Surveillance), contribue aux rapports légaux ou réglementaires et alerte les Dirigeants
Effectifs et l’Organe de Surveillance en cas d’incident significatif (art. 98 de l’arrêté du 3 novembre
2014, modifié le 25 février 2021, relatif au contrôle interne) ;

- contribue à la diffusion de la culture du risque et de la conformité au sein de l’établissement ;

- définit les activités et travaux spécifiques au titre de la LoD 2 (risques, conformité, sécurité
informatique).
 Organisation et moyens dédiés

La Direction des Risques et de la Conformité comprend 67 collaborateurs répartis en 5 départements :
- Département DATA et PILOTAGE Risques Crédits
- Département Risques Crédit CORPORATE
- Département Risques Crédit RETAIL
52
- Département CONFORMITE
- Département Risques Opérationnels, Contrôle Permanent et Risques Financiers
Ces départements sont constitués de différents pôles et domaines (dont les risques de crédit, les risques
financiers, climatiques et de modèles, la Sécurité Financière comprenant la lutte contre le blanchiment
et le financement du terrorisme, la lutte contre la fraude, la Déontologie, le Contrôle des Services
d’Investissements, la conformité bancaire, les contrôles permanents et les risques opérationnels, les
activités de Sécurité Informatique, RGPD et PUPA sont regroupées dans un même pôle).
Les décisions structurantes en matière de risque et de conformité sont prises par des comités
spécifiques : le Comité Conformité et Risques Opérationnels, le Comité Risques de Crédit, le Comité
de Surveillance, le Comité Financier et le Comité de Coordination des Fonctions de Contrôles, tous
présidés par le Directeur Général de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.
Cette gouvernance est responsable de la définition des grandes orientations risques de l’établissement
(limites, politiques de risques, chartes délégataires…), et examine régulièrement les principaux risques
de crédit, opérationnels et financiers de notre établissement.
 Les évolutions intervenues en 2024

L’année 2024 a été marquée par la concrétisation d’un projet organisationnel visant à repositionner les
responsabilités Lod1 et Lod2 en matière d’octroi de crédit et gestion des risques de crédit. Ainsi la
Direction des Engagements a été supprimée au profit d’une clarification des rôles et responsabilités
entre d’une part les Réseaux et d’autre part la Direction des Risques et de la Conformité.
- Les Réseaux, nativement en charge de la relation avec les clients, assurent l’instruction des
demandes de financement et l’octroi de crédit dans le cadre des délégations de crédit attribuées
Intuitu Personae, ainsi que la gestion des dossiers de crédit présentant des situations de risques de
non-remboursement, dès les premiers signaux en phase de prévention jusqu’aux cas de risques
avérés. Pour cela le réseau Agence est accompagné, localement et principalement sur les crédits
aux professionnels, par des Pôles Régionaux Engagements et Contrôle Permanent dotés
d’analystes crédits expérimentés, rattaché aux Directions Régionales commerciales. Pour les
dossiers risqués les plus significatifs, une cellule Recouvrement Amiable, rattachée au Secrétariat
Général vient appuyer les équipes réseaux dans la prise en charge et la décision de crédit spécifique
à ces profils de dossiers.
- La Direction des Risques et de la conformité réalise des analyses contradictoires pour les dossiers
présentant des critères de risques plus prononcés ou des encours élevés. Elle assure également la
supervision de la bonne gestion du risque par le niveau 1, et la surveillance globale du risque de
crédit.
Dans le cadre de ce projet, l’organisation interne de la Direction des Risques et de la Conformité a été
recomposée et renforcée notamment sur le volet des Risques de Crédit, en s’appuyant sur les équipes
existantes appuyée de collaborateurs en provenance de l’ex-Direction des Engagements. Cela explique
l’évolution de l’effectif de la Direction des Risques de la Conformité qui passe de 32 collaborateurs en
2023 à 67 en 2024.




53
2.7.1.3 Principaux risques de l’année 2024


Le profil global de risque de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté correspond à celui d’une
banque de détail. Les risques sont concentrés essentiellement sur l’activité de crédit, afin de soutenir
et de financer l’économie.
La répartition des risques pondérés de Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté au 31/12/2024
est la suivante (source COREP) :




2.7.1.4 Culture Risques et conformité


Pour mener à bien leurs différents travaux, les établissements du Groupe BPCE s’appuient notamment
sur la charte du Contrôle interne et la charte des Risques, de la Conformité et des Contrôles Permanents
du Groupe. Cette dernière précise notamment que l’Organe de Surveillance et les Dirigeants Effectifs
de chaque établissement promeuvent la culture du risque et de la conformité à tous les niveaux de leur
organisation et que les fonctions de gestion des risques et de conformité coordonnent la diffusion de
cette culture risque et conformité auprès de l’ensemble des collaborateurs, en coordination avec
l’ensemble des autres filières et/ou fonctions de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.
D’une manière globale, notre direction des risques et de la conformité :
- participe à des journées d’animation des fonctions de gestion des risques et de vérification de la
conformité, moments privilégiés d’échanges sur les problématiques risques, de présentation des
travaux menés par les différentes fonctions, de formation et de partages de bonnes pratiques entre
établissements qui se déclinent également par domaine dont les principaux sont: crédits, financiers,
opérationnels, non-conformité associant tous les établissements du Groupe. Des groupes de travail
dédiés viennent compléter ce dispositif ;

- enrichit son expertise réglementaire, notamment via la réception et la diffusion de documents
règlementaires pédagogiques ;

- décline les organisations et dispositifs permettant la gestion des risques, la vérification de la
conformité et la réalisation des contrôles permanents ;

- effectue des interventions régulières dans les différentes filières de l’établissement (fonctions
commerciales, fonctions supports,…) pour promouvoir la culture du risque et de la conformité ;

- assure des formations auprès des collaborateurs de notre établissement, notamment au sein du
cycle de formation dédié aux nouveaux collaborateurs ;

- est représentée par son Directeur des Risques et de la Conformité à des audioconférences avec
l’organe central ou des réunions régionales réunissant les Directeurs des Risques et de la
Conformité des réseaux et des filiales du Groupe BPCE autour de sujets d’actualité ;

54
- sensibilise les membres du Conseil de notre établissement aux risques, à la conformité et à la
sécurité informatique ;

- contribue, via ses Dirigeants ou son Directeur des Risques et / ou de la Conformité, aux décisions
prises dans les comités dédiés à la fonction de gestion des risques au niveau Groupe ;

- bénéficie, pour le compte de ses collaborateurs, d’un programme de formation annuel diffusé par
BPCE et complété par des formations internes ; notre établissement a utilisé 3 formations de la RISK
& COMPLIANCE ACADEMY de BPCE et a déployé le RISK PURSUIT, CLIMATE RISK PURSUIT,
et l’OPERATIONAL RISK PURSUIT, à une population ciblée de collaborateurs en fonction du
module, comprenant notamment le comité de direction au titre des preneurs de risques, ainsi que
les collaborateurs de la direction des risques et de la conformité, et les collaborateurs des pôles
régionaux engagements et contrôles permanents

- réalise la macro-cartographie des risques de l’établissement, évaluant ainsi son profil de risque et
identifiant ses principaux risques prioritaires ;

- effectue le recensement des modèles internes propres à l’établissement dans le cadre du dispositif
du Groupe dédié à la gestion du risque de modèle;

- pilote la revue annuelle des indicateurs d’appétit au risque de l’établissement dans le cadre du
dispositif mis en place par le Groupe ;

- met en œuvre les dispositifs prévus dans le cadre de la gestion des risques climatiques ;

- s’attache à la diffusion de la culture risque et conformité et à la mise en commun des meilleures
pratiques avec les autres établissements du Groupe BPCE ;

- mesure le niveau de culture Risques à l’aide du questionnaire Eval’CultuRisques comportant 86
questions réparties sur 5 thèmes de la culture Risques fondé sur les normes groupe en lien avec les
exigences réglementaires et les meilleures pratiques en termes de culture des risques, notamment
décrites par l’EBA dans son texte internal governance (Orientations EBA du 21 mars 2018 sur la
gouvernance interne) et les recommandations du FSB d’avril 2014 (Guidance on Supervisory
Interactions with Financial Institutions on Risk Culture). Eval’CultuRisques permet un self-
assessment et la mise en place de plans d’action.
Plus spécifiquement, pour coordonner les chantiers transverses, la Direction des Risques et de la
Conformité de notre établissement s’appuie sur la Direction des Risques Groupe de BPCE, notamment
le Département Gouvernance et contrôle risque (contrôle permanent risques et culture risques), et le
Secrétariat Général Groupe en charge de la conformité et des contrôles permanents du Groupe BPCE
qui contribuent à la bonne coordination de la fonction de gestion des risques et de certification de la
conformité et pilotent la surveillance globale des risques y compris ceux inhérents à la conformité au
sein du Groupe.
MACRO-CARTOGRAPHIE DES RISQUES DE L’ETABLISSEMENT
La macro-cartographie des risques a un rôle central dans le dispositif global de gestion des risques d’un
établissement : grâce à l’identification et à la cotation de ses risques, via notamment l’évaluation du
dispositif de maîtrise des risques, chaque établissement du groupe dispose de son profil de risque et
de ses risques prioritaires. Cette approche par les risques sert à actualiser chaque année l’appétit au
risque et les plans de contrôle permanent et périodique des établissements.
Des plans d’action ciblés sur les risques prioritaires sont mis en place dans un but de réduction et/ou
contrôle des risques.
Les résultats de la macro-cartographie des risques contribuent à l’exercice du SREP (Supervisory
Review and Evaluation Process) du groupe, en identifiant les principaux risques en approche gestion
des risques et prudentielle et alimentent notamment le rapport annuel de contrôle interne, le rapport
ICAAP (Internal Capital Adequacy Assessment Process) ainsi que le document d’enregistrement
universel pour le chapitre facteurs de risques.
En 2024, comme les précédentes années, une consolidation des macro-cartographies a été effectuée
pour chacun des réseaux. Chaque établissement dispose de la comparaison de sa macro-cartographie


55
avec celle de son réseau. Une consolidation des plans d’action mis en place par les établissements sur
leurs risques prioritaires a également été produite.
La macro-cartographie des risques est intégrée dans l’outil de gestion des contrôles permanents
PRISCOP, ce qui permet d’automatiser les liens risques – contrôles dans le dispositif de maitrise des
risques.
Une macro-cartographie des risques au niveau groupe a été établie en 2024 grâce à la consolidation
de l’ensemble des macro-cartographies des établissements maisons mères et des filiales.




2.7.1.5 Appétit au risque

L’appétit au risque du Groupe BPCE est défini par le niveau de risque que le groupe accepte, dans un
contexte donné, pour dégager un résultat récurrent et résilient, en offrant le meilleur service à ses clients
et en préservant sa solvabilité, sa liquidité et sa réputation.

Le dispositif s’articule autour :
 de la définition du profil de risque du groupe, qui assure la cohérence entre l’ADN du groupe,
son modèle de coût et de revenus, et sa capacité d’absorption des pertes ainsi que son dispositif
de gestion des risques ;
 d’indicateurs couvrant l’ensemble des risques majeurs auxquels le Groupe est exposé et
complété de limites ou seuils déclenchant des actions et une gouvernance spécifique en cas
de dépassement ;
 d’une gouvernance intégrée aux instances de gouvernance du Groupe pour sa constitution et
revue ainsi qu’en cas de survenance d’un incident majeur ; ainsi qu’une déclinaison de
l’ensemble des principes à chaque établissement du Groupe ;
 d’une pleine insertion opérationnelle avec les dispositifs transverses de planification financière
et commerciale en lien avec le plan stratégique.

Le dispositif d’appétit au risque des Etablissements définit un ensemble d’indicateurs couvrant les
risques auxquels la Banque est exposée au regard de ses activités de bancassureur, reposant sur le
processus d’identification des risques et d’évaluation de leur matérialité.
La matérialité des risques auxquels l’Etablissement est exposé fait l’objet d’une évaluation sur la base
de leur impact potentiel sur la trajectoire financière et stratégique de la Banque. Ces risques matériels
ont vocation à être couverts par des indicateurs d’appétit au risque. Les risques matériels des
Etablissements pour 2024 sont définis dans le présent document.



56
Ces indicateurs sont pourvus de seuils successifs déclenchant en cas de franchissement une
gouvernance adaptée :
 le seuil d’observation matérialise un niveau de risque cohérent avec l’activité normale de notre
Banque. Un dépassement de ce seuil nécessite une saisine des Dirigeants Effectifs ;

 le seuil de résilience matérialise un niveau de risque dont le dépassement ferait peser un risque
élevé de déviation de la trajectoire financière ou de la stratégie de la Banque. Tout dépassement
nécessite une communication au Conseil. A noter : le terme « limite RAF » est retenu en vocable
complémentaire dans le dispositif RAF Etablissement 2024. Il est équivalent au terme « seuil
de résilience », qui peut être privilégié localement, au libre choix de chaque établissement ;


Depuis 2024 l’appétit au risque est organisé en deux niveaux :
 Un dans la continuité de la gouvernance existante, sous la responsabilité du Conseil,
déterminant un appétit au risque agrégé partant d’indicateurs clés et d’exigences
réglementaires. Ce niveau est dénommé « CONSEIL » ou « STRATEGIQUE ».
 Un en complément, du ressort de l’Exécutif de l’établissement, permettant de piloter plus
finement le dispositif d’appétit au risque. Il s’agit de déterminer via des indicateurs
complémentaires une gestion plus fine de l’appétit au risque de notre Banque / Caisse / Filiale.
Ce niveau est dénommé « EXECUTIF » ou « PILOTAGE ».

En complément, le seuil extrême PPR (plan de prévention et de rétablissement) matérialise un niveau
de risque qui met en jeu la survie du Groupe. Ce seuil est suivi au niveau du Groupe et son
franchissement s’inscrit dans la gouvernance du plan de prévention et de rétablissement du Groupe
BPCE.
Un tableau de bord dédié au suivi trimestriel des indicateurs d’appétit au risque est présenté tant au
Comité exécutif des risques qu’au Conseil. Il intègre l’ensemble des indicateurs ainsi que leur
positionnement à date au regard des seuils. Il est adressé, dans les plus brefs délais après la fin de
chaque trimestre observé, à la Direction des Risques du Groupe, qui en effectue un suivi consolidé
communiqué aux Dirigeants des Etablissement ainsi qu’aux Directeurs des Risques et / ou Conformité
de notre Banque.

L’ADN de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté :
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est une des maisons mères du Groupe BPCE et
intervient sur l’ensemble de son territoire (région Bourgogne Franche-Comté et département de l’Ain),
et accompagne ses clients dans leurs projets de développements sur d’autres territoires. Elle est
indépendante et effectue son activité de banque de plein exercice. Au-delà de la gestion normale, en
cas de crise, des mécanismes de solidarité entre les établissements du réseau Banque Populaire et
entre réseaux et entités du Groupe assurent la circulation du capital et permettent d’éviter le défaut
d’une entité ou de l’Organe Central.

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est un établissement bancaire universel c’est-à-dire
effectuant des opérations de banque classiques et proposant des produits et services bancaires et
d’assurance dédiés à sa clientèle. À ce titre la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté déploie
l’ensemble du dispositif lié à la protection de la clientèle ou aux lois, règlements, arrêtés et bonnes
pratiques qui s’appliquent aux banques françaises.

Le refinancement de marché de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est effectué de
manière centralisée au niveau du Groupe, permettant ainsi une allocation à la Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté à raison de son besoin lié à son activité commerciale et son développement.
La préservation de l’image du Groupe auprès des investisseurs et de leur confiance est donc cruciale,
le Groupe étant parmi les plus gros émetteurs de dette au niveau européen. De ce fait, la qualité de la
signature BPCE, la relation avec les investisseurs du Groupe et leur perception de son profil de risque
ainsi que sa notation sont des priorités.

Modèle d’affaires de la Banque

Modèle Bancassureur, doté d’une forte composante de banque de détail :
 La Banque se focalise sur les risques structurants de son modèle d’affaires de bancassureur
en étant essentiellement une banque de détail en France, tout en intégrant d’autres métiers
nécessaires à l’ensemble des clients sur lesquels nous intervenons.

57
 Nous sommes fondamentalement un bancassureur, disposant d’une forte composante de
banque de détail sur notre territoire, présente sur la clientèle de détail (particuliers et
professionnels) et de PME locales. Afin d’étendre et d’offrir une palette complète de services à
nos clients, nous développons notre activité de financement de l’économie, à destination des
PME, des TPE et professionnels, dont l’agriculture, ainsi qu’auprès des particuliers. Nous
intervenons également sur des marchés dits « spécialisés » auprès des professionnels de
l’immobilier, des ESSI ou bien sur secteur public territorial.

Certaines activités (notamment services financiers spécialisés, banque de grande clientèle, gestion
d’actifs, assurance) sont logées au niveau du Groupe dans des filiales spécialisées, et interviennent, au
profit de nos clients, pour trois raisons principales :
 Bénéficier d’un effet d’échelle ;
 Faciliter la maitrise globale de ces activités et des risques associés ;
 Couvrir les activités dont le périmètre national ou international dépasse le périmètre de notre
établissement régional.

Profil de Risque de la Banque

 L’équilibre entre la recherche de rentabilité et le niveau de risque accepté se traduit dans le
profil de risque de la Banque et se décline dans les politiques de gestion des risques dans le
respect des règles du Groupe.
 La Banque assume des risques intrinsèquement liés à ses métiers de banque de détail et aux
activités mises en œuvre.

Du fait de notre modèle d’affaires, la Banque porte les principaux risques suivants :

Risque de crédit et de contrepartie
Induit par notre activité prépondérante de crédit aux particuliers, aux professionnels et aux Corporates
il est encadré via des politiques de risques Groupe, reprises dans notre politique de risques, des limites
de concentration par contrepartie, par pays et par secteur et un système délégataire adéquat complété
de suivis des portefeuilles et d’un dispositif de surveillance.

Risque de taux structurel
Est notamment lié à notre activité d’intermédiation et de transformation en lien fort avec notre activité
de crédits immobiliers à taux fixes et aux ressources réglementées. Il est encadré par des normes
Groupe communes et des limites au niveau de notre Banque.

Risques stratégiques, d’activité et d’écosystème,
Comprennent notamment le risque de capital (mesuré par les ratios de solvabilité et de levier), et les
risques ESG, dont les risques climatiques, tant physique que de transition.

Risque de liquidité
Est piloté au niveau du Groupe qui alloue à notre Banque la liquidité complétant les ressources clientèle
levées localement. L’Etablissement est responsable de la gestion de sa réserve de liquidité dans le
cadre des règles Groupe.

Risques non financiers
Sont encadrés par des normes qui couvrent les risques de non-conformité, de fraude, de sécurité des
systèmes d’information, les risques de conduite (conduct risks), ainsi que d’autres risques
opérationnels. Pour ce faire, il est mis en œuvre :
 un référentiel commun de collecte des données pour l’ensemble des établissements du Groupe
et d’outils permettant la cartographie annuelle et la remontée des pertes et des incidents au fil
de l'eau,
 un suivi des risques majeurs et des risques à piloter retenus par notre Banque,
 des plans d’actions sur des risques spécifiques et d’un suivi renforcé des risques naissants.

Risques de marché
notamment sur le portefeuille d’investissement avec la prise de participations directe ou indirecte dans
des entreprises clientes au titre du « private equity », ainsi que des portefeuilles d’investissement qui
ne relèvent ni des activités commerciales de la banque, ni de ses besoins d’exploitation, ni de la réserve
de liquidité, comme le portefeuille d’actifs immobiliers hors exploitation.

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Mission

L’alignement des exigences de nos clients particuliers (porteurs de parts sociales constitutifs de nos
fonds propres) et de nos investisseurs crédit impose une aversion très forte au risque de réputation.

L’évolution de notre modèle d’affaires étend notre exposition à certaines natures de risques, notamment
des risques liés à la gestion d’actifs et au développement des activités à l’international.
Nous nous interdisons de nous engager sur des activités que nous ne maitrisons pas ou de trading pour
compte propre. Les activités aux profils de risque et rentabilité élevés sont strictement encadrées.
Nous avons vocation à fonctionner au plus haut niveau d’éthique, de conduite et selon les meilleurs
standards d’exécution et de sécurité des opérations.
La gestion des risques est encadrée par :




Une gouvernance avec
Un dispositif de contrôle
des comités dédiés Des documents cadre permanent qui s’insère plus
permettant de suivre (référentiels, politiques, globalement dans un dispositif
l’ensemble des risques normes, …) et des chartes de contrôle interne.




Capacité d’absorption des pertes

Le Groupe BPCE possède un niveau élevé de liquidité et de solvabilité traduisant, le cas échéant, sa
capacité à absorber la manifestation d’un risque au niveau des entités ou du Groupe.

En termes de solvabilité, le Groupe est en capacité d’absorber durablement le risque via sa structure
en capital.

Au niveau de la liquidité, le Groupe dispose d’une réserve significative composée de cash et de titres
permettant de faire face aux besoins réglementaires, de satisfaire les exercices de stress tests et
également d’accéder aux dispositifs non-conventionnels de financement auprès des banques centrales.
Il dispose également d’actifs de bonne qualité éligibles aux dispositifs de refinancement de marché et à
ceux proposés par la BCE.

Le Groupe assure la robustesse de ce dispositif par la mise en œuvre de stress tests globaux réalisés
régulièrement. Ils sont destinés à vérifier la capacité de résistance du Groupe notamment en cas de
crise grave.

Conséquence de son ADN et de son modèle d’affaire, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
possède un niveau de solvabilité élevé. Cela traduit sa capacité, le cas échéant, à absorber la
manifestation d’un risque tant à son niveau qu’au niveau du Groupe BPCE.

Dispositif de gestion des risques

Le dispositif d’appétit au risque est supervisé par les instances suivantes :
 L’Organe de Surveillance, le Conseil, et son émanation, le Comité des Risques du Conseil ;
 Les Dirigeants Effectifs ;
 La Direction des Risques en lien étroit avec la Direction des Risques Groupe.

Les indicateurs d’appétit au risque sont produits et pilotés par les directions opérationnelles ayant la
responsabilité d’indicateurs, cette responsabilité étant définie pour chaque indicateur.

Ces indicateurs d’appétit au risque viennent en complément des dispositifs de surveillance et de pilotage
des risques existants au sein de la Banque. Ils revêtent autant que possible dans leur définition, objectif
ou calibrage, une dimension anticipatrice du risque.
Les indicateurs retenus pour le dispositif d’appétit au risque de notre Banque ainsi que leurs limites et
modalités de calcul et de production permettant de référencer les pistes d’audit :
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Risques de taux
Risques non Risques de capital,
d’intérêt du
financiers risques stratégiques
portefeuille
d’activité et risques
bancaire
ESG


Risques de
Risques de Risques de
liquidité
crédit marché




Ce dispositif est en lien étroit avec la macro-cartographie des risques. Il permet d’alimenter les process
ICAAP, SREP, …. Il s’effectue chaque année dans le cadre budgétaire et le plan à moyen terme.


2.7.2 Typologie des risques


Macro-familles de risques Définitions
Risques de crédit et de contrepartie
▪ Risques de crédit Risque de pertes résultants de l’incapacité des clients, d’émetteurs ou d’autres
contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Il Inclut le risque de
contrepartie afférant aux opérations de marché (risque de remplacement) et aux activités
de titrisation. Il peut être aggravé par le risque de concentration.
▪ Risques de titrisation Opérations pour lesquelles le risque de crédit inhérent à un ensemble d’expositions est
logé dans une structure dédiée (en général un fonds commun de créances ou
« conduit ») puis divisé en tranches en vue le plus souvent de leur acquisition par des
investisseurs.
Risques financiers
▪ Risque de marché Risque de perte de valeur d’instruments financiers résultants des variations de
paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces
paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux
d’intérêt ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des
dérivés et de tout autre actif tels que les actifs immobiliers.
▪ Risque de liquidité Risque que le groupe ne puisse faire face à ses besoins de trésorerie ou à ses besoins
de collatéral au moment où ils sont dus et à un coût raisonnable.
▪ Risque structurel de taux d’intérêt Risques de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe
en cas de variation sur les taux d’intérêt. Les risques structurels de taux d’intérêt sont liés
aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre
▪ Risque de spread de crédit Risque lié à la dégradation de la qualité de la signature d’un émetteur particulier ou d’une
catégorie particulière d’émetteurs.
▪ Risque de change Risque de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en
cas de variation sur le taux d’intérêt de change. Les risques structurels de taux et de
change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre.
Risques non-financiers
▪ Risque de non-conformité Risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière
significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres
aux activités bancaires financières, qu’elles soient de nature législative ou règlementaire,
nationales ou européennes directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes
professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises
notamment en application des orientations de l’organe de surveillance.
▪ Risque opérationnel Risque de pertes découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du
personnel et des systèmes internes ou d’événements extérieurs, y compris le risque
juridique. Le risque opérationnel inclut notamment les risques liés à des événements de
faible probabilité d’occurrence mais à fort impact, les risques de fraude interne et externe
définis par la réglementation, et les risques liés au modèle.
▪ Risques de souscription Risque, au-delà de la gestion des risques actifs/passifs (risques de taux, de valorisation,
d’assurance de contrepartie et de change, de tarification des primes du risque de mortalité et des
risques structurels liés aux activités d’assurance vie et dommage y compris les
pandémies, les accidents et les catastrophes (séismes, ouragans, catastrophes
industrielles, actes de terrorismes et conflits militaires).
▪ Risque de modèle Risque de modèle est défini comme le risque de conséquences défavorables – perte
financière et/ou éventuelle atteinte à la réputation du Groupe – résultant de décisions


60
basées sur des modèles dues à des erreurs dans la conception, la mise en œuvre ou
l’utilisation de ces modèles.
▪ Risque juridique Risque juridique défini dans la réglementation française comme le risque de tout litige
avec une contrepartie, résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible
d’être imputable à l’entreprise au titre de ses opérations.
▪ Risque de réputation Risque de réputation est défini comme le risque d’atteinte à la confiance que portent à
l’entreprise, ses clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses
actionnaires ou tout autre tiers dont la confiance, à quelque titre que ce soit, est une
condition nécessaire à la poursuite normale de l’activité.
Risques stratégiques d’activité et d’écosystème
▪ Risque de solvabilité Risque d’incapacité de la société à faire face à ses engagements à long terme et/ou à
assurer la continuité des activités ordinaires dans le futur.
▪ Risque climatique et Vulnérabilité directe ou indirecte (i.e. via les actifs/passifs détenus) des activités
environnemental bancaires aux risques liés au climat et à l’environnement, incluant les risques physiques
(aléas climatiques, pollution, perte de biodiversité, etc.) et les risques liés à la transition
(réglementaire, technologique, attente des clients).



2.7.3 Facteurs de risques


L’environnement bancaire et financier, dans lequel le Groupe BPCE évolue, l’expose à une multitude
de risques et nécessite la mise en œuvre d’une politique de maîtrise et de gestion de ces risques
toujours plus exigeante et rigoureuse.
Certains des risques auxquels est exposé le Groupe BPCE sont décrits ci-dessous. Toutefois, il ne
s’agit pas d’une liste exhaustive de l’ensemble des risques du Groupe BPCE pris dans le cadre de son
activité ou en considération de son environnement. Les risques présentés ci-dessous, sont ceux
identifiés à ce jour comme étant importants et spécifiques au Groupe BPCE, et qui pourraient avoir une
incidence défavorable majeure sur son activité, sa situation financière et/ou ses résultats. Au sein de
chacune des sous-catégories de risques mentionnées ci-dessous, le facteur de risque que le Groupe
BPCE considère, à date, comme le plus important est mentionné en premier lieu.
Les risques présentés ci-dessous sont également ceux identifiés à ce jour comme pouvant avoir une
incidence défavorable sur les activités de BPCE SA.
Les facteurs de risque décrits ci-après sont présentés à la date du présent document et la situation
décrite peut évoluer, même de manière significative, à tout moment.

RISQUES DE CREDIT ET DE CONTREPARTIE

Le Groupe BPCE est exposé à des risques de crédit et de contrepartie susceptibles d’avoir un effet
défavorable significatif sur l’activité du groupe, sa situation financière et ses résultats
Le Groupe BPCE est exposé de manière importante au risque de crédit et de contrepartie du fait de ses
activités de financement ou de marché. Le groupe pourrait ainsi subir des pertes en cas de défaillance
d’une ou plusieurs contreparties, notamment si le groupe rencontrait des difficultés juridiques ou autres
pour exercer ses sûretés ou si la valeur des sûretés ne permettait pas de couvrir intégralement
l’exposition en cas de défaut. Malgré la vigilance mise en œuvre par le groupe, visant à limiter les effets
de concentration de son portefeuille de crédit tant unitaire que sectoriel, il est possible que des
défaillances de contreparties soient amplifiées au sein d’un même secteur économique ou d’une région
du monde par des effets d’interdépendance de ces contreparties. Ainsi, le défaut d’une ou plusieurs
contreparties importantes pourrait avoir un effet défavorable significatif sur le coût du risque, les
résultats et la situation financière du groupe.
À titre d’information, au 31 décembre 2024, l’exposition brute du Groupe BPCE au risque de crédit
s’élève à 1 511 milliards d’euros, avec la répartition suivante pour les principaux types de contrepartie :
37 % sur la clientèle de détail, 30 % sur les entreprises, 16 % sur les banques centrales et autres
expositions souveraines, 6 % sur le secteur public et assimilé. Les risques pondérés au titre du risque
de crédit s’élèvent à 398 milliards d’euros (y compris risque de contrepartie).



61
Les principaux secteurs économiques auxquels le groupe est exposé sur son portefeuille Entreprises
non financières sont les secteurs Immobilier (38 % des expositions brutes au 31 décembre 2024),
Commerce (11 %), Finance/Assurance (10 %) et Activités spécialisées, scientifiques et techniques
(6 %).
Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en France. L’exposition brute (valeur
comptable brute) du groupe sur la France est de 1 070 milliards d’euros, représentant 82 % de
l’exposition brute totale. Les expositions restantes sont principalement concentrées sur les États-Unis
5 %, les autres pays représentent 12 % des expositions brutes totales.
Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 5 « Risques de crédit » et 6 « Risque de
contrepartie » figurant dans le présent document.

Une augmentation substantielle des dépréciations ou des provisions pour pertes de crédit attendues
comptabilisées dans les comptes du Groupe BPCE pourrait avoir un effet défavorable significatif sur
ses résultats et sa situation financière.
Dans le cadre de ses activités, le Groupe BPCE passe régulièrement des charges pour dépréciations
afin de refléter, si nécessaire, les pertes réelles ou potentielles au titre de son portefeuille de prêts et
créances, de son portefeuille de titres à revenu fixe (au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux
propres), et au titre de ses engagements donnés. Ces dépréciations sont comptabilisées dans son
compte de résultat au poste « coût du risque ». Le niveau global des charges pour dépréciations d’actifs
du Groupe BPCE repose sur l’évaluation par le groupe de l’historique de pertes sur prêts, les volumes
et les types de prêts accordés, les normes du secteur, les crédits en arriérés, la conjoncture économique
et d’autres facteurs liés au degré de recouvrement des divers types de prêts. Bien que le Groupe BPCE
s’efforce de constituer un niveau suffisant de charges pour dépréciations d’actifs, ses activités de prêt
pourraient le conduire à augmenter ses charges pour pertes sur prêts en raison d’une augmentation
des actifs non performants ou d’autres raisons, comme la détérioration des conditions de marché ou
des facteurs affectant certains pays. Toute augmentation substantielle des charges pour pertes sur
prêts, ou évolution significative de l’estimation par le Groupe BPCE du risque de perte inhérent à son
portefeuille de prêts, ou toute perte sur prêts supérieure aux charges passées à cet égard pourraient
avoir un effet défavorable significatif sur les résultats et la situation financière du Groupe BPCE.
À titre d’information, le coût du risque du Groupe BPCE s’élève à – 2 061 millions d’euros au titre de
l’année 2024 contre – 1 731 millions d’euros sur l’année 2023, les risques de crédit représentent 87 %
des risques pondérés du Groupe BPCE. Sur la base des expositions brutes, 37 % concernent la
clientèle de détail et 30 % la clientèle d’entreprises (dont 68 % des expositions sont situées en France).
Par conséquent, le risque lié à l’augmentation substantielle des charges pour dépréciations d’actifs
comptabilisées au titre du portefeuille de prêts et de créances du Groupe BPCE est significatif en termes
d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif. En complément, des exigences
prudentielles complètent ces dispositifs de provisionnement via le processus de backstop prudentiel qui
amène une déduction en fonds propres des dossiers non performants au-delà d’une certaine maturité
en lien avec la qualité des garanties et suivant un calendrier défini par les textes réglementaires.
Une dégradation de la solidité financière et de la performance d’autres institutions financières et acteurs
du marché pourrait avoir un effet défavorable sur le Groupe BPCE
La capacité du Groupe BPCE à effectuer ses opérations pourrait être affectée par une dégradation de
la solidité financière d’autres institutions financières et acteurs du marché. Les établissements financiers
sont étroitement interconnectés, en raison notamment de leurs activités de trading, de compensation,
de contrepartie et de financement. La défaillance d’un acteur significatif du secteur (risque systémique),
voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements financiers ou
l’industrie financière de manière plus générale, peuvent conduire à une contraction généralisée de la
liquidité sur le marché et entraîner par la suite des pertes ou défaillances supplémentaires. Le Groupe
BPCE est exposé à diverses contreparties financières, de manière directe ou indirecte, telles que des
prestataires de services d’investissement, des banques commerciales ou d’investissement, des
chambres de compensation et des contreparties centrales, des fonds communs de placement, des
fonds spéculatifs (hedge funds), ainsi que d’autres clients institutionnels, avec lesquelles il conclut de
manière habituelle des transactions, dont la défaillance ou le manquement à l’un quelconque de ses
engagements auraient un effet défavorable sur la situation financière du Groupe BPCE. De plus, le
62
Groupe BPCE pourrait être exposé au risque lié à l’implication croissante dans son secteur d’activité
d’acteurs peu ou non réglementés et à l’apparition de nouveaux produits peu ou non réglementés
(notamment, les plateformes de financement participatif ou de négociation). Ce risque serait exacerbé
si les actifs détenus en garantie par le Groupe BPCE ne pouvaient pas être cédés, ou si leur prix ne
permettait pas de couvrir l’intégralité de l’exposition du Groupe BPCE au titre des prêts ou produits
dérivés en défaut, ou dans le cadre d’une fraude, détournement de fonds ou autre malversation
commise par des acteurs du secteur financier en général auxquels le Groupe BPCE est exposé, ou
d’une défaillance d’un acteur de marché significatif telle une contrepartie centrale.
En complément, le risque de distribution en cas de difficulté de marché ou de dégradation de
l'environnement économique peut être porteur d'une perte potentielle dans un scénario sévère.
Les expositions de la classe d’actifs « établissements financiers » représentent 4 % du total des
expositions brutes totales du Groupe BPCE, qui s’élèvent à 1 511 milliards d’euros au 31 décembre
2024. En termes géographique, les expositions brutes de la catégorie « établissements » sont situées
en France à hauteur de 67 %.


RISQUES FINANCIERS
D’importantes variations de taux d’intérêt pourraient avoir un effet défavorable significatif sur le
produit net bancaire et nuire à la rentabilité du Groupe BPCE.
La marge nette d’intérêts perçue par le Groupe BPCE au cours d’une période donnée représente une
part importante de ses revenus. Par conséquent l’évolution de celle-ci influe de manière significative sur
son produit net bancaire et la rentabilité du Groupe BPCE de cette période. Les coûts de la ressource
ainsi que les conditions de rendement de l’actif et en particulier celles attachées à la production nouvelle
sont donc des éléments très sensibles, notamment à des facteurs pouvant échapper au contrôle du
Groupe BPCE, ces changements significatifs pouvant entraîner des répercussions importantes, et ce,
de façon temporaire ou durable, même si une hausse des taux devrait être globalement favorable à
moyen long terme.

L’environnement récent a été marqué par une forte remontée des taux initiée par la Banque Centrale
Européenne fin 2022, puis en les maintenant à des niveaux très élevés durant l’année 2023, l’exposition
au risque de taux et plus généralement au risque de prix a ainsi été renforcée par la conjonction
d’éléments défavorables à savoir la hausse marquée des taux réglementés, la réallocation d'une partie
de l'épargne suite à la sortie rapide de l'environnement de taux bas, la hausse des spreads
interbancaires, alors qu’à l’inverse le taux des nouveaux crédits a été momentanément contraint par le
niveau du taux d’usure en 2022 et 2023. Alors que l’inflation a débuté un reflux progressif, les banques
centrales mondiales dont la Banque Centrale Européenne (BCE), après avoir achevé leur cycle de
durcissement de la politique monétaire au terme de l’année 2023, ont enclenché un cycle de baisse
progressive des taux directeurs durant l’année 2024. La Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé
sa première baisse des taux de - 25 bps en juin 2024, et la Réserve Fédérale Américaine en septembre
2024. Malgré cet amorçage prudent du cycle de baisse des taux, les taux d’intérêt à court terme comme
à long terme restent cependant à des niveaux élevés qui n’avaient plus été constatés depuis 2008. En
effet, fin 2024, les taux BCE se situent dans la fourchette de 3,0 % - 3,15 %, tandis que la Réserve
Fédérale Américaine (FED) a baissé ses taux directeurs dans la fourchette de 4,25 %- 4,5 %.

En parallèle, le taux du Livret A auquel le Groupe BPCE est exposé du fait des livrets réglementés
détenus par ses clients, a connu une trajectoire similaire à celle de l’inflation avec une hausse rapide
puis une stabilité depuis février 2023 à 3 % (taux annoncé stable jusqu’à février 2025). À partir de février
2025, le taux du livret A passera à 2,4 %.

Le corollaire de cette situation atypique dans son intensité et dans son impact économique a été une
réduction sensible de la production des crédits bancaires du Groupe BPCE en 2024 après un pic
d’activité dans les premiers mois de la période inflationniste. Cette situation a eu pour conséquences
une production de crédits en baisse de 11 % avec un effet plus marqué sur les crédits immobiliers aux
ménages avec - 21 % entre 2023 et 2024, après le fort recul déjà constaté entre 2022 et 2023 à - 44 %.
Du fait de la hausse du coût moyen de la ressource du bilan clientèle sur les deux principaux réseaux
de banques régionales (Banques Populaires et Caisses d’Epargne), le Groupe BPCE a répercuté
63
progressivement le niveau de taux élevés observés durant l’année 2024 sur les taux des nouveaux
prêts immobiliers et autres crédits à la consommation et aux entreprises à taux fixe.

D’autre part, les clients ont poursuivi les arbitrages progressifs de leurs comptes faiblement rémunérés
vers des produits mieux rémunérés (livrets réglementés et comptes à terme). Dans ce contexte de
pincement des marges, le Groupe BPCE a ajusté sa politique de couvertures de taux en augmentant le
volume de ses opérations de swaps de taux (macrocouverture) afin de prémunir la valeur de son bilan
et sa marge nette d’intérêt future.
Ainsi, même si le contexte de taux élevé s’avère globalement favorable à moyen long terme, ces
changements significatifs peuvent entraîner des répercussions importantes, et ce, de façon temporaire
ou durable. Les indicateurs de mesure du risque de taux du Groupe BPCE traduisent cette exposition.
La sensibilité de la valeur actuelle nette du bilan du Groupe BPCE à la baisse et à la hausse des taux
de 200 points de base demeure en dessous de la limite Tier 1 de 15 %. Au 31 décembre 2024, le Groupe
BPCE est sensible à la hausse des taux avec un indicateur à - 9,62 % par rapport au Tier 1 contre -
10,8 % au 31 décembre 2023. Cet indicateur, calculé selon une approche statique (écoulement
contractuel ou conventionnel de l’ensemble des postes du bilan) et dans un scénario de stress (choc
de taux immédiat et d’ampleur importante), permet de mettre en évidence la déformation du bilan sur
un horizon long.

Pour appréhender de manière plus précise l’exposition au risque de taux du Groupe, cette approche
doit être complétée d’une approche dynamique (avec la prise en compte des prévisions de production
nouvelle). À la suite des évolutions réglementaires et de son dispositif de pilotage, le groupe BPCE a
déployé depuis 2023 un indicateur interne de sensibilité de revenus sur les réseaux de la banque
commerciale et ainsi que l’indicateur réglementaire SOT MNI au niveau du Groupe, en complément de
ses indicateurs internes. L’introduction du SOT MNI complète les informations communiquées dans le
cadre du dispositif d’encadrement du risque de taux par une vision de marge sur un horizon d’un an, et
doit faire l’objet d’une publication dans les états financiers, même s’il ne génèrera pas directement de
charge en pilier 1. Au 31 décembre 2024, le scénario le plus pénalisant pour le Groupe sur le SOT MNI
est le scénario à la baisse. L’indicateur est de -1,2 % et reste en deçà de la limite de 5 % par rapport au
T1.

L’approche dynamique en sensibilité des revenus futurs est renforcée par une vision multi-scénario
permettant une approche plus large en prenant en compte les aléas liés aux prévisions d’activité (activité
nouvelle et évolution des comportements de la clientèle), aux évolutions possibles de la marge
commerciale. C’est ce qui est réalisé à travers la sensibilité des revenus du groupe avec la mesure de
la variation de la marge nette d’intérêt prévisionnelle du groupe à un an selon quatre scénarios (hausse
des taux, baisse des taux, pentification de la courbe, aplatissement de la courbe) par rapport au scénario
central. Cet indicateur de sensibilité des revenus porte sur l’ensemble des activités de banque
commerciale et vise à estimer la sensibilité des résultats des établissements aux aléas de taux.


Le Groupe BPCE est dépendant de son accès au financement et à d’autres sources de liquidité,
lesquels peuvent être limités pour des raisons indépendantes de sa volonté, ce qui pourrait avoir
un effet défavorable significatif sur ses résultats.
La capacité à accéder à des financements à court et à long terme est essentielle pour les activités du
Groupe BPCE. Le financement non collatéralisé du Groupe BPCE inclut la collecte de dépôts, l’émission
de dette à long terme et de titres de créances négociables à court et moyen terme ainsi que l’obtention
de prêts bancaires et de lignes de crédit. Le Groupe BPCE recourt également à des financements
garantis, notamment par la conclusion d’accords de mise en pension et par l’émission de covered bonds
ou de titrisation via des véhicules ou des conduits dédiés. Les instabilités géopolitiques dans le monde
avec des tranches à taux variables peuvent avoir un impact sur les arriérés de paiement et les taux de
défaut ainsi que sur les maturités légales finales. Si le Groupe BPCE ne pouvait accéder au marché de
la dette garantie et/ou non garantie à des conditions jugées acceptables, ou s’il subissait une sortie
imprévue de trésorerie ou de collatéral, y compris une baisse significative des dépôts clients, sa liquidité
pourrait être négativement affectée. En outre, si le Groupe BPCE ne parvenait pas à maintenir un niveau
satisfaisant de collecte de dépôts auprès de ses clients (notamment, par exemple, en raison de taux de
rémunération des dépôts plus élevés pratiqués par les concurrents du Groupe BPCE), le Groupe BPCE

64
pourrait être contraint de recourir à des financements plus coûteux, ce qui réduirait sa marge nette
d’intérêts et ses résultats.

La liquidité du Groupe BPCE, et par conséquent ses résultats, pourraient, en outre, être affectés par
des événements que le Groupe BPCE ne peut ni contrôler ni prévoir, tels que des perturbations
générales du marché, pouvant notamment être liées aux crises géopolitiques ou sanitaires, une
résurgence des crises financières, des difficultés opérationnelles affectant des tiers, des opinions
négatives sur les services financiers en général ou les perspectives financières à court ou long terme
du Groupe BPCE, des modifications de la notation de crédit du Groupe BPCE ou même la perception
parmi les acteurs du marché de la situation du Groupe ou d’autres institutions financières.
Par ailleurs, la capacité du Groupe BPCE à accéder aux marchés de capitaux, ainsi que le coût auquel
il obtient un financement à long terme non garanti sont directement liés à l’évolution, que le Groupe
BPCE ne peut ni contrôler ni prévoir, de ses spreads de crédit tant sur le marché obligataire que sur
celui des dérivés de crédit. Les contraintes de liquidité peuvent avoir un effet défavorable significatif sur
l’activité du Groupe BPCE, sa situation financière, ses résultats et sa capacité à honorer ses obligations
vis-à-vis de ses contreparties. De la même manière, le changement d’orientation de la politique
monétaire notamment de la Banque Centrale Européenne peut impacter la situation financière du
Groupe BPCE.

Toutefois, pour faire face à ces facteurs de risques, Le Groupe BPCE dispose de réserves de liquidité
importantes constituées des dépôts cash auprès des banques centrales et de titres et créances
disponibles éligibles aux mécanismes refinancement des banques centrales. La réserve de liquidité du
Groupe BPCE s’élève à 302 milliards d’euros au 31 décembre 2024 et permet de couvrir 177 %
d’encours de refinancement court terme et des tombées court terme du MLT contre 161 % au 31
décembre 2023. La moyenne sur 12 mois du ratio de liquidité à un mois LCR (Liquidity Coverage Ratio)
s’élevait à 149 % au 31 décembre 2024, contre 145 % au 31 décembre 2023.Ainsi, au regard de
l’importance de ces risques pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité, ces risques font
l’objet d’un suivi proactif et attentif, le Groupe BPCE menant également une politique très active de
diversification de sa base d’investisseurs.
L’évolution à la baisse des notations de crédit pourrait avoir un impact négatif sur le coût de
refinancement, la rentabilité et la poursuite de certaines activités de BPCE.
Les notations long terme du Groupe BPCE au 31 décembre 2024 sont A+ pour Fitch ratings, A1 pour
Moody’s, A+ pour R&I et A+ pour Standard & Poor’s qui a revu à la hausse cette notation en juillet 2024
marquant ainsi son appréciation de la solidité du groupe. L’évolution à la baisse de ces notations de
crédit pourrait avoir un impact négatif sur le refinancement de BPCE et de ses sociétés affiliées qui
interviennent sur les marchés financiers. Un abaissement des notations pourrait affecter la liquidité et
la position concurrentielle du Groupe BPCE, augmenter leurs coûts d’emprunt, limiter l’accès aux
marchés financiers et déclencher des obligations dans certains contrats bilatéraux sur des opérations
de trading, de dérivés et de contrats de financement collatéralisés, et par conséquent avoir un impact
négatif sur sa rentabilité et la poursuite de ses activités.

En outre, le coût de refinancement non sécurisé à long terme de BPCE est directement lié à son spread
de crédit (l’écart de taux au-delà du taux des titres d’État de même maturité qui est payé aux
investisseurs obligataires), qui dépend lui-même en grande partie de sa notation. L’augmentation du
spread de crédit peut renchérir le coût de refinancement de BPCE. L’évolution du spread de crédit
dépend du marché et subit parfois des fluctuations imprévisibles et très volatiles. Ainsi, un changement
de la perception de la solvabilité de l’émetteur dû à l’abaissement de sa notation de crédit, pourrait avoir
un impact négatif sur sa rentabilité et la poursuite de ses activités.

Le Groupe BPCE est exposé au risque de spread de crédit au niveau de ses actifs dans un scénario
d’écartement des spreads de crédit, sur son portefeuille de titres à la juste valeur ou au cout amorti. Le
Groupe détient un portefeuille obligataire significatif éligible à la réserve de liquidité, composé
majoritairement par des obligations souveraines et Corporate, ce qui rend sensible sa valorisation à la
variation des spread de crédit de ses titres.



65
Les fluctuations et la volatilité du marché pourraient exposer le Groupe BPCE, en particulier ses
métiers de grandes clientèles (Natixis CIB et Natixis IM) à des fluctuations favorables ou
défavorables sur ses activités de trading et d’investissement, ce qui pourrait avoir un effet
défavorable sur les résultats des opérations et la situation financière du Groupe BPCE
Dans le cadre de ses activités de trading pour le compte de ses clients ou d’investissement, le Groupe
BPCE peut porter des positions sur les marchés obligataires, de devises, de matières premières et
d’actions, ainsi que sur des titres non cotés, des actifs immobiliers et d’autres classes d’actifs. Ces
positions peuvent être affectées par la volatilité des marchés, notamment financiers, c’est-à-dire le
degré de fluctuations des prix sur une période spécifique sur un marché donné, quels que soient les
niveaux du marché concerné. Certaines configurations et évolutions des marchés peuvent aussi
entraîner des pertes sur un vaste éventail d’autres produits de trading et de couverture utilisés, y compris
les swaps, les futures, les options et les produits structurés ce qui pourrait avoir un effet défavorable sur
les résultats des opérations et la situation financière du Groupe BPCE. De même, les baisses
prolongées des marchés et/ou les crises violentes peuvent réduire la liquidité de certaines catégories
d’actifs et rendre difficile la vente de certains actifs et, ainsi, entraîner des pertes importantes.

Les risques pondérés relatifs au risque de marché s’élèvent à 13 milliards d’euros au 31 décembre
2024, soit environ 4 % du total des risques pondérés du Groupe BPCE. À titre d’information, le poids
des activités de la Banque de Grande Clientèle dans le produit net bancaire du groupe est de 19 % pour
l’année 2024. Pour de plus amples informations et à titre d’illustration, se reporter à la note 10.1.2
« Analyse des actifs et passifs financiers classés en niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur », des
comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le document d’enregistrement universel.
Les revenus tirés par le Groupe BPCE du courtage et autres activités liées à des commissions
pourraient diminuer en cas de repli des marchés.
Un repli des marchés est susceptible de se traduire par une baisse du volume de transactions,
notamment des prestations de services financiers et d’opérations sur titres, que les entités du Groupe
BPCE exécutent pour leurs clients et en tant qu’opérateur de marché, et par conséquent, par une
diminution du produit net bancaire de ces activités. Notamment, en cas de dégradation de la situation
des marchés, le Groupe BPCE pourrait subir un déclin du volume des transactions réalisées pour le
compte de ses clients et des commissions correspondantes, conduisant à une diminution des revenus
générés par cette activité. Par ailleurs, les commissions de gestion que les entités du Groupe BPCE
facturent à leurs clients étant généralement calculées sur la valeur ou la performance des portefeuilles,
toute baisse des marchés qui aurait pour conséquence de diminuer la valeur de ces portefeuilles ou
d’augmenter le montant des retraits réduirait les revenus que ces entités reçoivent via la distribution de
fonds communs de placement ou d’autres produits (pour les Caisses d’Epargne et Banques Populaires)
ou l’activité de gestion d’actifs. En outre, toute dégradation de l’environnement économique pourrait
avoir un impact défavorable sur la seed money apportée aux structures de gestion d’actifs avec un
risque de perte partielle ou totale de celle-ci.

Même en l’absence de baisse des marchés, si des fonds gérés pour compte de tiers au sein du Groupe
BPCE et les autres produits du Groupe BPCE enregistrent des performances inférieures à celles de la
concurrence, les retraits pourraient augmenter et/ou la collecte diminuer, ce qui affecterait les revenus
de l’activité de gestion d’actifs.

Au titre de l’année 2024, le montant total net des commissions perçues est de 11 036 millions d’euros,
représentant 47 % du produit net bancaire du Groupe BPCE. Pour de plus amples informations sur les
montants des commissions perçues par le Groupe BPCE, se reporter à la note 4.2 « Produits et charges
de commissions », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document
d’enregistrement universel.
Les variations de la juste valeur des portefeuilles de titres et de produits dérivés du Groupe
BPCE et de sa dette propre sont susceptibles d’avoir une incidence négative sur la valeur nette
comptable de ces actifs et passifs et par conséquent sur le résultat net et sur les capitaux
propres du Groupe BPCE.
La valeur nette comptable des portefeuilles de titres, de produits dérivés et d’autres types d’actifs du
Groupe BPCE en juste valeur, ainsi que de sa dette propre, est ajustée – au niveau de son bilan – à la
date de chaque nouvel état financier. Les ajustements sont apportés essentiellement sur la base des
66
variations de la juste valeur des actifs et des passifs pendant une période comptable, variations qui sont
comptabilisées dans le compte de résultat ou directement dans les capitaux propres. Les variations
comptabilisées dans le compte de résultat, si elles ne sont pas compensées par des variations
opposées de la juste valeur d’autres instruments financiers, ont un impact sur le produit net bancaire et,
par conséquent, sur le résultat net. Tous les ajustements de juste valeur ont une incidence sur les
capitaux propres et, par conséquent, sur les ratios prudentiels du Groupe BPCE. Ces ajustements sont
susceptibles d’avoir aussi une incidence négative sur la valeur nette comptable des actifs et passifs du
Groupe BPCE et par conséquent sur le résultat net et sur les capitaux propres du Groupe BPCE. Le fait
que les ajustements de juste valeur soient enregistrés sur une période comptable ne signifie pas que
des ajustements supplémentaires ne seront pas nécessaires lors des périodes suivantes.

Au 31 décembre 2024, le total des actifs/passifs financiers à la juste valeur par résultat est
respectivement de 231 milliards d’euros (avec 218 milliards d’euros d’actifs financiers à la juste valeur
détenus à des fins de transaction) et de 219 milliards d’euros (avec 175 milliards d’euros de passifs
financiers à la juste valeur détenus à des fins de transaction). Pour plus d’information se reporter
également aux notes 4.3 « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par
résultat », 4.4 « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres »,
5.2 « Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat » et 5.4 « Actifs financiers à la juste valeur
par capitaux propres », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document
d’enregistrement universel.

RISQUES NON FINANCIERS

En cas de non-conformité avec les lois et règlements applicables, le Groupe BPCE pourrait être
exposé à des amendes significatives et d’autres sanctions administratives et pénales
susceptibles d’avoir un impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités
et sa réputation
Le risque de non-conformité est défini comme le risque de sanction – judiciaire, administrative ou
disciplinaire – mais aussi de perte financière, ou d’atteinte à la réputation, résultant du non-respect des
dispositions législatives et réglementaires, des normes et usages professionnels et déontologiques,
propres aux activités de banque et d’assurance, qu’elles soient de nature nationales ou internationales.
Les secteurs bancaire et assurance font l’objet d’une surveillance réglementaire accrue, tant sur le plan
national qu’à l’échelle internationale. Les dernières années ont vu une augmentation du volume des
nouvelles réglementations ayant introduit des changements significatifs affectant les relations entre
prestataires de services d’investissement et clients ou investisseurs (par exemple MIFID II, PRIIPS,
Directive Distribution d’Assurances, Règlement Abus de Marché, Règlement sur la Protection des
Données Personnelles, Règlement sur les Indices de Référence, etc.). Ces nouvelles réglementations
ont des incidences majeures sur les processus opérationnels de la société.

En matière de sécurité financière, le cadre réglementaire du dispositif de lutte contre le blanchiment des
capitaux et le financement du terrorisme s’inscrit dans une trajectoire européenne. Le Paquet Anti-
Money Laundering (AML), actuellement en phase de trilogue, va significativement harmoniser et
rehausser le niveau des exigences pesant sur les professions assujetties, et en particulier les
professions financières. Ce paquet comprend une évolution systémique de la fonction de supervision
en raison de la mise en place, en 2024, d’une nouvelle autorité européenne, l’AMLA (« AML Authority »).
Celle-ci aura une double compétence : (i) en matière de supervision. Elle aura, à compter de 2027,
environ 40 entités, en supervision directe et supervisera, de façon indirecte, via les autorités nationales,
le reste du secteur financier –et (ii) en matière de coordination des cellules de renseignement financier
(CRF) de l’UE. Également, la montée en puissance progressive de l’EBA sur les domaines LCB-FT
confirme la tendance au rapprochement de ces règlementations avec les règles prudentielles, en
matière d’exigences de supervision consolidée des groupes bancaires.

La réalisation du risque de non-conformité pourrait se traduire, par exemple, par l’utilisation de moyens
inadaptés pour promouvoir et commercialiser les produits et services de la banque, une gestion
inadéquate des conflits d’intérêts potentiels, la divulgation d’informations confidentielles ou privilégiées,
le non-respect des diligences d’entrée en relation avec les fournisseurs, des manquements aux
obligations légales et règlementaires dans la détection des opérations financières susceptibles de
67
provenir d’infractions pénales (exemple : corruption, fraude fiscale, trafics de stupéfiants, travail
dissimulé, financement de la prolifération des armes de destruction massive, …) commises par les
clients et d’être liées à des faits de terrorisme. Le risque de non-conformité pouvant également conduire
à des défaillances dans la mise en œuvre de sanctions internationales (embargos, gels d’avoirs de
personnes visées par des mesures nationales applicables dans les juridictions dans lesquelles le
Groupe BPCE est présent, par des mesures restrictives européennes, ainsi que par des mesures de
sanctions à portée extraterritoriale prises par certaines autorités étrangères).

Au sein de BPCE, la filière Conformité est chargée de la supervision du dispositif de prévention et de
maîtrise des risques de non-conformité. Malgré ce dispositif, le Groupe BPCE reste exposé à des
risques d’amendes ou autres sanctions significatives de la part des autorités de régulation et de
supervision, ainsi qu’à des procédures judiciaires civiles ou pénales qui seraient susceptibles d’avoir un
impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités et sa réputation.
Toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers notamment
de prestataires externes pourrait entraîner des pertes, notamment commerciales et pourrait avoir un
effet défavorable significatif sur les résultats du Groupe BPCE.

Comme la plupart de ses concurrents, le Groupe BPCE dépend fortement de ses systèmes de
communication et d’information, ses activités exigeant de traiter un grand nombre d’opérations de plus
en plus complexes. Toute panne, interruption ou défaillance dans ces systèmes pourrait entraîner des
erreurs ou des interruptions au niveau des systèmes de gestion de la clientèle, de comptabilité générale,
de dépôts, de transactions et/ou de traitement des prêts. Si, par exemple, le Groupe BPCE connaissait
une défaillance de ses systèmes d’information, même sur une courte période, les entités affectées
seraient incapables de répondre aux besoins de leurs clients dans les délais et pourraient ainsi perdre
des opportunités de transactions. De même, une panne temporaire des systèmes d’information du
Groupe BPCE, en dépit des systèmes de secours et des plans d’urgence, pourrait avoir comme
conséquence des coûts considérables en termes de récupération et de vérification d’informations, voire
une baisse de ses activités pour compte propre si, par exemple, une telle panne intervenait lors de la
mise en place d’opérations de couverture. L’incapacité des systèmes du Groupe BPCE à s’adapter à
un volume croissant d’opérations pourrait aussi limiter sa capacité à développer ses activités et
entraîner des pertes, notamment commerciales, et pourrait par conséquent, avoir un effet défavorable
significatif sur les résultats du Groupe BPCE.

Le Groupe BPCE est aussi exposé au risque d’une défaillance ou d’une interruption opérationnelle de
l’un de ses agents de compensation, marchés des changes, chambres de compensation, dépositaires
ou autres intermédiaires financiers ou prestataires extérieurs qu’il utilise pour réaliser ou faciliter ses
transactions sur des titres financiers. Dans la mesure où l’interconnectivité avec ses clients augmente,
le Groupe BPCE peut aussi être de plus en plus exposé au risque d’une défaillance opérationnelle des
systèmes d’information de ses clients. Les systèmes de communication et d’information du Groupe
BPCE et ceux de ses clients, prestataires de services et contreparties peuvent également faire l’objet
de dysfonctionnements ou d’interruptions résultant d’actes cybercriminels ou cyberterroristes. À titre
d’illustration, avec la transformation digitale, l’ouverture des systèmes d’information du Groupe BPCE
sur l’extérieur se développe continûment (cloud, big data, etc.). Plusieurs de ces processus sont
progressivement dématérialisés. L’évolution des usages des collaborateurs et des clients engendre
également une utilisation plus importante d’internet et d’outils technologiques interconnectés (tablettes,
smartphones, applications fonctionnant sur tablettes et mobiles, etc.), multipliant les canaux par lesquels
les attaques ou dysfonctionnements peuvent survenir ainsi qu’en augmentant le nombre d’appareils et
d’outils pouvant subir ces attaques ou dysfonctionnements. De ce fait, le patrimoine immatériel ainsi
que les outils de travail des différents collaborateurs et agents extérieurs du Groupe BPCE est sans
cesse plus exposé aux cybermenaces. Du fait de telles attaques, le Groupe BPCE pourrait connaître
des dysfonctionnements ou interruptions dans ses systèmes ou dans ceux de parties tierces, qui
pourraient ne pas être résolus de manière adéquate. Toute interruption ou défaillance des systèmes
informatiques du Groupe BPCE ou de tiers pourrait entraîner des pertes, notamment commerciales, du
fait de la discontinuité des activités et du possible repli des clients affectés vers d’autres établissements
financiers durant toute la période d’interruption ou de défaillance, mais aussi au-delà.



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Le risque lié à toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers
est significatif pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi
proactif et attentif.
Enfin, il faut relever le risque d'outsourcing notamment dans les prestations externes IT ou plus
globalement en lien avec les prestations externes critiques et importantes au sens de la réglementation
française.


Les risques de réputation et juridique pourraient avoir un effet défavorable sur la rentabilité et
les perspectives d’activité du Groupe BPCE
En tant qu’acteur majeur du système financier, le Groupe BPCE repose sur la notion de tiers de
confiance auprès du grand public, de ses clients particuliers, des entreprises, des investisseurs, ainsi
que de l’ensemble des acteurs économiques. Les atteintes à la réputation du Groupe BPCE, en
particulier lorsqu'elles sont associées à une campagne médiatique défavorable, peuvent compromettre
la confiance des parties prenantes, tant internes qu'externes, à son égard.

Le Groupe BPCE est exposé à des risques réputationnels en raison de la diversité de ses activités
bancaires, financières et d'assurance exercées à l'échelle internationale. Ce risque peut se manifester
à la suite de critiques concernant notamment la promotion et la commercialisation de ses produits et
services, la nature des financements et investissements réalisés, ainsi que la réputation des partenaires
du groupe. De plus, des préoccupations peuvent émerger autour de la stratégie environnementale et
des politiques sociales de BPCE ou de sa gouvernance.

Par ailleurs, la réputation du groupe BPCE pourrait également être compromise par des actions d'entités
externes, telles que des actes de cybercriminalité ou de cyberterrorisme, des fraudes internes ou
externes, ou des détournements de fonds. Une atteinte significative à la réputation du Groupe BPCE
serait susceptible de restreindre sa capacité à entrer en relation ou à poursuivre des relations existantes
avec ses contreparties, ses clients ou ses prestataires de services et affaiblir son attractivité auprès des
collaborateurs et des candidats, induisant un effet défavorable sur sa situation financière et ses
perspectives d'activité.

Une gestion inadéquate du risque de réputation limiterait l'atténuation des impacts négatifs et pourrait
également accroître le risque juridique du Groupe BPCE. Cela pourrait entraîner une augmentation du
nombre d'actions judiciaires et le risque d'être condamné à verser des dommages-intérêts, tout en
exposant le groupe à des sanctions de la part des autorités réglementaires. Pour de plus amples
informations, veuillez consulter le chapitre « Risques juridiques » de ce document. À l’instar du risque
de réputation, ces litiges pourraient également avoir des répercussions sur la situation financière du
groupe BPCE et ses perspectives d'activité.

Au 31 décembre 2024, le montant total des provisions pour risques légaux et fiscaux s’élève à 994
millions d’euros.

Des événements imprévus pourraient provoquer une interruption des activités du Groupe BPCE
et entraîner des pertes ainsi que des coûts supplémentaires
Des événements imprévus tels qu’une catastrophe naturelle grave, des évènements liés au risque
climatique (risque physique lié directement au changement climatique), une pandémie, des attentats ou
toute autre situation d’urgence, pourraient provoquer une brusque interruption des activités des entités
du Groupe BPCE et notamment affecter les principales lignes métiers critiques du Groupe BPCE (en
particulier la liquidité, les moyens de paiement, les titres, les crédits aux particuliers et aux entreprises,
ainsi que le fiduciaire) et entraîner des pertes substantielles dans la mesure où elles ne seraient pas,
ou insuffisamment, couvertes par une police d’assurance. Ces pertes résultant d’une telle interruption
pourraient concerner des biens matériels, des actifs financiers, des positions de marché ou des
collaborateurs clés, et avoir un impact direct et qui pourrait être significatif sur le résultat net du Groupe
BPCE. En outre, de tels événements pourraient perturber l’infrastructure du Groupe BPCE ou celle de
tiers avec lesquels il conduit ses activités, et également engendrer des coûts supplémentaires (liés
notamment aux coûts de réinstallation du personnel concerné) et alourdir ses charges (telles que les

69
primes d’assurance). De tels événements pourraient exclure la couverture d’assurance de certains
risques et donc augmenter le niveau de risque global du Groupe BPCE.
Au 31 décembre 2024, les pertes du Groupe BPCE au titre du risque opérationnel portent
majoritairement sur la ligne de métier « Paiement et règlement » à hauteur de 41 %. Elles se
concentrent sur la catégorie bâloise « Fraude externe » pour 37 %.

L’échec ou l’inadéquation des politiques, procédures et stratégies de gestion et de couverture
des risques du Groupe BPCE est susceptible d’exposer ce dernier à des risques non identifiés
ou non anticipés et d’entraîner des pertes imprévues
Les politiques, procédures et stratégies de gestion et de couverture des risques du Groupe BPCE
pourraient ne pas réussir à limiter efficacement son exposition à tout type d’environnement de marché
ou à tout type de risques, voire être inopérantes pour certains risques que le Groupe BPCE n’aurait pas
su identifier ou anticiper. Les techniques et les stratégies de gestion des risques utilisées par le Groupe
BPCE peuvent ne pas non plus limiter efficacement son exposition au risque et ne garantissent pas un
abaissement effectif du niveau de risque global. Ces techniques et ces stratégies peuvent se révéler
inefficaces contre certains risques, en particulier ceux que le Groupe BPCE n’a pas précédemment
identifiés ou anticipés, étant donné que les outils utilisés par le Groupe BPCE pour développer les
procédures de gestion du risque sont basés sur des évaluations, analyses et hypothèses qui peuvent
se révéler inexactes ou incomplètes. Certains des indicateurs et des outils qualitatifs que le Groupe
BPCE utilise pour gérer le risque s’appuient sur des observations du comportement passé du marché.
Pour quantifier les expositions au risque, la filière gestion des risques procède à une analyse,
notamment statistique, de ces observations.

Ces outils et ces indicateurs pourraient ne pas être en mesure de prévoir les futures expositions au
risque amenant un risque lié aux modèles. Par exemple, ces expositions au risque pourraient découler
de facteurs que le Groupe BPCE n’aurait pas anticipés ou correctement évalués dans ses modèles
statistiques ou en raison de mouvements de marché inattendus et sans précédent. Ceci limiterait la
capacité du Groupe BPCE à gérer ses risques. En conséquence, les pertes subies par le Groupe BPCE
pourraient s’avérer supérieures à celles anticipées au vu des mesures historiques. Par ailleurs, ses
modèles quantitatifs ne peuvent intégrer l’ensemble des risques. Ainsi, quand bien même aucun fait
important n’a à ce jour été identifié à cet égard, les systèmes de gestion du risque sont soumis au risque
de défaut opérationnel, y compris la fraude. Certains risques font l’objet d’une analyse, qualitative et
cette approche pourrait s’avérer inadéquate et exposer ainsi le Groupe BPCE à des pertes imprévues.
Le Groupe BPCE est par ailleurs exposé au risque de cybercriminalité. La cybercriminalité désigne un
ensemble d’actes malveillants et/ou frauduleux s’appuyant sur des moyens numériques y compris ceux
basés sur l’intelligence artificielle (IA) pour atteindre des niveaux de persuasion plus élevés, afin
d’accéder aux données (personnelles, bancaires, assurantielles, techniques ou stratégiques), les
traitements et les utilisateurs pour porter significativement préjudice à une entreprise, ses employés,
ses partenaires, ses clients et ses contreparties.

Les valeurs finalement constatées pourraient être différentes des estimations comptables
retenues pour établir les états financiers du Groupe BPCE, ce qui pourrait l’exposer à des pertes
non anticipées.
Conformément aux normes et interprétations IFRS en vigueur à ce jour, le Groupe BPCE doit utiliser
certaines estimations lors de l’établissement de ses états financiers, notamment des estimations
comptables relatives à la détermination des dépréciations pour risque de crédit, relatives aux provisions
pour les avantages du personnel ou aux provisions pour litiges, des estimations relatives à la
détermination de la juste valeur de certains actifs et passifs financiers, etc. Si les valeurs retenues pour
ces estimations par le Groupe BPCE s’avéraient significativement inexactes, notamment en cas de
tendances de marché, importantes et/ou imprévues, ou si les méthodes relatives à leur détermination
venaient à être modifiées dans le cadre de normes ou interprétations IFRS à venir, le Groupe BPCE
pourrait s’exposer, le cas échéant, à des pertes non anticipées.
Des informations relatives au recours à des estimations et jugements figurent à la note 2.3 « Recours à
des estimations et jugements » des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document
d’enregistrement universel.



70
RISQUES STRATEGIQUES, D’ACTIVITE ET D’ECOSYSTEME

Les risques climatiques et environnementaux dans leur composante physique et de transition
et leurs conséquences sur les acteurs économiques pourraient affecter négativement les
activités, les résultats et la situation financière du Groupe BPCE
Les risques climatiques et environnementaux sont relatifs aux impacts financiers et non financiers du
dérèglement climatique et des dommages environnementaux. Ces risques peuvent être directs (i.e. sur
les opérations propres du Groupe) autant qu'indirects (i.e. sur les contreparties de la banque). Ils
constituent des facteurs aggravant des risques existants, notamment du risque de crédit, du risque
opérationnel et du risque de marché, et peuvent également être porteurs de risques de réputation sur
le Groupe BPCE.

Les risques climatiques et environnementaux physiques correspondent aux coûts économiques
résultant des phénomènes météorologiques extrêmes (comme les canicules, les glissements de terrain,
les inondations, les gelées tardives, les incendies et les tempêtes ou encore la pollution des eaux, des
sols et de l'air ou les situations de stress hydrique) dont l'intensité et la fréquence augmentent en raison
du changement climatique, ainsi que des modifications progressives à long terme du climat ou de
l’environnement (comme les modifications des précipitations, la hausse du niveau des mers et des
températures moyennes ou encore la perte de biodiversité et l'épuisement des ressources naturelles).
Ces risques peuvent affecter l'activité des acteurs économiques de manière directe (dommage et
indisponibilité des actifs, perturbation des capacités de distribution et d'approvisionnement, …) ou
indirecte, au travers de leur environnement macro-économique (baisse de productivité, moindre
attractivité économique des territoires, etc.) et dégrader la situation financière et la valorisation des actifs
économiques.

Les risques climatiques et environnementaux de transition sont liés aux conséquences de la transition
vers une économie plus durable et bas carbone, qui peut notamment se traduire par des évolutions
réglementaires, des ruptures technologiques, ou des changements socio-démographiques conduisant
à une modification des attentes des parties prenantes (clients, employés, société civile, etc.). Ces
évolutions peuvent conduire à remettre en cause tout ou partie du modèle d'affaires et entraîner des
besoins d'investissements significatifs pour les acteurs économiques. Ils peuvent également induire une
perte de valorisation des actifs économiques non alignés avec les objectifs de transition et avoir des
conséquences macro-économiques à l'échelle des secteurs d'activité.

Les conséquences des risques climatiques et environnementaux, physique ou de transition sur ses
contreparties sont susceptibles d'entraîner des pertes financières pour le Groupe BPCE par
l'augmentation des risques liés à ses activités de financement, d'investissement ou d'assurance. Le
Groupe BPCE pourrait également être exposé à des pertes financières en raison de l'exposition directe
de ses activités aux conséquences des risques climatiques et environnementaux qui pourrait induire
une augmentation des risques opérationnels, de réputation, de conformité ou juridique.

Le Groupe BPCE pourrait être vulnérable aux environnements politiques, macroéconomiques et
financiers ou aux situations particulières des pays où il conduit ses activités
Certaines entités du Groupe BPCE sont exposées au risque pays, qui est le risque que les conditions
économiques, financières, politiques ou sociales d’un pays, notamment dans lequel il peut exercer une
activité, affectent leurs intérêts financiers. Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en
France (77 % du produit net bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2024) et en Amérique du Nord
(13 % du produit net bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2024), les autres pays européens et
le reste du monde représentant respectivement 3 % et 7 % du produit net bancaire pour l’exercice clos
le 31 décembre 2024. La note annexe aux comptes consolidés du Groupe BPCE 12.6 « Implantations
par pays », figurant dans le document d’enregistrement universel 2024, liste les entités présentes dans
chaque pays et indique notamment la ventilation du produit net bancaire et du résultat avant impôt par
pays d’implantation.

Un changement significatif dans l’environnement politique ou macroéconomique de ces pays ou régions
pourrait entraîner des charges supplémentaires ou réduire les bénéfices réalisés par le Groupe BPCE.

71
Les perspectives économiques demeurent toujours fragilisées par les incertitudes et les aléas baissiers
qui les entourent, surtout quand celles-ci s’accroissent sur fond de tensions géopolitiques. En particulier,
deux évènements majeurs ont marqué l’année 2024, dont les effets peuvent se prolonger en 2025 et
au-delà : la dissolution surprise de l’Assemblée nationale française le 9 juin et l’élection présidentielle
de Donald Trump aux États-Unis le 5 novembre. De manière générale, l’ampleur des déséquilibres à
résorber peut aussi toujours faire basculer les économies développées dans une spirale dépressive,
qu’il s’agisse de l’importance des dettes publiques et privées de part et d’autre de l’Atlantique et en
Chine, de la résurgence d’une mécanique inflationniste des anticipations ou de l’hétérogénéité des
situations géographiques et sectorielles, combinée à des risques mondiaux superposés, nourrissant
alors le retour du risque d’instabilité financière. S’y ajoutent la survenue éventuelle de catastrophes
naturelles ou encore celui du risque sanitaire. Des menaces conjointes portent principalement sur les
incertitudes géopolitiques et économiques : le contexte de la guerre menée par la Russie contre
l'Ukraine et du conflit au Moyen-Orient ; les risques toujours latents de tensions entre Taïwan et la
Chine ; la disponibilité d’armes nucléaires en Iran ; la confrontation géostratégique sino-américaine et
le développement de tendances protectionnistes, notamment américaines ; l’approfondissement du
décrochage économique de l’Europe, de l’Allemagne et de la France, face aux stratégies de course à
l’hégémonie industrielle mises en œuvre par la Chine et les États-Unis ; l’émergence de gouvernements
eurosceptiques et protectionnistes dans plusieurs grandes économies européennes ; voire les
comportements des consommateurs européens et français, dont le taux d’épargne reste bien au-dessus
de son niveau d’avant la crise sanitaire.

La France est entrée dans une situation d’instabilité politique, après la dissolution de l’Assemblée
nationale. Le climat des affaires, qui a chuté à l’été juste après la dissolution, s’est maintenu en deçà
de sa moyenne de long terme. La crédibilité budgétaire, déjà entachée par un déficit public non anticipé
à 5,5 % du PIB en 2023 et par la dégradation de la note souveraine par l’agence américaine la plus
puissante Standard & Poor’s le 31 mai (notation abaissée à AA-, après AA depuis 2013), puis celle de
Moody’s le 4 décembre (Aa3, contre Aa2), est en effet devenue la principale victime d’une campagne
électorale de promesses de rupture, sans véritable contrepartie en matière de financement. Avec la
censure du gouvernement du Premier Ministre Michel Barnier le 4 décembre, l’instabilité politique,
malgré la nomination de François Bayrou, a pris le relais des craintes inflationnistes. Elle s’est amplifiée,
nourrissant l’incertitude budgétaire qu’elle engendre. Le déficit public a d’ailleurs de nouveau augmenté,
atteignant 6,1 % du PIB en 2024. Outre le maintien de l’élargissement de l’écart de taux souverains
avec l’Allemagne de près de 80 points de base (pb), contre seulement 50 pb avant la dissolution de
l’Assemblée nationale, ce choc aurait déjà coûté 0,1 point de PIB de croissance perdue en 2024 selon
l’OFCE, en raison surtout d’un moindre investissement privé.

L’année 2025 a encore débuté sur une période d’incertitude radicale, à la fois géopolitique, politique et
économique, singulièrement en France, où la situation politique reste très incertaine, en dépit de la
constitution d’un gouvernement avant les fêtes de Noël par le nouveau Premier Ministre François
Bayrou. Sur le plan international, l’impact de l’élection du nouveau président américain demeure une
source d’inconnues, qu’il s’agisse de la mise en place rapide de mesures douanières susceptibles de
freiner le commerce mondial - en débouchant sur des tensions commerciales généralisées et des
possibilités de rétorsion fortes de la part de la Chine -, du risque induit de pertes d’efficacité économique
et de hausse de prix (donc de taux d’intérêt durablement plus élevés) ou encore de l’ampleur favorable
de l’expansion budgétaire prévue. S’y ajoute la réaction de la politique monétaire face à la résurrection
potentielle des germes inflationnistes et face à la volonté de faire baisser le dollar.

On peut aussi assister à un approfondissement du décrochage économique de l’Europe, de l’Allemagne
et de la France, en raison d’une perte de compétitivité – liée également à des coûts énergétiques plus
élevés qu’outre-Atlantique - et d’attractivité de la zone euro, au regard de la course à l’hégémonie
industrielle engagée entre les deux principaux concurrents que sont la Chine et les États-Unis. La
course entre le champion américain et son outsider chinois passe notamment par une fuite en avant
budgétaire devant se prolonger en 2025-2026. Les dispositifs de soutien à l’industrie américaine, à
l’instar du Chips Act et de l’IRA, accroissent fortement l’attractivité des investissements des États-Unis.
L’écart de rentabilité en leur faveur pourrait priver l’Europe de projets clés de localisation d’activité au
profit des États-Unis. Quant à l’offensive chinoise, elle repose sur la compétitivité-prix, doublée d’une
montée en gamme technologique. L’Europe, qui a subi une crise énergétique en grande partie
72
spécifique avec les sanctions économiques contre la Russie, a vu le prix de ses exportations augmenter
de plus de 30 % depuis fin 2019, contre 5 % au plus pour les exportations chinoises. De plus, la
nécessité de rétablir une certaine discipline budgétaire des États-membres de la zone euro, après la
dérive, justifiée par la pandémie, des finances publiques, peut conduire certains pays, comme l’Italie ou
la France, à présenter des plans de réduction de leur dette et de leur déficit public. Cela implique alors
de programmer une restriction progressive des dépenses publiques, susceptible de provoquer une forte
chute de la demande.

Outre-Atlantique, le programme Trump repose sur quatre axes principaux, à savoir la déréglementation,
le protectionnisme, la réduction de la fiscalité et des dépenses publiques et enfin la maîtrise des flux
migratoires. Il serait modérément inflationniste à court terme en 2025 mais favorable à la croissance,
tout en creusant les déficits publics (vers plus de 6 % du PIB ?) et commerciaux. Si la hausse des tarifs
douaniers n’est que de 10 %, elle peut être probablement amortie par l’appréciation du dollar et par les
marges des exportateurs et des distributeurs. D’ailleurs, à l’exemple du premier mandat présidentiel, il
n’est pas impossible que les déclarations anxiogènes de protectionnisme soient davantage une
technique de négociation, visant à obliger l’Europe à prendre sa part dans le financement de sa propre
défense et la Chine à renforcer sa demande interne. La mesure de protectionnisme la plus importante,
qui n’aurait d’effet qu’en 2026, concerne la hausse de 60 % des tarifs douaniers vis-à-vis de l’Empire
du milieu, dont l’économie tend à se transformer (recul significatif du poids de l’immobilier au profit des
industries de pointe et des services technologiques). À des fins de rétorsion, tout en évitant une guerre
d’élévation des droits de douane, la Chine peut alors rendre plus difficile l’exportation de certains intrants
stratégiques comme le gallium, le germanium ou encore l’antimoine.

En outre, l'évolution économique des principaux partenaires commerciaux de l’Europe, en particulier la
Chine, présente aussi des risques. Le surendettement public et privé chinois freine en effet la capacité
de ce pays à tenir le rythme de croissance. Dix ans après l’annonce du plan China 2025, qui visait la
prééminence industrielle dans 10 secteurs clés, le leadership chinois ne s’affirme toujours qu’au prix de
tensions commerciales accrues avec ses partenaires américains, asiatiques et européens et au prix de
l’instabilité du système financier chinois.

D’autres sources pérennes d’instabilité, comme le prolongement de la guerre en Ukraine, la situation
au Proche-Orient ou en mer Rouge, peuvent provoquer des tensions sur les prix du pétrole et du gaz
et les coûts du transport maritime, entraînant alors un aléa à la hausse sur l’inflation et à la baisse sur
l’activité. Un scénario d’abandon de l’Ukraine face à la Russie peut aussi créer les conditions d’un climat
d’inquiétude pour l’Europe. Sans aller jusqu’à une invasion de Taïwan par la Chine, une escalade
majeure des tensions entre ces deux pays est susceptible de conduire à la mise en œuvre de sanctions
sévères contre la Chine, comme le gel de tous les avoirs chinois et la déconnexion de la Chine de toutes
les plateformes SWIFT, à l’image de ce qui s’est passé pour la Russie, après l’invasion de l’Ukraine.
Cela comporte un risque majeur pour l’économie mondiale, singulièrement pour les flux commerciaux
qui transitent par le détroit de Taïwan. En effet, celui-ci est emprunté par près de la moitié des porte-
conteneurs mondiaux, reliant notamment les usines d’équipements électroniques (semi-conducteurs en
tête) d’Asie de l’Est au reste du monde. Ce couloir sert également à approvisionner le continent en gaz
naturel et en pétrole. Tout ceci peut toujours provoquer une profonde récession, surtout en Europe.

En France, outre un risque important d’accroissement additionnel de la prime de risque des taux
d’intérêt face à l’Allemagne et de poursuite de la dérive des dépenses publiques, un supplément
d’attentisme peut se transformer en défiance, du fait de l’instabilité politique. Il peut entraîner des
comportements plutôt frileux de dépenses des ménages et des entreprises, en dépit de l’effet a priori
favorable d’une moindre consolidation budgétaire. En particulier, les motivations d’épargne peuvent
demeurer puissantes, freinant la diminution attendue du taux d’épargne des ménages, du fait d’un
besoin de précaution, avec la hausse du chômage, et de la préoccupation des particuliers pour les
déséquilibres budgétaires. Concernant les entreprises, la proportion de chefs d’entreprise qui déclarent
reporter leurs investissements et leurs embauches prévus s’est nettement accrue, d’après l’enquête BPI
France et Rexecode sur les PME-ETI de novembre 2024. De plus, malgré le maintien relatif des niveaux
de marge de l’ensemble des sociétés non financières, la hausse des coûts de financement pèse sur les
profits des entreprises. Ces derniers ont d’ailleurs chuté à un niveau historiquement bas en 2024. Cela
pourrait même se traduire par une accentuation du repli de l’investissement productif, en dépit de
73
l’amélioration des conditions monétaires et financières et des besoins tendanciels d’investissement
dans les transitions numérique et énergétique. De surcroît, l’amélioration plutôt modeste de la dépense
des ménages, principal moteur de l’activité, serait insuffisante pour contrecarrer la prudence accrue des
entreprises en matière d’emploi, de pilotage du niveau des stocks et d’investissement, du fait de
l’environnement de taux d’intérêt encore élevés, de la dégradation des trésoreries des TPE/PME et de
la montée des défaillances. En particulier, près de 66 500 entreprises ont défailli, soit un plus haut niveau
depuis au moins 2009, selon un bilan établi sur l’année 2024 par BPCE L’Observatoire. Sur le seul 4e
trimestre 2024, 17 966 défaillances sont dénombrées, toujours selon cette source. Ce record de
défaillances, dont les conséquences en termes d’emplois sont dangereuses, constituent une alerte pour
les acteurs économiques et politiques, au tournant d’une année 2025, avec, qui s’annonce déjà difficile
sur le plan économique et incertaine sur le plan politique et budgétaire : 68 000 défaillances sont
prévues et 240 000 emplois sont menacés.

Pourtant, la reconduction à l’identique des services votés dans la dernière Loi de Finances, en
complément de la capacité de l’État à lever l’impôt et à s’endetter pour se financer lui-même ainsi que
la Sécurité Sociale, doit a priori entraîner une réduction ex-ante du déficit budgétaire, d’où une réduction
de l’impulsion budgétaire. La loi de Finances pour 2025 a été adoptée le 5 février 2025 et prévoit une
contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises qui s’appliquera uniquement à
l’exercice clos le 31 décembre 2025 (une contribution exceptionnelle de 41,20 % portant le taux effectif
d’imposition à 36,2 %). Le taux de l’impôt sur les sociétés demeurant à 25,83 % au titre de l’exercice
clos le 31 décembre 2024.
Les prévisions consensuelles présentées pour 2025, notamment sur la France, reproduisent donc les
tendances conjoncturelles déjà à l’œuvre, sans forcément intégrer des mesures spécifiques
susceptibles d’être prises par le nouveau gouvernement, ni même les effets d’une période d’attentisme
encore plus prolongé, en cas d’orientation incomprise de la politique économique.
Enfin, les risques physiques liés aux phénomènes climatiques extrêmes (vagues de chaleur, incendies,
sécheresses, inondations, etc.) ou à la dégradation de l’environnement ainsi que les risques associés
à la transition vers une économie à moindre impact environnemental, sont susceptibles d’avoir un
impact significatif sur les personnes, les entreprises et les acteurs publics et de peser négativement sur
l’économie française.
Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 5.2 « Environnement économique et
financier » et 5.8 « Perspectives économiques de 2025 » figurant dans le document d’enregistrement
universel 2024.

Le risque de pandémie (exemple de coronavirus – Covid-19) et ses conséquences économiques
pourraient continuer à affecter négativement les activités, les résultats et la situation financière
du Groupe
L’apparition fin 2019 de la Covid-19 et la propagation rapide de la pandémie à l’ensemble de la planète
a entrainé une dégradation de la situation économique de nombreux secteurs d’activité, une dégradation
financière des agents économiques, une forte perturbation des marchés financiers, les pays touchés
ayant été par ailleurs conduits à prendre des mesures sanitaires pour y répondre (fermetures de
frontières, mesures de confinement, restrictions concernant l’exercice de certaines activités
économiques…). Des dispositifs gouvernementaux (prêts garantis, aides fiscales et sociales...) et
bancaires (moratoires) ont été mis en place. Certaines contreparties sortent fragiliser de cette période
sans précédent.

Des mesures massives de politique budgétaire et de politique monétaire de soutien à l’activité ont été
mises en place entre 2020 et 2022, notamment par le gouvernement français (dispositif de Prêts
Garantis par l’État à destination des entreprises et des professionnels d’une part, pour les particuliers
d’autre part, mesures de chômage partiel ainsi que de nombreuses autres mesures d’ordre fiscal, social
et paiement de factures) et par la Banque centrale européenne (accès plus abondant et moins cher à
des enveloppes de refinancement très importantes) avant une politique monétaire restrictive sur les
taux ces derniers trimestres. Dans ce cadre, le Groupe BPCE a participé au programme de Prêts
Garantis par l’État français et a pris des dispositions particulières pour accompagner financièrement ses
clients et les aider à surmonter les effets de cette crise sur leurs activités et leurs revenus (par exemple,
report automatique d’échéances de prêt de 6 mois pour certains professionnels et micro-
entreprises/PME). Rien ne permet toutefois de garantir que de telles mesures suffiront à compenser, à
74
terme, les effets négatifs de la pandémie sur l’économie ou à stabiliser les marchés financiers,
pleinement et durablement. Notamment, le remboursement des Prêts Garantis par l’État peut entrainer
des défaillances chez les emprunteurs et des pertes financières pour le Groupe BPCE à hauteur de la
part non garantie par l’État.

Le Groupe BPCE pourrait ne pas atteindre les objectifs de son plan stratégique VISION 2030
Le 26 juin 2024, le Groupe BPCE a présenté son projet stratégique Vision 2030, fondé sur trois piliers :
(i) forger notre croissance pour le temps long, (ii) donner à nos clients confiance dans leur avenir, et (iii)
exprimer notre nature coopérative sur tous les territoires. Le premier pilier aspire à faire du Groupe
BPCE un leader soutenant une croissance diversifiée, ouvert à des partenariats et performant. Le
second pilier vise à faire du groupe un facilitateur de l’accès au logement pour tous, sur tous les besoins,
d'être l'acteur de référence de la compétitivité des territoires, de protéger les clients à tous les moments
et cycles de vie, et de simplifier les modèles relationnels (de 100 % physique à 100 % digital),
notamment grâce à l’IA. Le troisième pilier vise à exprimer pleinement la nature coopérative du groupe,
fort de ses visages multiples et de ses expertises, de son impact positif global, ainsi que de ses
sociétaires et collaborateurs, fiers et engagés au quotidien. Le nouveau modèle de croissance se
déploie dans trois grands cercles géographiques – France, Europe et Monde – et s’appuie à la fois sur
la croissance organique, des acquisitions et des partenariats.

Cette vision stratégique s'accompagne d'une trajectoire à horizon 2026, fondée sur un scénario
macroéconomique de rebond de la croissance à partir de 2025, à des rythmes différenciés selon les
zones géographiques, de baisse mesurée de l’inflation en 2025 et 2026, de baisse de l’Euribor 3 mois
et d'une relative stabilité des taux longs (OAT 10 ans).

Le succès de la trajectoire financière 2026 repose sur un grand nombre d’initiatives devant être
déployées au sein des différents métiers du Groupe BPCE. Bien que la plupart des ambitions du plan
stratégique devraient être atteintes, certaines pourraient ne pas l'être, du fait d'un changement du
contexte économique ou de modifications possibles de la réglementation comptable et/ou fiscale. Si le
Groupe BPCE n’atteignait pas ses ambitions, la trajectoire financière 2026 pourrait en être affectée.

Le Groupe BPCE pourrait rencontrer des difficultés pour adapter, mettre en œuvre et intégrer sa
politique dans le cadre d’acquisitions ou de joint-ventures.
Le Groupe BPCE pourrait réfléchir à l’avenir à des opportunités de croissance externe ou de partenariat.
Bien que le Groupe BPCE procède à une analyse approfondie des sociétés qu’il envisage d’acquérir ou
des joint-ventures auxquelles il compte participer, il n’est généralement pas possible de conduire un
examen exhaustif à tous égards. Par conséquent, le Groupe BPCE peut avoir à gérer des passifs non
prévus initialement. De même, les résultats de la société acquise ou de la joint-venture peuvent s’avérer
décevants et les synergies attendues peuvent ne pas être réalisées en totalité ou en partie, ou
l’opération peut engendrer des coûts plus élevés que prévu. Le Groupe BPCE peut également
rencontrer des difficultés lors de l’intégration d’une nouvelle entité. L’échec d’une opération de
croissance externe annoncée ou l’échec de l’intégration d’une nouvelle entité ou d’une joint-venture est
susceptible d’obérer la rentabilité du Groupe BPCE. Cette situation peut également provoquer le départ
de collaborateurs clés. Dans la mesure où, pour conserver ses collaborateurs, le Groupe BPCE se
verrait contraint de leur proposer des avantages financiers, cette situation peut également se traduire
par une augmentation des coûts et une érosion de la rentabilité. Dans le cas de joint-ventures, le Groupe
BPCE est aussi exposé à des risques supplémentaires et des incertitudes, comme de dépendre de
systèmes, contrôles et personnes qui ne seraient pas sous son contrôle et pourraient, à ce titre, engager
sa responsabilité, lui faire subir des pertes ou des atteintes à sa réputation. De plus, des conflits ou
désaccords entre le Groupe BPCE et ses associés pourraient avoir un impact négatif sur les avantages
recherchés par la joint-venture.

Au 31 décembre 2024, le total des participations dans les entreprises mises en équivalence s’élève à
2,1 milliards d’euros et celui des écarts d’acquisition s’élève à 4,3 milliards d’euros. Pour de plus amples
informations se référer aux notes 12.4.1 « Participation dans les entreprises mises en équivalence » et
3.5 « Écarts d’acquisition », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document
d’enregistrement universel.

75
La concurrence intense, tant en France, son principal marché, qu’à l’international, est
susceptible de peser sur les revenus nets et la rentabilité du Groupe BPCE.
Les principaux métiers du Groupe BPCE sont tous confrontés à une vive concurrence, que ce soit en
France ou dans d’autres parties du monde où il exerce des activités importantes. La consolidation, que
ce soit sous la forme de fusions et d’acquisitions ou d’alliances et de coopération, renforce cette
concurrence. La consolidation a créé un certain nombre d’entreprises, qui, à l’image du Groupe BPCE,
ont la capacité d’offrir une large gamme de produits et de services, qui vont de l’assurance, aux prêts
et aux dépôts en passant par le courtage, la banque d’investissement et la gestion d’actifs. Le Groupe
BPCE est en concurrence avec d’autres entités sur la base d’un certain nombre de facteurs, incluant
l’exécution des produits et services offerts, l’innovation, la réputation et le prix. Si le Groupe BPCE ne
parvenait pas à maintenir sa compétitivité en France ou sur ses autres principaux marchés en proposant
une gamme de produits et de services à la fois attractifs et rentables, il pourrait perdre des parts de
marché dans certains métiers importants ou subir des pertes dans tout ou partie de ses activités.

À titre d’exemple, au 31 décembre 2024, le Groupe BPCE est, en France, la 1re banque des PME 13, la
2e banque des particuliers, des professionnels et entrepreneurs individuels. Il détient 26 %3 de part de
marché en crédit à l’habitat 14. Pour la Banque de proximité et Assurance, les encours de crédit s’élèvent
à 724 milliards d’euros au 31 décembre 2024 contre 719 milliards d’euros au 31 décembre 2023 et les
encours d’épargne 15 à 937 milliards d’euros au 31 décembre 2024 contre 918 milliards au 31 décembre
2023 (pour de plus amples informations sur la contribution de chaque métier, et de chaque réseau, se
référer au chapitre 5.4.2 « Métiers du groupe » du document d’enregistrement universel 2024).

Par ailleurs, tout ralentissement de l’économie mondiale ou des économies dans lesquelles se situent
les principaux marchés du Groupe BPCE est susceptible d’accroître la pression concurrentielle,
notamment à travers une intensification de la pression sur les prix et une contraction du volume d’activité
du Groupe BPCE et de ses concurrents. Pourraient également faire leur entrée sur le marché de
nouveaux concurrents plus compétitifs, soumis à une réglementation distincte ou plus souple, ou à
d’autres exigences en matière de ratios prudentiels. Ces nouveaux entrants seraient ainsi en mesure
de proposer une offre de produits et services plus compétitive. Les avancées technologiques et la
croissance du commerce électronique ont permis aux établissements autres que des institutions
dépositaires d’offrir des produits et services qui étaient traditionnellement des produits bancaires, et aux
institutions financières et à d’autres sociétés de fournir des solutions financières électroniques et
fondées sur internet, incluant le commerce électronique de titres. Ces nouveaux entrants pourraient
exercer des pressions à la baisse sur les prix des produits et services du Groupe BPCE ou affecter la
part de marché du Groupe BPCE. Les avancées technologiques pourraient entraîner des changements
rapides et imprévus sur les marchés sur lesquels le Groupe BPCE est présent. La position
concurrentielle, le résultat net et la rentabilité du Groupe BPCE pourraient en pâtir s’il ne parvenait pas
à adapter ses activités ou sa stratégie de manière adéquate pour répondre à ces évolutions.

La capacité du Groupe BPCE à attirer et retenir des salariés qualifiés est cruciale pour le succès
de son activité et tout échec à ce titre pourrait affecter sa performance
Les salariés des entités du Groupe BPCE constituent la ressource la plus importante du groupe. La
concurrence pour attirer du personnel qualifié est réelle dans de nombreux domaines du secteur des
services financiers. Les résultats et la performance du Groupe BPCE dépendent de sa capacité à attirer
de nouveaux salariés et à fidéliser ses collaborateurs. Les bouleversements en cours (technologiques,
économiques et exigences clients) notamment dans le secteur bancaire nécessitent un effort important
d’accompagnement et de formation des collaborateurs. À défaut d’accompagnement suffisant, cela
pourrait notamment empêcher le Groupe BPCE de tirer profit d’opportunités commerciales, ce qui par
conséquent pourrait affecter sa performance.
Au 31 décembre 2024, les effectifs inscrits du Groupe BPCE s’élèvent à 103 418 collaborateurs.

13 Étude Kantar PME-PMI 2023.
14 Parts de marché : 21,9 % en épargne des ménages et 26,3 % en crédit immobilier aux ménages (Banque de
France T3-2024).
15 38,4 % (rang 2) de taux de pénétration auprès des professionnels et des entrepreneurs individuels (enquête
Pépites 2021-2022, CSA).

76
Le Groupe BPCE pourrait être exposé à des risques non identifiés ou non anticipés pouvant
impacter négativement ses résultats et sa situation financière en cas de défaillance de son
système de mesure des risques, basé notamment sur l’utilisation de modèles
Le système de mesure des risques du Groupe BPCE s’appuie notamment sur l’utilisation de modèles.
Le portefeuille de modèles du Groupe BPCE comprend principalement les modèles de marché de la
Banque de Grande Clientèle et les modèles de crédit du Groupe BPCE et de ses entités. Les modèles
utilisés dans le cadre de la prise de décisions stratégiques et dans le suivi de gestion des risques
(crédits, financiers (ALM et marchés), opérationnels y compris conformité et climatiques) pourraient
connaitre des défaillances et exposer le Groupe BPCE à des risques non identifiés ou non anticipés
pouvant entrainer des pertes importantes.

RISQUES ASSURANCES
Au 31 décembre 2024, le produit net bancaire des activités d’assurance est en augmentation de 10 %
(+ 61 millions d’euros) à 694 millions d’euros contre 633 millions d’euros au titre de l’année 2023.


Une détérioration de la situation de marché, notamment une fluctuation trop importante des taux
(à la hausse comme à la baisse) et/ou une dégradation des spreads ou des marchés actions, ou
un surenchérissement du coût de la réassurance pourraient avoir un impact défavorable
significatif sur la situation financière et la solvabilité des compagnies d’Assurance Vie et Non
Vie.
Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE sont exposées est le risque
financier. L’exposition à ce risque est principalement liée à la garantie en capital sur le périmètre des
fonds en euros sur les produits d’épargne, ainsi qu’aux plus ou moins-values latentes sur les
investissements en portefeuille.

Au sein des risques financiers, le risque de taux est structurellement important du fait de la composition
majoritairement obligataire des actifs en représentation des engagements. Les fluctuations importantes
du niveau des taux pourraient avoir les conséquences suivantes :
• en cas de hausse des taux : dégrader la compétitivité de l’offre en euros (en rendant plus
attractifs de nouveaux investissements) et provoquer des vagues de rachats et des arbitrages
importants dans un contexte défavorable de moins-values latentes du stock obligataire ;
• en cas de baisse des taux : rendre insuffisant à terme le rendement des fonds généraux pour
leur permettre de faire face aux garanties en capital.

Du fait de l’allocation des actifs, l’écartement des spreads et la baisse des marchés actions pourraient
également avoir un impact défavorable significatif sur les résultats des activités d’assurances du Groupe
BPCE, au travers de la baisse des valorisations des investissements en juste valeur par résultat ainsi
que de la constitution de provision pour dépréciation notamment.
Par ailleurs, l'augmentation de la sinistralité et des évènements extrêmes notamment environnementaux
pourraient amener un surenchérissement de la réassurance amoindrissant la rentabilité globale des
activités assurantielles.


Une inadéquation entre le niveau et le coût de la sinistralité anticipée par les assureurs d’une
part, et les primes et provisions d’autre part, pourrait avoir un impact défavorable significatif sur
les résultats et la situation financière des activités d’assurance dommages, prévoyance et
caution.
Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE sont exposées dans le cadre de
ces dernières activités est le risque de souscription. Ce risque résulte de l’inadéquation entre, d’une
part, les sinistres effectivement survenus et les sommes effectivement versées dans le cadre de leur
indemnisation et, d’autre part, les hypothèses que les filiales utilisent pour fixer les tarifs de leurs produits
et établir les provisions techniques en vue d’une éventuelle indemnisation.

Les compagnies utilisent à la fois leur propre expérience et les données sectorielles pour établir des
estimations de taux de sinistralité et actuarielles, y compris pour déterminer le prix des produits
77
d’assurance et établir les provisions techniques afférentes. Cependant, la réalité peut différer de ces
estimations et des risques imprévus tels que des pandémies ou des catastrophes naturelles pourraient
entraîner le versement aux assurés de sommes supérieures à celles anticipées. À ce titre, l’évolution
des phénomènes climatiques (dits risques climatiques « physiques ») fait l’objet d’une vigilance
particulière.

Dans le cas où les montants d’indemnisation des sinistres seraient supérieurs aux hypothèses sous-
jacentes utilisées initialement lors de la constitution des provisions, ou si des événements ou tendances
conduisaient à modifier les hypothèses sous-jacentes, les compagnies pourraient être exposées à des
passifs plus importants que prévu, ce qui pourrait avoir une incidence défavorable sur leurs résultats et
leurs situations financières. Cela pourrait être le cas en lien avec les aléas climatiques décrits
précédemment.

Les diverses actions mises en œuvre ces dernières années, en particulier en termes de couvertures
financières, de réassurance, de diversification des activités ou encore de gestion des investissements,
contribuent à la résilience de la solvabilité des filiales d’assurance du Groupe BPCE.

RISQUES LIES A LA REGLEMENTATION


Le Groupe BPCE est soumis à des nombreuses réglementations en France et dans plusieurs
autres pays où il opère ; les mesures réglementaires et leur évolution sont susceptibles d’avoir
un effet défavorable significatif sur l’activité et sur les résultats du Groupe BPCE.
L’activité et les résultats des entités du Groupe BPCE pourraient être sensiblement touchés par les
politiques et les mesures prises par les autorités de réglementation françaises ou de l’Union
européenne, d’autres États de l’Union européenne, des États-Unis, de gouvernements étrangers et des
organisations internationales. Ces contraintes pourraient limiter la capacité des entités du Groupe BPCE
à développer leurs activités ou à exercer certaines d’entre elles. La nature et l’impact de l’évolution
future de ces politiques et de ces mesures réglementaires sont imprévisibles et hors du contrôle du
Groupe BPCE. Par ailleurs, l’environnement politique général a évolué de manière défavorable pour les
banques et le secteur financier, ce qui s’est traduit par des pressions supplémentaires contraignant les
organes législatifs et réglementaires à adopter des mesures réglementaires renforcées, bien que celles-
ci puissent pénaliser le crédit et d’autres activités financières, ainsi que l’économie. Étant donné
l’incertitude liée aux nouvelles mesures législatives et réglementaires, il est impossible de prédire leur
impact sur le Groupe BPCE, mais celui-ci pourrait être significativement défavorable.

Le Groupe BPCE peut être amené à réduire la taille de certaines de ses activités pour être en conformité
avec de nouvelles exigences. De nouvelles mesures sont également susceptibles d’accroître les coûts
de mise en conformité des activités avec la nouvelle réglementation. Cela pourrait se traduire par une
baisse des revenus et des bénéfices consolidés dans les activités concernées, la réduction ou la vente
de certaines activités et de certains portefeuilles d’actifs et des charges pour dépréciations d’actifs.
Le nouveau paquet bancaire (règlement CRR III/directive CRD VI) a été publié le 19 juin 2024 au Journal
officiel de l’Union européenne. Ce paquet bancaire met en œuvre, dans l’Union européenne, le dernier
volet de la réforme réglementaire de Bâle III. La plupart des dispositions du règlement CRR III sont
applicables à partir du 1er janvier 2025. Toutefois, les règles relatives aux risques de marché ont été
reportés d’un an au 1er janvier 2026. La mise en œuvre de ces réformes pourrait se traduire par un
renforcement des exigences de capital et de liquidité, et serait susceptible d’impacter les coûts de
financement du Groupe BPCE.

Le 26 novembre 2024, le Conseil de stabilité financière (« FSB »), en consultation avec le comité de
Bâle sur le contrôle bancaire et les autorités nationales, a publié la liste 2024 des banques d’importance
systémique mondiale (« BISm »). Le Groupe BPCE est classifié en tant que BISm selon le cadre
d’évaluation du FSB. Le Groupe BPCE figure également sur la liste des établissements d’importance
systémique mondiale (« EISm ») au titre de l'exercice 2024.
Ces mesures réglementaires, qui pourraient s’appliquer aux différentes entités du Groupe BPCE, et leur
évolution sont susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe BPCE et ses
résultats.

78
Des textes législatifs et réglementaires ont été promulgués ces dernières années ou proposés
récemment en réponse à la crise financière en vue d’introduire plusieurs changements, certains
permanents, dans le cadre financier mondial. Ces nouvelles mesures, qui ont pour objet d’éviter la
survenance d’une nouvelle crise financière mondiale, ont modifié de manière significative, et sont
susceptibles de modifier à l’avenir, l’environnement dans lequel le Groupe BPCE et les autres
institutions financières opèrent. Le Groupe BPCE est exposé au risque lié à ces changements législatifs
et réglementaires. Parmi ceux-ci, on peut citer les nouvelles règles de backstop prudentiel qui viennent
mesurer l’écart entre les niveaux de provisionnement effectif des encours en défaut et des guidelines
incluant des taux cibles, en fonction de l’ancienneté du défaut et de la présence de garanties.
Dans cet environnement législatif et réglementaire évolutif, il est impossible de prévoir l’impact de ces
nouvelles mesures sur le Groupe BPCE. La mise à jour ou le développement de programmes de mise
en conformité avec ces nouvelles mesures législatives et réglementaires et de ses systèmes
d’information en réponse ou par anticipation aux nouvelles mesures engendre, et pourrait à l’avenir
engendrer, des coûts significatifs pour le groupe. Malgré ses efforts, le Groupe BPCE pourrait également
ne pas être en mesure d’être en conformité totale avec toutes les législations et réglementations
applicables et faire l’objet, de ce fait de sanctions pécuniaires ou administratives. En outre, les nouvelles
mesures législatives et réglementaires pourraient contraindre le groupe à adapter ses activités et/ou
affecter de ce fait ses résultats et sa situation financière. Les nouvelles réglementations pourraient enfin
contraindre le Groupe BPCE à renforcer ses fonds propres ou augmenter ses coûts de financement
totaux.

La publication tardive de standards réglementaires pourrait par ailleurs amener des retards dans leur
mise en œuvre dans les outils du Groupe BPCE.
Le risque lié aux mesures réglementaires et leur évolution est significatif pour le Groupe BPCE en
termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif.


BPCE est susceptible de devoir aider les entités qui font partie du mécanisme de solidarité
financière si elles rencontrent des difficultés financières, y compris celles dans lesquelles BPCE
ne détient aucun intérêt économique.
En tant qu’organe central du Groupe BPCE, BPCE garantit la liquidité et la solvabilité de chaque banque
régionale (les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne), ainsi que des autres membres du groupe
de sociétés affiliées. Le groupe de sociétés affiliées inclut les filiales de BPCE telles que Natixis, Crédit
Foncier de France, Oney et Banque Palatine. Dans le cas du Groupe BPCE, l’ensemble des
établissements affiliés à l’organe central du Groupe BPCE bénéficie d’un système de garantie et de
solidarité qui a pour objet, conformément aux articles L. 511-31, L.512-107-5 et L. 512-107-6 du Code
monétaire et financier, de garantir la liquidité et la solvabilité de l’ensemble des établissements affiliés
et d’organiser la solidarité financière au sein du groupe.

Cette solidarité financière repose sur des dispositions législatives instituant un principe légal de
solidarité contraignant, avec une obligation de résultat de l’organe central, à restaurer la liquidité ou la
solvabilité d’affiliés en difficulté, et/ou de l’ensemble des affiliés du groupe. En vertu du caractère illimité
du principe de solidarité, BPCE est fondé à tout moment à demander à l’un quelconque ou plusieurs,
ou tous les affiliés, de participer aux efforts financiers qui seraient nécessaires pour rétablir la situation,
et pourra si besoin mobiliser jusqu’à l’ensemble des disponibilités et des fonds propres des affiliés en
cas de difficulté de l’un ou plusieurs d’entre eux.

Les trois fonds de garantie créés pour couvrir les risques de liquidité et d’insolvabilité du Groupe BPCE
sont décrits dans la note 1.2 « Mécanisme de garantie » des comptes consolidés du Groupe BPCE
figurant dans le présent document d’enregistrement universel. Au 31 décembre 2024, les fonds réseau
Banque Populaire et réseau Caisse d’Epargne sont constitués chacun de 450 millions d’euros. Le fonds
de garantie mutuel est constitué de dépôts de 197 millions d’euros par réseau. Les banques régionales
sont dans l’obligation d’effectuer des contributions supplémentaires aux fonds de garantie sur leurs
bénéfices futurs. Alors que les fonds de garantie représentent une source importante de ressources
pour financer le mécanisme de solidarité, rien ne garantit qu’ils seront suffisants. Si les fonds de garantie
se révèlent insuffisants, BPCE, en raison de ses missions d’organe central, devra faire tout le nécessaire

79
pour rétablir la situation et aura l’obligation de combler le déficit en mettant en œuvre le mécanisme de
solidarité interne qu’il a mis en place, en mobilisant ses propres ressources et pourra également recourir
de façon illimitée aux ressources de plusieurs ou de tous ses affiliés.

En raison de cette obligation, si un membre du groupe venait à rencontrer des difficultés financières
majeures, l’évènement sous-jacent à ces difficultés financières pourrait alors impacter de façon négative
la situation financière de BPCE et celle des autres affiliés ainsi appelés en soutien au titre du principe
légal de solidarité financière.
Les détenteurs de titres BPCE pourraient subir des pertes si BPCE et l’ensemble de ses affiliés devaient
faire l’objet de procédures de liquidation ou de résolution.

Le règlement de l’UE sur le mécanisme de résolution unique no 806/214 et la directive de l’UE pour le
redressement et la résolution des établissements de crédit no 2014/59 modifiée par la directive de l’UE
no 2019/879 (la « BRRD »), telles que transposées dans le droit français au Livre VI du Code monétaire
et financier, confèrent aux autorités de résolution le pouvoir de déprécier les titres de BPCE ou, dans le
cas des titres de créance, de les convertir en fonds propres.

Les autorités de résolution peuvent déprécier ou convertir des instruments de fonds propres, tels que
les créances subordonnées de catégorie 2 de BPCE, si l’établissement émetteur ou le groupe auquel il
appartient fait défaut ou est susceptible de faire défaut (et qu’il n’existe aucune perspective raisonnable
qu’une autre mesure puisse empêcher cette défaillance dans un délai raisonnable), devient non viable,
ou requiert un soutien public exceptionnel (sous réserve de certaines exceptions). Elles doivent
déprécier ou convertir des instruments de fonds propres additionnels avant d’ouvrir une procédure de
résolution ou si y recourir est nécessaire pour préserver la viabilité d’un établissement. La dépréciation
d’instruments de fonds propres doit s’effectuer par ordre de priorité, de sorte que les instruments de
fonds propres de base de catégorie 1 sont dépréciés en premier, puis les instruments additionnels de
catégorie 1 sont dépréciés suivis par les instruments de catégorie 2. La conversion d’instruments de
fonds propres additionnels doit s’effectuer par ordre de priorité, de sorte que les instruments additionnels
de catégorie 1 sont convertis en premier, suivis par les instruments de catégorie 2. Si la dépréciation ou
la conversion d’instruments de fonds propres ne suffit pas à restaurer la santé financière de
l’établissement, le pouvoir de renflouement interne dont disposent les autorités de résolution peut
s’appliquer à la dépréciation ou à la conversion d’engagements éligibles, tels que les titres non
privilégiés et privilégiés de premier rang de BPCE.

Au 31 décembre 2024, le total des fonds propres de catégorie 1 s’élève à 73,8 milliards d’euros et les
fonds propres prudentiels de catégorie 2 à 12,2 milliards d’euros. Les instruments de dette senior non
préférée s’élèvent à 36,4 milliards d’euros à cette même date, dont 32,5 milliards d’euros ayant une
échéance supérieure à un an et qui sont ainsi éligibles au TLAC et au MREL.

En raison de la solidarité légale, pleine et entière, et dans le cas extrême d’une procédure de liquidation
ou de résolution, un ou plusieurs affiliés ne sauraient se retrouver en liquidation judiciaire, ou être
concernés par des mesures de résolution au sens de la « BRRD », sans que l’ensemble des affiliés et
BPCE le soit également. Conformément aux articles L. 613-29 et L613-55-5 du Code monétaire et
financier, les procédures respectivement de liquidation judiciaire et les mesures de résolution sont dès
lors mises en œuvre de façon coordonnée à l’égard de l’organe central et de l’ensemble de ses affiliés.
L’article L. 613-29 dispose par ailleurs qu’en cas de liquidation judiciaire portant ainsi nécessairement
sur l’ensemble des affiliés, les créanciers externes, de même rang ou jouissant de droits identiques, de
tous les affiliés seraient traités dans l’ordre de la hiérarchie des créanciers de manière égale, et ce,
indifféremment de leur rattachement à une entité affiliée particulière. Cela a pour conséquence
notamment que les détenteurs d’AT1, et autres titres de même rang, seraient plus affectés que les
détenteurs de Tier 2, et autres titres de même rang, eux-mêmes plus affectés que les détenteurs de
dettes externes seniors non préférées, eux-mêmes plus affectés que les détenteurs de dettes externes
seniors préférées. De même, en cas de résolution, et conformément à l’article L. 613-55-5 du Code
monétaire et financier, des taux de dépréciation et/ou de conversion identiques seraient appliqués aux
dettes et créances d’un même rang et ce indifféremment de leur rattachement à une entité affiliée
particulière dans l’ordre de la hiérarchie rappelée ci-dessus.

80
En raison du caractère systémique du Groupe BPCE et de l’appréciation actuellement portée par les
autorités de résolution, des mesures de résolution seraient le cas échéant plus susceptibles d’être prises
que l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire. Une procédure de résolution peut être initiée à
l’encontre de BPCE et de l’ensemble des entités affiliées si (i) la défaillance de BPCE et de l’ensemble
des entités affiliées est avérée ou prévisible, (ii) il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre
mesure puisse empêcher cette défaillance dans un délai raisonnable et (iii) une mesure de résolution
est requise pour atteindre les objectifs de la résolution : (a) garantir la continuité des fonctions critiques,
(b) éviter les effets négatifs importants sur la stabilité financière, (c) protéger les ressources de l’État
par une réduction maximale du recours aux soutiens financiers publics exceptionnels et (d) protéger les
fonds et actifs des clients, notamment ceux des déposants. Un établissement est considéré défaillant
lorsqu’il ne respecte pas les conditions de son agrément, qu’il est dans l’incapacité de payer ses dettes
ou autres engagements à leur échéance, qu’il sollicite un soutien financier public exceptionnel (sous
réserve d’exceptions limitées) ou que la valeur de son passif est supérieure à celle de son actif.

Outre le pouvoir de renflouement interne, les autorités de résolution sont dotées de pouvoirs élargis afin
de mettre en œuvre d’autres mesures de résolution eu égard aux établissements défaillants ou, dans
certaines circonstances, à leurs groupes, pouvant inclure, entre autres : la vente intégrale ou partielle
de l’activité de l’établissement à une tierce partie ou à un établissement-relais, la séparation des actifs,
le remplacement ou la substitution de l’établissement en tant que débiteur des instruments de dette, les
modifications des modalités des instruments de dette (y compris la modification de l’échéance et/ou du
montant des intérêts payables et/ou la suspension provisoire des paiements), la suspension de
l’admission à la négociation ou à la cote officielle des instruments financiers, le renvoi des dirigeants ou
la nomination d’un administrateur provisoire (administrateur spécial) et l’émission de capital ou de fonds
propres.

L’exercice des pouvoirs décrits ci-dessus par les autorités de résolution pourrait entraîner la dépréciation
ou la conversion intégrale ou partielle des instruments de fonds propres et des créances émises par
BPCE ou est susceptible d’affecter significativement les ressources dont dispose BPCE pour effectuer
le paiement de tels instruments et par conséquent, les détenteurs de titres BPCE pourraient subir des
pertes.


La législation fiscale et son application en France et dans les pays où le Groupe BPCE poursuit
ses activités sont susceptibles d’avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE.
En tant que groupe bancaire multinational menant des opérations internationales complexes et
importantes, le Groupe BPCE (et particulièrement Natixis) est soumis aux législations fiscales d’un
grand nombre de pays à travers le monde, et structure son activité en se conformant à l’ensemble des
règlementations fiscales applicables. La modification des régimes fiscaux par les autorités compétentes
dans ces pays pourrait avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE. Le Groupe BPCE
gère ses activités dans l’optique de créer de la valeur à partir des synergies et des capacités
commerciales de ses différentes entités. Il s’efforce également de structurer les produits financiers
vendus à ses clients en intégrant leurs conséquences fiscales et en veillant à leur parfaite conformité
fiscale. Les structures des opérations intra-groupe et des produits financiers vendus par les entités du
Groupe BPCE sont fondées sur ses propres interprétations des lois et réglementations fiscales
applicables, généralement sur la base d’avis rendus par des conseillers fiscaux indépendants, et, en
tant que de besoin, de décisions ou d’interprétations spécifiques des autorités fiscales compétentes. Il
ne peut être exclu que les autorités fiscales, à l’avenir, remettent en cause certaines de ces
interprétations, à la suite de quoi les positions fiscales des entités du Groupe BPCE pourraient être
contestées par les autorités fiscales, ce qui pourrait donner lieu à des redressements fiscaux, et en
conséquence, pourrait avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE. En France, le
renversement du gouvernement Barnier n’a pas permis l’adoption de la Loi de Finances pour 2025 avant
la fin de l’année 2024, ce qui a créé une incertitude sur le niveau d’imposition des activités exercées en
France par le Groupe BPCE au titre de l’exercice 2024. La loi de Finances pour 2025 a été adoptée le
5 février 2025 et prévoit une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises qui
s’appliquera uniquement à l’exercice clos le 31 décembre 2025 (une contribution exceptionnelle de
41,20 % portant le taux effectif d’imposition à 36,2 %). Le taux de l’impôt sur les sociétés demeurant à
25,83 % au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2024.

81
Le détail des litiges fiscaux en cours est présenté dans la partie Risques juridiques du présent document
d’enregistrement universel.

2.7.4 Risques de crédit et de contrepartie

2.7.4.1 Définition


Le risque de crédit est le risque encouru en cas de défaillance d’un débiteur ou d’une contrepartie, ou
de débiteurs ou de contreparties considérés comme un même groupe de clients liés conformément à la
réglementation ; ce risque peut également se traduire par la perte de valeur de titres émis par la
contrepartie défaillante.
Le risque de contrepartie se définit comme le risque que la contrepartie d'une opération fasse défaut
avant le règlement définitif de l'ensemble des flux de trésorerie liés à l'opération.

2.7.4.2 Organisation de la gestion des risques de crédit

La fonction de gestion des risques de crédit :
Pilotage Surveillance Contrôle
▪ propose à la direction générale et au conseil ▪ réalise la macro-cartographie ▪ évalue et contrôlent le niveau
d’administration un dispositif d’appétit au des risques en lien avec la du risque à l’échelle de
risque pour l’établissement, en assurent la politique globale des risques, l’établissement ;
mise en œuvre et le déploiement dans chaque l’appétit au risque et le plan ▪ assure le contrôle de la
entité significative de son périmètre ; annuel de contrôle permanent, conformité des opérations et
▪ décline les politiques des risques du Groupe partie du dispositif de contrôle des procédures internes des
sur leur périmètre; interne ; entreprises de l’établissement
▪ mette en œuvre les normes et méthodes ▪ procède à une surveillance aux normes légales,
permettant, sur base consolidée, la mesure permanente des portefeuilles et professionnelles ou internes
des risques, l’approbation de la prise de des activités, des limites et des applicables aux activités
risques, le contrôle et le reporting des risques, éventuels dépassements, et du bancaires, financières et
ainsi que la conformité aux textes suivi de leurs résolutions, et à la d’assurance ;
réglementaires relatifs aux risques ; centralisation et au reporting ▪ met en œuvre un dispositif de
prospectif des risques sur base contrôle permanent de second
▪ pilote le système d’information risques, en consolidée ;
coordination étroite avec les directions niveau, sur les risques des
informatiques, en définissant les normes à ▪ accompagne la direction établissements.
appliquer pour la mesure, le contrôle, le générale et le conseil
reporting et la maîtrise des risques. d’administration dans
l’identification des risques
▪ contribue à la diffusion de la culture du risque émergents, des concentrations
et de la conformité et au partage des bonnes et des développements
pratiques au sein de l’établissement. divergents, ainsi que dans
▪ Propose un système de schéma délégataire. l’élaboration de la stratégie ou
de la révision de l’appétit au
risque ;
▪ s’assure de l’inscription en
Watch List des clients
sensibles ;
▪ alerte les dirigeants effectifs et
l’organe de surveillance.




Le Comité des Risques de Crédit et Climatique de notre établissement, en lien avec la définition de son
appétit au risque, valide la politique de l’établissement en matière de risque de crédit en lien avec les
politiques Groupe, statue sur les plafonds internes et les limites de crédit, valide le cadre délégataire de
l’établissement, examine les expositions importantes et les résultats de la mesure des risques.


82
 Plafonds et limites

Au niveau de l’Organe Central, la Direction des Risques Groupe réalise la mesure et le contrôle du
respect des plafonds réglementaires.
Le dispositif de plafonds internes des établissements, qui se situe à un niveau inférieur aux plafonds
réglementaires, est appliqué pour l’ensemble des entités du Groupe. Un dispositif de limites Groupe est
également mis en place sur les principaux groupes de contreparties dans chaque classe d’actif.
Les dispositifs de plafonds internes et de limites groupe font l’objet de reportings réguliers aux instances.
Enfin une surveillance des risques de crédit est organisée, au travers de dispositifs qui se déclinent en
préconisations pour les établissements du Groupe, sur certains secteurs sensibles. Plusieurs politiques
sectorielles sont en place (agro-alimentaire, automobile, BTP, communication et médias, énergies
renouvelables, etc…). Ces politiques tiennent compte des risques Environnementaux, Sociaux et de
Gouvernance (ESG).


 Politique de notation

La mesure des risques de crédit et de contrepartie repose sur des systèmes de notations adaptés à
chaque typologie de clientèle ou d’opérations, dont la Direction des Risques Groupe assure le contrôle
de performance via la validation des modèles et d’un dispositif Groupe dédié à la gestion du risque de
modèle.
La notation est un élément fondamental de l’appréciation du risque.
Dans le cadre du contrôle permanent, la Direction des Risques Groupe a, notamment, mis en œuvre
un monitoring central dont l'objectif est de contrôler la qualité des données et la bonne application des
normes Groupe en termes de segmentations, de notations, de garanties, de défauts et de pertes.

2.7.4.3 Suivi et surveillance des risques de crédit et de contrepartie
La fonction de gestion des risques est indépendante des filières opérationnelles, en particulier elle ne
dispose pas de délégation d’octroi de crédit et n’assure pas l’analyse métier des demandes
d’engagement.
Elle met en application le Référentiel Risques de Crédit mis à jour et diffusé régulièrement par la
Direction des Risques Groupe. Ce Référentiel Risques de Crédit rassemble les normes et bonnes
pratiques à décliner dans chacun des établissements du Groupe BPCE et les normes de gestion et de
reporting fixées par le Conseil de Surveillance ou le Directoire de BPCE sur proposition du Comité des
Risques et Conformité Groupe. Il est un outil de travail pour les intervenants de la fonction de gestion
des risques au sein du Groupe et constitue un élément du dispositif de contrôle permanent des
établissements du Groupe.
La Direction des Risques et/ou Conformité de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est en
lien fonctionnel fort avec la Direction des Risques Groupe qui est en charge de :
 la définition des normes risque de la clientèle ;
 l’évaluation des risques (définition des concepts) ;
 l’élaboration des méthodologies, modèles et systèmes de notation du risque (scoring ou
systèmes experts) ;
 la conception et le déploiement des dispositifs de monitoring, des normes et de la qualité des
données ;
 la réalisation des tests de performance des systèmes de notation (back-testing) ;
 la réalisation des scenarii de stress de risque de crédit (ceux-ci sont éventuellement complétés
de scenarii complémentaires définis en local) ;
 la validation des normes d’évaluation, de contrôle permanent et de reporting.
Par ailleurs, BPCE centralise le suivi des contrôles de la fonction de gestion des risques.
La surveillance des risques de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté porte sur la qualité des
données en lien avec les principes BCBS239 et la qualité des expositions. Elle est pilotée au travers
d’indicateurs, pour chaque classe d’actif.
Le Groupe BPCE applique la norme IFRS 9 « Instruments financiers » qui définit les nouvelles règles
de classement et d’évaluation des actifs et des passifs financiers, la nouvelle méthodologie de
dépréciation pour risque de crédit des actifs financiers ainsi que le traitement des opérations de
couverture.
83
La fonction de gestion des risques de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté s’assure que
toute opération est conforme aux référentiels Groupe et procédures en vigueur en matière de
contreparties autorisées. Elle propose au comité compétent les inscriptions en WatchList des dossiers
de qualité préoccupante ou dégradée, selon les normes Groupe. Cette mission est du ressort de la
fonction de gestion des risques de notre établissement sur son propre périmètre et du ressort de la
Direction des Risques Groupe au niveau consolidé.

Répartition des expositions brutes par catégories (risques de crédit dont risques de
contrepartie)

31/12/2024 31/12/2023
Standard IRB Total Total
en Millions d'euros Exposition Exposition Exposition Exposition
Souverains 2 478 - 2 478 2 057
Etablissements 3 189 25 3 213 2 847
Entreprises 633 3 881 4 515 4 343
Clientèle de détail 9 14 677 14 686 15 149
Titrisation - - - -
Actions 16 359 375 355
Total 7 130 18 941 26 072 25 520




31/12/2024 31/12/2023 Variation

Exposition Exposition Exposition
en Millions d'euros RWA RWA RWA
Brute Brute Brute

Souverains 2 478 158 2 057 164 421 -6
Etablissements 3 213 15 2 847 12 366 2
Entreprises 4 515 2 979 4 343 3140 172 - 161
Clientèle de détail 14 686 1 878 15 149 1910 - 463 -32
Titrisation - - - - - -
Actions 375 1 251 355 1208 20 43
Autres actifs 294 164 305 181 - 11 -17
Total 26 365 6 473 25 825 6 754 540 - 281

Alors que l’exposition brute progresse très modérément (+2%), les risques pondérés (RWA) se
contiennent et s’affichent en léger recul (-4%).

Suivi du risque de concentration par contrepartie
Le suivi des taux de concentration est réalisé à partir des encours bilan et hors bilan.




84
Risques bruts
(en K€)
Contrepartie 1 66 281
Contrepartie 2 52 096
Contrepartie 3 50 000
Contrepartie 4 43 265
Contrepartie 5 38 104
Contrepartie 6 37 813
Contrepartie 7 36 933
Contrepartie 8 36 601
Contrepartie 9 34 580
Contrepartie 10 34 116
Contrepartie 11 30 204
Contrepartie 12 28 185
Contrepartie 13 28 096
Contrepartie 14 28 056
Contrepartie 15 27 698
Contrepartie 16 27 621
Contrepartie 17 25 993
Contrepartie 18 25 035
Contrepartie 19 25 015
Contrepartie 20 21 783


Suivi du risque géographique
L’exposition géographique des encours de crédit porte essentiellement sur la zone euro et plus
particulièrement sur la France pour 98,5% d’exposition au 31/12/2024.

Provisions et dépréciations

Couverture des encours douteux
En millions d’euros 31/12/2024 01/01/2024

Encours bruts de crédit clientèle et établissements de crédit 22 414 22 339

Dont encours S3 529 559

Taux encours douteux / encours bruts 2,4% 2,5%

Total dépréciations constituées S3 -160 -147

Dépréciations constituées / encours douteux 30,2% 26,3%




85
EU CQ1: Qualité de crédit des expositions
renégociées
31/12/2024

Dépréciations cumulées, ou
Sûretés et garanties reçues pour les
Valeur comptable brute / Montant nominal des expositions variations négatives cumulées
expositions faisant l'objet de mesures de
faisant l'objet de mesures de renégociation de la juste valeur dues au
renégociation
risque de crédit et provisions



Dont sûretés reçues et
Sur des garanties financières
Renégociées non performantes Sur des
expositions reçues pour des
Renégociées expositions
renégociées expositions non
performantes renégociées
non performantes faisant
performantes
performantes l'objet de mesures de
renégociation
Dont : en Dont :
En millions d'euros défaut dépréciées
Comptes à vue auprès de
banques centrales et autres 0 0 0 0 0 0 0 0
dépôts à vues
Prêts et avances 60 163 163 163 (2) (35) 156 103
Banques centrales 0 0 0 0 0 0 0 0
Administrations publiques 0 0 0 0 0 0 0 0
Établissements de crédit 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres Entreprises
0 1 1 1 0 (0) 0 0
Financières
Entreprises Non Financières 14 63 63 63 (0) (20) 45 33
Ménages 46 99 99 99 (1) (14) 111 71

Titres de créance 0 0 0 0 0 0 0 0
Engagements de prêt
0 0 0 0 0 0 0 0
donnés
Total 60 163 163 163 (2) (35) 156 103




86
31/12/2023

Dépréciations cumulées, ou Sûretés et garanties reçues
Valeur comptable brute / Montant nominal des expositions faisant variations négatives cumulées pour les expositions faisant
l'objet de mesures de renégociation de la juste valeur dues au l'objet de mesures de
risque de crédit et provisions renégociation

Dont sûretés
reçues et
garanties
financières
Renégociées non performantes Sur des
Sur des reçues pour
expositions
Renégociées expositions des
renégociées
performantes renégociées expositions
non
performantes non
performantes
performantes
faisant l'objet
Dont : en
Dont : dépréciées de mesures de
défaut
renégociation
En millions d'euros
Comptes à vue auprès de
banques centrales et autres 0 0 0 0 0 0 0 0
dépôts à vues
Prêts et avances 53 173 173 173 (2) (29) 161 114
Banques centrales 0 0 0 0 0 0 0 0
Administrations publiques 0 0 0 0 0 0 0 0
Établissements de crédit 0 0 0 0 0 0 0 0

Autres Entreprises Financières 0 0 0 0 0 0 0 0

Entreprises Non Financières 12 79 79 79 (1) (16) 56 45
Ménages 41 94 94 94 (1) (13) 105 69
Titres de créance 0 0 0 0 0 0 0 0

Engagements de prêt donnés 0 0 0 0 0 0 0 0

Total 53 173 173 173 (2) (29) 161 115




87
CR1 - Expositions performantes et non performantes et provisions correspondantes

31/12/2024
Dépréciations cumulées, ou variations négatives
Sûretés et garanties
Valeur comptable brute / Montant nominal cumulées de la juste valeur imputable dues au
financières reçues
risque de crédit et provisions
Expositions non Sorties
performantes – partielles
Expositions
Dépréciations cumulées, du bilan
Expositions non performantes –
Expositions performantes variations négatives cumulées Sur les
performantes dépréciation cumulées et Sur les
cumulées de la juste expositions
provisions expositions
valeur dues au risque de non
performantes
crédit et provisions performantes
Dont Dont Dont Dont Dont Dont
En millions d'euros Dont étape 1 Dont étape 2 étape étape étape étape étape étape
2 3 1 2 2 3
Comptes à vue auprès de banques centrales et
854 853 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
autres dépôts à vue
Prêts et avances 21 676 17 692 3 934 583 1 561 (132) (13) (118) (219) (0) (214) 13 510 289
Banques centrales 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Administrations publiques 2 686 2 632 53 0 0 0 (0) (0) (0) 0 0 0 11 0
Établissements de crédit 1 980 1 948 0 0 0 0 (0) (0) 0 0 0 0 0 0
Autres Entreprises Financières 64 59 5 2 0 2 (0) (0) (0) (1) 0 (1) 4 0
Entreprises Non Financières 5 858 4 141 1 699 345 0 327 (103) (9) (93) (155) (0) (151) 3 409 146
Dont PME 4 149 2 943 1 204 298 0 285 (71) (7) (64) (119) (0) (115) 2 914 131
Ménages 11 089 8 912 2 177 235 0 231 (29) (4) (25) (62) (0) (61) 10 086 142
Titres de créance 798 779 0 4 0 4 (0) (0) 0 (4) 0 (4) 0 0
Banques centrales 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Administrations publiques 482 482 0 0 0 0 (0) (0) 0 0 0 0 0 0
Établissements de crédit 202 202 0 0 0 0 (0) (0) 0 0 0 0 0 0
Autres Entreprises Financières 44 26 0 0 0 0 (0) (0) 0 0 0 0 0 0
Entreprises Non Financières 69 69 0 4 0 4 (0) (0) 0 (4) 0 (4) 0 0
Expositions Hors Bilan 1 851 1 458 392 42 0 40 (6) (2) (4) (8) (0) (8) 249 4
Banques centrales 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Administrations publiques 35 35 0 0 0 0 (0) (0) (0) 0 0 0 0 0
Établissements de crédit 1 1 0 0 0 0 (0) (0) 0 (0) 0 0 0 0
Autres Entreprises Financières 61 61 0 0 0 0 (0) (0) 0 (0) 0 0 0 0
Entreprises Non Financières 1 337 984 352 40 0 38 (5) (1) (4) (7) 0 (7) 120 4
Ménages 417 376 40 2 0 2 (1) (0) (0) (1) (0) (1) 130 0
Total 25 179 20 782 4 327 629 1 606 (138) (15) (122) (231) (0) (226) 13 759 293




88
31/12/2023
Dépréciations cumulées, ou variations négatives cumulées de la Sûretés et garanties
Valeur comptable brute / Montant nominal
juste valeur imputable dues au risque de crédit et provisions financières reçues
Sorties
Expositions non performantes – partielles
Expositions performantes – Dépréciations cumulées, du bilan
Expositions performantes Expositions non performantes dépréciation cumulées et variations négatives cumulées cumulées Sur les
Sur les
provisions de la juste valeur dues au risque expositions
expositions
de crédit et provisions non
performantes
performantes
Dont Dont Dont Dont Dont Dont Dont Dont
En millions d'euros
étape 1 étape 2 étape 2 étape 3 étape 1 étape 2 étape 2 étape 3
Comptes à vue auprès de banques 951 951 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
centrales et autres dépôts à vue
Prêts et avances 21 179 17 479 3 643 604 0 586 (137) (21) (116) (211) (0) (208) 13 118 318
Banques centrales 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Administrations publiques 2 408 2 358 50 0 0 0 (0) (0) (0) 0 0 0 3 0
Établissements de crédit 1 673 1 642 0 0 0 0 (0) (0) (0) 0 0 0 0 0
Autres Entreprises Financières 38 38 0 3 0 3 (0) (0) (0) (1) 0 (1) 0 1
Entreprises Non Financières 5 759 4 342 1 391 363 0 347 (90) (15) (75) (147) (0) (144) 3 574 163
Dont PME 4 229 3 149 1 078 296 0 282 (67) (10) (57) (111) (0) (108) 3 070 153
Ménages 11 301 9 099 2 201 238 0 236 (47) (6) (41) (63) (0) (63) 9 541 154
Titres de créance 434 416 0 4 0 4 (1) (1) 0 (4) 0 (4) 0 0
Banques centrales 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Administrations publiques 302 302 0 0 0 0 (0) (0) 0 0 0 0 0 0
Établissements de crédit 21 21 0 0 0 0 (0) (0) 0 (0) 0 0 0 0
Autres Entreprises Financières 40 22 0 0 0 0 (0) (0) 0 0 0 0 0 0
Entreprises Non Financières 70 70 0 4 0 4 (1) (1) 0 (4) 0 (4) 0 0
Expositions Hors Bilan 1 986 1 692 293 39 0 38 (5) (3) (3) (6) 0 (6) 355 5
Banques centrales 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Administrations publiques 34 34 1 0 0 0 (0) (0) (0) (0) 0 0 0 0
Établissements de crédit 2 1 0 0 0 0 (0) (0) 0 (0) 0 0 0 0
Autres Entreprises Financières 55 55 0 0 0 0 (0) (0) 0 (0) 0 0 0 0
Entreprises Non Financières 1 371 1 134 237 36 0 35 (4) (2) (2) (6) 0 (6) 127 4
Ménages 523 468 55 3 0 3 (1) (0) (1) (0) 0 (0) 228 1

Total 24 549 20 538 3 936 647 0 627 (143) (24) (118) (222) (0) (218) 13 473 323




89
CQ3 : qualité de crédit des expositions performantes et non performantes par nombre de jours en souffrance
31/12/2024
Valeur comptable brute / Montant nominal
Expositions performantes Expositions non performantes
Paiement
improbable En
En
mais pas souffrance En En En
souffrance En Dont
Pas en souffrance ou en En souffrance > 30 en > 90 souffrance souffrance souffrance
> 180 souffrance en
souffrance ≤ 30 jours jours ≤ 90 jours souffrance jours > 1 an ≤ > 2 ans ≤ > 5 ans ≤
jours > 7 ans défaut
ou en ≤ 180 2 ans 5 ans 7 ans
En millions d’euros ≤ 1 an
souffrance jours
≤ 90 jours
Comptes à vue auprès de banques centrales et autres
854 854 - -
dépôts à vues - - - - - - - -
Prêts et avances 21 676 21 655 22 583 563 11 7 2 0 0 0 582

Banques centrales
- - - - - - - - - - - -
2
Administrations publiques
2 686 686 - - - - - - - - - -
Établissements de crédit
1 980 1 980 - 0 0 - - - - - - 0
Autres Entreprises Financières
64 64 - 2 2 - - - - - - 2
5
Entreprises Non Financières
5 858 840 18 345 333 7 5 1 0 - - 345
Dont PME
4 149 4 134 14 298 285 6 5 1 0 - - 298
Ménages
11 089 11 085 4 235 228 5 2 0 0 0 0 235
Titres de créance 798 798 - 4
4 - - - - - - 4
Banques centrales
- - - - - - - - - - - -
Administrations publiques
482 482 - - - - - - - - - -
Établissements de crédit
202 202 - - - - - - - - - -
Autres Entreprises Financières
44 44 - - - - - - - - - -
Entreprises Non Financières
69 69 - 4 4 - - - - - - 4
Expositions Hors Bilan 1 851 42 40

Banques centrales
- - -
Administrations publiques
35 - -
Établissements de crédit
1 - -
Autres Entreprises Financières
61 - -
Entreprises Non Financières
1 337 40 38
Ménages
417 2 2
Total 25 179 23 307 22 629 567 11 7 2 0 0 0 627




90
CQ4 : qualité des expositions non performantes par situation géographique

31/12/2024
Valeur comptable / montant nominal brut Variations
Dont non performantes Provisions sur négatives
engagements cumulées de la
Dépréciation hors bilan et juste valeur dues
Dont soumises à
cumulée garanties au risque de
Dont en défaut dépréciation
financières crédit sur
En millions donnés expositions non
d'euros performantes
Expositions au
010 23 061 587 586 23 010 (354) 0
bilan
020 France 22 769 586 585 22 719 (354) 0
030 Etats-unis 14 0 0 14 (0) 0
040 Italie 40 0 0 40 (0) 0
050 Luxembourg 38 0 0 38 (0) 0
060 Espagne 51 0 0 51 (0) 0
070 Autres pays 149 1 1 149 (0) 0
Expositions hors
080 1 893 42 40 (14)
bilan
090 France 1 820 42 40 (14)
100 Etats-unis 0 - - (0)
110 Luxembourg 65 0 0 (0)
120 Espagne 0 - - (0)
130 Suisse 3 0 0 (0)
140 Autres pays 5 0 0 (0)
150 Total 24 954 629 627 23 010 (354) (14) 0




91
31/12/2023
Valeur comptable / montant nominal brut Variations
Dont non performantes Provisions sur négatives
engagements cumulées de la
Dépréciation hors bilan et juste valeur
Dont soumises à cumulée garanties dues au risque
Dont en défaut dépréciation financières de crédit sur
En millions donnés expositions non
d'euros performantes
Expositions au
010 22 220 608 608 22 172 (353) 0
bilan
020 France 22 027 607 607 21 979 (351) 0
030 Etats-unis 14 0 0 14 (0) 0
040 Italie 2 - - 2 (0) 0
050 Luxembourg 37 0 0 37 (1) 0
060 Espagne 12 0 0 12 (0) 0
070 Autres pays 128 1 1 128 (1) 0
Expositions
080 2 025 39 38 (12)
hors bilan
090 France 1 980 39 38 (11)
100 Etats-unis 0 - - (0)
110 Luxembourg 35 - - (0)
120 Espagne 0 - - (0)
130 Suisse 4 0 0 (0)
140 Autres pays 6 0 0 (0)
150 Total 24 245 647 646 22 172 (353) (12) 0




92
CQ5: qualité de crédit des prêts et avances accordés à des entreprises non financières par branche d’activité

31/12/2024
Valeur comptable brute
Dont prêts et avances soumis à Variations négatives cumulées
Dont non performantes Dépréciation de la juste valeur dues au
dépréciation
cumulée risque de crédit sur
Dont en défaut expositions non performantes
En millions d'euros
Agriculture, sylviculture et pêche 521 24 24 521 (17) -

Industries extractives 5 0 0 5 (0) -

Industrie manufacturière 543 54 54 543 (28) -
Production et distribution
d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air 32 2 2 32 (2) -
conditionné
Production et distribution d’eau 19 1 1 19 (1) -

Construction 290 53 53 290 (30) -

Commerce 784 65 65 784 (37) -

Transport et stockage 72 6 6 72 (4) -

Hébergement et restauration 139 13 13 139 (8) -

Information et communication 32 4 4 32 (2) -

Activités financières et d’assurance 422 23 23 422 (11) -

Activités immobilières 2 510 68 68 2 510 (74) -
Activités spécialisées, scientifiques et
432 20 20 432 (17) -
techniques
Activités de services administratifs et
133 6 6 133 (4) -
de soutien
Administration publique et défense,
0 0 0 0 (0) -
sécurité sociale obligatoire
Enseignement 47 2 2 47 (1) -

Santé humaine et action sociale 98 3 3 98 (4) -
Arts, spectacles et activités
14 2 2 14 (1) -
récréatives
Autres services 110 2 1 110 (16) -



93
Total 6 203 346 345 6 203 (258) -


Valeur comptable brute
Variations négatives
Dont prêts et avances cumulées de la juste
Dont non performantes Dépréciation
soumis à dépréciation valeur dues au risque de
cumulée
crédit sur expositions
Dont en défaut non performantes
En millions d'euros
010 Agriculture, sylviculture et pêche 524 26 26 524 (18) -

020 Industries extractives 7 0 0 7 (0) -

030 Industrie manufacturière 575 56 56 575 (25) -
Production et distribution d'électricité,
040 25 1 1 25 (1) -
de gaz, de vapeur et d'air conditionné
050 Production et distribution d’eau 20 1 1 20 (1) -

060 Construction 311 60 60 311 (28) -

070 Commerce 763 65 65 763 (30) -

080 Transport et stockage 81 6 6 81 (3) -

090 Hébergement et restauration 140 14 14 140 (10) -

100 Information et communication 39 4 4 39 (2) -

110 Activités financières et d’assurance 423 17 17 423 (13) -

120 Activités immobilières 2 492 60 60 2 492 (65) -
Activités spécialisées, scientifiques et
130 419 26 26 419 (13) -
techniques
Activités de services administratifs et
140 113 7 7 113 (4) -
de soutien
Administration publique et défense,
150 0 0 0 0 (0) -
sécurité sociale obligatoire
160 Enseignement 36 2 2 36 (1) -

170 Santé humaine et action sociale 92 14 14 92 (1) -

180 Arts, spectacles et activités récréatives 17 4 4 17 (2) -

190 Autres services 46 1 1 46 (19) -

200 Total 6 122 363 363 6 122 (236) -




94
CR3 - Techniques de réduction du risque de crédit

31/12/2024
Valeur Valeur
comptable non comptable
garantie garantie Dont garantie
Dont garantie
Dont garantie par des
par des dérivés
par des sûretés garanties
de crédit
En millions d'euros financières

1 Prêts et avances 8 964 13 799 4 096 9 702 -

2 Titres de créance 798 - - -

3 Total 9 762 13 799 4 096 9 702 -

4 Dont expositions non performantes 75 289 110 179 -


EU-5 Dont en défaut 80 289


31/12/2023
Valeur Valeur
comptable non comptable
garantie garantie Dont garantie
Dont garantie Dont garantie
par des
par des par des dérivés
garanties
sûretés de crédit
financières
En millions d'euros

1 Prêts et avances 8 949 13 436 4 075 9 360 -

2 Titres de créance 433 - - -

3 Total 9 382 13 436 4 075 9 360 -

4 Dont expositions non performantes 75 318 114 204 -


EU-5 Dont en défaut 78 318




95
2.7.4.4 Travaux réalisés en 2024

L’année 2024 a été marquée par l’inflexion du contexte d’inflation connu en 2023. Cela a induit au cours
de l’exercice 2024 un reflux des taux directeurs des banques centrales. Également marqué par un
contexte géopolitique international comme national incertain, le contexte économique reste dégradé,
comme en témoigne le niveau de défaillance des entreprises à l’échelle nationale comme régionale.

Le dispositif de surveillance des risques de crédit est resté fortement mobilisé, dans la continuité de
2023 pour tenir compte de ce contexte économique. L’exigence a été également maintenue sur
l’insertion opérationnelle des principales normes, règles et politiques en établissements afin de garantir
une mise en oeuvre homogène au sein du groupe.

Leur déploiement ont permis d’assurer un niveau de surveillance renforcé en 2024 :
 Maintien de l’Indicateur Synthétique de Risque qui a vocation à capter, via un faisceau de
métriques, des situations susceptibles de traduire des difficultés de nos clients et de prioriser
les clients à revoir afin de qualifier le niveau de risque. Cet indicateur est probant sur les
professionnels et les PME principalement.
 Suivi de la conjoncture territoriale et de l’évolution du risque constaté sectoriellement au sein
de notre banque afin d’ajuster les provisions sectorielles réalisées au titre du risque de crédit.
 Revues risques ciblées.
 Poursuite de la surveillance renforcée sur la promotion immobilière et le suivi des programmes
immobiliers, avec des fréquences rapprochées.
 Renforcement du dispositif Leverage Finance avec, notamment :
o Le suivi d’indicateurs trimestriels sur les évolutions des encours LF et de la production
nouvelle.
o Le déploiement d’un outil directement intégré au système d'information renforcant la
lisibilité et la traçabilité sur ces dossiers.
o La mise en place d’un pilotage opérationel entre les équipes commerciales et les
équipes risques portant spécifiquement sur les dossiers LF.

Par ailleurs, la Direction des Risques et de la Conformité déploie un ensemble de contrôles ou
indicateurs de pilotage, sur tous les segments de clientèle, afin de garantir la trajectoire risque de la
banque. Les principaux travaux conduits en 2024 sont repris ci-après :
 Contrôles des engagements majeurs,
 Contrôles des engagements majeurs en notes sensibles ou en défaut,
 Contrôle de l’évolution du défaut et du contentieux,
 Contrôle de l’évolution de la qualité risque du fonds de commerce par typologie de segment
clientèle et de prêt
 Contrôle des engagements de promotion immobilière,
 Contrôle des engagements de la filière agriculture,
 Contrôle des prêts Leverage Buy Out (LBO),
 Contrôle des prêts syndiqués,
 Contrôle permanent des prêts à l’habitat, et à la consommation, des prêts professionnels et
entreprises à court et moyen terme,
 Contrôle des prêts d’équipement sans garantie.

L’ensemble de ces contrôles et revues sectorielles dédiées ont fait l’objet d’une communication à
l’instance idoine qu’est le Comité des Risques de Crédit et Climatiques, tenu trimestriellement.

2.7.5 Risques de marché

2.7.5.1 Définition


Les risques de marché se définissent comme les risques de pertes liés aux variations des paramètres
de marché.
Les risques de marché comprennent trois composantes principales :
 le risque de taux d’intérêt : risque que fait courir au porteur d’une créance ou d’un titre de
dette, une variation des taux d’intérêt ; ce risque peut être spécifique à un émetteur particulier
96
ou à une catégorie particulière d’émetteurs dont la qualité de la signature est dégradée (risque
de spread de crédit) ;

 le risque de change : risque qui affecte les créances et les titres libellés en devises détenus
dans le cadre des activités de marché, du fait des variations du prix de ces devises exprimé en
monnaie nationale ;

 le risque de variation de cours : risque de prix sur la position détenue sur un actif financier
déterminé, en particulier une action.

2.7.5.2 Organisation du suivi des risques de marché


Le périmètre concerné par le suivi des risques de marché porte sur l’ensemble des activités de marché,
c’est-à-dire les opérations de trésorerie, ainsi que les opérations de placements à moyen ou à long
terme sur des produits générant des risques de marché (opérations de private equity et de détention
d’actifs hors exploitation dont immobiliers), quel que soit leur classement comptable.
Depuis le 31/12/2014 et en respect des exigences réglementaires de la loi bancaire française de
séparation et de régulation des activités bancaires, le Groupe BPCE a clôturé les portefeuilles de
négociation des Etablissements du Réseau des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires
Les activités de ce périmètre ne sont pas intégrées à la fonction de gestion de bilan.
Sur ce périmètre, la fonction risques de marché de l’établissement assure notamment les missions
suivantes telles que définies dans la Charte des risques, de la conformité et des contrôles permanents
Groupe :
 l’identification des différents facteurs de risques et l’établissement d’une cartographie des
produits et instruments financiers tenue à jour, recensant les risques de marché ;

 la mise en œuvre du système de mesure des risques de marché ;

 l’instruction des demandes de limites globales et opérationnelles, de la liste des produits de
marché autorisés soumises au comité des risques compétent ;

 le contrôle de cohérence des positions et de leur affectation dans le correct compartiment de
gestion (normes segmentation métiers Groupe) ;

 l’analyse transversale des risques de marché et leur évolution au regard de l’orientation de
l’activité arrêtée par les instances dirigeantes et des politiques de gestion des activités
opérationnelles ;

 le contrôle de la mise en œuvre des plans d’action de réduction des risques, le cas échéant.

Ces missions sont menées en lien avec la Direction des Risques Groupe. Cette dernière prend
notamment en charge :
 la définition du système de mesure des risques de marché (VaR, Stress tests…) ;

 l’évaluation des performances de ce système (back-testing) notamment dans le cadre des
revues de limites annuelles ;

 la norme du reporting de suivi des risques de marché consolidés aux différents niveaux du
Groupe ;

 l’instruction des sujets portés en Comité des Risques et Conformité Groupe.


2.7.5.3 Loi de séparation et de régulation des activités bancaires (SRAB) et Volcker Rule

Depuis fin 2014, le groupe s’est progressivement mis en conformité avec les exigences prévues à
l’article 2 de l’arrêté du 9 septembre 2014 portant application du titre Ier de la loi n°2013-672 du 26 juillet

97
2013 de séparation et de régulation des activités bancaires (loi SRAB), modifié par l’arrêté du 18 mars
2019.
Conjointement aux travaux relatifs à la loi SRAB, un programme de conformité issu de la Volcker Rule
(Section 619 de la loi américaine Dodd-Frank Act) a été adopté et mis en œuvre à partir de juillet 2015.
Dans une approche plus large que la loi française, ce programme vise à cartographier l’ensemble des
activités financières et commerciales du groupe BPCE SA afin de s’assurer du respect de la
règlementation américaine. La Volcker Rule a été amendée en 2020, donnant naissance à de nouvelles
dispositions Volcker 2.0 et 2.1 qui viennent alléger le dispositif existant.
Chaque année, le Groupe certifie sa conformité au dispositif SRAB-Volcker.

La cartographie fait apparaitre les activités de marché de la Banque Palatine, BRED et CFF ainsi que
les activités pour compte-propre des caisses d’Epargne et Banques populaires.
Au 31/12/2024, la cartographie des activités pour compte propre de l’établissement fait apparaître 5
unités internes faisant l’objet d’une exception au sens de la loi de séparation et de régulation des
activités bancaires. Ces unités internes sont encadrées par un mandat qui retrace les caractéristiques
d’une gestion saine et prudente.

2.7.5.4 Mesure et surveillance des risques de marché


Les limites globales de risque de marché sont fixées et revues, autant que nécessaire et au moins une
fois par an, par les Dirigeants Effectifs et, le cas échéant, par l’Organe de Surveillance en tenant compte
des fonds propres de l’entreprise et, si besoin, des fonds propres consolidés et de leur répartition au
sein du Groupe adaptée aux risques encourus.
Le dispositif de surveillance du risque de marché de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
se décline pour l’ensemble du compartiment « banking book » (Titres HQLA, Private Equity – PE et
Immobilier Hors Exploitation – IHE), à l’appui des politiques idoines validées en Comité Financier.
Chaque investissement fait l’objet d’une analyse contradictoire par la direction des risques locale
(Risques Financiers), qui s’assure du respect des limites et des critères de souscription définis dans la
politique groupe et les politiques internes de notre établissement.
Concernant la réserve de liquidité (titres HQLA), le dispositif de surveillance est défini par l’application
d’un processus formalisé dans la politique obligataire interne à notre établissement
Concernant les investissements PE et IHE, le dispositif de surveillance de ces opérations se base sur
un processus défini dans la politique interne d’investissement de la Banque Populaire Bourgogne
Franche-Comté.
Le dispositif de surveillance général des risques de marché se formalise par le suivi d’indicateurs
groupe, produits par la direction des risques groupe et suivi par la direction des risques locales (Risques
Financiers). Tout dépassement de seuil d’observation sur un indicateur RAF (Risk Appetite Framework)
fait l’objet d’une information en Comité de Direction Générale, et à la Direction des Risques Groupes,
avec un plan de remédiation.
Le dispositif de suivi des risques de marché est fondé sur des indicateurs de risques qualitatifs et
quantitatifs. La fréquence de suivi de ces indicateurs varie en fonction du produit financier contrôlé.
Les indicateurs qualitatifs sont composés notamment de la liste des produits autorisés et de la
WatchList. Le terme WatchList est utilisé pour dénommer la liste des contreparties, fonds, titres … sous
surveillance.
Pour compléter cette surveillance qualitative, le suivi du risque de marché est réalisé au travers du
calcul d’indicateurs quantitatifs complémentaires.

2.7.5.5 Simulation de crise relative aux risques de marché


Le stress test consiste à simuler sur le portefeuille de fortes variations des paramètres de marché afin
de percevoir la perte, en cas d’occurrence de telles situations.
Les stress tests sont calibrés selon les niveaux de sévérité et d’occurrence cohérents avec les intentions
de gestion des portefeuilles :




98
Les stress tests appliqués  des scénarios historiques reproduisant les variations de
sur le trading book sont paramètres de marché observées sur des périodes de crises
calibrés sur un horizon 10 passées, leurs impacts sur les positions actuelles et les pertes
jours et une probabilité et profits. Ils permettent de juger de l’exposition du périmètre à
d’occurrence 10 ans. Ils sont des scenarii connus. Anciennement au nombre de Douze, les
basés sur : Stress tests historiques ont été refondus et synthétisés au
nombre de 3 depuis Avril 2024;
 des scénarios hypothétiques consistent à simuler des variations
de paramètres de marché sur l’ensemble des activités, en
s’appuyant sur des hypothèses plausibles de diffusion d’un
choc initial. Ces chocs sont déterminés par des scenarii définis
en fonction de critères économiques (crise de l’immobilier,
defaut d’un établissement financier,…), . Anciennement au
nombre de sept, les stress tests hypothétiques ont été refondus
et synthétisés au nombre de 6.
Des stress tests appliqués au  stress test de crédit obligataire calibré selon une approche
banking book calibrés sur historique reproduisant un stress sur les souverains (similaire
des horizons 3 mois, en à la crise 2011) ;
cohérence avec les horizons  stress test de crédit obligataire calibré selon une approche
de gestion du banking book : historique reproduisant un stress sur le corporate (similaire à
la crise 2008) ;
 stress test action calibré sur la période historique de 2011
appliqués aux investissements actions dans le cadre de la
réserve de liquidité ;
 stress test private equity et immobiliers, calibrés sur la période
historique de 2008, appliqués aux portefeuilles de private
equity et immobiliers.
Ces stress sont définis et appliqués de façon commune à l’ensemble du Groupe afin que la Direction
des Risques Groupe puisse en réaliser un suivi consolidé. Celles-ci sont suivies dans le cadre du
dispositif récurent de contrôle et par un reporting régulier.
De plus, des stress scenarii spécifiques complètent ce dispositif. Soit au niveau du Groupe, soit par
entité afin de refléter au mieux le profil de risque spécifique de chacun des portefeuilles (private equity
ou actifs immobiliers hors exploitation essentiellement).

2.7.5.6 Travaux réalisés en 2024

En 2024, l’établissement s’est attaché à déployer :
 Les contrôles définis dans le référentiel des risques de marché Groupe
 Le logiciel Taliance, avec un nouveau process de saisi et de contrôle (Finance et Risque) –
induisant notamment une nouvelle méthodologie de comptabilisation des opérations
d’Immobilier Hors Exploitation (prise en compte des effets de levier et de la transparence des
actifs immobiliers).

Notre établissement a procédé à la revue de sa politique d’investissement obligataire afin d’encadrer la
constitution d’une réserve de liquidité, essentielle aux ratios réglementaires, validée en Comité
Financier.
Par ailleurs, notre établissement a procédé à la revue de sa politique interne d’investissement pour
orienter la capacité d’investissement en private equity et en immobilier hors exploitation dans une
stratégie de développement des investissements locaux et hors territoire.
Dans ses travaux de fond, la direction des risques financiers a perfectionné ses maquettes d’analyse
des investissements private equity et immobilier hors exploitation, et a contribué à la standardisation
des dossiers de demande d’investissement avec fiche d’analyse dorénavant produits par la direction
financière pour formaliser leur demande d’investissement en vue d’une présentation en Comité
d’investissement.
La fonction gestion des risques réalise des contrôles spécifiques, répondant notamment aux bonnes
pratiques du rapport Lagarde. Le suivi des points recommandés dans ce rapport est présenté
trimestriellement au Comité des Risques de Marché Groupe après travaux de consolidation et de suivi
des plans d’action par la Direction des Risques Groupe.


99
Par ailleurs, concernant le risque de change, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est
faiblement exposée, les opérations de couverture étant liées au crédit immobilier pour une clientèle
frontalière à la Suisse. L’encadrement repose sur le calcul de l’exposition des devises selon la politique
des risques de change du groupe BPCE.

2.7.6 Risques structurels de bilan

2.7.6.1 Définition


Les risques structurels de bilan se traduisent par un risque de perte, immédiat ou futur, lié aux variations
des paramètres commerciaux ou financiers et à la structure du bilan sur les activités de portefeuille
bancaire, hors opérations pour compte propre.
Les risques structurels de bilan ont trois composantes principales :
 Le risque de liquidité est le risque pour l’établissement de ne pas pouvoir faire face à ses
engagements ou de ne pas pouvoir dénouer ou compenser une position en raison de la situation
du marché ou de facteurs idiosyncratiques, dans un délai déterminé et à un coût raisonnable.
(Arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, relatif au contrôle interne) ;
Le risque de liquidité est également associé à l’incapacité de transformer des avoirs illiquides
en avoirs liquides.
La liquidité de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est gérée en lien fort avec
l’organe central du Groupe BPCE, qui assure notamment la gestion centralisée du
refinancement.
 le risque de taux d’intérêt global est le risque encouru en cas de variation des taux d'intérêt
du fait de l'ensemble des opérations de bilan et de hors bilan, à l'exception, le cas échéant, des
opérations soumises aux risques de marché (arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février
2021, relatif au contrôle interne).

2.7.6.2 Organisation du suivi des risques de gestion de bilan


La fonction risques financiers assure le contrôle de second niveau des risques structurels de bilan.
A ce titre, elle est notamment en charge des missions suivantes :
 l’instruction des demandes de limites ALM internes, en respectant les limites définies au niveau
du Groupe ;
 la définition des stress scenarii complémentaires aux stress scenarii Groupe le cas échéant ;
 le contrôle des indicateurs calculés aux normes du Référentiel GAP Groupe ;
 le contrôle du respect des limites à partir des remontées d’informations prescrites ;
 le contrôle de la mise en œuvre de plans d’action de retour dans les limites le cas échéant.
Notre établissement formalise ses contrôles dans un reporting de contrôles des risques de second
niveau. Il comprend des données qualitatives sur le dispositif d'encadrement des risques, le respect des
limites et le suivi du retour dans les limites, si nécessaire, ainsi que l'analyse de l'évolution de bilan et
des indicateurs de risques.
Ces missions sont menées en lien avec la Direction des Risques Groupe, qui est avec la Direction
Finance Groupe, en charge de la revue critique ou de la validation :
 des conventions d’ALM soumises au comité de gestion de bilan (lois d’écoulement, séparation
trading / banking books, définition des instruments admis en couverture des risques de bilan) ;
 des indicateurs de suivi, des règles et périodicités de reporting au comité de gestion de bilan ;
 des conventions et processus de remontées d’informations ;
 des normes de contrôle portant sur la fiabilité des systèmes d'évaluation, sur les procédures de
fixation des limites et de gestion des dépassements, sur le suivi des plans d'action de retour
dans les limites ;
 du choix du modèle retenu pour l’évaluation des besoins de fonds propres économiques du
Groupe concernant les risques structurels de bilan – le cas échéant.




100
2.7.6.3 Suivi et mesure des risques de liquidité et de taux


Notre établissement effectue sa gestion de bilan, dans le cadre normalisé du Référentiel Gestion Actif
Passif (GAP) et de la politique de gestion du risque de taux d’intérêt du banking book du Groupe («
politique IRRBB »), définis par le Comité GAP Groupe opérationnel et validés par un Comité des
Risques et Conformité Groupe ou par le Comité GAP Groupe Stratégique.
L’organisation de ces travaux se fait en lien étroit avec la Direction Finances Groupe et la Direction des
Risques Groupe suivant les textes réglementaires, et les prérogatives données par le Code Monétaire
et Financier concernant le rôle de l’organe central du Groupe BPCE.
Les établissements du Groupe BPCE partagent les mêmes indicateurs de gestion, les mêmes
modélisations de risques intégrant la spécificité de leurs activités et les mêmes règles de limites
permettant une consolidation de leurs risques.
Le dispositif d’indicateurs et de limites sur le risque de taux suivi par notre établissement est conforme
à celui qui figure dans le Référentiel Gestion Actif-Passif et la politique IRRBB Groupe.
L’élaboration de scenarii est nécessaire à la bonne évaluation des risques de taux et de liquidité
encourus par l’établissement considéré individuellement, et par le Groupe dans son ensemble.
Afin de permettre la consolidation des informations sur des bases homogènes, il a été convenu de
développer des scenarii « Groupe » appliqués par tous les établissements.

 Au niveau de notre Etablissement

Le Comité Financier traite du risque de liquidité. Le suivi du risque de liquidité et les décisions de
financement sont pris par ce comité.
Notre Etablissement dispose de plusieurs sources de refinancement de l’activité clientèle (crédits) :
 L’épargne de nos clients sur les livrets bancaires non centralisés, les plans et comptes
d’épargne ainsi que les comptes à terme ;
 Les comptes de dépôts de nos clients ;
 Les émissions de certificats de dépôt négociables ;
 Les emprunts émis par BPCE ;
 Le cas échant, les refinancements de marché centralisés au niveau Groupe optimisant les
ressources apportées à notre établissement.
A titre indicatif, au 31/12/2024, la part de l’épargne et des dépôts clientèle s’élève à 64.5% du total
bilan et le refinancement de marché représente 23.4%.
Les souscriptions d’emprunts réseaux s’élèvent à 244.8€ en 2024. La collecte nette de parts sociales
auprès de nos clients s’élève à +4.7M€ en 2024.

 Suivi du risque de liquidité

Le risque de liquidité en statique est mesuré par le gap de liquidité ou impasse qui a pour objectif la
mesure des besoins ou des excédents de liquidité aux dates futures.
L'observation de cette impasse d'une période à une autre permet d'apprécier la déformation (en liquidité)
du bilan d’un établissement.
L’encadrement de l’impasse de liquidité au niveau établissement se réalise via la déclinaison des limites
fixées au niveau Groupe. Pour rappel, les principes de calibrage des limites sur la partie court terme
visent à assurer la capacité du Groupe à évoluer dans différents contextes :
 En situation de stress fort à 2 mois, avec défense d’un niveau cible minimum de LCR à 1 mois;
 En situation de stress modéré à 5 mois ;
 En situation normale à 11 mois.
En complément des limites sur le CT, un seuil à 5 ans vise à encadrer le risque de transformation en
liquidité à MLT.




101
L’établissement est également soumis aux règles de l’équation financière du Groupe qui vise à
structurer de la façon suivante leur refinancement :
 le stock de refinancement CT de l’enveloppe ne peut excéder 20% de l’enveloppe
 les tirages bruts auprès de BPCE SA de rang senior et non sécurisés en euros d’une durée de
vie initiale supérieure strictement à un an, doivent présenter une durée de vie initiale moyenne
pondérée par les flux de 5,5 ans a minima, sur l’exercice complet d’une année calendaire
Au cours de l’exercice écoulé, notre établissement a été en dépassement de la Guideline BPCE (=
maintenir à minima la situation au 31/12/23) au niveau du gap de liquidité statique sur le plot M5, M11
et A5 dès le premier trimestre 2024, le besoin de liquidité ayant ensuite été décalés les trimestres
suivants pour finir l’année en dépassement de la guideline sur le plot M2 uniquement au T4 2024.
Ces dépassements s’expliquent par une forte décollecte observée sur les DAV et des tombées de CAT
court terme qui ont généré un besoin supplémentaire de liquidité en statique, couplés à une production
de crédit relativement soutenue sur 2024. Les actions de collectes clientèles menées tout au long de
l’année 2024 n’ont pas permis de compenser le besoin de liquidité.
Les plans d’action, validés en Comité Financier, en remédiation à ces dépassements, ont été
appréhendés dans une approche globale de gestion du bilan (indicateurs de liquidité / taux vs coût de
la remédiation) et dans un contexte de revue des modèles et des limites par le Groupe BPCE : aussi,
des souscriptions d’emprunt financier long (emprunts réseau + refinancements via l’enveloppe de
liquidité) ont été mis place en complément de programmes de collecte de ressources clientèle.
Le risque de liquidité en dynamique est mesuré par exercice de stress de liquidité. Celui-ci a pour
objectif de mesurer la résilience du Groupe à 2 intensités de stress (fort/catastrophe) sur un horizon de
3 mois, en rapportant le besoin de liquidité résultant de cette crise de liquidité au montant de collatéral
disponible.
Dans le stress Groupe, sont modélisés :
 le non-renouvellement d’une partie des tombées de marché ;
 une fuite de la collecte ;
 des tirages additionnels de hors bilan ;
 des impacts de marché (appels de marge, rating triggers, repos…).
L’organisation du Groupe BPCE, au travers de la centralisation de l’accès au marché et des collatéraux,
implique qu’un stress de liquidité n’a de sens qu’en vision consolidée, du fait du mécanisme de solidarité
et en tenant compte du rôle de BPCE SA de prêteur en dernier ressort.
Les indicateurs réglementaires de stress que sont le Liquidity Coverage Ratio-LCR et le Net Stable
Funding Ratio-NSFR sont suivis et communiqués de manière permanente dans le cadre de la
gouvernance interne.

 Suivi du risque de taux

Notre établissement calcule :
 L’indicateur réglementaire de sensibilité de la valeur économique des fonds propres

Le calibrage de la limite sur cet indicateur repose sur le double constat suivant : le
modèle de Banque de Détail ne peut pas conduire à une position structurelle de
détransformation (risque majeur sur le replacement des dépôts à vue (DAV)), ni à
afficher une position directionnelle générant des gains en cas de baisse de 200 bps des
taux d'intérêt. Le système de limites se doit d'être indépendant des anticipations de taux
d'intérêt de manière à permettre à la banque d'être résiliente en cas de choc de taux
inattendu et de forte ampleur, ce qui constitue une réflexion distincte de celle des
couvertures à mettre en place.

La limite de sensibilité de la valeur économique des fonds propres en approche interne
s’applique à 6 scénarios.

 Un indicateur interne de sensibilité de revenus :
La sensibilité des revenus a pour objectif de mesurer l’exposition des revenus de
l’établissement à une variation défavorable des taux. Cette mesure est effectuée dans
le cadre d’une simulation dynamique, intégrant les prévisions commerciales, les
prévisions pour les postes de structure ainsi que les prévisions de trésorerie. Elle
incorpore également la contribution des intérêts payés aux parts sociales.

102
La sensibilité des revenus est mesurée sur les quatre prochaines années glissantes.
Les limites sont définies année par année pour les deux premières années.

 Deux indicateurs de gestion du risque de taux :
o Impasse statique de taux fixé.
La position de transformation de l’établissement est mesurée et bornée. L’analyse
porte sur les opérations de bilan et de hors bilan en vie à la date d’arrêté, dans le
cadre d’une approche statique. L’indicateur est suivi sans dispositif de limite ou de
seuil d’alerte à ce stade.

o Impasse statique inflation.
L’impasse de gap d’inflation correspond à l'impasse des opérations indexées sur le
taux inflation. Il comprend les contrats de bilan et hors bilan à taux inflation à partir
de leur prochaine date de refixation, sur la période d’analyse. L’indicateur est suivi
sans dispositif de limite ou de seuil d’alerte à ce stade.

Au cours de l’exercice écoulé, notre établissement a été en dépassement du seuil d’observation (à 14%)
de l’indicateur réglementaire de sensibilité de la valeur économique des fonds propres. Dès le T1,
l’indicateur proche du seuil de résilience (à 16%), a nécessité un plan de remédiation validé en Comité
Financier. Les trimestres suivants, l’indicateur a été sous surveillance renforcée avec la contrainte forte
de ne pas le dégrader ; des actions de couverture ont été engagées progressivement au cours de
l’année pour atterrir sur un niveau d’indicateur qui dépasse très légèrement le seuil d’observation, tout
en limitant l’impact du cout de nos couvertures, prises selon opportunités de marché.
Du fait de la structure du bilan de notre établissement : un stock de crédits longs à taux fixe (bas) et des
ressources clientèles relativement insuffisantes dont la maturité est trop courte (avec des CAT dont la
durée s’est raccourcie depuis 2 ans), le scénario de stress à la hausse des taux est le plus défavorable
pour la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté pour l’ensemble des indicateurs de taux. Les
évolutions de modèles et les incertitudes en matière d’évolution de la courbe des taux n’ont pas joué en
notre faveur cette année – compensant en partie nos efforts de couverture réalisés tous les trimestres.
Sur l’année 2024, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a respecté les limites sur l’indicateur
interne de sensibilité de revenus.

2.7.6.4 Travaux réalisés en 2024

Comme tous les ans, la direction des risques financiers réalise un reporting trimestriel de contrôle
permanent des risques financiers à destination des membres du Comité financier. Le rapport fait état
d’une synthèse des résultats des différents contrôles réalisés, des sujets d’actualité pouvant impacter
la banque, des propositions de plans d’actions éventuels ainsi que le résultat d’études menées en
interne sur le risque de liquidité et de taux.
L’année 2024 a également été consacrée à l’appropriation des nouveaux indicateurs de taux (SOT et
Sensi revenus), et à la réalisation d’études / d’estimation des risques liés à la baisse des taux de
marché :
 Etude complète sur les leviers d'amélioration du SOT et des facteurs influençables (principaux
encours impactants, revue modèle, impacte de courbe d‘actualisation)
 Echange avec d’autres établissements sur les leviers identifiés et les approches d’analyse des
indicateurs

En parallèle, à la suite de la mission BCE (OSI IRBB) au niveau du groupe, des travaux ont été menés
conjointement avec la direction financière, pour répondre aux différentes recommandations, notamment
celle concernant le déploiement d’une stratégie de couverture IRRBB en locale.

2.7.7 Risques opérationnels

2.7.7.1 Définition


La définition du risque opérationnel est, selon la réglementation, le risque de pertes découlant d’une
inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes internes ou
d’événements extérieurs, y compris le risque juridique. Le risque opérationnel inclut notamment les

103
risques liés à des événements de faible probabilité d’occurrence mais à fort impact, les risques de fraude
interne et externe définis par la réglementation, et les risques liés au modèle.


2.7.7.2 Organisation du suivi des risques opérationnels

Le Dispositif de gestion des risques opérationnels s’inscrit dans les dispositifs Risk Assessment
Statement (RAS) et Risk Assessment Framework (RAF) définis par le Groupe. Ces dispositifs et
indicateurs sont déclinés aux bornes de chaque établissement et filiale du Groupe.
La filière risques opérationnels intervient :
 sur l’ensemble des structures consolidées ou contrôlées par l’établissement ou la filiale
(bancaires, financières, assurances, …) ;
 sur l’ensemble des activités comportant des risques opérationnels, y compris les activités
externalisées au sens de l’article 10 q et de l’article 10 r de l’arrêté du 3/11/2014, modifié le
25 février 2021, « activités externalisées et prestations de services ou autres tâches
opérationnelles essentielles ou importantes ».

Le comité des risques non financiers groupe (CRNFG) définit la politique des risques déployée au sein
des établissements et filiales, et le DROG (Direction des Risques Opérationnels Groupe) en contrôle
l’application dans le Groupe.
Le Pôle Risques Opérationnels de notre établissement s’appuie sur un dispositif centralisé de
correspondants et/ou de managers « métiers » déployés au sein de l’Etablissement. Ils lui sont rattachés
fonctionnellement. Le Pôle Risques Opérationnels anime et forme ses correspondants risques
opérationnels.
Par ailleurs, le Département Gouvernance et contrôle des risques de la Direction des Risques Groupe
assure le contrôle permanent de second niveau de la fonction de gestion des risques opérationnels au
niveau du Groupe.
Le Pôle Risques Opérationnels de notre établissement a pour rôle :
 assurer le déploiement, auprès des utilisateurs, des méthodologies et outils du Groupe ;
 garantir la qualité des données enregistrées dans l’outil R.O ;
 veiller à l’exhaustivité des données collectées, notamment en effectuant les rapprochements
périodiques entre les incidents de la base R.O. et notamment :
 les déclarations de sinistres aux assurances,
 les pertes et provisions de litiges RH, litiges juridiques, fraudes et incidents fiscaux.
 effectuer une revue périodique, à partir de l’outil de gestion des risques opérationnels, du statut
des incidents, de l’état d’avancement des actions correctives, de leur enregistrement dans l’outil
RO ;
 contrôler les différents métiers et fonctions, la mise en œuvre des actions correctives, la
formalisation de procédures et contrôles correspondants ;
 s’assurer de la mise à jour régulière des indicateurs de risques et suivre leur évolution afin, le
cas échéant, de déclencher les actions nécessaires en cas de dégradation ;
 mettre à jour périodiquement la cartographie des risques pour présentation au Comité ;
 produire les reportings (disponibles dans l’outil R.O. ou en provenance du DRO Groupe) ;
 animer le Comité en charge des Risques Opérationnels ;
 participer, selon les cas, à des comités associant d’autres fonctions transverses ou métiers
(qualité, monétique…).


La fonction de gestion des risques opérationnels de l’établissement, par son action et son organisation
contribue à la performance financière et à la réduction des pertes, en s’assurant que le dispositif de
maîtrise des risques opérationnels est fiable et efficace au sein de l’établissement.
Au sein de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, les lignes directrices et règles de
gouvernance ont été déclinées de la manière suivante :
 un dispositif centralisé de la gestion des risques opérationnels depuis le déploiement de l’outil
Osirisk. L’enregistrement des données sous Osirisk est effectué par la filière Risques
 Opérationnels sur la base des informations transmises par les métiers ;

104
 un dispositif d’information en cas d’incident supérieur à 10 000 euros via la rédaction d’une
«fiche de passage à perte » qui fait l’objet d’un visa de la Direction Générale. Les incidents
graves, s’il y en a, sont quant à eux identifiés et évoqués en Comité Conformité et Risques
Opérationnels. Ces incidents sont également abordés au Comité des Risques et en Conseil
d’Administration ;
 un Comité Conformité et Risques Opérationnels qui se réunit 4 fois par an. Il est présidé par le
Directeur Général. L’objectif est de s’assurer de l’efficacité du dispositif, d’identifier les zones
de risque et de définir/valider les éventuels plans d’actions ;
 un Responsable Risques Opérationnels qui a en charge, avec son équipe, de suivre et mettre
en œuvre les différentes composantes du dispositif Risques Opérationnels : la cartographie des
risques, la collecte des incidents, le suivi des indicateurs et des actions correctives, les contrôles
et reportings au sein de son périmètre ;
 un dispositif d’experts métiers, appelés correspondants risques opérationnels, qui participent à
la mise en œuvre du dispositif Risques Opérationnels.
L’établissement utilise aujourd’hui l’outil OSIRISK afin d’appliquer les méthodologies diffusées par la
Direction des Risques Groupe et de collecter les informations nécessaires à la bonne gestion des
risques opérationnels.
Cet outil permet :
 l’identification et l’évaluation au fil de l’eau des risques opérationnels, permettant de définir le
profil de risque de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté ;
 la collecte et la gestion au quotidien des incidents générant ou susceptibles de générer une
perte ;
 la mise à jour des cotations des risques dans la cartographie et le suivi des plans d’action ;
 le suivi des actions correctives ;
 le suivi d’indicateurs prédictifs de risques (KRI).
La démarche de cartographie permet d’identifier et de mesurer de façon prospective les processus les
plus sensibles. Elle permet, pour un périmètre donné, de mesurer l’exposition aux risques des activités
du groupe pour l’année à venir. Cette exposition est alors évaluée et validée par les comités concernés
afin de déclencher des plans d’action visant à réduire l’exposition. Le périmètre de cartographie inclut
les risques émergents, les risques liés aux technologies de l’information et de la communication et à la
sécurité dont cyber, les risques liés aux prestataires et les risques de non-conformité.
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté dispose également d’éléments de reporting, issus du
datamart alimenté par cet outil, et d’un tableau de bord risques opérationnels trimestriel.
Enfin, dans le cadre du calcul des exigences en fonds propres, le Groupe BPCE applique la méthode
standard Bâle II. A ce titre, les reportings réglementaires Corep sont produits.
Au 31/12/2024 l’exigence en fonds propres à allouer au titre de la couverture du risque opérationnel est
de 49 532 K€.
Les missions du Pôle Risques Opérationnels de notre établissement sont menées en lien avec la
Direction des Risques Groupe qui veille à l’efficacité des dispositifs déployés au sein du Groupe et
analyse les principaux risques avérés et potentiels identifiés dans les établissements, notamment lors
du Comité des Risques Non Financiers Groupe.

2.7.7.3 Système de mesure des risques opérationnels


Conformément à la Charte Risques, Conformité et Contrôle permanent Groupe, la fonction de gestion
« risques opérationnels » de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est responsable de :
 l’élaboration de dispositifs permettant d’identifier, d’évaluer, de surveiller et de contrôler le risque
opérationnel ;
 la définition des politiques et des procédures de maîtrise et de contrôle du risque opérationnel ;
 la conception et la mise en œuvre du dispositif d’évaluation du risque opérationnel ;
 la conception et la mise en œuvre du système de reporting des risques opérationnels.




105
Les missions de la fonction risques opérationnels de notre établissement sont :
 l’identification des risques opérationnels ;
 l’élaboration d’une cartographie de ces risques par processus et sa mise à jour, en collaboration
avec les métiers concernés dont la conformité ;
 la collecte et la consolidation des incidents opérationnels et l’évaluation de leurs impacts, en
coordination avec les métiers, en lien avec la cartographie utilisée par les filières de contrôle
permanent et périodique ;
 la mise en œuvre des procédures d’alerte, et notamment l'information des responsables
opérationnels en fonction des plans d'actions mis en place ;
 le suivi des plans d’action correcteurs définis et mis en œuvre par les unités opérationnelles
concernées en cas d’incident notable ou significatif.
Un incident de risque opérationnel est considéré grave lorsque l’impact financier potentiel au moment
de la détection est supérieur à 300 000 euros. Est également considéré comme grave tout incident de
risque opérationnel qui aurait un impact fort sur l’image et la réputation du Groupe ou de ses filiales.
Cette procédure est complétée par celle dédiée aux incidents de risques opérationnels significatifs au
sens de l’article 98 de l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021, dont le seuil de
dépassement minimum est fixé à 0,5 % des fonds propres de base de catégorie 1.
L’exercice annuel de cartographie piloté par le Pôle Risques Opérationnels de la Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté vise à mesurer l’exposition de l’établissement aux différents risques
inhérents à ses activités.

Les résultats de la cartographie sont présentés comme suit :
 Pertes attendues : pertes moyennes attendues à horizon 1 an.
 Pertes inattendues : plafond maximal de pertes cumulées à horizon 1 an avec un intervalle de
confiance à :
o 99,9% : 1 chance sur 1000 que ce niveau de pertes soit dépassé ;
o 95% : 1 chance sur 20 que ce niveau de pertes soit dépassé.

Ces mesures sont présentées en Comité Conformité et Risques Opérationnels ainsi qu’en Comité des
Risques avec une vision par processus intégrant la performance des Dispositifs de Maîtrise des
Risques de chacun de ces processus.

Le dispositif RAF déployé à la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté permet également une
mesure périodique des risques opérationnels par la diffusion trimestrielle des indicateurs suivants :
 Incidents significatifs de Risque Opérationnel ;
 Coût du Risque Opérationnel sur Résultat Brut d’Exploitation.

Ces indicateurs sont calculés sur la base des incidents de risque opérationnel déclarés dans l’outil
OSIRISK sur le périmètre de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.

2.7.7.4 Coût du risque de l’établissement sur les risques opérationnels

Sur l’année 2024, le montant annuel comptabilisé des pertes s’élève à 1 722 K€.
Ce montant comprend :
 Les flux de provisions (nouvelles provisions et ajustements de provisions existantes) enregistrés
sur l’année de 1 369 K€.
 Les pertes enregistrées sur l’année de 353 K€

Il est précisé que dans la vision présentée ci-dessous, les pertes enregistrées sur l’année ne prennent
en compte que les impacts nets en cas de dossier précédemment provisionné. Pour exemple, un
dossier provisionné à hauteur de 50K€ au 31/12/2023 et passé à perte pour 60 K€ au 30/06/2024 ne
fera apparaître qu’un impact net de 10 K€ de pertes au titre de l’exercice 2024.




106
2.7.7.5 Travaux réalisés en 2024

Durant l’année 2024, les travaux réalisés sur le domaine Risques Opérationnels par la Banque
Populaire Bourgogne Franche-Comté, ont consisté à suivre les différentes composantes du dispositif à
savoir :
 Suivre et garantir la qualité des données enregistrées dans l’outil de gestion des risques
opérationnels que ça soit pour les incidents, les indicateurs ou les actions correctives. Même si
le traitement est piloté par la filière RO, les experts métiers sont largement contributeurs et sont
à ce titre accompagnés et sensibilisés régulièrement ;
 Réaliser la cartographie Risques Opérationnels (RO) 2024 qui a permis d’alimenter la macro-
cartographie des risques non financiers ;
 Intégrer à ladite cartographie des RO les situations de risques de responsabilité ESG et les
PECI nationales ;
 Réaliser les reportings et/ou les synthèses sur les différentes composantes du dispositif qui font
l’objet de présentations en Comité Conformité et Risques Opérationnels et qui permettent de
mettre en évidence les incidents ou zones de risques et décider si des actions sont à mener ;
 Réaliser des contrôles opérationnels sur le dispositif de reporting en place afin de fiabiliser les
données (notamment grâce à la fourniture de rapports Risques Opérationnels dans l’outil
 POWER BI) ;
 Participer aux conférences mensuelles organisées par BPCE ainsi qu’aux réunions
interrégionales et nationales.
 Accompagner les métiers afin de les sensibiliser à la culture risque et plus précisément au suivi
et à la détection des incidents de risques opérationnels ;
 Présenter au Comité Conformité et Risques Opérationnels les situations d’incidents graves
subis par les autres banques de détail du Groupe avec un analyse sur le processus local afin
de déterminer notre vulnérabilité auxdits incidents.

Dans ce cadre, plus de 2100 incidents ont été collectés sur l’année 2024 (incidents créés en 2024).
Certains incidents (créés antérieurement à 2024 et réévalués en 2024) sont encore en cours de
traitement.

2.7.8 Fais exceptionnels et litiges

Il n’existe actuellement aucune procédure gouvernementale, judiciaire ou d'arbitrage (y compris toute
procédure dont la BP a connaissance, qui est en suspens ou dont elle est menacée) qui pourrait avoir
ou a eu récemment des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité de la BP et/ou du
groupe.

2.7.9 Risques de non-conformité

2.7.9.1 Définition

Le risque de non-conformité est défini à l’article 10-p de l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25
février 2021, comme étant le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte
financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux
activités bancaires et financières, qu’elles soient de nature législative ou réglementaire, nationales ou
européennes directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques,
ou d’instructions des dirigeants effectifs prises notamment en application des orientations de l’organe
de surveillance.


2.7.9.2 Organisation de la fonction conformité au sein du Groupe BPCE

Conformément aux exigences légales et réglementaires citées en supra, aux normes professionnelles
et aux chartes de contrôle régissant le Groupe BPCE, l’organisation des fonctions visant à maîtriser le
risque de non-conformité s’insère dans le dispositif de contrôle interne de l’ensemble des
établissements du Groupe BPCE et de ses filiales.



107
La direction de la Conformité Groupe, rattachée au Secrétariat général du Groupe BPCE, exerce sa
mission de manière indépendante des directions opérationnelles ainsi que des autres directions de
Contrôle interne avec lesquelles elle collabore.

La filière conformité, « fonction de vérification de la conformité » définie par l’EBA et repris par l’arrêté
du 3 novembre 2014, modifié par l’arrêté du 25 février 2021, a en charge la prévention, la détection, la
mesure et la surveillance des risques de non-conformité afin d’en assurer leur maîtrise.
La direction de la Conformité Groupe exerce ses responsabilités dans le cadre du fonctionnement en
filière métier.

Elle joue un rôle d’orientation, d’impulsion, de pilotage et de contrôle auprès des responsables de la
filière conformité des affiliés et filiales. Les responsables de la Conformité nommés au sein des
différentes filiales directes de BPCE SA et soumises au dispositif réglementaire de surveillance bancaire
et financière, lui sont rattachés au travers d’un lien fonctionnel fort.

La direction de la Conformité Groupe conduit toute action de nature à renforcer la conformité des
produits, services et processus de commercialisation, la protection de la clientèle, le respect des règles
de déontologie, la lutte contre le blanchiment des capitaux et contre le financement du terrorisme, la
lutte contre les abus de marché, la surveillance des opérations et le respect des mesures de sanctions
et embargos. Elle s’assure du suivi des risques de non-conformité dans l’ensemble du Groupe. Dans
ce cadre, elle construit et révise les normes proposées à la gouvernance du Groupe BPCE, partage les
bonnes pratiques et anime des groupes de travail composés de représentants de la filière.
La diffusion de la culture du risque de non-conformité et de la prise en compte de l’intérêt légitime des
clients se traduit également par la formation des collaborateurs de la filière et la sensibilisation d’autres
directions de BPCE.

Par ailleurs, la Conformité de l’entreprise BPCE SA est rattachée à la Conformité Groupe qui exerce
également le pilotage et la supervision des Conformités des entités du pôle Services et Expertises
Financières (SEF), du pôle Paiements et du pôle Assurances et des autres filiales rattachées à BPCE,
dont Palatine, Natixis Algérie et BPCE International.

En conséquence, la Direction Conformité Groupe :
 Élabore les dispositifs Groupe de maîtrise des risques de non-conformité (cartographie des
risques et DMR) et supervise le dispositif de contrôle permanent relatif aux risques de non-
conformité ;
 Établit les reportings internes de prévention des risques à destination des comités exécutifs des
risques Groupe et des comités des risques de l’organe de surveillance ;
 Détermine et valide en lien avec les RH le contenu des supports des formations destinées à la
filière conformité ;
 Coordonne la formation des directeurs/responsables de la Conformité par un dispositif dédié ;
 Anime la filière conformité des entités notamment grâce à des journées nationales qui
présentent des thématiques spécialisées sur la Conformité bancasssurance, la Conformité
Epargne financière, la Sécurité financière, Conduite et éthique… ;
 S’appuie sur la filière conformité des établissements via des groupes de travail thématiques, en
particulier pour la construction et la déclinaison des normes de conformité.

Au sein de la BPBFC, le Département Conformité est rattaché à la Direction des Risques et de la
Conformité, Direction qui comprend également les Filières Risques de Crédits, Risques Financiers et
une Filière Risques Opérationnels et Contrôles Permanents.
Le Département Conformité travaille notamment en liaison avec cette dernière dans le cadre des
contrôles permanents qui lui sont délégués, exception faites des contrôles ayant trait aux services
d’investissement et à la Sécurité Financière.

Plus précisément, le Département Conformité est organisé en 3 pôles et 1 domaine :

 Le Pôle Sécurité Financière qui couvre la prévention et la surveillance de la délinquance
financière, notamment la lutte anti-blanchiment, la lutte contre le financement du terrorisme et
le respect des embargos ;


108
 Le Pôle Conformité bancassurance et déontologie des services d’investissement qui couvre :
o La conformité avec tous les autres domaines législatifs et réglementaires,
bancaires, assurantiels et financiers. Il assure notamment la veille réglementaire. Il
participe à la validation des processus d’agrément des nouveaux produits distribués
par le Groupe BPCE, ainsi que par l’Etablissement en propre et à la diffusion de la
culture conformité au sein de la Banque ;
o La déontologie des activités financières, telle que définie dans le règlement général
de l’AMF, ainsi que de manière plus large, la prévention des conflits d’intérêts, le
respect de la primauté des intérêts du client, le respect des règles de place et de
normes professionnelles ainsi que les règlements et normes internes en matière
d’éthique. Il comprend la responsabilité du contrôle des services d’investissement.

 Le pôle Protection des données, SSI et continuité d’activité ;

 Le domaine Fraudes qui couvre la lutte contre la fraude (interne et externe en niveau 2) et les
manquements internes.

2.7.9.3 Suivi des risques de non-conformité

Les risques de non-conformité, conformément à l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié le 25 février 2021,
sont analysés, mesurés, surveillés et maîtrisés en :
 disposant en permanence d’une vision de ces risques et du dispositif mis en place pour les
prévenir ou les réduire avec la mise à jour de leur recensement dans le cadre de la cartographie
des risques de non-conformité ;
 s’assurant pour les risques les plus importants qu’ils font, si besoin, l’objet de contrôles et de
plans d’action visant à mieux les encadrer.
La maîtrise du risque de non-conformité au sein du Groupe BPCE s’appuie sur la réalisation d’une
cartographie des risques de non-conformité et le déploiement de contrôles de conformité de niveau 1
et 2 obligatoires et communs à l’ensemble des établissements en banque de détail du Groupe.
Une mesure d’impact du risque de non-conformité a été calibrée et réalisée avec les équipes risques
opérationnels du Groupe, selon la méthodologie de l’outil du risque opérationnel OSIRISK, en tenant
compte des dispositifs de maîtrise du risque mise en place par les établissements, venant réduire les
niveaux des risques bruts.

GOUVERNANCE ET SURVEILLANCE DES PRODUITS
Tous les nouveaux produits ou services quel que soit leur canal de distribution, les parcours de
commercialisation associés, ainsi que tous les supports commerciaux, relevant de l’expertise de la
fonction conformité, sont examinés en amont par celle-ci. Cette dernière s’assure ainsi que les
exigences réglementaires applicables sont respectées et veille à la clarté et à la loyauté de l’information
délivrée à la clientèle visée et, plus largement, au public. Une attention particulière est également portée
à la surveillance des produits tout au long de leur cycle de vie.
Concernant les parcours de commercialisation, la fonction conformité porte une attention particulière au
devoir d’information et de conseil au client.
Enfin, elle s’assure qu’un suivi permanent des parcours de commercialisation et des produits est réalisé
afin de garantir que les objectifs et les caractéristiques du produit visés lors de leur agrément ainsi que
les intérêts du client continuent à être dûment pris en compte tout au long de leur cycle de vie.
Par ailleurs, la conformité s’assure que les conflits d’intérêts sont identifiés, gérés et encadrés et que la
primauté des intérêts des clients est prise en compte lors de la prise de décision.

PROTECTION DE LA CLIENTELE
La conformité des produits et des services commercialisés par la Banque Populaire Bourgogne
Franche-Comté et la qualité des informations fournies renforcent la confiance des clients et fondent la
réputation du Groupe. Pour maintenir cette confiance, la fonction conformité place la notion de
protection de la clientèle au cœur de ses activités.
À cette fin, les collaborateurs du Groupe sont régulièrement formés sur les sujets touchant à la
protection de la clientèle afin de maintenir le niveau d’exigence requis en termes de qualité de service.
Les formations visent à transmettre une culture de conformité et de protection de la clientèle aux
nouveaux entrants et/ou collaborateurs de la force commerciale.
Les réglementations relatives aux marchés des instruments financiers (MIF2), à la commercialisation
de l’assurance (DDA) et le règlement PRIIPS (packaged retail investment and insurance-based

109
products) visant à uniformiser l’information précontractuelle des produits financiers packagés,
renforcent la protection des investisseurs.
De même, le règlement SFDR dit Sustainable Disclosure (SFDR) permet d’intégrer les préférences des
clients en matière de durabilité dans les conseils et dans la gouvernance des produits (directives MIF2
et DDA). La loi industrie verte (LIV) vient également renforcer le devoir de conseil en même temps
qu’elle encadre le mandat d’arbitrage en assurance vie.
Ces règlementations impactent le Groupe dans sa dimension de distributeur d’instruments financiers,
en renforçant la qualité des parcours clients dédiés à l’épargne financière et à l’assurance :
 Adaptation des recueils de données client et de la connaissance du client (profil client,
caractéristiques des projets du client en termes d’objectifs, de risques et d’horizon de
placement), actualisation du questionnaire de connaissance et d’expérience en matière
d’investissements financiers et du questionnaire de risques sur l’appétence et la capacité à
subir des pertes par le client (mise en place du Questionnaire Finance Durable) permettant
l’adéquation en matière de conseil ;

 Adaptation des offres liées aux services et produits financiers commercialisés ;

 Formalisation du conseil au client (déclaration d’adéquation) et de son acceptation du conseil
(le cas échéant émission des alertes informant le client) ;

 Organisation des relations entre les producteurs et les distributeurs du Groupe ;

 Prise en compte des dispositions relatives à la transparence des frais et des charges selon la
granularité exigée ;

 Elaboration de reportings périodiques d’adéquation et à valeur ajoutée aux clients et sur
l’enregistrement des échanges dans le cadre de la relation et des conseils apportés aux clients ;

 Déclarations des reportings des transactions aux régulateurs et vis-à-vis du marché, obligations
de meilleure exécution et de meilleure sélection ;

 Participation aux travaux de développement des formations des collaborateurs et à la conduite
du changement liée à ces nouveaux dispositifs ;

 Intégration des exigences relatives à la Finance Durable et prise en compte des impacts de la
LIV dans le dispositif Groupe (outils relatifs aux parcours clients, Corpus normatifs, conseil dans
la durée et encadrement des mandats d’arbitrage, contrôles…).

SECURITE FINANCIERE
Ce domaine couvre la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et le
financement de la prolifération, le respect des sanctions internationales visant des personnes, des
entités ou des pays, la lutte contre la corruption et la lutte contre la fraude interne.
La prévention de ces risques au sein du Groupe BPCE repose sur :

Une culture d’entreprise.
Cette culture, diffusée à tous les niveaux hiérarchiques, a pour socle :
o des principes de relations avec la clientèle visant à prévenir les risques, qui sont
formalisés et font l’objet d’une information régulière du personnel ;
o un dispositif harmonisé de formation des collaborateurs du Groupe, avec une périodicité
a minima bi-annuelle, et des formations spécifiques à la filière sécurité financière.

Une organisation :
Conformément aux chartes du Groupe BPCE, les établissements disposent tous d’une unité dédiée à
la sécurité financière.
Au sein de la Conformité Groupe, un département dédié assure, notamment, la déclinaison des textes
normatifs dans les procédures applicables aux affiliés du Groupe BPCE, veille à la prise en compte des
risques de Blanchiment des Capitaux et de Financement du Terrorisme (BC-FT) ; assure les reportings
règlementaires aux superviseurs et dirigeants du Groupe BPCE, supervise le contenu des formations,
réalise des contrôles de supervision, accompagne et anime la filière Conformité sur l’ensemble de ces
sujets.


110
Plus spécifiquement au sein de la BPBFC :
 Une équipe de 6 analystes et une manager est affectée au suivi et traitement de la lutte anti
blanchiment et financement du terrorisme

 Le domaine « Lutte contre la Fraude externe niveau 2 et interne » s’appuie quant à lui sur deux
collaborateurs polyvalents.

Le suivi de la fraude externe de niveau 1 est assuré par une équipe de 3 personnes et est délégué à la
Direction des Transformations et Solutions Clients.

Des traitements adaptés :
Conformément aux obligations légales d’ordre législatif et réglementaire, les établissements disposent
de moyens de détection des opérations atypiques adaptés à leur classification des risques BC-FT,
permettant d’effectuer, le cas échéant, les examens renforcés et les déclarations nécessaires auprès
du service TRACFIN (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins)
ou de tout autre autorité dûment habilitée, dans les délais les plus brefs. La classification des risques
BC-FT du groupe intègre, entre autres, la problématique des pays « à risques » en matière de
blanchiment, de terrorisme, de sanctions internationales, de fraude fiscale ou de corruption. Le dispositif
du groupe a par ailleurs été renforcé avec la mise en place d’un référentiel et de scénarios automatisés
adaptés aux spécificités du financement du terrorisme.
S’agissant du respect des mesures restrictives, les établissements du groupe sont dotés d’outils de
filtrage qui génèrent des alertes sur les clients (au regard des mesures de gel des avoirs visant certaines
personnes ou entités) et sur les flux internationaux (au regard desdites mesures de gel des avoirs et
des mesures de sanctions visant les pays tels que les embargos européens et/ou américains).

Une supervision de l’activité
La prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme donne lieu à des reportings
périodiques à destination des dirigeants et des comités réglementaires tels que le Comité Conformité
et Risques Opérationnels et le Comité des Risques et à destination de l’organe central.
La prévention des risques de fraudes internes et externes est rattachée au Directeur de la Conformité.
Au sein de la Banque Populaire Bourgogne Franche Comté :
 Sur la lutte contre la Fraude interne : la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
s’inscrit dans le dispositif commun du Groupe BPCE dans la lutte contre la fraude interne, le
non-respect du règlement intérieur et les manquements déontologiques, en lien avec le code
de conduite et d’éthique du groupe.
Ce dispositif permet de répondre aux exigences des autorités de tutelle et de mutualiser les
moyens et les travaux réalisés par les établissements.
Il est formalisé dans une procédure-cadre et se compose des éléments suivants :
o Des requêtes de détection, notamment d’opérations potentiellement frauduleuses dont
des clients vulnérables pourraient être victimes, complété par des sources
complémentaires de remontée d’alertes ;
o Un outil de gestion de la fraude ;
o Des outils de sensibilisation et d’information ;
o Un dispositif de formation ;
o Un dispositif d’accompagnement psychologique ;
o Un dispositif de déclaration et de reporting ;

 Sur la lutte contre la Fraude externe, le domaine Fraudes coordonne également le dispositif
avec les Directions opérationnelles concernées (fraude identitaire, fraude aux moyens de
paiement, cybercriminalité) permettant à la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté de
réduire au maximum son exposition sur ce risque.

LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Le Groupe BPCE condamne la corruption sous toutes ses formes et en toutes circonstances, y compris
les paiements de facilitation. Dans ce cadre, il est membre participant du Global Compact (Pacte
Mondial des Nations Unies) dont le dixième principe concerne l’action « contre la corruption sous toutes
ses formes y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin ».

Les collaborateurs du groupe sont tenus de respecter les règles et procédures internes qui contribuent
à prévenir et détecter les comportements susceptibles de caractériser des faits de corruption ou de trafic
d’influence. Les règles et dispositifs suivants permettent de se conformer aux exigences introduites par

111
l’article 17 de la loi no 2016-1691 du 9 décembre 2016, relative à la transparence, à la lutte contre la
corruption et à la modernisation de la vie économique (loi dite « Sapin 2 ») :

 une cartographie régulière des risques de corruption des entités du groupe, selon une
méthodologie conforme aux recommandations de l’Agence Française Anticorruption (AFA) : les
échanges avec les métiers nécessaires à l’exercice de cartographie permettent d’identifier et
d’évaluer les risques de corruption, active comme passive, directe ou indirecte (complicité,
recel), et d’aboutir à une vision partagée des enjeux de la lutte contre la corruption. Des plans
d’action sont formalisés afin de réduire le niveau de risque de certains scénarios, lorsqu’il reste
trop élevé après prise en compte des mesures d’atténuation. Un nouvel exercice de
cartographie a été conduit en 2024 ;

 le respect par les collaborateurs du Code de conduite et des règles de déontologie et d’éthiques
professionnelles, relatives à la prévention des conflits d’intérêts, la politique en matière de
cadeaux, avantages et invitations, les principes de confidentialité et de secret professionnel : le
Code de conduite et d’éthique du groupe a été enrichi de règles de conduite anticorruption,
comportant des illustrations concrètes de comportements à proscrire issues des scénarios de
risque identifiés par la cartographie. Global Financial Services a également actualisé dans ce
sens sa politique anticorruption. Les règles de conduite anticorruption, consultables sur la page
« éthique et conformité » du site de BPCE, ont vocation à être déclinées par chaque
établissement et annexées à son règlement intérieur. Des sanctions disciplinaires, pouvant aller
jusqu’au licenciement, sont prévues en cas de manquement à ces règles ;

 la politique groupe « cadeaux, avantages et invitations » : elle prévoit un seuil maximum de 150
euros (au premier euro pour les agents publics) pour les cadeaux reçus ou donnés, seuil au-
delà duquel une autorisation préalable de la hiérarchie, et une déclaration à la direction de la
Conformité sont requises. Dans le cadre du sponsoring des Jeux Olympiques et Paralympiques
Paris 2024, des règles de vigilance spécifiques ont été adoptées afin de sécuriser l’attribution
des hospitalités aux clients et autres tiers ;

 la formation aux règles de l’éthique professionnelle et de la lutte contre la corruption : sous
forme d’e-learning, elle présente des cas concrets illustratifs de comportements susceptibles
de constituer des faits de corruption ou des manquements à la probité. Elle est obligatoire pour
l’ensemble des collaborateurs. Des formations adaptées sont par ailleurs dispensées à
certaines catégories de personnels plus exposés, notamment de Global Financial Services,
ainsi qu’aux administrateurs ;

 un dispositif et outil de recueil et de traitement d’alertes professionnelles sur les faits graves
dont les délits de corruption et de trafic d’influence : les alertes portant sur des faits de corruption
font l’objet d’un reporting groupe anonymisé, annuel ;

 l’encadrement des relations avec les intermédiaires (dont les apporteurs d’affaires) et les
clients : les contrats comportent des clauses anticorruption. Des comités d’agrément sont
prévus. Les clients et intermédiaires de Global Financial Services font l’objet d’une évaluation
au regard du risque de corruption et de diligences complémentaires si nécessaire. Plus
généralement, les procédures groupe prévoient une analyse anticorruption lors de l’entrée en
relation ou de l’octroi de crédit à des clients du segment « corporate » présentant une activité à
risque. L’intégrité des nouveaux partenaires du groupe est par ailleurs évaluée dans le cadre
du comité de validation et de mise en marché des nouveaux produits ;

 le dispositif de contrôle interne et de contrôle comptable : le Groupe BPCE dispose d’un corpus
étendu de normes et procédures encadrant de manière générale la stricte séparation des
fonctions opérationnelles et de contrôle incluant notamment un système de délégations en
matière d’octroi de crédit et de relations avec les personnes politiquement exposées et un
encadrement de la connaissance client. Dans le cadre de l’organisation du contrôle interne, des
plans de contrôle permanent contribuent à la sécurité du dispositif. Les éléments de ce dispositif
sont explicitement fléchés vers les risques de corruption identifiés dans la cartographie des
risques.

Le Groupe BPCE dispose également de normes et procédures comptables conformes aux standards
professionnels. Le dispositif de contrôle interne groupe relatif à l’information comptable s’appuie sur une

112
filière contrôle financier structurée qui vise à vérifier les conditions d’évaluation, d’enregistrement, de
conservation et de disponibilité de l’information, notamment en garantissant l’existence de la piste
d’audit. Un référentiel groupe de contrôles participant à la prévention et à la détection de fraude et de
faits de corruption ou de trafic d’influence a été formalisé et son déploiement dans les établissements
est suivi par le Contrôle financier groupe.
Plus globalement, ces dispositifs sont formalisés et détaillés dans la Charte faîtière relative à
l’organisation du contrôle interne Groupe et la Charte des risques, de la conformité et des contrôles
permanents du Groupe.

La BPBFC s’inscrit dans le dispositif de lutte anti-corruption en déclinant les normes, procédures et
contrôles du Groupe BPCE.

La BPBFC a réalisé et finalisé l’exercice de cartographie des risques de corruption du Groupe sur le
premier semestre 2024 :
 71 risques ont fait l’objet d’une cotation (contre 61 en 2022)
 60 risques sont côtés à faible et 11 risques à Moyen

La BPBFC a choisi de travailler sur 3 dispositifs de maîtrise de risques jugés peu efficaces et de décliner
3 procédures afférentes.

2.7.9.4 Travaux réalisés en 2024

Les principaux chantiers ont porté sur :
 Les comptes et les coffres inactifs (Eckert) :
o Un développement important a été livré au T1 2024 sur l’ensemble du RBP et du RCE,
permettant l’envoi automatisé de notifications mail ou sms pour les clients NPAI (majeurs
capables, mineurs en administration légale ou émancipés, Entrepreneurs individuels). Il
permet, en effet, d’élargir de manière importante l’information règlementaire à la fois sur le
statut d’inactivité annuellement, ainsi que sur la consignation (information en amont de la
clôture des comptes et du transfert à la Caisse des Dépôts et Consignations).
o Concernant la gestion de l’inactivité des coffres-forts, des travaux informatiques
communautaires côté RBP se poursuivent afin de mieux les identifier et ainsi renforcer le
dispositif existant.

 Le traitement des réclamations clients :
o Poursuite du renforcement des dispositifs en place. Des actions ont notamment été menées
afin d’améliorer les délais effectifs de remboursement, assurer le remboursement des frais
induits et préciser les informations apportées aux clients.

 L’épargne bancaire :
o Poursuite de la mise en place des mesures de contrôle de multidétention des produits
d’épargne réglementée prévue par le décret no 2021-277 du 12 mars 2021 relatif au
contrôle de la détention des produits d’épargne réglementée qui entrera en vigueur au plus
tard le 1er janvier 2026.
o Mise en œuvre des Arrêtés du 10 novembre et du 20 décembre 2022 modifiant l’Article 2B
de la décision 69-02 concernant les mouvements sur les comptes d’épargne et participation
aux travaux du CFONB sur le sujet.

 La Connaissance client réglementaire (KYC) :
o Poursuite de plusieurs grandes actions en 2024 dans un objectif d’ancrage des réflexes
d’actualisation systématique de la Connaissance Client : sensibilisation des réseaux et
pilotage au travers d’indicateurs ainsi que déploiement d’une nouvelle campagne
d’actualisation de la connaissance de nos clients distanciés.
o En complément, de nouveaux indicateurs ont été travaillés et livrés en 2024 permettant
d’avoir un suivi et un pilotage renforcé et global de la Connaissance client (KYC).

 La Sécurité Financière :
o En raison de l’évolution du formulaire de déclaration de soupçons à Tracfin, un projet a été
lancé, en 2023, visant à rénover l’interface de saisie, afin de prendre en compte les attendus
de la cellule de renseignement financier, notamment en matière de précisions du sous-

113
jacent infractionnel et de structuration du signalement. Ce projet devrait également apporter
des fonctionnalités en termes de reporting, d’actualisation du profil de risques des clients,
etc.

 L’épargne financière :
Le Groupe a poursuivi les travaux d’amélioration et de renforcement des dispositifs relatifs à la
Protection de la clientèle, à la Gouvernance et surveillance des produits, à l’Intégrité et transparence
des marchés ainsi qu’à la Finance durable. Les travaux ont notamment porté sur :
o La mise à jour du corpus normatif relatif à la Protection des investisseurs, et à la
Gouvernance et surveillance des produits conformément à la Loi industrie verte et à la
recommandation ACPR 2024-01,
o Le devoir d’information et de conseil en matière de finance durable ;
o Le renforcement de la qualité des reportings règlementaires en application de la
règlementation EMIR-REFIT 2.

Au niveau de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, outre le suivi des travaux menés par le
Groupe et décrits ci-dessus, durant l’année 2024, le pôle Conformité bancassurance et déontologie des
services d’investissement de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a poursuivi son rôle de
prévention des risques de non-conformité aux dispositions législatives et réglementaires ou aux normes
professionnelles en réalisant les travaux suivants :

 La veille réglementaire et le maintien du dispositif normatif décliné par le Groupe BPCE en
matière de conformité bancassurance et de conformité des services d’investissement ;
 Le pilotage et l’animation de la filière RCSI ;
 La cotation de la cartographie des risques de non-conformité ;
 L’exploitation des contrôles de conformité et le pilotage de l’analyse des réclamations
enregistrées par l’Etablissement notamment celles portant sur des instruments financiers et
celles qui ont fait l’objet d’un avis favorable du Médiateur de l’Etablissement ;
 L’accompagnement des filières opérationnelles dans la mise en conformité des processus aux
évolutions réglementaires le cas échéant ;
 La poursuite de la déclinaison en interne du programme mis en place par BPCE afin de
renforcer la complétude, la conformité et l’actualisation des dossiers de connaissance client
réglementaire ;
 L’expertise de conformité dans le cadre de la validation des nouveaux produits ou processus
 commerciaux locaux avec la présence du Directeur de la Conformité en Comité Développement
Produit ;
 L’encadrement des processus de validation des documents à destination des clients et des
challenges commerciaux en liaison avec le pôle juridique ;
 L’encadrement et le suivi des prestations externalisées évaluées critiques ou importantes.

En matière de Conformité bancassurance, le pôle Conformité bancassurance de la Banque Populaire
Bourgogne Franche Comté s’est chargé de :
 Veiller à la bonne commercialisation des produits bancaires et d’assurance dans le cadre de la
protection de la clientèle (au travers notamment de sa participation au comité de développement
Produits de l’établissement) ;
 Transposer la réglementation communiquée par le Groupe et veiller à ce que les
recommandations de l’ACPR soient effectives dans les pratiques commerciales ;
 Participer au contrôle des processus de vente et de la formation des collaborateurs ;
 valider les documents à destination des commerciaux et les publicités à destination des clients
en liaison avec le pôle juridique clients ;
 S’assurer que les règles de déontologie professionnelle applicables soient respectées
(notamment celles portant sur l’intermédiation en assurance : inscription ORIAS, capacité et
honorabilité des commerciaux, et sur la formation des collaborateurs).

L’ensemble des contrôles et tâches tenant compte d’une approche par les risques a fait l’objet d’un plan
d’action (révisé annuellement).
Le suivi des risques et des contrôles à mettre en place a quant à lui été assuré au travers des Comités
de Coordination (Gestion sous Mandat) et des Comités réglementaires (Comité Conformité et Risques
Opérationnels et Comité de Coordination des Fonctions de Contrôles).



114
Dans la continuité des précédentes années, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a veillé à
assurer la prévention des conflits d’intérêts, le respect de la primauté des intérêts du client, le respect
des règles de place et des normes professionnelles des métiers bancaires et financiers, et enfin les
règlements et normes internes en matière de déontologie. Elle a également procédé au contrôle des
services d’investissement.

Des contrôles hors outil PRISCOP ont également été menés par le Pôle en fonction de l’actualité et
d’une approche par les risques sur les contrôles dont les résultats n’étaient pas satisfaisants.
Plus spécifiquement, outre l’exploitation récurrente des états d’alerte « abus de marché », « transactions
personnelles et « conflits d’intérêt » permettant des contrôles ciblés sur les opérations ; des contrôles
ponctuels sur la commercialisation des instruments financiers ont été réalisés par le Pôle Conformité
bancassurance de la BPBFC : commercialisation des parts sociales; suivi des parcours de
commercialisation, suivi de la connaissance client en matière d’épargne financière entre autres.
Les résultats de ces contrôles ont donné lieu le cas échéant à un plan d’action.

Enfin, les contrôles de 2ème niveau affectés au Pôle Conformité Bancaire et déontologie des services
d’investissement ont été réalisés via l’outil de contrôle permanent du Groupe, PRISCOP. Ces
contrôles portent principalement sur l’existence de dispositifs. Ils n’ont pas révélé d’anomalie majeure.

2.7.10 Risques de Sécurité et Résilience Opérationnelle

2.7.10.1 Continuité d’activité

La maîtrise des risques d’interruption d’activité est abordée par les Entités juridiques du Groupe sous
la forme d’une analyse des risques associés aux activités exercées. Cette analyse permet de déterminer
la priorisation de leur redémarrage. En parallèle, l’identification des différents évènements de risque
possibles oriente l’Entité juridique dans les réponses en continuité d’activité à apporter et la préparation
des actions à engager en cas de survenance de l’évènement de risque.

2.7.10.1.1 Organisation et pilotage de la continuité d’activité
La gestion du PCA/PUPA du Groupe BPCE est organisée en filière, pilotée par la continuité d’activité
Groupe, au sein du Département Sécurité Groupe du Secrétariat Général Groupe.

Le Responsable de la Continuité d’activité (RCA-G) Groupe, a pour mission de :
 piloter la continuité d’activité Groupe et animer la filière au sein du Groupe ;
 coordonner la gestion de crise Groupe ;
 piloter la réalisation et le maintien en condition opérationnelle des plans d’urgence et de
poursuite d’activité Groupe ;
 veiller au respect des dispositions réglementaires en matière de continuité d’activité ;
 participer aux instances internes et externes au Groupe.

Les projets d’amélioration se sont poursuivis avec pour point commun :
 la rationalisation des processus et le renforcement des dispositifs ;
 la conformité aux textes européens sur la résilience opérationnelle, dont la Directive DORA.

Les RPCA/RPUPA des établissements du Groupe sont rattachés fonctionnellement au RCA Groupe et
les nominations des RPCA/RPUPA lui sont notifiées.
Le cadre de référence de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a été décliné et validé par
le Comité Conformité et Risques Opérationnels du 21 décembre 2021. Il s’agit du document « Politique
Continuité d’Activité BPBFC ».

Le Cadre Continuité d’Activité Groupe définit la gouvernance de la filière, assurée par trois niveaux
d’instances, mobilisées selon la nature des orientations à prendre ou des validations à opérer :
 les instances de décision et de pilotage Groupe auxquelles participe le RCA-Groupe pour
valider les grandes orientations et obtenir les arbitrages nécessaires ;
 le Comité filière de continuité d’activité, instance de coordination opérationnelle ;
 la plénière de continuité d’activité Groupe, instance plénière nationale de partage d’informations
et de recueil des attentes.



115
La Continuité d’Activité Groupe définit, met en œuvre et fait évoluer autant que de besoin la politique
de continuité d’activité Groupe.

Description de l’organisation mise en œuvre pour assurer la continuité des activités
Le plan de continuité de l’activité (PCA) représente un ensemble de mesures visant à assurer selon
divers scénarii de crises, y compris face à des chocs extrêmes, le maintien, le cas échéant de façon
temporaire, selon un mode dégradé, des prestations de services essentielles de l’entreprise puis la
reprise planifiée des activités.
Il couvre quatre conséquences de risques majeurs :
 Indisponibilité des éléments essentiels du Systèmes d’Information
 Indisponibilité des locaux
 Indisponibilité des compétences
 Indisponibilité d’un prestataire essentiel

Les composants du Plan de Continuité des Activités se déclinent en 4 parties :
 Un plan de gestion de crise ;
 Cinq plans de secours des activités essentielles et de support : Filières et Services, Logistique
et Sécurité, Ressources Humaines, Communication, Systèmes d’information ;
 Un plan de retour à la normale ;
 Un plan de maintien en condition opérationnelle.

Un responsable PCA (RPCA) et un suppléant sont désignés.
Le RPCA est le Responsable du pôle Protection des données et Continuité d’activité, il est rattaché
hiérarchiquement au Directeur de la Conformité.
Dans ce pôle un RPCA Suppléant est identifié. Il a en charge la mise en place et l’actualisation d’un
dispositif :
 limitant l’impact des risques sur les moyens de production.
 favorisant le maintien d’un niveau élevé de la capacité de production en cas de survenance
du risque.

Les responsables métiers (sites centraux) en tant que correspondants PUPA, identifient les activités
essentielles et les risques de leur unité et vérifient la mise en œuvre des moyens de leur réduction.
Les responsables des filières supports (RH – Communication – Logistique et Sécurité – Informatique)
assurent la mise à disposition des moyens de continuité des filières métiers.
Au sein du dispositif, la Direction de la communication prend en charge la préparation de la
communication de crise et assure cette dernière.

2.7.10.1.2 Travaux réalisés en 2024
Les différentes composantes du Groupe BPCE ont été pleinement impliquées dans le déroulement des
JOP. Il s’efforce en parallèle d’ajuster son dispositif de contrôle permanent et de confirmer la solidité de
son dispositif de gestion de crise au travers d’exercices réguliers, en particulier, en participant au test
de Place Robustesse et pour la première fois au Stress Test de résilience opérationnelle BCE.

Bilan des actions de mise à jour
L’identification des besoins de continuité et de la mise en œuvre de solutions passent par l’élaboration
d’une documentation spécifique mise à jour régulièrement. Pour les filières métiers, le maintien en
condition opérationnelle a porté sur la mise à jour :
 Des procédures décrivant notamment les actions à mettre en place en cas de survenance d’un
sinistre ;
 Des BIA (Bilan d’Impact d’Activité) permettant une synthèse claire des besoins en positions de
repli, d’accès aux applications critiques et autres matériels nécessaires à la reprise des
activités. Ces BIA sont désormais dans l’outil Groupe Drive ;
 Des plans de repli.

La mise à jour concerne également les procédures de continuité relatives au réseau agence (Plan de
survie agence), ainsi que la Gestion d’un sinistre majeur.
Depuis la crise COVID-19, une nouvelle rubrique a été ajoutée pour vérifier que les collaborateurs
pouvaient exercer leur travail à distance.
Toutes les informations sont accessibles en permanence par les intervenants du PCA (mallettes de
crise). Les procédures PCA sont intégrées et actualisées sous l’outil Crisiscare (Outil Groupe)

116
Un Comité trimestriel PCA composé du Directeur des Ressources Humaines, de la Directrice de la
Communication, du Directeur des Solutions Clients, du Directeur Logistique et Sécurité, du Directeur
Organisation Informatique, Directeur de la Conformité et du Responsable du Pôle Protection des
Données et continuité d’activité (également Responsable du Plan de Continuité de l’Activité), a validé
tous les dossiers relatifs au PCA.

Bilan des contrôles
Les contrôles permanents Continuité d’Activité mis en place par le groupe ont été réalisés dans l’outil
groupe PRISCOP.

Bilan des sinistres majeurs rencontrés et de leur gestion
La BPBFC n’a pas eu à gérer de sinistre majeur en 2024.

2.7.10.2 Sécurité des Systèmes d’information

2.7.10.2.1 Organisation et pilotage de la filière SSI
La Direction Sécurité Groupe (DS-G) a notamment la charge de la sécurité des systèmes d’information
(SSI) et de la lutte contre la cybercriminalité. Elle définit, met en œuvre et fait évoluer les politiques SSI
groupe. Elle assure le contrôle permanent et consolidé de la SSI ainsi qu’une veille technique et
réglementaire. Elle initie et coordonne les projets groupe de réduction des risques sur son domaine.
Elle assure également dans son domaine la représentation du Groupe BPCE auprès des instances
interbancaires de place ou des pouvoirs publics.
Une filière SSI est mise en place au sein du Groupe BPCE. Elle regroupe le responsable de la sécurité
des systèmes d’information groupe (RSSI-G), qui anime cette filière, et les responsables SSI de
l’ensemble des entreprises.
La direction, définit, met en œuvre et fait évoluer la politique SSI Groupe (PSSI-G).
La DSG :
 Anime la filière SSI regroupant les RSSI des affiliées maisons mères, des filiales et des GIE
informatiques,
 Assure le pilotage du dispositif de contrôle permanent de niveau 2 et le contrôle consolidé de
la filière SSI,
 Initie et coordonne les projets Groupe de réduction des risques et,
 Représente le Groupe auprès des instances de Place interbancaires ou des pouvoirs publics
dans son domaine de compétence.
Depuis mars 2020, l’activité Gouvernance, Risques et Contrôles de second niveau de BPCE-IT a été
transférée à la DSG :
 L’activité gouvernance SSI BPCE-IT est désormais sous responsabilité SSI-Groupe ;
 L’activité Risques et Contrôles Sécurité est quant à elle assurée au sein d’une nouvelle entité
rattachée à la Direction Sécurité Groupe.
Une filière SSI est mise en place au sein du Groupe BPCE. Elle regroupe le responsable de la sécurité
des systèmes d’information groupe (RSSI-G), qui anime cette filière, et les responsables SSI de
l’ensemble des entreprises.

Le RSSI de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté et plus largement de tous les affiliés
maisons mères, des filiales directes et des GIE informatiques sont rattachés fonctionnellement au RSSI
Groupe. Ce lien fonctionnel implique notamment que :
 Toute nomination de RSSI soit notifiée au RSSI Groupe ;
 La politique sécurité des systèmes d’information Groupe soit adoptée au sein des
établissements et que chaque politique SSI locale soit soumise à l’avis du RSSI Groupe
préalablement à sa déclinaison dans l’établissement ;
 Un reporting concernant le niveau de conformité des établissements à la politique SSI Groupe,
le contrôle permanent SSI, le niveau de risques SSI, les principaux incidents SSI et les actions
engagées soient transmis au RSSI Groupe.
Le Responsable SSI de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a la responsabilité du pôle
Protection Sécurité des Données et Continuité d’Activité.
Ce pôle se compose du Responsable de pôle SSI, de deux experts SSI/DPO suppléants et d’une
alternante en soutien de l’activité : les activités, variées, s’articulent autour des sujets de protection des
données (RGPD), des problématiques de sécurité du SI mais englobent également les sujets de
continuité d’activité (PCA).

117
Ce pôle est rattaché au Département Conformité au sein de la Direction des Risques et Conformité.
Il s'assure que la politique de sécurité groupe (PSSI-G) et plus largement, le cadre normatif au sens
large, soient respectés et que les employés soient formés aux bonnes pratiques de sécurité
informatique.

2.7.10.2.2 Suivi des risques liés à la sécurité des systèmes d'information
Avec la transformation digitale, l’ouverture des systèmes d’information du groupe sur l’extérieur se
développe continûment (cloud, big data, etc.). Plusieurs de ces processus sont progressivement
dématérialisés. L’évolution des usages des collaborateurs et des clients engendre également une
utilisation plus importante d’internet et d’outils technologiques interconnectés (tablettes, smartphones,
applications fonctionnant sur tablettes et mobiles, etc.).
De ce fait, le patrimoine du Groupe est sans cesse plus exposé aux cybermenaces. Ces attaques visent
une cible bien plus large que les seuls systèmes d’information. Elles ont pour objectif d’exploiter les
vulnérabilités et les faiblesses potentielles des clients, des collaborateurs, des processus métier, des
systèmes d’information ainsi que des dispositifs de sécurité des locaux et des datacenters.

Un Security Operation Center (SOC) groupe unifié intégrant un niveau 1, fonctionnant en 24x7 est
opérationnel.
Plusieurs actions ont été menées, afin de renforcer les dispositifs de lutte contre la cybercriminalité :
 travaux de sécurisation des sites Internet hébergés à l’extérieur ;
 capacités de tests de sécurité des sites Internet et applications améliorées ;
 mise en place d’un programme de Divulgation Responsable des vulnérabilités par le CERT
Groupe BPCE.

La politique de Sécurité des Systèmes d’Information est définie au niveau groupe sous la responsabilité
et le pilotage du RSSI Groupe. La PSSI-G a pour principal objectif la maîtrise et la gestion des risques
associés aux Systèmes d’Information, de préserver et d’accroître sa performance du groupe, de
renforcer la confiance auprès de ses clients et partenaires et d’assurer la conformité de ses actes aux
lois et règlements nationaux et internationaux.

Un dispositif groupe de sensibilisation via des tests phishings mensuel est réalisé chaque année par le
groupe (précision à donner par l’établissement pour le nombre de campagne auquel ils ont participé et
résultats).
La PSSI-G constitue un socle minimum auquel chaque établissement doit se conformer.
À ce titre, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a mis en place en novembre 2019 une
Charte SSI locale (déclinaison de la Charte SSI Groupe) validée par la Direction Générale.
Elle a été revue en novembre 2022 pour se conformer à la nouvelle Charte SSI Groupe.
Cette Charte SSI s’applique à la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, ainsi qu’à toute entité
tierce, par le biais de conventions, dès lors qu’elle se connecte au SI de la Banque Populaire Bourgogne
Franche-Comté. À cette charte SSI se rattachent les 391 règles de sécurité issues de la PSSI-G, qui a
été revue en 2022.
La PSSI-G et l’ensemble des règles applicables à la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté font
l’objet d’une révision annuelle, dans le cadre d’un processus d’amélioration continue.

SENSIBILISATION DES COLLABORATEURS A LA CYBERSECURITE :
Outre le maintien du socle commun groupe de sensibilisation des collaborateurs à la SSI, l’année a été
marquée par la poursuite des campagnes de sensibilisation au phishing et par le renouvellement de la
participation au « mois européen de la cybersécurité ».
Sur le périmètre de BPCE SA, outre les revues récurrentes des habilitations applicatives et de droits
sur les ressources du SI (listes de diffusion, boîtes aux lettres partagées, dossiers partagés, etc.), la
surveillance de l’ensemble des sites web publiés sur Internet et le suivi des plans de traitement des
vulnérabilités sont renforcés ainsi que la surveillance du risque de fuite de données par mail ou
l’utilisation de service de stockage et d’échange en ligne.

De nouvelles campagnes de sensibilisation et de formation des collaborateurs ont par ailleurs été
menées :
 Test de phishing, campagne de sensibilisation au phishing et accompagnement des
collaborateurs en situation d’échecs répétés ;
 Participation aux réunions d’accueil des nouveaux collaborateurs, intégrant notamment les
menaces et risques liés aux situations de télétravail.

118
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté participe donc aux différentes actions de
sensibilisations des collaborateurs à la cybersécurité, pilotées par BPCE.
Elle conduit également des actions spécifiques, avec notamment pour l’année 2024 :
 Des reportings réguliers des actions de sensibilisation internes auprès des dirigeants.
 De nombreuses communications lors du « cybermois » (octobre 2024) : règles,
commandements, astuces et bonnes pratiques sur le phishing et les mots de passes.
 Des communications régulières tout au long de l’année auprès de nos collaborateurs (sur les
risques du phishing, sur l’utilisation des périphériques USB entre autres, sur le branchement
des smartphones sur le SI, sur les envois de mails sortants).
 Des communications régulières auprès de nos clients, principalement via notre site internet,
pour les sensibiliser aux risques SI.
 Des formations spécifiques pour les nouveaux arrivants sur la sécurité informatique.

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté utilise régulièrement les outils de communication
internes (actualités, interventions auprès des instances dirigeantes, ...).

2.7.10.2.3 Travaux réalisés en 2024
Un dispositif de pilotage global des revues de sécurité et tests d’intrusion a été mis en place pour couvrir
100% des actifs critiques des SI sur des cycles de 4 ans. Ce dispositif permet désormais de consolider
l’ensemble des vulnérabilités identifiées dans le cadre des revues de sécurité et tests d’intrusion ainsi
que les plans de remédiation liés dans un outil GRC dédié pour un suivi centralisé.
En 2024, le chantier d’élaboration de la cartographie SSI de l’ensemble des SI du groupe s’est poursuivi.
A ce titre, chaque établissement du groupe, au regard de son rôle et de son contexte a pour objectif de
dresser la cartographie SSI des SI dont il est en charge opérationnellement en s’appuyant sur la
méthodologie groupe articulant les approches SSI avec celle des métiers.
Un référentiel de contrôle permanent de niveau 1 a été spécifié et mis à disposition de l’ensemble des
établissements.
Les actions de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, comme chaque année, se sont
inscrites dans le programme Groupe BPCE.
Ainsi, en 2024, la Banque a poursuivi ses travaux de revue des droits des collaborateurs.
Elle a également mise en œuvre de nouveaux contrôles, dans un processus d’amélioration continue,
afin de faire progresser en permanence la sécurité de son système d’information.

2.7.10.3 Lutte contre la fraude externe

2.7.10.3.1 Organisation de la lutte contre la fraude externe
L’organisation de la lutte contre la fraude externe est matérialisée essentiellement par une séparation
des fonctions entre :
 La première ligne de défense (LoD 1), en charge de la gestion et du pilotage opérationnels de
la lutte contre la fraude externe ;
 La seconde ligne de défense (LoD 2), en charge du pilotage et du suivi des risques de fraude
externe.

La LoD 1 est coordonnée par la Tour de Contrôle Fraude Groupe qui porte les principales activités
suivantes :
 Animation de la filière opérationnelle fraude ;
 Fixation des objectifs des différents acteurs et pilotage de la performance ;
 Elaboration de la feuille de route et suivi de son exécution ;
 Suivi des projets et communication sur l’avancement ;
 Gestion des urgences ;
 Définition du plan annuel de contrôle et réalisation des CPN1 ;
 Certification des chiffres / publication des reportings ;
 Suivi des plans d’action.

La LoD 2 est pilotée par l’équipe Fraud Risk Management de la Direction Sécurité Groupe qui porte les
principales activités suivantes :
 Elaboration de la Politique fraude groupe er suivi de sa mise en œuvre ;
 Définition du Dispositif de Maîtrise des Risques ;
 Cartographie des Risques ;
 Définition du Plan de Contrôle ;

119
 Consolidation des résultats de CPN2 ;
 Gestion de crise dans le cadre du processus Incidents Graves Groupe (I2G) ;
 Coordination de la veille réglementaire ;
 Définition du plan de Formation/sensibilisation ;
 Suivi consolidé des plans d’action et dérogations ;
 Lien avec les RO.
Ces activités couvrent l’ensemble des métiers retail ou corporate et la totalité des entreprises du
Groupe.
La lutte contre la fraude externe est constituée en une filière métier spécialisée dans tous les
établissements du Groupe.
Ainsi, un référent fraude externe est désigné dans chaque établissement du Groupe, et est chargé
d'animer son dispositif dans son établissement.
Celui-ci interagit avec les autres référents fraude externe du Groupe, avec l'appui de l'équipe centrale
en charge de l'animation de la filière et de la coordination des chantiers structurants de lutte contre la
fraude externe.

2.7.10.3.2 Principales réalisations 2024
La feuille de route pluri-annuelle “fraude externe”transverse au Groupe a poursuivi sa mise en œuvre.
Elle est constituée en particulier des deux piliers suivants organisés en programmes :
 Programme fraude documentaire couvrant l’ensemble du cycle de vie de la relation client, de
l’entrée en relation à la fin de la relation, l’objectif étant de renforcer et fiabiliser le KYC en
renforçant et en automatisant les contrôles documentaires et le partage d’information ;
 Programme Sécurisation des virements de bout en bout par l’enrichissement des outils de
détection et d’alertes, par l’adaptation des parcours clients selon le niveau de risque de fraude
identifié.

Ces deux piliers sont complétés d’actions visant à poursuivre l’effort de sécurisation des autres moyens
de paiements (cartes, chèques, dépôts espèces, prélèvements, etc.) et à prévenir la fraude le plus en
amont possible et à agir/réagir au plus vite.

Enfin, un programme contestation paiements (carte et virements) a été mis en place pour accélérer la
mise en conformité avec les dispositions de la DSP2.

Le domaine Fraudes a participé à l’élaboration du support de formation et des informations à apporter
aux collaborateurs qui ont suivi la formation dans le cadre du cycle « Campus ».
Par ailleurs, l’équipe fraude a coordonné le dispositif avec les Directions opérationnelles concernées
(fraude identitaire, fraude aux moyens de paiement, cybercriminalité) permettant à la Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté de réduire au maximum son exposition sur ce risque


2.7.11 Risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance

2.7.11.1 Définition et cadre de référence

2.7.11.1.1 Cadre de référence
La gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance au sein du Groupe BPCE s’inscrit
dans un triple cadre :
 le cadre réglementaire et législatif qui intègre l’ensemble des textes en vigueur dans les
juridictions où le Groupe BPCE opère ses activités. En France, il s’agit notamment de la
Taxonomie Européenne ou de la SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) ainsi que
des textes issus des réglementations bancaire ou assurantielle comme le guide de la Banque
Centrale Européenne sur la gestion des risques liés au climat et à l’environnement ;
 le cadre des standards et des bonnes pratiques de place que le Groupe BPCE applique
volontairement. Les références internationales telles que les Objectifs de Développement
Durable (ONU), le Pacte Mondial des Nations Unies (ONU), les Principes de l’Équateur
(financements de projet) sont notamment intégrées, en ligne avec les Accords de Paris ;
 le cadre des engagements volontaires pris par le Groupe BPCE, directement à son niveau au
travers des politiques RSE sur les secteurs sensibles ou dans le cadre d’initiative de place telle
que la Net Zero Banking Alliance, la Net Zero Asset Owner Alliance sur ses activités d’assurance
120
qui encadre les engagements d’alignement des trajectoires d’émission de gaz à effet de serre
sur la neutralité carbone en 2050, et les Principles for Responsible Banking (Principes pour une
Banque Responsable).
Le dispositif de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance mis en place par le
Groupe BPCE vise à garantir le respect des normes méthodologiques et des contraintes fixées par ce
cadre de référence tout en reflétant l’appétit aux risques du Groupe BPCE.

2.7.11.1.2 Définition des risques ESG
Risques Environnementaux
Les risques environnementaux se déclinent en deux grandes catégories de risques :
 Les risques physiques, découlant des impacts d’événements climatiques ou environnementaux
(biodiversité, pollution, eau, ressources naturelles), extrêmes ou chroniques, sur les activités
du Groupe BPCE ou de ses contreparties ;
 Les risques de transition, découlant des impacts de la transition vers une économie bas
carbone, ou à moindre impact environnemental, sur le Groupe BPCE ou ses contreparties,
incluant les changements réglementaires, les évolutions technologiques, le comportement des
parties prenantes (dont les consommateurs).
Risques Sociaux
Les risques sociaux découlent des impacts de facteurs sociaux sur les contreparties du Groupe BPCE,
incluant notamment les enjeux liés aux droits, au bien-être et aux intérêts des personnes et des parties
prenantes (main d’œuvre de l’entreprise, employés de la chaîne de valeur, communautés concernées,
utilisateurs et consommateurs finaux).

Risques de Gouvernance
Les risques de gouvernance découlent des impacts de facteurs de gouvernance sur les contreparties
du Groupe BPCE, incluant notamment les enjeux liés à l’éthique et à la culture d’entreprise (structure
de gouvernance, intégrité et transparence des affaires, etc.), à la gestion des relations avec les
fournisseurs et aux activités d’influence pratiques de conduite des affaires.

2.7.11.1.3 Scénarios climatiques et environnementaux
Dans le cadre des processus de planification et de pilotage stratégique de ses métiers et de gestion
des risques, le Groupe BPCE s’appuie sur des scénarios climatiques lui permettant d’apprécier les
enjeux associés aux risques climatiques à court, moyen et long terme.
Ces scénarios sont issus d’institutions de référence en matière de recherche scientifique sur le climat,
tels que le Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), le Network for
Greening the Financial System (NGFS) ou l’Agence Internationale de l’Energie (AIE).
Le Groupe BPCE s’appuie essentiellement sur le scénario SSP2-4.5 pour définir une tendance
médiane. Ce scénario représente une voie "médiane" qui extrapole le développement mondial passé et
actuel vers l'avenir. Les tendances en matière de revenus dans les différents pays divergent
considérablement. Il existe une certaine coopération entre les États, mais elle s'étend de manière
limitée. La croissance démographique mondiale est modérée et se stabilise dans la seconde moitié du
siècle. Les systèmes environnementaux sont confrontés à une certaine dégradation. Concernant les
émissions de gaz à effet de serre, ce scénario représente la trajectoire moyenne des émissions futures
de gaz à effet de serre, et fait l’hypothèse que des mesures de protection du climat sont prises.
Pour ses besoins d’évaluation des risques dans un contexte détérioré, le Groupe BPCE s’appuie
également sur le scénario SSP5-8.5. Ce scénario suppose un développement à partir de combustibles
fossiles. Les marchés mondiaux sont de plus en plus intégrés, ce qui entraîne des innovations et des
progrès technologiques. Cependant, le développement social et économique est basé sur une
exploitation intensifiée des ressources en combustibles fossiles, avec un pourcentage élevé de charbon
et un mode de vie à forte intensité énergétique dans le monde entier. L'économie mondiale est en forte
croissance et les problèmes environnementaux locaux, tels que la pollution atmosphérique, sont
abordés avec succès. Concernant les émissions de gaz à effet de serre, ce scénario traduit l’échec des
politiques d’atténuation et la continuité des tendances de consommation d’énergie primaire et de mix
énergétique.
Dans le contexte de la définition de ses objectifs et de ses trajectoires de décarbonation, le Groupe
BPCE s’appuie également sur les scénarios de l’Agence Internationale de l’Energie. Ces scénarios


121
spécifiques à chaque secteur déterminent les ruptures technologiques nécessaires pour atteindre la
neutralité carbone à horizon 2050.
Pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050 sur chacun de ces secteurs les plus émissifs
en carbone, le Groupe BPCE a décidé d’utiliser le scénario de référence Net Zero Emissions 2050
(scenario NZE 2050) de l’Agence Internationale de l’Energie publié en 2021. Ce scénario trace des
trajectoires sectorielles compatibles avec la limitation du réchauffement de la planète à 1,5°C,
conformément aux objectifs les plus ambitieux de l’Accord de Paris. Lorsque ce scénario n’est pas
suffisamment précis et granulaire pour être rapproché de la composition de certains portefeuilles
sectoriels, le Groupe peut être amené à utiliser des scénarios alternatifs en s’assurant de la qualité des
organismes qui les produisent et de leur compatibilité avec l’objectif de 1,5°C sans dépassement ou
avec un dépassement limité du budget carbone mondial.
Si la base de référence utilisée de façon générale est la courbe de l’Agence Internationale de l’Energie,
l’utilisation de courbes de références scientifiques adaptées à chaque secteur et aux géographies dans
lesquelles les activités du Groupe BPCE sont présentes a permis de tenir compte des spécificités des
secteurs considérés. Ces scenarios scientifiques sont le plus souvent exprimés en intensité d’émission.
Ils sont également utilisés par la grande majorité des clients que le Groupe BPCE finance au sein de
ces secteurs. Cette utilisation partagée d’une base de référence scientifique permet d’optimiser le
dialogue entre la banque et ses clients.

2.7.11.1.4 Base de connaissance sectorielle
Le Groupe BPCE a développé une base de connaissance partagée entre les principales parties
prenantes internes du dispositif de gestion des risques ESG (notamment la direction de l’impact et le
département risques ESG). Cette base de connaissance a vocation à constituer un socle de référence
au sein du Groupe BPCE sur les enjeux ESG liés aux principaux secteurs économiques et à alimenter
les travaux menés en aval à des fins d’intégration des risques ESG dans les réflexions stratégiques et
les différents dispositifs de gestion des risques du Groupe BPCE.
Cette base de connaissance prend la forme de fiches sectorielles rassemblant les principaux enjeux
ESG des secteurs économiques les plus sensibles du point de vue ESG. Elles sont constituées en
s’appuyant sur l’état actuel des connaissances scientifiques, technologiques et sociales rassemblées
par les experts du Groupe BPCE. Il est prévu de mettre en place une démarche d’enrichissement
régulier du dispositif à partir de 2025.

2.7.11.1.5 Données ESG
L’acquisition, la diffusion et l’usage au sein du Groupe BPCE de données liées aux caractéristiques
ESG de ses contreparties et à ses activités propres constituent un enjeu critique, notamment à des fins
de pilotage des portefeuilles et de suivi des risques ESG, mais aussi d’enrichissement de la
connaissance client pour mettre en place les actions d’accompagnement utiles, en fonction du segment
de clientèle.
Selon ses besoins et les données disponibles, le Groupe BPCE dispose de plusieurs canaux
d’acquisition de données ESG sur ses contreparties :
 La collecte directe des données auprès de ses contreparties, au travers de questionnaires
spécifiques et de dialogues stratégiques dédiés ;
 La collecte de données issues d’informations extra-financières publiées par ses contreparties,
par exemple dans leur rapport de durabilité ou, à compter de 2025, dans leur rapport CSRD
pour les entreprises européennes concernées ;
 Le recours à des bases de données publiques (open data), mises à disposition par des
institutions gouvernementales telles que l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de
l’Energie (ADEME) en France ou des organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées
comme World Wildlife Fund (WWF) ou Urgewald par exemple ;
 Le recours à des fournisseurs externes de données spécialisés comme les agences de notation
extra-financière, ou généralistes.
En l’absence de données disponibles spécifiques à une contrepartie, le Groupe BPCE peut recourir à
des approximations (moyennes sectorielles par exemple) et à des estimations lui permettant d’évaluer
la trajectoire de ses portefeuilles et de ses risques. Ce type d’approche est notamment utilisé dans le
contexte des portefeuilles liés à la clientèle individuelle, aux professionnels et aux petites entreprises

122
pour lesquels les enjeux de disponibilité et de qualité de la donnée disponible sont particulièrement
aigus.
Pour répondre à ces enjeux, le Groupe BPCE a défini un cadre de gouvernance spécifique aux données
ESG et a structuré un programme dédié dont l’objectif est de mettre en place une infrastructure et des
processus de collecte, de stockage et de diffusion des données ESG structurés et cohérents au sein du
Groupe BPCE. Ce programme porte en particulier une démarche de cartographie des besoins en
données ESG et la constitution d’une feuille de route associée visant à améliorer progressivement la
disponibilité et la qualité des données ESG utilisées par le Groupe BPCE.

2.7.11.2 Gouvernance

2.7.11.2.1 Conseil de surveillance du Groupe BPCE
Le conseil de surveillance du Groupe BPCE supervise et met en perspective la stratégie ESG du Groupe
BPCE, en s’appuyant dans ce but sur ses comités spécialisés :
 le comité des risques évalue l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de maîtrise des
risques ESG au sein du Groupe BPCE ;
 le comité coopératif et RSE supervise les rapports de durabilité et la communication extra-
financière, en lien avec le comité d’audit ainsi que le programme Impact ;
 le comité d’audit supervise la communication extra-financière et la prise en compte des risques
ESG dans les états financiers du Groupe BPCE, en lien avec le comité coopératif et RSE
(comité commun une fois par an) ;
 le comité des rémunérations revoit les propositions visant à intégrer les enjeux et les risques
ESG dans la politique de rémunération des dirigeants.
Les administrateurs du Groupe BPCE sont régulièrement formés sur les enjeux que représentent les
risques ESG pour le Groupe BPCE, l’évolution du contexte scientifique, les attentes réglementaires
associées à ces risques ainsi que sur la stratégie et les dispositifs de maîtrise des risques mis en œuvre
pour y répondre.

2.7.11.2.2 Comité de direction générale
Le comité de direction générale du Groupe BPCE valide la stratégie ESG, s’assure de sa mise en œuvre
et supervise la gestion des risques ESG du Groupe BPCE. Dans ce but, il s’appuie notamment sur des
comités dédiés à la prise en charge de ces sujets :
 le comité stratégique de transition environnementale, présidé par le président du directoire,
valide la stratégie Impact du Groupe en matière de transition environnementale et pilote sa
mise en œuvre (plans d’action, indicateurs par métier, mesure des ambitions du Groupe) ;
 le comité des risques ESG, présidé par le directeur général en charge des risques du Groupe
BPCE, rassemble les responsables des pôles métiers du Groupe BPCE, les fonctions Risques,
Finance et la Direction de l’Impact, ainsi que deux dirigeants d’établissement du Groupe BPCE.
Il a remplacé courant 2024 le comité risques climatiques en élargissant son domaine de
compétence et ses missions. Ce comité décisionnaire et de surveillance traite les sujets ESG
d’un point de vue transverse pour le Groupe BPCE et ses différents métiers. Il est en charge de
réaliser le suivi consolidé des risques ESG auxquels le Groupe BPCE est exposé et s’assurer
de la mise en œuvre de l’organisation et de la stratégie opérationnelle en matière de gestion
des risques ESG. Il valide les principaux choix méthodologiques et les scénarios utilisés au sein
du groupe dans le contexte de la gestion des risques ESG. Il revoit et valide l’évaluation de la
matérialité des risques ESG et se prononce sur l’appétit aux risques ESG du Groupe BPCE.
Par ailleurs, les sujets associés aux risques ESG sont également pris en charge par d’autres comités
de niveau Direction Générale qui intègrent ces sujets dans le champ de leurs prérogatives. Cela
concerne en particulier :
 le comité risques et conformité groupe (CRCG), qui intègre les risques ESG dans le suivi
consolidé des risques du Groupe BPCE ;
 le comité normes et méthodes (CNM), qui revoit et valide les évolutions normatives nécessaires
à la mise en place du dispositif de gestion des risques ESG ;

123
 les comités dédiés aux filières de risque qui intègrent les facteurs de risques ESG pertinents
dans le cadre de leur domaine de compétence : comité crédit et contrepartie groupe (CCCG),
comité des risques non-financiers groupe (CNFRG), comité des risques de marché groupe
(CRMG), comité de réputation groupe (CRRG) ;
 le comité de suivi réglementaire groupe (CSRG), qui assure la veille réglementaire liée aux
règlementations ESG et s’assure de la prise en charge des attendus réglementaires ;
 le comité nouveaux produits nouvelles activités (CNPNA), qui intègre les enjeux liés à la
stratégie et aux risques ESG et aux réglementations associées dans l’appréciation des
nouveaux produits et activités ;
 le comité gestion actif-passif groupe (COGAP), qui intègre la stratégie et les risques ESG
associés à la gestion de la réserve de liquidité du Groupe BPCE.
Dans le contexte du modèle coopératif du Groupe BPCE, deux comités accompagnent les travaux de
définition et de mise en œuvre de la stratégie et du dispositif de maîtrise des risques ESG en assurant
le lien avec les dirigeants des établissements du Groupe BPCE :
 le comité impact, présidé par la directrice de l’Impact, accompagne les travaux de définition et
de mise en œuvre de la stratégie Impact en assurant le lien avec les dirigeants des
établissements du Groupe BPCE. Il donne des orientations transverses sur le programme
Impact du groupe, préalable au déploiement dans les établissements.
 le comité risques conformité et contrôles permanents (CRCCP), présidé par le directeur général
en charge des risques, qui donne des orientations sur les principales évolutions proposées du
dispositif de maîtrise des risques ESG.
A un niveau opérationnel, le Groupe BPCE s’appuie sur des comités rassemblant les experts sur les
enjeux et les risques ESG au niveau de BPCE et de ses principales entités, notamment le comité des
méthodologies de finance durable, présidé par la directrice de l’Impact, qui définit les approches
méthodologiques de référence en matière de Finance Durable et de risques ESG pour le Groupe BPCE.
Au sein de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, les risques ESG sont suivis par le Comité
des Risques de Crédit et Climatiques qui se tient trimestriellement et le volet ESG est systématiquement
abordé.

2.7.11.2.3 Organisation

.7.11.2.3.1 Mission et organisation de la direction de l’impact
La direction de l’Impact du Groupe BPCE, rattachée directement au président du directoire, est garante
de la vision 2030 de l’Impact sur les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance. Elle
développe et déploie cette expertise, et elle œuvre au partage et à la diffusion des bonnes pratiques
recensées dans toutes les entreprises du Groupe dans une logique d’amélioration continue. Enfin, elle
assure la coordination globale et accompagne chaque filière pour assurer un fonctionnement « Impact
Inside », tout en mettant en place les synergies nécessaires.
Pour mener à bien ses missions, la direction de l’Impact s’appuie sur les directions RSE/Impact des
différents métiers du Groupe BPCE, la Fédération nationale des Banques Populaires (FNBP) et la
Fédération nationale des Caisses d’Epargne (FNCE). La structuration d’une filière Impact, avec un
sponsor Impact dans l’ensemble des établissements du Groupe, permet la mise en œuvre d’une
dynamique de co-construction des projets, de partage des bonnes pratiques locales et assure en
transverse une vision globale du programme Impact du Groupe BPCE, sa mise en œuvre en
établissement et l’animation des feuilles de route et des projets RSE.

.7.11.2.3.2 Mission et Organisation du département Risques ESG
Le département risques ESG joue un rôle central dans la définition et la mise en œuvre du dispositif de
supervision des risques ESG du Groupe BPCE et est en charge de :
 Définir et déployer les méthodologies et les outils de mesure des risques spécifiques aux
risques ESG,
 Contribuer à la définition des scénarios climatiques/ environnementaux de référence pour le
Groupe BPCE,


124
 Contribuer à la définition et à la mise en œuvre d’un dispositif de stress test sur les risques
ESG et de contribuer aux processus transverses de gestion des risques, notamment
RAF/ICAAP/ILAAP, pour le compte des risques ESG,
 Piloter et accompagner les projets visant à prendre en compte les risques ESG dans l’appétit
aux risques, les politiques, les processus, les méthodologies risques/métiers dans l’ensemble
des filières Risques, des entités et des métiers,
 Accompagner la mise en œuvre opérationnelle du dispositif risques ESG dans l’ensemble des
entités, notamment en supervisant le dispositif de contrôle permanent lié aux risques ESG,
 Définir et mettre en œuvre les tableaux de bord de surveillance consolidée des risques ESG et
assurer le suivi des expositions individuelles et sectorielles sensibles,
 Produire et diffuser les analyses consolidées (ad hoc ou récurrentes) sur l’exposition aux
risques ESG,
 Définir et développer le dispositif de formation interne sur les risques ESG (administrateurs,
dirigeants, collaborateurs).
Pour mener à bien ces missions, le département risques ESG s’appuie sur une filière de correspondants
identifiés dans toutes les entités et établissements du Groupe BPCE, en charge d’accompagner le
déploiement du dispositif de gestion des risques ESG aux bornes de leur entité ou de leur établissement.
Compte tenu des enjeux spécifiques aux métiers de la banque de grande clientèle, Natixis CIB s’est
doté de plusieurs pôles d’expertise au sein de ses équipes commerciales (Green & Sustainable Hub),
au sein de sa direction des risques (équipes dédiées aux risques ESG au sein du département en
charge des risques de crédit et de ses équipes de modélisation) et au sein de sa direction Strategy &
Sustainability. Ces équipes alimentent les travaux du Groupe BPCE, en particulier sur les grandes
entreprises et les financements spécialisés, les méthodologies d’évaluation des impacts et des risques,
et interviennent directement dans l’accompagnement du déploiement du dispositif auprès des autres
entités et des établissements du Groupe BPCE.

.7.11.2.3.3 Intégration dans le dispositif de contrôle interne
Le dispositif de gestion des risques ESG s’articule selon le modèle des trois lignes de défense en place
au sein du Groupe BPCE:
 première ligne de défense : les services opérationnels au sein des différents métiers et fonctions
du Groupe BPCE intègrent les risques ESG dans leurs processus, politiques et contrôles. Les
risques ESG sont pris en compte dans les dispositifs de contrôle de niveau 1.1 et 1.2 selon les
risques induits par chaque activité ;
 seconde ligne de défense :
o le département des risques ESG, rattaché directement au directeur général en charge
des risques du Groupe BPCE établit le cadre de référence (méthodologie et scénarios),
structure, anime et accompagne le déploiement du dispositif de maîtrise des risques
ESG au sein du Groupe BPCE en collaboration avec la direction de l’Impact, avec les
autres départements de la direction des risques, avec les autres directions du Groupe
BPCE intervenant dans la gestion des risques ESG et avec l’ensemble des entités et
des établissements du Groupe BPCE,
o les autres filières risques et conformité intègrent les risques ESG en tant que facteur
de risque dans le dispositif de gestion des risques et de contrôle, avec l’appui du
département risques ESG
o les départements en charge des contrôles permanents intègrent les points de contrôle
relevant des risques ESG pour assurer le suivi et le contrôle transverse de l’intégration
effective du dispositif de maîtrise des risques ESG dans les politiques et les processus
 troisième ligne de défense : l’inspection générale du Groupe BPCE et les départements en
charge de l’audit interne intègrent les risques ESG dans leur revue du cadre de contrôle interne
pour assurer la bonne application des politiques de risques associées, la conformité des
pratiques commerciales et de gestion des risques et le respect des obligations réglementaires.
A la Banque Populaire Bourgogne Franche Comté, le risque ESG est suivi au sein de la Direction des
Risques et de la Conformité, et incarnée par une fonction risque ESG dédiée. La filière Impact s’illustre
au travers de la Direction Communication et de la RSE et compte 2 collaboratrices. Un fonctionnement
125
transversal avec un partage d’information régulier est installé entre les deux fonctions au sein de
l’établissement.

2.7.11.2.4 Formation et animation des collaborateurs
Plusieurs modules de formation sur les enjeux ESG et les risques associés sont mis à disposition des
collaborateurs du Groupe BPCE. Ceux-ci sont déployés de manière adaptée en fonction des spécificités
de chaque entité. Des travaux de refonte du dispositif de formation ont été engagés courant 2024 et
visent à enrichir ces formations et à assurer leur cohérence d’ensemble et leur bon déploiement au sein
des entités et des établissements du Groupe BPCE. Le projet stratégique Vision 2030 porte l’objectif de
la formation de 100% des collaborateurs aux enjeux ESG d’ici au 31 décembre 2026 grâce à la mise
en place de ce dispositif dédié.
Par ailleurs, des communications de sensibilisation sur les enjeux ESG et les risques associés sont
régulièrement adressées aux collaborateurs du Groupe BPCE et contribuent à la bonne appréhension
de ces sujets ainsi qu’à l’actualisation de leurs connaissances.

2.7.11.2.5 Politique de rémunération
Le conseil de surveillance, au travers du comité des rémunérations, a notamment pour responsabilité
de fixer le mode et le montant de la rémunération de chacun des membres du directoire. Il s’assure que
les enjeux ESG s’inscrivent pleinement dans la politique de rémunération.
Au titre de l’exercice 2024, la RSE et le sociétariat salarié au sein de BPCE constituent un des 5 critères
qualitatifs influençant la rémunération variable des membres du directoire. La part de rémunération
variable relative aux 5 critères qualitatifs représente 40% du total de la rémunération variable, sans
pondération spécifique pour chacun des critères individuels. Le taux d’atteinte a été apprécié
globalement en tenant compte de l'attention portée aux 5 critères, pris dans leur ensemble, y compris
les sujets RSE et le sociétariat salarié au sein de BPCE.
Le 6 février 2025, sur proposition du comité des rémunérations, le conseil de surveillance de BPCE a
décidé de fixer les objectifs de part variable du directoire au titre de l’exercice 2025 en intégrant un
critère spécifique lié à l’environnement au climat et aux trajectoires de décarbonation avec un poids de
5%.

2.7.11.3 Dispositif de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance

2.7.11.3.1 Programme de déploiement du dispositif de gestion des risques ESG
Le département des risques ESG coordonne la mise en place du dispositif de gestion des risques ESG
à l’échelle du Groupe BPCE au travers d’un programme dédié. Ce programme initié en 2021 a été revu
et renforcé courant 2024 en ligne avec les engagements climatiques et environnementaux du Groupe
BPCE dans le cadre du plan stratégique Vision 2030 et avec les exigences réglementaires. Il définit un
plan d’actions pluriannuel aligné sur l’horizon du plan stratégique (2024-2026). Il est directement
imbriqué dans la stratégie et les actions mises en œuvre par le programme Impact. Ce programme fait
l’objet d’un suivi trimestriel par le comité des risques ESG, par le conseil de surveillance du Groupe
BPCE et par le superviseur européen.
Ce programme s’articule autour des 4 thèmes suivants :
 la gouvernance des risques ESG : comitologie, rôles et responsabilités, rémunérations,
 le renforcement de la connaissance des risques : dispositifs de veille, analyses et évaluations
sectorielles, référentiel des risques, méthodologies et processus d’analyse des risques,
données,
 l’insertion opérationnelle des travaux : en coordination avec les autres filières de la direction
des risques, prise en compte des facteurs de risque ESG dans leurs dispositifs d’encadrement
et leurs processus de décision respectifs,
 les mécanismes de pilotage consolidé des risques : tableaux de bord, contributions aux
dispositifs RAF / ICAAP / ILAAP, plan de formation et d’acculturation des administrateurs,
dirigeants et collaborateurs, la contribution à la communication extra-financière.
L’exécution de ce programme mobilise les principales parties prenantes internes en matière de risques
ESG, notamment la direction de l’Impact, les équipes et les filières des autres départements de la

126
direction des risques, la direction finance et la direction conformité ainsi que les pôles métiers du Groupe
BPCE, et en particulier les directions en charge du développement des activités de finance durable.
Aux bornes de l’établissement, le suivi du risque ESG passe par une contribution active dans la vie de
la filière Groupe, par l’animation et le relais des projets BPCE en local et par le suivi de divers tableaux
de bord.

2.7.11.3.2 Identification et évaluation de matérialité des risques ESG
Le Groupe BPCE a mis en place un processus d’identification et d’évaluation de la matérialité des
risques ESG visant à structurer la compréhension des risques auxquels il est exposé à court, moyen et
long terme et à identifier les axes prioritaires de renforcement du dispositif de maîtrise des risques.
Ce processus est coordonné par le département risques ESG, sous la supervision du comité des risques
ESG et du conseil de surveillance du Groupe BPCE. Il fait l’objet d’une revue annuelle permettant
d’actualiser les connaissances scientifiques et les méthodologies sous-jacentes.
Ce processus est constitué de quatre étapes principales :
 Constitution du référentiel des risques ESG ;
 Documentation des canaux de transmission des risques ESG vers les autres catégories de
risque ;
 Evaluation de la matérialité des risques ESG en regard des autres catégories de risque ;
 Alimentation des exercices transverses de gestion des risques (dispositif d’appétit au risque,
ICAAP, ILAAP).
En 2024, le périmètre des risques pris en compte dans le processus d’identification et d’évaluation de
la matérialité des risques ESG couvre uniquement les risques climatiques et environnementaux. Les
risques sociaux et de gouvernance sont directement intégrés dans le dispositif transverse d’appétit au
risque. Des travaux d’extension aux risques sociaux et de gouvernance seront prévus dans le cadre de
la mise à jour annuelle des travaux.


REFERENTIEL DES RISQUES ESG
Le Groupe BPCE a mis en place un référentiel des risques climatiques et environnementaux permettant
de définir les aléas couverts par les risques climatiques et environnementaux. Ce référentiel s’appuie
sur les connaissances scientifiques actuelles et les textes réglementaires de référence (ex. taxonomie
européenne) et vise une représentation la plus exhaustive possible des aléas. Il doit faire l’objet d’une
mise à jour annuelle et de travaux d’extension aux risques sociaux et de gouvernance.
Concernant les risques physiques, le référentiel distingue les aléas de risque physique liés au climat, à
la biodiversité et aux écosystèmes, à la pollution, à l’eau et aux ressources marines et à l’utilisation des
ressources et à l’économie circulaire. Les aléas liés au climat se répartissent entre aléas aigus ou
chroniques liés à la température, au vent, à l’eau et aux masses solides) et les aléas liés à
l’environnement. Les aléas liés aux risques environnementaux se répartissent entre la perturbation des
services de régulation (protection contre les aléas climatiques, supports aux services de production,
atténuation des impacts directs) et la perturbation des services d’approvisionnement (en qualité ou en
quantité).
Concernant les risques de transition, le référentiel distingue les risques liés aux évolutions
réglementaires, aux évolutions technologiques, et aux attentes et changements de comportement des
parties prenantes.




127
CANAUX DE TRANSMISSION DES RISQUES ESG
Les risques ESG constituent des facteurs de risque sous-jacents aux autres catégories de risque
auxquelles le Groupe BPCE est exposé, soit les risques de crédit et de contrepartie, les risques de
marché et de valorisation, les risques d’assurance, les risques structurels de bilan, les risques
stratégiques et d’activité et les risques non-financiers (risques opérationnels, risques de réputation,
risques de non-conformité, etc.), tels qu’identifiés dans la taxonomie des risques du Groupe BPCE.
En 2024, le Groupe BPCE a mené un exercice d’identification et de description systématique des
canaux de transmission reliant les facteurs risques climatiques et environnementaux aux principales
catégories de risque de la taxonomie des risques du Groupe BPCE. Pour la réalisation de cet exercice,
le Groupe BPCE s’est appuyé sur ses experts internes ainsi que sur les cartographies d’impact réalisées
par des institutions de référence telles que le NGFS, SBTN ou la méthodologie OCARA.
Ces canaux de transmission passent par les impacts des aléas climatiques sur les activités et les
modèles d’affaires, qui se traduisent dans les variables financières à l’échelle macroéconomique ou
microéconomique et in fine modifient l’exposition aux risques du Groupe BPCE. Ils peuvent se
matérialiser de manière directe, en lien avec les activités propres au Groupe BPCE, ou indirecte, par le
biais des contreparties auxquelles le Groupe BPCE est exposé dans le cadre de ses activités de
financement ou d’investissement. Ils sont représentés de manière synthétique dans le schéma ci-
dessous.
Ces travaux feront l’objet d’une revue annuelle afin d’intégrer l’évolution des connaissances sur les
risques climatiques et environnementaux et d’étendre le champ des risques couverts aux risques
sociaux et de gouvernance.




128
EVALUATION DE LA MATERIALITE DES RISQUES ESG
En s’appuyant sur les canaux de transmission identifiés, le Groupe BPCE évalue la matérialité des
risques climatiques et environnementaux en regard des principales catégories de risque auxquelles il
est exposé. Cette évaluation distingue les risques physiques et les risques de transition pour les risques
climatiques d’une part et les risques environnementaux d’autre part. Elle est effectuée selon trois
horizons de temps : court terme (1 à 3 ans, horizon de planification financière), moyen terme (horizon
de planification stratégique, 5 à 7 ans) et long terme (~2050).
Cette évaluation s’appuie sur des indicateurs quantitatifs ou qualitatifs, permettant d’apprécier les
expositions aux risques du point de vue sectoriel et géographique, lorsque ceux-ci sont disponibles,
ainsi que sur des appréciations à dire d’expert. Les experts internes mobilisés dans le cadre de ces
évaluations regroupent le département des risques ESG, les autres filières de la direction des risques,
ainsi que des représentants des autres directions (impact, conformité, juridique) et des pôles métiers
concernés.
En 2024, l’évaluation des risques climatiques a été réalisée par la quasi-totalité des entités matérielles
du Groupe BPCE et agrégée au niveau du Groupe BPCE. Elle a été complétée par une première
évaluation des risques environnementaux réalisée uniquement au niveau du Groupe BPCE. Une
convergence des processus d’évaluation des risques climatiques et environnementaux et l’extension
aux risques sociaux et de gouvernance sera réalisée dans le cadre de la mise à jour annuelle des
évaluations.


INTEGRATION DANS LE DISPOSITIF D’APPETIT AUX RISQUES DU GROUPE BPCE
Les travaux d’identification des risques ESG et d’évaluation de leur matérialité alimentent les principales
composantes du dispositif d’appétit aux risques du Groupe BPCE dans le cadre du processus de revue
annuelle de ce dispositif.
La cartographie faîtière des risques du Groupe BPCE intègre une catégorie « Risque d’écosystème »
qui regroupe les risques environnementaux, en distinguant les risques climatiques et environnementaux
physiques et les risques climatiques et environnementaux de transition, les risques sociaux et les
risques de gouvernance.
L’évaluation de matérialité de ces catégories de risques dans le cadre du dispositif d’appétit aux risques
est définie en croisant la matérialité des principales catégories de risques auxquelles est exposé le
Groupe BPCE (évaluée dans le cadre du processus annuel de définition de l’appétit aux risques) et la
matérialité des risques climatiques et environnementaux en regard de ces catégories de risques
(évaluée selon le processus décrit ci-dessus). Pour les risques sociaux et de gouvernance, l’évaluation
est réalisée à dire d’expert dans le cadre du processus de définition de l’appétit aux risques uniquement.
En 2024, la matérialité des risques climatiques et environnementaux physiques et de transition a été

129
évaluée au niveau 1 sur 3 (« significatif ») pour le Groupe BPCE tandis que la matérialité des risques
sociaux et de gouvernance a été évaluée à un niveau de 0 sur 3 (« faible »).


ENCADREMENT DE L’APPETIT AUX RISQUES
Dans le cadre de la définition de l’appétit aux risques 2025, le Groupe BPCE a mis en place un indicateur
d’appétit au risque de transition sur le portefeuille de crédit immobilier résidentiel. Cet indicateur prend
en compte la part des biens immobiliers financés présentant un Diagnostic de Performance Energétique
dégradé (classe F ou G) dans le stock et est associé à une limite qui prend en compte le portefeuille
existant et les ambitions affichées en matière de financement de la rénovation énergétique de l’habitat.
Par ailleurs, un indicateur d’appétit au risque de transition sur le portefeuille d’exposition Entreprises,
prenant en compte la part des expositions sur les secteurs les plus sensibles aux enjeux climatiques,
est maintenu sous observation. Des travaux sont prévus courant 2025 afin d’étendre le périmètre de
couverture des indicateurs d’appétit aux risques, à la fois en termes de portefeuilles et de types de
risque couverts.


INTEGRATION DANS LES PROCESSUS D’EVALUATION INTERNE DU BESOIN EN CAPITAL ET
EN LIQUIDITE
Le Groupe BPCE prend en compte le risque physique dans l’évaluation interne de son besoin en capital
(processus ICAAP) par application de scénarios adverses sur les aléas sécheresse (impactant différents
secteurs économiques comme l’agriculture et la construction) et inondation (sur le portefeuille
immobilier). Le risque de transition a également été quantifié. Dans un premier temps au travers de
l’impact de la législation DPE sur la valeur des actifs immobiliers, et au titre de 2025 la quantification
d’un scénario de transition rapide vers une économie bas carbone. En complément, des travaux ont été
réalisés afin d’intégrer ce risque sur les portefeuilles immobiliers des particuliers dans la quantification
du capital économique de l’ICAAP 2025 spécifiquement en lien avec une évolution défavorable de la
réglementation DPE, puis complété par un add-on sur les portefeuilles ne disposant pas, à ce stade,
d’un modèle d’évaluation économique spécifique.
Le Groupe BPCE prend également en compte les risques physiques et de transition dans l’évaluation
interne de son besoin en liquidité (processus ILAAP). La quantification du risque s’appuie sur la
modélisation de l’impact d’un risque physique (crue de Seine) sur la surface financière des clients du
groupe, la capacité des assureurs à replacer de la liquidité auprès du Groupe BPCE et le comportement
des investisseurs. Courant 2024, une évaluation des impacts liés au risque de réputation (en lien avec
les controverses sur les sujets ESG) a également été réalisée en simulant la réduction des liquidités
disponibles de la part des clients et investisseurs et l’augmentation du coût de refinancement associée.

2.7.11.3.3 Méthodologie d’évaluation des risques ESG
Afin de renforcer ses capacités d’évaluation des risques ESG, le Groupe BPCE s’est doté de
méthodologies spécifiques permettant d’appréhender les risques ESG associés à ses portefeuilles
d’exposition de manière systématique et cohérente. Ces méthodologies s’appuient sur les expertises
internes et externes, et reflètent l’état des connaissances scientifiques, les technologies et le contexte
réglementaire actuels, ainsi que les pratiques de place. Elles sont régulièrement revues, complétées et
enrichies dans le but d’améliorer progressivement la finesse d’évaluation des risques ESG et de tenir
compte des évolutions du contexte.


EVALUATION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE

Le Groupe BPCE a développé une méthodologie interne d’évaluation des enjeux et des risques
environnementaux, sociaux et de gouvernance. Cette méthodologie s’appuie sur des notes sectorielles
documentant les principaux enjeux et risques ESG liés au secteur, selon des critères alignés sur les
définitions de la taxonomie européenne :
 6 critères de risques environnementaux : risques climatiques physiques, risques climatiques de
transition, biodiversité, eau, pollutions et économie circulaire ;
 4 critères de risques sociaux : les clients, les travailleurs, les fournisseurs et la société civile ;


130
 4 critères de risques de gouvernance : l’éthique des affaires, la stratégie RSE, la démocratie
actionnariale et les pratiques et processus mis en œuvre pour diriger et contrôler la gestion des
risques des clients.
L’ensemble de ces critères sont ensuite notés par les experts internes, selon les principes de la double
matérialité. Les notes des critères environnementaux sont également agrégées afin de proposer une
note de synthèse permettant de comparer les secteurs entre eux. Les notes proposées ont fait l’objet
d’une validation par le comité des risques extra-financiers.
Cette méthodologie d’analyse a été déployée sur les 26 secteurs économiques utilisés dans le pilotage
du portefeuille de financement du Groupe BPCE. Elle est partagée avec l’ensemble des entités du
Groupe BPCE.
Des travaux ont été menés courant 2024 pour améliorer les méthodes d’évaluation des risques
environnementaux physiques et de transition. Ces méthodes sont décrites ci-dessous et ont vocation à
remplacer cette méthodologie courant 2025.


EVALUATION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX PHYSIQUES

Evaluations géo-sectorielles
Afin de renforcer la finesse et la robustesse de ses évaluations du risque physique associé aux encours
de financement des Professionnels et des Entreprises, le Groupe BPCE a développé courant 2024 une
méthodologie d’analyse de la vulnérabilité des encours aux risques physiques.
Cette méthodologie interne permet de prendre en compte la vulnérabilité intrinsèque d’un secteur aux
aléas de risque physique et l’exposition d’une zone géographique donnée aux aléas de risque physique.
Elle est actuellement déclinée à une maille sectorielle fine (NACE2) et à une maille géographique
nationale ou régionale pour les pays sur lesquels le Groupe BPCE a une concentration particulière
d’encours (France, Etats-Unis). Six aléas de risque climatique physique sont actuellement couverts,
parmi les plus représentatifs pour le Groupe BPCE, et peuvent faire l’objet de simulation sous différents
scénarios et horizons temporels.
Cette méthodologie doit être déployée dans les outils de pilotage des risques internes courant 2025.

Portefeuille Crédit Habitat
Compte-tenu de son exposition forte sur les crédits immobiliers aux particuliers, le Groupe BPCE s’est
doté d’un outil de simulation des risques physiques sur les actifs financés. Cet outil prend en compte
les coordonnées exactes de l’actif pour évaluer son exposition au risque et certaines caractéristiques
permettant d’estimer sa vulnérabilité pour déterminer les dommages estimés sous différents scénarios
et horizons temporels. A date, cet outil couvre le territoire de la France métropolitaine et de la Corse et
permet d’évaluer l’exposition aux deux principaux risques physiques pour ce portefeuille (sécheresse –
RGA et inondations).
Cette méthodologie doit être déployée dans les outils de pilotage des risques internes courant 2025.


EVALUATION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX DE TRANSITION

Evaluations sectorielles
Afin de renforcer la finesse et la robustesse de ses évaluations du risque de transition associé aux
encours de financement des Professionnels et des Entreprises, le Groupe BPCE a développé courant
2024 une méthodologie d’analyse granulaire de la sensibilité des secteurs à ce risque.
Cette méthodologie interne permet d’attribuer un score sectoriel reflétant le risque de transition associé
à un code NAF donné, en prenant en compte les émissions de carbone et les principaux impacts
environnementaux des entreprises du secteur. Elle a été développée en cohérence avec la
méthodologie Green Weighting Factor (décrite ci-dessous) qui s’applique au niveau de l’entreprise ou
du projet financé. Compte-tenu de la part prépondérante des entreprises françaises dans le portefeuille
d’expositions, cette méthodologie est centrée sur les paramètres correspondant à l’économie française.
Cette méthodologie doit être déployée dans les outils de pilotage des risques internes courant 2025.


131
Portefeuille crédit habitat
Pour l’évaluation du risque de transition sur son portefeuille crédit habitat, le Groupe BPCE s’appuie sur
le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) des biens immobiliers financés. Le DPE du bien
financé est collecté de manière systématique et permet de capter à la fois un risque sur la capacité de
remboursement du crédit en cas d’augmentation des dépenses énergétiques ou de charges liées au
financement de travaux d’amélioration de la performance énergétique, mais également le risque de
perte de valeur du bien du fait d’un DPE dégradé, le rendant potentiellement impropre à une utilisation
dans le cadre locatif compte tenu de la réglementation en vigueur.

A la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, les biens immobiliers dont le DPE est F ou G font
l’objet d’un schéma délégataire restreint destiné à renforcer le conseil de la Banque auprès de ses
clients en termes d’enjeux de rénovation, de contraintes locatives, de valeur patrimoniale à long terme.

2.7.11.3.4 Intégration des risques ESG dans le dispositif de gestion des risque
En s’appuyant sur les méthodologies spécifiques d’évaluation des risques ESG, le Groupe BPCE
intègre progressivement les facteurs de risques ESG dans ses décisions opérationnelles par le biais
des dispositifs existants dans les principales filières de risque de la banque.


RISQUES DE CREDIT
La prise en compte des risques ESG dans le contexte des décisions de crédit se fait sous deux angles
complémentaires, à prendre en compte de manière adaptée en fonction des enjeux propres à chaque
opération :
 l’évaluation des risques ESG auxquels la contrepartie ou le projet est exposé et de leurs impacts
sur le profil de risque de crédit de la contrepartie ou du projet,
 l’évaluation du risque de réputation lié aux enjeux ESG associés aux activités de la contrepartie
ou du projet, en particulier concernant l’alignement avec les engagements volontaires pris par
le Groupe BPCE et sa stratégie d’impact.


Politiques crédit
Les politiques crédit du Groupe BPCE intègrent une documentation des enjeux ESG sectoriels et des
points d’attention permettant de guider l’analyse des dossiers de financement sur ces aspects lorsque
ceux-ci sont pertinents pour le secteur. Ces éléments sont constitués à partir de la base de
connaissance sectorielle ESG (voir ci-dessus) et sont revus et enrichis, en coordination avec les entités
et les établissements du Groupe BPCE, dans le cadre de la mise à jour régulière des politiques crédit.
Lorsque cela est pertinent, les politiques crédit du Groupe BPCE font référence aux engagements
volontaires du Groupe BPCE (en particulier, aux politiques RSE sur les secteurs charbon et pétrole /
gaz), imposant la prise en considération des critères d’exclusion fixés dans le contexte des décisions
crédit.
A la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, le dispositif BPCE concernant le secteur d’activité
“Pétrole-Gaz-Charbon" est appliqué. Aucune entrée en relation n’est autorisée sur la base des critères
d’exclusion et toute demande de financement sur les clients en portefeuille fait l’objet d’une schéma
délégataire restrictif.
Par ailleurs, toutes les demandes de financement sur la clientèle Corporate présentés devant le Comité
de crédit doivent faire l’objet d’une analyse des enjeux ESG.


Dialogue ESG avec les clients Entreprises des réseaux
Le Groupe BPCE a intégré la dimension ESG depuis 2023 dans son dialogue stratégique avec les
clients Entreprises de ses réseaux de banques de détail. Un outil « dialogue ESG » a été construit en
interne et déployé auprès des équipes commerciales afin d’aborder les principaux enjeux et
engagements des clients Entreprises sur les sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance. Cet
outil permet d’enrichir la connaissance client sous l’angle des enjeux et des risques ESG et de dégager
éventuellement des éléments complémentaires à l’analyse financière pouvant être pris en compte dans
l’évaluation du dossier de crédit.

132
Une refonte de l’outil « dialogue ESG » a été engagée courant 2024 afin d’enrichir le questionnaire
sous-jacent et d’apporter des compléments sectoriels sur les secteurs les plus sensibles, ainsi que
d’expliciter les implications en regard du profil de risque de la contrepartie dans le cadre des analyses
crédit. Ces travaux doivent être déployés en 2025 dans les réseaux de banque de proximité.


Notation des risques ESG des contreparties / opérations
Des travaux ont été engagés afin de développer une méthodologie interne de notation des risques ESG
au niveau des contreparties PME / ETI et Grandes Entreprises, intégrant les spécificités propres à
chaque client. Cette méthodologie, indépendante de la notation crédit, permettra d’appréhender de
manière systématique et cohérente le niveau de risque ESG associé à une contrepartie. Le déploiement
de cette notation est envisagé à partir de 2025.
L’établissement a déployé un scoring pour chaque code NAF qui a vocation à permettre de mieux cerner
les enjeux de chaque secteur d’activité, ainsi qu’un scoring par client pour les 20 premiers engagements.


RISQUES OPERATIONNELS

Risques de continuité d’activité
Dans le cadre de son dispositif de continuité d’activité, le Groupe BPCE réalise une évaluation des
risques climatiques et environnementaux auxquels sont exposés ses principaux sites opérationnels
(sièges sociaux, bâtiments administratifs). Ces risques sont pris en compte dans le cadre des plans de
continuité d’activité définis à l’échelle du Groupe BPCE et de ses entités et qui définissent les
procédures et les moyens à mettre en œuvre en cas de catastrophes naturelles afin de protéger les
collaborateurs, les actifs et les activités clés et d’assurer la continuité des services essentiels.
Les fournisseurs critiques du Groupe BPCE (PECI) sont également soumis à une évaluation de leur
plan de continuité d’activité, qui doit prendre en compte des risques climatiques et environnementaux
auxquels ils sont exposés.
Les incidents de risque opérationnel en lien avec les risques climatiques sont spécifiquement identifiés
dans les outils de collecte des incidents et de suivi des risques opérationnels du Groupe BPCE
permettant de réaliser un suivi des impacts dans la durée.
La Banque intègre dans son plan de continuité une réponse aux incidents climatiques (grand froid,
canicule, inondation …)
Risque de réputation
La prise de conscience croissante et la sensibilité des citoyens et des acteurs économiques aux enjeux
environnementaux, sociaux et de gouvernance induisent une exposition accrue aux risques de
réputation liés à ces thématiques.
Face à ces risques, le Groupe BPCE s’appuie sur un dispositif de gestion des risques de réputation
piloté par la direction Risques du Groupe BPCE et articulé autour du Comité Risque de Réputation
Groupe, qui a vocation à revoir les dossiers les plus sensibles à l’échelle du Groupe BPCE.
Ce dispositif s’appuie sur les dispositions mises en œuvre dans les processus décisionnaires afin
d’évaluer les risques de réputation et de mettre en place des mesures d’atténuation si nécessaires. Ceci
concerne notamment :
 la politique achats responsable, qui impose la connaissance et l’évaluation des risques ESG
des fournisseurs, et la mise en place d’une clause carbone dans les contrats fournisseurs
depuis 2024
 le dispositif nouveaux produits / nouvelles activités (NPNA) concernant les caractéristiques et
la communication liées aux produits et activités du Groupe BPCE, qui intègre un avis
systématique du département Risques ESG,
 l’application des politiques sectorielles RSE dans le cadre des processus d’entrée en relation,
de crédit et d’investissement.
Compte-tenu de la sensibilité particulière de ses activités en regard des risques de réputation, un
dispositif dédié est déployé par Natixis. Ce dispositif repose notamment sur une évaluation du risque
de réputation issu de la clientèle de Natixis CIB, dès l’entrée en relation et tout au long de la relation

133
d’affaires, incluant la gestion des controverses. Il est réalisé dans le cadre normal des activités et, dans
la mesure du possible, en utilisant les divers dispositifs et comités de gouvernance existants. Un
processus d’escalade permet également de remonter tous les dossiers susceptibles de générer un
risque significatif d’atteinte à la réputation de Natixis et/ou du Groupe BPCE au Global Culture &
Conduct Committee (G3C) de Natixis, composé des membres de la direction générale de l’entité.
De plus, un suivi de la réputation ESG du Groupe a été mis en place et permet de suivre mensuellement
les principales controverses liées aux enjeux ESG ayant impliqué le Groupe BPCE et leur impact sur le
score de réputation global du Groupe BPCE. Ce suivi fait l’objet d’une présentation trimestrielle au
comité Risques ESG.
Le Groupe BPCE prévoit de poursuivre l’enrichissement de ces dispositifs courant 2025, notamment en
définissant un cadre de suivi des engagements volontaires et en renforçant son dispositif de maîtrise
du risque de réputation.
A la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, le dispositif risque de réputation Groupe BPCE sera
décliné et déployé en 2025 selon le calendrier du groupe.


Risques de litige
Les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance sont susceptibles d’entraîner des risques de
litige pour le Groupe BPCE. Ceux-ci peuvent être appuyés sur des fondements juridiques spécifiques
aux enjeux ESG (devoir de vigilance, traités internationaux ou législation européenne sur le climat et
l’environnement), sur des principes plus larges appliqués dans ce contexte (droit de la concurrence,
droit de la consommation, droit pénal), ou sur les engagements unilatéraux pris par le Groupe BPCE.
Le Groupe BPCE a identifié et intégré dans sa cartographie des risques opérationnels trois principales
situations de risques de litige et de responsabilité spécifiquement liées aux enjeux ESG :
 Communication en utilisant l’argument écologique / durable de manière trompeuse
(greenwashing),
 Non-respect des engagements volontaires pris par le Groupe BPCE ou engagements
volontaires jugés insuffisants,
 Activités controversées du Groupe BPCE ou de ses entités, de clients et/ou de fournisseurs.
Comme pour les risques de réputation, la maîtrise des risques relatifs à ces trois situations s’appuie sur
un ensemble de dispositions intégrées dans les principaux processus de décision du groupe.
De plus, la filière juridique définit et diffuse également les bonnes pratiques en matière de
communication sur les thèmes liés au climat et à l’environnement et accompagne les métiers et les
fonctions du Groupe BPCE dans leur mise en œuvre dans les communications internes et externes.


RISQUES FINANCIERS ET DE MARCHE

Risques d’investissement liés à la réserve de liquidité
Le Groupe BPCE intègre des critères ESG dans la gestion de la réserve de liquidité afin d’assurer à la
fois la maîtrise des risques ESG associés aux investissements et du risque de réputation associé.
Ces critères ESG sont définis selon deux axes : un objectif est fixé sur la proportion de titres « durables »
(Green, Social, ou Sustainable) et une exclusion sur les émetteurs de titres présentant une notation
extra-financière dégradée.
Par ailleurs, les critères définis dans les politiques RSE s’appliquent également aux titres détenus dans
la réserve de liquidité.
La politique d’investissement de la BPBFC a fixé des ambitions de 20 % de titres ESG dans la
composition du portefeuille affecté à la réserve de liquidité et une réorientation des investissements
futurs vers des emetteurs cotés A, B ou C avec un socle minimal de 75 % de l’encours noté au minimum
B-.

Risques liés aux investissements pour compte propre
Les investissements pour compte propre du Groupe BPCE concernent principalement les portefeuilles
d’investissements en Private Equity et en immobilier (hors exploitation). Courant 2024, le Groupe BPCE
s’appuie sur deux questionnaires ESG pour une collecte systématique d’informations liées aux
134
caractéristiques ESG dans la constitution des nouveaux dossiers d’investissement. Concernant les
investissements en gestion déléguée, le questionnaire vise à évaluer la performance ESG des sociétés
de gestion, principalement en lien avec le risque de réputation associé. Concernant les biens
immobiliers en gestion pour compte propre, le questionnaire vise à collecter des éléments de risque
physique et de risque de transition associés à l’actif investi.
Cette démarche vise à ce stade à favoriser l’acculturation de la filière aux enjeux ESG et à apporter
éventuellement des éléments pour échange dans le cadre de la décision d’investissement. Il est prévu
de poursuivre ces travaux et l’enrichissement du dispositif à l’avenir.
Concernant l’activité Private Equity, le questionnaire ESG à soumettre aux sociétés de gestion a été
mise en place au 1er janvier 2024. L’activité de capital investment est soumise à l’utilisation des mêmes
critères ESG que la clientèle Corporate pour 2024.

2.7.11.3.5 Dispositif de suivi et de reporting des risques ESG
Les risques ESG font l’objet d’un suivi consolidé à l’échelle du Groupe BPCE, au travers d’un tableau
de bord produit trimestriellement par le département Risques ESG et mis à disposition de l’ensemble
des entités et des métiers.
A date, les indicateurs suivis se concentrent essentiellement sur les risques climatiques et
environnementaux et couvrent notamment les points suivants :
 Portefeuille Entreprises et Professionnelles : concentrations sectorielles mises en regard de
l’évaluation sectorielle des risques climatiques et environnementaux et des secteurs les plus
sensibles ;
 Portefeuille Crédit Habitat : concentration des actifs financés à performance énergétique
dégradée dans le stock de la production crédit ;
 Réserve de liquidité : concentration par notation ESG du stock et des transactions réalisées ;
 Suivi de l’empreinte carbone scope 1.
Les principaux indicateurs de ce tableau de bord font l’objet d’une restitution trimestrielle en comité des
risques ESG. Certains indicateurs sont également intégrés dans le dispositif de pilotage des entités du
Groupe BPCE.
Au niveau des entités du Groupe BPCE, l’intégration des indicateurs du tableau de bord dans le pilotage
et le suivi des risques de l’entité se fait de manière adaptée selon les enjeux, le modèle d’affaires et le
contexte opérationnel de l’entité.
Ce tableau de bord a vocation à être revu et enrichi au fur et à mesure du renforcement du dispositif de
gestion des risques ESG et du développement des mesures quantitatives.
Le tableau de bord groupe est complété aux bornes de l’établissement par divers suivis sur les encours
“Pétrole-Gaz-Charbon" et les encours énergies renouvelables et transition énergétique.

2.7.12 Risques émergents

Le Groupe BPCE porte une attention particulière à l’anticipation et à la maîtrise des risques émergents
compte tenu de l’évolution permanente de l’environnement. À ce titre, une analyse prospective
identifiant les risques pouvant impacter le groupe est réalisée chaque semestre et présentée en comité
des risques et de la conformité, puis en comité des risques du conseil.

Depuis la précédente étude, le contexte macro-économique a évolué. Après l’enclenchement de la
baisse des taux BCE, les incertitudes quant aux politiques monétaires et à l’évolution de l’inflation ont
laissé place à de nouvelles craintes, en particulier du fait de la situation politique en France, la
situation en Nouvelle-Calédonie ou encore l’impact de l’élection de D. Trump.

Le risque de crédit, le risque cyber, le risque de taux et le risque de liquidité sont toujours les quatre
principaux risques pesant sur les activités.
Concernant le risque de crédit, la dégradation de la situation des entreprises et des professionnels se
poursuit et les perspectives d’évolution restent défavorables, tandis que des signaux de détérioration
apparaissent désormais sur le portefeuille des particuliers, bien que contenus.


135
Le risque cyber reste également significatif. La poursuite de la digitalisation de l’économie et des
services financiers s’accompagne d’une vigilance constante des banques face aux cyber risques. La
sophistication des attaques et les éventuelles vulnérabilités des systèmes IT des banques sont deux
enjeux majeurs pour le Groupe BPCE, en lien avec les attentes du régulateur.

Conséquences de la situation politique en France, le risque de correction et de volatilité des marchés
ainsi que le risque souverain demeurent. Les stress réalisés sur les risques de liquidité,
d’investissement, et de marché, révèlent des impacts maitrisés. La vigilance sur le risque de taux est
en baisse, les incertitudes quant à la politique monétaire ayant diminué suite à l’enclenchement de
l’abaissement des taux BCE.

Enfin, les changements climatiques font partie intégrante de la politique de gestion des risques, avec
un dispositif de maitrise des risques en cours de renforcement.

2.7.13 Risque de modèles


La simplification et les hypothèses sous-jacentes se font parfois au détriment de la précision et de
l’intégrité structurelle sous environnements stressés. La Groupe BPCE est donc exposé à un risque de
modèle.
Le risque de modèle est le risque de perte financière ou d’atteinte à la réputation du Groupe résultant
de défauts dans la conception, la mise en œuvre ou l’utilisation des modèles.
Le département MRM, rattaché à la Direction des Risques du Groupe BPCE, a la charge de la
supervision globale du risque de modèle ainsi que de la validation indépendante des modèles utilisés
au sein du Groupe BPCE et de ses entités, y compris GFS et ses plateformes à l’international (CUSO,
APAC…).
Les principes ont trait à la documentation, la conception, le développement, la mise en œuvre, la revue,
l’approbation, la surveillance continue et l’utilisation des modèles pour s’assurer de leur fiabilité. Une
politique de gestion du risque MRM a été définie afin d’établir un dispositif robuste en matière de gestion
du risque de modèle.
Cette politique doit promouvoir une connaissance éclairée du fonctionnement de chaque modèle, son
cadre d’utilisation, ses forces, ses faiblesses et ses limites.
Le processus interne de validation d’un nouveau modèle, d’une évolution ou d’un backtesting (analyse
de la performance du modèle) se déroule en trois étapes :
1. Une revue de validation réalisée de manière indépendante des entités ayant travaillé sur le
modèle. Elle porte sur une grille de critères qualitatifs et quantitatifs, en priorisant les
caractéristiques intrinsèques du modèle (méthodologie, performance, qualité des données,
implémentation dans les systèmes …). Elle apporte ainsi un avis sur la validité des modèles et
des paramètres associés entrant dans le calcul des risques pondérés, ou utilisés pour la gestion
du risque. Elle est accompagnée, le cas échéant, de préconisations (notices) ;

2. Une revue des conclusions de la validation en comités fonctionnels composés d’experts
quantitatifs (modélisateurs et validateurs) et d’experts métiers ;


3. Une validation en Comité Model Risk Management (MRMC) dans le cas spécifique de l’analyse
de la matérialité de certains changements de modèles dont les évolutions sont soumises, le cas
échéant, à l’autorisation préalable du superviseur européen dans le cadre des règlements
européens nos 529/2014 et 2015/942 relatifs au suivi des modèles internes utilisés pour le calcul
des exigences en fonds propres.


La politique de Model Risk Management et la procédure générique de validation des modèles
permettent de décrire les rôles et les responsabilités de tout contributeur dans le dispositif de mise en
œuvre et de surveillance d’un modèle, tant en 1ère ligne de défense (responsable du modèle,
responsable du développement et/ou de l’implémentation du modèle, utilisateur(s)) qu’en 2ème ligne de
défense (validateurs Model Risk Management).

136
Les évolutions de modèles sont soumises, le cas échéant, à l’autorisation préalable de la BCE, dans
le cadre des règlements européens n°529/2014 et n°942/2015 relatifs au suivi des modèles internes
utilisés pour le calcul des exigences en fonds propres. Les modèles internes non homologués n’entrent
pas dans le cadre de ce règlement.
A l’issue de ce processus de gouvernance, les rapports internes de contrôle et les relevés de décisions
sont mis à la disposition du management du Groupe.
La gouvernance du dispositif MRM prévoit une restitution – a minima annuelle – au Conseil de
Surveillance, de la vision synthétique de la qualité des modèles ainsi que d’indicateurs sur le niveau de
risque de modèle, afin de permettre le pilotage de ce risque notamment en lien avec l’appétit au risque.
Un Comité de Model Risk Management est dédié à la gouvernance des modèles.

2.8 Evénements postérieurs à la clôture et perspectives

2.8.1 Les événements postérieurs à la clôture

Annonce d'un projet de rapprochement des activités de Gestion d'Actifs du Groupe BPCE avec celles
de GENERALI
Assicurazioni Generali S.p.A. (“Generali”) et BPCE ont signé le 21 janvier 2025 un Protocole d’Accord
(Memorandum of Understanding ou “MoU”) non contraignant visant à rassembler, dans une entreprise
commune, les activités de gestion d’actifs de Generali Investments Holding (“GIH”) et de Natixis
Investment Managers (NIM). BPCE (via Natixis IM) et GIH détiendraient chacun 50 % des activités
combinées avec une gouvernance et un contrôle équilibrés. A l’avenir, la participation détenue dans la
joint-venture serait comptabilisée par la méthode de la mise en équivalence, en raison du contrôle
conjoint. Les activités qui seraient apportées par NIM sont aujourd’hui englobées dans le secteur
d’activité « Gestion d’actifs / AWM » présenté en note annexe 12.1. Avec 1 900 milliards d’euros d’actifs
sous gestion (données au 30 septembre 2024), le rapprochement envisagé créerait une plateforme de
gestion d’actifs mondiale avec des positions de leader et une taille critique aussi bien en Europe qu’en
Amérique du Nord. L’entité combinée se classerait 1ère par les revenus et 2ème par les actifs sous
gestion en Europe ; 9e par les actifs sous gestion et 1ère en gestion assurantielle au plan mondial.

La nouvelle joint-venture offrirait une gamme complète de solutions dans les classes d’actifs
traditionnelles et alternatives, ce qui permettrait de répondre aux besoins de plus en plus sophistiqués
des clients. La plateforme combinée serait également particulièrement bien placée pour continuer à
développer ses activités pour compte de tiers en Europe, en Amérique du Nord et dans les régions à
fort potentiel de croissance en Asie, en s’appuyant sur un réseau de distribution mondial intégrant une
plateforme de distribution centralisée performante ainsi que des partenariats multicanaux de proximité.
Les instances représentatives du personnel des différentes parties concernées seront consultées avant
la signature définitive des accords relatifs à la transaction. La réalisation effective de l’opération
dépendra de l’obtention des autorisations réglementaires usuelles, avec une date de réalisation
attendue début 2026.

2.8.2 Les perspectives et évolutions prévisibles


PREVISIONS 2025 : UN DECROCHAGE EUROPEEN ET FRANCAIS ?
L’année 2025 a encore débuté sur une période d’incertitude radicale, à la fois géopolitique, politique et
économique, singulièrement en France, où la situation politique et budgétaire reste très incertaine. Sur
le plan international, l’impact de l’élection du nouveau président américain demeure une source
d’inconnues, notamment au sujet de la mise en place rapide de mesures douanières susceptibles de
freiner le commerce mondial. S’y ajoute la réaction de la politique monétaire face à la résurrection
potentielle des germes inflationnistes. On pourrait aussi assister à un approfondissement du décrochage
économique de l’Europe, de l’Allemagne et de la France, en raison d’une perte de compétitivité et
d’attractivité de la zone euro, au regard de la course à l’hégémonie industrielle engagée entre les deux
principaux concurrents que sont la Chine et les Etats-Unis. De plus, d’autres sources pérennes
d’instabilité, comme la guerre en Ukraine, la situation au Proche-Orient ou en mer Rouge, peuvent
provoquer des tensions sur les prix du pétrole et du gaz et les coûts du transport maritime, entraînant
alors un aléa à la hausse sur l’inflation et à la baisse sur l’activité. En France, outre un risque important
d’accroissement additionnel de la prime de risque des taux d’intérêt face à l’Allemagne, un supplément
137
d’attentisme peut émerger, du fait de conséquences budgétaires non souhaitées. Toute prévision prend
ainsi le risque majeur d’être prise à contre-pied par des développements politiques inattendus.
En 2025, en l’absence de choc spécifique, la croissance mondiale devrait progresser de 3,3% selon
l’OCDE, légèrement plus qu’en 2024, surtout tirée par les pays émergents, en raison de la décrue de
l’inflation à l’échelle planétaire, de l’assouplissement monétaire de part et d’autre de l’Atlantique, du
dynamisme économique américain et d’un certain rééquilibrage entre demande interne et externe en
Chine. En l’absence du redressement des prix de l’énergie, la désinflation plus rapide que prévu
renforcerait progressivement la conjoncture, favorisant davantage le pouvoir d’achat des agents privés
des pays avancés. Cela permettrait, de manière induite, la poursuite du processus d’assouplissement
des conditions monétaires, davantage dans la zone euro qu’aux Etats-Unis, du fait des conséquences
a priori inflationnistes du programme Trump.
La convergence des situations économiques se poursuivrait, la Chine (PIB à 4,5% en 2025, après 5%
en 2024) et les Etats-Unis (respectivement plus de 2,5%, après 2,8%) ralentissant leur rythme d’activité,
tout en bénéficiant de soutiens importants, grâce à un potentiel de croissance plus élevé et à une
impulsion budgétaire beaucoup plus favorable. En particulier, outre-Atlantique, le programme Trump,
qui repose sur quatre axes principaux, à savoir la déréglementation, le protectionnisme, la réduction de
la fiscalité et des dépenses publiques et enfin la maîtrise des flux migratoires, serait modérément
inflationniste à court terme mais favorable à la croissance, tout en creusant les déficits publics et
commerciaux. Quant à la zone euro, elle retrouverait péniblement une dynamique un peu moins
poussive (respectivement 1%, après 0,8%), tout en restant à la traîne par rapport aux deux autres
grandes économies.
En 2025, le PIB français progresserait de seulement 0,8%, contre 1,1% en 2024. L’inflation atteindrait
une moyenne annuelle inférieure à 1,4%, contre 2% en 2024. En particulier, la désinflation bénéficierait
d’un recul spécifique des prix du gaz de 15% au 1er février et d’une décrue de ceux de l’alimentation,
de l’énergie et des biens manufacturés, alors que l’inflation dans les services baisserait plus lentement.
L’activité serait certes tirée par l’élan économique encore apporté par la désinflation, la baisse des coûts
énergétiques et l’orientation légèrement plus favorable des taux d’intérêt, voire par l’atténuation espérée
de la volonté d’épargner, dans un contexte économique européen légèrement plus porteur, bien
qu’handicapé par l’Allemagne. Cependant, cette moindre performance conjoncturelle, comparée à celle
de 2024, s’expliquerait par l’impact négatif du prolongement de l’incertitude politique, en dépit de l’effet
favorable d’une moindre consolidation budgétaire. L’absence de budget voté et de stratégie claire de
réduction programmée de la dérive de la dépense publique nourriraient l’attentisme, puis la défiance
des agents privés. Cela les porterait à adopter des comportements beaucoup plus frileux de dépenses.
L’amélioration plutôt modeste de la dépense des ménages, principal moteur de l’activité, serait alors
insuffisante pour contrecarrer la prudence accrue des entreprises en matière d’emploi, de pilotage du
niveau des stocks et d’investissement, du fait de l’environnement de taux d’intérêt encore élevés, de la
dégradation des trésoreries des TPE/PME et de la montée des défaillances.
En effet, les motivations d’épargne devraient demeurer puissantes, freinant la diminution attendue du
taux d’épargne des ménages, notamment par la formation d’une épargne de précaution. La remontée
d’inquiétudes spécifiques telles que les craintes de perdre son emploi, les effets de l’incertitude politique
née de la dissolution de l’Assemblée nationale ou la préoccupation pour les déséquilibres budgétaires,
s’est substituée en partie au sentiment de dégradation du pouvoir d’achat et à l’effet d’encaisses réelles
(hausse traditionnelle de l’épargne en période d’inflation pour compenser la perte de pouvoir d’achat
des actifs financiers). De plus, l’emploi devrait reculer, car le rattrapage partiel et progressif des pertes
antérieures de productivité et la moindre activité dans les branches marchandes pousseraient le taux
de chômage vers une moyenne annuelle de 7,8%. Le taux d’épargne aurait donc tendance à baisser
modérément autour de 17,6%, après 17,9% en 2024, ne retrouvant pas les niveaux moyens d’avant
Covid (14,6% en 2019). Enfin, la croissance française serait structurellement freinée par la nécessité
de mieux maîtriser la dérive de comptes publics de plus en plus contraints par la montée de la charge
de la dette et par la mise en place d’une procédure européenne pour déficit excessif. Le déficit public
serait toujours très élevé en 2025 : autour de 5,4% du PIB, contre 6,1% en 2024.
La Fed ne diminuerait son principal taux directeur que de 50 pb d’ici juin, voire de seulement 25 pb. Si
l’hypothèse anticipé auparavant de 75 pb de baisse se vérifiait, du fait du reflux plus net des tensions
sur le marché du travail et du repli de l’inflation vers moins de 2,5%, la fourchette des taux directeurs

138
pourrait alors se situer à 3,25%-3,5% d’ici fin 2025. Quant à la BCE, elle ferait reculer progressivement
le taux de dépôt de 100 pb, peut-être d’ici l’été 2025, compte tenu de l’atonie et de la fragilité du cycle
conjoncturel, sans parler de la nette détente de l’inflation, toutefois hétérogène selon les pays
européens. Elle le porterait de 3% fin 2024 à 2% fin 2025, par paliers de baisse de 25 pb, car ce rythme
prudent tiendrait compte de la difficulté des salaires à s’assagir, véritable sujet d’inquiétude, qui
entretient l’inflation dans les services.
Par ailleurs, la tendance au dégonflement des bilans des banques centrales, le niveau très élevé et
généralisé de l'endettement public et privé et l'ampleur des émissions nécessaires entre 2024 et 2027
pour renouveler les stocks de dette empêcheraient les rendements longs de refluer, en dépit de
l’assouplissement des taux directeurs et du recul des anticipations inflationnistes. De plus, les primes
de risque sur la soutenabilité des dettes publiques des Etats-Unis et de certains pays européens,
comme l’Italie ou désormais la France, sont susceptibles d’augmenter. En l’absence d’une remise en
cause durable et profonde d’une trajectoire crédible d’assainissement des comptes publics, l’OAT 10
ans, dont le niveau actuel reflète davantage une normalisation du régime de taux d’intérêt qu’un rebond
conjoncturel, se situerait autour d’une moyenne annuelle de 3,1% en 2025, après 3,0% en 2024 et 2023,
ce qui conduirait la repentification de la courbe des taux d’intérêt.
En 2025, le Groupe BPCE va pleinement mettre en œuvre son nouveau projet stratégique, VISION
2030, présenté à l'Investor day du 26 juin 2024.
Ce projet ouvre un nouveau chapitre de l’histoire du Groupe BPCE en portant une ambition de
croissance et de diversification de ses activités, de ses revenus et de ses risques dans trois cercles
géographiques : la France, l’Europe et le Monde. Face à l’accélération des transitions
environnementales, technologiques, démographiques et géopolitiques qui transforment la société et
peuvent parfois créer de l’incertitude, le Groupe BPCE entend mobiliser sa présence territoriale, ses
métiers et ses expertises pour permettre à ses clients, ses sociétaires et ses collaborateurs d’aborder
l’avenir en confiance.

VISION 2030 trace ainsi les grandes priorités stratégiques du groupe et de ses métiers à travers trois
piliers :
• Forger notre croissance pour le temps long ;
• Donner à nos clients confiance dans leur avenir ;
• Exprimer notre nature coopérative sur tous les territoires.

VISION 2030 est assorti d’objectifs commerciaux, financiers et extra-financiers à horizon 2026. Le
groupe réaffirme des exigences de solidité financière parmi les plus élevées en Europe, avec un ratio
CET1 supérieur à 15,5 % et vise un résultat net part du groupe d’environ 5 milliards d’euros en 2026.
L’environnement demeure incertain notamment sur les plans économiques et géopolitiques. Les années
2022 et 2023 ont été marquées par la guerre en Ukraine, une crise de l’énergie et un retour de l’inflation
à des niveaux jamais atteints depuis plusieurs décennies. En 2024, bien qu’un reflux de l’inflation ait été
observé, des incertitudes sur les orientations politiques en France et dans le monde se sont ajoutés aux
différents aléas. Les perspectives pour 2025 laissent entrevoir une croissance économique modérée en
France, soutenue par une inflation revenue à un niveau bas et une évolution moins défavorable du
marché de l’immobilier, mais grevée par une dette publique élevée et une possible hausse du chômage.
La pression sur les revenus en banque de détail devrait s’alléger progressivement en 2025, avec une
légère baisse des taux et des coûts de refinancement stabilisés, et un taux d’épargne toujours élevé.
Dans ce contexte, le Groupe BPCE est confiant dans la mise en œuvre de son projet stratégique VISION
2030, notamment pour le développement de ses activités auprès des particuliers, des professionnels et
des entreprises, ainsi que la transformation ambitieuse de ses métiers, dans les domaines de
l’assurance, des paiements, des services financiers et des métiers mondiaux.




139
2.9 Eléments complémentaires

2.9.1 Information sur les participations, liste des filiales importantes, liste des succursales




2.9.2 Activités et résultats des principales filiales




140
2.9.3 Tableau des cinq derniers exercices




2.9.4 Délais de règlement des clients et des fournisseurs

L’article L. 441-14 du Code du Commerce stipule que les sociétés dont les comptes annuels sont
certifiés par un commissaire aux comptes doivent publier dans leur rapport de gestion des informations
sur les délais de paiement à l’égard de leurs clients et de leurs fournisseurs suivant les modalités de
l’article D.441-6 du Code de Commerce.

Le périmètre d’application retenu par la BP pour ces dispositions ne concerne que les opérations extra-
bancaires et n’inclue donc pas les opérations bancaires et les opérations connexes.




141
Factures reçues non réglées à la date de clôture de l'exercice dont le terme est échu Factures émises non réglées à la date de clôture de l'exercice dont le terme est échu
En euros 0 jours Total 0 jours Total
1 à 30 jours 31 à 60 jours 61 à 90 jours 91 jours et plus 1 à 30 jours 31 à 60 jours 61 à 90 jours 91 jours et plus
(indicatif) (1 jour et plus) (indicatif) (1 jour et plus)
     (A) Tranches de retard de paiement
Nombre de
factures 0 835 N/A N/A
concernées
Montant total
des factures
0,00 5 261 360,76 802 163,01 120 856,54 76 099,11 6 260 479,42 N/A N/A N/A N/A N/A N/A
concernées
T.T.C
Pourcentage
du montant
total des 0,00% 3,69% 0,56% 0,08% 0,05% 4,40%
achats T.T.C de
l'exercice
Pourcentage
du chiffre
N/A N/A N/A N/A N/A N/A
d'affaires H.T.
de l'exercice
     (B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées
Nombre des
factures - -
exclues
Montant total
des factures - -
exclues
     (C) Délais de paiement de référence utilisés (contractuel ou délai légal - article L. 441-10 ou article L. 441-11 du code de commerce)  
Délais de
paiement o Délais contractuels : à réception de factures
utilisés pour le
calcul des
retards de
paiement




2.9.5 Informations relatives aux comptes inactifs (articles L 312-19, L 312-20 et R 312-21 du
code monétaire et financier)


A la date du 31 décembre 2024

Nombre de comptes inactifs ouverts dans les livres de
11 983 comptes
l’établissement

Encours des dépôts et avoirs inscrits sur les comptes
11 098 407.16 €
inactifs dénombrés



Au cours de l’exercice 2024

Nombre de comptes dont les avoirs sont déposés à la
793 comptes
Caisse des Dépôts et Consignations

Montant total des fonds déposés à la Caisse des Dépôts et
1 305 692.65 €
Consignations




142
3. Etats financiers
3.1 Comptes consolidés

3.1.1 Comptes consolidés au 31 décembre N (avec comparatif au 31 décembre N-1

3.1.1.1 Compte de résultat


Notes Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros
Intérêts et produits assimilés 4.1 660 993 563 956
Intérêts et charges assimilées 4.1 (552 202) (447 491)
Commissions (produits) 4.2 241 550 238 230
Commissions (charges) 4.2 (43 652) (40 980)
Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat 4.3 1 288 348
Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres 4.4 44 757 42 688
Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'instruments financiers au coût amorti 4.5 582 253
Produits des contrats d’assurance émis
Charges afférentes aux contrats d’assurance émis
Produits et charges afférentes aux activités de réassurance cédée
Produits nets des placements liés aux activités d'assurance
Produits ou charges financiers des contrats d’assurance émis
Produits ou charges financières afférents à des contrats de réassurance cédée
Coût du risque de crédit sur les placements financiers des activités d’assurance
Produits des autres activités 4.6 15 274 13 043
Charges des autres activités 4.6 (14 326) (11 260)
Produit net bancaire 354 264 358 787
Charges générales d'exploitation 4.7 (223 564) (228 060)
Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et
(14 699) (14 850)
incorporelles
Résultat brut d'exploitation 116 001 115 877
Coût du risque de crédit 7.1.1 (26 036) (32 706)
Résultat d'exploitation 89 965 83 171
Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des coentreprises mises en
équivalence
Gains ou pertes sur autres actifs 4.8 288 (215)
Variations de valeur des écarts d'acquisition
Résultat avant impôts 90 253 82 956
Impôts sur le résultat 11.1 (16 307) (14 862)
Résultat net d'impôts des activités abandonnées
Résultat net 73 946 68 094
Participations ne donnant pas le contrôle
Résultat net part du groupe 73 946 68 094


3.1.1.2 Résultat global


Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros
Résultat net 73 946 68 094
Eléments recyclables en résultat net (13 732) (6 857)
Ecarts de conversion
Réévaluation des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables (6 283) 7 381
Réévaluation des actifs disponibles à la vente de l'activité d'assurance
Réévaluation des instruments dérivés de couverture d'éléments recyclables (11 925) (16 528)
Quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des entreprises mises en équivalence
Autres éléments comptabilisés par capitaux propres recyclables
Impôts liés 4 476 2 290
Eléments non recyclables en résultat net (1 880) 20 327
Réévaluation des immobilisations
Réévaluation (ou écarts actuariels) au titre des régimes à prestations définies 3 056 (3 717)
Réévaluation du risque de crédit propre des passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat
Réévaluation des actifs financiers de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres (5 150) 23 085
Quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des entreprises mises en équivalence
Autres éléments comptabilisés par capitaux propres d'éléments non recyclables
Impôts liés 214 959
Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (15 612) 13 470
RESULTAT GLOBAL 58 334 81 564
Part du groupe 58 334 81 564
Participations ne donnant pas le contrôle
Pour information : Montant du transfert en réserve d’éléments non recyclables




143
3.1.1.3 Bilan
ACTIF


Notes 31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros
Caisse, banques centrales 5.1 81 958 75 745
Actifs financiers à la juste valeur par résultat 5.2.1 87 524 74 905
Instruments dérivés de couverture 5.3 44 238 81 046
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 5.4 1 525 586 1 311 786
Titres au coût amorti 5.5.1 219 928 39 718
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti 5.5.2 4 849 389 4 386 356
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 5.5.3 17 881 545 17 968 172
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (16 885) (46 370)
Placements financiers des activités d'assurance
Contrats d'assurance émis - Actif
Contrats de réassurance cédée - Actif
Actifs d'impôts courants 2 370 3 107
Actifs d'impôts différés 11.2 62 823 62 720
Comptes de régularisation et actifs divers 5.6 118 943 129 554
Actifs non courants destinés à être cédés
Participations dans les entreprises mises en équivalence
Immeubles de placement 5.8 4 977 5 237
Immobilisations corporelles 5.9 110 988 116 121
Immobilisations incorporelles 5.9 213 288
Ecarts d'acquisition
TOTAL DES ACTIFS 24 973 597 24 208 385


PASSIF


Notes 31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros
Banques centrales
Passifs financiers à la juste valeur par résultat 5.2.2 19 118 18 079
Instruments dérivés de couverture 5.3 69 799 32 958
Dettes représentées par un titre 5.10 465 946 257 968
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 5.11.1 6 052 037 5 624 963
Dettes envers la clientèle 5.11.2 15 926 613 15 861 419
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux
Contrats d'assurance émis - Passif
Contrats de réassurance cédée - Passif
Passifs d'impôts courants 3 000 1 000
Passifs d'impôts différés 11.2 2 166 2 721
Comptes de régularisation et passifs divers 5.12 144 918 158 091
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés
Provisions 5.13 54 682 56 624
Dettes subordonnées 5.14 7 259 7 767
Capitaux propres 2 228 059 2 186 795
Capitaux propres part du groupe 2 228 059 2 186 795
Capital et primes liées 5.15.1 843 053 838 271
Réserves consolidées 1 331 156 1 284 914
Gains et pertes comptabilisés directement en autres éléments du résultat global (20 096) (4 484)
Résultat de la période 73 946 68 094
Participations ne donnant pas le contrôle
TOTAL DES PASSIFS ET CAPITAUX PROPRES 24 973 597 24 208 385




144
3.1.1.4 Tableau de variation des capitaux propres

Capital et primes liées Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres
Recyclables Non recyclables

Réévaluation
Effets de la
du risque de
Actifs réévaluation Effet de la
Effets de la crédit propre
Réévaluation financiers de des réévaluation Réévaluation Total capitaux Participation ne
Titres réévaluation à la des passifs Résultat net Total capitaux
des actifs dettes à la instruments de des contrats (écarts propres part du donnant pas le
supersubordonné Réserves Réévaluation des Instruments juste valeur par le financiers part du groupe propres consolidés
Capital Primes Ecarts des financiers à la juste valeur par KP d’assurance actuariels) des groupe contrôle
s à durée consolidées contrats d'assurance dérivés de résultat global ayant fait l'objet
conversion juste valeur par capitaux comptabilisés avec éléments régimes à
indéterminée et de réassurance couverture (non-recyclable)- d'une option de
capitaux propres propres de à la JV par KP de participation prestation
Instruments de comptabilisatio
recyclables l'activité non recyclable directe – non définies
capitaux propres n à la juste
d'assurance de l'activité recyclables
valeur par
d'assurance
résultat
Capitaux propres au 31 décembre 2023 752 619 85 652 1 284 914 - 11 159 12 583 - 9 973 4 065 68 094 2 186 795 2 186 795
Affectation du résultat de l’exercice 68 094 - 68 094
Effets de changements de méthodes comptables
Capitaux propres au 1er janvier 2024 752 619 85 652 1 353 008 - 11 159 12 583 - 9 973 4 065 - 2 186 795 2 186 795
Distribution - 21 291 - 21 291 - 21 291
Augmentation de capital 111 123 111 123 111 123
Réduction de capital - 106 341 - 106 341 - 106 341
Transfert entre les composantes de capitaux propres
Emission de TSSDI
Remboursement de TSSDI
Rémunération TSSDI
Effet des acquisitions et cessions sur les participations ne donnant pas le contrôle
Total des mouvements liés aux relations avec les actionnaires 4 782 - 21 291 - 16 509 - 16 509
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres de l'activité d'assurance - 4 888 - 8 844 - 4 779 2 266 - 16 245 - 16 245
Plus ou moins values reclassées en réserves - 633 633
Résultat net 73 946 73 946 73 946
Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres - 4 888 - 8 844 - 4 146 2 266 73 946 57 701 57 701
Autres variations 72 72 72
Capitaux propres au 31 décembre 2024 757 401 85 652 1 331 156 - 16 047 3 739 - 14 119 6 331 73 946 2 228 059 2 228 059




3.1.1.5 Tableau des flux de trésorerie

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Résultat avant impôts 90 253 82 956
Dotations nettes aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles 14 880 15 016
Dotation nette aux dépréciations des écarts d’acquisition
Dotations nettes aux provisions et aux dépréciations 2 017 3 188
Quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence*
Pertes nettes/ gains nets sur activités d'investissement (37 998) (35 256)
Produits/charges des activités de financement
Autres mouvements (57 860) - 49 937
Total des éléments non monétaires inclus dans le résultat net avant impôts (78 961) (66 989)
Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit -73 127 (560 113)
Flux liés aux opérations avec la clientèle 113 637 (323 688)
Flux liés aux autres opérations affectant des actifs et passifs financiers 130 310 232 650
Flux liés aux autres opérations affectant des actifs et passifs non financiers -54 320 - 81 822
Impôts versés (9 240) (18 401)
Augmentation / (Diminution) nette des actifs et passifs provenant des activités opérationnelles 107 260 (751 374)
Flux nets de trésorerie générés par l'activité opérationnelle (A) - Activités poursuivies 118 552 (735 407)
Flux nets de trésorerie générés par l'activité opérationnelle (A) - Activités cédées
Flux liés aux actifs financiers et aux participations (182 269) (43 321)
Flux liés aux immeubles de placement 121 (3 335)
Flux liés aux immobilisations corporelles et incorporelles (9 134) (12 193)
Flux nets de trésorerie liés aux opérations d'investissement (B) - Activités poursuivies (191 282) (58 849)
Flux nets de trésorerie liés aux opérations d'investissement (B) - Activités cédées
Flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires -16 509 11 283
Flux de trésorerie provenant des activités de financement (391) (391)
Flux nets de trésorerie liés aux opérations de financement (C) - Activités poursuivies -16 900 10 892
Effet de la variation des taux de change (D) - Activités poursuivies
FLUX NETS DE TRESORERIE ET DES EQUIVALENTS DE TRESORERIE (A+B+C+D) (89 630) (783 364)
FLUX DE TRESORERIE LIES AUX ACTIFS ET PASSIFS DESTINES A ETRE CEDES
Caisse et banques centrales 75 745 86 094
Opérations à vue avec les établissements de crédit 933 511 1 706 526
Comptes ordinaires débiteurs(16) 951 017 1 714 922
Comptes et prêts à vue
Comptes créditeurs à vue (17 506) (8 396)
Opérations de pension à vue
Trésorerie à l'ouverture 1 009 256 1 792 620
Caisse et banques centrales 81 958 75 745
Opérations à vue avec les établissements de crédit 837 551 933 511
Comptes ordinaires débiteurs(5) 854 187 951 017
Comptes et prêts à vue
Comptes créditeurs à vue (16 636) (17 506)
Opérations de pension à vue
Trésorerie à la clôture 919 509 1 009 256
VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE (89 747) (783 364)




(16)
Les comptes ordinaires débiteurs ne comprennent pas les fonds du Livret A, du LDD et du LEP centralisés à la Caisse des
Dépôts et Consignation.
145
3.1.2 Annexe aux comptes consolidés

3.1.2.1 Note 1 : Cadre général

1.1 Le Groupe BPCE

Le Groupe BPCE comprend le réseau Banque Populaire, le réseau Caisse d’Epargne, l’organe central
BPCE et leurs filiales.

Les deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne

Le Groupe BPCE est un groupe coopératif dont les sociétaires sont propriétaires des deux réseaux de
banque de proximité : les quatorze Banques Populaires et les quinze Caisses d’Epargne. Chacun des
deux réseaux est détenteur à parité de BPCE, l’organe central du groupe.
Le réseau Banque Populaire comprend les Banques Populaires et les sociétés de caution mutuelle leur
accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement.
Le réseau Caisse d’Epargne comprend les Caisses d’Epargne et les Sociétés Locales d’Epargne (SLE).
Les Banques Populaires sont détenues à hauteur de 100 % par leurs sociétaires.
Le capital des Caisses d’Epargne est détenu à hauteur de 100 % par les sociétés locales d’épargne.
Au niveau local, les SLE sont des entités à statut coopératif dont le capital variable est détenu par les
sociétaires. Elles ont pour objet d’animer le sociétariat dans le cadre des orientations générales de la
Caisse d’Epargne à laquelle elles sont affiliées et elles ne peuvent pas effectuer d’opérations de banque.

BPCE

Organe central au sens de la loi bancaire et établissement de crédit agréé comme banque, BPCE a été
créé par la loi no 2009-715 du 18 juin 2009. BPCE est constitué sous forme de société anonyme à
directoire et conseil de surveillance dont le capital est détenu à parité par les quatorze Banques
Populaires et les quinze Caisses d’Epargne.
Les missions de BPCE s’inscrivent dans la continuité des principes coopératifs des Banques Populaires
et des Caisses d’Epargne.
BPCE est notamment chargé d’assurer la représentation des affiliés auprès des autorités de tutelle, de
définir la gamme des produits et des services commercialisés, d’organiser la garantie des déposants,
d’agréer les dirigeants et de veiller au bon fonctionnement des établissements du groupe.
En qualité de holding, BPCE exerce les activités de tête de groupe et détient les filiales communes aux
deux réseaux dans le domaine de la banque de proximité et assurance, de la banque de financement
et des services financiers et leurs structures de production. Il détermine aussi la stratégie et la politique
de développement du Groupe.
Le réseau et les principales filiales de BPCE, sont organisés autour de deux grands pôles métiers :
 la Banque de proximité et Assurance, comprenant le réseau Banque Populaire, le réseau
Caisse d’Epargne, le pôle Solutions et Expertises Financières (comprenant l’affacturage, le
crédit à la consommation, le crédit-bail, les cautions et garanties financières et l’activité « Titres
Retail »), les pôles Digital et Paiements (intégrant les filiales Paiements et le groupe Oney)
Assurances et les Autres réseaux
 Global Financial Services regroupant la Gestion d’actifs et de fortune (Natixis Investment
Managers et Natixis Wealth Management) et la Banque de Grande Clientèle (Natixis Corporate
& Investment Banking)
Parallèlement, dans le domaine des activités financières, BPCE a notamment pour missions d’assurer
la centralisation des excédents de ressources et de réaliser toutes les opérations financières utiles au
développement et au refinancement du Groupe, charge à lui de sélectionner l’opérateur de ces missions
le plus efficace dans l’intérêt du Groupe. Il offre par ailleurs des services à caractère bancaire aux entités
du Groupe.




146
1.2 Mécanisme de garantie

Le système de garantie et de solidarité a pour objet, conformément aux articles L. 511-31, L. 512-107-
5 et L. 512-107-6 du Code monétaire et financier, de garantir la liquidité et la solvabilité du Groupe et
des établissements affiliés à BPCE, ainsi que d’organiser la solidarité financière qui les lie.
BPCE est chargé de prendre toutes mesures nécessaires pour organiser la garantie de la solvabilité du
Groupe ainsi que de chacun des réseaux et d’organiser la solidarité financière au sein du groupe. Cette
solidarité financière repose sur des dispositions législatives instituant un principe légal de solidarité
obligeant l’organe central à restaurer la liquidité ou la solvabilité d’affiliés en difficulté et/ou de l’ensemble
des affiliés du groupe. En vertu du caractère illimité du principe de solidarité, BPCE est fondé à tout
moment à demander à l’un quelconque ou plusieurs ou tous les affiliés de participer aux efforts
financiers qui seraient nécessaires pour rétablir la situation, et pourra si besoin mobiliser jusqu’à
l’ensemble des disponibilités et des fonds propres des affiliés en cas de difficulté de l’un ou plusieurs
d’entre eux.

Ainsi en cas de difficultés, BPCE devra faire tout le nécessaire pour restaurer la situation financière et
pourra notamment recourir de façon illimitée aux ressources de l’un quelconque, de plusieurs ou de
tous les affiliés, ou encore mettre en œuvre les mécanismes appropriés de solidarité interne du Groupe
et en faisant appel au fonds de garantie commun aux deux réseaux dont il détermine les règles de
fonctionnement, les modalités de déclenchement en complément des fonds des deux réseaux ainsi que
les contributions des établissements affiliés pour sa dotation et sa reconstitution.

BPCE gère ainsi le Fonds réseau Banque Populaire, le Fonds réseau Caisse d’Epargne et le Fonds de
Garantie Mutuel.
Le Fonds réseau Banque Populaire est constitué d’un dépôt de 450 millions d’euros effectué par les
Banques Populaires dans les livres de BPCE sous la forme d’un compte à terme d’une durée de dix ans
et indéfiniment renouvelable.
Le Fonds réseau Caisse d’Epargne fait l’objet d’un dépôt de 450 millions d’euros effectué par les
Caisses d’Epargne dans les livres de BPCE sous la forme d’un compte à terme d’une durée de dix ans
et indéfiniment renouvelable.
Le Fonds de Garantie Mutuel est constitué des dépôts effectués par les Banques Populaires et les
Caisses d’Epargne dans les livres de BPCE sous la forme de comptes à terme d’une durée de dix ans
et indéfiniment renouvelables. Le montant des dépôts par réseau est de 197 millions d’euros au 31
décembre 2024.
Le montant total des dépôts effectués auprès de BPCE au titre du Fonds réseau Banque Populaire, du
Fonds réseau Caisse d’Epargne et du Fonds de Garantie Mutuel ne peut être inférieur à 0,15 % et ne
peut excéder 0,3 % de la somme des actifs pondérés du Groupe.
Dans les comptes individuels des établissements, la constitution de dépôts au titre du système de
garantie et de solidarité se traduit par l’identification d’un montant équivalent au sein d’une rubrique
dédiée des capitaux propres.
Les sociétés de caution mutuelle accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement à une
Banque Populaire bénéficient de la garantie de liquidité et de solvabilité en leur qualité d’affilié à l’organe
central.
La liquidité et la solvabilité des sociétés locales d’épargne sont garanties au premier niveau pour chaque
société locale d’épargne considérée, par la Caisse d’Epargne dont la société locale d’épargne
concernée est l’actionnaire.
Le directoire de BPCE a tout pouvoir pour mobiliser les ressources des différents contributeurs sans
délai et selon l’ordre convenu, sur la base d’autorisations préalables délivrées à BPCE par les
contributeurs.

1.3 Evénements significatifs

En 2024, les incertitudes économiques, associées à des taux d’intérêt relativement élevés, freinent les
décisions d’investissement. Les entreprises demeurent prudentes face à l’évolution de l’environnement
macroéconomique et aux perspectives de croissance à moyen terme. L’année 2024 est également

147
marqué par le reflux de l’inflation à un niveau inférieur à 2 % en fin d’année ce qui contribue à une
amélioration relative du pouvoir d’achat.

1.4 Evénements postérieurs à la clôture

Aucun événement postérieur à la clôture n’est à signifier.


3.1.2.2 Note 2 : Normes comptables applicables et comparabilité

2.1 Cadre réglementaire

Les comptes consolidés du Groupe BPCE ont été établis en conformité avec le référentiel IFRS
(International Financial Reporting Standards) tel qu'adopté par l'Union européenne et applicable à cette
date, excluant certaines dispositions de la norme lAS 39 concernant la comptabilité de couverture.

2.2 Référentiel

Les normes et interprétations utilisées et décrites dans les états financiers annuels au 31 décembre
2023 ont été complétées par les normes, amendements et interprétations dont l’application est
obligatoire aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024.
Le Groupe BPCE a choisi l’option offerte par la norme IFRS 9 de ne pas appliquer les dispositions de
la norme relatives à la comptabilité de couverture et de continuer à appliquer la norme IAS 39 pour la
comptabilisation de ces opérations, telle qu’adoptée par l’Union européenne, c’est-à-dire excluant
certaines dispositions concernant la macro-couverture.
Le règlement (UE) 2017/2395 du 12 décembre 2017 relatif aux dispositions transitoires prévues pour
atténuer les incidences de l'introduction de la norme IFRS 9 sur les fonds propres et pour le traitement
des grands risques de certaines expositions du secteur public a été publié au JOUE le 27 décembre
2017. Le Groupe BPCE a décidé de ne pas opter pour la neutralisation transitoire des impacts d’IFRS
9 au niveau prudentiel du fait des impacts modérés liés à l’application de la norme.

Les normes, amendements et interprétations adoptés par l’Union européenne n’ont pas d’impact
significatif sur les états financiers du groupe.

Nouvelles normes publiées et non encore applicables

Norme IFRS 18

La norme IFRS 18 « Présentation et informations à fournir dans les états financiers » remplacera la
norme IAS 1 « Présentation des états financiers ». Elle a été publiée par l’IASB le 9 avril 2024. Sous
réserve de son adoption par la Commission européenne, la norme IFRS 18 sera applicable au 1er
janvier 2027 avec un comparatif au 1er janvier 2026. Une application anticipée est autorisée.

Amendement IFRS 9 phase 1

L'IASB a publié, le 30 mai 2024, les amendements à IFRS 9 « Classement et évaluation des instruments
financiers » (modifications d'IFRS 9 et d'IFRS 7) applicables au 1er janvier 2026 sous réserve d’adoption
par la Commission européenne. Ces amendements donnent des précisions sur le caractère basique
des prêts, le classement des prêts sans recours et les titrisations.

2.3 Recours à des estimations et jugements

La préparation des états financiers exige dans certains domaines la formulation d’hypothèses et
d’estimations qui comportent des incertitudes quant à leur réalisation dans le futur.
Ces estimations utilisant les informations disponibles à la date de clôture font appel à l’exercice du
jugement des préparateurs des états financiers.
Les résultats futurs définitifs peuvent être différents de ces estimations.


148
Au cas particulier de l’arrêté au 31 décembre 2024, les estimations comptables qui nécessitent la
formulation d’hypothèses sont utilisées principalement pour les évaluations suivantes :
 la juste valeur des instruments financiers déterminée sur la base de techniques de valorisation
(note 10) ;
 le montant des pertes de crédit attendues des actifs financiers ainsi que des engagements de
financement et de garantie (note 7.1) ;
 le résultat des tests d’efficacité des relations de couverture (note 5.3) ;
 les provisions enregistrées au passif du bilan et, plus particulièrement, la provision épargne-
logement (note 5.14) ;
 Les actifs et passifs d’assurance (note 9)
 les calculs relatifs aux charges liées aux prestations de retraite et avantages sociaux futurs
(note 8.2) ;
 les incertitudes relatives aux traitements fiscaux portant sur les impôts sur le résultat (note 11) ;
 les impôts différés (note 11) ;
 les tests de dépréciation des écarts d’acquisition (note 3.5)
 la durée des contrats de location à retenir pour la comptabilisation des droits d’utilisation et des
passifs locatifs (note 12.2.2).
Par ailleurs, l’exercice du jugement est nécessaire pour apprécier le modèle de gestion ainsi que le
caractère basique d’un instrument financier. Les modalités sont précisées dans les paragraphes
concernés (note 2.5.1).
Le recours à des estimations et au jugement est également utilisé pour les activités du Groupe pour
estimer les risques climatiques et environnementaux. Les informations concernant l'effet et la prise en
compte des risques climatiques sur la gestion du risque de crédit (note 7) sont présentées dans le
chapitre 2.7.11 « Gestion des risques – Risques climatiques ».
• Risques climatiques et environnementaux
Les risques liés au climat et à l’environnement constituent des facteurs de risques susceptibles
d’affecter les principaux risques portés par le Groupe BPCE (risque de crédit et de contrepartie, risque
de marché, risques opérationnels, risques structurels de bilan, risques liés aux activités d’assurance,
risque stratégique, risques juridiques et de conformité, risque de réputation).
Les risques climatiques et environnementaux incluent les risques physiques et les risques de transition :
o les risques physiques résultent des dommages directement causés aux personnes et aux biens
par les événements liés aux évolutions du climat et de l’environnement. Ils peuvent être liés à
des évènements aigus, liés à des conditions extrêmes circonscrites dans le temps et l’espace
(tels que les canicules, les glissements de terrain, les inondations, les gelées tardives, les
incendies, les tempêtes, les situations de stress hydrique ou de pollution de l’air, de l’eau ou
des sols), ou à des évènements chroniques à caractère plus progressif (comme les
modifications du régime des précipitations, la hausse du niveau des mers et des températures
moyennes, la perte de biodiversité, l’épuisement des ressources naturelles),
o les risques de transition résultent de l’ajustement des acteurs économiques et des parties
prenantes à la transition vers une économie bas carbone et plus respectueuse des équilibres
environnementaux. Ces ajustements se traduisent notamment par des évolutions
réglementaires, technologiques, ou socio-démographiques.
Ces risques sont susceptibles d’avoir des impacts significatifs sur la situation financière des
contreparties et sur les actifs auxquels le Groupe BPCE est exposé, notamment au travers de ses
activités de financement, d’investissement ou d’assurance, ainsi que de ses activités propres. Ces
impacts peuvent être directs (dommages aux personnes, destruction totale ou partielle, ou indisponibilité
des actifs économiques, baisse des rendements et de la productivité, actifs échoués, coûts de mise en
conformité réglementaire, etc.) ou indirects au travers des effets sur l’environnement macro-économique
(attractivité relative des zones géographiques et des secteurs d’activité, évolution des politiques
monétaires et fiscales, changements sociaux, etc.).


149
Le Groupe BPCE intègre les risques climatiques et environnementaux dans son dispositif de supervision
des risques et développe progressivement des méthodes et des outils d’identification, d’évaluation, de
suivi et de gestion de ces risques. La mise en œuvre de ce dispositif est décrite dans la section 6.16
« Risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance ».
En particulier, le Groupe BPCE prend en compte le risque physique dans l’évaluation interne de son
besoin en capital (processus ICAAP) par application de scénarios adverses sur les aléas sécheresse
(impactant différents secteurs économiques comme l’agriculture et la construction) et inondation (sur le
portefeuille immobilier).Le risque de transition est également intégré de manière implicite dans ces
travaux : les modèles de notation internes des contreparties prennent déjà en compte les évolutions
possibles de l’environnement économique dans un horizon de temps court (1 à 3 ans) et couvrent donc
de possibles impacts de la transition climatique à court terme. Des travaux ont été réalisés afin d’intégrer
ce risque sur les portefeuilles immobiliers des particuliers dans la quantification du capital économique
de l’ICAAP 2025 spécifiquement en lien avec une évolution défavorable de la réglementation DPE, puis
complété par un add-on sur les portefeuilles ne disposant pas, à ce stade, d’un modèle d’évaluation
économique spécifique.
Par ailleurs, certains établissements du Groupe BPCE comptabilisent des dépréciations au titre des
effets des risques physiques et de transition sur le risque de crédit. Ces dépréciations ont été définies
par les établissements selon les spécificités propres à leur portefeuille d’expositions crédit, du point de
vue géographique et sectoriel, lorsque le risque a été localement évalué comme matériel. Des réflexions
sont également engagées à l’échelle du Groupe BPCE pour harmoniser la prise en compte des risques
climatiques et environnementaux dans la politique de provisionnement.
La prise en compte des risques climatiques et environnementaux dans les états financiers du Groupe
BPCE bénéficiera de l’amélioration progressive du dispositif de supervision des risques ESG. En
particulier, des travaux sont en cours en vue de déployer une notation des risques ESG au niveau client
et une évaluation à l’actif des risques physiques sur le portefeuille immobilier résidentiel en France, ainsi
que de développer et formaliser les scénarios et les méthodologies de test de résistance à utiliser sur
les risques physiques et de transition.

2.4 Présentation des états financiers consolidés et date de clôture

En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS, le format des états de synthèse utilisé est
conforme au format proposé par la recommandation n° 2022-01 du 8 avril 2022 de l’Autorité des Normes
Comptables.
Les comptes consolidés sont établis à partir des comptes au 31 décembre 2024. Les états financiers
consolidés au 31 décembre 2024 ont été arrêtés par le conseil d’Administration du 27 février 2025. Ils
seront soumis à l’approbation de l’assemblée générale du 24 avril 2025.
Les montants présentés dans les états financiers et dans les notes annexes sont exprimés en milliers
d’euros, sauf mention contraire. Les effets d’arrondis peuvent générer, le cas échéant, des écarts entre
les montants présentés dans les états financiers et ceux présentés dans les notes annexes.

2.5 Principes comptables généraux et méthodes d’évaluation

Les principes comptables généraux présentés ci-dessous s’appliquent aux principaux postes des états
financiers. Les principes comptables spécifiques sont présentés dans les différentes notes annexes
auxquelles ils se rapportent.




150
2.5.1 Classement et évaluation des actifs et passifs financiers

La norme IFRS 9 est applicable au Groupe BPCE.
Actifs financiers
Lors de la comptabilisation initiale, les actifs financiers sont classés au coût amorti, à la juste valeur par
capitaux propres ou à la juste valeur par résultat en fonction de la nature de l’instrument (dette ou
capitaux propres), des caractéristiques de leurs flux contractuels et de la manière dont l’entité gère ses
instruments financiers (modèle de gestion ou business model).




Modèle de gestion ou business model
Le business model de l’entité représente la manière dont elle gère ses actifs financiers afin de produire
des flux de trésorerie. L’exercice du jugement est nécessaire pour apprécier le modèle de gestion.
La détermination du modèle de gestion doit tenir compte de toutes les informations sur la façon dont les
flux de trésorerie ont été réalisés dans le passé, de même que de toutes les autres informations
pertinentes.
A titre d’exemple, peuvent être cités :
 la façon dont la performance des actifs financiers est évaluée et présentée aux principaux
dirigeants ;
 les risques qui ont une incidence sur la performance du modèle de gestion et, en particulier, la
façon dont ces risques sont gérés ;
 la façon dont les dirigeants sont rémunérés (par exemple, si la rémunération est fondée sur la
juste valeur des actifs gérés ou sur les flux de trésorerie contractuels perçus) ;
 la fréquence, le volume et le motif de ventes.
Par ailleurs, la détermination du modèle de gestion doit s’opérer à un niveau qui reflète la façon dont
les groupes d’actifs financiers sont collectivement gérés en vue d’atteindre l’objectif économique donné.
Le modèle de gestion n’est donc pas déterminé instrument par instrument mais à un niveau de
regroupement supérieur, par portefeuille.
La norme retient trois modèles de gestion :
 un modèle de gestion dont l’objectif est de détenir des actifs financiers afin d’en percevoir les
flux de trésorerie contractuels (« modèle de collecte »). Ce modèle dont la notion de détention
est assez proche d’une détention jusqu’à maturité n’est toutefois pas remis en question si des
cessions interviennent dans les cas de figure suivants :
o les cessions résultent de l’augmentation du risque de crédit ;
o les cessions interviennent peu avant l’échéance et à un prix reflétant les flux de trésorerie
contractuels restant dus ;


151
o les autres cessions peuvent être également compatibles avec les objectifs du modèle de
collecte des flux contractuels si elles ne sont pas fréquentes (même si elles sont d’une
valeur importante) ou si elles ne sont pas d’une valeur importante considérées tant
isolément que globalement (même si elles sont fréquentes).
Pour le Groupe BPCE, le modèle de collecte s’applique notamment aux activités de financement
(hors activité de syndication) exercées au sein des pôles Banque de proximité, Banque de Grande
Clientèle et Solutions et Expertises Financières ;
 un modèle de gestion mixte dans lequel les actifs sont gérés avec l’objectif à la fois de percevoir
les flux de trésorerie contractuels et de céder les actifs financiers (« modèle de collecte et de
vente »).
Le Groupe BPCE applique le modèle de collecte et de vente essentiellement à la partie des activités
de gestion du portefeuille de titres de la réserve de liquidité qui n’est pas gérée exclusivement selon
un modèle de collecte ;
 un modèle propre aux autres actifs financiers, notamment de transaction, dans lequel la collecte
des flux contractuels est accessoire. Ce modèle de gestion s’applique à l’activité de syndication
(pour la part de l’encours à céder identifiée dès l’engagement) et aux activités de marché mises
en œuvre essentiellement par la Banque de Grande Clientèle.
Caractéristique des flux contractuels : détermination du caractère basique ou SPPI (Solely Payments of
Principal and Interest)
Un actif financier est dit « basique » si les termes contractuels de l'actif financier donnent lieu, à des
dates spécifiées, à des flux de trésorerie correspondant uniquement à des remboursements du principal
et à des intérêts calculés sur le capital restant dû. La détermination du caractère basique est à réaliser
pour chaque actif financier lors de sa comptabilisation initiale.
Le principal est défini comme la juste valeur de l'actif financier à sa date d’acquisition. Les intérêts
représentent la contrepartie de la valeur temps de l'argent et le risque de crédit associé au principal,
mais également d’autres risques comme le risque de liquidité, les coûts administratifs et la marge de
négociation.
Pour évaluer si les flux de trésorerie contractuels sont uniquement des paiements de principal et
d'intérêts, il faut considérer les termes contractuels de l'instrument. Cela implique d’analyser tout
élément qui pourrait remettre en cause la représentation exclusive de la valeur temps de l’argent et du
risque de crédit. A titre d’exemple :
 les événements qui changeraient le montant et la date de survenance des flux de trésorerie ;
Toute modalité contractuelle qui générerait une exposition à des risques ou à une volatilité des flux
sans lien avec un contrat de prêt basique, comme par exemple, une exposition aux variations de
cours des actions ou d’un indice boursier, ou encore l’introduction d’un effet de levier ne permettrait
pas de considérer que les flux de trésorerie contractuels revêtent un caractère basique.
 les caractéristiques des taux applicables (par exemple, cohérence entre la période de refixation
du taux et la période de calcul des intérêts) ;
Dans les cas où une analyse qualitative ne permettrait pas d’obtenir un résultat précis, une analyse
quantitative (benchmark test) consistant à comparer les flux de trésorerie contractuels de l’actif
étudié avec les flux de trésorerie contractuels d’un actif de référence, est effectuée.
 les modalités de remboursement anticipé et de prolongation.
La modalité contractuelle, pour l’emprunteur ou le prêteur, de rembourser par anticipation l’instrument
financier demeure compatible avec le caractère basique des flux de trésorerie contractuels dès lors que
le montant du remboursement anticipé représente essentiellement le principal restant dû et les intérêts
y afférents ainsi que, le cas échéant, une indemnité compensatoire raisonnable.
Par ailleurs, bien que ne remplissant pas strictement les critères de rémunération de la valeur temps de
l’argent, certains actifs comportant un taux réglementé sont considérés comme basiques dès lors que
ce taux d’intérêt réglementé fournit une contrepartie qui correspond dans une large mesure au passage
du temps et sans exposition à un risque incohérent avec un prêt basique. C’est le cas notamment des
actifs financiers représentatifs de la partie de la collecte des livrets A qui est centralisée auprès du fonds
d’épargne de la Caisse des Dépôts et Consignations.



152
Les actifs financiers basiques sont des instruments de dettes qui incluent notamment : les prêts à taux
fixe, les prêts à taux variable sans différentiel (mismatch) de taux ou sans indexation à une valeur ou
un indice boursier et des titres de dettes à taux fixe ou à taux variable.
Les actifs financiers non-basiques incluent notamment : les parts d’OPCVM, les instruments de dettes
convertibles ou remboursables en un nombre fixe d’actions et les prêts structurés consentis aux
collectivités locales.
Pour être qualifiés d’actifs basiques, les titres détenus dans un véhicule de titrisation doivent répondre
à des conditions spécifiques. Les termes contractuels de la tranche doivent remplir les critères basiques.
Le pool d’actifs sous-jacents doit remplir les conditions basiques. Le risque inhérent à la tranche doit
être égal ou plus faible que l’exposition aux actifs sous-jacents de la tranche.
Un prêt sans recours (exemple : financement de projet de type financement d’infrastructures) est un
prêt garanti uniquement par sûreté réelle. En l’absence de recours possible sur l’emprunteur, pour être
qualifié d’actif basique, il faut examiner la structure des autres recours possibles ou des mécanismes
de protection du prêteur en cas de défaut : reprise de l’actif sous-jacent, collatéraux apportés (dépôt de
garantie, appel de marge, etc.), rehaussements apportés.

Catégories comptables
Les instruments de dettes (prêts, créances ou titres de dettes) peuvent être évalués au coût amorti, à
la juste valeur par capitaux propres recyclables ou à la juste valeur par résultat.
Un instrument de dettes est évalué au coût amorti s’il satisfait les deux conditions suivantes :
 l'actif est détenu dans le cadre d’un modèle de gestion dont l'objectif est la collecte des flux de
trésorerie contractuels, et
 les termes contractuels de l'actif financier définissent ce dernier comme basique (SPPI) au sens
de la norme.
Un instrument de dettes est évalué à la juste valeur par capitaux propres seulement s'il répond aux deux
conditions suivantes :
 l'actif est détenu dans le cadre d’un modèle de gestion dont l'objectif est à la fois la collecte des
flux de trésorerie contractuels et la vente d'actifs financiers, et
 les termes contractuels de l'actif financier définissent ce dernier comme basique (SPPI) au sens
de la norme.
Les instruments de capitaux propres sont par défaut enregistrés à la juste valeur par résultat sauf en
cas d’option irrévocable pour une évaluation à la juste valeur par capitaux propres non recyclables (sous
réserve que ces instruments ne soient pas détenus à des fins de transaction et classés comme tels
parmi les actifs financiers à la juste valeur par résultat) sans reclassement ultérieur en résultat. En cas
d’option pour cette dernière catégorie, les dividendes restent enregistrés en résultat.
Les financements au travers d’émissions de produits financiers verts ou de placements dans de tels
produits sont comptabilisés en coût amorti sauf s’ils sont détenus dans le cadre d’une activité de cession
à court terme.
Tous les autres actifs financiers sont classés à la juste valeur par résultat. Ces actifs financiers incluent
notamment les actifs financiers détenus à des fins de transaction, les actifs financiers désignés à la
juste valeur par résultat et les actifs non basiques (non SPPI). La désignation à la juste valeur par
résultat sur option pour les actifs financiers ne s’applique que dans le cas d’élimination ou de réduction
significative d’un décalage de traitement comptable. Cette option permet d’éliminer les distorsions
découlant de règles de valorisation différentes appliquées à des instruments gérés dans le cadre d’une
même stratégie.




153
Passifs financiers
La règle générale est l’évaluation des passifs financiers au coût amorti, sauf pour les passifs encourus
à des fins de transaction (trading liabilities) et les passifs financiers que l’entité choisit d’évaluer à la
juste valeur selon l’option juste valeur.
En date de comptabilisation initiale, les principes de comptabilisation décrits pour les actifs financiers
s’appliquent à l’identique aux passifs financiers, à ce titre :
 Les passifs financiers classés comme étant ultérieurement évalués au coût amorti sont
comptabilisés à la juste valeur minorée ou majorée des coûts de transaction ;
 Les passifs financiers à la juste valeur par résultat sont comptabilisés à la juste valeur et les
coûts de transaction associés seront comptabilisés directement au compte de résultat.
Si un passif financier est désigné comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat alors :
 Le montant de la variation de la juste valeur attribuable aux variations du risque de crédit du
passif (i.e. le spread émetteur) est à présenter en capitaux propres excepté si cet
enregistrement aurait pour conséquence de créer ou accroitre une non-concordance comptable
au niveau du résultat (la détermination de cette non-concordance se fait lors de la
comptabilisation initiale et n’est pas révisée par la suite). Les montants inscrits en capitaux
propres ne sont pas, par la suite, recyclés en résultat ;
 Le reste de la variation de la juste valeur du passif financier est présenté en résultat.
Pour le traitement des modifications de passifs comptabilisés au coût amorti, dans le cas où la
modification ne donne pas lieu à décomptabilisation, le gain ou la perte résultant de la différence entre
les flux de trésorerie d’origine et les flux de trésorerie modifiés actualisés au taux d’intérêt effectif
d’origine doit être enregistré en résultat.

2.5.2 Opérations en devises

Les règles d’enregistrement comptable dépendent du caractère monétaire ou non monétaire des
éléments concourant aux opérations en devises réalisées par le groupe.
À la date d’arrêté, les actifs et les passifs monétaires libellés en devises sont convertis au cours de
clôture dans la monnaie fonctionnelle de l’entité du groupe au bilan de laquelle ils sont comptabilisés.
Les écarts de change résultant de cette conversion sont comptabilisés en résultat. Cette règle comporte
toutefois deux exceptions :
 seule la composante de l’écart de change calculée sur le coût amorti des actifs financiers à la
juste valeur par capitaux propres est comptabilisée en résultat, le complément est enregistré en
« Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres » ;
 les écarts de change sur les éléments monétaires désignés comme couverture de flux de
trésorerie ou faisant partie d’un investissement net dans une entité étrangère sont comptabilisés
en « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ».
Les actifs non monétaires comptabilisés au coût historique sont évalués au cours de change du jour de
la transaction. Les actifs non monétaires comptabilisés à la juste valeur sont convertis en utilisant le
cours de change à la date à laquelle la juste valeur a été déterminée. Les écarts de change sur les
éléments non monétaires sont comptabilisés en résultat si le gain ou la perte sur l’élément non
monétaire est enregistré en résultat et en « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux
propres » si le gain ou la perte sur l’élément non monétaire est enregistré en « Gains et pertes
comptabilisés directement en capitaux propres ».


3.1.2.3 Note 3 : Consolidation

3.1 Entité consolidante

En référence de l’article 4111-1 du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables, en
l’application de l’article 1er du règlement n°99-07 du Comité de la réglementation comptable, la Banque
Populaire Bourgogne Franche-Comté établit des comptes consolidés conformes au référentiel
comptable international (entité d’ensemble désignée « Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-
Comté »).

154
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté effectue une sous-consolidation dont le périmètre
inclut les filiales suivantes :
 SARL Société d’Expansion Bourgogne Franche-Comté ;
 SAS Bourgogne Franche-Comté Croissance ;
 SAS BFCA Foncière ;
 SOCAMA Bourgogne Franche-Comté ;
 SOCAMI Bourgogne Franche-Comté ;
 SOPROLIB Bourgogne Franche-Comté Pays de l’Ain ;
 FCT.

Ces comptes individuels sont intégrés dans les comptes consolidés du Groupe BPCE.

3.2 Périmètre de consolidation - méthodes de consolidation et de valorisation

Les états financiers du Groupe incluent les comptes de toutes les entités dont la consolidation a un
impact significatif sur les comptes consolidés du groupe et sur lesquelles l’entité consolidante exerce
un contrôle ou une influence notable.

Le périmètre des entités consolidées par le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté figure
en note 13 – Détail du périmètre de consolidation.

3.2.1 Entités contrôlées par le groupe

Les filiales contrôlées par le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté sont consolidées
par intégration globale.

Définition du contrôle

Le contrôle existe lorsque le groupe détient le pouvoir de diriger les activités pertinentes d’une entité,
qu’il est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec l’entité et a la capacité
d’exercer son pouvoir sur l’entité de manière à influer sur le montant des rendements qu’il obtient.

Pour apprécier le contrôle exercé, le périmètre des droits de vote pris en considération intègre les droits
de vote potentiels dès lors qu’ils sont à tout moment exerçables ou convertibles. Ces droits de vote
potentiels peuvent résulter, par exemple, d’options d’achat d’actions ordinaires existantes sur le marché,
ou de la conversion d’obligations en actions ordinaires nouvelles, ou encore de bons de souscription
d’actions attachés à d’autres instruments financiers. Toutefois, les droits de vote potentiels ne sont pas
pris en compte dans la détermination du pourcentage d’intérêt.

Le contrôle exclusif est présumé exister lorsque le groupe détient directement ou indirectement, soit la
majorité des droits de vote de la filiale, soit la moitié ou moins des droits de vote d’une entité et dispose
de la majorité au sein des organes de direction, ou est en mesure d’exercer une influence dominante.

Cas particulier des entités structurées

Sont qualifiées d’entités structurées, les entités conçues de telle manière que les droits de vote ne
constituent pas un critère clé permettant de déterminer qui a le contrôle. C’est notamment le cas lorsque
les droits de vote concernent uniquement des tâches administratives et que les activités pertinentes
sont dirigées au moyen d’accords contractuels.
Une entité structurée présente souvent certaines ou l'ensemble des caractéristiques suivantes :
(a) des activités bien circonscrites ;
(b) un objectif précis et bien défini, par exemple : mettre en œuvre un contrat de location bénéficiant
d’un traitement fiscal spécifique, mener des activités de recherche et développement, fournir une
source de capital ou de financement à une entité, ou fournir des possibilités de placement à des
investisseurs en leur transférant les risques et avantages associés aux actifs de l'entité structurée ;
(c) des capitaux propres insuffisants pour permettre à l'entité structurée de financer ses activités sans
recourir à un soutien financier subordonné ;
(d) un financement par l'émission, auprès d'investisseurs, de multiples instruments liés entre eux par
contrat et créant des concentrations de risque de crédit ou d'autres risques (« tranches »).

155
Le groupe retient ainsi, entre autres, comme entités structurées, les organismes de placement collectif
au sens du code monétaire et financier et les organismes équivalents de droit étranger.

Méthode de l’intégration globale

L’intégration globale d’une filiale dans les comptes consolidés du groupe intervient à la date à laquelle
le groupe prend le contrôle et cesse le jour où le groupe perd le contrôle de cette entité.
La part d’intérêt qui n’est pas attribuable directement ou indirectement au groupe correspond aux
participations ne donnant pas le contrôle.
Les résultats et chacune des composantes des autres éléments du résultat global (gains et pertes
comptabilisés directement en capitaux propres) sont répartis entre le groupe et les participations ne
donnant pas le contrôle. Le résultat global des filiales est réparti entre le groupe et les participations ne
donnant pas le contrôle, y compris lorsque cette répartition aboutit à l’attribution d’une perte aux
participations ne donnant pas le contrôle.

Les modifications de pourcentage d’intérêt dans les filiales qui n’entraînent pas de changement de
contrôle sont appréhendées comme des transactions portant sur les capitaux propres.
Les effets de ces transactions sont comptabilisés en capitaux propres pour leur montant net d’impôt et
n’ont donc pas d’impact sur le résultat consolidé part du groupe.

Exclusion du périmètre de consolidation

Les entités contrôlées non significatives sont exclues du périmètre conformément au principe indiqué
en note 14.5.
Les caisses de retraite et mutuelles des salariés du groupe sont exclues du périmètre de consolidation
dans la mesure où la norme IFRS 10 ne s'applique ni aux régimes d'avantages postérieurs à l'emploi,
ni aux autres régimes d'avantages à long terme du personnel auxquels s'applique IAS 19 « Avantages
du personnel ».
De même, les participations acquises en vue d’une cession ultérieure à brève échéance sont classées
comme détenues en vue de la vente et comptabilisées selon les dispositions prévues par la norme IFRS
5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées ».

3.2.2 Participations dans des entreprises associées et des coentreprises

Définitions

Une entreprise associée est une entité dans laquelle le groupe exerce une influence notable. L’influence
notable se caractérise par le pouvoir de participer aux décisions relatives aux politiques financières et
opérationnelles de l’entité, sans toutefois exercer un contrôle ou un contrôle conjoint sur ces politiques.
Elle est présumée si le groupe détient, directement ou indirectement plus de 20% des droits de vote.

Une coentreprise est un partenariat dans lequel les parties qui exercent un contrôle conjoint sur l’entité
ont des droits sur l’actif net de celle-ci.

Le contrôle conjoint est caractérisé par le partage contractuellement convenu du contrôle exercé sur
une entreprise qui n’existe que dans le cas où les décisions concernant les activités pertinentes
requièrent le consentement unanime des parties partageant le contrôle.

Méthode de la mise en équivalence

Les résultats, les actifs et les passifs des participations dans des entreprises associées ou des
coentreprises sont intégrés dans les comptes consolidés du groupe selon la méthode de la mise en
équivalence.

La participation dans une entreprise associée ou dans une coentreprise est initialement comptabilisée
au coût d’acquisition puis ajustée ultérieurement de la part du groupe dans le résultat et les autres
éléments du résultat de l’entreprise associée ou de la coentreprise.



156
La méthode de la mise en équivalence est appliquée à compter de la date à laquelle l’entité devient une
entreprise associée ou une coentreprise. Lors de l’acquisition d’une entreprise associée ou d’une
coentreprise, la différence entre le coût de l’investissement et la part du groupe dans la juste valeur
nette des actifs et passifs identifiables de l’entité est comptabilisée en écarts d’acquisition. Dans le cas
où la juste valeur nette des actifs et passifs identifiables de l’entité est supérieure au coût de
l’investissement, la différence est comptabilisée en résultat.

Les quotes-parts de résultat net des entités mises en équivalence sont intégrées dans le résultat
consolidé du groupe.

Lorsqu’une entité du groupe réalise une transaction avec une coentreprise ou une entreprise associée
du groupe, les profits et pertes résultant de cette transaction sont comptabilisés à hauteur des intérêts
détenus par des tiers dans l’entreprise associée ou la coentreprise.

La participation nette dans une entreprise associée ou une coentreprise est soumise à un test de
dépréciation s’il existe une indication objective de dépréciation résultant d’un ou de plusieurs
événements intervenus après la comptabilisation initiale de la participation nette et que ces événements
ont un impact sur les flux de trésorerie futurs estimés de la participation nette, qui peut être estimé de
façon fiable. Dans un tel cas, la valeur comptable totale de la participation (y compris écarts
d’acquisition) fait l’objet d’un test de dépréciation selon les dispositions prévues par la norme IAS 36 «
dépréciation d’actifs ».

Exception à la méthode de mise en équivalence

Lorsque la participation est détenue par un organisme de capital-risque, un fonds de placement, une
société d'investissement à capital variable ou une entité similaire telle qu'un fonds d'investissement
d'actifs d'assurance, l’investisseur peut choisir de ne pas comptabiliser sa participation selon la méthode
de la mise en équivalence. En effet, IAS 28 « Participations dans des entreprises associées » révisée
autorise, dans ce cas, l'investisseur à comptabiliser sa participation à la juste valeur (avec constatation
des variations de juste valeur en résultat) conformément à IFRS 9.
Ces participations sont dès lors classées dans le poste « Actifs financiers à la juste valeur par résultat ».

3.2.3 Participations dans des activités conjointes

Définition

Une activité conjointe est un partenariat dans lequel les parties qui exercent un contrôle conjoint sur
l’entité ont des droits directs sur les actifs, et des obligations au titre des passifs, relatifs à celle-ci.

Mode de comptabilisation des activités conjointes

Une participation dans une entreprise conjointe est comptabilisée en intégrant l’ensemble des intérêts
détenus dans l’activité commune, c'est-à-dire sa quote-part dans chacun des actifs et des passifs et
éléments du résultat auquel il a droit. Ces intérêts sont ventilés en fonction de leur nature sur les
différents postes du bilan consolidé, du compte de résultat consolidé et de l’état du résultat net et des
gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres.

3.3 Règles de consolidation

Les états financiers consolidés sont établis en utilisant des méthodes comptables uniformes pour des
transactions similaires dans des circonstances semblables. Les retraitements significatifs nécessaires
à l’harmonisation des méthodes d’évaluation des entités consolidées sont effectués.

3.3.1 Conversion des comptes des entités étrangères

La devise de présentation des comptes de l’entité consolidante est l’euro.

Le bilan des filiales et succursales étrangères dont la monnaie fonctionnelle est différente de l’euro est
converti en euros au cours de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice. Les postes du
compte de résultat sont convertis au cours moyen de la période, valeur approchée du cours de
transaction en l’absence de fluctuations significatives.

157
Les écarts de conversion résultent de la différence :
• de valorisation du résultat de l’exercice entre le cours moyen et le cours de clôture ;
• de conversion des capitaux propres (hors résultat) entre le cours historique et le cours de clôture.

Ils sont inscrits, pour la part revenant au groupe, dans les capitaux propres dans le poste « Réserves
de conversion » et pour la part des tiers dans le poste « Participations ne donnant pas le contrôle ».

3.3.2 Elimination des opérations réciproques

L’effet des opérations internes au groupe sur le bilan et le compte de résultat consolidés est éliminé.
Les dividendes et les plus ou moins-values de cessions d’actifs entre les entreprises intégrées sont
également éliminés. Le cas échéant, les moins-values de cession d’actifs qui traduisent une
dépréciation effective sont maintenues.

3.3.3 Regroupements d’entreprises

En application des normes IFRS 3 « Regroupements d’entreprises » et IAS 27 « Etats financiers et
individuels » révisées :
 les regroupements entre entités mutuelles sont inclus dans le champ d’application de la norme
IFRS 3 ;
 les coûts directement liés aux regroupements d’entreprises sont comptabilisés dans le résultat
de la période ;
 les contreparties éventuelles à payer sont intégrées dans le coût du regroupement d’entreprise
pour leur juste valeur à la date de prise de contrôle, y compris lorsqu’ils présentent un caractère
éventuel. Selon le mode de règlement, les contreparties transférées sont comptabilisées en
contrepartie :
o des capitaux propres et les révisions de prix ultérieures ne donneront lieu à aucun
enregistrement,
o ou des dettes et les révisions ultérieures sont comptabilisées en contrepartie du compte
de résultat (dettes financières) ou selon les normes appropriées (autres dettes ne
relevant pas de la norme IFRS 9) ;
 en date de prise de contrôle d’une entité, le montant des participations ne donnant pas le
contrôle peut être évalué :
o soit à la juste valeur (méthode se traduisant par l’affectation d’une fraction de l’écart
d’acquisition aux participations ne donnant pas le contrôle) ;
o soit à la quote-part dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables de l’entité
acquise (méthode semblable à celle applicable aux opérations antérieures au
31 décembre 2009).

Le choix entre ces deux méthodes doit être effectué pour chaque regroupement d’entreprises.

Quel que soit le choix retenu lors de la prise de contrôle, les augmentations du pourcentage d’intérêt
dans une entité déjà contrôlée sont systématiquement comptabilisées en capitaux propres :
 en date de prise de contrôle d’une entité, l’éventuelle quote-part antérieurement détenue par le
groupe doit être réévaluée à la juste valeur en contrepartie du compte de résultat. De fait, en
cas d’acquisition par étapes, l’écart d’acquisition est déterminé par référence à la juste valeur à
la date de la prise de contrôle ;
 lors de la perte de contrôle d’une entreprise consolidée, la quote-part éventuellement conservée
par le groupe doit être réévaluée à sa juste valeur en contrepartie du compte de résultat.

3.3.4 Engagements de rachat accordés à des actionnaires minoritaires de
filiales consolidées par intégration globale

Le groupe a consenti à des actionnaires minoritaires de certaines filiales du groupe consolidées par
intégration globale des engagements de rachat de leurs participations. Ces engagements de rachat
correspondent pour le groupe à des engagements optionnels (ventes d’options de vente). Le prix
d’exercice de ces options peut être un montant fixé contractuellement, ou bien peut être établi selon
une formule de calcul prédéfinie lors de l’acquisition des titres de la filiale tenant compte de l’activité
future de cette dernière, ou être fixé comme devant être la juste valeur des titres de la filiale au jour de
l’exercice des options.
158
Ces engagements sont traités comptablement comme suit :
 en application des dispositions de la norme IAS 32, le groupe enregistre un passif financier au
titre des options de vente vendues aux actionnaires minoritaires des entités contrôlées de
manière exclusive. Ce passif est comptabilisé initialement pour la valeur actualisée du prix
d’exercice estimé des options de vente dans la rubrique « Autres passifs » ;
 l’obligation d’enregistrer un passif alors même que les options de vente ne sont pas exercées
conduit, par cohérence, à retenir le même traitement comptable que celui appliqué aux
transactions relatives aux participations ne donnant pas le contrôle. En conséquence, la
contrepartie de ce passif est enregistrée en diminution des « Participations ne donnant pas le
contrôle » sous-jacentes aux options et pour le solde en diminution des « Réserves consolidées
- Part du groupe » ;
 les variations ultérieures de ce passif liées à l’évolution du prix d’exercice estimé des options et
de la valeur comptable des « Participations ne donnant pas le contrôle » sont intégralement
comptabilisées dans les « Réserves consolidées - Part du groupe » ;
 si le rachat est effectué, le passif est dénoué par le décaissement de trésorerie lié à l’acquisition
des intérêts des actionnaires minoritaires dans la filiale concernée. En revanche, à l’échéance
de l’engagement, si le rachat n’est pas effectué, le passif est annulé, en contrepartie des «
Participations ne donnant pas le contrôle » et des « Réserves consolidées - Part du groupe »
pour leurs parts respectives ;
 tant que les options ne sont pas exercées, les résultats afférents aux participations ne donnant
pas le contrôle faisant l’objet d’options de vente sont présentés dans la rubrique « Participations
ne donnant pas le contrôle » au compte de résultat consolidé.

3.3.5 Date de clôture de l’exercice des entités consolidées

Les entités incluses dans le périmètre de consolidation voient leur exercice comptable se clôturer au 31
décembre.

3.4 Evolution du périmètre de consolidation au cours de l’exercice 2024

Le périmètre de consolidation du Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a évolué au
cours de l’exercice 2024, par l’entrée en périmètre de sa quote-part respective dans chacune des deux
nouvelles entités ad hoc (deux Fonds Communs de Titrisation ou « FCT ») mentionnées en note 14.1 :
 BPCE Consummer Loans FCT 2024 et BPCE Consummer Loans FCT 2024 Demut ;
 Ophelia Master SME FCT et Ophelia Master SME FCT Demut ;
 BPCE Home Loans FCT 2024 et BPCE Home Loans FCT 2024 Demut ;
 Demeter TETRA FCT.

En effet, compte-tenu du montage de l’opération, le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-
Comté contrôle et en conséquence consolide, une portion de chacune de ces deux entités
correspondant à sa quote-part dans l’opération, conformément aux paragraphes B76-B79 de la norme
IFRS 10.

Par ailleurs, le périmètre de consolidation du Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a
également évolué suite à la dissolution programmée des FCT suivant : BPCE Home Loans FCT 2019
et BPCE Home Loans FCT 2019 Demut.


3.1.2.4 Note 4 : relatives au compte de résultat

L’essentiel

Le Produit Net Bancaire (PNB) regroupe :
 les produits et charges d’intérêts ;
 les commissions ;
 les gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat ;
 les gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres ;
 les gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’instruments financiers au coût
amorti ;

159
 le produit net des activités d’assurance ;
 les produits et charges des autres activités.

4.1 Intérêts, produits et charges assimilés

Principes comptables

Les produits et charges d’intérêts sont comptabilisés dans le compte de résultat pour tous les
instruments financiers évalués au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif, à savoir
les prêts et emprunts sur les opérations interbancaires et sur les opérations clientèle, le portefeuille de
titres au coût amorti, les dettes représentées par un titre, les dettes subordonnées ainsi que les passifs
locatifs. Sont également enregistrés les coupons courus et échus des titres à revenu fixe comptabilisés
dans le portefeuille d’actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et des dérivés de couverture,
étant précisé que les intérêts courus des dérivés de couverture de flux de trésorerie sont portés en
compte de résultat symétriquement aux intérêts courus de l’élément couvert.
Les produits d’intérêts comprennent également les intérêts des instruments de dettes non basiques non
détenus dans un modèle de transaction ainsi que les intérêts des couvertures économiques associées
(classées par défaut en instruments à la juste valeur par résultat).
Le taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les décaissements ou encaissements de
trésorerie futurs sur la durée de vie prévue de l’instrument financier, de manière à obtenir la valeur
comptable nette de l’actif ou du passif financier.
Le calcul de ce taux tient compte des coûts et revenus de transaction, des primes et décotes. Les coûts
et revenus de transaction faisant partie intégrante du taux effectif du contrat, tels que les frais de dossier
ou les commissions d’apporteurs d’affaires, s’assimilent à des compléments d’intérêt.
Les intérêts négatifs sont présentés de la manière suivante :
 un intérêt négatif sur un actif est présenté en charges d’intérêts dans le PNB ;
 un intérêt négatif sur un passif est présenté en produits d’intérêts dans le PNB.

Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Produits Charges Produits Charges
Net Net
d'intérêt d'intérêt d'intérêt d'intérêt
( 17)
Prêts / emprunts sur les établissements de crédit 160 843 (195 007) (34 164) 141 451 (160 496) (19 045)
Prêts / emprunts sur la clientèle 392 200 (302 211) 89 989 336 669 (246 157) 90 512
Obligations et autres titres de dettes détenus/émis 2 916 (14 545) (11 629) 1 742 (9 016) (7 274)
Dettes subordonnées

Passifs locatifs (119) (119) (122) (122)

Actifs et passifs financiers au coût amorti (hors opérations de location- 555 959 (511 882) 44 077 479 862 (415 791) 64 071
financement)
Opérations de location-financement

Titres de dettes 13 508 13 508 13 636 13 636

Autres

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 13 508 13 508 13 636 13 636

Total actifs et passifs financiers au coût amorti et à la Jv par capitaux propres (17) 569 467 (511 882) 57 585 493 498 (415 791) 77 707
Actifs financiers non standards qui ne sont pas détenus à des fins de transaction 1 131 1 131 842 842

Instruments dérivés de couverture 89 793 (39 767) 50 026 68 963 (31 084) 37 879

Instruments dérivés pour couverture économique 602 (553) 49 653 (616) 37

Total des produits et charges d'intérêt 660 993 (552 202) 108 791 563 956 (447 491) 116 465



Les charges ou produits d’intérêts sur les comptes d’épargne à régime spécial comprennent 2 818
milliers d’euros au titre de la reprise nette à la provision épargne logement (896 milliers d’euros de
reprise au titre de l’exercice 2023).

4.2 Produits et charges de commissions
Principes comptables

En application de la norme IFRS 15 « Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec
des clients », la comptabilisation du produit des activités ordinaires reflète le transfert du contrôle des
biens et services promis aux clients pour un montant correspondant à la contrepartie que l’entité s’attend


(17) Les produits d’intérêts sur prêts et créances avec les établissements de crédit comprennent 55 909 milliers d’euros (47 315
milliers d’euros en 2023) au titre de la rémunération des fonds du Livret A, du LDD et du LEP centralisés à la Caisse des
Dépôts et Consignations.
160
à recevoir en échange de ces biens et services. La démarche de comptabilisation du revenu s’effectue
en cinq étapes :

 identification des contrats avec les clients ;
 identification des obligations de performance (ou éléments) distinctes à comptabiliser
séparément les unes des autres ;
 détermination du prix de la transaction dans son ensemble ;
 allocation du prix de la transaction aux différentes obligations de performance distinctes ;
 comptabilisation des produits lorsque les obligations de performance sont satisfaites.

Cette approche s’applique aux contrats qu’une entité conclut avec ses clients à l’exception, notamment,
des contrats de location (couverts par la norme IFRS 16), des contrats d’assurance (couverts par la
norme IFRS 17) et des instruments financiers (couverts par la norme IFRS 9). Si des dispositions
spécifiques en matière de revenus ou de coûts des contrats sont prévues dans une autre norme, celles-
ci s’appliquent en premier lieu.

Eu égard aux activités du groupe, sont principalement concernés par cette méthode :
 les produits de commissions, en particulier ceux relatifs aux prestations de service bancaires
lorsque ces produits ne sont pas intégrés dans le taux d’intérêt effectif, ou ceux relatifs à la
gestion d’actif ou aux prestations d’ingénierie financière
 les produits des autres activités, (cf note 4.6) notamment en cas de prestations de services
intégrées au sein de contrats de location
 les prestations de services bancaires rendues avec la participation de partenaires groupe.

Il en ressort donc que les commissions sont enregistrées en fonction du type de service rendu et du
mode de comptabilisation des instruments financiers auxquels le service rendu est rattaché.
Ce poste comprend notamment les commissions rémunérant des services continus (commissions sur
moyens de paiement, droits de garde sur titres en dépôts, etc.), des services ponctuels (commissions
sur mouvements de fonds, pénalités sur incidents de paiements, etc.), l’exécution d’un acte important
ainsi que les commissions afférentes aux activités de fiducie et assimilées, qui conduisent le groupe à
détenir ou à placer des actifs au nom de la clientèle.
En revanche, les commissions assimilées à des compléments d’intérêt et faisant partie intégrante du
taux effectif du contrat figurent dans la marge d’intérêt.

Commissions sur prestations de service

Les commissions sur prestations de service font l’objet d’une analyse pour identifier séparément les
différents éléments (ou obligations de performance) qui les composent et attribuer à chaque élément la
part de revenu qui lui revient. Puis chaque élément est comptabilisé en résultat, en fonction du type de
services rendus et du mode de comptabilisation des instruments financiers auxquels le service rendu
est rattaché :
 les commissions rémunérant des services continus sont étalées en résultat sur la durée de la
prestation rendue (commissions sur moyens de paiement, droits de garde sur titres en dépôts,
etc.) ;
 les commissions rémunérant des services ponctuels sont intégralement enregistrées en résultat
quand la prestation est réalisée (commissions sur mouvements de fonds, pénalités sur incidents
de paiements, etc.) ;
 les commissions rémunérant l’exécution d’un acte important sont intégralement comptabilisées
en résultat lors de l’exécution de cet acte.

Lorsqu’une incertitude demeure sur l’évaluation du montant d’une commission (commission de
performance en gestion d’actif, commission variable d’ingénierie financière, etc.), seul le montant auquel
le groupe est déjà assuré d’avoir droit compte-tenu des informations disponibles à la clôture est
comptabilisé.

Les commissions faisant partie intégrante du rendement effectif d’un instrument telles que les
commissions d’engagements de financement donnés ou les commissions d’octroi de crédits sont
comptabilisées et amorties comme un ajustement du rendement effectif du prêt sur la durée de vie
estimée de celui-ci. Ces commissions figurent donc parmi les « Produits d’intérêts » et non au poste «
Commissions ».


161
Les commissions de fiducie ou d’activité analogue sont celles qui conduisent à détenir ou à placer des
actifs au nom des particuliers, de régime de retraite ou d’autres institutions. La fiducie recouvre
notamment les activités de gestion d’actif et de conservation pour compte de tiers.
Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Produits Charges Net Produits Charges Net
Opérations interbancaires et de trésorerie 1 373 (3 487) (2 114) 1 632 (1 969) (337)
Opérations avec la clientèle 64 553 (1 069) 63 484 64 266 (1 358) 62 908
Prestation de services financiers 6 214 (1 276) 4 938 6 097 (1 245) 4 852
Vente de produits d'assurance vie 66 007 66 007 66 254 66 254
Moyens de paiement 80 465 (36 297) 44 168 74 369 (34 856) 39 513
Opérations sur titres 8 871 (5) 8 866 10 617 (10) 10 607
Activités de fiducie 2 681 (1 283) 1 398 3 317 (1 378) 1 939
Opérations sur instruments financiers et de hors-bilan 1 432 (235) 1 197 1 956 (163) 1 793
Autres commissions 9 954 9 954 9 722 9 722
TOTAL DES COMMISSIONS 241 550 (43 652) 197 898 238 230 (40 980) 197 250



4.3 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat
Principes comptables

Le poste « Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat » enregistre les
gains et pertes des actifs et passifs financiers de transaction, ou comptabilisés sur option à la juste
valeur par résultat y compris les intérêts générés par ces instruments.
Les « Résultats sur opérations de couverture » comprennent la réévaluation des dérivés en couverture
de juste valeur ainsi que la réévaluation symétrique de l’élément couvert, la contrepartie de la
réévaluation en juste valeur du portefeuille macro couvert et la part inefficace des couvertures de flux
de trésorerie.

Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros
(1)
Résultats sur instruments financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par résultat -284 (535)
Résultats sur instruments financiers désignés à la juste valeur par résultat sur option
- Résultats sur actifs financiers désignés à la juste valeur par résultat sur option
- Résultats sur passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat sur option
Résultats sur opérations de couverture (537) (556)
- Inefficacité de la couverture de flux trésorerie (CFH) (1)
- Inefficacité de la couverture de juste valeur (FVH) (537) (555)
Variation de la couverture de juste valeur (60 537) (72 160)
Variation de l'élément couvert 60 000 71 604
Résultats sur opérations de change 2 109 1 439

Total des gains et pertes nets sur les instruments financiers à la juste valeur par résultat
1 288 348


(1) La ligne « Résultats sur instruments financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par résultat
» inclut sur l’exercice 2024 :
 La variation de juste valeur des dérivés qui sont :
o soit détenus à des fins de transaction ;
o soit des dérivés de couverture économique qui ne répondent pas aux critères de couverture
restrictifs requis par la norme IAS 39.
 la variation de juste valeur des dérivés affectée à hauteur de -2 milliers d’euros par l’évolution
des réfactions pour risque de contrepartie (Credit Valuation Adjustment – CVA), à hauteur de




162
1 millier d’euros par l’évolution du risque de non-exécution dans la valorisation des instruments
dérivés passifs (Debit Valuation Adjustment – DVA).

4.4 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux
propres
Principes comptables

Les instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres comprennent :
 les instruments de dettes basiques gérés en modèle de gestion de collecte et de vente à la
juste valeur par capitaux propres recyclables en résultat. En cas de cession, les variations de
juste valeur sont transférées en résultat.
 les instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables en
résultat. En cas de cession, les variations de juste valeur ne sont pas transférées en résultat
mais directement dans le poste réserves consolidées en capitaux propres. Seuls les dividendes
affectent le résultat dès lors qu’ils correspondent à un retour sur l’investissement.

Les variations de valeur des instruments de dettes basiques gérés en modèle de gestion de collecte et
de vente à la juste valeur par capitaux propres recyclables regroupent :
 les produits et charges comptabilisés en marge net d’intérêts ;
 les gains ou pertes nets sur actifs financiers de dettes à la juste valeur par capitaux propres
décomptabilisés ;
 les dépréciations/reprises comptabilisées en coût du risque ;
 les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres.

Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros
Gains ou pertes nets sur instruments de dettes (298) (661)
Gains ou pertes nets sur instruments de capitaux propres
(dividendes) 45 055 43 349
Total des profits et pertes sur les actifs financiers à la juste valeur
par capitaux propres 44 757 42 688



4.5 Gains ou pertes nets sur instruments financiers au cout amorti

Principes comptables

Ce poste comprend les gains ou pertes nets sur instruments financiers au coût amorti résultant de la
décomptabilisation d’instruments financiers au coût amorti (prêts ou créances, titres de dettes) et de
passifs financiers au coût amorti.

Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Gains Pertes Net Gains Pertes Net
Prêts ou créances sur les établissements de crédit 1 1
Prêts ou créances sur la clientèle 583 583 253 253
Titres de dettes
Gains et pertes sur les actifs financiers au coût amorti 584 584 253 253
Dettes envers les établissements de crédit -2 -2
Dettes envers la clientèle
Dettes représentées par un titre
Dettes subordonnées
Gains et pertes sur les passifs financiers au coût amorti -2 -2
Total des gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation
d'actifs financiers au coût amorti 584 -2 582 253 253




Les gains constatés sur l'exercice suite à la cession d'actifs financiers au coût amorti sont de 584 milliers
d’euros au 31 décembre 2024 (contre 253 milliers d'euros au 31 décembre 2023).




163
4.6 Produits et charges des autres activités

Principes comptables

Les produits et charges des autres activités enregistrent notamment :
• les produits et charges des immeubles de placement (loyers et charges, résultats de cession,
amortissements et dépréciations) ;
• les produits et charges des opérations de locations opérationnelles ;
• les produits et charges de l’activité de promotion immobilière (chiffre d’affaires, achats
consommés).


Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Produits Charges Net Produits Charges Net
Produits et charges sur activités immobilières
Produits et charges sur opérations de location 4 333 (2) 4 331 2 845 (2) 2 843
Produits et charges sur immeubles de placement 96 (199) (103) 56 (166) (110)
Quote-part réalisée sur opérations faites en commun 2 129 (4 541) (2 412) 1 850 (4 712) (2 862)
Charges refacturées et produits rétrocédés 602 602 946 946
Autres produits et charges divers d'exploitation 8 114 (8 832) (718) 7 346 (8 756) (1 410)
Dotations et reprises de provisions aux autres produits et charges
d'exploitation /// (752) (752) 2 376 2 376
Autres produits et charges d'exploitation bancaire 10 845 (14 125) (3 280) 10 142 (11 092) (950)
TOTAL DES PRODUITS ET CHARGES DES AUTRES ACTIVITÉS 15 274 (14 326) 948 13 043 (11 260) 1 783
En 2021, un produit de 2,41 M€ a été comptabilisé au sein du poste « Produits des autres activités » au titre de l’amende Echange
Image-Chèque (« EIC ») suite à la décision favorable rendue par la Cour d’Appel de renvoi. Compte tenu de l’incertitude et
l’historique sur le dossier (cf. Risques juridiques dans la partie « Gestion des risques »), une provision d’un montant équivalent
avait été comptabilisée en contrepartie au sein du poste « Charges des autres activités ». Le 28 juin 2023, la Cour de cassation
a rejeté le pourvoir de l’Autorité de la concurrence. Le dossier est donc définitivement clos, toute éventuelle voie de recours
semblant hautement improbable. En conséquence, la provision pour litiges, amendes et pénalités constituée en 2021, a été
reprise.

4.7 Charges générales d’exploitation

Principes comptables

Les charges générales d’exploitation comprennent essentiellement les frais de personnel, dont les
salaires et traitements nets de refacturation, les charges sociales ainsi que les avantages du personnel
(tels que les charges de retraite). Ce poste comprend également l’ensemble des frais administratifs et
services extérieurs.

Les modalités de constitution du fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) ont été modifiées
par un arrêté du 27 octobre 2015.
Pour le fonds de garantie des dépôts, le montant cumulé des contributions versées par le Groupe
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté à la disposition du fonds au titre des mécanismes de
dépôts, cautions et titres représente 32 856 milliers d’euros. Les cotisations cumulées (contributions
non remboursables en cas de retrait volontaire d’agrément) représentent 489 milliers d’euros. Les
contributions versées sous forme de certificats d’associé ou d’association et de dépôts de garantie
espèces qui sont inscrits à l’actif du bilan s’élèvent à 32 367 milliers d’euros au 31 décembre 2024.

Contributions aux mécanismes de résolution bancaire

La directive 2014/59/UE dite BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive) qui établit un cadre pour
le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement et le
règlement européen 806/2014 (règlement MRU) ont instauré la mise en place d’un fonds de résolution
à partir de 2015. En 2016, ce fonds est devenu un Fonds de résolution unique (FRU) entre les États
membres participants au Mécanisme de surveillance unique (MSU). Le FRU est un dispositif de
financement de la résolution à la disposition de l’autorité de résolution (Conseil de Résolution Unique).
Celle-ci pourra faire appel à ce fonds dans le cadre de la mise en œuvre de mesures de résolution.

Conformément au règlement délégué 2015/63 et au règlement d’exécution 2015/81 complétant la
directive BRRD sur les contributions ex-ante aux dispositifs de financement pour la résolution, le Conseil
de Résolution Unique a déterminé les contributions au fonds de résolution unique pour l’année 2024.
La cible des fonds à collecter pour le fonds de résolution était atteinte au 31 décembre 2023.
164
Le montant des contributions versées par le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est
nul en 2024 tant pour la part passant en charge que pour la part sous la forme d’engagement de
paiement irrévocable (EPI) garanti par des dépôts espèces inscrits à l’actif du bilan. Des contributions
pourront toutefois être appelées à l’avenir en fonction notamment de l’évolution des dépôts couverts et
de l’utilisation éventuelle du fonds. La part des EPI correspond à 15 % des appels de fonds jusqu’en
2022 et 22,5% pour la contribution 2023.

Ces dépôts sont rémunérés à €ster -20bp depuis le 1er mai 2023. Le cumul du collatéral en garantie des
contributions qui sont inscrites inscrit à l’actif du bilan s’élève à 4 382 milliers d’euros au 31 décembre
2024. Il est comptabilisé au coût amorti à l’actif du bilan sur la ligne « Comptes de régularisation et actifs
divers » et ne fait pas l’objet de dépréciations au 31 décembre 2024. En effet, les conditions d’utilisation
des ressources du FRU, et donc d’appel des engagements de paiement irrévocables, sont strictement
encadrées par la réglementation. Ces ressources ne peuvent être appelées qu’en cas de procédure de
résolution d’un établissement et après une intervention à hauteur d’un minimum de 8 % du total des
passifs par les actionnaires et les détenteurs d'instruments de fonds propres pertinents et d'autres
engagements utilisables au titre du renflouement interne. De plus, la contribution du FRU ne doit pas
excéder 5 % du total des passifs de l'établissement soumis à une procédure de résolution.

Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros
Charges de personnel (141 284) (140 504)
(1)
Impôts, taxes et contributions réglementaires (5 628) (11 817)
Services extérieurs et autres charges générales d’exploitation (76 652) (79 329)
Autres frais administratifs (82 280) (87 556)
TOTAL DES CHARGES GÉNÉRALES D’EXPLOITATION (223 564) (228 060)


La décomposition des charges de personnel est présentée dans la note 8.1.

Les refacturations des activités « organe central » (listées dans le Code monétaire et financier) sont
présentées en PNB et les refacturations des missions Groupe restent présentées en frais de gestion.

4.8 Gains ou pertes sur autres actifs

Principes comptables
Les gains ou pertes sur autres actifs enregistrent les résultats de cession des
immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation ainsi que les plus ou moins-
values de cession des titres de participation consolidés.



Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros
Gains ou pertes sur cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles d'exploitation 288 (215)
Gains ou pertes sur cessions des participations consolidées
TOTAL DES GAINS OU PERTES SUR AUTRES ACTIFS 288 (215)



3.1.2.5 Note 5 : Notes relatives au bilan

5.1 Caisses, Banques Centrales

Principes comptables
Ce poste comprend principalement la caisse et les avoirs auprès des banques centrales au coût amorti.

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Caisse 81 958 75 745
Banques centrales
TOTAL CAISSE, BANQUES CENTRALES 81 958 75 745


165
5.2 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat

Principes comptables

Les actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat sont constitués des opérations négociées à
des fins de transaction, y compris les instruments financiers dérivés, de certains actifs et passifs que le
Groupe a choisi de comptabiliser à la juste valeur, dès la date de leur acquisition ou de leur émission,
au titre de l’option offerte par la norme IFRS 9 et des actifs non basiques.
Les critères de classement des actifs financiers sont décrits en note 2.5.1.

Date d’enregistrement des titres

Les titres sont inscrits au bilan à la date de règlement-livraison.
Les opérations de cession temporaire de titres sont également comptabilisées en date de règlement
livraison.
Lorsque les opérations de prise en pension et de mise en pension de titres sont comptabilisées dans
les « Actifs et passifs à la juste valeur par résultat », l’engagement de mise en place de la pension est
comptabilisé comme un instrument dérivé ferme de taux.
En cas de cession partielle d’une ligne de titres, la méthode « premier entré, premier sorti » est retenue,
sauf cas particuliers.

5.2.1 Actifs financiers à la juste valeur par résultat

Principes comptables

Les actifs financiers à la juste valeur par résultat sont :

 les actifs financiers détenus à des fins de transaction, c’est-à-dire acquis ou émis dès l’origine
avec l’intention de les revendre à brève échéance ;
 les actifs financiers que le groupe a choisi de comptabiliser dès l’origine à la juste valeur par
résultat, en application de l’option offerte par la norme IFRS 9. Les conditions d’application de
cette option sont décrites ci-dessus ;
 les instruments de dettes non basiques ;
 les instruments de capitaux propres évalués à la juste valeur par résultat par défaut (qui ne sont
pas détenus à des fins de transaction).

Ces actifs sont évalués à leur juste valeur en date de comptabilisation initiale comme en date d’arrêté.
Les variations de juste valeur de la période, les intérêts, dividendes, gains ou pertes de cessions sur
ces instruments sont enregistrés dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la
juste valeur par résultat » à l’exception des actifs financiers de dettes non basiques dont les intérêts
sont enregistrés dans le poste « Produits d’intérêts ».

Les actifs financiers du portefeuille de transaction comportent notamment les opérations sur titres
réalisées pour compte propre, les pensions et les instruments financiers dérivés négociés dans le cadre
des activités de gestion de position du groupe.
31/12/2024 31/12/2023

Actifs financiers obligatoirement Actifs financiers obligatoirement
évalués à la juste valeur par évalués à la juste valeur par
résultat résultat

Actifs
Actifs Actifs Actifs
financiers
financiers financiers financiers
Autres actifs Autres actifs désignés à la
relevant d'une désignés à la Total relevant d'une Total
financiers financiers juste valeur
activité de juste valeur activité de
par résultat
transaction sur option transaction
en milliers d'euros sur option
Effets publics et valeurs assimilées
Obligations et autres titres de dettes 18 826 18 826 17 521 17 521
Autres
Titres de dettes 18 826 18 826 17 521 17 521
Prêts aux établissements de crédit hors opérations de pension 31 997 31 997 30 828 30 828
Prêts à la clientèle hors opérations de pension
Opérations de pension
Prêts 31 997 31 997 30 828 30 828
Instruments de capitaux propres 18 154 /// 18 154 4 204 4 700 /// 8 904
Dérivés de transaction 18 547 /// /// 18 547 17 652 /// /// 17 652
Dépôts de garantie versés /// /// /// ///

TOTAL DES ACTIFS FINANCIERS A LA JUSTE VALEUR PAR RESULTAT
18 547 68 977 87 524 21 856 53 049 74 905

166
Le poste « Dérivés de transaction » inclut les dérivés dont la juste valeur est positive et qui sont :
 soit détenus à des fins de transaction ;
 soit des dérivés de couverture économique qui ne répondent pas aux critères de couverture
comptable restrictifs requis par la norme IAS 39.

Le montant de ce poste est également diminué de celui des ajustements de valeur de l’ensemble du
portefeuille de dérivés (de transaction et de couverture) au titre de la CVA (Credit Valuation
Adjustement).

5.2.2 Passifs financiers à la juste valeur par résultat

Principes comptables

Les passifs financiers à la juste valeur par résultat comprennent des passifs financiers détenus à des
fins de transaction ou classés dans cette catégorie de façon volontaire dès leur comptabilisation initiale
en application de l’option ouverte par la norme IFRS 9. Le portefeuille de transaction est composé de
dettes liées à des opérations de vente à découvert, d’opérations de pension et d’instruments financiers
dérivés. Les conditions d’application de cette option sont décrites ci-dessus.

Ces passifs sont évalués à leur juste valeur en date de comptabilisation initiale comme en date d’arrêté.

Les variations de juste valeur de la période, les intérêts, gains ou pertes liés à ces instruments sont
enregistrés dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par
résultat » , à l’exception des variations de juste valeur attribuables à l’évolution du risque de crédit propre
pour les passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option qui sont enregistrées, depuis le 1er
janvier 2016, dans le poste « Réévaluation du risque de crédit propre des passifs financiers ayant fait
l’objet d’une option de comptabilisation à la juste valeur par résultat » au sein des « Gains et pertes
comptabilisés directement en capitaux propres ». En cas de décomptabilisation du passif avant son
échéance (par exemple, rachat anticipé), le gain ou la perte de juste valeur réalisé, attribuable au risque
de crédit propre, est transféré(e) directement dans le poste réserves consolidées en capitaux propres.

Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option
La norme IFRS 9 permet, lors de la comptabilisation initiale, de désigner des passifs financiers comme
devant être comptabilisés à la juste valeur par résultat, ce choix étant irrévocable.
Le respect des conditions fixées par la norme doit être vérifié préalablement à toute inscription d’un
instrument en option juste valeur.
L’application de cette option est en effet réservée aux situations suivantes :

Élimination ou réduction significative d’un décalage de traitement comptable
L’application de l’option permet d’éliminer les distorsions découlant de règles de valorisation différentes
appliquées à des instruments gérés dans le cadre d’une même stratégie.

Alignement du traitement comptable sur la gestion et la mesure de performance
L’option s’applique dans le cas de passifs gérés et évalués à la juste valeur, à condition que cette
gestion repose sur une politique de gestion des risques ou une stratégie d’investissement documentée
et que le suivi interne s’appuie sur une mesure en juste valeur.

Instruments financiers composés comportant un ou plusieurs dérivés incorporés
Un dérivé incorporé est la composante d’un contrat hybride, financier ou non, qui répond à la définition
d’un produit dérivé. Il doit être extrait du contrat hôte et comptabilisé séparément dès lors que
l’instrument hybride n’est pas évalué en juste valeur par résultat et que les caractéristiques
économiques et les risques associés du dérivé incorporé ne sont pas étroitement liés au contrat hôte.

L’application de l’option juste valeur à un passif financier est possible dans le cas où le dérivé incorporé
modifie substantiellement les flux du contrat hôte et que la comptabilisation séparée du dérivé incorporé
n’est pas spécifiquement interdite par la norme IFRS 9 (exemple d’une option de remboursement
anticipé incorporée dans un instrument de dettes). L’option permet d’évaluer l’instrument à la juste
valeur dans son intégralité, ce qui permet de ne pas extraire ni comptabiliser ni évaluer séparément le
dérivé incorporé.


167
Ce traitement s’applique en particulier à certaines émissions structurées comportant des dérivés
incorporés significatifs.

31/12/2024 31/12/2023

Passifs Passifs Passifs
Passifs
financiers financiers financiers
financiers émis à
désignés à la Total émis à des désignés à la Total
des fins de
juste valeur sur fins de juste valeur
transaction
option transaction sur option
en milliers d'euros
Ventes à découvert 320 /// 320 269 /// 269
Dérivés de transaction 18 796 /// 18 796 17 810 /// 17 810
Comptes à terme et emprunts interbancaires
Comptes à terme et emprunts à la clientèle
Dettes représentées par un titre non subordonnées
Dettes subordonnées /// ///
(1)
Opérations de pension 2 /// 2 ///
Dépôts de garantie reçus /// ///
Autres /// ///
TOTAL DES PASSIFS FINANCIERS A LA JUSTE VALEUR PAR
RESULTAT 19 118 19 118 18 079 18 079


Le poste « Dérivés de transaction » inclut les dérivés dont la juste valeur est négative et qui sont :
• soit détenus à des fins de transaction ;
• soit des dérivés de couverture économique qui ne répondent pas aux critères de couverture
comptable restrictifs requis par la norme IAS 39.

Le montant de ce poste est également diminué de celui des ajustements de valeur de l’ensemble du
portefeuille de dérivés (de transaction et de couverture) au titre de la DVA (Debit Valuation
Adjustement).

5.2.3 Instruments dérivés de transaction

Principes comptables

Un dérivé est un instrument financier ou un autre contrat qui présente les trois caractéristiques
suivantes :
• sa valeur fluctue en fonction de l’évolution d’un taux d’intérêt, du prix d’un instrument financier,
du prix d’une marchandise, d’un cours de change, d’un indice de prix ou de cours, d’une notation
de crédit ou d’un indice de crédit, ou d’une autre variable, à condition que dans le cas d’une
variable non-financière, la variable ne soit pas spécifique à une des parties au contrat ;
• il ne requiert aucun placement net initial ou un placement net initial inférieur à celui qui serait
nécessaire pour d’autres types de contrats dont on pourrait attendre des réactions similaires
aux évolutions des conditions du marché ;
• il est réglé à une date future.

Tous les instruments financiers dérivés sont comptabilisés au bilan en date de négociation pour leur
juste valeur à l’origine de l’opération. À chaque arrêté comptable, ils sont évalués à leur juste valeur
quelle que soit l’intention de gestion qui préside à leur détention (transaction ou couverture).

Les dérivés de transaction sont inscrits au bilan en « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » et
en « Passifs financiers à la juste valeur par résultat ». Les gains et pertes réalisés et latents sont portés
au compte de résultat dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur
par résultat ».

Le montant notionnel des instruments financiers ne constitue qu’une indication du volume de l’activité
et ne reflète pas les risques de marché attachés à ces instruments. Les justes valeurs positives ou
négatives représentent la valeur de remplacement de ces instruments. Ces valeurs peuvent fortement
fluctuer en fonction de l’évolution des paramètres de marché.




168
31/12/2024 31/12/2023
Juste valeur Juste valeur Juste valeur Juste valeur
Notionnel Notionnel
en milliers d'euros positive négative positive négative
Instruments de taux 464 774 16 305 16 661 285 262 15 829 16 026
Instruments sur actions
Instruments de change 111 191 2 242 2 135 119 616 1 823 1 784
Autres instruments
Opérations fermes 575 965 18 547 18 796 404 878 17 652 17 810
Instruments de taux
Instruments sur actions
Instruments de change
Autres instruments
Opérations conditionnelles
Dérivés de crédit
TOTAL DES INSTRUMENTS DÉRIVES DE
575 965 18 547 18 796 404 878 17 652 17 810
TRANSACTION
dont marchés organisés 575 965 18 547 18 796 404 878 17 652 17 810
dont opérations de gré à gré


5.3 Instruments dérivés de couverture

Principes comptables

Un dérivé est un instrument financier ou un autre contrat qui présente les trois caractéristiques
suivantes :
 sa valeur fluctue en fonction de l’évolution d’un taux d’intérêt, du prix d’un instrument financier,
du prix d’une marchandise, d’un cours de change, d’un indice de prix ou de cours, d’une notation
de crédit ou d’un indice de crédit, ou d’une autre variable, à condition que dans le cas d’une
variable non-financière, la variable ne soit pas spécifique à une des parties au contrat ;
 il ne requiert aucun placement net initial ou un placement net initial inférieur à celui qui serait
nécessaire pour d’autres types de contrats dont on pourrait attendre des réactions similaires
aux évolutions des conditions du marché ;
 il est réglé à une date future.

Tous les instruments financiers dérivés sont comptabilisés au bilan en date de négociation pour leur
juste valeur à l’origine de l’opération. À chaque arrêté comptable, ils sont évalués à leur juste valeur
quelle que soit l’intention de gestion qui préside à leur détention (transaction ou couverture).

À l’exception des dérivés qualifiés comptablement de couverture de flux de trésorerie ou
d’investissement net libellé en devises, les variations de juste valeur sont comptabilisées au compte de
résultat de la période.

Les dérivés qualifiés de couverture sont ceux qui respectent, dès l’initiation de la relation de couverture
et sur toute sa durée, les conditions requises par la norme IAS 39 et notamment la documentation
formalisée de l’existence d’une efficacité des relations de couverture entre les instruments dérivés et
les éléments couverts, tant de manière prospective que de manière rétrospective.

Les couvertures de juste valeur correspondent principalement à des swaps de taux d’intérêt assurant
une protection contre les variations de juste valeur des instruments à taux fixe imputables à l’évolution
des taux de marché. Ces couvertures transforment des actifs ou passifs à taux fixe en éléments à taux
variable. Les couvertures de juste valeur comprennent notamment la couverture de prêts, de titres, de
dépôts et de dettes subordonnées à taux fixe.

La couverture de juste valeur est également utilisée pour la gestion globale du risque de taux.

Les couvertures de flux de trésorerie permettent de figer ou d’encadrer la variabilité des flux de trésorerie
liés à des instruments portant intérêt à taux variable. La couverture de flux de trésorerie est également
utilisée pour la gestion globale du risque de taux.

Le montant notionnel des instruments financiers ne constitue qu’une indication du volume de l’activité
et ne reflète pas les risques de marché attachés à ces instruments.

Afin de pouvoir qualifier comptablement un instrument dérivé d’instrument de couverture, il est
nécessaire de documenter la relation de couverture dès l’initiation (stratégie de couverture, nature du

169
risque couvert, désignation et caractéristiques de l’élément couvert et de l’instrument de couverture).
Par ailleurs, l’efficacité de la couverture doit être démontrée à l’origine et vérifiée rétrospectivement.

Les dérivés conclus dans le cadre de relations de couverture sont désignés en fonction de l’objectif
poursuivi.

Le Groupe BPCE a choisi l’option offerte par la norme IFRS 9 de ne pas appliquer les dispositions de
la norme relatives à la comptabilité de couverture et de continuer à appliquer la norme IAS 39 pour la
comptabilisation de ces opérations, telle qu’adoptée par l’Union européenne, c’est-à-dire excluant
certaines dispositions concernant la macro-couverture.

Couverture de juste valeur

La couverture de juste valeur a pour objectif de réduire le risque de variation de juste valeur d’un actif
ou d’un passif du bilan ou d’un engagement ferme (notamment, couverture du risque de taux des actifs
et passifs à taux fixe).

La réévaluation du dérivé est inscrite en résultat symétriquement à la réévaluation de l’élément couvert,
et ce à hauteur du risque couvert. L’éventuelle inefficacité de la couverture est comptabilisée au compte
de résultat dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ».

Les intérêts courus du dérivé de couverture sont portés au compte de résultat symétriquement aux
intérêts courus de l’élément couvert.

S’agissant de la couverture d’un actif ou d’un passif identifié, la réévaluation de la composante couverte
est présentée au bilan dans le même poste que l’élément couvert.
L’inefficacité relative à la valorisation en bi-courbe des dérivés collatéralisés est prise en compte dans
les calculs d’efficacité.

En cas d’interruption de la relation de couverture (décision de gestion, non-respect des critères
d’efficacité ou vente de l’élément couvert avant échéance), le dérivé de couverture est transféré en
portefeuille de transaction. Le montant de la réévaluation inscrit au bilan au titre de l’élément couvert
est amorti sur la durée de vie résiduelle de la couverture initiale. Si l’élément couvert est vendu avant
l’échéance ou remboursé par anticipation, le montant cumulé de la réévaluation est inscrit au compte
de résultat de la période.

Couverture de flux de trésorerie

Les opérations de couverture de flux de trésorerie ont pour objectif la couverture d’éléments exposés
aux variations de flux de trésorerie imputables à un risque associé à un élément de bilan ou à une
transaction future (couverture du risque de taux sur actifs et passifs à taux variable, couverture de
conditions sur des transactions futures - taux fixes futurs, prix futurs, change, etc.).
La partie efficace des variations de juste valeur du dérivé est inscrite sur une ligne spécifique des «
Gains ou pertes comptabilisés directement en capitaux propres », la partie inefficace est comptabilisée
au compte de résultat dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur
par résultat ».

Les intérêts courus du dérivé de couverture sont portés au compte de résultat dans la marge d’intérêt,
symétriquement aux intérêts courus de l’élément couvert.

Les instruments couverts restent comptabilisés selon les règles applicables à leur catégorie comptable.

En cas d’interruption de la relation de couverture (non-respect des critères d’efficacité ou vente du dérivé
ou disparition de l’élément couvert), les montants cumulés inscrits en capitaux propres sont transférés
au fur et à mesure en résultat lorsque la transaction couverte affecte elle-même le résultat ou rapportés
immédiatement en résultat en cas de disparition de l’élément couvert.




170
Cas particuliers de couverture de portefeuilles (macrocouverture)

Documentation en couverture de flux de trésorerie
Certains établissements du groupe documentent leur macrocouverture du risque de taux d’intérêt en
couverture de flux de trésorerie (couverture de portefeuilles de prêts ou d’emprunts).
Dans ce cas, les portefeuilles d’encours pouvant être couverts s’apprécient, pour chaque bande de
maturité, en retenant :
 des actifs et passifs à taux variable ; l’entité supporte en effet un risque de variabilité des flux
futurs de trésorerie sur les actifs ou les passifs à taux variable dans la mesure où elle ne connaît
pas le niveau des prochains fixings ;
 des transactions futures dont le caractère peut être jugé hautement probable (prévisions) : dans
le cas d’une hypothèse d’encours constant, l’entité supporte un risque de variabilité des flux
futurs de trésorerie sur un futur prêt à taux fixe dans la mesure où le niveau de taux auquel le
futur prêt sera octroyé n’est pas connu ; de la même manière, l’entité peut considérer qu’elle
supporte un risque de variabilité des flux futurs de trésorerie sur un refinancement qu’elle devra
réaliser dans le marché.
La norme IAS 39 ne permet pas la désignation d’une position nette par bande de maturité. L’élément
couvert est donc considéré comme étant équivalent à une quote-part d’un ou plusieurs portefeuilles
d’instruments à taux variable identifiés (portion d’un encours d’emplois ou de ressources à taux
variable) ; l’efficacité des couvertures est mesurée en constituant pour chaque bande de maturité un
instrument hypothétique, dont les variations de juste valeur depuis l’origine sont comparées à celles des
dérivés documentés en couverture.

Les caractéristiques de cet instrument modélisent celles de l’élément couvert. Le test d’efficacité est
effectué en comparant les variations de valeur de l’instrument hypothétique et du dérivé de couverture.
La méthode utilisée passe par la construction d’un échéancier avec bande de maturité.

L’efficacité de la couverture doit être démontrée de manière prospective et rétrospective.

Le test prospectif est vérifié si, pour chaque bande de maturité de l’échéancier cible, le montant nominal
des éléments à couvrir est supérieur au montant notionnel des dérivés de couverture.

Le test rétrospectif permet de calculer l’efficacité rétrospective de la couverture mise en place aux
différentes dates d’arrêté.

Dans ce cadre, à chaque arrêté, les variations de juste valeur pied de coupon des dérivés de couverture
sont comparées avec celles des instruments hypothétiques. Le rapport de leurs variations respectives
doit être compris entre 80 et 125 %.

Lors de la cession de l’instrument couvert ou si la transaction future n’est plus hautement probable, les
gains ou pertes latents cumulés inscrits en capitaux propres sont transférés en résultat immédiatement.

Lors de l’arrêt de la relation de couverture, si l’élément couvert figure toujours au bilan, ou si sa
survenance est toujours hautement probable, il est procédé à l’étalement linéaire des gains ou pertes
latents cumulés inscrits en capitaux propres. Si le dérivé n’a pas été résilié, il est reclassé en dérivé de
transaction et ses variations de juste valeur ultérieures seront enregistrées en résultat.

Documentation en couverture de juste valeur
Certains établissements du groupe documentent leur macrocouverture du risque de taux d’intérêt en
couverture de juste valeur, en appliquant les dispositions de la norme IAS 39 telle qu’adoptée par l’Union
européenne (dite carve-out).
La version de la norme IAS 39 adoptée par l’Union européenne ne reprend pas certaines dispositions
concernant la comptabilité de couverture qui apparaissent incompatibles avec les stratégies de
réduction du risque de taux d’intérêt global mises en œuvre par les banques européennes. Le carve-
out de l’Union européenne permet en particulier de mettre en œuvre une comptabilité de couverture du
risque de taux interbancaire associée aux opérations à taux fixe réalisées avec la clientèle (crédits,
comptes d’épargne, dépôts à vue de la clientèle). Les instruments de macrocouverture utilisés par le
groupe sont, pour l’essentiel, des swaps de taux simples désignés dès leur mise en place en couverture
de juste valeur des ressources ou des emplois à taux fixe.



171
Le traitement comptable des dérivés de macrocouverture se fait selon les mêmes principes que ceux
décrits précédemment dans le cadre de la microcouverture de juste valeur.

Dans le cas d’une relation de macrocouverture, la réévaluation de la composante couverte est portée
globalement dans le poste « Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux », à l’actif du bilan
en cas de couverture d’un portefeuille d’actifs financiers, au passif du bilan en cas de couverture d’un
portefeuille de passifs financiers.
L’efficacité des couvertures est assurée lorsque les dérivés compensent le risque de taux du portefeuille
de sous-jacents à taux fixe couverts. L’inefficacité relative à la valorisation en bi-courbe des dérivés
collatéralisés est prise en compte.

Deux tests d’efficacité sont réalisés :

 un test d’assiette : pour les swaps simples désignés de couverture dès leur mise en place, il est
vérifié en date de désignation de la relation de couverture, de manière prospective, puis à
chaque arrêté, de manière rétrospective, qu’il n’existe pas de sur-couverture ;
 un test quantitatif : pour les autres swaps, la variation de juste valeur du swap réel doit
compenser la variation de juste valeur d’un instrument hypothétique reflétant parfaitement la
composante couverte du sous-jacent. Ces tests sont réalisés en date de désignation, de
manière prospective, puis à chaque arrêté, de manière rétrospective.

En cas d’interruption de la relation de couverture, cet écart est amorti linéairement sur la durée de
couverture initiale restant à courir si le sous-jacent couvert n’a pas été décomptabilisé. Il est constaté
directement en résultat si les éléments couverts ne figurent plus au bilan. Les dérivés de
macrocouverture peuvent notamment être déqualifiés lorsque le nominal des instruments couverts
devient inférieur au notionnel des couvertures, du fait notamment des remboursements anticipés des
prêts ou des retraits de dépôts observés et modélisés.

Couverture d’un investissement net libelle en devises

L’investissement net dans une activité à l’étranger est le montant de la participation de l’entité
consolidante dans l’actif net de cette activité.
La couverture d’un investissement net libellé en devises a pour objet de protéger l’entité consolidante
contre des variations de change d’un investissement dans une entité dont la monnaie fonctionnelle est
différente de la monnaie de présentation des comptes consolidés. Ce type de couverture est
comptabilisé de la même façon que les couvertures de flux de trésorerie.
Les gains ou pertes latents comptabilisés en capitaux propres sont transférés en résultat lors de la
cession (ou de la cession partielle avec perte de contrôle) de tout ou partie de l’investissement net.

Principales stratégies de couverture

Les couvertures de juste valeur correspondent principalement à des swaps de taux d’intérêt assurant
une protection contre les variations de juste valeur des instruments à taux fixe imputables à l’évolution
des taux de marché. Ces couvertures transforment des actifs ou passifs à taux fixe en éléments à taux
variable.

La macrocouverture de juste valeur est utilisée pour la gestion globale du risque de taux notamment
pour couvrir :
 les portefeuilles de prêts à taux fixe ;
 les dépôts à vue ;
 les dépôts liés au PEL ;
 la composante inflation du Livret A ou du Livret d’Epargne Populaire (LEP).
Dans un arrêté du 28 juillet 2023, le gouvernement a décidé de fixer le taux du Livret A à 3% soit
jusqu’au 31 janvier 2025 par dérogation à la formule de calcul réglementaire. L’absence de composante
inflation durant cette période a été prise en compte par le groupe comme source d’inefficacité (ou le cas
échéant de déqualification) des couvertures de la composante inflation du Livret A, sans impact
significatif en résultat.

La microcouverture de juste valeur est utilisée notamment pour couvrir :
 un passif à taux fixe ;
 les titres de la réserve de liquidité à taux fixe et des titres indexés inflation.

172
Les couvertures de flux de trésorerie permettent de figer ou d’encadrer la variabilité des flux de trésorerie
liés à des instruments portant intérêt à taux variable. La couverture de flux de trésorerie est également
utilisée pour la gestion globale du risque de taux.

Les couvertures de flux de trésorerie sont utilisées notamment pour :
 la couverture de passif à taux variable ;
 la couverture du risque de variation de valeur des flux futurs variables de la dette ;
 la macro couverture d’actifs à taux variable.

Les principales sources d’inefficacité des couvertures sont liées à :
 l’inefficacité « bi-courbe » : la valorisation des dérivés collatéralisés (faisant l’objet d’appels de
marge rémunérés à €STR) est basée sur la courbe d’actualisation €STR, alors que l’évaluation
de la composante couverte des éléments couverts en juste valeur est calculée sur une courbe
d’actualisation EURIBOR
 la valeur temps des couvertures optionnelles
 la surcouverture dans le cadre des tests d’assiette en macro couverture (montants des
notionnels de dérivés de couverture supérieurs au nominal des éléments couverts, notamment
dans le cas où les éléments couverts ont fait l’objet de remboursements anticipés plus
importants que prévu)
 les ajustements valorisation liés au risque de crédit et au risque de crédit propres sur dérivés
(Credit Value adjustment et Debit Value adjustment)
 des décalages de fixing des flux entre l’élément couvert et sa couverture.


Le montant notionnel des instruments financiers ne constitue qu’une indication du volume de l’activité
et ne reflète pas les risques de marché attachés à ces instruments.

31/12/2024 31/12/2023
Juste valeur
Juste valeur Juste valeur Juste valeur
Notionnel Notionnel négative
positive négative positive
en milliers d'euros
Instruments de taux 2 471 573 37 548 69 799 2 056 559 61 381 32 958
Instruments sur actions
Instruments de change
Autres instruments
Opérations fermes 2 471 573 37 548 69 799 2 056 559 61 381 32 958
Instruments de taux
Instruments sur actions
Instruments de change
Autres instruments
Opérations conditionnelles
Couverture de juste valeur 2 471 573 37 548 69 799 2 056 559 61 381 32 958
Instruments de taux 290 000 6 635 415 000 19 532
Instruments sur actions
Instruments de change 52 994 55 53 752 133
Autres instruments
Opérations fermes 342 994 6 690 468 752 19 665
Instruments de taux
Instruments sur actions
Instruments de change
Autres instruments
Opérations conditionnelles
Couverture de flux de trésorerie 342 994 6 690 468 752 19 665
Dérivés de crédit
Couverture d'investissements nets en devises
TOTAL DES INSTRUMENTS DÉRIVES DE COUVERTURE 2 814 567 44 238 69 799 2 525 311 81 046 32 958


Tous les instruments dérivés de couverture sont présentés dans le poste « Instruments de dérivés de
couverture » à l’actif et au passif du bilan.

Les swaps financiers de devises sont documentés à la fois en couverture de juste valeur de taux et en
couverture de flux de trésorerie de change. La juste valeur globale est néanmoins présentée en dérivés
de change. Ces dérivés sont présentés en instruments de couverture de flux de trésorerie de change




173
afin de mieux refléter le poids de la composante change (liée à la couverture de flux de trésorerie) dans
la juste valeur globale.

Echéancier du notionnel des instruments dérivés de couverture au 31 décembre 2024

inf à 1 an de 1 à 5 ans de 6 à 10 ans sup à 5 ans

Couverture de taux d'intérêts 460 136 1 042 546 895 682 363 209
Instruments de couverture de flux de trésorerie 200 000 90 000
Instruments de couverture de juste valeur 260 136 952 546 895 682 363 209

Couverture du risque de change 52 994
Instruments de couverture de flux de trésorerie 52 994
Instruments de couverture de juste valeur

Couverture des autres risques



Instruments de couverture de flux de trésorerie
Instruments de couverture de juste valeur
Couverture d'investissements nets en devises

Total 460 136 1 095 540 895 682 363 209

Les swaps financiers de devises sont documentés à la fois en couverture de juste valeur de taux et en
couverture de flux de trésorerie de change. La juste valeur globale est néanmoins présentée en dérivés
de change. Ces dérivés sont présentés en instruments de couverture de flux de trésorerie de change
afin de mieux refléter le poids de la composante change (liée à la couverture de flux de trésorerie) dans
la juste valeur globale.

Eléments couverts

Couverture de juste valeur
Couverture de juste valeur
31/12/2024

Couverture des autres risque (or,
Couverture du risque de taux Couverture du risque de change
matières premières…)
dont dont dont
Composante Composante Composante
réévaluation réévaluation réévaluation
Valeur couverte Valeur couverte Valeur couverte
de la de la de la
comptable restant à comptable restant à comptable restant à
composante composante composante
étaler( 19) étaler(19) étaler(19)
En milliers d'euros couverte( 18) couverte(18) couverte(18)

Actifs
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 378 115 39 885 338 230
Prêts ou créances sur les établissements de crédit
Prêts ou créances sur la clientèle
Titres de dette 378 115 39 885 338 230
Actions et autres instruments de capitaux propres

Actifs financiers au coût amorti
Prêts ou créances sur les établissements de crédit
Prêts ou créances sur la clientèle
Titres de dette

Passifs
Passifs financiers au coût amorti 268 478 - 4 507 272 985
Dettes envers les établissements de crédit 255 716 - 4 989 260 705
Dettes envers la clientèle
Dettes représentées par un titre 12 762 482 12 280
Dettes subordonnées

Total 109 637 44 392 65 245



L'inefficacité de la couverture de la période est présentée en note 4.3 « Gains ou pertes sur actifs
financiers et passifs financiers à la juste valeur par résultat » ou en note 4.4 « Gains et pertes
comptabilisés directement par capitaux propres » pour les instruments de capitaux propres classés en
juste valeur par capitaux propres non recyclables.


(18) Intérêts courus exclus
(19)
Déqualification, fin de la relation de couverture (full term du dérivé)
174
Couverture de juste valeur
31/12/2023
Couverture du risque de taux Couverture du risque de change Couverture des autres risque (or,
dont dont dont
Composante Composante Composante
réévaluation réévaluation réévaluation
Valeur couverte Valeur couverte Valeur couverte
de la de la de la
comptable restant à comptable restant à comptable restant à
composante composante composante
étaler(19) étaler(19) étaler(19)
En milliers d'euros couverte (18)
couverte (18)
couverte (18)




Actifs
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 192 248 6 770 185 478
Prêts ou créances sur les établissements de crédit
Prêts ou créances sur la clientèle
Titres de dette 192 248 6 770 185 478
Actions et autres instruments de capitaux propres

Actifs financiers au coût amorti
Prêts ou créances sur les établissements de crédit
Prêts ou créances sur la clientèle
Titres de dette

Passifs
Passifs financiers au coût amorti 253 488 - 7 107 260 595
Dettes envers les établissements de crédit 253 488 - 7 107 260 595
Dettes envers la clientèle
Dettes représentées par un titre
Dettes subordonnées

Total - 61 240 13 877 - 75 117



Couverture de flux de trésorerie – Couverture d’investissements nets en devises

31/12/2024
Dont partie Solde des
Juste valeur de
Juste valeur efficace des couvertures
Dont partie l'élément couvert
du dérivé de couvertures échues
inefficace (dérivé
couverture non échues restant à
hypothétique)
(21) étaler(20)
20




Couverture de risque de taux
Couverture de risque de change 6 635 4 989 -4 989
Couverture des autres risques 21 55 51 -51



Total - Couverture de flux de trésorerie et
6 690 5 040 - 5 040
d’investissements nets en devises


L’inefficacité de la couverture est comptabilisée dans le compte de résultat dans le poste « Gains ou
pertes sur actifs financiers et passifs financiers à la juste valeur par résultat » en note 4.3.

La réserve « Couverture de flux de trésorerie » correspond à la partie efficace des couvertures non
échues et le solde des couvertures échues restant à étaler, avant impôt, y compris la part des
participations ne donnant pas le contrôle.

Le recyclage en résultat de la réserve « Couverture de flux de trésorerie » est inclus soit dans la marge
nette d’intérêt soit dans le résultat de décomptabilisation de l’élément couvert par symétrie avec le poste
impacté par l’élément couvert.




(20) Déqualification,
fin de la relation de couverture
(21) Reconnus en autres éléments comptabilisés en capitaux propres ou en résultat pour la partie recyclée en symétrie à
l’élément couvert


175
31/12/2023

Dont partie Solde des
Juste valeur de
Juste valeur efficace des couvertures
Dont partie l'élément couvert
du dérivé de couvertures échues
inefficace (dérivé
couverture non échues restant à
hypothétique)
(21) étaler(20)


Couverture de risque de taux 19 532 16 965 -16 965
Couverture de risque de change 133
Couverture des autres risques

Total - Couverture de flux de trésorerie et
19 665 16 965 - 16 965
d’investissements nets en devises


Couverture de flux de trésorerie et couverture d’investissements nets en devises - Analyse des
autres éléments comptabilisés en capitaux propres

Elément
Reclasseme Basis couvert
Variation de
nt en résultat adjustment - partiellement
Cadrage des OCI 01/01/2024 la part 31/12/2024
de part élément non ou
efficace
efficace financier (*) totalement
éteint

Montant des capitaux propres pour les opérations en CFH 16 965 (11 925) 5 040
dont couverture de taux
dont couverture de change
Montant des capitaux propres pour les opérations en NIH

Total 16 965 (11 925) 5 040


Elément
Reclasseme Basis couvert
Variation de
nt en résultat adjustment - partiellement
Cadrage des OCI 01/01/2023 la part 31/12/2023
de part élément non ou
efficace
efficace financier (*) totalement
éteint

Montant des capitaux propres pour les opérations en CFH 33 493 (16 528) 16 965
dont couverture de taux
dont couverture de change
Montant des capitaux propres pour les opérations en NIH

Total 33 493 (16 528) 16 965



5.4 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

Principes comptables

Les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres sont initialement comptabilisés pour leur juste
valeur augmentée des frais de transaction.

 Instruments de dettes évalués à la juste valeur par capitaux propres recyclables

En date d’arrêté, ils sont évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur (pied de coupon)
sont enregistrées en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables (les
actifs en devises étant monétaires, les variations de juste valeur pour la composante change affectent
le résultat). Les principes de détermination de la juste valeur sont décrits en note 10.

Ces instruments sont soumis aux exigences d’IFRS 9 en matière de dépréciation. Les informations
relatives au risque de crédit sont présentées en note 7.1. En cas de cession, ces variations de juste
valeur sont transférées en résultat.

Les revenus courus ou acquis sur les instruments de dettes sont enregistrés dans le poste « Produits
d’intérêts et assimilés » selon la méthode du taux d’intérêt effectif (TIE). Cette méthode est décrite dans
la note 5.5 – Actifs au coût amorti.


176
 Instruments de capitaux propres évalués à la juste valeur par capitaux propres non recyclables

En date d’arrêté, ils sont évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur sont enregistrées
en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables (les actifs en devise
étant non monétaires, les variations de juste valeur pour la composante change n’affectent pas le
résultat). Les principes de détermination de la juste valeur sont décrits en note 10.

La désignation à la juste valeur par capitaux propres non recyclables est une option irrévocable qui
s’applique instrument par instrument uniquement aux instruments de capitaux propres non détenus à
des fins de transaction. Les pertes de valeur latentes et réalisées restent constatées en capitaux propres
sans jamais affecter le résultat. Ces actifs financiers ne font pas l’objet de dépréciation.

En cas de cession, ces variations de juste valeur ne sont pas transférées en résultat mais directement
dans le poste réserves consolidées en capitaux propres.
Seuls les dividendes affectent le résultat dès lors qu’ils correspondent à un retour sur l’investissement.
Ils sont enregistrés dans le poste « Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par
capitaux propres » (note 4.4).


en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Prêts ou créances sur la clientèle
Titres de dettes 558 812 375 390
966 774
Actions et autres titres de capitaux propres(22) 936 396

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 1 525 586 1 311 786
(22)
Dont dépréciations pour pertes de crédit attendues (4) (5)
Dont gains et pertes comptabilisés directement capitaux (36)
propres (avant impôts)(23)
(25)
- Instruments de dettes (22) (15)
- Instruments de capitaux propres (15) (9)

Instruments de capitaux propres désignés comme étant à la juste valeur par capitaux propres

Principes comptables

Les instruments de capitaux propres désignés comme étant à la juste valeur par capitaux propres
peuvent être :
 des titres de participation ;
 des actions et autres titres de capitaux propres.

Lors de la comptabilisation initiale, les instruments de capitaux propres désignés comme étant à la juste
valeur par capitaux propres sont évalués à la juste valeur majorée des coûts de transaction.
Lors des arrêtés suivants, les variations de juste valeur de l'instrument sont comptabilisées en capitaux
propres (OCI).

Les variations de juste valeur ainsi accumulées en capitaux propres ne seront pas reclassées en résultat
au cours d'exercices ultérieurs (OCI non recyclables).

Seuls les dividendes sont comptabilisés en résultat lorsque les conditions sont remplies.




(22) Détail présenté dans la note 7.1.2.2
(23)
Y compris la part des participations ne donnant pas le contrôle


177
31/12/2024 31/12/2023
Dividendes Dividendes
comptabilisés sur Décomptabilisation sur la période comptabilisés Décomptabilisation sur la période
la période sur la période
Instruments de
Juste valeur Instruments de Profit ou perte Juste valeur
capitaux Juste valeur à Profit ou perte
capitaux propres Juste valeur à la cumulé à la
propres la date de cumulé à la date
détenus à la fin de date de cession date de
détenus à la fin cession de cession
la période cession
En milliers d'euros de la période
Titres de participations 718 638 33 794 687 473 34 379
Actions et autres titres de capitaux propres 248 136 9 770 248 923 8 970
(1)
TOTAL 966 774 43 564 936 396 43 349



Au 31 décembre 2024, les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres incluent plus
particulièrement les titres BPCE.

Les titres de participation comprennent les participations stratégiques, les entités « outils »
(l’informatique par exemple) et certains titres de capital investissement à long terme. Ces titres de
participation n’ayant pas vocation à être cédés, un classement en instruments de capitaux propres
désignés comme étant à la juste valeur par capitaux propres est adapté à cette nature de participation.

Le montant cumulé des variations de juste valeur reclassé dans la composante « Réserves consolidées
» concerne des cessions s’élève à 4,2 millions d’euros au 31 décembre 2024.
5.5 Actifs au cout amorti

Principes comptables

Les actifs au coût amorti sont des actifs financiers basiques détenus dans un modèle de collecte. La
grande majorité des crédits accordés par le groupe est classée dans cette catégorie. Les informations
relatives au risque de crédit sont présentées en note 7.1.
Les actifs financiers au coût amorti incluent les prêts et créances consentis aux établissements de crédit
et à la clientèle ainsi que les titres au coût amorti tels que les effets publics ou les obligations.

Les prêts et créances sont enregistrés initialement à leur juste valeur augmentée des coûts et diminuée
des produits directement attribuables, selon le cas, à la mise en place du crédit ou à l’émission.

Lorsque les prêts sont octroyés à des conditions inférieures aux conditions de marché, une décote
correspondant à l’écart entre la valeur nominale du prêt et la somme des flux de trésorerie futurs,
actualisés au taux de marché, est comptabilisée en diminution de la valeur nominale du prêt. Le taux
de marché est le taux qui est pratiqué par la grande majorité des établissements de la place à un
moment donné, pour des instruments et des contreparties ayant des caractéristiques similaires.

Lors des arrêtés ultérieurs, ces actifs financiers sont évalués au coût amorti selon la méthode du Taux
d’Intérêt Effectif (TIE).

Le TIE est le taux qui actualise les flux de trésorerie futurs à la valeur comptable initiale du prêt. Ce taux
inclut les décotes, constatées lorsque les prêts sont octroyés à des conditions inférieures aux conditions
de marché, ainsi que les produits et coûts externes de transaction directement liés à la mise en place
des prêts et analysés comme un ajustement du rendement effectif du prêt. Aucun coût interne n’est pris
en compte dans le calcul du coût amorti.

Prêts garantis par l’Etat
Le prêt garanti par l’Etat (PGE) est un dispositif de soutien mis en place en application de l’article 6 de
la loi n°2020-289 du 23 mars 2020 de finances rectificative pour 2020 et de l’arrêté du Ministre de
l’Economie et des Finances du 23 mars 2020 accordant la garantie de l’Etat aux établissements de
crédit et sociétés de financement à partir du 16 mars 2020 afin de répondre aux besoins de trésorerie
des sociétés impactées par la crise sanitaire Covid-19. Le dispositif a été prolongé jusqu’au 30 juin 2022
par la loi n°2021-1900 du 30 décembre 2021 de finances pour 2022.Le PGE doit répondre aux critères
d’éligibilité communs à tous les établissements distribuant ce prêt définis par la loi.

Le PGE est un prêt de trésorerie d’une durée d’un an qui comporte un différé d’amortissement sur cette
durée. Les sociétés bénéficiaires pourront décider, à l’issue de la première année, d’amortir le PGE sur
une durée d’une à cinq années supplémentaires ou de commencer l’amortissement du capital
seulement à partir de la deuxième année de la période d’amortissement en ne réglant que les intérêts
et le coût de la garantie de l’Etat.

178
Pour les sociétés éligibles, le montant du PGE est plafonné, dans le cas général (hors entreprises
innovantes et de création récente, et hors PGE Saison pour notre clientèle de Tourisme / Hôtellerie /
Restauration par exemple), à 25 % du chiffre d’affaires de la société. Le PGE bénéficie d’une garantie
de l’Etat à hauteur de 70 à 90 % selon la taille de l’entreprise, les banques conservant ainsi la part du
risque résiduel. La garantie de l’Etat couvre un pourcentage du montant restant dû de la créance
(capital, intérêts et accessoires) jusqu’à la déchéance de son terme. La garantie de l’Etat pourra être
appelée avant la déchéance du terme en présence d’un évènement de crédit

La pénalité de remboursement anticipé est fixée au contrat et de manière raisonnable (2 % du capital
restant dû pendant la période initiale du prêt, de 3 à 6 % du capital restant dû pendant la période
d’amortissement du prêt). Les conditions de prorogation ne sont pas fixées par anticipation mais établies
deux à trois mois avant l’échéance de l’option de prorogation, en fonction des conditions de marché.
Les PGE ne peuvent pas être couverts par une autre sûreté ou garantie que celle de l’Etat sauf lorsqu’ils
sont octroyés dans le cadre d’un arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances. Il est admis que le
professionnel ou le dirigeant puisse demander ou se voir proposer, la souscription d’une assurance
décès mais pas se la faire imposer.

Compte-tenu de ces caractéristiques, les PGE répondent aux critères de prêts basiques (cf. note 2.5.1).
Ils sont comptabilisés dans la catégorie « coût amorti » puisqu’ils sont détenus dans un modèle de
gestion de collecte dont l’objectif est de détenir les prêts pour en collecter les flux de trésorerie (cf. note
2.5.1). Lors des arrêtés ultérieurs, ils seront évalués au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt
effectif.

Concernant la garantie de l’Etat, elle est considérée comme faisant partie intégrante des termes du
contrat et est prise en compte dans le calcul des dépréciations pour pertes de crédit attendues. La
commission de garantie payée à l’octroi du crédit par le Groupe BPCE à l’Etat est comptabilisée en
résultat de manière étalée sur la durée initiale du PGE selon la méthode du Taux d’Intérêt Effectif (TIE).
L’impact est présenté au sein de la marge nette d'intérêt.

Un PGE octroyé à une contrepartie considérée douteuse à l’initiation (Statut 3) est classé en POCI
(Purchased or Originated Credit Impaired).

Toutefois, l’octroi d’un PGE à une contrepartie donnée ne constitue pas à lui seul un critère de
dégradation du risque, devant conduire à un passage en Statut 2 ou 3 des autres encours de cette
contrepartie.

Le PGE Résilience, ouvert au 6 avril 2022, est un complément de PGE pour les entreprises impactées
par les conséquences du conflit en Ukraine (notamment pour des entreprises qui seraient au – ou
proches du - plafond des 25% du PGE). Le plafond autorisé est de 15% du chiffre d’affaires moyen des
trois derniers exercices comptables, ou les deux derniers exercices si elles ne disposent que de deux
exercices comptables ou le dernier exercice si elles ne disposent que d’un exercice comptable, ou
calculé comme le chiffre d’affaires annualisé par projection linéaire à partir du chiffre d’affaires réalisé à
date si elles ne disposent d’aucun exercice comptable clos. Hormis pour son montant, soumis au
nouveau plafond de 15% du chiffre d’affaires, ce PGE complémentaire prend la même forme que les
PGE instaurés au début de la crise sanitaire : même durée maximale (jusqu’à 6 ans), même période
minimale de franchise de remboursement (12 mois), même quotité garantie et prime de garantie. Ce
PGE Résilience est entièrement cumulable avec le ou les PGE éventuellement obtenu(s) ou à obtenir
initialement jusqu’au 30 juin 2022. Ce dispositif a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2023 dans le
cadre de la loi de finances rectificative pour 2023.

Renégociations et restructurations
Lorsque des contrats font l’objet de modifications, la norme IFRS 9 requiert l’identification des actifs
financiers renégociés, restructurés ou réaménagés en présence ou non de difficultés financières et ne
donnant pas lieu à décomptabilisation. Le profit ou la perte résultant de la modification d’un contrat est
comptabilisé en résultat en cas de modification. La valeur comptable brute de l’actif financier est alors
recalculée pour être égale à la valeur actualisée, au taux d’intérêt effectif initial, des flux de trésorerie
contractuels renégociés ou modifiés. Une analyse du caractère substantiel des modifications est
cependant à mener au cas par cas.

Les encours « restructurés » correspondent aux financements ayant fait l’objet d’aménagements
constituant une concession lorsque ces aménagements sont conclus avec des débiteurs faisant face

179
ou sur le point de faire face à des difficultés financières. Les encours « restructurés » résultent donc de
la combinaison d’une concession et de difficultés financières.

Les aménagements visés par les « restructurations » doivent apporter une situation plus avantageuse
au débiteur (ex : suspension d’échéance d’intérêt ou de principal, prorogation d’échéance, etc.) et sont
matérialisés par la mise en place d’avenants modifiant les termes d’un contrat existant ou par le
refinancement total ou partiel d’un prêt existant.

La difficulté financière est déterminée en observant un certain nombre de critères tels que l’existence
d’impayés de plus de 30 jours ou la présence d’une note sensible. La mise en place d’une
« restructuration » n’implique pas nécessairement le classement de la contrepartie concernée par le
réaménagement dans la catégorie des défauts bâlois. Le classement en défaut de la contrepartie
dépend du résultat du test de viabilité réalisé lors de la restructuration de la contrepartie.

En cas de restructuration suite à un événement générateur de pertes de crédit avéré, le prêt est
considéré comme un encours déprécié (au Statut 3) et fait l’objet d’une décote d’un montant égal à
l’écart entre l’actualisation des flux contractuels initialement attendus et l’actualisation des flux futurs
attendus de capital et d’intérêt suite à la restructuration. Le taux d’actualisation retenu est le taux
d’intérêt effectif initial. Cette décote est inscrite au résultat dans le poste « Coût du risque de crédit » et
au bilan en diminution de l’encours correspondant. Elle est rapportée au compte de résultat dans la
marge d’intérêt selon un mode actuariel sur la durée du prêt. En l’absence de significativité de la décote,
le TIE du prêt restructuré est ajusté et aucune décote n’est constatée.

Le prêt restructuré est réinscrit en encours sain (non déprécié, au Statut 1 ou au Statut 2) quand il n’y
a plus d’incertitude sur la capacité de l’emprunteur à honorer ses engagements.
Lorsque la restructuration est substantielle (par exemple la conversion en tout ou partie d’un prêt en un
instrument de capitaux propres), les nouveaux instruments sont comptabilisés à leur juste valeur. La
différence entre la valeur comptable du prêt (ou de la partie du prêt) décomptabilisé(e) et la juste valeur
des actifs reçus en échange est inscrite en résultat dans le poste « Coût du risque de crédit ». La
dépréciation éventuelle précédemment constituée sur le prêt est ajustée. Elle est entièrement reprise
en cas de conversion totale du prêt en nouveaux actifs.

Les moratoires accordés de manière générale aux entreprises et visant à répondre à des difficultés de
trésorerie temporaires liées à la crise du Covid-19, sont venus modifier les échéanciers de
remboursement de ces créances sans en modifier substantiellement leurs caractéristiques. Ces
créances sont donc modifiées sans être décomptabilisées. De plus, l’octroi de cet aménagement ne
constitue pas en lui-même un indicateur de difficulté financière desdites entreprises.

Frais et commissions
Les coûts directement attribuables à la mise en place des prêts sont des coûts externes qui consistent
essentiellement en commissions versées à des tiers telles que les commissions aux apporteurs
d’affaires.

Les produits directement attribuables à l’émission des nouveaux prêts sont principalement composés
des frais de dossier facturés aux clients, des refacturations de coûts et des commissions d’engagement
de financement (s’il est plus probable qu’improbable que le prêt se dénoue). Les commissions perçues
sur des engagements de financement qui ne donneront pas lieu à tirage sont étalées de manière linéaire
sur la durée de l’engagement.

Les charges et produits relatifs à des prêts d’une durée initiale inférieure à un an sont étalés prorata
temporis sans recalcul du TIE. Pour les prêts à taux variable ou révisable, le TIE est recalculé à chaque
refixation du taux.

Date d’enregistrement
Les titres sont inscrits au bilan à la date de règlement-livraison.

Les opérations de cession temporaire de titre sont également comptabilisées en date de règlement
livraison.

En cas de cession partielle d’une ligne de titres, la méthode « premier entré, premier sorti » est retenue,
sauf cas particuliers.

180
Pour les opérations de prise en pension, un engagement de financement donné est comptabilisé entre
la date de transaction et la date de règlement livraison.

5.5.1 Titres au coût amorti


31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros
Effets publics et valeurs assimilées 35 414 35 327
Obligations et autres titres de dettes 184 514 4 391
Dépréciations pour pertes de crédit attendues
TOTAL DES TITRES AU COUT AMORTI 219 928 39 718

La juste valeur des titres au coût amorti est présentée en note 10.
La segmentation des encours et des dépréciations pour pertes de crédit par statut est présentée dans
la note 7.1.

5.5.2 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au
coût amorti

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Comptes ordinaires débiteurs 854 187 951 017
Opérations de pension
Comptes et prêts(24) 3 943 412 3 402 034
Autres prêts ou créances sur établissements de crédit
Dépôts de garantie versés 51 823 33 323
Dépréciations pour pertes de crédit attendues (33) (18)
TOTAL 4 849 389 4 386 356


La juste valeur des prêts et créances sur établissement de crédit et assimilés est présentée en note 10.

La segmentation des encours et des dépréciations pour pertes de crédit par statut est présentée dans
la note 7.1.

Les créances sur opérations avec le réseau s’élèvent à 2 723 709 milliers d’euros au 31 décembre 2024
(2 536 518 milliers d’euros au 31 décembre 2023).




(24)
Les fonds du Livret A, du LDD et du L EP centralisés à la Caisse des Dépôts et Consignations et présentés
sur la ligne « Comptes et prêts » s’élèvent à 1 989 724 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 1 744
132 milliers d’euros au 31 décembre 2023.
181
en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Comptes ordinaires débiteurs
197 588 171 067
Autres concours à la clientèle
18 034 377 18 142 344
-Prêts à la clientèle financière
-Crédits de trésorerie(25)
1 470 251 1 610 799
-Crédits à l'équipement
5 418 495 5 262 764
-Crédits au logement
10 856 433 11 098 008
-Crédits à l'exportation
681 1 146
-Opérations de pension
-Opérations de location-financement
-Prêts sub ordonnés
471 461
-Autres crédits
288 046 169 166
Autres prêts ou créances sur la clientèle
11 2 814
Dépôts de garantie versés
Prêts et créances bruts sur la clientèle
18 231 976 18 316 225
Dépréciations pour pertes de crédit attendues
(350 431) (348 053)
TOTAL
17 881 545 17 968 172


La juste valeur des prêts et créances sur la clientèle est présentée en note 10.

La segmentation des encours et des dépréciations pour pertes de crédit par statut est présentée dans
la note 7.1.

5.6 Reclassements d’actifs financiers

Il n’y a pas eu de reclassement d’actifs financiers au cours des deux derniers exercices.

5.7 Comptes de régularisation et actifs divers

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023

Comptes d'encaissement 1 598 1 631
Charges constatées d'avance 6 504 6 171
Produits à recevoir 27 461 29 280
Autres comptes de régularisation 31 829 47 275
Comptes de régularisation - actif 67 392 84 357
Comptes de règlement débiteurs sur opérations sur titres
Dépôts de garantie versés
Débiteurs divers 51 551 45 197
Actifs divers 51 551 45 197
TOTAL DES COMPTES DE RÉGULARISATION ET ACTIFS DIVERS 118 943 129 554

5.8 Actifs non courants destinés à être cédés et dettes liées

Principes comptables

En cas de décision de vendre des actifs non courants avec une forte probabilité pour que cette vente
intervienne dans les 12 mois, les actifs concernés sont isolés au bilan dans le poste « Actifs non
courants destinés à être cédés ». Les passifs qui leur sont éventuellement liés sont également

(25)
Les prêts garantis par l’Etat (PGE) sont présentés au sein des crédits de trésorerie et s’élèvent à 261.5
millions d’euros au 31 décembre 2024 contre 430.4 millions d’euros au 31 décembre 2023.


182
présentés séparément dans un poste dédié « Dettes liées aux actifs non courants destinés à être
cédés ».

Dès lors qu’ils sont classés dans cette catégorie, les actifs non courants cessent d’être amortis et sont
évalués au plus bas de leur valeur comptable ou de leur juste valeur minorée des coûts de la vente. Les
instruments financiers restent évalués selon les principes de la norme IFRS 9.

Un actif (ou un groupe d’actifs) non courant est destiné à être cédé lorsque sa valeur comptable est
recouvrée par le biais d’une transaction de vente. Cet actif (ou groupe d’actifs) doit être disponible
immédiatement en vue de la vente et il doit être hautement probable que cette vente intervienne dans
les douze mois.

Le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté ne comptabilise pas d’actifs non courants
destinés à être cédés au 31 décembre 2024.

5.9 Immeubles de placement

Principes comptables

Conformément à la norme IAS 40, les immeubles de placement sont des biens immobiliers détenus
dans le but d’en retirer des loyers et de valoriser le capital investi.

Le traitement comptable des immeubles de placement est identique à celui des immobilisations
corporelles pour les entités du groupe à l’exception de certaines entités d’assurance qui comptabilisent
leurs immeubles représentatifs de placements d’assurance à la juste valeur avec constatation de la
variation en résultat. La juste valeur est le résultat d’une approche multicritères par capitalisation des
loyers au taux du marché et comparaison avec le marché des transactions.

La juste valeur des immeubles de placement du Groupe est communiquée à partir des résultats
d’expertises régulières sauf cas particulier affectant significativement la valeur du bien.

Les biens immobiliers en location simple peuvent avoir une valeur résiduelle venant en déduction de la
base amortissable.

Les plus ou moins-values de cession d’immeubles de placement sont inscrites en résultat sur la ligne «
Produits ou charges nets des autres activités » à l’exception des activités d’assurance classées en «
Produits des activités d’assurance ».
31/12/2024 31/12/2023
Cumul des Cumul des
Valeur brute amortissements et Valeur nette Valeur brute amortissements et Valeur nette
pertes de valeur pertes de valeur
Immeubles comptabilisés au coût historique 6 791 (1 814) 4 977 7 728 (2 496) 5 232
Immeubles comptabilisés à la juste valeur /// /// /// /// 5
dont immeub les de placement en unités de compte /// /// /// /// 5
TOTAL DES IMMEUBLES DE PLACEMENT 6 791 (1 814) 4 977 7 728 (2 496) 5 237



La juste valeur des immeubles de placement s’élève à 4 977 milliers d’euros au 31 décembre 2024 (5
237 milliers d’euros au 31 décembre 2023).

La juste valeur des immeubles de placement est classée en niveau 3 dans la hiérarchie des justes
valeurs de la norme IFRS 13.

5.10 Immobilisations

Principes comptables

Ce poste comprend les immobilisations corporelles d’exploitation, les biens mobiliers acquis en vue de
la location simple et les biens mobiliers temporairement non loués dans le cadre d’un contrat de location-
financement. Les parts de SCI sont traitées comme des immobilisations corporelles.

Conformément aux normes IAS 16 et IAS 38, une immobilisation corporelle ou incorporelle est
comptabilisée en tant qu’actif si :
 il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l’entreprise ;
183
 le coût de cet actif peut être évalué de manière fiable.

Les immobilisations d’exploitation sont enregistrées pour leur coût d’acquisition éventuellement
augmenté des frais d’acquisition qui leur sont directement attribuables. Les logiciels créés, lorsqu’ils
remplissent les critères d’immobilisation, sont comptabilisés à leur coût de production, incluant les
dépenses externes et les frais de personnel directement affectables au projet.

La méthode de comptabilisation des actifs par composants est appliquée à l’ensemble des
constructions.

Après comptabilisation initiale, les immobilisations sont évaluées à leur coût diminué du cumul des
amortissements et des pertes de valeur. La base amortissable tient compte de la valeur résiduelle,
lorsque celle-ci est mesurable et significative.

Les immobilisations sont amorties en fonction de la durée de consommation des avantages
économiques attendus, qui correspond en général à la durée de vie du bien. Lorsqu’un ou plusieurs
composants d’une immobilisation ont une utilisation différente ou procurent des avantages
économiques différents, ces composants sont amortis sur leur propre durée d’utilité.

Les durées d’amortissement suivantes ont été retenues :

Composants Durée d’utilité
Terrains NA
Façades non destructibles NA
Façades/couverture / étanchéité 20-40 ans
Fondations / ossatures 30-60 ans
Ravalements 10-20 ans
Equipements techniques 10-20 ans
Aménagements intérieurs 8-15 ans

Pour les autres catégories d’immobilisations corporelles, la durée d’utilité se situe en général dans une
fourchette de 5 à 10 ans.

Les immobilisations font l’objet d’un test de dépréciation lorsqu’à la date de clôture d’éventuels indices
de pertes de valeur sont identifiés. Dans l’affirmative, la nouvelle valeur recouvrable de l’actif est
comparée à la valeur nette comptable de l’immobilisation. En cas de perte de valeur, une dépréciation
est constatée en résultat.

Cette dépréciation est reprise en cas de modification de la valeur recouvrable ou de disparition des
indices de perte de valeur.

Les actifs donnés en location simple sont présentés à l’actif du bilan parmi les immobilisations
corporelles lorsqu’il s’agit de biens mobiliers.




184
31/12/2024 31/12/2023


Cumul des Cumul des
amortissements amortissements
Valeur brute Valeur nette Valeur brute Valeur nette
et pertes de et pertes de
valeur valeur

en milliers d'euros
Immobilisations corporelles 252 899 (151 363) 101 536 249 145 (145 026) 104 119
Biens immobiliers 86 195 (37 539) 48 656 83 052 (35 272) 47 780
Biens mobiliers 166 704 (113 824) 52 880 166 093 (109 754) 56 339
Immobilisations corporelles données en location simple
Biens mobiliers
Droits d'utilisation au titre de contrats de location 21 707 (12 255) 9 452 26 035 (14 033) 12 002
Portant sur des biens immobiliers 21 707 (12 255) 9 452 26 035 (14 033) 12 002
dont contractés sur la période
Portant sur des biens mobiliers
dont contractés sur la période
TOTAL DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES 274 606 (163 618) 110 988 275 180 (159 059) 116 121
Immobilisations incorporelles 1 732 (1 519) 213 1 691 (1 403) 288
Droit au bail 5 5 5 5
Logiciels 1 727 (1 519) 208 1 686 (1 403) 283
Autres immobilisations incorporelles
TOTAL DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 1 732 (1 519) 213 1 691 (1 403) 288



5.11 Dettes représentées par un titre

Principes comptables

Les dettes émises qui ne sont pas classées comme des passifs financiers évalués à la juste valeur par
résultat ni comme des capitaux propres sont initialement comptabilisées à leur juste valeur diminuée
des frais de transaction, et sont évaluées en date de clôture selon la méthode du coût amorti en utilisant
la méthode du TIE.
Ces instruments sont enregistrés au bilan en dettes envers les établissements de crédit, dettes envers
la clientèle et dettes représentées par un titre.

Les dettes représentées par un titre sont ventilées selon la nature de leur support, à l’exclusion des
titres subordonnés classés au poste « Dettes subordonnées ».

Les titres sont inscrits au bilan à la date de règlement-livraison.

En cas de cession partielle d’une ligne de titres, la méthode « premier entré, premier sorti » est retenue,
sauf cas particuliers.

Une catégorie de passifs éligibles au numérateur du TLAC (exigence en Total Loss Absorbing Capacity)
a été introduite par la loi française et désignée communément « senior non préférée ». Ces passifs ont
un rang intermédiaire entre celui des fonds propres et des autres dettes dites « senior préférées ».

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Emprunts obligataires 261 533 143 338
Titres du marché interbancaire et titres de créances négociables 199 147 111 108
Autres dettes représentées par un titre qui ne sont ni non préférées ni subordonnées
Dettes non préférées
Total 460 680 254 446
Dettes rattachées 5 266 3 522
TOTAL DES DETTES REPRÉSENTÉES PAR UN TITRE 465 946 257 968


La juste valeur des dettes représentées par un titre est présentée en note 10.




185
5.12 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés et envers la clientèle

Principes comptables

Les dettes, qui ne sont pas classées comme des passifs financiers évalués à la juste valeur par résultat
ni comme des capitaux propres, sont enregistrées au bilan en « Dettes envers les établissements de
crédit » ou en « Dettes envers la clientèle ».

Ces dettes émises sont initialement comptabilisées à leur juste valeur diminuée des frais de transaction,
et sont évaluées en date de clôture selon la méthode du coût amorti en utilisant la méthode du TIE.

Ces instruments sont enregistrés au bilan en dettes envers les établissements de crédit, dettes envers
la clientèle et dettes représentées par un titre (note 5.11).

Les opérations de cession temporaire de titre sont comptabilisées en date de règlement livraison.
Pour les opérations de mise en pension de titres, un engagement de financement reçu est comptabilisé
entre la date de transaction et la date de règlement livraison lorsque ces opérations sont comptabilisées
en « Dettes ».

Les opérations de refinancement à long terme (TLTRO3) auprès de la BCE ont été remboursées en
totalité fin mars 2024.

Pour rappel, ces opérations étaient comptabilisées au coût amorti conformément aux règles d’IFRS 9.
Les intérêts étaient constatés en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif estimé en fonction
des hypothèses d’atteinte des objectifs de production de prêts fixés par la BCE. S’agissant d’un taux de
rémunération révisable, le taux d’intérêt effectif appliqué variait d’une période à l’autre. Le Groupe BPCE
a atteint les objectifs de production de prêts fixés par la BCE. Ainsi, la bonification de - 0,50% a été
constatée en produit sur la période de 12 mois concernée. Le 28 octobre 2022, la BCE a annoncé une
modification de la rémunération du TLTRO3 :

 Entre le 23 juin 2022 et le 22 novembre 2022, le taux applicable est le taux de facilité de dépôt
moyen de la BCE depuis la date de départ du TLTRO3 jusqu’au 22 novembre 2022
 à partir du 23 novembre, le taux applicable est le taux moyen de facilité de dépôt de la BCE
applicable jusqu'à la date d'échéance ou la date de remboursement anticipé de chaque
opération TLTRO III en cours.


5.12.1 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Comptes à vue 16 636 17 506
Opérations de pension
Dettes rattachées 13
Dettes à vue envers les établissements de crédit et assimilés 16 636 17 519
Emprunts et comptes à terme 5 976 362 5 514 981
Opérations de pension 15 000 15 000
Dettes rattachées 44 039 34 263
Dettes à termes envers les établissements de crédit et assimiliés 6 035 401 5 564 244
Dépôts de garantie reçus 43 200
TOTAL DES DETTES ENVERS LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT ET
ASSIMILÉS 6 052 037 5 624 963

La juste valeur des dettes envers les établissements de crédit est présentée en note 10.

Les dettes sur opérations avec le réseau s’élèvent à 4 313 616 milliers d’euros au 31 décembre 2024
(4 351 436 milliers d’euros au 31 décembre 2023).



186
L’augmentation des opérations avec le réseau en 2024 est liée à l’optimisation de la circulation de
liquidité réglementaire au sein du groupe par l’organe central.

5.12.2 Dettes envers la clientèle



en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023

Comptes ordinaires créditeurs 5 721 468 5 998 401
Livret A 2 078 243 1 831 333
Plans et comptes épargne-logement 1 321 810 1 483 231
Autres comptes d’épargne à régime spécial 2 733 850 2 695 324
Dettes rattachées
Comptes d’épargne à régime spécial 6 133 903 6 009 888
Comptes et emprunts à vue 17 058 12 203
Comptes et emprunts à terme 3 959 653 3 776 642
Dettes rattachées 66 727 44 658
Autres comptes de la clientèle 4 043 438 3 833 503
A vue
A terme
Dettes rattachées
Opérations de pension
Autres dettes envers la clientèle
Dépôts de garantie reçus 27 804 19 627
TOTAL DES DETTES ENVERS LA CLIENTÈLE 15 926 613 15 861 419



La juste valeur des dettes envers la clientèle est présentée en note 10.

5.13 Comptes de régularisation et passifs divers

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Comptes d'encaissement 8 919 1 369
Produits constatés d'avance 10 946 10 346
Charges à payer 19 027 22 691
Autres comptes de régularisation créditeurs 17 339 42 702
Comptes de régularisation - passif 56 231 77 108
Comptes de règlement créditeurs sur opérations sur titres 19 847 11 479
Créditeurs divers 59 876 57 842
Passifs locatifs 8 964 11 662
Passifs divers 88 687 80 983
TOTAL DES COMPTES DE RÉGULARISATION ET PASSIFS DIVERS 144 918 158 091

5.14 Provisions

Principes comptables

Les provisions autres que celles relatives aux engagements sociaux et assimilés, aux provisions
épargne-logement, aux risques d’exécution des engagements par signature et aux contrats d’assurance
concernent essentiellement les litiges, amendes, risques fiscaux (autres que l’impôt sur le résultat) et
restructurations.

Les provisions sont des passifs dont l’échéance ou le montant est incertain. Une provision doit être
comptabilisée lorsqu'il existe une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d'événements
187
passés, dont il est probable que le règlement nécessitera une sortie de ressources, et dont le montant
peut être estimé de manière fiable.

Le montant comptabilisé en provision correspond à la meilleure estimation de la dépense nécessaire
au règlement de l’obligation actuelle à la date de clôture.

Les provisions sont actualisées dès lors que l’effet d’actualisation est significatif.

Les dotations et reprises de provisions sont enregistrées en résultat sur les lignes correspondant à la
nature des dépenses futures couvertes.

Engagements sur les contrats d’épargne-logement

Les Comptes Epargne-Logement (CEL) et les Plans Epargne-Logement (PEL) sont des produits
d’épargne proposés aux particuliers dont les caractéristiques sont définies par la loi de 1965 sur
l’épargne-logement et les décrets pris en application de cette loi.

Le régime d’épargne-logement génère des engagements de deux natures pour les établissements qui
le commercialisent :
• L’engagement de devoir, dans le futur, accorder à la clientèle des crédits à un taux déterminé
fixé à l’ouverture du contrat pour les PEL ou à un taux fonction de la phase d’épargne pour les
contrats CEL ;
• L’engagement de devoir rémunérer l’épargne dans le futur à un taux fixé à l’ouverture du contrat
pour une durée indéterminée pour les PEL ou à un taux fixé chaque semestre en fonction d’une
formule d’indexation fixée par la loi pour les contrats de CEL.

Les engagements présentant des conséquences potentiellement défavorables sont évalués pour
chacune des générations de plans d’épargne-logement, d’une part et pour l’ensemble des comptes
épargne-logement, d’autre part.

Les risques attachés à ces engagements sont couverts par une provision dont le montant est déterminé
par l’actualisation des résultats futurs dégagés sur les encours en risque :
• l’encours d’épargne en risque correspond au niveau d’épargne futur incertain des plans
existants à la date de calcul de la provision. Il est estimé statistiquement en tenant compte du
comportement des souscripteurs épargnants, pour chaque période future, par différence entre
les encours d’épargne probables et les encours d’épargne minimum attendus ;
• l’encours de crédit en risque correspond aux encours de crédit déjà réalisés mais non encore
échus à la date de calcul et des crédits futurs estimés statistiquement en tenant compte du
comportement de la clientèle et des droits acquis et projetés attachés aux comptes et plans
d’épargne-logement.

Les engagements sont estimés par application de la méthode « Monte-Carlo » pour traduire l’incertitude
sur les évolutions potentielles des taux et leurs conséquences sur les comportements futurs modélisés
des clients et sur les encours en risque. Sur cette base, une provision est constituée sur une même
génération de contrats en cas de situation potentiellement défavorable pour le groupe, sans
compensation entre générations.

La provision est inscrite au passif du bilan et les variations sont enregistrées en produits et charges
d’intérêts.




188
Reprises non Autres
01/01/2024 Augmentation Utilisation 31/12/2024
utilisées mouvements( 26)
en milliers d'euros
Provisions pour engagements sociaux( 27) 28 909 10 171 (10 391) (2 455) 26 234
Provisions pour restructurations
Risques légaux et fiscaux 621 550 1 171
Engagements de prêts et garanties( 28) 11 561 4 603 (2 450) 13 714
Provisions pour activité d'épargne-logement 13 141 631 (3 449) 10 323
Autres provisions d'exploitation 2 392 1 409 (561) 3 240
TOTAL DES PROVISIONS 56 624 17 364 (16 851) (2 455) 54 682


5.14.1 Encours collectés au titre de l’épargne logement

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Encours collectés au titre des Plans d'épargne logement (PEL)
- ancienneté de moins de 4 ans 151 446 130 915
- ancienneté de plus de 4 ans et de moins de 10 ans 648 023 798 334
- ancienneté de plus de 10 ans 377 670 423 807
Encours collectés au titre des plans épargne-logement 1 177 139 1 353 055
Encours collectés au titre des comptes épargne-logement 156 382 155 537
TOTAL DES ENCOURS COLLECTES AU TITRE DE L'EPARGNE-LOGEMENT 1 333 521 1 508 593


5.14.2 Encours de crédits octroyés au titre de l’épargne logement

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Encours de crédits octroyés au titre des plans épargne-logement 2 285 68
Encours de crédits octroyés au titre des comptes épargne-logement 1 135 731
TOTAL DES ENCOURS DE CREDITS OCTROYES AU TITRE DE L'EPARGNE-LOGEMENT 3 420 799


5.14.3 Provisions constituées au titre de l’épargne logement


31/12/2024 31/12/2023

Provisions constituées au titre des PEL
- ancienneté de moins de 4 ans 1 293
- ancienneté de plus de 4 ans et de moins de 10 ans 1 553
- ancienneté de plus de 10 ans 7 575 6 222
Provisions constituées au titre des plans épargne logement 7 575 9 068
Provisions constituées au titre des comptes épargne logement 2 690 4 069
Provisions constituées au titre des crédits PEL 31
Provisions constituées au titre des crédits CEL 28 4
Provisions constituées au titre des crédits épargne logement 59 4
TOTAL DES PROVISIONS CONSTITUÉES AU TITRE DE L'ÉPARGNE LOGEMENT 10 323 13 141


5.15 Dettes subordonnées

Principes comptables

Les dettes subordonnées se distinguent des créances ou des obligations émises en raison du
remboursement qui n’interviendra qu’après le désintéressement de tous les créanciers privilégiés ou
chirographaires, mais avant le remboursement des prêts et titres participatifs et des titres
supersubordonnés.


(26)
Les autres mouvements comprennent les écarts de réévaluation des régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies (3
056 milliers d'euros avant impôts) ainsi que les impacts relatifs aux variations de périmètre et à la conversion.
(27) Cf
9.2.1
(28)
Les provisions sur engagements de prêts et de garanties sont estimées selon la méthodologie d’IFRS 9 depuis le 1er janvier
2018


189
Les dettes subordonnées que l’émetteur est tenu de rembourser sont classées en dettes et initialement
comptabilisées à leur juste valeur diminuée des frais de transaction, et sont évaluées en date de clôture
selon la méthode du coût amorti en utilisant la méthode du TIE.

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023

Dettes subordonnées désignées à la juste valeur sur option
DETTES SUBORDONNÉES A LA JUSTE VALEUR PAR RESULTAT
Dettes subordonnées à durée déterminée
Dettes subordonnées à durée indéterminée
Dettes supersubordonnées à durée indéterminée
Actions de préférence
Dépôts de garantie à caractère mutuel 7 259 7 767
Dettes subordonnées et assimilés 7 259 7 767
Dettes rattachées
Réévaluation de la composante couverte
DETTES SUBORDONNÉES AU COÛT AMORTI 7 259 7 767
TOTAL DES DETTES SUBORDONNÉES(29) 7 259 7 767



La juste valeur des dettes subordonnées est présentée en note 10.

Les dettes subordonnées à durée déterminée comprennent pour l’essentiel les dépôts de garantie des
SCM.

Nous n’avons pas de dettes subordonnées et supersubordonnées à durée indéterminée.

Evolution des dettes subordonnées et assimilés au cours de l’exercice

Autres
01/01/2024 Emission Remboursement 31/12/2024
en milliers d'euros mouvements
Dettes subordonnées désignées à la juste valeur sur option
DETTES SUBORDONNÉES A LA JUSTE VALEUR PAR RESULTAT
Dettes subordonnées à durée déterminée
Dettes subordonnées à durée indéterminée
Dettes supersubordonnées à durée indéterminée
Actions de préférence
Dépôts de garantie à caractère mutuel 7 767 698 (1 206) 7 259
DETTES SUBORDONNÉES AU COÛT AMORTI 7 767 698 (1 206) 7 259
DETTES SUBORDONNÉES ET ASSIMILÉS 7 767 698 (1 206) 7 259


5.16 Actions ordinaires et instruments de capitaux propres émis

Principes comptables

Les instruments financiers émis sont qualifiés d’instruments de dettes ou de capitaux propres selon qu’il
existe ou non une obligation contractuelle pour l’émetteur de remettre des liquidités ou un autre actif
financier ou encore d’échanger des instruments dans des conditions potentiellement défavorables.
Cette obligation doit résulter de clauses et de conditions propres au contrat et pas seulement de
contraintes purement économiques.

Par ailleurs, lorsqu’un instrument est qualifié de capitaux propres :
 Sa rémunération affecte les capitaux propres. En revanche, l’effet impôt sur ces distributions
peut être comptabilisé selon l’origine des montants distribués, en réserves consolidées, en
gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ou en résultat, conformément à
l’amendement à IAS 12 de décembre 2017 applicable au 1er janvier 2019. Ainsi, lorsque la


(29) Comprend le montant brut des passifs financiers faisant l’objet d’une compensation ou d’un accord de compensation globale
exécutoire ou similaire ainsi que les actifs financiers ne faisant l’objet d’aucun accord.

190
distribution répond à la notion de dividendes au sens d’IFRS 9, l’effet impôt est inscrit en
résultat. Cette disposition trouve à s’appliquer aux intérêts relatifs aux émissions de titres super
subordonnés à durée indéterminée considérés comme des dividendes d’un point de vue
comptable ;
 l’instrument ne peut être un sous-jacent éligible à la comptabilité de couverture ;
 si l’émission est en devises, elle est figée à sa valeur historique résultant de sa conversion en
euros à sa date initiale d’inscription en capitaux propres.

Enfin, lorsque ces instruments sont émis par une filiale, ils sont présentés parmi les « Participations ne
donnant pas le contrôle ». Lorsque leur rémunération est à caractère cumulatif, elle est imputée sur le
« Résultat part du groupe », pour venir augmenter le résultat des « Participations ne donnant pas le
contrôle ». En revanche, lorsque leur rémunération n’a pas de caractère cumulatif, elle est prélevée sur
les réserves consolidées part du groupe.

Parts sociales

L’interprétation IFRIC 2, consacrée au traitement des parts sociales et instruments assimilés des entités
coopératives, précise les dispositions de la norme IAS 32, en rappelant que le droit contractuel d’un
membre de demander le remboursement de ses parts ne crée pas automatiquement une obligation
pour l’émetteur. La classification comptable est dès lors déterminée après examen des conditions
contractuelles.

Selon cette interprétation, les parts de membres sont des capitaux propres si l’entité dispose d’un droit
inconditionnel de refuser le remboursement ou s’il existe des dispositions légales ou statutaires
interdisant ou limitant fortement le remboursement.

En raison des dispositions statutaires existantes, relatives en particulier au niveau de capital minimum,
les parts sociales émises par les entités concernées dans le groupe sont classées en capitaux propres.

Les Sociétés Locales d’Epargne (SLE) étant considérées comme des entités structurées intégrées
globalement, leur consolidation impacte les réserves consolidées.

5.17 Variation des gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres

Principes comptables :

Pour les actifs financiers de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres, en cas de cession, les
variations de juste valeur ne sont pas transférées en résultat. On parle d’éléments non recyclables en
résultat.
Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Brut Impôt Net Brut Impôt Net
Ecarts de conversion /// ///
Réévaluation des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables -6 283 1 395 -4 888 7 381 -1 979 5 402
Réévaluation des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables
Réévaluation des instruments dérivés de couverture d'éléments recyclables en résultat net -11 925 3 081 -8 844 -16 528 4 269 -12 259
Eléments de la quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des entreprises mises en équivalence
Autres éléments comptabilisés par capitaux propres d'éléments recyclables en résultat net
Éléments recyclables en résultat -18 208 4 476 -13 732 -9 147 2 290 -6 857
Réévaluation des immobilisations
Réévaluation (ou écarts actuariels) au titre des régimes à prestations définies 3 056 -790 2 266 -3 717 960 -2 757
Réévaluation du risque de crédit propres des passifs financiers ayant fait l'objet d'une option de comptabilisation à la juste valeur par résultat
Réévaluation des actifs financiers de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres -5 150 1 004 -4 146 23 085 -1 23 084
Réévaluation des actifs disponibles à la vente de l'activité d'assurance
Eléments de la quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur entreprises mises en équivalence
Autres éléments comptabilisés par capitaux propres d'éléments non recyclables en résultat net
Éléments non recyclables en résultat -2 094 214 -1 880 19 368 959 20 327
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (nets d’impôts) -20 302 4 690 -15 612 10 221 3 249 13 470
Part du groupe -20 302 4 690 -15 612 -20 302 4 690 -15 612
Participations ne donnant pas le contrôle




5.18 Compensation d’actifs et de passifs financiers

Principes comptables

Les actifs et passifs financiers sous accord de compensation ne peuvent faire l’objet d’une
compensation comptable que s’ils satisfont aux critères de compensation restrictifs de la norme IAS 32.
Dans le cas où les dérivés ou les encours de pensions livrées de gré à gré faisant l’objet de conventions
cadres ne respectent pas les critères du règlement net ou si la réalisation d’un règlement simultané de
191
l’actif et du passif ne peut être démontrée ou si le droit à compenser ne peut être exercé qu’en cas de
défaillance, d’insolvabilité ou de faillite de l’une ou l’autre des parties au contrat, la compensation
comptable ne peut être réalisée. Néanmoins l’effet de ces conventions sur la réduction de l’exposition
est matérialisé dans le second tableau.

Pour ces instruments, les colonnes « Actifs financiers associés et instruments financiers reçus en
garantie » et « Passifs financiers associés et instruments financiers donnés en garantie » comprennent
notamment :
 pour les opérations de dérivés, les justes valeurs de sens inverse avec la même contrepartie,
ainsi que les appels de marge sous forme de titres.
Les appels de marge reçus ou versés en trésorerie figurent dans les colonnes « Appels de marge reçus
(cash collateral) » et « Appels de marge versés (cash collateral) ».

5.18.1 Actifs financiers

Effets de la compensation comptable sur actifs financiers au bilan liés aux accords de
compensation

31/12/2024 31/12/2023
Montant brut Montant net Montant brut Montant net
Montant brut des passifs des actifs Montant brut des passifs des actifs
des actifs financiers financiers des actifs financiers financiers
financiers compensés au présenté au financiers compensés au présenté au
en milliers d'euros bilan bilan bilan bilan
Instruments dérivés (transaction et couverture) 62 785 62 785 98 698 98 698
Opérations de pension
Autres instruments financiers
Actifs financiers à la juste valeur 62 785 62 785 98 698 98 698
Opérations de pension
(portefeuille de prêts et créances)
Autres instruments financiers (portefeuille de
prêts et créances)
TOTAL 62 785 62 785 98 698 98 698


Effets des accords de compensation non pris en compte comptablement sur les actifs financiers

31/12/2024 31/12/2023
Passifs Passifs
Montant net financiers Montant net financiers Appels de
Appels de
des actifs associés et des actifs associés et marge
marge reçus Exposition Exposition
financiers instruments financiers instruments reçus
(cash nette nette
présenté au financiers présenté au financiers (cash
collateral)
bilan reçus en bilan reçus en collateral)
en milliers d'euros garantie garantie
Dérivés 62 785 62 785 98 698 50 768 47 930
Opérations de pension
Autres actifs
TOTAL 62 785 62 785 98 698 50 768 47 930



L’exposition nette n’est donc pas le reflet de la position comptable, car elle prend en compte la réduction
de l’exposition liée aux accords qui ne répondent pas aux critères de compensation restrictifs de la
norme IAS 32.

5.18.2 Passifs financiers

Effets de la compensation comptable sur passifs financiers au bilan liés aux accords de
compensation




192
31/12/2024 31/12/2023

Montant brut Montant net Montant brut Montant net
Montant brut des des actifs des passifs des actifs des passifs
Montant brut des
passifs financiers financiers financiers financiers financiers
passifs financiers
(1) compensés présenté au compensés présenté au
en milliers d'euros au bilan bilan au bilan bilan

Instruments dérivés (transaction et couverture) 88 595 88 595 50 768 50 768
Opérations de pension 2 2
Autres instruments financiers
Passifs financiers à la juste valeur 88 597 88 597 50 768 50 768
Opérations de pension
(portefeuille de dettes) 15 092 15 092 15 117 15 117
Autres instruments financiers
(portefeuille de dettes)
TOTAL 103 689 103 689 65 885 65 885


Effets des accords de compensation non pris en compte comptablement sur les passifs
financiers

31/12/2024 31/12/2023
Actifs Actifs
Montant net financiers Montant net financiers
Appels de Appels de
des passifs associés et des passifs associés et
marge Exposition marge Exposition
financiers instruments financiers instruments
versés (cash nette versés (cash nette
présenté au financiers présenté au financiers
collateral) collateral)
bilan donnés en bilan donnés en
en milliers d'euros garantie garantie
Dérivés 88 595 34 300 54 295 50 768 50 768
Opérations de pension 15 094 15 092 2 15 117 11 968 3 149
Autres passifs
TOTAL 103 689 49 392 54 297 65 885 62 736 3 149


L’exposition nette n’est donc pas le reflet de la position comptable, car elle prend en compte la réduction
de l’exposition liée aux accords qui ne répondent pas aux critères de compensation restrictifs de la
norme IAS 32.

5.19 Actifs financiers transférés, autres actifs financiers donnés en garantie et
actifs reçus en garantie dont l’entité peut disposer

Principes comptables

Un actif financier (ou un groupe d’actifs similaires) est décomptabilisé lorsque les droits contractuels
aux flux futurs de trésorerie de l’actif ont expiré ou lorsque ces droits contractuels ainsi que la quasi-
totalité des risques et avantages liés à la propriété de cet actif ont été transférés à un tiers. Dans pareil
cas, tous les droits et obligations éventuellement créés ou conservés lors du transfert sont comptabilisés
séparément en actifs et passifs financiers.

Lors de la décomptabilisation d’un actif financier, un gain ou une perte de cession est enregistré dans
le compte de résultat pour un montant égal à la différence entre la valeur comptable de cet actif et la
valeur de la contrepartie reçue.

Dans les cas où le groupe n’a ni transféré, ni conservé la quasi-totalité des risques et avantages, mais
qu’il a conservé le contrôle de l’actif, ce dernier reste inscrit au bilan dans la mesure de l’implication
continue du groupe dans cet actif.

Dans les cas où le groupe n’a ni transféré, ni conservé la quasi-totalité des risques et avantages, mais
qu’il n’a pas conservé le contrôle de l’actif, ce dernier est décomptabilisé et tous les droits et obligations
créés ou conservés lors du transfert sont comptabilisés séparément en actifs et passifs financiers.

Si l’ensemble des conditions de décomptabilisation n’est pas réuni, le groupe maintient l’actif à son bilan
et enregistre un passif représentant les obligations nées à l’occasion du transfert de l’actif.

Un passif financier (ou une partie de passif financier) est décomptabilisé seulement lorsqu’il est éteint,
c’est-à-dire lorsque l’obligation précisée au contrat est éteinte, annulée ou arrivée à expiration.


193
Opérations de pension livrée

Chez le cédant, les titres ne sont pas décomptabilisés. Un passif représentatif de l’engagement de
restitution des espèces reçues (titres donnés en pension livrée) est identifié. Cette dette constitue un
passif financier enregistré au coût amorti ou à la juste valeur par résultat lorsque ce passif relève d’un
modèle de gestion de transaction.

Chez le cessionnaire, les actifs reçus ne sont pas comptabilisés mais une créance sur le cédant
représentative des espèces prêtées est enregistrée. Le montant décaissé à l’actif est inscrit en titres
reçus en pension livrée. Lors des arrêtés suivants, les titres continuent à être évalués chez le cédant
suivant les règles de leur catégorie d’origine. La créance est valorisée selon les modalités propres à sa
catégorie : coût amorti si elle a été classée en « Prêts et créances », ou juste valeur par résultat si elle
relève d’un modèle de gestion de transaction.


Opérations de prêts de titres secs

Les prêts de titres secs ne donnent pas lieu à une décomptabilisation des titres prêtés chez le cédant.
Ils restent comptabilisés dans leur catégorie comptable d’origine et valorisés conformément à celle-ci.
Pour l’emprunteur, les titres empruntés ne sont pas comptabilisés.

Opérations entraînant une modification substantielle d’actifs financiers

Lorsque l’actif fait l’objet de modifications substantielles (notamment suite à une renégociation ou à un
réaménagement en présence de difficultés financières) il y a décomptabilisation, dans la mesure où les
droits aux flux de trésorerie initiaux ont en substance expiré. Le groupe considère que sont notamment
considérées comme ayant provoqué des modifications substantielles :
 les modifications ayant entraîné un changement de la contrepartie, notamment lorsque la
nouvelle contrepartie a une qualité de crédit très différente de l’ancienne ;
 des modifications visant à passer d’une indexation très structurée à une indexation basique,
dans la mesure où les deux actifs ne sont pas sujets aux mêmes risques.

Opérations entraînant une modification substantielle de passifs financiers

Une modification substantielle des termes d’un instrument d’emprunt existant doit être comptabilisée
comme l’extinction de la dette ancienne et son remplacement par une nouvelle dette. L’amendement
IFRS 9 du 12 octobre 2017 a clarifié le traitement sous IFRS 9 des modifications de passifs
comptabilisés au coût amorti, dans le cas où la modification ne donne pas lieu à décomptabilisation : le
gain ou la perte résultant de la différence entre les flux de trésorerie d’origine et les flux de trésorerie
modifiés actualisés au taux d’intérêt effectif d’origine doit être enregistré en résultat. Pour juger du
caractère substantiel de la modification, la norme IFRS 9 fixe un seuil de 10 % sur la base des flux de
trésorerie actualisés intégrant les frais et honoraires éventuels : dans le cas où la différence est
supérieure ou égale à 10 %, tous les coûts ou frais encourus sont comptabilisés en profit ou perte lors
de l’extinction de la dette.

Le groupe considère que d’autres modifications peuvent par ailleurs être considérées comme
substantielles, comme par exemple le changement d’émetteur (même à l’intérieur d’un même groupe)
ou le changement de devises.

5.19.1 Actifs financiers transférés non intégralement décomptabilisés et
autres actifs financiers donnés en garantie
Valeur nette comptable
Actifs cédés
Prêts de
Pensions ou affectés Titrisations 31/12/2024
titres "secs"
en milliers d'euros en garantie

Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non basique
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 228 425 11 544 239 969
Actifs financiers au coût amorti 179 993 3 536 314 4 002 237 7 718 544
TOTAL DES ACTIFS FINANCIERS DONNÉS EN GARANTIE 408 418 11 544 3 536 314 4 002 237 7 958 513
dont actifs financiers transférés non intégralement décomptabilisés 408 418 11 544 643 537 4 002 237 5 065 736

194
Le montant du passif associé aux actifs financiers donnés en garantie dans le cadre des pensions
s'élève à 15 092 milliers d'euros au 31 décembre 2024 (15 117 milliers d’euros au 31 décembre 2023).
La juste valeur des actifs donnés en garantie dans le cadre d’opérations de titrisation non
déconsolidantes est de 171 261 milliers d’euros au 31 décembre 2024 (144597 milliers d’euros au 31
décembre 2023) et le montant du passif associé s’élève à 169 487 milliers d’euros au 31 décembre
2024.

Par ailleurs, conformément au cadre légal français, les garanties intrinsèques attachées aux émissions
d’obligations sécurisées ne sont pas comptabilisées en engagements de garantie donnés. Les
obligations sécurisées émises par BPCE SFH et la Compagnie de Financement Foncier bénéficient
d’un privilège légal constitué d’actifs éligibles.
Valeur nette comptable
Actifs cédés
Prêts de
Pensions ou affectés Titrisations 31/12/2023
titres "secs"
en milliers d'euros en garantie

Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non basique
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 221 519 11 968 233 487
Actifs financiers au coût amorti 25 000 3 252 628 3 388 237 6 665 865
TOTAL DES ACTIFS FINANCIERS DONNÉS EN GARANTIE 246 519 11 968 3 252 628 3 388 237 6 899 352
dont actifs financiers transférés non intégralement décomptabilisés 246 519 11 968 1 145 819 3 388 237 4 792 543


5.19.1.1 Commentaires sur les actifs financiers transférés

Mise en pension et prêts de titres

Le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté réalise des opérations de mise en pension,
ainsi que des prêts de titres.

Selon les termes des conventions, le titre peut être cédé de nouveau par le cessionnaire durant la durée
de l’opération de pension ou de prêt. Le cessionnaire doit néanmoins le restituer au cédant, à maturité
de l’opération. Les flux de trésorerie générés par le titre sont également transmis au cédant.

Le groupe considère avoir conservé la quasi-totalité des risques et avantages des titres mis en pension
ou prêtés. Par conséquent, ces derniers n’ont pas été décomptabilisés. Un financement a été enregistré
au passif en cas de mises en pension ou de prêts de titres financés.

Ces opérations incluent notamment les titres apportés à BPCE pour mobilisation au nom du groupe
auprès de la Banque centrale européenne (BCE), dans le cadre de la gestion centrale de la trésorerie
du Groupe BPCE.

Cessions de créance

Le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté cède des créances à titre de garantie (articles
L. 211-38 ou L. 313-23 et suivants du Code monétaire et financier) dans le cadre de refinancements
garantis, notamment auprès de la banque centrale. Ce type de cession à titre de garantie emporte
transfert juridique des droits contractuels, et donc « transfert d’actifs » au sens de la norme IFRS 7. Le
groupe reste néanmoins exposé à la quasi-totalité des risques et avantages, ce qui se traduit par le
maintien des créances au bilan.

Titrisations consolidées

Les titrisations consolidées avec investisseurs externes constituent un transfert d’actifs au sens de la
norme IFRS 7.

En effet, le groupe a une obligation contractuelle indirecte de remettre aux investisseurs externes les
flux de trésorerie des actifs cédés au fonds de titrisation (bien que ces actifs figurent au bilan du groupe
via la consolidation du fonds).



195
Les opérations de titrisation réalisées par BPCE en 2014 (BPCE Master Home Loans), 2016 (BPCE
Consumer Loans 2016_5) et 2017 (BPCE Home Loans 2017_5), Mercure Master SME FCT étaient
totalement auto-souscrites alors que les parts seniors des opérations de titrisation, BPCE Home Loans
FCT 2020, BPCE Home Loans FCT 2021, BPCE Consumer Loans FCT 2022, BPCE Home Loans FCT
2023, BPCE Home Loans FCT 2024, BPCE Consumer Loans FCT 2024, Ophelia Master SME FCT
sont souscrites par des investisseurs externes (note 13).

Au 31 décembre 2024, 3 954 295 milliers d’euros d’obligations des FCT BPCE Master Homeloans,
BPCE Consumer loans 2016_5, et BPCE Home Loans 2017_5 et Mercure Master SME FCT auto-
souscrites par le groupe et éliminées en consolidation, ont été prêtées à BPCE dans le cadre de la
gestion centrale de la trésorerie du Groupe BPCE.

En regard de ce montant, aucun refinancement n’a été reçu, le Groupe Banque Populaire Bourgogne
Franche-Comté n’en ayant pas exprimé le besoin auprès de la trésorerie centrale du Groupe BPCE.


5.19.1.2 Commentaires sur les actifs financiers donnés en garantie mais non transférés

Les actifs financiers donnés en garantie mais non transférés sont généralement affectés en garantie
sous forme de nantissements.

Au 31 décembre 2024, les créances données en garantie dans le cadre des dispositifs de refinancement
incluent plus particulièrement :
 547 320 milliers d’euros de créances mobilisées auprès de la Banque de France dans le cadre
du processus TRICP contre 567 734 milliers d’euros au 31 décembre 2023,
 2 204 939 milliers d’euros de crédits immobiliers nantis auprès de BPCE SFH contre 1 671 793
milliers d’euros au 31 décembre 2023,
 0 milliers d’euros de créances mobilisés auprès de la Banque de France dans le cadre de
l’élargissement du refinancement BCE aux crédits immobiliers et corporate contre 518 079
milliers d’euros au 31 décembre 2023,
 431 074 milliers d’euros de créances mobilisés auprès de la Compagnie de Financement
Foncier contre 309 551 milliers d’euros au 31 décembre 2023.

Par ailleurs, conformément au cadre légal français, les garanties intrinsèques attachées aux émissions
d’obligations sécurisées ne sont pas comptabilisées en engagements de garantie donnés. Les
obligations sécurisées émises par la Compagnie de Financement Foncier bénéficient d’un privilège légal
constitué d’actifs éligibles

3.1.2.6 Note 6 : Engagements

Principes comptables

Les engagements se caractérisent par l’existence d’une obligation contractuelle et sont irrévocables.
Les engagements figurant dans ce poste ne doivent pas être susceptibles d’être qualifiés d’instruments
financiers entrant dans le champ d’application d’IFRS 9 au titre du classement et de l’évaluation. En
revanche, les engagements de financement et de garantie donnés sont soumis aux règles de
dépréciation d’IFRS 9 telles que présentées dans la note 7.
Les effets des droits et obligations de ces engagements sont subordonnés à la réalisation de conditions
ou d’opérations ultérieures. Ces engagements sont ventilés en :
 Engagements de financement (ouverture de crédit confirmé ou accord de refinancement) ;
 Engagements de garantie (engagements par signature ou actifs reçus en garantie).

Les montants communiqués correspondent à la valeur nominale des engagements donnés.




196
6.1 Engagements de financement

31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros
Engagements de financement donnés en faveur :
des établissements de crédit
de la clientèle 1 334 059 1 496 891
- Ouvertures de crédit confirmées 1 319 030 1 476 144
- Autres engagements 15 029 20 747
TOTAL DES ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT DONNES 1 334 059 1 496 891
Engagements de financement reçus :
d'établissements de crédit 39 684 16 886
de la clientèle
TOTAL DES ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT RECUS 39 684 16 886

6.2 Engagements de garantie

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Engagements de garantie donnés :
d'ordre des établissements de crédit 64 259 51 029
d'ordre de la clientèle 494 135 476 537
TOTAL DES ENGAGEMENTS DE GARANTIE DONNES 558 394 527 566
Engagements de garantie reçus :
d'établissements de crédit 642 971 695 257
de la clientèle 8 725 133 8 935 129
TOTAL DES ENGAGEMENTS DE GARANTIE RECUS 9 368 104 9 630 386

Les engagements de garantie sont des engagements par signature ainsi que des actifs reçus en
garantie tels que des suretés réelles autres que celles liées aux actifs financiers reçus en garantie et
dont l'entité peut disposer.

3.1.2.7 Note 7 : Expositions aux risques

Les expositions aux risques sont abordées ci-après et sont représentées selon leur nature de risques,
par le risque de crédit, de marché, de taux d’intérêt global, de change et de liquidité.

L’information relative à la gestion du capital et aux ratios réglementaires est présentée dans la partie
« Gestion des risques ».

Les informations concernant l'effet et la prise en compte des risques climatiques sur la gestion du risque
de crédit sont présentées dans le chapitre 2.7.11 « Gestion des risques – Risques climatiques ».

7.1 Risque de crédit

L’essentiel

Le risque de crédit est le risque qu’une partie à un instrument financier manque à une de ses
obligations et amène de ce fait l’autre partie à subir une perte financière.




197
Certaines informations relatives à la gestion des risques requises par la norme IFRS 7 sont également
présentées dans le rapport sur la gestion des risques. Elles incluent :
 la répartition des expositions brutes par catégories et par approches avec distinction du
risque de crédit et du risque de contrepartie ;
 la répartition des expositions brutes par zone géographique ;
 la concentration du risque de crédit par emprunteur (BPCE14) ;
 la qualité de crédit des expositions renégociées (CQ1) ;
 les expositions performantes et non performantes et provisions correspondantes (CR1) ;
 la qualité des expositions performantes et non performantes par nombre de jours en
souffrance (CQ3) ;
 la qualité des expositions par zone géographique (CQ4) ;
 la qualité de crédit des prêts et avances par branche d’activité (CQ5) ;
 la répartition des garanties reçues par nature sur les instruments financiers (CR3).

Ces informations font partie intégrante des comptes certifiés par les commissaires aux comptes.

7.1.1 Coût du risque de crédit

Principes comptables

Le coût du risque porte sur les instruments de dette classés parmi les actifs financiers au coût amorti
ou les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables ainsi que sur les engagements
de financement et les contrats de garantie financière donnée non comptabilisés à la juste valeur par
résultat. Il concerne également les créances résultant de contrats de location, les créances
commerciales et les actifs sur contrats.

Ce poste recouvre ainsi la charge nette des dépréciations et des provisions constituées au titre du risque
de crédit.

Les pertes de crédit liées à d’autres types d’instruments (dérivés ou titres comptabilisés à la juste valeur
sur option) constatées suite à la défaillance de la contrepartie d’établissements de crédit figurent
également dans ce poste.

Les créances irrécouvrables non couvertes par des dépréciations sont des créances qui ont acquis un
caractère de perte définitive avant d’avoir fait l’objet d’un provisionnement en Statut 3.


Coût du risque de crédit de la période

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Dotations nettes aux dépréciations et aux provisions (23 828) (31 250)
Récupérations sur créances amorties 923 1 225
Créances irrécouvrables non couvertes par des dépréciations (3 131) (2 681)
Effets des garanties non prises en compte dans les dépréciations
TOTAL COÛT DU RISQUE DE CREDIT (26 036) (32 706)




198
Coût du risque de crédit de la période par nature d’actifs et par statut

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Banques centrales
Actifs financiers à la juste valeur par résultat
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 887 188
Actifs financiers au coût amorti (24 736) (35 074)
dont prêts et créances (24 736) (34 320)
dont titres de dette (754)
Autres actifs (23) (4)
Engagements de financement et de garantie (2 150) 2 184
Effets des garanties non prises en compte dans les dépréciations
TOTAL COÛT DU RISQUE DE CREDIT (26 036) (32 706)
dont statut 1 4 035 038 43 682
dont statut 2 (4 029 852) (39 968)
dont statut 3 (31 222) (39 420)


7.1.2 Variation des valeurs brutes comptables et des pertes de crédit
attendues des actifs financiers et des engagements

Principes comptables

Les pertes de crédit attendues sont représentées par des dépréciations sur les actifs au coût amorti et
en juste valeur par capitaux propres recyclables, et des provisions sur les engagements de financement
et de garantie.
Dès la date de première comptabilisation, les instruments financiers concernés (voir 7.1.1) font l’objet
d’une dépréciation ou d’une provision pour pertes de crédit attendues (Expected Credit Losses ou ECL).
Lorsque les instruments financiers n’ont pas fait l’objet d’indications objectives de pertes à titre
individuel, les dépréciations ou provisions pour pertes de crédit attendues sont évaluées à partir
d’historiques de pertes et de prévisions raisonnables et justifiables des flux futurs de trésorerie
actualisés.
Les instruments financiers sont répartis en trois catégories (statuts ou stage) selon la dégradation du
risque de crédit observée depuis leur comptabilisation initiale. A chaque catégorie d’encours correspond
une modalité spécifique d’évaluation du risque de crédit :

Statut 1 (stage 1 ou S1)
 il s’agit des encours sains pour lesquels il n’y a pas d’augmentation significative du risque de
crédit depuis la comptabilisation initiale de l’instrument financier ou de certains actifs pour
lesquels la norme permet de présumer qu’ils ont un risque de crédit faible en date d’arrêté ;
 la dépréciation ou la provision pour risque de crédit correspond aux pertes de crédit attendues
à un an ;
 les produits d’intérêts sont reconnus en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif
appliquée à la valeur comptable brute de l’instrument avant dépréciation.
Statut 2 (stage 2 ou S2)
 les encours sains pour lesquels une augmentation significative du risque de crédit est constatée
depuis la comptabilisation initiale de l’instrument financier, sont transférés dans cette catégorie ;
 la dépréciation ou la provision pour risque de crédit est alors déterminée sur la base des pertes
de crédit attendues sur la durée de vie résiduelle de l’instrument financier (pertes de crédit
attendues à maturité) ;
 les produits d’intérêts sont reconnus en résultat, comme pour les encours de statut 1, selon la
méthode du taux d’intérêt effectif appliquée à la valeur comptable brute de l’instrument avant
dépréciation.
Statut 3 (stage 3 ou S3)
 il s’agit des encours pour lesquels il existe une indication objective de perte de valeur liée à un
événement qui caractérise un risque de crédit avéré et qui intervient après la comptabilisation
initiale de l’instrument concerné. Cette catégorie recouvre, les créances pour lesquelles a été
identifié un évènement de défaut tel que défini à l’article 178 du règlement européen n°575/2013
du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit.
Les situations de défaut sont identifiées pour les encours ayant des impayés significatifs
(introduction d’un seuil relatif et d’un seuil absolu à appliquer aux arriérés de paiement) et les
critères de retour en encours sains ont été clarifiés avec l’imposition d’une période probatoire
et l’introduction de critères explicites pour le classement en défaut des crédits restructurés ;
 la dépréciation ou la provision pour risque de crédit est calculée à hauteur des pertes de crédit
attendues sur la durée de vie résiduelle de l’instrument financier (pertes de crédit attendues à

199
maturité) sur la base du montant recouvrable de la créance, c’est-à-dire la valeur actualisée des
flux futurs estimés recouvrables;
 les produits d’intérêts sont alors reconnus en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif
appliquée à la valeur nette comptable de l’instrument après dépréciation.
 les actifs financiers acquis ou créés et dépréciés au titre du risque de crédit dès leur
comptabilisation initiale, l’entité ne s’attendant pas à recouvrer l’intégralité des flux de trésorerie
contractuels (Purchased or Originated Credit Impaired ou POCI), relèvent aussi du statut 3. Ces
actifs peuvent être transférés en Statut 2 en cas d’amélioration du risque de crédit.

Pour les créances résultant de contrats de location simple ou de contrats de location financière – qui
relèvent d’IFRS 16, le groupe a décidé de ne pas retenir la possibilité d’appliquer la méthode simplifiée
proposée par IFRS 9 §5.5.15.

Les évolutions méthodologiques réalisées sur la période et présentées ci-après constituent un
changement d’estimation qui se traduit par un impact en résultat.

Méthodologie d’évaluation de la dégradation du risque de crédit et des pertes de crédit attendues

Les principes d’évaluation de la dégradation du risque de crédit et des pertes de crédit attendues
s’appliquant à la très grande majorité des expositions du groupe sont décrits ci-dessous. Seuls quelques
portefeuilles d’établissements du groupe, correspondant à un volume d’expositions limité, peuvent ne
pas être traités selon les méthodes décrites ci-après et se voir appliquer des techniques d’évaluation
ad hoc.

Augmentation significative du risque de crédit

L’augmentation significative du risque de crédit s’apprécie sur une base individuelle, pour chaque
instrument, en tenant compte de toutes les informations raisonnables et justifiables et en comparant le
risque de défaillance sur l’instrument financier à la date de clôture avec le risque de défaillance sur
l’instrument financier à la date de la comptabilisation initiale. Une approche par contrepartie (avec
application du principe de contagion à tous les encours existants sur la contrepartie considérée) est
possible notamment au regard du critère qualitatif Watchlist.

Par ailleurs, en complément de cette appréciation réalisée dans le moteur central du groupe, les
établissements peuvent pour tenir compte des risques spécifiques de leurs portefeuilles, estimer
l’augmentation significative du risque de crédit sur la base d’un portefeuille donné par une sévérisation
des notations attribuées à ce dernier sur base géographique ou sectorielle. Cette sévérisation peut
amener à un déclassement du statut 1 vers le statut 2, le déclassement vers le statut 3 reste basée sur
une analyse individuelle.

Conformément à la norme IFRS 9, un encours d’une contrepartie ayant fait l’objet d’une dégradation
significative du risque de crédit (Statut 2) qui vient d’être originé sera classé en Statut 1.

L’appréciation de la détérioration repose sur la comparaison des notations en date de comptabilisation
initiale des instruments financiers avec celles existant en date de clôture. Les mêmes principes que
ceux déterminant l’entrée en Statut 2 sont appliqués pour l’amélioration de la dégradation significative
du risque de crédit.

Par ailleurs, il existe selon la norme une présomption réfutable d’augmentation significative du risque
de crédit associé à un actif financier depuis la comptabilisation initiale lorsque les paiements
contractuels subissent un retard de plus de 30 jours.

La mesure de la dégradation du risque permet dans la majorité des cas de constater une dépréciation
en Statut 2 avant que la transaction ne soit dépréciée individuellement (Statut 3).

Néanmoins et préalablement à l’analyse ci-dessus, les critères d’analyse généraux suivants sont
appliqués :

La norme permet de considérer que le risque de crédit d’un instrument financier n’a pas augmenté de
façon significative depuis la comptabilisation initiale si ce risque est considéré comme faible à la date
de clôture. Cette disposition est appliquée pour les titres de dette notés investment grade et gérés dans

200
le cadre de la réserve de liquidité du Groupe BPCE, telle que définie par la réglementation Bâle 3, ainsi
que les titres de dettes classés en placements financiers des activités d’assurances. La qualification «
investment grade » correspond aux notes dont le niveau est supérieur ou égal à BBB- ou son équivalent
chez Standards and Poors, Moody’s ou Fitch. Ces actifs demeurent dans ce cas classés en Statut 1 ;

Une approche par contrepartie pour un classement en Statut 2 (avec application du principe de
contagion à tous les encours existants sur la contrepartie considérée) est appliquée notamment au
regard du critère qualitatif High Credit Risk issu des moteurs de notation interne du Groupe. Ce critère
inclut les contreparties classées en watchlist, en note sensible (notamment dans les cas où la notion de
watchlist n’est pas utilisée), en situation de réaménagements ou en présence de difficultés financières
si les critères de déclassement en Statut 3 ne sont pas remplis ;

De plus, il existe selon la norme une présomption réfutable d’augmentation significative du risque de
crédit associé à un actif financier depuis la comptabilisation initiale lorsque les paiements contractuels
subissent un retard de plus de 30 jours ;

Et enfin une évolution défavorable du risque pays est un critère de classement de l’ensemble des
encours concernés en Statut 2.

L’évaluation de l’augmentation significative du risque de crédit est faite au niveau de chaque instrument
en se fondant sur des indicateurs et des seuils qui varient selon la nature de l’exposition et le type de
contrepartie.

Sur les portefeuilles Particuliers, Professionnels, PME, Secteur Public et Logement Social :

L’évaluation de l’augmentation significative du risque de crédit s’effectue sur la base des niveaux de
dégradation de la notation depuis l’octroi suivants :




Par ailleurs, des critères qualitatifs complémentaires permettent de classer en Statut 2 l'ensemble des
contrats présentant des impayés de plus de 30 jours (sauf si la présomption d'impayés de 30 jours est
réfutée), en note sensible, en situation de réaménagements ou en présence de difficultés financières si
les critères de déclassement en Statut 3 ne sont pas remplis.

Sur les portefeuilles de Grandes Entreprises, Banques et Souverains : le critère quantitatif s’appuie
sur le niveau de variation de la notation depuis la comptabilisation initiale. Les mêmes critères qualitatifs
sur les Particuliers, Professionnels et Petites et Moyennes Entreprises s’appliquent et il convient d’y
rajouter les contrats inscrits en Watchlist, ainsi que des critères complémentaires fonction de l’évolution
du niveau de risque pays.
Les seuils de dégradation sur les portefeuilles de Grandes Entreprises et de Banques sont les
suivants :




201
Sur les Souverains : les seuils de dégradation sur l’échelle de notation à 8 plots sont les suivants :




Sur les Financements Spécialisés : les critères appliqués varient selon les caractéristiques des
expositions et le dispositif de notation afférent. Les expositions notées sous le moteur dédié aux
expositions de taille importante sont traitées de la même manière que les Grandes Entreprises ; les
autres expositions sont traitées à l’instar des Petites et Moyennes Entreprises.
Pour l’ensemble de ces portefeuilles, les notations sur lesquelles s’appuie la mesure de la dégradation
du risque correspondent aux notations issues des systèmes internes lorsque celles-ci sont disponibles,
ainsi que sur des notes externes, notamment en l’absence de notation interne.

Conformément à la norme IFRS 9, la prise en compte des garanties et sûretés n’influe pas sur
l’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit : celle-ci s’appuie sur l’évolution du
risque de crédit sur le débiteur sans tenir compte des garanties.

Afin d’apprécier l’augmentation significative du risque de crédit, le groupe prévoit un processus basé
sur deux niveaux d’analyse :
 un premier niveau dépendant de règles et de critères définis par le groupe qui s’imposent aux
établissements du groupe (dit « modèle central ») ;
 un second niveau lié à l’appréciation, à dire d’expert au titre du forward looking local, du risque
porté par chaque établissement sur ses portefeuilles pouvant conduire à ajuster les critères
définis par le groupe de déclassement en Statut 2 (bascule de portefeuille ou sous-portefeuille
en ECL à maturité). Ces critères sont adaptés à chaque arrêté au contexte macroéconomique
du moment.

Mesure des pertes de crédit attendues

Les pertes de crédit attendues sont définies comme étant une estimation des pertes de crédit (c’est à
dire la valeur actuelle des déficits de trésorerie) pondérées par la probabilité d’occurrence de ces pertes
au cours de la durée de vie attendue des instruments financiers. Elles sont calculées de manière
individuelle, pour chaque exposition.

En pratique, pour les instruments financiers classés en Statut 1 ou en Statut 2, les pertes de crédit
attendues sont calculées comme le produit de plusieurs paramètres :
 flux attendus sur la durée de vie de l'instrument financier, actualisés en date de valorisation -
ces flux étant déterminés en fonction des caractéristiques du contrat, et de son taux d'intérêt
effectif et plus particulièrement pour les crédits immobiliers, du niveau de remboursement
anticipé attendu sur le contrat ;
 taux de perte en cas de défaut (LGD, Loss Given Default) ;
 probabilités de défaut (PD), sur l’année à venir dans le cas des instruments financiers en Statut
1, jusqu’à la maturité du contrat dans le cas des instruments financiers en Statut 2.


202
La méthodologie développée s’appuie sur les concepts et les dispositifs existants notamment sur les
modèles internes développés dans le cadre du calcul des exigences réglementaires en fonds propres
(dispositif bâlois) et sur les modèles de projections initialement utilisés dans le dispositif de stress tests.
Des ajustements spécifiques sont réalisés pour se mettre en conformité avec les spécificités de la norme
IFRS 9 :
 les paramètres IFRS 9 visent ainsi à estimer de façon juste les pertes de crédit attendues dans
un cadre de provisionnement comptable, tandis que les paramètres prudentiels sont
dimensionnés de façon prudente dans un cadre réglementaire. Plusieurs marges de prudence
appliquées sur les paramètres prudentiels sont en conséquence retraitées ;
 les paramètres IFRS 9 doivent permettre d’estimer les pertes de crédit attendues jusqu’à la
maturité du contrat, tandis que les paramètres prudentiels sont définis afin d’estimer les pertes
attendues sur un horizon d’un an. Les paramètres à un an sont donc projetés sur des horizons
longs ;
 les paramètres IFRS 9 doivent tenir compte de la conjoncture économique anticipée sur
l’horizon de projection (forward looking), tandis que les paramètres prudentiels correspondent
à des estimations moyennes de cycle (pour la PD) ou bas de cycle (pour la LGD et les flux
attendus sur la durée de vie de l’instrument financier). Les paramètres prudentiels de PD et de
LGD sont donc également ajustés selon ces anticipations sur la conjoncture économique.

Les modalités de mesure des pertes de crédit attendues tiennent compte des biens affectés en garantie
et des autres rehaussements de crédit qui font partie des modalités contractuelles et que l’entité ne
comptabilise pas séparément. L’estimation des insuffisances de flux de trésorerie attendues d’un
instrument financier garanti reflète le montant et le calendrier de recouvrement des garanties, si ces
garanties sont considérées comme faisant partie des modalités contractuelles de l’instrument garanti.

Le dispositif de validation des modèles IFRS 9 s’intègre pleinement dans le dispositif de validation déjà
en vigueur au sein du groupe. La validation des modèles suit ainsi un processus de revue par une cellule
indépendante de validation interne, la revue de ces travaux en comité modèle groupe et un suivi des
préconisations émises par la cellule de validation.

Prise en compte des informations de nature prospective

Les données macroéconomiques prospectives (forward looking) sont prises en compte dans un cadre
méthodologique applicable à deux niveaux :
 au niveau du groupe, dans la détermination d’un cadre partagé de prise en compte du forward
looking dans la projection des paramètres PD, LGD sur l’horizon d’amortissement des
opérations au sein du modèle central ;
 au niveau de chaque entité, au regard de ses propres portefeuilles.

Le montant des pertes de crédit attendues est calculé sur la base d’une moyenne des ECL par scénarios
pondérés par la probabilité d’occurrence de ces scénarios, tenant compte des événements passés, des
circonstances actuelles et des prévisions raisonnables et justifiables de la conjoncture économique.

Le Groupe BPCE prend en compte des informations prospectives à la fois dans l’estimation de
l’augmentation significative du risque de crédit et dans la mesure des pertes de crédit attendues. Pour
ce faire, le Groupe BPCE utilise les projections de variables macroéconomiques retenues dans le cadre
de la définition de son processus budgétaire, considéré comme le plus probable, encadré par des
scénarios optimistes et pessimistes afin de définir des trajectoires alternatives.

S’agissant de la détermination de l’augmentation significative du risque de crédit, au-delà des règles
basées sur la comparaison des paramètres de risque entre la date de comptabilisation initiale et la date
de reporting, celle-ci est complétée par la prise en compte d’informations prospectives comme des
paramètres macroéconomiques sectoriels ou géographiques.

S’agissant de la mesure des pertes de crédit attendues, le groupe a fait le choix de retenir trois scénarios
macroéconomiques qui sont détaillés dans le paragraphe ci-après.




203
Méthodologie de calcul de pertes attendues dans le cadre du modèle central

Les paramètres utilisés pour la mesure des pertes de crédit attendues sont ajustés à la conjoncture
économique via la définition de trois scénarios économiques (central / pessimiste / optimiste) définis sur
un horizon de trois ans.

La définition et la revue de ces scénarios suivent la même organisation et gouvernance que celles
définies pour le processus budgétaire, avec une revue trimestrielle pouvant conduire à une révision des
projections macroéconomiques en cas de déviation importante de la situation observée, sur la base de
propositions de la recherche économique et une validation par le Comité de Direction Générale.

Les probabilités d’occurrence du scénario central et de ses bornes sont quant à elles revues
trimestriellement par le Comité WatchList et Provisions du groupe. Les paramètres ainsi définis
permettent l’évaluation des pertes de crédit attendues de l’ensemble des expositions, qu’elles
appartiennent à un périmètre homologué en méthode interne ou traité en standard pour le calcul des
actifs pondérés en risques.

Les variables définies dans le scénario central et ses bornes permettent la déformation des paramètres
de PD et de LGD et le calcul d’une perte de crédit attendue pour chacun des scénarios économiques.
La projection des paramètres sur les horizons supérieurs à trois ans se fait sur le principe d’un retour
progressif à leur moyenne long-terme. Ces scénarios économiques sont associés à des probabilités
d’occurrence, permettant in fine le calcul d’une perte moyenne probable utilisée comme montant de la
perte de crédit attendue IFRS 9.

Pour l’arrêté du 31 décembre 2024 :

Le scénario central du Groupe a été construit dans un environnement géopolitique incertain : élections
dans les pays occidentaux (parlement européen, présidentielle américaine), conflits armés (Russie /
Ukraine, Moyen-Orient) et potentiellement aggravation de la situation dans diverses zones
géographiques.

Après la pandémie de 2020-2021 et les deux années de forte inflation et de hausses de taux
subséquentes des banques centrales, divers indicateurs économiques sont affectés : certains pays sont
entrés en légère récession, les prix de l’immobilier sont orientés à la baisse, les dettes souveraines
culminent à des sommets sans précédent (dégradation récente de la note de la France par S&P), et
enfin les défis liés à la transition climatique commencent à modifier le paradigme historique en place
depuis plus de 50 ans concernant l’organisation mondiale de la production et les échanges
commerciaux sur fond de tensions géopolitiques entre les Etats Unis et la Chine.

Le scénario central du groupe repose sur les hypothèses structurantes suivantes : aucun changement
du rythme actuel en ce qui concerne la transition climatique (à savoir sans inflexion significative dans la
transition ni la fréquence des événements climatiques extrêmes par rapport à l’historique récent), pas
d’escalade ou d’évolution majeure dans les conflits géopolitiques et enfin pas de crise de confiance
concernant les dettes souveraines.

Les principales caractéristiques du scénario central du groupe, qui est celui utilisé dans le cadre de
l’élaboration de son plan stratégique, sont donc :

Une poursuite de la baisse de l’inflation, permettant à la BCE de commencer à baisser ses taux d’intérêts
en 2024 avec une continuation de cette baisse en 2025 tout comme la FED. Dans ce scénario, les prix
du pétrole diminuent légèrement, restant dans la fourchette de 70-80 $ ;

Cela affecte positivement les perspectives de croissance, la croissance du PIB atteignant la moyenne
à long terme d’ici 2025 en France et dans la zone euro. L’économie américaine suit un scénario
d’atterrissage en douceur après une croissance plus forte que prévu en 2023 avec une croissance du
PIB d’environ 2 % chaque année au cours des 4 prochaines années ;

Ce retour à une perspective de croissance normalisée entraînera une baisse du taux de chômage d’ici
2026 ;



204
D’autre part, les incertitudes concernant les dettes souveraines entraîneront une hausse des taux à long
terme, tandis que les taux d’intérêt à court terme baissent et que les courbes se repentifient ;

La tendance négative actuelle concernant les prix de l’immobilier sera maintenue pour les 3 prochaines
années, bien qu’elle se stabilise au fil du temps ;

Une croissance faible mais régulière des marchés action après 2024.

Du fait des incertitudes politiques nées de la dissolution de l’Assemblée Nationale en juin 2024, le
scénario a été revu à plusieurs reprises avant d’être finalement validé par le Comité GAP Groupe le 18
septembre 2024.

Tout comme pour le scénario central, les faibles évolutions de la conjoncture économique observées
depuis le dernier arrêté n’ont pas milité pour une révision en profondeur des bornes pessimistes et
optimistes, déterminées au moment de l’élaboration du scénario macroéconomique en juin 2024. En
conséquence : le scénario pessimiste continue de reposer sur une hypothèse de poursuite de la guerre
commerciale entre les US et la Chine sur fonds de tension sur Taïwan, et le scénario optimiste basée
sur une déviation statistique du scénario central aboutit à un retour progressif de l’inflation sur des
niveaux faibles et une reprise plus vigoureuse de l’activité.

Durant l’année 2024, les évolutions méthodologiques suivantes ont été mises en place :

Un recalibrage de l’ensemble des paramètres de risques Retail a été réalisé pour tenir compte des
évolutions réglementaires récentes (IRB Repair notamment) portant sur ce portefeuille ;

De nouveaux modèles de PD forward looking (PDFL) ont été mis en production afin d’intégrer plusieurs
améliorations méthodologiques et d’améliorer la performance du dispositif. On peut notamment
mentionner comme principales évolutions l’augmentation de la granularité des modèles (distinguant
désormais les clients avec et sans prêt immobilier dans le portefeuille Retail, et les petites entreprises
et autres populations spécifiques dans le portefeuille Hors Retail), la mise en production du modèle
PDFL pour les entreprises entre 10 et 500M€ (« Segment Haut ») et l’actualisation du point d’ancrage
des PD (qui était fixé depuis la première application de la norme IFRS 9 au taux de défaut de l’année
2017).

En complément, le groupe complète et adapte cette approche en tenant compte des spécificités propres
à certains périmètres. Chaque scénario est pondéré en fonction de sa proximité au consensus de Place
(Consensus Forecast) sur les principales variables économiques de chaque périmètre ou marché
significatif du groupe.
Les projections sont déclinées au travers des principales variables macroéconomiques comme le PIB,
le taux de chômage, les taux d’intérêts à 10 ans sur la dette souveraine française et l’immobilier.
Les variables macroéconomiques sur la zone France sont les suivantes :



Au 31 décembre 2024 :




Au 31 décembre 2023 :




Pondération des scénarios au 30 juin 2024

205
Les pertes de crédit attendues sont calculées en affectant à chacune des bornes une pondération
déterminée en fonction de la proximité du consensus des prévisionnistes avec chacune des bornes
centrale, pessimiste et optimiste, sur la variable croissance du PIB.

Ainsi, les pondérations retenues pour la zone France sont les suivantes :

scénario central : 80% au 31 décembre 2024 contre 50 % au 31 décembre 2023.

scénario pessimiste : 15% au 31 décembre 2024 contre 20 % au 31 décembre 2023.

scénario optimiste : 5% au 31 décembre 2024 contre 30 % au 31 décembre 2023.

Les risques environnementaux ne sont pas pris en compte dans les modèles centraux à ce stade. Ils
peuvent en revanche être pris en considération au niveau des établissements (cf. plus bas).

Pertes de crédit attendues constituées en complément du modèle central

Des provisions complémentaires ont été comptabilisées par les établissements pour couvrir les risques
spécifiques de leurs portefeuilles, en complément des provisions décrites ci-avant et calculées par les
outils du groupe. Ces provisions ont été principalement constituées en 2020 et 2021 au titre des
conséquences de la crise de la Covid-19. Ces dernières années, elles ont été complétées par des
provisions additionnelles et documentées sur les secteurs les plus susceptibles d’être les plus touchés
par la dégradation du contexte macroéconomique (hausse de l’inflation, flambée des prix de l’énergie,
pénuries, etc.).

Au cours de l’année 2024, ces provisions concernent à titre principal les secteurs des locations et
services immobiliers ainsi que des professionnels de l’immobilier. De plus, plusieurs secteurs ont fait
l’objet de reprises tels que celui du tourisme-hôtellerie-restauration ou encore celui du BTP.
Dans ce contexte, le groupe a continué à renforcer l’identification et le suivi des secteurs les plus
impactés. L'approche de suivi sectoriel se traduit notamment par (i) une classification selon leur niveau
de risque des secteurs et sous-secteurs économiques établie de manière centralisée par la direction
des risques du Groupe BPCE, mise à jour régulièrement et communiquée à l’ensemble des
établissements du groupe, (ii) une sévérisation des taux de LGD sur base géographique ou sectorielle.

Dans une moindre mesure et uniquement pour un nombre limité d’établissements, des pertes de crédit
attendues sur risques climatiques ont été constituées. Elles sont constituées en application de principes
généraux définis par le groupe et concernent en grande partie le risque climatique physique. Ces
provisions viennent en anticipation de pertes directes, par secteur ou par zone géographique, causées
par les phénomènes climatiques extrêmes ou chroniques entrainant un risque accru de défaut à la suite
d’une cessation ou diminution de l’activité. Elles ne sont pas constituées de manière individualisée car
elles couvrent un risque global sur certains secteurs de l’économie et sur un périmètre local, régional
ou national, selon l’établissement. Les risques de transition peuvent également être pris en compte dans
ces pertes de crédit attendues. Ils correspondent aux conséquences économiques et financières d’une
transition sociétale vers une économie bas-carbone, visant à limiter les émissions de gaz à effet de
serre (réglementation, marché, technologie, réputation), à laquelle un secteur d’activité ne peut
s’aligner.

La prise en compte du risque climatique est effectuée notamment par l’application, d’un stress sur le
niveau de la note de la contrepartie, ou du taux de provisionnement global en fonction du segment de
clientèle selon sa vulnérabilité estimée aux risques climatiques.

Analyse de la sensibilité des montants d’ECL

La sensibilité des pertes de crédit attendues pour la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté liée
à la probabilité d’occurrence du scénario pessimiste à 100% entrainerait la constatation d’une dotation
complémentaire de 21,58 millions d’euros. A l’inverse, la probabilité d’occurrence du scénario optimiste
à 100% entrainerait, quant à elle, une diminution de 13,71 millions d’euros des ECL.




206
Modalités d’évaluation des encours qui relèvent du Statut 3

Les actifs financiers pour lesquels existe une indication objective de perte liée à un événement qui
caractérise un risque de contrepartie avéré et qui intervient après leur comptabilisation initiale sont
considérés comme relevant du Statut 3. Les critères d’identification des actifs sont alignés avec la
définition du défaut telle que définie à l’article 178 du règlement européen n°575/2013 du 26 juin 2013
relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit en cohérence avec les
orientations de l’EBA (EBA/GL/2016/07) sur l’application de la définition du défaut et le règlement
délégué 2018/1845 de la Banque Centrale Européenne relatif au seuil d’évaluation de l’importance des
arriérés sur des obligations de crédit.

Les prêts et créances sont considérés comme dépréciés et relèvent du Statut 3 si les deux conditions
suivantes sont réunies :

il existe des indices objectifs de dépréciation sur base individuelle ou sur base de portefeuilles : il s’agit
« d’événements déclenchant » ou « événements de pertes » qui caractérisent un risque de contrepartie
et qui interviennent après la comptabilisation initiale des prêts concernés. Constituent notamment un
indice objectif de dépréciation :

la survenance d’un impayé depuis trois mois consécutifs au moins dont le montant est supérieur aux
seuils absolus (de 100 € pour une exposition retail sinon 500€) et au seuil relatif de 1 % des expositions
de la contrepartie ;

ou la restructuration de crédits en cas d’atteinte de certains critères ou, indépendamment de tout
impayé, l’observation de difficultés financières de la contrepartie amenant à considérer que tout ou
partie des sommes dues ne seront pas recouvrées. A noter que les encours restructurés sont classés
en Statut 3 lorsque la perte est supérieure à 1 % de la différence entre la valeur actuelle nette avant
restructuration et la valeur actuelle nette après restructuration ;

ces événements sont susceptibles d’entraîner la constatation de pertes de crédit avérées (incurred
credit losses), c’est-à-dire de pertes de crédit attendues (expected credit losses) pour lesquelles la
probabilité d’occurrence est devenue certaine.
Le classement en Statut 3 est maintenu pendant une période probatoire de trois mois après disparition
de l’ensemble des indicateurs du défaut mentionnés ci-dessus. La période probatoire en Statut 3 est
étendue à un an pour les contrats restructurés ayant fait l’objet d’un transfert en Statut 3.

Lors de la sortie du Statut 3, le Groupe BPCE n’applique pas de période probatoire additionnelle de
classement en Statut 2 préalable avant tout transfert en Statut 1 (si l’actif concerné répond aux
conditions pour y être classé).
Les titres de dettes tels que les obligations ou les titres issus d’une titrisation (ABS, CMBS, RMBS, CDO
cash), sont considérés comme dépréciés et relèvent du Statut 3 lorsqu’il existe un risque de contrepartie
avéré.

Les indicateurs de dépréciation utilisés pour les titres de dettes au Statut 3 sont, quel que soit leur
portefeuille de destination, identiques à ceux retenus dans l’appréciation sur base individuelle du risque
avéré des prêts et créances. Pour les titres super subordonnés à durée indéterminée (TSSDI) répondant
à la définition d’instruments de dette au sens de la norme IAS 32, une attention particulière est
également portée lorsque l’émetteur peut, sous certaines conditions, ne pas payer le coupon ou
proroger l’émission au-delà de la date de remboursement prévue.

Les dépréciations pour pertes de crédit attendues des actifs financiers au Statut 3 sont déterminées par
différence entre le coût amorti et le montant recouvrable de la créance, c’est-à-dire, la valeur actualisée
des flux futurs estimés recouvrables, que ces flux de trésorerie proviennent de l’activité de la
contrepartie ou qu’ils proviennent de l’activation éventuelle des garanties (si ces garanties sont
considérées comme faisant partie des modalités contractuelles de l’instrument garanti). Pour les actifs
à court terme (durée inférieure à un an), il n’est pas fait recours à l’actualisation des flux futurs. La
dépréciation se détermine de manière globale sans distinction entre intérêts et capital. Les pertes de
crédit attendues relatives aux engagements hors bilan au Statut 3 sont prises en compte au travers de
provisions comptabilisées au passif du bilan. Elles se calculent sur la base d’échéanciers, déterminés
selon les historiques de recouvrement constatés par catégorie de créances.


207
Aux fins de l’évaluation des pertes de crédit attendues, il est tenu compte dans l’estimation des
insuffisances de flux de trésorerie attendus, des biens affectés en garantie ainsi que des autres
rehaussements de crédit qui font partie intégrante des modalités contractuelles de l’instrument et que
l’entité ne comptabilise pas séparément.

Les passages en pertes sont basés sur des analyses individuelles compte tenu de la particularité de
chaque situation. Au-delà des facteurs attestant de façon évidente que tout ou partie de la créance ne
sera pas recouvrée (ex : arrêt des actions de recouvrement, réception du certificat d’irrécouvrabilité),
d’autres faisceaux d’indicateurs sont susceptibles d’être également pris en compte (entrée en procédure
de liquidation, disparition ou insuffisance des actifs résiduels et ou absence de collatéral, absence de
volonté manifeste des dirigeants de respecter leurs engagements et absence de soutien des
actionnaires, chances de recouvrement basées exclusivement sur des actions légales de recouvrement
intentées contre des tiers conjuguées à une probabilité de réussite de ces actions très faible).

Ces facteurs sont à prendre en compte dans le cadre d’une analyse globale et ne constituent pas un
indicateur automatique de passage en pertes. Lorsqu’au regard de la situation du dossier , il est
raisonnablement certain que tout ou partie de la créance ne sera pas recouvrée, le montant à
comptabiliser en pertes est déterminé sur la base des éléments existants les plus objectifs possibles
aussi bien externes et qu’internes.

Les récupérations ultérieures portant sur les créances déjà constatées en pertes sont également
comptabilisées dans le poste coût du risque de crédit.

Comptabilisation des dépréciations sur les actifs au coût amorti et en juste valeur par capitaux
propres et des provisions sur les engagements de financement et de garantie

Pour les instruments de dette comptabilisés au bilan dans la catégorie des actifs financiers au coût
amorti, les dépréciations constatées viennent corriger le poste d’origine de l’actif présenté au bilan pour
sa valeur nette (quel que soit le statut de l’actif : S1, S2, S3 ou POCI). Les dotations et reprises de
dépréciation sont comptabilisées au compte de résultat au poste « Coût du risque de crédit ».

Pour les instruments de dette comptabilisés au bilan dans la catégorie des actifs financiers à la juste
valeur par capitaux propres, les dépréciations sont portées au passif du bilan au niveau des capitaux
propres recyclables, en contrepartie du poste « Coût du risque de crédit » au compte de résultat (quel
que soit le statut de l’actif : S1, S2, S3 ou POCI).

Pour les engagements donnés de financement et de garantie financière, les provisions sont inscrites
dans le poste « Provisions » au passif du bilan (indépendamment du statut de l’engagement donné :
S1, S2, S3 ou POCI). Les dotations et reprises de provisions sont comptabilisées au compte de résultat
au poste « Coût du risque de crédit ».

7.1.3 Variation des pertes de crédit S1 et S2

en milliers d’euros 31/12/2024 31/12/2023
Modèle central 63 437 74 674
Ajustements post-modèle 67 257 60 577
Compléments au modèle central 6 973 7 600
TOTAL PERTES DE CREDIT ATTENDUES S1/S2 137 667 142 851




208
7.1.3.1 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit sur
actifs financiers par capitaux propres
Actifs dépréciés dès leur Actifs dépréciés dès leur
Statut 1 Statut 2 Statut 3 origination ou leur acquisition origination ou leur acquisition TOTAL
(S2 POCI) (S3 POCI)


Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations Dépréciations
Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute
pertes de crédit pour pertes de pertes de crédit pour pertes de pour pertes de pour pertes de
Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable
attendues crédit attendues attendues crédit attendues crédit attendues crédit attendues
En milliers d'euros
Solde au 31/12/2023 376 310 (932) 4 000 (3 989) 380 310 (4 921)
Production et acquisition 207 783 (57) 207 783 (57)
Modifications de flux contractuels ne donnant pas lieu à décomptabilisation
Décomptabilisation (remboursements, cessions et abandons de créances) (24 397) 22 (24 397) 22
Réduction de valeur (passage en pertes)
Transferts d'actifs financiers
Transferts vers S1
Transferts vers S2
Transferts vers S3
Changements de modèle
Autres mouvements( 30) (851) 921 2 (851) 923
Solde au 31/12/2024 558 844 (45) 4 000 (3 987) 562 844 (4 032)




7.1.3.2 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit sur
titres de dettes au coût amorti

Actifs dépréciés dès leur Actifs dépréciés dès leur
Statut 1 Statut 2 Statut 3 origination ou leur acquisition origination ou leur acquisition TOTAL
(S2 POCI) (S3 POCI)

Dépréciations
Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations
Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute pour pertes de
pertes de crédit pour pertes de pertes de crédit pour pertes de pour pertes de
Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable crédit
attendues crédit attendues attendues crédit attendues crédit attendues
En milliers d'euros attendues
Solde au 31/12/2023 39 718 39 718
Production et acquisition 179 993 /// /// 179 993
Modifications de flux contractuels ne donnant pas lieu à décomptabilisation
Décomptabilisation (remboursements, cessions et abandons de créances)
Réduction de valeur (passage en pertes)
Transferts d'actifs financiers
Transferts vers S1 /// /// /// ///
Transferts vers S2
Transferts vers S3
Changements de modèle
Autres mouvements (30) 217 217
Solde au 31/12/2024 219 928 219 928




7.1.3.3 Variation de la valeur comptable brute et des pertes de crédit sur
prêts et créances aux établissements de crédit au coût amorti

Les prêts et créances aux établissements de crédit inscrits en statut 1 incluent notamment les fonds
centralisés à la Caisse des Dépôts et Consignations, soit 1 808 669 milliers d’euros au 31 décembre
2024, contre 1 597 892 milliers d’euros au 31 décembre 2023.

Actifs dépréciés dès leur Actifs dépréciés dès leur
Statut 1 Statut 2 Statut 3 origination ou leur acquisition origination ou leur acquisition TOTAL
(S2 POCI) (S3 POCI)


Dépréciations
Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations
Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute pour pertes de
pertes de crédit pour pertes de pertes de crédit pour pertes de pour pertes de
Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable crédit
attendues crédit attendues attendues crédit attendues crédit attendues attendues
En milliers d'euros
Solde au 31/12/2023 4 386 176 (18) 198 4 386 374 (18)
Production et acquisition 1 688 576 /// /// 1 688 576
Modifications de flux contractuels ne donnant pas lieu à décomptabilisation 0
Décomptabilisation (remboursements, cessions et abandons de créances) (1 463 836) (1 463 836)
Réduction de valeur (passage en pertes) /// /// /// ///
Transferts d'actifs financiers
Transferts vers S1 /// /// /// ///
Transferts vers S2
Transferts vers S3
Changements de modèle
Autres mouvements(30) 237 318 (15) 991 238 308 (15)
Solde au 31/12/2024 4 848 233 (33) 1 189 4 849 422 (33)




7.1.3.4 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit
sur prêts et créances à la clientèle au coût amorti

Les instruments financiers sont répartis en trois catégories (statuts ou stage) selon la dégradation du
risque de crédit observée depuis leur comptabilisation initiale. Cette dégradation est mesurée sur la
base de la notation en date d’arrêté.

Actifs dépréciés dès leur Actifs dépréciés dès leur
Statut 1 Statut 2 Statut 3 origination ou leur acquisition origination ou leur acquisition TOTAL
(S2 POCI) (S3 POCI)
Dépréciations
Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations
Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute pour pertes de
pertes de crédit pour pertes de pertes de crédit pour pertes de pour pertes de
Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable crédit
attendues crédit attendues attendues crédit attendues crédit attendues
En milliers d'euros attendues
Solde au 31/12/2023 14 043 592 (20 856) 3 642 551 (115 785) 585 718 (207 897) 26 364 (155) 18 001 (3 359) 18 316 225 (348 053)
Production et acquisition 1 396 624 (4 466) 150 822 (8 636) /// /// 14 155 0 1 561 600 (13 102)
Modifications de flux contractuels ne donnant pas lieu à décomptabilisation
Décomptabilisation (remboursements, cessions et abandons de créances) (567 974) 2 846 (145 213) 3 505 (75 910) 17 925 (70) 1 (1 915) 649 (791 082) 24 926
Réduction de valeur (passage en pertes) /// /// /// /// (19 076) 17 543 (19 076) 17 543
Transferts d'actifs financiers
(566 533) 5 789 475 075 (23 034) 91 458 (27 568) 3 475 (69) (3 475) 568 (44 314)
Transferts vers S1 975 742 (1 399) (961 723) 19 209 (14 019) 2 152 /// /// /// /// 19 962
Transferts vers S2 (1 479 451) 6 076 1 546 329 (48 654) (66 878) 7 806 3 683 (89) (3 683) 613 (34 247)
Transferts vers S3 (62 824) 1 112 (109 531) 6 411 172 355 (37 526) (208) 20 208 (46) (30 029)
Changements de modèle
Autres mouvements(30)
(608 853) 3 276 (189 192) 25 558 (20 958) (13 819) (10 975) 143 (5 714) (2 589) (835 691) 12 569
Solde au 31/12/2024 13 696 855 (13 412) 3 934 043 (118 391) 561 233 (213 816) 18 793 (81) 21 052 (4 731) 18 231 976 (350 431)




(30)
Dont amortissement des créances, variation des paramètres de risque de crédit, variation de change et variations liées aux
mouvements de périmètre (y compris IFRS 5 et les actifs d’Oney Bank dépréciés dès leur origination).
209
7.1.3.5 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit sur
engagements de financement donnés

Actifs dépréciés dès leur Actifs dépréciés dès leur
Statut 1 Statut 2 Statut 3 origination ou leur acquisition origination ou leur acquisition TOTAL
(S2 POCI) (S3 POCI)


Dépréciations
Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations
Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute pour pertes de
pertes de crédit pour pertes de pertes de crédit pour pertes de pour pertes de
Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable crédit
attendues crédit attendues attendues crédit attendues crédit attendues
En milliers d'euros attendues
Solde au 31/12/2023 1 308 306 (2 241) 169 296 (2 009) 18 774 (6 458) 252 263 1 496 891 (10 708)
Production et acquisition 470 162 (1 065) 49 711 (1 159) /// /// 59 519 932 (2 224)
Modifications de flux contractuels ne donnant pas lieu à décomptabilisation 0
Décomptabilisation (remboursements, cessions et abandons de créances) (399 956) 847 (46 099) 661 (16 328) 2 820 (218) (736) (463 337) 4 328
Réduction de valeur (passage en pertes) 0
Transferts d'actifs financiers (41 372) 373 40 352 (1 306) 1 020 (24) 0 (957)
Transferts vers S1 49 034 (118) (48 469) 523 (565) 3 /// /// /// /// 408
Transferts vers S2 (89 339) 489 90 160 (1 829) (821) 10 0 (1 330)
Transferts vers S3 (1 067) 2 (1 339) 2 406 (37) 0 (35)
Changements de modèle 0
Autres mouvements( 31) (222 813) 677 (6 834) 605 9 796 (4 347) (33) 457 (219 427) (3 065)
Solde au 31/12/2024 1 114 327 (1 409) 206 426 (3 208) 13 262 (8 009) 1 43 1 334 059 (12 626)




7.1.3.6 Variation de la valeur brute comptable et des pertes de crédit sur
engagements de garantie donnés

Actifs dépréciés dès leur Actifs dépréciés dès leur
Statut 1 Statut 2 Statut 3 origination ou leur acquisition origination ou leur acquisition TOTAL
(S2 POCI) (S3 POCI)


Dépréciations
Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations pour Dépréciations Dépréciations
Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute Valeur brute pour pertes de
pertes de crédit pour pertes de pertes de crédit pour pertes de pour pertes de
Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable Comptable crédit
attendues crédit attendues attendues crédit attendues crédit attendues
En milliers d'euros attendues
Solde au 31/12/2023 383 502 (293) 123 885 (560) 18 991 0 10 1 278 527 666 (853)
Production et acquisition 130 013 (79) 49 381 (164) /// /// 2 440 181 834 (243)
Modifications de flux contractuels ne donnant pas lieu à décomptabilisation
Décomptabilisation (remboursements, cessions et abandons de créances) (84 017) 999 (16 655) 62 (2 804) 8 (321) (103 797) 1 069
Réduction de valeur (passage en pertes) /// /// /// ///
Transferts d'actifs financiers (55 931) 103 48 662 (341) 7 269 16 325 (325) 2 (224)
Transferts vers S1 31 419 (23) (31 249) 155 (170) /// /// /// /// 132
Transferts vers S2 (82 690) 124 84 566 (497) (1 876) 16 362 (362) (2) (355)
Transferts vers S3 (4 660) 2 (4 655) 1 9 315 (37) 37 3
Changements de modèle
Autres mouvements(31) (30 108) (959) (19 686) 149 3 679 (24) 286 5 (1 379) (2) (47 209) (837)
Solde au 31/12/2024 343 459 (229) 185 587 (854) 27 134 0 621 5 1 693 0 558 494 (1 088)




7.1.4 Mesure et gestion du risque de crédit

Le risque de crédit se matérialise lorsqu’une contrepartie est dans l’incapacité de faire face à ses
obligations et peut se manifester par la migration de la qualité de crédit voire par le défaut de la
contrepartie.
Les engagements exposés au risque de crédit sont constitués de créances existantes ou potentielles
et notamment de prêts, titres de créances ou de propriété ou contrats d’échange de performance,
garanties de bonne fin ou engagements confirmés ou non utilisés.
Les procédures de gestion et les méthodes d’évaluation des risques de crédit, la concentration des
risques, la qualité des actifs financiers sains, l’analyse et la répartition des encours sont communiquées
dans le rapport sur la gestion des risques.

7.1.5 Garanties reçues sur des instruments dépréciés sous IFRS 9

Le tableau ci-dessous présente l’exposition de l’ensemble des actifs financiers du Groupe BPCE au
risque de crédit et de contrepartie. Cette exposition au risque de crédit (déterminée sans tenir compte
de l’effet des compensations non comptabilisées et des collatéraux) et au risque de contrepartie
correspond à la valeur nette comptable des actifs financiers.

Exposition
Exposition
maximale nette
maximale au
Dépréciations de dépréciation Garanties
risque (33)
En milliers d'euros (34)

Classe d’instruments financiers dépréciés (S3)
Titres de dettes au coût amorti
Prêts et créances aux établissements de crédit au coût amorti
Prêts et créances à la clientèle au coût amorti 582 285 (218 547) 363 738 355 849
Titres de dettes - Juste valeur par capitaux propres recyclables (3 974) (3 987) 13
Prêts et créances aux établissements de crédit - JVOCI R
Prêts et créances à la clientèle - JVOCI R 32




Engagements de financement 33
13 305 (8 009) 5 296
Engagements de garantie 34
28 827 28 827 7 358
(32)
TOTAL DES INSTRUMENTS FINANCIERS DEPRECIES (S3) 620 443 (230 543) 397 874 363 207




(31) Dont amortissement des créances, variation des paramètres de risque de crédit, variation de change et
variations liées aux mouvements de périmètre (y compris IFRS 5).
(32) Actifs dépréciés postérieurement à leur origination/acquisition (Statut 3) ou dès leur origination / acquisition (POCI)
(33) Valeur brute comptable
(34) Valeur comptable au bilan

210
7.1.6 Garanties reçues sur des instruments non soumis aux règles de
dépréciation IFRS9
Exposition maximale au risque
En milliers d'euros ( 35)
Garanties

Actifs financiers à la juste valeur par résultat
Titres de dettes 18 826
Prêts 31 997
Dérivés de transaction 18 547
Total 69 370


7.1.7 Mécanismes de réduction du risque de crédits : actifs obtenus par
prise de possession de garantie

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté ne détient pas d’actifs obtenus par prise de
possession de garantie.

7.1.8 Actifs financiers modifiés depuis le début de l’exercice, dont la
dépréciation était calculée sur la base des pertes de crédit attendues à
maturité au début de l’exercice

Principes comptables
Les contrats modifiés sont des actifs financiers renégociés, restructurés ou réaménagés en présence
ou non de difficultés financières et ne donnant pas lieu à décomptabilisation en l’absence du caractère
substantiel des modifications apportées.
Un profit ou une perte sont à comptabiliser en résultat dans le poste « Coût du risque de crédit » en cas
de modification.
La valeur comptable brute de l’actif financier doit être recalculée de manière à ce qu’elle soit égale à la
valeur actualisée des flux de trésorerie contractuels renégociés ou modifiés au taux d’intérêt effectif
initial.

Certains actifs financiers dont la dépréciation était calculée sur la base des pertes de crédit attendues
à maturité, ont été modifiés depuis le début de l’exercice. Cependant, ces actifs financiers sont non
significatifs au regard du bilan et du compte de résultat de l’entité.


7.1.9 Actifs financiers modifiés depuis leur comptabilisation initiale, dont
la dépréciation avait été calculée sur la base des pertes de crédit attendues
à maturité, et dont la dépréciation a été réévaluée sur la base des pertes
de crédit attendues à un an depuis le début de l’exercice

Certains actifs financiers dont la dépréciation avait été calculée sur la base des pertes de crédit
attendues à maturité, ont été modifiés depuis leur comptabilisation initiale et ont vu leur dépréciation
réévaluée sur la base des pertes de crédit attendues à un an depuis le début de l’exercice du fait d’une
amélioration de leur risque de crédit. Cependant, ces actifs financiers sont non significatifs au regard
du bilan de l’entité.

7.1.10 Encours restructurés

Réaménagements en présence de difficultés financières

Exercice 2024 Exercice 2023
Engagements Engagements
Prêts et créances Total Prêts et créances Total
en milliers d'euros hors bilan hors bilan
Encours restructurés dépréciés 162 545 162 545 172 937 172 937
Encours restructurés sains 59 915 59 915 52 851 52 851
TOTAL DES ENCOURS RESTRUCTURES 222 460 222 460 225 788 225 788
Dépréciations (36 447) (36 447) (30 929) (30 929)
Garanties reçues 156 111 156 111 161 011 161 011




(35) Valeur comptable au bilan
211
Analyse des encours bruts

Exercice 2024 Exercice 2023
Engagements Engagements
Prêts et créances Total Prêts et créances Total
en milliers d'euros hors bilan hors bilan
Réaménagement : modifications des termes et conditions 210 063 210 063 215 386 215 386
Réaménagement : refinancement 12 397 12 397 10 402 10 402
TOTAL DES ENCOURS RESTRUCTURES 222 460 222 460 225 788 225 788


Zone géographique de la contrepartie

Exercice 2024 Exercice 2023
Engagements Engagements
Prêts et créances Total Prêts et créances Total
en milliers d'euros hors bilan hors bilan
France 221 844 221 844 224 452 224 452
Autres pays 616 616 1336 1 336
TOTAL DES ENCOURS RESTRUCTURES 222 460 222 460 225 788 225 788




7.1.11 Répartition par tranche de risque des instruments financiers soumis
au calcul de pertes de crédit attendues selon IFRS9
Valeur brute comptable ou montant nominal Dépréciations ou provisions pour pertes de crédit attendues
en milliers d'euros 0,00 à <0,15 0,15 à <0,25 0,25 à <0,50 0,50 à <0,75 0,75 à <2,50 2,50 à < 10,00 10,00 à <100,00 100,00 (défaut) 0,00 à <0,15 0,15 à <0,25 0,25 à <0,50 0,50 à <0,75 0,75 à <2,50 2,50 à < 10,00 10,00 à <100,00 100,00 (défaut)




Instruments de dette à la juste
valeur par capitaux propres - VB 533 162 2 483 10 212 - - 12 638 4 349 - 14 - 1 - 2 - - - 3 987
Stage - S1 533 162 2 483 10 212 - - 12 638 - 14 - 1 - 2 - -
Stage - S2
Stage - S3 4 349 - 3 987

Titres au coût amorti - VB 219 928
Stage - S1 219 928
Stage - S2
Stage - S3




Prêts et créances sur les
établissements de crédit et
assimilés au coût amorti - VB 4 837 557 5 968 2 168 - 2 527 - 1 - 1 - 1 - 2 - 20
Stage - S1 4 837 557 5 968 2 168 - 2 527 - 1 - 1 - 1 - 2 - 20
Stage - S2 -
Stage - S3




Prêts et créances sur la clientèle
au coût amorti - VB 5 216 857 1 164 492 3 425 034 695 702 3 538 392 2 816 500 651 397 543 442 - 228 - 212 - 2 575 - 866 - 16 536 - 82 063 - 47 799 - 199 847
Stage - S1 5 202 482 1 164 492 2 818 561 562 180 2 625 280 1 350 092 62 667 - 202 - 212 - 939 - 286 - 4 512 - 7 392 - 957
Stage - S2 14 362 606 473 133 515 912 803 1 460 317 583 149 - 26 - 1 636 - 575 - 12 016 - 71 639 - 43 592
Stage - S3 13 7 309 6 091 5 580 543 442 - 5 - 8 - 3 031 - 3 249 - 199 847


Engagements de financement
donnés - VB 287 806 127 046 313 478 22 977 298 626 228 845 35 534 11 294 45 48 126 200 861 1 887 3 344 7 214
Stage - S1 287 376 127 046 298 801 18 933 259 696 127 892 7 825 45 48 118 193 647 1 189 618
Stage - S2 430 14 677 4 044 38 930 100 953 27 709 8 7 214 698 2 726
Stage - S3 11 294 7 214

Engagements de garantie donnés
- VB 33 902 16 871 165 201 11 820 169 884 104 887 28 913 24 050 9 8 47 12 169 541 328
Stage - S1 26 411 16 871 121 104 9 396 128 802 42 314 2 509 9 8 39 10 122 224 50
Stage - S2 7 491 44 097 2 423 41 082 62 574 26 404 8 2 47 317 278
Stage - S3 24 050
TOTAL 10 909 284 1 310 892 3 919 894 732 666 4 006 903 3 165 397 715 844 583 134 - 189 - 157 - 2 405 - 655 - 15 508 - 79 655 - 44 127 - 196 620




7.2 Risque de marché

Le risque de marché représente le risque pouvant engendrer une perte financière due à des
mouvements de paramètres de marché, notamment :
 les taux d’intérêt : le risque de taux correspond au risque de variation de juste valeur ou au
risque de variation de flux de trésorerie futurs d’un instrument financier du fait de l’évolution des
taux d’intérêt ;
 les cours de change ;
 les prix : le risque de prix résulte des variations de prix de marché, qu’elles soient causées par
des facteurs propres à l’instrument ou à son émetteur, ou par des facteurs affectant tous les
instruments négociés sur le marché. Les titres à revenu variable, les dérivés actions et les
instruments financiers dérivés sur matières premières sont soumis à ce risque ;
 et plus généralement, tout paramètre de marché intervenant dans la valorisation des
portefeuilles.
Les systèmes de mesure et de surveillance des risques de marché sont communiqués dans le rapport
sur la gestion des risques.

7.3 Risque de taux d’intérêt global et risque de change

Le risque de taux représente pour la banque l’impact sur ses résultats annuels et sa valeur patrimoniale
d’une évolution défavorable des taux d’intérêt. Le risque de change est le risque de voir la rentabilité
affectée par les variations du cours de change.
212
La gestion du risque de taux d’intérêt global et la gestion du risque de change sont présentées dans le
Chapitre 7 « Rapport sur la gestion des risques – Risque de liquidité, de taux et de change ».

7.4 Risque de liquidité

Le risque de liquidité représente pour la banque l’impossibilité de faire face à ses engagements ou à
ses échéances à un instant donné.

Les procédures de refinancement et les modalités de gestion du risque de liquidité sont communiquées
dans le rapport sur la gestion des risques.

Les informations relatives à la gestion du risque de liquidité requises par la norme IFRS 7 sont
présentées dans le Chapitre 7 « Rapport sur la gestion des risques – Risque de liquidité, de taux et de
change ».

Le tableau ci-après présente les montants par date d’échéance contractuelle.

Les instruments financiers en valeur de marché par résultat relevant du portefeuille de
transaction, les actifs financiers disponibles à la vente à revenu variable, les encours
douteux, les instruments dérivés de couverture et les écarts de réévaluation des
portefeuilles couverts en taux sont positionnés dans la colonne « Non déterminé ». En
effet, ces instruments financiers sont :
 soit destinés à être cédés ou remboursés avant la date de leur maturité
contractuelle ;
 soit destinés à être cédés ou remboursés à une date non déterminable
(notamment lorsqu’ils n’ont pas de maturité contractuelle) ;
 soit évalués au bilan pour un montant affecté par des effets de revalorisation.

Les intérêts courus non échus sont présentés dans la colonne « inférieur à 1 mois ».

Les montants présentés sont les montants contractuels hors intérêts prévisionnels.

Inférieur à 1 De 1 mois à 3 De 3 mois à 1 De 1 an à 5 Non Total au
Plus de 5 ans
en milliers d'euros mois mois an ans déterminé 31/12/2024
Caisse, banques centrales 81 958 81 958
Actifs financiers à la juste valeur par résultat
Actis financiers à la juste valeur par capitaux propres 6 473 16 507 198 509 317 796 966 774 1 506 059
Instruments dérivés de couverture
titres au coût amorti 1617 39311 179000 219 928
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti 2 909 393 339 807 4 350 1 520 727 23 289 4 797 566
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 815 738 394 091 1 504 943 5 872 373 9 079 958 214 442 17 881 545
Ecarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux
ACTIFS FINANCIERS PAR ECHEANCE 3 815 179 733 898 1 525 800 7 630 920 9 600 043 1 181 216 24 487 056
Banques centrales
Passifs financiers à la juste valeur par résultat
Instruments dérivés de couverture
Dettes représentées par un titre 16 350 1 573 31 689 253 802 162 050 465 464
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 147 129 189 038 1 916 209 2 316 444 1 488 206 6 057 026
Dettes envers la clientèle 12 176 770 655 791 1 368 461 1 626 799 98 792 15 926 613
Dettes subordonnées 74 148 823 3 141 3 073 7 259
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux
PASSIFS FINANCIERS PAR ECHEANCE 12 340 323 846 550 3 317 182 4 200 186 1 752 121 22 456 362
Engagements de financement donnés en faveur des ets de crédit
Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle 593 957 54 987 323 481 32 312 309 367 19 955 1 334 059
TOTAL ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT DONNES 593 957 54 987 323 481 32 312 309 367 19 955 1 334 059
Engagements de garantie en faveur des ets de crédit 64 259 64 259
Engagements de garantie en faveur de la clientèle 13 358 12 411 41 633 211 506 185 544 29 683 494 135
TOTAL ENGAGEMENTS DE GARANTIE DONNES 13 358 12 411 41 633 211 506 249 803 29 683 558 394



3.1.2.8 Note 8 : Avantages du personnel et assimilés

Principes comptables

Les avantages du personnel sont classés en quatre catégories :

 Les avantages à court terme, tels que les salaires, congés annuels, primes, la participation et
l’intéressement dont le règlement est attendu dans les douze mois de la clôture de l’exercice et
se rattachant à cet exercice sont comptabilisés en charges.


213
 Les avantages postérieurs à l’emploi bénéficiant au personnel retraité pour lesquels il
convient de distinguer les régimes à cotisations définies et les régimes à prestations définies.
Les régimes à cotisations définies tels que les régimes nationaux français sont ceux pour lesquels
l’obligation du Groupe BPCE se limite uniquement au versement d’une cotisation et ne comportent
aucune obligation de l’employeur sur un niveau de prestation. Les cotisations versées au titre de ces
régimes sont comptabilisées en charges de l’exercice.

Les avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies désignent les régimes pour lesquels le
Groupe BPCE s’est engagé sur un montant ou un niveau de prestations.
Les régimes à prestations définies font l’objet d’une provision déterminée à partir d’une évaluation
actuarielle de l’engagement prenant en compte des hypothèses démographiques et financières.
Lorsque ces régimes sont financés par des fonds externes répondant à la définition d’actifs du régime,
la provision est diminuée de la juste valeur de ces actifs.

Le coût des régimes à prestations définies comptabilisé en charge de la période comprend : le coût des
services rendus (représentatif des droits acquis par les bénéficiaires au cours de la période), le coût
des services passés (écart de réévaluation de la dette actuarielle suite à une modification ou réduction
de régime), le coût financier net (effet de désactualisation de l’engagement net des produits d’intérêts
générés par les actifs de couverture) et l’effet des liquidations de régime.

Les écarts de réévaluation de la dette actuarielle liés aux changements d’hypothèses démographiques
et financières et aux effets d’expérience sont enregistrés en gains et pertes comptabilisés directement
en capitaux propres non recyclables en résultat net.

 Les autres avantages à long terme comprennent les avantages versés à des salariés en
activité et réglés au-delà de douze mois de la clôture de l’exercice. Ils comprennent notamment
les primes pour médaille du travail.
Ils sont évalués selon une méthode actuarielle identique à celle utilisée pour les avantages postérieurs
à l’emploi à prestations définies. Leur mode de comptabilisation diffère sur les écarts de réévaluation
de la dette actuarielle qui sont comptabilisés en charges.

 Les indemnités de cessation d’emploi sont accordées aux salariés lors de la résiliation de
leur contrat de travail avant le départ en retraite, que ce soit en cas de licenciement ou
d’acceptation d’une cessation d’emploi en échange d’une indemnité. Elles font l’objet d’une
provision. Celles dont le règlement n’est pas attendu dans les douze mois de la clôture donnent
lieu à actualisation.

8.1 Charges de personnel

Les charges de personnel comprennent l’ensemble des charges liées au personnel et les charges
sociales et fiscales afférentes.

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Salaires et traitements (78 889) (40 368)
dont charge représentée par des paiements sur b ase d'actions
Charges des régimes à cotisations définies (13 413) (5 013)
Charges des régimes à prestations définies 1 127 (2)
Autres charges sociales et fiscales (37 207) (20 265)
Intéressement et participation (12 902) (5 929)
Total des charges de personnel (141 284) (71 577)



8.2 Engagements sociaux

Le régime de retraite des Banques Populaires, géré par la Caisse Autonome de Retraite des Banques
Populaires (CAR-BP), concerne les prestations de retraite issues de la fermeture du régime de retraite
bancaire des Banques Populaires au 31 décembre 1993.

Les régimes de retraite gérés par la CAR-BP sont partiellement couverts par une couverture
assurancielle, intervenant d’une part au titre des rentes versées au profit de bénéficiaires ayant dépassé
214
un âge de référence et d’autre part au titre des engagements relatifs à des bénéficiaires d’âge moins
élevé.

Les rentes des bénéficiaires ayant dépassé cet âge de référence sont gérées dans le cadre de l’actif
général retraite de l’organisme assureur CNP. Cet actif général est dédié aux engagements retraite de
cet assureur et a une composition adaptée à des échéances de paiement tendanciellement prévisibles.
Sa composition est très majoritairement obligataire afin de permettre à l’assureur de mettre en œuvre
la garantie en capital qu’il est contraint de donner sur un actif de ce type. Le pilotage actif/passif de ce
fond est de la responsabilité de l’assureur.
Les autres engagements sont gérés dans le cadre d’un fonds diversifié constitutif d’une gestion en
unités de compte, c’est-à-dire sans garantie particulière apportée par l’assureur. La gestion en est
effectuée selon une allocation stratégique toujours majoritairement tournée vers les produits de taux
(60 %, dont plus de 95 % en obligations d’État) mais également ouverte aux actions (40 % dont 20%
dans la zone Euro). Cette allocation est déterminée de manière à optimiser les performances attendues
du portefeuille, sous contrainte d’un niveau de risque piloté et mesuré sur de nombreux critères. Les
études actif/passif correspondantes sont reconduites chaque année et présentées à la Commission
Technique, Financière et Risque CAR-BP et pour information au Comité de Suivi des Passifs Sociaux
du Groupe BPCE. L’allocation relativement dynamique retenue est permise à la fois par l’horizon
d’utilisation des sommes, ainsi que par les mécanismes de régulation propres au pilotage financier du
dispositif.

8.2.1 Analyse des actifs et passifs sociaux inscrits au bilan

Régimes postérieurs à Autres avantages à long
l’emploi à prestations définies terme
31/12/2024 31/12/2023
Compléments Indemnités
Médailles Autres
de retraite et de fin de
du travail avantages
autres régimes carrière
en milliers d'euros
Dette actuarielle 37 314 13 530 9 692 60 536 63 581
Juste valeur des actifs du régime (30 868) (18 511) (49 379) (48 231)
Juste valeur des droits à remboursement
Effet du plafonnement d'actifs 7 7
SOLDE NET AU BILAN 6 453 (4 981) 9 692 11 164 15 350
Engagements sociaux passifs 6 454 (4 981) 9 692 11 164 15 350
Engagements sociaux actifs( 36)


La dette actuarielle est représentative de l’engagement accordé par le Groupe aux bénéficiaires. Elle
est évaluée par des actuaires indépendants selon la méthode des unités de crédits projetés en prenant
en compte des hypothèses démographiques et financières revues périodiquement et à minima une fois
par an.

Lorsque ces régimes sont financés par des actifs de couverture répondant à la définition d’actifs du
régime, le montant de la provision correspond à la dette actuarielle diminuée de la juste valeur de ces
actifs.
Les actifs de couverture ne répondant pas à la définition d’actifs du régime sont comptabilisés à l’actif.




(36) Présenté à l'actif du bilan dans le poste "comptes de régularisation et actifs divers"


215
8.2.2 Variation des montants comptabilisés au bilan

Variation de la dette actuarielle

Régimes postérieurs à l'emploi à
Autres avantages à long terme
prestations définies

Exercice 2024 Exercice 2023
Compléments
Indemnités de Médailles du Autres
de retraite et
fin de carrière travail avantages
autres régimes
en milliers d'euros
DETTE ACTUARIELLE EN DÉBUT DE PÉRIODE 40 271 13 591 9 719 63 581 58 888

Coût des services rendus 195 750 656 1 601 1 409
Coût des services passés 40 40 (169)
Coût financier 1 403 463 315 2 181 2 118
Prestations versées (2 149) (644) (588) (3 381) (3 333)
Autres éléments enregistrés en résultat 27 32 (410) (351) 261
Variations comptabilisées en résultat (484) 601 (27) 90 286
Ecarts de réévaluation - Hypothèses
(36) (36) (222)
démographiques
Ecarts de réévaluation - Hypothèses
(1 294) (530) (1 824) 5 187
financières
Ecarts de réévaluation - Effets d'expérience (1 311) (97) (1 408) 218
Variations comptabilisées directement en
(2 605) (663) (3 268) 5 183
capitaux propres non recyclables
Ecarts de conversion
Autres variations 132 1 133 (776)
DETTE ACTUARIELLE EN FIN DE PÉRIODE 37 314 13 530 9 692 60 536 63 581


La réforme des retraites en France (Loi 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la
sécurité sociale pour 2023 et décrets d’application 2023-435 et 2023- 436 du 3 juin 2023) a été prise en
compte pour l’évaluation de la dette actuarielle au 31 décembre 2023. L’impact de cette réforme est
considéré comme une modification de régime comptabilisé en coût des services passés.

Variation des actifs de couverture

Régimes postérieurs à l'emploi à
Autres avantages à long terme
prestations définies
Exercice 2024 Exercice 2023
Compléments
Indemnités de Médailles du Autres
de retraite et
fin de carrière travail avantages
en milliers d'euros autres régimes
JUSTE VALEUR DES ACTIFS EN DÉBUT DE PÉRIODE 30 260 17 971 48 231 45 757
Produit financier 951 586 1 537 1 679
Cotisations reçues 180 180
Prestations versées (475) (475) (436)
Autres 158
Variations comptabilisées en résultat 656 586 1 242 1 401

Ecarts de réévaluation - Rendement des actifs du régime (65) (47) (112) 1 582

Variations comptabilisées directement en capitaux
(65) (47) (112) 1 582
propres non recyclables
Ecarts de conversion
Autres 17 1 18 (509)
(1)
JUSTE VALEUR DES ACTIFS EN FIN DE PÉRIODE 30 868 18 511 49 379 48 231



Les prestations versées en trésorerie aux bénéficiaires faisant valoir leurs droits viennent éteindre à due
concurrence le montant provisionné à cet effet. Elles ont été prélevées à hauteur de -475 milliers d’euros
sur les actifs de couverture des régimes.

Le produit financier sur les actifs de couverture est calculé en appliquant le même taux que celui utilisé
pour actualiser les engagements. L’écart entre le rendement réel à la clôture et le produit financier ainsi
déterminé constitue un écart de réévaluation enregistré pour les avantages postérieurs à l’emploi en
capitaux propres non recyclables.




216
8.2.3 Couts des régimes à prestations définies et autres avantages à long
terme

Charge des régimes à prestations définies et autres avantages à long terme

Les différentes composantes de la charge constatée au titre des régimes à prestations définies et autres
avantages à long terme sont comptabilisées dans le poste « Charges de personnel ».

Régimes
postérieurs à Autres
l'emploi à avantages à Exercice 2024 Exercice 2023
prestations long terme
définies
en milliers d'euros
Coût des services (985) (656) (1 641) (1 240)
Coût financier net (329) (315) (644) (439)
Autres (dont plafonnement par résultat) (59) 410 351 (103)
CHARGE DE L'EXERCICE (1 373) (561) (1 934) (1 782)
Prestations versées 2 318 588 2 906 2 897
Cotisations reçues 180 180
VARIATION DE PROVISIONS SUITE A DES
2 498 588 3 086 2 897
VERSEMENTS
TOTAL 1 125 27 1 152 1 115


Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des régimes à prestations
définies

Compléments
Indemnités de
en milliers d'euros de retraite et Exercice 2024 Exercice 2023
fin de carrière
autres régimes

ECARTS DE RÉÉVALUATION CUMULÉS EN DÉBUT
4 174 (9 656) (5 482) (9 200)
DE PÉRIODE
Ecarts de réévaluation générés sur l'exercice (2 540) (616) (3 156) 3 601
Ajustements de plafonnement des actifs
ECARTS DE RÉÉVALUATION CUMULÉS EN FIN DE
1 738 (10 273) (8 535) (5 482)
PÉRIODE


8.2.4 Autres informations

Principales hypothèses actuarielles

31/12/2024 31/12/2023

CAR-BP CAR-BP

Taux d'actualisation 3,39% 3,17%
Taux d'inflation 2,30% 2,40%
Table de mortalité utilisée TGH05-TGF05 TGH05-TGF05
Duration 11 ans 12 ans




217
Sensibilité de la dette actuarielle aux variations des principales hypothèses

Au 31 décembre 2024, une variation de +/- 0,5 % du taux d’actualisation et du taux d’inflation aurait les
impacts suivants sur la dette actuarielle :

31/12/2024 31/12/2023
CAR-BP CAR-BP
en % et milliers d'euros % montant % montant
variation de +0,5% du taux d'actualisation -5,22% 33 649 -5,11% 35 143
variation de -0,5% du taux d'actualisation 5,68% 37 516 5,60% 39 107
variation de +0,5% du taux d'inflation 5,55% 37 469 5,46% 39 055
variation de -0,5% du taux d'inflation -5,06% 33 704 -5,01% 35 178

Échéancier des paiements – flux (non actualisés) de prestations versées aux bénéficiaires

31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros CAR-BP CAR-BP
N+1 à N+5 11 080 10 872
N+6 à N+10 10 582 10 546
N+11 à N+15 9 646 9 798
N+16 à N+20 8 129 8 446
> N+20 14 703 16 239

Ventilation de la juste valeur des actifs des régimes CAR-BP (y compris droits à remboursement)
et CGP-CE

31/12/2024 31/12/2023
CAR-BP CAR-BP
Poids par Juste valeur Poids par Juste valeur
en % et milliers d'euros catégories des actifs catégories des actifs
Trésorerie 5,67% 1 652 5,70% 1 316
Actions 35,92% 10 473 35,90% 8 286
Obligations 49,81% 14 524 49,80% 11 495
Immobilier
Dérivés
Fonds de placement 8,60% 2 508 8,60% 1 985
Total 100,00% 29 157 100,00% 23 082

3.1.2.9 Note 9 : Activités d’assurance

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’exerce pas directement d’activités d’assurance

3.1.2.10 Note 10 : Juste valeur des actifs et passifs financiers

L’essentiel

La présente note vise à présenter les principes d’évaluation de la juste valeur des instruments financiers
tels que définis par la norme IFRS 13 « Evaluation de la juste valeur » et à préciser certaines modalités
de valorisation retenues au sein des entités du Groupe BPCE pour la valorisation de leurs instruments
financiers.



218
Les actifs et passifs financiers sont évalués au bilan soit à la juste valeur soit au coût amorti. Une
indication de la juste valeur des éléments évalués au coût amorti est cependant présentée en annexe.

Pour les instruments qui se négocient sur un marché actif faisant l’objet de prix de cotation, la juste
valeur est égale au prix de cotation, correspondant au niveau 1 dans la hiérarchie des niveaux de juste
valeur.

Pour les autres types d’instruments financiers, non cotés sur un marché actif, incluant notamment les
prêts, les emprunts et les dérivés négociés sur les marchés de gré à gré, la juste valeur est déterminée
en utilisant des techniques de valorisation privilégiant les modèles de place et les données observables,
ce qui correspond au niveau 2 dans la hiérarchie des niveaux de juste valeur. A défaut, dans le cas où
des données internes ou des modèles propriétaires sont utilisés (niveau 3 de juste valeur), des contrôles
indépendants sont mis en place pour valider la valorisation.


Détermination de la juste valeur

Principes généraux

La juste valeur correspond au prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un
passif lors d’une transaction normale entre des participants de marché à la date d’évaluation.

Le groupe évalue la juste valeur d’un actif ou d’un passif à l’aide des hypothèses que les intervenants
du marché utiliseraient pour fixer le prix de l’actif ou du passif. Parmi ces hypothèses, figurent
notamment pour les dérivés, une évaluation du risque de contrepartie (ou CVA – Credit Valuation
Adjustement), du risque de non-exécution (DVA - Debit Valuation Adjustement) et du coût de liquidité
(ou FVA - Funding Valuation Adjustment). L’évaluation de ces ajustements de valorisation se fonde sur
des paramètres de marché.

Par ailleurs, les valorisations des dérivés traités avec une contrepartie membre du mécanisme de
solidarité du Groupe BPCE (cf. note 1.2.) ne font pas l’objet de calcul de CVA ni de DVA dans les
comptes du groupe.

Juste valeur en date de comptabilisation initiale

Pour la majorité des transactions conclues par le groupe, le prix de négociation des opérations (c’est-
à-dire la valeur de la contrepartie versée ou reçue) donne la meilleure évaluation de la juste valeur de
l’opération en date de comptabilisation initiale. Si tel n’est pas le cas, le groupe ajuste le prix de
transaction. La comptabilisation de cet ajustement est décrite dans le paragraphe « Comptabilisation
de la marge dégagée à l’initiation (Day one profit) ».

Hiérarchie de la juste valeur
Juste valeur de niveau 1 et notion de marché actif

Pour les instruments financiers, les prix cotés sur un marché actif (« juste valeur de niveau 1 «)
constituent l’indication la plus fiable de la juste valeur. Dans la mesure où de tels prix existent, ils doivent
être utilisés sans ajustement pour évaluer la juste valeur.
Un marché actif est un marché sur lequel ont lieu des transactions sur l’actif ou le passif selon une
fréquence et un volume suffisant.
La baisse du niveau d’activité du marché peut être révélée par des indicateurs tels que :
 une baisse sensible du marché primaire pour l’actif ou le passif financier concerné (ou pour
des instruments similaires) ;
 une baisse significative du volume des transactions ;
 une faible fréquence de mise à jour des cotations ;
 une forte dispersion des prix disponibles dans le temps entre les différents intervenants de
marché ;
une perte de la corrélation avec des indices qui présentaient auparavant une corrélation élevée avec la
juste valeur de l’actif ou du passif ;
 une hausse significative des cours ou des primes de risque de liquidité implicites, des
rendements ou des indicateurs de performance (par exemple des probabilités de défaut et
des espérances de pertes implicites) par rapport à l’estimation que fait le groupe des flux

219
de trésorerie attendus, compte tenu de toutes les données de marché disponibles au sujet
du risque de crédit ou du risque de non-exécution relatif à l’actif ou au passif ;
 des écarts très importants entre le prix vendeur (bid) et le prix acheteur (ask) (fourchette
très large).

Instruments valorisés à partir de prix cotés (non ajustés) sur un marché actif (niveau 1)

Il s’agit essentiellement d’actions, d’obligations d’Etat ou de grandes entreprises, de certains dérivés
traités sur des marchés organisés (par exemple, des options standards sur indices CAC 40 ou
Eurostoxx).
Par ailleurs, pour les OPCVM, la juste valeur sera considérée comme de niveau 1 si la valeur liquidative
est quotidienne, et s’il s’agit d’une valeur sur laquelle il est possible de passer un ordre.

Juste valeur de niveau 2

En cas d’absence de cotation sur un marché actif, la juste valeur peut être déterminée par une
méthodologie appropriée, conforme aux méthodes d’évaluation communément admises sur les
marchés financiers, favorisant les paramètres de valorisation observables sur les marchés (« Juste
valeur de niveau 2 «).
Si l’actif ou le passif a une échéance spécifiée (contractuelle), une donnée d’entrée de niveau 2 doit
être observable pour la quasi-totalité de la durée de l’actif ou du passif. Les données d’entrée de niveau
2 comprennent notamment :
 les cours sur des marchés, actifs ou non, pour des actifs ou des passifs similaires ;
 les données d’entrée autres que les cours du marché qui sont observables pour l’actif ou le
passif, par exemple :
o les taux d’intérêt et les courbes de taux observables aux intervalles usuels,
o les volatilités implicites,
o les « spreads » de crédit ;
 les données d’entrée corroborées par le marché, c’est-à-dire qui sont obtenues principalement
à partir de données de marché observables ou corroborées au moyen de telles données, par
corrélation ou autrement.

Instruments valorisés à partir de modèles reconnus et faisant appel à des paramètres
directement ou indirectement observables (niveau 2)

Instruments dérivés de niveau 2

Seront en particulier classés dans cette catégorie :
 les swaps de taux standards ou CMS ;
 les accords de taux futurs (FRA) ;
 les swaptions standards ;
 les caps et floors standards ;
 les achats et ventes à terme de devises liquides ;
 les swaps et options de change sur devises liquides ;
 les dérivés de crédit liquides sur un émetteur particulier (single name) ou sur indices Itraax,
Iboxx...

Instruments non dérivés de niveau 2

Certains instruments financiers complexes et / ou d’échéance longue sont valorisés avec un modèle
reconnu et utilisent des paramètres de marché calibrés à partir de données observables (telles que les
courbes de taux, les nappes de volatilité implicite des options), de données résultant de consensus de
marché ou à partir de marchés actifs de gré à gré.

Pour l’ensemble de ces instruments, le caractère observable du paramètre a pu être démontré. Au plan
méthodologique, l’observabilité des paramètres est fondée sur quatre conditions indissociables :
 le paramètre provient de sources externes (via un contributeur reconnu) ;
 le paramètre est alimenté périodiquement ;
 le paramètre est représentatif de transactions récentes ;
 les caractéristiques du paramètre sont identiques à celles de la transaction.


220
La marge dégagée lors de la négociation de ces instruments financiers est immédiatement
comptabilisée en résultat.

Figurent notamment en niveau 2 :
 les titres non cotés sur un marché actif dont la juste valeur est déterminée à partir de données
de marché observables (ex : utilisation de données de marché issues de sociétés comparables
cotées ou méthode de multiple de résultats) ;
 les parts d’OPCVM dont la valeur liquidative n’est pas calculée et communiquée
quotidiennement, mais qui fait l’objet de publications régulières ou pour lesquelles on peut
observer des transactions récentes;
 les dettes émises valorisées à la juste valeur sur option (uniquement à compléter si concerné,
et dans ce cas, donner des éléments sur la valorisation de la composante risque émetteur, et
préciser, en cas de modification du mode de calcul de la composante risque émetteur, les
raisons de cette modification et ses impacts).


Juste valeur de niveau 3

Enfin, s’il n’existe pas suffisamment de données observables sur les marchés, la juste valeur peut être
déterminée par une méthodologie de valorisation reposant sur des modèles internes (« juste valeur de
niveau 3 ») utilisant des données non observables. Le modèle retenu doit être calibré périodiquement
en rapprochant ses résultats des prix de transactions récentes.

Instruments de gré à gré valorisés à partir de modèles peu répandus ou utilisant une part
significative de paramètres non observables (niveau 3)
Lorsque les valorisations obtenues ne peuvent s’appuyer sur des paramètres observables ou sur des
modèles reconnus comme des standards de place, la valorisation obtenue sera considérée comme non
observable.
Les instruments valorisés à partir de modèles spécifiques ou utilisant des paramètres non observables
incluent plus particulièrement :
 les actions non cotées, ayant généralement la nature de « participations « : BPCE, Crédit
Logement … ;
 certains OPCVM, lorsque la valeur liquidative est une valeur indicative (en cas d'illiquidité, en
cas de liquidation…) et qu'il n'existe pas de prix pour étayer cette valeur ;
 les FCPR : la valeur liquidative est fréquemment une valeur indicative puisqu’il n’est souvent
pas possible de sortir ;
 des produits structurés action multi-sous-jacents, d’option sur fonds, des produits hybrides de
taux, des swaps de titrisation, de dérivés de crédit structurés, de produits optionnels de taux ;
 les tranches de titrisation pour lesquelles il n’existe pas de prix coté sur un marché actif. Ces
instruments sont fréquemment valorisés sur la base de prix contributeurs (structureurs par
exemple).
 fréquemment valorisés sur la base de prix contributeurs (structureurs par exemple).

Transferts entre niveaux de juste valeur
Les informations sur les transferts entre niveaux de juste valeur sont indiquées en note 10.1.3. Les
montants figurant dans cette note sont les valeurs calculées en date de dernière valorisation précédant
le changement de niveau.

Cas particuliers :

Juste valeur des titres de BPCE
La valeur des titres de l’organe central, classées en titres de participation à la juste valeur par capitaux
propres non recyclables, a été déterminée en calculant un actif net réévalué qui intègre la réévaluation
des principales filiales de BPCE.

Les filiales de BPCE sont principalement valorisées à partir de prévisions pluriannuelles actualisées des
flux de dividendes attendus (Dividend Discount Model). Les prévisions des flux de dividendes attendus
s’appuient sur les plans d’affaires des entités concernées et sur des paramètres techniques de niveau
de risque, de taux de marge et de niveau de croissance jugés raisonnables. Des contraintes
prudentielles individuelles applicables aux activités concernées ont été prises en considération dans
l’exercice de valorisation.

221
L’actif net réévalué de BPCE intègre les actifs incorporels détenus par BPCE, qui ont fait l’objet d’un
exercice de valorisation par un expert indépendant, ainsi que les charges de structure de l’organe
central.

Cette juste valeur est classée au niveau 3 de la hiérarchie.

Au 31 décembre 2024, la valeur nette comptable s’élève à 655 millions d’euros pour les titres.

Juste valeur des instruments financiers comptabilisés au coût amorti (titres)

Pour les instruments financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur au bilan, les calculs de juste
valeur sont communiqués à titre d’information, et doivent être interprétés comme étant uniquement des
estimations.
En effet, dans la majeure partie des cas, les valeurs communiquées n’ont pas vocation à être réalisées,
et ne pourraient généralement pas l’être en pratique.

Les justes valeurs ainsi calculées l’ont été uniquement pour des besoins d’information en annexe aux
états financiers. Ces valeurs ne sont pas des indicateurs utilisés pour les besoins de pilotage des
activités de banque commerciale, dont le modèle de gestion est principalement un modèle
d’encaissement des flux de trésorerie contractuels.

Par conséquent, les hypothèses simplificatrices suivantes ont été retenues :

Dans un certain nombre de cas, la valeur comptable est jugée représentative de la juste valeur
Il s’agit notamment :
 des actifs et passifs financiers à court terme (dont la durée initiale est inférieure ou égale à un
an), dans la mesure où la sensibilité au risque de taux et au risque de crédit est non significative
sur la période ;
 des passifs exigibles à vue ;
 des prêts et emprunts à taux variable ;
 des opérations relevant d’un marché réglementé (en particulier, les produits d’épargne
réglementés) pour lesquelles les prix sont fixés par les pouvoirs publics.

Juste valeur du portefeuille de crédits à la clientèle

La juste valeur des crédits est déterminée à partir de modèles internes de valorisation consistant à
actualiser les flux futurs recouvrables de capital et d’intérêt sur la durée restant à courir. Sauf cas
particulier, seule la composante taux d’intérêt est réévaluée, la marge de crédit étant figée à l’origine et
non réévaluée par la suite. Les options de remboursement anticipé sont prises en compte sous forme
d’un ajustement du profil d’amortissement des prêts.

Juste valeur des crédits interbancaires

La juste valeur des crédits est déterminée à partir de modèles internes de valorisation consistant à
actualiser les flux futurs recouvrables de capital et d’intérêt sur la durée restant à courir.

La composante taux d’intérêt est ainsi réévaluée, ainsi que la composante risque de crédit lorsque cette
dernière est une donnée observable utilisée par les gestionnaires de cette clientèle ou les opérateurs
de marché. À défaut, comme pour les crédits à la clientèle, la composante risque de crédit est figée à
l’origine et non réévaluée par la suite. Les options de remboursement anticipé sont prises en compte
sous forme d’un ajustement du profil d’amortissement des prêts.

Juste valeur des dettes

Pour les dettes à taux fixe envers les établissements de crédit et la clientèle de durée supérieure à un
an, la juste valeur est présumée correspondre à la valeur actualisée des flux futurs au taux d’intérêt
observé à la date de clôture. Le spread de crédit propre n’est généralement pas pris en compte.




222
10.1 Juste valeur des actifs et passifs financiers
10.1.1 Hiérarchie de la juste valeur des actifs et passifs financiers
La répartition des instruments financiers par nature de prix ou modèles de valorisation
est donnée dans le tableau ci-dessous :

31/12/2024 31/12/2023
Techniques de Techniques de Techniques de Techniques de
Cotation sur un valorisation utilisant valorisation utilisant Cotation sur un valorisation utilisant valorisation utilisant
marché actif des données des données non TOTAL marché actif des données des données non TOTAL
(niveau 1) observables observables (niveau 1) observables observables
en milliers d'euros (niveau 2) (niveau 3) (niveau 2) (niveau 3)
ACTIFS FINANCIERS
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Instruments de capitaux propres 4 204 4 204
Actions et autres titres de capitaux propres 4 204 4 204
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction( 37) 4 204 4 204
Instruments dérivés 2 242 16 305 18 547 1 818 15 834 17 652
Dérivés de taux 16 305 16 305 (5) 15 834 15 829
Dérivés actions
Dérivés de change 2 242 2 242 1 823 1 823
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique 2 242 16 305 18 547 1 818 15 834 17 652
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Instruments de dettes 50 823 50 823 48 349 48 349
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle 31 997 31 997 30 828 30 828
Titres de dettes 18 826 18 826 17 521 17 521
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard 50 823 50 823 48 349 48 349
Instruments de capitaux propres 18 154 18 154 4 700 4 700
Actions et autres titres de capitaux propres 18 154 18 154 4 700 4 700
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction 18 154 18 154 4 700 4 700
Instruments de dettes 523 930 13 558 21 324 558 812 329 800 27 686 17 904 375 390
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes 523 930 13 558 21 324 558 812 329 800 27 686 17 904 375 390
Instruments de capitaux propres 20 377 946 397 966 774 16 714 919 682 936 396
Actions et autres titres de capitaux propres 20 377 946 397 966 774 16 714 919 682 936 396
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 523 930 33 935 967 721 1 525 586 329 800 44 400 937 586 1 311 786
Dérivés de taux 44 183 44 183 80 913 80 913
Dérivés actions 0
Dérivés de change 55 55 133 133
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture 44 238 44 238 81 046 81 046
TOTAL DES ACTIFS FINANCIERS A LA JUSTE VALEUR 523 930 80 415 1 053 003 1 657 348 329 800 127 264 1 010 673 1 467 737
PASSIFS FINANCIERS
Dettes représentées par un titre 320 2 322 269 269
Instruments dérivés
- Dérivés de taux 269
- Dérivés actions
- Dérivés de change
- Dérivés de crédit
- Autres dérivés
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction(37) 320 2 322 269 269
Instruments dérivés 4 797 13 999 18 796 6 630 11 180 17 810
Dérivés de taux 2 662 13 999 16 661 4 846 11 180 16 026
Dérivés actions
Dérivés de change 2 135 2 135 1 784 1 784
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique 4 797 13 999 18 796 6 630 11 180 17 810
Dettes représentées par un titre
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Dérivés de taux 69 799 69 799 32 958 32 958
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture 69 799 69 799 32 958 32 958
TOTAL DES PASSIFS FINANCIERS A LA JUSTE VALEUR 74 916 14 001 88 917 39 857 11 180 51 037




(37) hors couverture économique
223
10.1.2 Analyse des actifs et passifs financiers classés en niveau 3 de la
hiérarchie de juste valeur

Au 31 décembre 2024 :

Gains et pertes comptabilisés au cours Evénements de gestion de
Transferts de la période
de la période la période

Au compte de résultat (39)
Autres
31/12/2023 Sur les Ventes / vers une autre 31/12/2024
Sur les en capitaux Achats / de et vers un variations
opérations Rembourse catégorie
opérations propres Emissions autre niveau
sorties du ments comptable
en vie à la
bilan à la
clôture clôture
en milliers d'euros
ACTIFS FINANCIERS
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Instruments de capitaux propres 4 204 (4 204)
Actions et autres titres de capitaux propres 4 204 (4 204)
Instruments dérivés (401) 401
Dérivés de taux (401) 401
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à
des fins de transaction( 38) 4 204 (401) 401 (4 204)
Instruments dérivés 15 834 6 874 (850) 173 (5 721) (5) 16 305
Dérivés de taux 15 834 6 874 (850) 173 (5 721) (5) 16 305
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture
Economique 39 15 834 6 874 (850) 173 (5 721) (5) 16 305
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Instruments de dettes 48 349 1 462 4 169 (3 157) 50 823
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle 30 828 1 131 1 169 (1 131) 31 997
Titres de dettes 17 521 331 3 000 (2 026) 18 826
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard 48 349 1 462 4 169 (3 157) 50 823
Instruments de capitaux propres 4 700 9 250 4 204 18 154
Actions et autres titres de capitaux propres 4 700 9 250 4 204 18 154
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors
transaction 4 700 9 250 4 204 18 154
Instruments de dettes 17 904 817 227 (720) 12 000 (8 904) 21 324
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes 17 904 817 227 (720) 12 000 (8 904) 21 324
Instruments de capitaux propres 919 682 44 970 (5 108) 40 482 (53 629) 946 397
Actions et autres titres de capitaux propres 919 682 44 970 (5 108) 40 482 (53 629) 946 397
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 937 586 45 787 227 (5 828) 52 482 (62 533) 967 721
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture
PASSIFS FINANCIERS
Dettes représentées par un titre
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à
des fins de transaction (38) 2 2
Instruments dérivés 11 180 7 093 163 (4 437) 13 999
Dérivés de taux 11 180 7 093 163 (4 437) 13 999
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture
économique 11 180 7 093 163 (4 437) 13 999
Dettes représentées par un tire
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture




224
Au 31 décembre 2023 :
Gains et pertes comptabilisés au cours Evénements de gestion de Transferts de la période
de la période la période
Au compte de résultat (39)
Sur les Autres
31/12/2022 Sur les Ventes / vers une autre 31/12/2023
opérations en capitaux Achats / de et vers un variations
opérations Rembourse catégorie
sorties du propres Emissions autre niveau
en vie à la ments comptable
bilan à la
en milliers d'euros clôture
clôture
ACTIFS FINANCIERS
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Instruments de capitaux propres 4 204 4 204
Actions et autres titres de capitaux propres 4 204 4 204
Instruments dérivés (171) 171
Dérivés de taux (171) 171
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à
des fins de transaction(38) (171) 4 375 4 204
Instruments dérivés 17 597 2 717 (1 216) (3 264) 15 834
Dérivés de taux 17 597 2 717 (1 216) (3 264) 15 834
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture
économique 17 597 2 717 (1 216) (3 264) 15 834
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Instruments de dettes 43 928 712 5 230 (1 521) 48 349
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle 29 098 842 1 730 (842) 30 828
Titres de dettes 14 830 (130) 3 500 (679) 17 521

Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard 43 928 712 5 230 (1 521) 48 349
Instruments de capitaux propres 4 700 4 700
Actions et autres titres de capitaux propres 4 700 4 700
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors
transaction 4 700 4 700
Instruments de dettes 17 904 900 (900) 17 904
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes 17 904 900 (900) 17 904
Instruments de capitaux propres 865 168 42 888 22 930 32 567 (43 501) (370) 919 682
Actions et autres titres de capitaux propres 865 168 42 888 22 930 32 567 (43 501) (370) 919 682
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 883 072 43 788 22 930 32 567 (44 401) (370) 937 586
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture
PASSIFS FINANCIERS
Dettes représentées par un titre
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à
des fins de transaction (38)
Instruments dérivés 9 500 3 678 (1 998) 11 180
Dérivés de taux 9 500 3 678 (1 998) 11 180
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture 9 500 3 678 (1 998) 11 180
Dettes représentées par un tire
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture




Au 31 décembre 2024, les instruments financiers évalués selon une technique utilisant des données
non observables comprennent plus particulièrement : l’ensemble de nos titres de participations (hors
GUILLIN) ainsi que nos titres Naxicap.

Au cours de l’exercice, 46 006 milliers d’euros de gains et pertes ont été comptabilisés au compte de
résultat au titre des actifs et passifs financiers classés en niveau 3, impactant intégralement le produit
net bancaire.
Au cours de l’exercice, 5 828 milliers d’euros de gains et pertes ont été comptabilisés directement en
capitaux propres au titre d’actifs financiers classés en niveau 3.


(38)
Hors couverture technique
(39) Les principaux impacts comptabilisés en compte de résultat sont mentionnés en note 6.3.


225
10.1.3 Analyse des transferts entre niveaux de la hiérarchie de juste valeur

Le montant des transferts indiqué dans ce tableau est celui de la dernière valorisation précédant le
changement de niveau.
Exercice 2024
De niveau 1 niveau 1 niveau 2 niveau 2 niveau 3 niveau 3
en milliers d'euros Vers niveau 2 niveau 3 niveau 1 niveau 3 niveau 1 niveau 2
ACTIFS FINANCIERS
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Instruments de capitaux propres
Actions et autres titres de capitaux propres
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction( 40)
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard
Instruments de capitaux propres
Actions et autres titres de capitaux propres
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction
Instruments de dettes 11
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes 11
Instruments de capitaux propres
Actions et autres titres de capitaux propres
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 11
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture
PASSIFS FINANCIERS
Dettes représentées par un titre
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction( 4 0)
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique
Dettes représentées par un titre
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture



Le montant des transferts indiqué dans ce tableau est celui de la dernière valorisation précédant le
changement de niveau.




(40) hors couverture technique
226
Exercice 2023
De niveau 1 niveau 1 niveau 2 niveau 2 niveau 3 niveau 3
en milliers d'euros Vers niveau 2 niveau 3 niveau 1 niveau 3 niveau 1 niveau 2
ACTIFS FINANCIERS
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Instruments de capitaux propres
Actions et autres titres de capitaux propres
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction(40)
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Instruments de dettes
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non standard
Instruments de capitaux propres
Actions et autres titres de capitaux propres
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Hors transaction
Instruments de dettes 3 820
Prêts sur les établissements de crédit et clientèle
Titres de dettes 3 820
Instruments de capitaux propres 370
Actions et autres titres de capitaux propres 370
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 3 820 370
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture
PASSIFS FINANCIERS
Dettes représentées par un titre
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Détenus à des fins de transaction(40)
Instruments dérivés
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Couverture économique
Dettes représentées par un titre
Autres passifs financiers
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - Sur option
Dérivés de taux
Dérivés actions
Dérivés de change
Dérivés de crédit
Autres dérivés
Instruments dérivés de couverture



10.1.4 Sensibilité de la juste valeur de niveaux 3 aux variations des
principales hypothèses

Le principal instrument évalué à la juste valeur de niveau 3 au bilan du groupe Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté est sa participation dans l’organe central BPCE.

Cette participation est classée en « juste valeur par capitaux propres non recyclables ».
Les modalités d’évaluation de la juste valeur du titre BPCE sont décrites dans la note 10 relative à la
détermination de la juste valeur. La méthode de valorisation utilisée est la méthode de l’actif net
réévalué, qui intègre la réévaluation des principales filiales de BPCE.

Ce modèle de valorisation repose sur des paramètres internes. Le taux d’actualisation figure parmi les
paramètres les plus significatifs. En revanche, le taux de croissance à l’infini n’a pas d’impact significatif
sur la juste valeur au 31 décembre 2024.

Une baisse du taux d’actualisation de 0,25% conduirait à une hausse de la juste valeur du titre BPCE
de 618 millions d’euros, toutes choses restant égales par ailleurs. Ce montant affecterait positivement
les « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ».

227
Une hausse du taux d’actualisation de 0,25% conduirait à une baisse de la juste valeur du titre BPCE
de 581 millions d’euros, toutes choses restant égales par ailleurs. Ce montant affecterait négativement
les « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ».

Le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’a pas d’autre instrument significatif évalué
à la juste valeur de niveau 3 au bilan.

10.2 Juste valeur des actifs et passifs financiers au coût amorti

Pour les instruments financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur au bilan, les calculs de juste
valeur sont communiqués à titre d’information et doivent être interprétés comme étant uniquement des
estimations.

En effet, dans la majeure partie des cas, les valeurs communiquées n’ont pas vocation à être réalisées
et ne pourraient généralement pas l’être en pratique.

Les justes valeurs ainsi calculées l’ont été uniquement pour des besoins d’information en annexe aux
états financiers. Ces valeurs ne sont pas des indicateurs utilisés pour les besoins de pilotage des
activités de banque de proximité dont le modèle de gestion est un modèle d’encaissement des flux de
trésorerie attendus.

Les hypothèses simplificatrices retenues pour évaluer la juste valeur des instruments au coût amorti
sont présentées en note 10.1.

31/12/2024 31/12/2023
Valeur Valeur
Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
en milliers d'euros comptable comptable
ACTIFS FINANCIERS AU COUT AMORTI
Prêts et créances sur les établissements de crédit 4 849 389 4 843 997 2 603 670 2 240 327 4 386 356 4 385 876 2 457 800 1 928 076
Prêts et créances sur la clientèle 17 881 545 16 157 189 2 520 122 13 637 067 17 968 172 15 887 797 2 503 727 13 384 070
Titres de dettes 219 928 215 573 40 628 174 945 39 718 40 672 40 672
Ecarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (16 885) /// /// /// /// (46 370) /// /// /// ///
PASSIFS FINANCIERS AU COUT AMORTI
Dettes envers les établissements de crédit 6 052 037 5 966 674 5 966 664 10 5 624 963 5 510 531 5 172 900 337 631
Dettes envers la clientèle 15 926 613 15 966 521 6 395 182 9 571 339 15 861 419 15 882 073 5 998 401 9 883 672
Dettes représentées par un titre 465 946 466 623 466 623 257 968 258 376 258 376
Dettes subordonnées 7 259 7 259 7 259 7 767 7 767 7 767
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux /// /// /// /// /// /// ///




3.1.2.11 Note 11 : Impôts

11.1 Impôts sur le résultat

Principes comptables

Les impôts sur le résultat incluent tous les impôts nationaux et étrangers dus sur la base des bénéfices
imposables. Les impôts sur le résultat incluent aussi les impôts, tels que les retenues à la source, qui
sont payables par une filiale, une entreprise associée ou un partenariat sur ses distributions de
dividendes à l'entité présentant les états financiers. La CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des
entreprises) n’est pas retenue comme un impôt sur le résultat.

Les impôts sur le résultat regroupent :
 d’une part, les impôts courants, qui sont le montant de l’impôt exigible (récupérable) au titre du
bénéfice imposable (perte fiscale) d’une période. Ils sont calculés sur la base des résultats
fiscaux d’une période de chaque entité fiscale consolidée en appliquant les taux et règles
d’imposition en vigueur établis par les administrations fiscales et sur la base desquels l’impôt
doit être payé (recouvré).
 d’autre part, les impôts différés (voir note 11.2).
Lorsqu’il est probable qu’une position fiscale du groupe ne sera pas acceptée par les autorités fiscales,
cette situation est reflétée dans les comptes lors de la comptabilisation de l’impôt courant (exigible ou
recouvrable) et de l’impôt différé (actif ou passif).

La norme IAS 12 « Impôts sur le résultat » ne donnant pas de précision particulière sur la façon dont
les conséquences fiscales liées au caractère incertain de l’impôt devaient être prises en compte en
comptabilité, l’interprétation IFRIC 23 « Incertitudes relative aux traitements fiscaux » adoptée par la
Commission européenne le 23 octobre 2018 et applicable de manière obligatoire au 1er janvier 2019,
est venue préciser clarifier le traitement à retenir.


228
Cette interprétation clarifie les modalités de comptabilisation et d’évaluation de l’impôt exigible et différé
lorsqu’une incertitude existe concernant le traitement fiscal appliqué. S’il y a un doute sur l’acceptation
du traitement fiscal par l’administration fiscale en vertu de la législation fiscale, alors ce traitement fiscal
est un traitement fiscal incertain. Dans l’hypothèse où il serait probable que l’administration fiscale
n’accepte pas le traitement fiscal retenu, IFRIC 23 indique que le montant de l’incertitude à refléter dans
les états financiers doit être estimé selon la méthode qui fournira la meilleure prévision du dénouement
de l’incertitude. Pour déterminer ce montant, deux approches peuvent être retenues : la méthode du
montant le plus probable ou bien la méthode de la valeur attendue (c’est à dire la moyenne pondérée
des différents scénarios possibles). IFRIC 23 demande, par ailleurs, qu’un suivi de l’évaluation des
incertitudes fiscales soit réalisé.

Le Groupe reflète dans ses états financiers les incertitudes relatives aux traitements fiscaux retenus
portant sur les impôts sur le résultat dès lors qu’il estime probable que l’administration fiscale ne les
acceptera pas. Pour apprécier si une position fiscale est incertaine et en évaluer son effet sur le montant
de ses impôts, le Groupe suppose que l’administration fiscale contrôlera tous les montants déclarés en
ayant l’entière connaissance de toutes les informations disponibles. Il base son jugement notamment
sur la doctrine administrative, la jurisprudence ainsi que sur l’existence de rectifications opérées par
l’administration portant sur des incertitudes fiscales similaires. Le Groupe revoit l’estimation du montant
qu’il s’attend à payer ou recouvrer auprès de l’administration fiscale au titre des incertitudes fiscales, en
cas de survenance de changements dans les faits et circonstances qui y sont associés, ceux-ci pouvant
résulter (sans toutefois s’y limiter), de l’évolution des législations fiscales, de l’atteinte d’un délai de
prescription, de l’issue des contrôles et actions menés par les autorités fiscales.

Lorsqu'il est probable que les autorités fiscales compétentes remettent en cause les traitements retenus,
ces incertitudes sont reflétées dans les charges et produits d’impôts par la contrepartie d’une provision
pour risques fiscaux présentée au sein des passifs d'impôts.

Le Groupe BPCE fait l’objet de vérifications de comptabilité portant sur des exercices antérieurs. Les
points rectifiés pour lesquels le Groupe est en désaccord sont contestés de façon motivée et, en
application de ce qui précède, une provision est comptabilisée à hauteur du risque estimé.

Les incertitudes fiscales sont inscrites suivant leur sens et suivant qu’elles portent sur un impôt exigible
ou différé dans les rubriques du bilan « Actifs d’impôts différés », « Actifs d’impôts courants », « Passifs
d’impôts différés » et « Passifs d’impôts courant ».

Rapprochement entre la charge d’impôts comptabilisée et la charge d’impôts théorique


en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Impôts courants (11 977) (14 905)
Impôts différés (4 330) 43
IMPÔTS SUR LE RÉSULTAT (16 307) (14 862)

Les règles du Pilier 2 de l’OCDE visant à la mise en place d’un taux d’imposition mondial minimum des
sociétés fixé à 15 %, transposées en droit français par la loi de finances pour 2024 sont désormais
applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024. Dans ce cadre, le Groupe BPCE
applique l’exemption de comptabilisation d’impôts différés prévues par l’amendement à la norme IAS
12 de mai 2023 moyennant la fourniture d’informations complémentaires. BPCE, en tant qu’entité mère
ultime de l’ensemble du Groupe BPCE, sera l’entité redevable de cette imposition complémentaire. Au
regard des dispositions légales et conventionnelles à date, la Banque Populaire Bourgogne Franche-
Comté, n’est pas assujettie à cette imposition complémentaire qui sera à la charge de BPCE.

A noter toutefois le cas particulier des juridictions où sont établies des entités dont la réglementation
fiscale locale prévoit le paiement auprès de l’administration fiscale de l’éventuelle top-up tax due au titre
de cette juridiction. Dans un tel cas, l’entité pourrait être amenée à acquitter, et donc comptabiliser,
l’imposition complémentaire au titre de cette juridiction (législation fiscale toujours en cours d’adoption).




229
en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Résultat net (part du groupe) 73 946 68 094
Variations de valeur des écarts d'acquisition
Part des intérêts minoritaires dans les sociétés consolidées
Quote-part dans le résultat net des entreprises mises en équivalence
Impôts -16 307 -14 862
Résultat comptable avant impôts et variations de valeur des écarts d'acquisition 90 253 82 956
Effet des différences permanentes -32 362 -29 381
Résultat fiscal consolidé (A) 57 891 53 575
Taux d'imposition de droit commun français (B) 25,83% 25,83%
Charge (produit) d'impôts théorique au taux en vigueur en France (A*B) -14 953 -13 839
Effet de la variation des impôts différés non constatés
Majoration temporaire de l'impôt sur les sociétés
Conséquences de l'évolution du taux d'impôt sur les impôts différés
Impôts à taux réduit et activités exonérées 12 -15
Différence de taux d'impôts sur les revenus taxés à l'étranger
Impôts sur exercices antérieurs, crédits d'impôts et autres impôts -73 -891
Autres éléments -1 293 -118
Charge (produit) d'impôts comptabilisée -16 307 -14 863
Taux effectif d'impôt (charge d'impôts sur le résultat rapportée au résultat taxable) 18,07% 17,92%


11.2 Impôts différés

Principes comptables

Des impôts différés sont comptabilisés lorsqu’il existe des différences temporelles entre la valeur
comptable et la valeur fiscale d’un actif ou d’un passif et quelle que soit la date à laquelle l’impôt
deviendra exigible ou récupérable.

Le taux d’impôt et les règles fiscales retenus pour le calcul des impôts différés sont ceux résultant des
textes fiscaux en vigueur et qui seront applicables lorsque l’impôt deviendra exigible ou récupérable.

Les impositions différées sont compensées entre elles au niveau de chaque entité fiscale. L’entité fiscale
correspond soit à l’entité elle-même, soit au groupe d’intégration fiscale s’il existe. Les actifs d’impôts
différés ne sont pris en compte que s’il est probable que l’entité concernée puisse les récupérer sur un
horizon déterminé.

Les impôts différés sont comptabilisés comme un produit ou une charge d’impôt dans le compte de
résultat, à l’exception de ceux afférant :
 aux écarts de revalorisation sur les avantages postérieurs à l’emploi ;
 aux gains et pertes latents sur les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres ;
 aux variations de juste valeur des dérivés désignés en couverture des flux de trésorerie ;
pour lesquels les impôts différés correspondants sont enregistrés en gains et pertes latents
comptabilisés directement en capitaux propres.

Les dettes et créances d’impôts différés ne font pas l’objet d’une actualisation.

L’International Accounting Standards Board (IASB) en charge de l’élaboration des normes comptables
internationales IFRS, a publié le 23 mai 2023 la version finale de l’amendement à la norme IAS 12
traitant de la comptabilisation des impôts. Il traite le point spécifique des impacts comptables attendus
de l’application de l’entrée en vigueur des règles fiscales dites du « Pilier 2 » de l’OCDE visant à la mise
en place d’un taux d’imposition mondial minimum des sociétés fixé à 15%. Les amendements à la norme
proposés visent une exemption de comptabilisation d'impôts différés associés à cette imposition
complémentaire avec en contrepartie des informations à fournir en note annexe. Ce texte s’applique
aux comptes annuels arrêtés à compter du 1er janvier 2023, soit pour le Groupe BPCE, aux comptes
consolidés établis au 31 décembre 2023.

Le Groupe BPCE s'est doté d'une structure projet afin d'assurer le suivi des différentes réglementations
associées ainsi que la conformité aux règles Pilier 2 et aux besoins d'informations complémentaires
introduits par ces amendements à IAS 12. A ce stade du projet, il apparaît que le nombre de juridictions
qui seraient concernées par l’application d’un top-up-tax devrait être limité et les enjeux financiers non


230
significatifs. Compte tenu du caractère non significatif de son exposition potentielle, le Groupe ne
publiera pas les données d’exposition à cette imposition complémentaire dans le cadre de cet arrêté.

Les impôts différés déterminés sur les différences temporelles reposent sur les sources de
comptabilisation détaillées dans le tableau suivant (les actifs d’impôts différés sont signés en positif, les
passifs d’impôts différés figurent en négatif) :

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Impôts différés issus des décalages temporaires comptables-fiscaux
Provisions pour passifs sociaux 2 469 3566
Provisions pour activité d'épargne-logement 2 666 3394
Provisions sur base de portefeuilles
Autres provisions non déductibles 62
Impôts différés sur pertes fiscales reportables
Impôts différés non constatés
Autres sources de différences temporaires 14 731 14143
Impôts différés sur réserves latentes 19 928 21103
Actifs financiers à la juste valeur par OCI NR
Actifs financiers à la juste valeur par OCI R
Couverture de flux de trésorerie -1 302 -4382
Ecarts actuariels sur engagements sociaux
Risque de crédit propre 42 084 43302
Impôts différés non constatés
Impôts différés sur résultat 40 782 38920
IMPOTS DIFFERES NETS 60 710 60051
Comptabilisés
- A l'actif du bilan 70 488 67154
- Au passif du bilan -9 778 -7103

Au 31 décembre 2024, les différences temporelles déductibles, pertes fiscales et crédits d’impôt non
utilisés pour lesquels aucun actif d’impôt différé n’a été comptabilisé au bilan s’élèvent à 0 millions
d’euros.

3.1.2.12 Note 12 : Autres informations

12.1 Information sectorielle

Information sectorielle
Conformément à la norme IFRS 8 – secteurs opérationnels, les informations présentées sont fondées
sur le reporting interne utilisé par la Direction Générale pour le pilotage du Groupe Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté, l’évaluation régulière de ses performances et l’affectation des ressources
aux secteurs identifiés.
De ce fait, les activités du Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté s’inscrivent pleinement
dans le secteur Banque commerciale et Assurance du Groupe BPCE.

Information par secteur opérationnel
Le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté exerçant l’essentiel de ses activités dans un
seul secteur opérationnel, la production de tableaux détaillés n’est pas nécessaire.

Information sectorielle par zone géographique
L’analyse géographique des indicateurs sectoriels repose sur le lieu d’enregistrement comptable des
activités. Le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté réalise ses activités en France.




231
12.2 Informations sur les opérations de location

12.2.1 Opérations de location en tant que bailleur

Principes comptables

Les contrats de location sont analysés selon leur substance et leur réalité financière et relèvent selon
le cas d’opérations de location simple ou d’opérations de location-financement.

Contrats de location-financement

Un contrat de location-financement se définit comme un contrat de location qui a pour effet de transférer
au preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété du bien sous-jacent.

La norme IFRS 16 relative aux contrats de location présente notamment cinq exemples de situations
qui permettent, individuellement ou collectivement, de distinguer un contrat de location-financement
d’un contrat de location simple :
 le contrat de location transfère la propriété du bien sous-jacent au preneur au terme de la durée
du contrat de location ;
 le contrat de location donne au preneur l’option d’acheter le bien sous-jacent à un prix qui devrait
être suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l’option devient exerçable pour
que, dès le commencement du contrat de location, le preneur ait la certitude raisonnable
d’exercer l’option ;
 la durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique du bien
sous-jacent même s’il n’y a pas transfert de propriété ;
 au commencement du contrat de location, la valeur actualisée des paiements locatifs s’élève
au moins à la quasi-totalité de la juste valeur du bien sous-jacent ; et
 les biens loués sont d’une nature tellement spécifique que seul le preneur peut l’utiliser sans
leur apporter de modifications majeures.
La norme IFRS 16 donne également trois indicateurs de situations qui, individuellement ou
collectivement, peuvent conduire à un classement en location-financement :
 si le preneur peut résilier le contrat de location, les pertes subies par le bailleur, relatives à la
résiliation, sont à la charge du preneur ;
 les profits ou les pertes résultant de la variation de la juste valeur de la valeur résiduelle sont à
la charge du preneur ;
 le preneur a la faculté de prolonger la location moyennant un loyer sensiblement inférieur au
prix de marché.
À la date de début du contrat, les biens objets d’un contrat de location-financement sont comptabilisés
au bilan du bailleur sous forme d’une créance d’un montant égal à l’investissement net dans le contrat
de location. L’investissement net correspond à la valeur actualisée au taux implicite du contrat des
paiements de loyer à recevoir, du locataire, augmentés de toute valeur résiduelle non garantie du bien
sous-jacent revenant au bailleur. Les loyers retenus pour l’évaluation de l’investissement net
comprennent plus spécifiquement les paiements fixes déduction faite des avantages incitatifs à la
location à payer et les paiements de loyers variables qui sont fonction d’un indice ou d’un taux.

Conformément à la norme IFRS 16, les valeurs résiduelles non garanties font l’objet d’une révision
régulière. Une diminution de la valeur résiduelle estimée non garantie entraîne une modification du profil
d’imputation des revenus sur toute la durée du contrat. Dans ce cas un nouveau plan d’amortissement
est établi et une charge est enregistrée afin de corriger le montant des produits financiers déjà constatés.

Les dépréciations éventuelles au titre du risque de contrepartie des créances relatives aux opérations
de location-financement sont déterminées conformément à IFRS 9 et selon la même méthode que pour
les actifs financiers au coût amorti (note 4.1.10). Leur incidence sur le compte de résultat figure en Coût
du risque de crédit.

Les revenus des contrats de location-financement sont retenus comme des produits financiers
comptabilisés au compte de résultat au poste « Intérêts et produits assimilés ». Ces produits financiers
sont reconnus sur la base du taux d’intérêt implicite (TII) qui traduit un taux de rentabilité périodique
constant sur l’encours d’investissement net du bailleur. Le TII est le taux d’actualisation qui permet de
rendre égales :
 l’investissement net ;

232
 et la valeur d’entrée du bien (juste valeur à l’initiation augmentée des coûts directs initiaux
constitués des coûts encourus spécifiquement par le bailleur pour la mise en place d’un contrat
de location).

Contrats de location simple

Un contrat qui n’est pas qualifié de contrat de location-financement est un contrat de location simple.

Les actifs donnés en location simple sont présentés parmi les immobilisations corporelles et
incorporelles lorsqu’il s’agit de biens mobiliers et parmi les immeubles de placement lorsqu’il s’agit
d’immeubles. Les loyers issus des contrats de location simple sont comptabilisés de façon linéaire sur
la durée du bail au poste « Produits et charges des autres activités ».

Le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté ne réalise d’opération en qualité de bailleur.

12.2.2 Opérations de location en tant que preneur

Principes comptables

IFRS 16 s’applique aux contrats qui, quelle que soit leur dénomination juridique, répondent à la définition
d’un contrat de location telle qu’établie par la norme. Celle-ci implique d’une part, l’identification d’un
actif et d’autre part, le contrôle par le preneur du droit d’utilisation de cet actif déterminé. Le contrôle est
établi lorsque le preneur détient tout au long de la durée d’utilisation les deux droits suivants :
 le droit d’obtenir la quasi-totalité des avantages économiques découlant de l’utilisation du bien,
 le droit de décider de l’utilisation du bien.

L’existence d’un actif identifié est notamment conditionnée par l’absence, pour le bailleur, de droits
substantiels de substitution du bien loué, cette condition étant appréciée au regard des faits et
circonstances existant au commencement du contrat. La faculté pour le bailleur de substituer librement
le bien loué confère au contrat un caractère non-locatif, son objet étant alors la mise à disposition d’une
capacité et non d’un actif.
L’actif peut être constitué d’une portion d’un actif plus large, tel qu’un étage au sein d’un immeuble. Au
contraire, une partie d’un bien qui n’est pas physiquement distinct au sein d’un ensemble sans
localisation prédéfinie, ne constitue pas un actif identifié.

La norme IFRS 16 impose au locataire, à l’exception de certaines exemptions prévues par la norme, la
comptabilisation au bilan des contrats de location sous la forme d’un droit d’utilisation de l’actif loué
présenté, à l’actif parmi les immobilisations, et d’un passif locatif présenté parmi les passifs divers.
En date de comptabilisation initiale, aucun impôt différé n’est constaté dans la mesure où la valeur de
l’actif est égale à celle du passif. Les différences temporelles nettes ultérieures résultant des variations
des montants comptabilisés au titre du droit d’utilisation et du passif locatif entraînent la constatation
d’un impôt différé.

Le passif locatif est évalué en date de prise d’effet du contrat de location à la valeur actualisée des
paiements dus au bailleur sur la durée du contrat de location et qui n’ont pas encore été versés.
Ces paiements incluent les loyers fixes ou fixes en substance, les loyers variables basés sur un indice
ou un taux retenus sur la base du dernier indice ou taux en vigueur, les éventuelles garanties de valeur
résiduelle ainsi que le cas échéant toute somme à régler au bailleur au titre des options dont l’exercice
est raisonnablement certain.
Sont exclus des paiements locatifs pris en compte pour déterminer le passif locatif, les paiements
variables non basés sur un indice ou un taux, les taxes telle que la TVA, que celle-ci soit récupérable
ou non, et la taxe d’habitation.

Le droit d’utilisation est comptabilisé à l’actif en date de prise d’effet du contrat de location pour une
valeur égale au montant du passif locatif à cette date, ajusté des paiements versés au bailleur avant ou
à cette date et ainsi non pris en compte dans l’évaluation du passif locatif, sous déduction des avantages
incitatifs reçus. Le cas échéant ce montant est ajusté des coûts directs initiaux engagés par le preneur
et d’une estimation des coûts de démantèlement et de remise en état dans la mesure où les termes et
les conditions du contrat de location l’exigent, que la sortie de ressource soit probable et puisse être
déterminée de manière suffisamment fiable.


233
Le droit d’utilisation sera amorti linéairement et le passif locatif actuariellement sur la durée du contrat
de location en retenant comme taux d’actualisation le taux d’emprunt marginal des preneurs à mi-vie
du contrat.

Le montant du passif locatif est ultérieurement réajusté pour tenir compte des variations d’indices ou de
taux sur lesquels sont indexés les loyers. Cet ajustement ayant pour contrepartie le droit d’utilisation,
n’a pas d’effet sur le compte de résultat.

Pour les entités faisant partie du mécanisme de solidarité financière qui centralisent leurs
refinancements auprès de la Trésorerie Groupe, ce taux est déterminé au niveau du Groupe et ajusté,
le cas échéant, dans la devise applicable au preneur.

La durée de location correspond à la période non résiliable pendant laquelle le preneur a le droit d’utiliser
le bien sous-jacent à laquelle s’ajoutent, le cas échéant, les périodes couvertes par des options de
prolongation dont le preneur juge son exercice raisonnablement certain et les périodes couvertes par
des options de résiliation que le preneur a la certitude raisonnable de ne pas exercer.
Pour les baux commerciaux français dits « 3/6/9 », la durée retenue est en général de 9 ans.
L’appréciation du caractère raisonnablement certain de l’exercice ou non des options portant sur la
durée du contrat est réalisée en tenant compte de la stratégie de gestion immobilière des établissements
du Groupe.
A l’issue du bail, le contrat n’est plus exécutoire, preneur et bailleur ayant chacun le droit de le résilier
sans la permission de l’autre partie et en ne s’exposant qu’à une pénalité négligeable.
La durée des contrats non renouvelés ni résiliés à ce terme, dits « en tacite prolongation » est
déterminée sur la base d’un jugement d’expert quant aux perspectives de détention de ces contrats et
à défaut en l’absence d’information ad hoc, sur un horizon raisonnable de 3 ans.

Pour les contrats reconnus au bilan, la charge relative au passif locatif figure en marge d’intérêt au sein
du produit net bancaire alors que la charge d’amortissement du droit d’utilisation est comptabilisée en
dotations aux amortissements des immobilisations au sein du résultat brut d’exploitation.

Les contrats de location non reconnus au bilan, ainsi que les paiements variables exclus de la
détermination du passif locatif sont présentés en charges de la période parmi les charges générales
d’exploitation.

Effets au compte de résultat des contrats de location-preneur

Exercice Exercice
en milliers d’euros
2024 2023
Charge d'intérêt sur passifs locatifs - 119,00 - 122,00
Dotation aux amortissements au titre de droits d'utilisation - 2 563,00 - 2 927,00
Paiements locatifs variables non pris en compte dans dans l'évaluation des
- -
passifs locatifs
CHARGES DE LOCATION RELATIVES AUX CONTRATS DE LOCATION
- 2 682,00 - 3 049,00
RECONNUS AU BILAN

Lorsque le Groupe est amené à sous-louer tout ou partie d’un bien lui-même pris en location, le contrat
de sous-location est analysé en substance à l’instar de l’approche retenue par les bailleurs qui
distinguent les contrats de location simple et ceux de location-financement.
Les produits relatifs à de tels contrats sont présentés de manière identique à l’approche retenue par le
bailleur : en produits des autres activités pour les contrats qualifiés de location simple et en produits
d’intérêts pour les contrats qualifiés de location-financement.




234
Echéancier des passifs locatifs

31/12/2024
Montants des paiements futurs non actualisés
en milliers d’euros
<6 mois 6 mois < 1 an 1 an < 5 ans > 5 ans Total

Passifs locatifs 1 112,00 1 063,00 5 809,00 1 482,00 9 466,00


12.3 Transactions avec les parties liées

Les parties liées au Groupe sont les sociétés consolidées, y compris les sociétés mises en équivalence,
BPCE, les centres informatiques et les principaux dirigeants du Groupe.

12.3.1 Transactions avec les sociétés consolidées

Les transactions réalisées au cours de l’exercice et les encours existants en fin de période entre les
sociétés du Groupe consolidées par intégration globale sont totalement éliminés en consolidation.

Les transactions réalisées au cours de l’exercice et les encours existants en fin de période entre les
sociétés du groupe consolidées par intégration globale sont totalement éliminés en consolidation sauf
exceptions (cf. 3.3.2).
Dans ces conditions, sont renseignées ci-après les opérations réciproques avec :
 l’organe central BPCE ;
 les coentreprises qui sont mises en équivalence ;
 les entités sur lesquelles le groupe exerce une influence notable et qui sont mises en
équivalence (entreprises associées) ;
 les entités qui sont des régimes d’avantages postérieurs à l’emploi au bénéfice des salariés ou
des parties liées du groupe (IPBP, IPAusterlitz) ;
 les autres parties liées correspondent aux entités contrôlées par les Banques Populaires prises
dans leur ensemble (tel que BPCE Achats) et les centres informatiques (tels que I-BP).

31/12/2024 31/12/2023
Entités Entités
exerçant un exerçant un
Co- Co-
contrôle contrôle
entreprises Entreprises entreprises Entreprises
Société mère conjoint ou Société mère conjoint ou
et autres associées et autres associées
une une
parties liées parties liées
influence influence
en milliers d'euros notable notable
Crédits 2 569 704 2 440 776
Autres actifs financiers 844 458 46 728 812 779 55 428
Autres actifs
Total des actifs avec les entités liées 3 414 162 46 728 3 253 555 55 428
Dettes 3 968 419 4 070 524
Autres passifs financiers
Autres passifs
Total des passifs envers les entités liées 3 968 419 4 070 524
Intérêts, produits et charges assimilés - 50 331 - 960 - 35 837
Commissions - 5 504 12 674 - 8 266 15 608
Résultat net sur opérations financières 38 896 4 630 36 993 4 638
Produits nets des autres activités 1
Total du PNB réalisé avec les entités liées - 16 938 16 344 - 7 110 20 246
Engagements donnés 5 463 14 914 5 153
Engagements reçus 39 684 11 995 16 886
Engagements sur instruments financiers à
terme
Total des engagements avec les entités
45 147 26 909 22 039
liées


La liste des filiales consolidées par intégration globale est communiquée en note 13 - « Périmètre de
consolidation ».




235
12.3.2 Transactions avec les dirigeants

Les principaux dirigeants sont les organes de direction et d’administration de la Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté.

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Avantages à court terme 1 074 1 014
Avantages postérieurs à l’emploi
Avantages à long terme
Indemnités de fin de contrat de travail
Paiements en actions
Total 1 074 1 014

Avantages à court terme

Les avantages à court terme versés aux dirigeants de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
s’élèvent à 1 074 milliers d’euros au titre de 2024 (contre 1 014 milliers d’euros au titre de 2023).
Ils comprennent les rémunérations, jetons de présence et avantages versés aux membres du directoire
et aux membres du conseil de surveillance.

Avantages postérieurs à l’emploi, avantages à long terme et indemnités de fin de contrat de
travail

Les avantages postérieurs à l’emploi, avantages à long terme et indemnités de fin de contrat de travail
des dirigeants de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté sont décrits dans la partie
« Gouvernement d’entreprise » du Rapport annuel.

12.4 Intérêts dans les entités structurées non consolidées

12.4.1 Nature des intérêts dans les entités structurées non consolidées

Une entité structurée non consolidée est une entité structurée qui n’est pas contrôlée et donc pas
comptabilisée selon la méthode de l’intégration globale. En conséquence, les intérêts détenus dans une
coentreprise ou une entreprise associée qui ont le caractère d’entité structurée relèvent du périmètre
de cette annexe.

Il en est de même des entités structurées contrôlées et non consolidées pour des raisons de seuils.

Sont concernées toutes les entités structurées dans lesquelles le Groupe Banque Populaire Bourgogne
Franche-Comté détient un intérêt et intervient avec l’un ou plusieurs des rôles suivants :
 originateur/structureur/arrangeur ;
 agent placeur ;
 gestionnaire ;
 ou, tout autre rôle ayant une incidence prépondérante dans la structuration ou la gestion de
l’opération (exemple : octroi de financements, de garanties ou de dérivés structurants,
investisseur fiscal, investisseur significatif, etc.).

Au cas particulier de la gestion d'actifs, les investissements dans des structures de capital-
investissement / risque ou des fonds immobiliers sont présentés sauf caractère non significatif pour le
Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.

Un intérêt dans une entité correspond à toute forme de lien contractuel ou non contractuel exposant le
Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté à un risque de variation des rendements
associés à la performance de l’entité. Les intérêts dans une autre entité peuvent être attestés, entre
autres, par la détention d’instruments de capitaux propres ou de titres de créances, ainsi que, par
d’autres formes de liens, telles qu’un financement, un crédit de trésorerie, un rehaussement de crédit,
l’octroi de garanties ou des dérivés structurés.

Le Groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté restitue dans la note 12.5 l’ensemble des
opérations enregistrées à son bilan au titre des risques associés aux intérêts détenus dans les entités
structurées retenues dans le périmètre ci-avant.

236
Les entités structurées avec lesquelles le Groupe est en relation peuvent être regroupées en quatre
familles : les entités mises en œuvre dans l’activité de gestion d’actif, les véhicules de titrisation, les
entités créées dans le cadre d’un financement structuré et les entités mises en place pour d’autres
natures d’opérations.

Gestion d’actifs

La gestion d'actifs financiers (aussi appelée gestion de portefeuille ou Asset Management) consiste à
gérer des capitaux ou des fonds confiés par des investisseurs en investissant dans les actions, les
obligations, les SICAV de trésorerie, les hedge funds etc.

L’activité de gestion d’actifs qui fait appel à des entités structurées est représentée par la gestion
collective ou gestion de fonds. Elle regroupe plus spécifiquement les organismes de placement collectif
au sens du code monétaire et financier (autres que les structures de titrisation) ainsi que les organismes
équivalents de droit étranger. Il s’agit en particulier d’entités de type OPCVM, fonds immobiliers et fonds
de capital investissement.

Titrisation

Les opérations de titrisation sont généralement constituées sous la forme d’entités structurées dans
lesquelles des actifs ou des dérivés représentatifs de risques de crédit sont cantonnés.

Ces entités ont pour vocation de diversifier les risques de crédit sous-jacents et de les scinder en
différents niveaux de subordination (tranches) en vue, le plus souvent, de leur acquisition par des
investisseurs qui recherchent un certain niveau de rémunération, fonction du niveau de risque accepté.

Les actifs de ces véhicules et les passifs qu’ils émettent sont notés par les agences de notation qui
surveillent l’adéquation du niveau de risque supporté par chaque tranche de risque vendue avec la note
attribuée.

 Les formes de titrisation rencontrées et faisant intervenir des entités structurées sont les
suivantes :
 Les opérations par lesquelles le Groupe (ou une filiale) cède pour son propre compte à un
véhicule dédié, sous une forme « cash » ou synthétique, le risque de crédit relatif à l’un de ses
portefeuilles d’actifs ;
 les opérations de titrisation menées pour le compte de tiers. Ces opérations consistent à loger
dans une structure dédiée (en général un fonds commun de créances (FCC) des actifs d’une
entreprise tierce. Le FCC émet des parts qui peuvent dans certains cas être souscrites
directement par des investisseurs, ou bien être souscrites par un conduit multi-cédants qui
refinance l’achat de ses parts par l’émission de « notes » de faible maturité (billets de trésorerie
ou « commercial paper »).

Financements (d’actifs) structurés
Le financement structuré désigne l'ensemble des activités et produits mis en place pour apporter des
financements aux acteurs économiques tout en réduisant le risque grâce à l'utilisation de structures
complexes. Il s’agit de financements d’actifs mobiliers (afférents aux transports aéronautiques,
maritimes ou terrestres, télécommunication…), d’actifs immobiliers et d’acquisition de sociétés cibles
(financements en LBO).

Le Groupe peut être amené à créer une entité structurée dans laquelle est logée une opération de
financement spécifique pour le compte d’un client. Il s'agit d'organisation contractuelle et structurelle.
Les spécificités de ces financements se rattachent à la gestion des risques, avec le recours à des
notions telles que le recours limité ou la renonciation à recours, la subordination conventionnelle et/ou
structurelle et l'utilisation de véhicules juridiques dédiés appelés en particulier à porter un contrat unique
de crédit-bail représentatif du financement accordé.

Autres activités

Il s’agit d’un ensemble regroupant le reste des activités.


237
12.4.2 Nature des risques associés aux intérêts détenus dans les entités
structurées non consolidées

Les actifs et passifs comptabilisés dans les différents postes du bilan du Groupe au titre des intérêts
détenus dans les entités structurées non consolidées contribuent à la détermination des risques
associés à ces entités.
Les valeurs recensées à ce titre à l’actif du bilan, complétées des engagements de financement et de
garantie donnés sous déduction des engagements de garantie reçus et des provisions enregistrées au
passif, sont retenues pour apprécier l’exposition maximale au risque de perte. Il est à noter que
l’exposition maximale au risque de perte ne prend pas en compte les passifs financiers à la juste valeur
par résultat. Cette exposition se limite, dans le cas particulier des instruments dérivés optionnels, aux
ventes d’options.

Le poste « notionnel des dérivés » correspond au notionnel des ventes d’options vis-à-vis des entités
structurées.

Les données sont présentées ci-dessous, agrégées sur la base de leur typologie d’activité.

Au 31 décembre 2024

Gestion Financements Autres
Titrisation
en milliers d’euros d’actifs structurés activités
Actifs financiers à la juste valeur par résultat
Instruments dérivés de transaction
Instruments financiers classés en trading (hors dérivés)
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non basique
Instruments financiers classés en juste valeur sur option
Instruments de capitaux propres hors transaction
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 43 560
Actifs financiers au coût amorti
Actifs divers
Total actif 43 560
Passifs financiers à la juste valeur par résultat
Provisions
Total passif
Engagements de financement donnés
Engagements de garantie donnés
Garantie reçues
Notionnel des dérivés
Exposition maximale au risque de perte 43 560
Taille des entités structurées 1 603 994


Au 31 décembre 2023

Gestion Financements Autres
Titrisation
en milliers d’euros d’actifs structurés activités
Actifs financiers à la juste valeur par résultat
Instruments dérivés de transaction
Instruments financiers classés en trading (hors dérivés)
Actifs financiers à la juste valeur par résultat - Non basique
Instruments financiers classés en juste valeur sur option
Instruments de capitaux propres hors transaction
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 47 475
Actifs financiers au coût amorti
Actifs divers
Total actif 47 475
Passifs financiers à la juste valeur par résultat
Provisions
Total passif
Engagements de financement donnés
Engagements de garantie donnés
Garantie reçues
Notionnel des dérivés
Exposition maximale au risque de perte
Taille des entités structurées 1 348 201


Le critère de la taille retenu varie en fonction de l’activité des entités structurées :

238
 Titrisation, le montant total des émissions au passif des entités ;
 Gestion d’actifs, l’actif net des organismes de placement collectif (autre que titrisation);
 Financements structurés, le montant total des encours de financement restant dû par les entités
à l’ensemble des banques ;
 Autres activités, le total bilan.

Au cours de la période le Groupe n’a pas accordé sans obligation contractuelle ou aider à obtenir, de
soutien financier aux entités structurées non consolidés dans lesquelles il détient des intérêts.


12.5 Honoraires des commissaires aux comptes

Commissaires aux comptes responsables du contrôle des comptes de BPCE
TOTAL
PwC Mazars Deloitte
Autres
Montant % Montant % Montant %
montants en milliers d'euros 2024 2023 2024 2023 2024 2023 2024 2023 2024 2023 2024 2023 2024 2023 2024 2023
Missions de certification des comptes 113 111 95% 97% 0% 0% 117 114 92% 93% 28 28 258 253


Services autres que la certification des comptes 6 4 5% 3% 14 14 100% 100% 10 9 8% 7% 1 1 31 28


TOTAL 119 115 100% 100% 14 14 12% 12% 127 123 107% 107% 29 29 289 281

dont honoraires versés à l'entité portant le mandat CAC sur les entités consolidantes pour la
113 111 117 114 28 28 258 253
certification des comptes

dont honoraires versés à l'entité portant le mandat CAC sur les entités consolidantes pour les
6 4 14 14 10 9 1 1 31 28
services autres que la certification des comptes




3.1.2.13 Note 13 : Modalités d’élaboration des données comparatives

13.1 Opération de titrisation

La titrisation est un montage financier qui permet à une entité d’améliorer la liquidité de son bilan.
Techniquement, des actifs sélectionnés en fonction de la qualité de leurs garanties sont regroupés dans
une société ad hoc qui en fait l’acquisition en se finançant par l’émission de titres souscrits par des
investisseurs.

Les entités spécifiques créées dans ce cadre sont consolidées lorsque le Groupe en a le contrôle. Le
contrôle est apprécié au regard des critères de la norme IFRS 10 et rappellés en 3.2.1.

Opération de titrisation du Groupe BPCE

Au 31 décembre 2024, plusieurs nouvelles entités ad hoc (Fonds Communs de Titrisation ou « FCT »)
ont été consolidées au sein du Groupe BPCE :

 le 29 mai 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts personnels
(0,89 milliard d’euros) à BPCE Consummer Loans FCT 2024 et, une souscription par des
investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,75 milliard d’euros) ainsi que la
souscription par les établissements de titres subordonnés assurant ainsi le
surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux
d’intérêts sur les créances titrisées.

 le 12 juillet 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts équipements
(1,306 milliards d’euros) à BPCE Ophelia Master SME FCT et, une souscription par des
investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,800 milliards d’euros) ainsi que la
souscription par les établissements de titres subordonnés assurant ainsi le
surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux
d’intérêts sur les créances titrisées.

 le 29 octobre 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts
immobiliers résidentiels (0,800 milliards d’euros) à BPCE Home Loans FCT 2024 et, une
souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,75 milliards
d’euros) ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnés assurant ainsi
le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux
d’intérêts sur les créances titrisées.


239
Ces opérations, malgré un placement sur le marché, ne sont pas déconsolidantes puisque les
établissements ayant cédé les crédits ont souscrit aux titres subordonnés et aux parts résiduelles. Ils
conservent ainsi le contrôle au sens d’IFRS 10. Elle succède aux précédentes opérations de titrisation :
BPCE Master Home Loans, BPCE Consumer Loans 2016 et 2022 (titrisation de prêts personnels),
BPCE Home Loans FCT 2017, 2020, 2021 et 2023 (titrisation prêts immobiliers) et Opération Mercure
Master SME 2023 sur le prêt équipement.

13.2 Périmètre de consolidation au 31 décembre 2024

Les entités dont la contribution aux états financiers consolidés n’est pas significative n’ont pas vocation
à entrer dans le périmètre de consolidation. Pour les entités répondant à la définition d’entités du secteur
financier du règlement (UE) n°575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 (dit «
CRR »), les seuils de consolidation comptable sont alignés, à compter du 31 décembre 2017, sur ceux
retenus pour le périmètre de consolidation prudentielle. L’article 19 du CRR fait référence à un seuil de
10 millions d’euros de total bilan et de hors bilan. Pour les entités du secteur non financier, le caractère
significatif est apprécié au niveau des entités consolidées. Selon le principe de la significativité
ascendante, toute entité incluse dans un périmètre de niveau inférieur est incluse dans les périmètres
de consolidation de niveaux supérieurs, même si elle n’est pas significative pour ceux-ci.

Pour chacune des entités du périmètre est indiqué le pourcentage d’intérêt. Le pourcentage d’intérêt
exprime la part de capital détenue par le Groupe, directement et indirectement, dans les entreprises du
périmètre. Le pourcentage d’intérêt permet de déterminer la part du Groupe dans l’actif net de la société
détenue.



Sociétés Implantation 41 Activités Taux d'intérêt Méthode 42


SARL Sté d'Expansion BFC France Intermédiaire en transactions immobilières 100,00% IG

SAS BFC Croissance France Activités financières 100,00% IG

Attribution d'avals et caution en matière de
crédits immobiliers et toutes opérations IG
SCM Socama Bourgogne Franche-Comté France connexes 0,35%

Attribution d'avals et caution en matière de
crédits immobiliers et toutes opérations IG
SCM Socami Bourgogne Franche-Comté France connexes 5,09%

Attribution d'avals et caution en matière de
SCM Soprolib Bourgogne Franche-Comté crédits immobiliers et toutes opérations
et pays de l'Ain France connexes 1,44% IG

BFCA FONCIERE France Intermédiaire en transactions immobilières 100,00% IG




(41)
Pays d’implantation
(42)
Méthode d’intégration globale (I.G.), activité conjointe (A.C.) et méthode de valorisation par mise en équivalence (M.E.E.).


240
3.1.3 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés




Banque Populaire Bourgogne Franche Comté

Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés

(Exercice clos le 31 décembre 2024)




241
PricewaterhouseCoopers Audit DELOITTE & ASSOCIES
63, rue de Villiers 6, place de la Pyramide
92208 Neuilly-sur-Seine Cedex 92908 Paris La Défense



Rapport des commissaires aux comptes
sur les comptes consolidés

(Exercice clos le 31 décembre 2024)

A l'assemblée générale
Banque Populaire Bourgogne Franche Comté
14 Boulevard de la Tremouille
21000 Dijon

Ce rapport annule et remplace notre rapport sur les comptes consolidés relatif à l’exercice clos le 31
décembre 2024 émis en date du 28 mars 2025 et vient corriger une mention erronée dans le
paragraphe « vérifications spécifiques ».

Opinion
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué
l’audit des comptes consolidés de la société Banque Populaire Bourgogne Franche Comté relatifs à
l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans
l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de
l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l'ensemble
constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d'audit.

Fondement de l’opinion

Référentiel d’audit

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous
estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre
opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie
« Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du
présent rapport.




242
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 2



Indépendance

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le
code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la
période du 1ᵉʳ janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas
fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.

Justification des appréciations - Points clés de l’audit

En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la
justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs
aux risques d'anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus
importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons
apportées face à ces risques.

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans
leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion
sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.




243
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
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Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 3




Dépréciation des prêts et créances (statuts 1, 2 et 3)

Risque identifié Notre réponse

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est exposée aux Dépréciation des encours de crédits en statuts 1 et 2
risques de crédit et de contrepartie. Ces risques résultant de Nos travaux ont principalement consisté :
l’incapacité de ses clients ou de ses contreparties à faire face à leurs - à nous assurer de l’existence d’un dispositif de contrôle
engagements financiers, portent notamment sur ses activités de interne permettant une actualisation à une fréquence
prêts à la clientèle. appropriée des notations des différentes contreparties ;
- en une revue critique des travaux des auditeurs de la
Conformément au volet « dépréciation » de la norme IFRS 9, le consolidation du groupe BPCE qui, en lien avec leurs experts
groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté constitue des et spécialistes :
dépréciations et provisions destinées à couvrir les risques de pertes • se sont assurés de l’existence d’une gouvernance
attendues (encours en statuts 1 et 2) ou avérées (encours en statut revoyant à une fréquence appropriée le caractère
3). adéquat des modèles de dépréciations, les paramètres
utilisés pour le calcul des dépréciations et analysant les
évolutions des dépréciations au regard des règles
Les règles de dépréciation pour risques au titre des pertes attendues IFRS 9 ;
imposent la constitution d’un premier statut de dépréciation
• ont effectué des contre-calculs sur les principales
matérialisant une perte attendue à 1 an dès l’origination d’un nouvel
typologies d’encours de crédits ;
actif financier classé au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux
propres et sur les engagements hors-bilan; et d’un second statut • ont réalisé des contrôles sur le dispositif informatique
matérialisant une perte attendue à maturité, en cas de dégradation dans son ensemble mis en place par le Groupe BPCE
significative du risque de crédit. avec notamment une revue des contrôles généraux
informatiques, des interfaces et des contrôles
La détermination de ces pertes de crédit attendues requiert l’exercice automatisés au titre des données spécifiques visant à
traiter l’information relative à IFRS 9 ;
de
• ont réalisé des contrôles portant sur l’outil mis à
jugement notamment pour déterminer :
disposition par le Groupe BPCE afin d’évaluer les
incidences en pertes de crédits attendues de
• les critères de dégradation significative du risque de crédit ; l’application de dégradations sectorielles.
• les mesures de pertes attendues sur la base des
probabilités de défaut (PD) et des pertes en cas de défaut Par ailleurs, nous nous sommes assurés de la correcte documentation et
(LGD) ; justification des provisions sectorielles comptabilisées dans le groupe
• les modalités de prise en compte des projections macro- Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté. A ce titre, nous avons (i)
économiques à la fois dans les critères de dégradation et procédé à l’appréciation des critères d’identification par le groupe
dans la mesure de pertes attendues. Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté des secteurs d’activité
considérés au regard de son environnement comme étant davantage
sensibles aux incidences du contexte économique actuel, (ii) effectué
Ces éléments de paramétrage sont intégrés à différents modèles une revue critique des provisions ainsi estimées.
développés par le groupe BPCE pour chaque typologie de
portefeuille de crédits afin de déterminer le montant des pertes de
crédits attendues que le groupe Banque Populaire Bourgogne Dépréciation des encours de crédit en statut 3
Franche-Comté comptabilise dans ses comptes consolidés. Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons d’une manière
générale, examiné le dispositif de contrôle relatif au recensement des
Ces dépréciations pour pertes attendues sont complétées le cas expositions classées en statut 3, au suivi des risques de crédit et de
échéant par des dotations sur base sectorielle au regard de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement et à la
spécificités locales identifiées par le groupe Banque Populaire détermination des dépréciations et provisions afférentes sur base
Bourgogne Franche-Comté. individuelle.


Les encours de crédits supportant un risque de contrepartie avéré
(statut 3) font l’objet de dépréciations déterminées essentiellement Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi des
sur base individuelle. Ces dépréciations sont évaluées par la contreparties sensibles, douteuses et contentieuses ; du processus de
direction du groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté revue de crédit ; du dispositif de valorisation des garanties. Par ailleurs,
en fonction des flux futurs recouvrables estimés tenant compte des sur la base d’un échantillon de dossiers sélectionnés sur des critères de
garanties disponibles sur chacun des crédits concernés.
matérialité et de risques, nous avons réalisé des analyses contradictoires
des montants de dépréciations et provisions.
Nous avons considéré que l’identification et l’évaluation du risque de
crédit constituait un point clé de l’audit étant donné que les
dépréciations et provisions induites constituent une estimation
significative pour l’établissement des comptes, et font appel au
jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de
crédits aux différents statuts et dans la détermination des
paramètres et modalités de calculs des dépréciations




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Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 4




et provisions pour les encours en statuts 1 et 2, que dans
l’appréciation du niveau de provisionnement individuel des Nous avons également apprécié l’information détaillée en annexe
encours de crédits en statut 3. requise par la norme IFRS 9 au titre du volet « Dépréciation » au
31 décembre 2024.




Le stock de dépréciations sur les encours de prêts
et créances à la clientèle au coût amorti s’élève à
350 M€ dont 13 M€ au titre du statut 1, 118 M€ au
titre du statut 2 et 214 M€ au titre du statut 3.
Le coût du risque sur l’exercice 2024 s’élève à 26 M€
(contre 37,2 M€ sur l’exercice 2023).
Pour plus de détails sur les principes comptables et
les expositions, se référer aux notes 5.5.3 et 7.1.1
de l’annexe sur le risque de crédit.




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Valorisation des titres BPCE


Risque identifié Notre réponse


Le Groupe BPCE est un groupe coopératif dont les sociétaires Les travaux de valorisation des titres BPCE sont réalisés par les
sont propriétaires des deux réseaux de banque de proximité : équipes d’évaluation de l’organe central. De ce fait, les procédures
les 14 Banques Populaires et les 15 Caisses d’Epargne. d’audit relatives à ces travaux sont menées à notre demande par
Chacun des deux réseaux est détenteur à parité de BPCE, le collège des auditeurs de l’organe central, dont nous revoyons
l’organe central du groupe. les conclusions pour les besoins de notre audit.
La valeur des titres de l’organe central, classés en titres à la Ainsi, à réception des conclusions, nous nous assurons de la
juste valeur par OCI non recyclables, a été déterminée en démarche d’audit qu’ils ont mise en œuvre et faisons une revue
calculant un actif net réévalué qui intègre la réévaluation des critique de ces conclusions. Dans le cadre des travaux réalisés, les
principales filiales de BPCE. auditeurs de l’organe central font également appel à l’expertise des
équipes d’experts en évaluation de chaque cabinet.
Leur valorisation est principalement fondée sur les prévisions
pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus
(DDM) déterminées à partir des plans d’affaires des principales Les travaux menés ont consisté principalement en
filiales. Ces valorisations reposent sur des paramètres
techniques tels que le taux d’actualisation, le taux de - une prise de connaissance des modalités de valorisation
croissance à long terme et le taux de rémunération des fonds selon l’approche en actif net réévalué tel que présentée
propres. ci- contre ;
L’actif net réévalué de BPCE intègre également les actifs - la comparaison du résultat de cette approche avec celle
incorporels détenus par BPCE, qui font l’objet d’un exercice de issue d’une analyse de comparables boursiers sur la
valorisation périodique par un expert indépendant, ainsi que base des données concernant les banques françaises
les charges de structure prévisionnelles de l’organe central. cotées.

Cette juste valeur est classée au niveau 3 de la hiérarchie.
Nous avons considéré que la valeur des titres BPCE S.A.
constitue un point clé de l’audit en raison de la significativité
de cette estimation comptable dans les comptes consolidés du
groupe Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.


La juste valeur des titres BPCE s’élève à 655 M€
au 31 décembre 2024, soit une variation d’OCI
sur l’exercice liée à ce titre de 21,3 M€.

Pour plus de détails sur les principes comptables, se
référer aux notes 5.4 et 10 de l’annexe.




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Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 6



Vérifications spécifiques
Nous avons également procédé, conformément aux normes d'exercice professionnel applicables
en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des
informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion du conseil d'administration.

Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes
consolidés.

Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires

Désignation des commissaires aux comptes

Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la société Banque Populaire Bourgogne
Franche-Comté par l’Assemblée Générale du 7 avril 2010 pour le cabinet PricewaterhouseCoopers
Audit et du 22 mai 2022 pour le cabinet Deloitte & Associés.

Au 31 décembre 2024, le cabinet PricewaterhouseCoopers Audit était dans la 15ème année de sa
mission sans interruption et le cabinet Deloitte & Associés dans la 3ème année.


Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise
relatives aux comptes consolidés

Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément
au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle
interne qu'elle estime nécessaire à l'établissement de comptes consolidés ne comportant pas
d'anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs.

Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la
société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations
nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité
d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.

Il incombe au comité d'audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre
l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l'audit
interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l'élaboration et au traitement de l'information
comptable et financière.

Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d'administration.

Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés

Objectif et démarche d’audit

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir
l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas
d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans
toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de
systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou




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Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 7



résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre
à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques
que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des
comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en
France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En
outre :

 il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies
significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en
œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime
suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie
significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative
résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions
volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;

 il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures
d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité
du contrôle interne ;

 il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère
raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les
concernant fournies dans les comptes consolidés ;

 il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de
continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude
significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la
capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les
éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances
ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à
l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les
informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces
informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec
réserve ou un refus de certifier ;

 il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes
consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une
image fidèle ;

 concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de
consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une
opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la
réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes.




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Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 8




Rapport au comité d'audit

Nous remettons au comité d'audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d'audit et
le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons
également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous
avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement
de l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d'audit figurent les risques d’anomalies
significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de
l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le
présent rapport.

Nous fournissons également au comité d'audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n°
537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont
fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de
déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec
le comité d'audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.




Fait à Neuilly-sur-Seine et Paris, le 15 avril 2025



Les commissaires aux comptes




PricewaterhouseCoopers Audit DELOITTE & ASSOCIES




Aurore PRANDI Marjorie BLANC LOURME Constance HAON




249
3.2 Comptes individuels

3.2.1 Comptes individuels au 31 décembre N (avec comparatif au 31 décembre N-1)

3.2.1.1 Compte de résultat


en milliers d'euros
Notes Exercice 2024 Exercice 2023

Intérêts et produits assimilés 3.1 626 276 564 590
Intérêts et charges assimilées 3.1 -522 544 -449 279

Produits sur opérations de crédit-bail et de locations simples 3.2
Charges sur opérations de crédit-bail et de locations simples 3.2

Revenus des titres à revenu variable 3.3 43 564 41 755

Commissions (produits) 3.4 245 669 240 636
Commissions (charges) 3.4 -44 024 -41 422

Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation 3.5 2 109 1 439
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement
3.6 -2 935 9 657
et assimilés

Autres produits d'exploitation bancaire 3.7 176 046 163 554
Autres charges d'exploitation bancaire 3.7 -175 082 -161 945


PRODUIT NET BANCAIRE 349 079 368 985


Charges générales d'exploitation 3.8 -225 675 -230 053
Dotations aux amortissements et aux dépréciations sur
-12 109 -11 962
immobilisations incorporelles et corporelles


RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 111 295 126 970


Coût du risque 3.9 -30 009 -37 265


RESULTAT D'EXPLOITATION 81 286 89 705


Gains ou pertes sur actifs immobilisés 3.10 232 -401


RESULTAT COURANT AVANT IMPOT 81 518 89 304


Résultat exceptionnel 3.11
Impôt sur les bénéfices 3.12 -12 258 -14 355
Dotations / Reprises de FRBG et provisions réglementées


RESULTAT NET 69 260 74 949




250
3.2.1.2 Bilan

en milliers d'euros
ACTIF Notes 31/12/2024 31/12/2023

CAISSES, BANQUES CENTRALES 81 958 75 743

EFFETS PUBLICS ET VALEURS ASSIMILEES 4.3.1 614 260 408 822

CREANCES SUR LES ETABLISSEMENTS DE CREDIT 4.1 2 790 395 2 598 865

OPERATIONS AVEC LA CLIENTELE 4.2.1 13 559 916 14 370 183

OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES A REVENU FIXE 4.3.1 4 738 356 3 960 575

ACTIONS ET AUTRES TITRES A REVENU VARIABLE 4.3.1 17 579 16 687

PARTICIPATIONS ET AUTRES TITRES DETENUS A LONG TERME 4.4.1 964 321 930 649

PARTS DANS LES ENTREPRISES LIEES

OPERATIONS DE CREDIT-BAIL ET DE LOCATIONS SIMPLES

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 4.6.1 720 642

IMMOBILISATIONS CORPORELLES 4.6.2 95 899 99 665

AUTRES ACTIFS 4.8 382 445 227 895

COMPTES DE REGULARISATION 4.9 130 805 120 675

TOTAL DE L'ACTIF 23 376 654 22 810 401


en milliers d'euros
PASSIF Notes 31/12/2024 31/12/2023

BANQUES CENTRALES
DETTES ENVERS LES ETABLISSEMENTS DE CREDIT 4.1 6 092 860 5 627 581

OPERATIONS AVEC LA CLIENTELE 4.2.1 13 939 549 14 087 631

DETTES REPRESENTEES PAR UN TITRE 4.7 204 428 114 373

AUTRES PASSIFS 4.8 627 001 544 164

COMPTES DE REGULARISATION 4.9 150 653 131 995

PROVISIONS 4.10.1 183 060 178 414

DETTES SUBORDONNEES

FONDS POUR RISQUES BANCAIRES GENERAUX (FRBG) 4.12 133 492 133 492

CAPITAUX PROPRES HORS FRBG 4.13 2 045 611 1 992 751
Capital souscrit 754 964 750 198
Primes d'émission 81 780 81 780
Réserves 1 087 468 1 033 811
Ecart de réévaluation
Provisions réglementées et subventions d'investissement 127
Report à nouveau 52 013 52 013
Résultat de l'exercice (+/-) 69 260 74 949
TOTAL DU PASSIF 23 376 654 22 810 401




251
3.2.1.3 Hors Bilan

en milliers d'euros
HORS BILAN Notes 31/12/2024 31/12/2023

Engagements donnés

ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT 5.1.1 1 332 335 1 495 181

ENGAGEMENTS DE GARANTIE 5.1.2 558 394 527 566

ENGAGEMENTS SUR TITRES 245 438



en milliers d'euros
HORS BILAN Notes 31/12/2024 31/12/2023

Engagements reçus

ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT 5.1.1 39 684 16 886

ENGAGEMENTS DE GARANTIE 5.1.2 6 225 819 7 126 858

ENGAGEMENTS SUR TITRES 245 438



3.2.2 Notes annexes aux comptes individuels

3.2.2.1 Note 1 : Cadre général

Le Groupe BPCE ( 43) dont fait partie l’entité Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté comprend le
réseau Banque Populaire, le réseau Caisse d'Epargne, l’organe central BPCE et ses filiales.

Les deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne

Le Groupe BPCE est un Groupe coopératif dont les sociétaires sont propriétaires des deux réseaux de
banque de proximité : les 14 Banques Populaires et les 15 Caisses d’Epargne. Chacun des deux
réseaux est détenteur à parité de BPCE, l’organe central du Groupe.

Le réseau Banque Populaire comprend les Banques Populaires et les sociétés de caution mutuelle leur
accordant statutairement l'exclusivité de leur cautionnement.

Le réseau Caisse d'Epargne comprend les Caisses d'Epargne et les sociétés locales d'épargne (SLE).

Les Banques Populaires sont détenues à hauteur de 100 % par leurs sociétaires.

Le capital des Caisses d’Epargne est détenu à hauteur de 100 % par les sociétés locales d’épargne.
Au niveau local, les SLE sont des entités à statut coopératif dont le capital variable est détenu par les
sociétaires. Elles ont pour objet d'animer le sociétariat dans le cadre des orientations générales de la
Caisse d'Epargne à laquelle elles sont affiliées et elles ne peuvent pas effectuer d’opérations de banque.

BPCE

Organe central au sens de la Loi bancaire et établissement de crédit agréé comme banque, BPCE a
été créé par la Loi n° 2009-715 du 18 juin 2009. BPCE est constitué sous forme de société anonyme à
directoire et conseil de surveillance dont le capital est détenu à parité par les 14 Banques Populaires et
les 15 Caisses d’Epargne.

(43) L’établissement est intégré aux comptes consolidés du Groupe BPCE, ces comptes sont disponibles au siège social de
l’organe central BPCE 7, promenade Germaine Sablon – 75013 Paris ainsi que sur le site internet institutionnel de BPCE. L’organe
central est enregistré au Registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 493455042.
252
Les missions de BPCE s'inscrivent dans la continuité des principes coopératifs des Banques Populaires
et des Caisses d'Epargne.

BPCE est notamment chargé d'assurer la représentation des affiliés auprès des autorités de tutelle, de
définir la gamme des produits et des services commercialisés, d'organiser la garantie des déposants,
d'agréer les dirigeants et de veiller au bon fonctionnement des établissements du Groupe.

En qualité de holding, BPCE exerce les activités de tête de Groupe et détient les filiales communes aux
deux réseaux dans le domaine de la banque de proximité et assurance, de la banque de financement
et des services financiers et leurs structures de production. Il détermine aussi la stratégie et la politique
de développement du Groupe.

Le réseau et les principales filiales de BPCE, sont organisées autour de deux grands pôles métiers :
 la Banque de proximité et Assurance, comprenant le réseau Banque Populaire, le réseau Caisse
d’Epargne, le pôle Solutions & Expertises Financières (comprenant l’affacturage, le crédit à la
consommation, le crédit-bail, les cautions & garanties financières et l’activité « Titres Retail »), les
pôles Digital et Paiements (intégrant les filiales Paiements apportées en 2022 et le groupe Oney)
et Assurances et les Autres Réseaux ;
 Global Financial Services regroupant la Gestion d’actifs et de fortune (Natixis Investment Managers
et Natixis Wealth Management) et la Banque de Grande Clientèle (Natixis Corporate & Investment
Banking).

Parallèlement, dans le domaine des activités financières, BPCE a notamment pour missions d'assurer
la centralisation des excédents de ressources et de réaliser toutes les opérations financières utiles au
développement et au refinancement du Groupe, charge à lui de sélectionner l'opérateur de ces missions
le plus efficace dans l'intérêt du Groupe. Il offre par ailleurs des services à caractère bancaire aux entités
du Groupe.

1.2 Mécanisme de garantie

Le système de garantie et de solidarité a pour objet, conformément aux articles L. 511-31, L. 512-107-
5 et L. 512-107-6 du Code monétaire et financier, de garantir la liquidité et la solvabilité du Groupe et
des établissements affiliés à BPCE, ainsi que d’organiser la solidarité financière qui les lie.
BPCE est chargé de prendre toutes mesures nécessaires pour organiser la garantie de la solvabilité du
Groupe ainsi que de chacun des réseaux et d’organiser la solidarité financière au sein du Groupe. Cette
solidarité financière repose sur des dispositions législatives instituant un principe légal de solidarité
obligeant l’organe central à restaurer la liquidité ou la solvabilité d’affiliés en difficulté et/ou de l’ensemble
des affiliés du Groupe. En vertu du caractère illimité du principe de solidarité, BPCE est fondé à tout
moment à demander à l’un quelconque ou plusieurs ou tous les affiliés de participer aux efforts
financiers qui seraient nécessaires pour rétablir la situation, et pourra si besoin mobiliser jusqu’à
l’ensemble des disponibilités et des fonds propres des affiliés en cas de difficulté de l’un ou plusieurs
d’entre eux.
Ainsi en cas de difficultés, BPCE devra faire tout le nécessaire pour restaurer la situation financière et
pourra notamment recourir de façon illimitée aux ressources de l’un quelconque, de plusieurs ou de
tous les affiliés, ou encore mettre en œuvre les mécanismes appropriés de solidarité interne du Groupe
et en faisant appel au fonds de garantie commun aux deux réseaux dont il détermine les règles de
fonctionnement, les modalités de déclenchement en complément des fonds des deux réseaux ainsi que
les contributions des établissements affiliés pour sa dotation et sa reconstitution.
BPCE gère ainsi le Fonds réseau Banque Populaire, le Fonds réseau Caisse d’Epargne et le Fonds de
Garantie Mutuel.
Le Fonds réseau Banque Populaire est constitué d’un dépôt de 450 millions d’euros effectué par les
Banques Populaires dans les livres de BPCE sous la forme d’un compte à terme d’une durée de dix ans
et indéfiniment renouvelable.
Le Fonds réseau Caisse d’Epargne fait l’objet d’un dépôt de 450 millions d’euros effectué par les
Caisses d’Epargne dans les livres de BPCE sous la forme d’un compte à terme d’une durée de dix ans
et indéfiniment renouvelable.
Le Fonds de Garantie Mutuel est constitué des dépôts effectués par les Banques Populaires et les
Caisses d’Epargne dans les livres de BPCE sous la forme de comptes à terme d’une durée de dix ans
et indéfiniment renouvelables. Le montant des dépôts par réseau est de 197 millions d’euros au
31 décembre 2024.

253
Le montant total des dépôts effectués auprès de BPCE au titre du Fonds réseau Banque Populaire, du
Fonds réseau Caisse d’Epargne et du Fonds de Garantie Mutuel ne peut être inférieur à 0,15 % et ne
peut excéder 0,3 % de la somme des actifs pondérés du Groupe.
Dans les comptes individuels des établissements, la constitution de dépôts au titre du système de
garantie et de solidarité se traduit par l’identification d’un montant équivalent au sein d’une rubrique
dédiée des capitaux propres.
Les sociétés de caution mutuelle accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement à une
Banque Populaire bénéficient de la garantie de liquidité et de solvabilité en leur qualité d’affilié à l’organe
central.
La liquidité et la solvabilité des sociétés locales d’épargne sont garanties au premier niveau pour chaque
société locale d’épargne considérée, par la Caisse d’Epargne dont la société locale d’épargne
concernée est l’actionnaire.
Le directoire de BPCE a tout pouvoir pour mobiliser les ressources des différents contributeurs sans
délai et selon l’ordre convenu, sur la base d’autorisations préalables délivrées à BPCE par les
contributeurs.

1.3 Evénements significatifs

En 2024, les incertitudes économiques, associées à des taux d’intérêt relativement élevés, freinent les
décisions d’investissement. Les entreprises demeurent prudentes face à l’évolution de l’environnement
macroéconomique et aux perspectives de croissance à moyen terme. L’année 2024 est également
marqué par le reflux de l’inflation à un niveau inférieur à 2 % en fin d’année ce qui contribue à une
amélioration relative du pouvoir d’achat.

1.4 Evénements postérieurs à la clôture

Il n’y a pas d’évènement postérieur à la clôture impactant les états financiers individuels.

3.2.2.2 Note 2 : Principes et méthodes comptables généraux

2.1 Méthodes d’évaluation, présentation des comptes individuels et date de clôture

Les comptes individuels annuels de la Banque Populaire Bourgogne Franche Comté sont établis et
présentés conformément aux règles définies par BPCE dans le respect du règlement n°2014-07 de
l’Autorité des normes comptables (ANC).

Les comptes individuels annuels au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023 ont été arrêtés par le
Conseil d’administration du 27 février 2025. Ils seront soumis à l'approbation de l'assemblée générale
du 24 avril 2025.

Les montants présentés dans les états financiers et dans les notes annexes sont exprimés en millions
d’euros, sauf mention contraire. Les effets d’arrondis peuvent générer, le cas échéant, des écarts entre
les montants présentés dans les états financiers et ceux présentés dans les notes annexes.

2.2 Changements de méthodes comptables

Le Règlement n° 2023-05 du 10 novembre 2023 de l’Autorité des normes comptables (ANC) relatif aux
solutions informatiques, modifiant le règlement ANC n° 2014-03 du 5 juin 2014 relatif au plan comptable
général s’applique obligatoirement à compter du 1er janvier 2024. Il n’a pas d’impact significatif sur les
comptes individuels de l’établissement.

Les autres textes adoptés par l’Autorité des normes comptables et d’application obligatoire en 2024
n’ont également pas d’impact significatif sur les comptes individuels de l’établissement.

L’établissement n’anticipe pas l’application des textes adoptés par l’Autorité des normes comptables
lorsqu’elle est optionnelle, sauf mention spécifique.




254
2.3 Principes comptables généraux

Les comptes de l’exercice sont présentés sous une forme identique à celle de l’exercice précédent. Les
conventions comptables générales ont été appliquées dans le respect du principe de prudence,
conformément aux hypothèses de base :
 continuité de l’exploitation ;
 permanence des méthodes comptables d’un exercice à l’autre ;
 indépendance des exercices ;
 et conformément aux règles générales d’établissement et de présentation des comptes
annuels.

La méthode retenue pour l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est la méthode du coût
historique et tous les postes du bilan sont présentés, le cas échéant, nets d'amortissements, de
provisions et de corrections de valeur.

Les principes comptables spécifiques sont présentés dans les différentes notes annexes auxquelles ils
se rapportent.

2.4 Principes applicables aux mécanismes de résolution bancaire

Les modalités de constitution du fonds de garantie des dépôts et de résolution relèvent de l’arrêté du
27 octobre 2015.

Pour les fonds de garantie des mécanismes espèces, cautions et titres, le montant cumulé des
contributions versées par la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté représente 32 856 milliers
d’euros. Les cotisations cumulées (contributions non remboursables en cas de retrait volontaire
d’agrément) représentent 489 milliers d’euros. Les contributions versées sous forme de certificats
d’associé ou d’association et de dépôts de garantie espèces qui sont inscrits à l’actif du bilan s’élèvent
à 32 367 milliers d’euros.

Le fonds de résolution a été constitué en 2015 en application de la directive 2014/59/UE dite BRRD
(Bank Recovery and Resolution Directive) qui établit un cadre pour le redressement et la résolution des
établissements de crédit et des entreprises d’investissement et du règlement européen 806/2014
(règlement MRU). A compter de 2016, il devient le Fonds de résolution unique (FRU) constitué entre
les États membres participants au Mécanisme de surveillance unique (MSU). Le FRU est un dispositif
de financement à la disposition de l’autorité de résolution (Conseil de Résolution Unique) dédié à la
mise en œuvre de mesures de résolution.

Conformément au règlement délégué 2015/63 et au règlement d’exécution 2015/81 complétant la
directive BRRD sur les contributions ex-ante aux dispositifs de financement pour la résolution, le Conseil
de Résolution Unique a déterminé les contributions au fonds de résolution unique pour l’année 2024.
La cible des fonds à collecter pour le fonds de résolution était atteinte au 31 décembre 2023. Le montant
des contributions versées par le Groupe la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté représente
pour l’exercice 0 milliers d’euros dont 0 milliers d’euros comptabilisés en charge et 0 milliers d’euros
sous forme d’engagements de paiement irrévocables (EPI) garantis par des dépôts espèces inscrits à
l’actif du bilan est nul en 2024 tant pour la part passant en charge que pour la part sous la forme
d’engagement de paiement irrévocable (EPI) garanti par des dépôts espèces inscrits à l’actif du bilan.
La cible des fonds à collecter pour le fonds de résolution est atteinte. Des contributions pourront
toutefois être appelées à l’avenir en fonction notamment de l’évolution des dépôts couverts et de
l’utilisation éventuelle du fonds. La part des EPI correspond à 15 % des appels de fonds garantis par
des dépôts espèces jusqu’en 2022 et 22,5% pour la contribution 2023. Ces dépôts sont rémunérés à
€ster -20bp depuis le 1er mai 2023. Le cumul du collatéral en garantie inscrit à l’actif du bilan s’élève à
4 382 milliers d’euros au 31 décembre 2024. Il est comptabilisé à l’actif du bilan sur la ligne « Autres
actifs » et ne fait pas l’objet de dépréciations au 31 décembre 2024. En effet, les conditions d’utilisation
des ressources du FRU, et donc d’appel des engagements de paiement irrévocables, sont strictement
encadrées par la réglementation. Ces ressources ne peuvent être appelées qu’en cas de procédure de
résolution d’un établissement et après une intervention à hauteur d’un minimum de 8 % du total des
passifs par les actionnaires et les détenteurs d'instruments de fonds propres pertinents et d'autres




255
engagements utilisables au titre du renflouement interne. De plus, la contribution du FRU ne doit pas
excéder 5 % du total des passifs de l'établissement soumis à une procédure de résolution.

3.2.2.3 Note 3 : Informations sur le compte de résultat

3.1 Intérêts, produits et charges assimilés

Principes comptables

Les intérêts et les commissions assimilables par nature à des intérêts sont enregistrés en compte de
résultat prorata temporis.

Les intérêts négatifs sont présentés comme suit :
 un intérêt négatif sur un actif est présenté en charges d’intérêts dans le PNB,
 un intérêt négatif sur un passif est présenté en produits d’intérêts dans le PNB.

Les commissions et coûts liées à l'octroi ou à l'acquisition d'un concours sont notamment assimilés à
des compléments d’intérêts et sont étalés sur la durée de vie effective du crédit au prorata du capital
restant dû.

Les revenus d'obligations ou des titres de créances négociables sont comptabilisés pour la partie courue
dans l'exercice. Il en est de même pour les titres supersubordonnés à durée indéterminée répondant à
la définition d’un instrument de fonds propres prudentiels Tier 1. Le Groupe BPCE considère en effet
que ces revenus ont le caractère d’intérêts.

Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Produits Charges Net Produits Charges Net
Opérations avec les établissements de crédit 130 514 (162 908) (32 394) 146 015 (160 690) (14 675)
Opérations avec la clientèle 310 803 (304 786) 6 017 293 071 (246 154) 46 917
Obligations et autres titres à revenu fixe 93 070 (16 957) 76 112 63 981 (15 655) 48 326
Dettes subordonnées
Autres( 44) 91 889 (37 893) 53 996 61 523 (26 780) 34 743
Total 626 276 (522 544) 103 733 564 590 (449 279) 115 311


Les produits d'intérêts sur opérations avec les établissements de crédit comprennent la rémunération
des fonds du Livret A et du LDD et ceux du LEP centralisés à la Caisse des dépôts et consignations.

La reprise nette de la provision épargne logement s’élève à 2 818 milliers d’euros pour l’exercice 2024,
contre 896 milliers d’euros pour l’exercice 2023.

Opérations de titrisation 2024

Au 31 décembre 2024, plusieurs opérations de titrisation ont été réalisées par les Banques Populaires
et les Caisses d’Epargne :
 le 29 mai 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts personnels
(0.89 milliard d’euros) à BPCE Consummer Loans FCT 2024 et, une souscription par des
investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,75 milliard d’euros) ainsi que la
souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le
surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux
d’intérêts sur les créances titrisées.

 le 12 juillet 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts
équipements (1.306 milliard d’euros) à BPCE Ophelia Master SME FCT et, une souscription
par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,800 milliard d’euros) ainsi
que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi le
surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux
d’intérêts sur les créances titrisées.

 le 29 octobre 2024, une opération de titrisation s’est traduite par une cession de prêts
immobiliers résidentiels (0.800 milliard d’euros) à BPCE Home Loans FCT 2024 et, une

(44) Dont 46 millions d’euros au titre des opérations de macrocouverture
256
souscription par des investisseurs externes des titres seniors émis par le FCT (0,75 milliard
d’euros) ainsi que la souscription par les établissements de titres subordonnées assurant ainsi
le surdimensionnement de l’opération et de parts résiduelles permettant de récupérer les flux
d’intérêts sur les créances titrisées.


Ainsi, au moment de la mise en place de ces opérations, les plus-values de cession des créances titrisés
sont enregistrés dans le poste d’intérêts, produits et charges assimilés. Par la suite, la diminution des
produits sur « Opérations avec la clientèle » liée à la diminution du stock de créance est compensée
par l’augmentation des produits sur « Obligations et autres titres à revenu fixe » liée au versement par
le FCT d’un produit d’intérêts sur parts résiduelles basé sur les flux d’intérêts des créances titrisés

3.2 Produits et charges sur opérations de crédit-bail et locations assimilées

Principes comptables

Sont enregistrés à ce poste les produits et charges provenant d’immobilisations figurant à l’actif du bilan
aux postes « Crédit-bail et opérations assimilées » et « Location simple », notamment :
 les loyers et les plus et moins-values de cession relatives à des immobilisations données en
crédit-bail ou en location avec option d'achat ou encore en location simple ;
 les dotations et reprises liées aux dépréciations, pertes sur créances irrécouvrables et
récupérations sur créances amorties relatives à la fraction des loyers douteux dont la
dépréciation est obligatoire, ainsi que celles relatives aux indemnités de résiliation des contrats
;
 les dotations aux amortissements des immobilisations.

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’exerce pas d’activité de crédit-bail pour compte
propre et à titre principal. Toutefois, l’activité de crédit-bail mobilier est réalisée à titre accessoire sous
la forme d’un schéma commissaire avec BPCE Lease.

3.3 Revenus des titres à revenu variable

Principes comptables

Les revenus des titres à revenu variable comprennent les dividendes et autres revenus provenant
d’actions et d’autres titres à revenu variable, de participations, d’autres titres détenus à long terme et
de parts dans les entreprises liées.

Les dividendes sont comptabilisés dès que leur paiement a été décidé par l’organe compétent.

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Actions et autres titres à revenu variable
Participations et autres titres détenus à long terme
Parts dans les entreprises liées 43 564 41 755
TOTAL 43 564 41 755

3.4 Commissions

Principes comptables

Les commissions assimilables par nature à des intérêts sont comptabilisées en intérêts, produits et
charges assimilés (note 3.1).
Les autres commissions sont enregistrées selon la nature de la prestation :
 commissions rémunérant une prestation instantanée : enregistrement lors de l’achèvement des
prestations ;
 commissions rémunérant une prestation continue ou discontinue avec plusieurs échéances
successives échelonnées : enregistrement au fur et à mesure de l’exécution de la prestation.




257
Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Produits Charges Net Produits Charges Net
Opérations de trésorerie et interbancaire 1 373 (3 489) (2 116) 1 632 (1 972) (340)
Opérations avec la clientèle 129 292 (1 069) 128 223 129 629 (1 358) 128 271
Opérations sur titres 11 552 11 552 13 934 13 934
Moyens de paiement 80 465 (36 298) 44 167 74 369 (34 856) 39 513
Opérations de change 400 400 390 390
Engagements hors-bilan 1 433 (624) 810 1 956 (617) 1 339
Prestations de services financiers 11 619 (2 544) 9 075 9 403 (2 619) 6 784
Activités de conseil
Vente de produits d'assurance vie
Vente de produits d'assurance autres 9 534 9 534 9 323 9 323
Total 245 669 (44 024) 201 645 240 636 (41 422) 199 214


3.5 Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation

Principes comptables

Les gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation regroupent :
 les gains ou pertes des opérations de bilan et de hors-bilan sur titres de transaction ;
 les gains ou pertes dégagés sur les opérations de change à terme sec, résultant des achats et
ventes de devises et de l’évaluation périodique des opérations en devises et des métaux
précieux ;
 les gains ou pertes provenant des opérations sur des instruments financiers à terme,
notamment de taux d’intérêt, de cours de change et d’indices boursiers, que ces instruments
soient fermes ou conditionnels, y compris lorsqu’il s’agit d’opérations de couverture d’opérations
des portefeuilles de négociation.

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Titres de transaction
Opérations de change 2 109 1 439
Instruments financiers à terme
Total 2 109 1 439

3.6 Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés

Principes comptables

Ce poste correspond aux gains ou pertes sur opérations des portefeuilles sur titres de placement et sur
titres de l’activités de portefeuille, issu de la différence entre reprises de provisions et plus-values de
cession et dotations aux provisions et moins-values de cession.

Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Placement TAP Total Placement TAP Total
Dépréciations (3 166) (3 166) 9 452 9 452
Dotations (5 293) (5 293) (572) (572)
Reprises 2 127 2 127 10 024 10 024
Résultat de cession 231 231 205 205
Autres éléments
Total (2 935) (2 935) 9 657 9 657




258
3.7 Autres produits et charges d’exploitation bancaire

Principes comptables

Les autres produits et charges d’exploitation bancaire recouvrent notamment la quote-part réalisée sur
opérations faites en commun, les refacturations des charges et produits bancaires, les produits et
charges des opérations des activités immobilières et des prestations de services informatiques.

Figurent également à ce poste les charges et produits sur les activités de crédit-bail et/ou de location
simple non exercées à titre principal et dont les immobilisations figurent à l’actif au poste
d’immobilisations corporelles,

Ces produits et charges comprennent notamment :
 les loyers et les plus et moins-values de cession relatives à des immobilisations données en
crédit-bail ou en location avec option d'achat ou encore en location simple ;
 les dotations et reprises liées aux dépréciations, pertes sur créances irrécouvrables et
récupérations sur créances amorties relatives à la fraction des loyers douteux dont la
dépréciation est obligatoire, ainsi que celles relatives aux indemnités de résiliation des contrats
;
 les dotations aux amortissements des immobilisations concernées.

Exercice 2024 Exercice 2023
en milliers d'euros Produits Charges Total Produits Charges Total
Quote-part d'opérations faites en commun 2 129 (4 378) (2 249) 1 850 (4 782) (2 932)
Refacturations de charges et produits bancaires 602 602 942 942
Activités immobilières
Prestations de services informatiques
Autres activités diverses 5 806 (8 832) (3 026) 5 025 (8 756) (3 731)
Autres produits et charges accessoires( 45) 167 509 (161 872) 5 637 155 737 (148 407) 7 330
Total 176 046 (175 082) 964 163 554 (161 945) 1 609



3.8 Charges générales d’exploitation

Principes comptables

Les charges générales d’exploitation comprennent les frais de personnel dont les salaires et traitements,
la participation et l’intéressement des salariés, les charges sociales, les impôts et taxes afférents aux
frais de personnel. Sont également enregistrés les autres frais administratifs dont les autres impôts et
taxes et la rémunération des services extérieurs.

en milliers d'euros Exercice 2024 Exercice 2023
Salaires et traitements (79 439) (82 019)
Charges de retraite et assimilées (1) (11 895) (10 575)
Autres charges sociales (26 204) (25 693)
Intéressement des salariés (12 281) (9 451)
Participation des salariés (621) (752)
Impôts et taxes liés aux rémunérations (11 261) (10 848)
Total des frais de personnel (141 701) (139 338)
Impôts et taxes (3 518) (3 475)
Autres charges générales d'exploitation (80 456) (87 240)
Charges refacturées
Total des autres charges d'exploitation (83 974) (90 715)
Total (225 675) (230 053)



(45) En 2021, un produit de 2.4 millions d'euros a été comptabilisé au sein du poste "Produits des autres activités" au titre de
l'amende Échange Image-Chèque ("EIC") suite à la décision favorable rendue par la Cour d’Appel de renvoi. Compte tenu de
l’incertitude et l’historique sur le dossier, une provision d’un montant équivalent avait été comptabilisée en contrepartie au sein du
poste « Charges des autres activités ». Le 28 juin 2023, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de l'Autorité de la concurrence.
Le dossier est donc définitivement clos, toute éventuelle voie de recours semblant hautement improbable. En conséquence, la
provision pour litiges, amendes et pénalités constituée en 2021, a été reprise.


259
L’effectif moyen du personnel en activité au cours de l'exercice, ventilé par catégories professionnelles
est le suivant : 787 cadres et 1068 non-cadres, soit un total de 1 855 salariés.

Les refacturations des activités « organe central » (listées dans le Code monétaire et financier) versées
à BPCE sont présentées en PNB et les refacturations des missions Groupe versées à BPCE sont
présentées en charges générales d’exploitation.


3.9 Coût du risque

Principes comptables
Le poste coût du risque comporte uniquement le coût lié au risque de crédit (ou risque de contrepartie).
Le risque de crédit est l’existence d’une perte potentielle liée à une possibilité de défaillance de la
contrepartie sur les engagements qu’elle a souscrits. Par contrepartie, il s’agit toute entité juridique
bénéficiaire d’un crédit ou d’un engagement par signature, partie à un instrument financier à terme ou
émetteur d’un titre de créance.

Le coût du risque de crédit est évalué lorsque la créance est qualifiée de douteuse c’est-à-dire quand
le risque est avéré dès lors qu’il est probable que l’établissement ne percevra pas tout ou partie des
sommes dues au titre des engagements souscrits par la contrepartie conformément aux dispositions
contractuelles initiales, nonobstant l’existence de garantie ou de caution.

Le risque de crédit est également évalué quand le risque de crédit est identifié, sur des encours non
douteux mais présentant une augmentation significative du risque de crédit depuis leur comptabilisation
initiale (cf. notes 4.1 et 4.2.1).

Le coût de risque de crédit se compose donc de l’ensemble des dotations et reprises de dépréciations
de créances sur la clientèle, sur établissements de crédit, sur titres à revenu fixe d’investissement (en
cas de risque de défaillance avéré de l’émetteur), les provisions sur engagements hors - bilan (hors
instruments financiers de hors bilan) ainsi que les pertes sur créances irrécouvrables et les
récupérations sur créances amorties.

Toutefois, sont classées aux postes Intérêts et produits assimilés et Autres produits d’exploitation
bancaire du compte de résultat, les dotations et reprises de provisions, les pertes sur créances
irrécupérables ou récupérations de créances amorties relatives aux intérêts sur créances douteuses
dont le provisionnement est obligatoire. Pour les titres de transaction, de placement, de l’activité de
portefeuille et pour les instruments financiers à terme, le coût du risque de contrepartie est porté
directement aux postes enregistrant les gains et les pertes sur ces portefeuilles, sauf en cas de risque
de défaillance avéré de la contrepartie où cette composante peut être effectivement isolée et où les
mouvements de provision sur risque de contrepartie sont alors inscrits au poste Coût du risque.
Exercice 2024 Exercice 2023
Pertes Pertes
Récupérations Récupérations
Reprises et couvertes et Reprises et couvertes et
Dotations sur créances Total Dotations sur créances Total
utilisations non utilisations non
amorties amorties
en milliers d'euros couvertes couvertes
Dépréciations d'actifs
Interbancaires
Clientèle (102 443) 95 179 (17 672) 587 (24 349) (99 716) 82 289 (19 349) 1 093 (35 683)
Titres et débiteurs divers (20) 21 2 (96) (96)
Provisions
Engagements hors-bilan (3 857) 2 306 ///////// ///////// (1 551) (2 272) 2 361 ///////// ///////// 89
Provisions pour risque clientèle (22 515) 16 051 ///////// ///////// (6 464) (17 907) 18 338 ///////// ///////// 431
Autres 2 354 ///////// ///////// 2 354 (2 006) ///////// ///////// (2 006)
Total (126 481) 113 557 (17 672) 587 (30 009) (121 997) 102 988 (19 349) 1 093 (37 265)



3.10 Gains ou pertes sur actifs immobilisés

Principes comptables

Les gains ou pertes sur actifs immobilisés comprennent :
 les gains ou pertes sur cessions d'actifs corporels et incorporels affectés à l'exploitation de
l'établissement, issus de la différence entre plus-values et moins-values de cession et reprises
et dotations aux provisions ;
 les gains ou pertes des opérations sur titres de participation, sur autres titres détenus à long
terme, sur parts dans les entreprises liées et sur titres d’investissement, issus de la différence

260
entre reprises de provisions et plus-values de cession et dotations aux provisions et moins-
values de cession.

Exercice 2024 Exercice 2023
Participations Immobilisations Participations Immobilisations
Titres Titres
et autres titres corporelles et Total et autres titres corporelles et Total
d'investissement d'investissement
en milliers d'euros à long terme incorporelles à long terme incorporelles
Dépréciations (54) ///////// (54) (186) ///////// (186)
Dotations (75) ///////// (75) (196) ///////// (196)
Reprises 21 ///////// 21 10 ///////// 10
Résultat de cession (1) 287 286 (216) (216)
Total (55) 287 232 (186) (216) (401)



Les gains ou pertes sur titres de participation, parts dans les entreprises liées et autre titres détenus à
long terme comprennent notamment les opérations suivantes :
 les dotations aux dépréciations sur titres de participation sur les titres BP Développement, CIFC
et BFC Croissance;
 les reprises de dépréciations sur titres de participation sur le titre TERINDEV ;
 le résultat des cessions sur titres de participation et autres titres à long terme sur les titres BPCE
Achat et SCI Maisons d’Amont.

3.11 Résultat exceptionnel

Principes comptables

Ce poste comprend exclusivement les produits et les charges avant impôt, qui sont générés ou
surviennent de manière exceptionnelle et qui ne relèvent pas de l’activité courante de l’établissement.

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’a pas eu de charge et produit exceptionnel sur les
exercices 2024 et 2023.

3.12 Impôt sur les bénéfices

Principes comptables
Les réseaux Caisses d’Epargne et Banques Populaires ont décidé depuis l’exercice 2009 de bénéficier
des dispositions de l’article 91 de la Loi de finances rectificative pour 2008, qui étend le mécanisme de
l’intégration fiscale aux réseaux bancaires mutualistes. Ce mécanisme s’inspire de l’intégration fiscale
ouverte aux mutuelles d’assurance et tient compte de critères d’intégration autres que capitalistiques
(le critère usuel étant une détention du capital à partir de 95 %).

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté a signé avec sa mère intégrante une convention
d’intégration fiscale qui lui assure de constater dans ses comptes la dette d’impôt dont elle aurait été
redevable en l’absence d’intégration fiscale mutualiste.

La charge d’impôt de l’exercice correspond à l’impôt sur les sociétés exigible au titre de l’exercice.

Elle comprend également les dotations/reprises de provision pour impôts sur les financements fiscaux
et l’impôt constaté d’avance au titre des crédits d’impôts reçus pour la rémunération des prêts à taux
zéro.

Les règles du Pilier 2 de l’OCDE visant à la mise en place d’un taux d’imposition mondial minimum des
sociétés fixé à 15 %, transposées en droit français par la loi de finances pour 2024 sont désormais
applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024. BPCE, en tant qu’entité mère ultime
de l’ensemble du Groupe BPCE sera l’entité redevable de cette imposition complémentaire. Au regard
des dispositions légales et conventionnelles à date, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
n’est pas assujettie à cette imposition complémentaire qui sera à la charge de BPCE.

A noter toutefois les cas particuliers des juridictions où sont établies des entités dont la réglementation
fiscale locale prévoit le paiement auprès de l’administration fiscale de l’éventuelle top-up tax due au titre
de cette juridiction. Dans un tel cas, l’entité pourrait être amenée à acquitter, et donc comptabiliser,
l’imposition complémentaire au titre de cette juridiction (législation fiscale toujours en cours d’adoption).



261
3.12.1 Détail des impôts sur le résultat 2024

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est membre du groupe d’intégration fiscale constitué
par BPCE.

L’impôt sur les sociétés acquitté auprès de la tête de groupe, ventilé entre le résultat courant et le
résultat exceptionnel, s’analyse ainsi :

en milliers d'euros
Bases imposables aux taux de 25,00% 19,00% 15,00%
Au titre du résultat courant 42 101
Au titre du résultat exceptionnel
42 101
Imputations des déficits
Bases imposables 42 101
Impôt correspondant 10 525
+ contributions 3,3% 322
- déductions au titre des crédits d'impôts(46) -216
Variation des impôts différés sur les crédits
-371
d'impôts PTZ
Gain IS lié à l'intégration fiscale -2
Taxe sur les dividendes
Régularisation IS
Impôt comptabilisé 10 258
Provisions pour retour aux bénéfices des filiales
Provisions pour impôts 2 000
TOTAL 12 258

3.13 Répartition de l’activité

Information sectorielle

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté exerce l’essentiel de ses activités dans le secteur de
la Banque commerciale et Assurance.

Information par secteur opérationnel

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté exerçant l’essentiel de ses activités dans un seul
secteur opérationnel, la production d’éléments détaillés n’est pas applicable.

Information sectorielle par secteur géographique

L’analyse géographique des indicateurs sectoriels repose sur le lieu d’enregistrement comptable des
activités. La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté réalise ses activités en France.




(46) La créance liée au crédit d’impôt PTZ imputée dans le cadre de la liquidation s’élève à 5,3 millions d’euros.
262
3.2.2.4 Note 4 : Informations sur le bilan

Sauf information contraire, les notes explicatives sur les postes du bilan sont présentées nettes
d'amortissements et de dépréciations.

Certaines informations relatives au risque de crédit requises par le règlement n° 2014-07 de l’Autorité
des normes comptables (ANC) sont présentées dans le rapport de gestion des risques.

4.1 Opérations interbancaires

Principes comptables

Les créances sur les établissements de crédit recouvrent l’ensemble des créances détenues au titre
d’opérations bancaires à l’exception de celles matérialisées par un titre. Elles comprennent les valeurs
reçues en pension, quel que soit le support, et les créances se rapportant à des pensions livrées sur
titres. Elles sont ventilées entre créances à vue et créances à terme. Les créances sur les
établissements de crédit sont inscrites au bilan à leur valeur nominale ou à leur coût d'acquisition pour
les rachats de créances, augmentés des intérêts courus non échus et nets des dépréciations
constituées au titre du risque de crédit.

Les dettes envers les établissements de crédit sont présentées selon leur durée initiale (à vue ou à
terme) et les dettes envers la clientèle sont présentées selon leur nature (comptes d’épargne à régime
spécial et autres dépôts de la clientèle). Sont incluses, en fonction de leur contrepartie, les opérations
de pension matérialisées par des titres ou des valeurs. Les intérêts courus sont enregistrés en dettes
rattachées.

Les garanties reçues sont enregistrées en comptabilité en hors bilan. Elles font l'objet de réévaluations
périodiques. La valeur comptable de l'ensemble des garanties prises sur un même crédit est limitée à
l'encours de ce crédit.

Créances restructurées

Les créances restructurées au sens du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables
(ANC) sont des créances douteuses qui font l’objet d’une modification des caractéristiques initiales
(durée, taux d’intérêt) des contrats afin de permettre aux contreparties de rembourser les encours dus.

Lors de la restructuration, le prêt fait l’objet d’une décote d’un montant égal à l’écart entre l’actualisation
des flux contractuels initialement attendus et l’actualisation des flux futurs attendus de capital et
d’intérêts issus de la restructuration. Le taux d’actualisation est le taux d’intérêt effectif d’origine pour
les prêts à taux fixe ou le dernier taux effectif avant la date de restructuration pour les prêts à taux
variable. Le taux effectif correspond au taux contractuel. Cette décote est inscrite, au résultat, en coût
du risque et, au bilan, en diminution de l'encours correspondant. Elle est rapportée au compte de
résultat, dans la marge d'intérêt, selon un mode actuariel sur la durée du prêt.

Une créance restructurée peut-être reclassée en encours sains lorsque les nouvelles échéances sont
respectées. Lorsque la créance ayant fait l’objet d’une première restructuration présente à nouveau une
échéance impayée, quelles qu’aient été les conditions de la restructuration, la créance est déclassée
en créance douteuse.

Créances douteuses

Les créances douteuses sont constituées de l'ensemble des encours échus et non échus, garantis ou
non, dus par les débiteurs dont un concours au moins présente un risque de crédit avéré, identifié de
manière individuelle. Un risque est avéré dès lors qu'il est probable que l'établissement ne percevra pas
tout ou partie des sommes dues au titre des engagements souscrits par la contrepartie, nonobstant
l'existence de garantie ou de caution.

Nonobstant le règlement n°2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), l'identification en
encours douteux est effectuée notamment en cas de créances impayées depuis plus de trois mois
consécutifs au moins en harmonisation avec les événements de défaut définis à l’article 178 du
règlement européen n°575/2013 du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux
263
établissements de crédit et les orientations de l’EBA (EBA/GL/2016/07) sur l’application de la définition
du défaut et le règlement délégué 2018/1845 de la Banque Centrale Européenne relatif au seuil
d’évaluation de l’importance des arriérés sur des obligations de crédit, applicable au plus tard au 31
décembre 2020. La définition des encours en défaut est ainsi précisée par l’introduction d’un seuil relatif
et d’un seuil absolu à appliquer aux arriérés de paiement pour identifier les situations de défaut, la
clarification des critères de retour en encours sains avec l’imposition d’une période probatoire et
l’introduction de critères explicites pour le classement en défaut des crédits restructurés.

Un encours douteux compromis est un encours douteux dont les perspectives de recouvrement sont
fortement dégradées et pour lequel un passage en perte à terme est envisagé. Les créances déchues
de leur terme, les contrats de crédit-bail résiliés, les concours à durée indéterminée dont la clôture a été
notifiée sont présumés devoir être inscrits en douteux compromis. L’existence de garanties couvrant la
quasi-totalité des risques et les conditions d’évolution de la créance douteuse doivent être prises en
considération pour qualifier un encours douteux de compromis et pour quantifier la dépréciation. Un an
après sa classification en encours douteux, un encours douteux est présumé être compromis sauf si le
passage en perte à terme n’est pas envisagé. Le classement d’un encours douteux en douteux
compromis n’entraîne pas le classement par « contagion » dans cette dernière catégorie des autres
encours et engagements douteux relatifs à la contrepartie concernée.

Les intérêts courus et ou échus non perçus sur créances douteuses sont comptabilisés en produits
d'exploitation bancaire et dépréciés à due concurrence. Lorsque la créance est qualifiée de
compromise, les intérêts courus non encaissés ne sont plus comptabilisés.

Plus généralement, les créances douteuses sont réinscrites en encours sains quand les règlements
reprennent de façon régulière pour les montants correspondant aux échéances contractuelles, et
lorsque la contrepartie ne présente plus de risque de défaillance.

Opérations de pension

Les opérations de pension livrée sont comptabilisées conformément aux dispositions du règlement
n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) complété par l'instruction n° 94-07 modifiée de
la Commission bancaire.

Les éléments d'actif mis en pension sont maintenus au bilan du cédant, qui enregistre au passif le
montant encaissé, représentatif de sa dette à l'égard du cessionnaire. Le cessionnaire enregistre à l'actif
le montant versé représentatif de sa créance à l'égard du cédant. Lors des arrêtés comptables, les actifs
mis en pension, ainsi que la dette à l'égard du cessionnaire ou la créance sur le cédant, sont évalués
selon les règles propres à chacune de ces opérations.

Dépréciation

Les créances, dont le recouvrement est devenu incertain, donnent lieu à la constitution de dépréciations,
inscrites en déduction de l’actif, destinées à couvrir le risque de perte. Les dépréciations sont calculées
créance par créance en tenant compte de la valeur actuelle des garanties reçues. Elles sont
déterminées selon une fréquence au moins trimestrielle et sur la base de l'analyse du risque et des
garanties disponibles. Les dépréciations couvrent au minimum les intérêts non encaissés sur encours
douteux.

Les dépréciations pour pertes probables avérées couvrent l'ensemble des pertes prévisionnelles,
calculées par différence entre les capitaux restant dus et les flux prévisionnels actualisés selon le taux
effectif. Les flux prévisionnels sont déterminés selon les catégories de créances sur la base
d’historiques de pertes et/ou à dire d’expert puis sont positionnés dans le temps sur la base
d’échéanciers déterminés selon des historiques de recouvrement.

Les dotations et les reprises de dépréciation constatées pour risque de non-recouvrement sont
enregistrées en « Coût du risque » à l’exception des dépréciations relatives aux intérêts sur créances
douteuses présentées, comme les intérêts ainsi dépréciés, en « Intérêts et produits assimilés ».

La reprise de la dépréciation liée au seul passage du temps est enregistrée en « Intérêts et assimilés
».


264
Quand le risque de crédit est identifié, sur des encours non douteux mais présentant une augmentation
significative du risque de crédit depuis leur comptabilisation initiale, il est évalué sur la base des pertes
de crédit attendues sur leurs durées de vie résiduelles. Ce risque de crédit est constaté sous forme de
provision au passif. Depuis le 1er janvier 2018, les modalités d’évaluation de ces encours non douteux
sont ainsi alignées avec celles de la norme IFRS 9 de Statut 2 (S2) retenue pour les comptes consolidés.

Les créances irrécouvrables sont inscrites en pertes et les dépréciations correspondantes font l'objet
d'une reprise.

en milliers d'euros 0 0
ACTIF 31/12/2024 31/12/2023

Créances à vue 854 215 951 029
Comptes ordinaires 854 215 951 029
Comptes et prêts au jour le jour
Valeurs et titres reçus en pension au jour le jour
Valeurs non imputées
Créances à terme 1 934 681 1 646 520
Comptes et prêts à terme 1 934 681 1 646 520
Prêts sub ordonnés et participatifs
Valeurs et titres reçus en pension à terme
Créances rattachées 1 499 1 316
Créances douteuses
dont créances douteuses compromises
Dépréciations des créances interbancaires
dont dépréciation sur créances douteuses compromises
TOTAL 2 790 395 2 598 865

Les créances sur opérations avec le réseau se décomposent en 824 464 milliers d'euros à vue et 1 932
533 milliers d'euros à terme.

La centralisation à la Caisse des dépôts et consignations de la collecte du Livret A et du LDD représente
1 990 millions d'euros au 31 décembre 2024 contre 1 786 millions d'euros au 31 décembre 2023, qui
est présenté en déduction du passif en note 4.2.

en milliers d'euros 0 0
PASSIF 31/12/2024 31/12/2023
Comptes ordinaires créditeurs 32 220 36 133
Comptes et emprunts au jour le jour
Valeurs et titres donnés en pension au jour le jour
Autres sommes dues 2 373 3 821
Dettes rattachées à vue
Dettes à vue 34 593 39 954
Comptes et emprunts à terme 5 998 780 5 537 936
Valeurs et titres donnés en pension à terme 15 000 15 000
Dettes rattachées à terme 44 486 34 691
Dettes à terme 6 058 267 5 587 627
TOTAL 6 092 860 5 627 581

Les dettes sur opérations avec le réseau se décomposent en 11 885 milliers d'euros à vue et 4 300 408
milliers d'euros à terme.




265
4.2 Opérations avec la clientèle

4.2.1 Opérations avec la clientèle

Principes comptables

Les créances sur la clientèle comprennent les concours distribués aux agents économiques autres que
les établissements de crédit, à l’exception de ceux matérialisés par un titre, les valeurs reçues en
pension et les créances se rapportant à des pensions livrées sur titres. Elles sont ventilées en créances
commerciales, comptes ordinaires débiteurs et autres concours à la clientèle. Les crédits à la clientèle
émis sont inscrits au bilan à leur valeur nominale ou à leur coût d'acquisition pour les rachats de
créances, augmentés des intérêts courus non échus et nets des dépréciations constituées au titre du
risque de crédit. Les commissions et coûts marginaux de transaction qui font l’objet d’un étalement sont
intégrés à l’encours de crédit concerné.

Les garanties reçues sont enregistrées en comptabilité en hors bilan. Elles font l'objet de réévaluations
périodiques. La valeur comptable de l'ensemble des garanties prises sur un même crédit est limitée à
l'encours de ce crédit.

Prêts garantis par l’Etat

Le prêt garanti par l’Etat (PGE) est un dispositif de soutien mis en place en application de l’article 6 de
la loi n°2020-289 du 23 mars 2020 de finances rectificative pour 2020 et de l’arrêté du Ministre de
l’Economie et des Finances du 23 mars 2020 accordant la garantie de l’Etat aux établissements de
crédit et sociétés de financement à partir du 16 mars 2020 afin de répondre aux besoins de trésorerie
des sociétés impactées par la crise sanitaire Covid-19. Le dispositif a été prolongé jusqu’au 30 juin 2022
par la loi n° 2021-1900 du 30 décembre 2021 de finances pour 2022. Le PGE doit répondre aux critères
d’éligibilité communs à tous les établissements distribuant ce prêt définis par la loi.

Le PGE est un prêt de trésorerie d’une durée d’un an qui comporte un différé d’amortissement sur cette
durée. Les sociétés bénéficiaires pourront décider, à l’issue de la première année, d’amortir le PGE sur
une durée d’une à cinq années supplémentaires ou de commencer l’amortissement du capital
seulement à partir de la deuxième année de la période d’amortissement en ne réglant que les intérêts
et le coût de la garantie de l’Etat.

Pour les sociétés éligibles, le montant du PGE est plafonné, dans le cas général (hors entreprises
innovantes et de création récente, et hors PGE Saison pour notre clientèle de Tourisme / Hôtellerie /
Restauration par exemple), à 25 % du chiffre d’affaires de la société. Le PGE bénéficie d’une garantie
de l’Etat à hauteur de 70 à 90 % selon la taille de l’entreprise, les banques conservant ainsi la part du
risque résiduel. La garantie de l’Etat couvre un pourcentage du montant restant dû de la créance
(capital, intérêts et accessoires) jusqu’à la déchéance de son terme. La garantie de l’Etat pourra être
appelée avant la déchéance du terme en présence d’un évènement de crédit

La pénalité de remboursement anticipé est fixée au contrat et de manière raisonnable (2 % du capital
restant dû pendant la période initiale du prêt, de 3 à 6% du capital restant dû pendant la période
d’amortissement du prêt). Les conditions de prorogation ne sont pas fixées par anticipation mais établies
deux à trois mois avant l’échéance de l’option de prorogation, en fonction des conditions de marché.

Les PGE ne peuvent pas être couverts par une autre sûreté ou garantie que celle de l’Etat sauf lorsqu’ils
sont octroyés dans le cadre d’un arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances. Il est admis que le
professionnel ou le dirigeant puisse demander ou se voir proposer, la souscription d’une assurance
décès mais pas se la faire imposer.

Concernant la garantie de l’Etat, elle est considérée comme faisant partie intégrante des termes du
contrat et est prise en compte dans le calcul des dépréciations pour pertes de crédit attendues. La
commission de garantie payée à l’octroi du crédit à l’Etat est comptabilisée en résultat de manière étalée
sur la durée initiale du PGE selon la méthode du Taux d’Intérêt Effectif (TIE). L’impact est présenté au
sein de la marge nette d'intérêt.

Le PGE Résilience, ouvert au 6 avril 2022, est un complément de PGE pour les entreprises impactées
par les conséquences du conflit en Ukraine. Le plafond autorisé est de 15% du chiffre d’affaires (CA)

266
moyen des trois derniers exercices comptables. Hormis pour son montant, soumis au nouveau plafond
de 15% du CA, ce PGE complémentaire Résilience prend la même forme que les PGE instaurés au
début de la crise sanitaire : même durée maximale (jusqu’à 6 ans), même période minimale de franchise
de remboursement (12 mois), même quotité garantie et prime de garantie. Ce PGE Résilience est
entièrement cumulable avec le ou les PGE éventuellement obtenu(s) ou à obtenir initialement jusqu’au
30 juin 2022. Ce dispositif a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2023 dans le cadre de la loi de finances
rectificative pour 2023.
Créances restructurées

Les créances restructurées au sens du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables
(ANC) sont des créances douteuses qui font l’objet d’une modification des caractéristiques initiales
(durée, taux d’intérêt) des contrats afin de permettre aux contreparties de rembourser les encours dus.

Lors de la restructuration, le prêt fait l’objet d’une décote d’un montant égal à l’écart entre l’actualisation
des flux contractuels initialement attendus et l’actualisation des flux futurs attendus de capital et
d’intérêts issus de la restructuration. Le taux d’actualisation est le taux d’intérêt effectif d’origine pour
les prêts à taux fixe ou le dernier taux effectif avant la date de restructuration pour les prêts à taux
variable. Le taux effectif correspond au taux contractuel. Cette décote est inscrite, au résultat, en coût
du risque et, au bilan, en diminution de l'encours correspondant. Elle est rapportée au compte de
résultat, dans la marge d'intérêt, selon un mode actuariel sur la durée du prêt.

Une créance restructurée peut-être reclassée en encours sains lorsque les nouvelles échéances sont
respectées. Lorsque la créance ayant fait l’objet d’une première restructuration présente à nouveau une
échéance impayée, quelles qu’aient été les conditions de la restructuration, la créance est déclassée
en créance douteuse.

Créances douteuses

Les créances douteuses sont constituées de l'ensemble des encours échus et non échus, garantis ou
non, dus par les débiteurs dont un concours au moins présente un risque de crédit avéré, identifié de
manière individuelle. Un risque est avéré dès lors qu'il est probable que l'établissement ne percevra pas
tout ou partie des sommes dues au titre des engagements souscrits par la contrepartie, nonobstant
l'existence de garantie ou de caution.

Nonobstant le règlement n°2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), l'identification en
encours douteux est effectuée notamment en cas de créances impayées depuis plus de trois mois
consécutifs au moins en harmonisation avec les événements de défaut définis à l’article 178 du
règlement européen n°575/2013 du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux
établissements de crédit et les orientations de l’EBA (EBA/GL/2016/07) sur l’application de la définition
du défaut et le règlement délégué 2018/1845 de la Banque Centrale Européenne relatif au seuil
d’évaluation de l’importance des arriérés sur des obligations de crédit, applicable au plus tard au 31
décembre 2020. La définition des encours en défaut est ainsi précisée par l’introduction d’un seuil relatif
et d’un seuil absolu à appliquer aux arriérés de paiement pour identifier les situations de défaut, la
clarification des critères de retour en encours sains avec l’imposition d’une période probatoire et
l’introduction de critères explicites pour le classement en défaut des crédits restructurés.

Un encours douteux compromis est un encours douteux dont les perspectives de recouvrement sont
fortement dégradées et pour lequel un passage en perte à terme est envisagé. Les créances déchues
de leur terme, les contrats de crédit-bail résiliés, les concours à durée indéterminée dont la clôture a été
notifiée sont présumés devoir être inscrits en douteux compromis. L’existence de garanties couvrant la
quasi-totalité des risques et les conditions d’évolution de la créance douteuse doivent être prises en
considération pour qualifier un encours douteux de compromis et pour quantifier la dépréciation. Un an
après sa classification en encours douteux, un encours douteux est présumé être compromis sauf si le
passage en perte à terme n’est pas envisagé. Le classement d’un encours douteux en douteux
compromis n’entraîne pas le classement par « contagion » dans cette dernière catégorie des autres
encours et engagements douteux relatifs à la contrepartie concernée.

Les intérêts courus et ou échus non perçus sur créances douteuses sont comptabilisés en produits
d'exploitation bancaire et dépréciés à due concurrence. Lorsque la créance est qualifiée de
compromise, les intérêts courus non encaissés ne sont plus comptabilisés.


267
Plus généralement, les créances douteuses sont réinscrites en encours sains quand les règlements
reprennent de façon régulière pour les montants correspondant aux échéances contractuelles, et
lorsque la contrepartie ne présente plus de risque de défaillance.


Opérations de pension
Les opérations de pension livrée sont comptabilisées conformément aux dispositions du règlement
n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC) complété par l'instruction n° 94-06 n° 94-07
modifiée de la Commission bancaire.

Les éléments d'actif mis en pension sont maintenus au bilan du cédant, qui enregistre au passif le
montant encaissé, représentatif de sa dette à l'égard du cessionnaire. Le cessionnaire enregistre à l'actif
le montant versé représentatif de sa créance à l'égard du cédant. Lors des arrêtés comptables, les actifs
mis en pension, ainsi que la dette à l'égard du cessionnaire ou la créance sur le cédant, sont évalués
selon les règles propres à chacune de ces opérations.

Dépréciation

Les créances, dont le recouvrement est devenu incertain, donnent lieu à la constitution de dépréciations,
inscrites en déduction de l’actif, destinées à couvrir le risque de perte. Les dépréciations sont calculées
créance par créance en tenant compte de la valeur actuelle des garanties reçues et des coûts de prise
de possession et de vente des biens affectés en garantie. Elles sont déterminées selon une fréquence
au moins trimestrielle et sur la base de l'analyse du risque et des garanties disponibles. Les
dépréciations couvrent au minimum les intérêts non encaissés sur encours douteux.

Les dépréciations pour pertes probables avérées couvrent l'ensemble des pertes prévisionnelles,
calculées par différence entre les capitaux restant dus et les flux prévisionnels actualisés selon le taux
effectif. Les flux prévisionnels sont déterminés selon les catégories de créances sur la base
d’historiques de pertes et/ou à dire d’expert puis sont positionnés dans le temps sur la base
d’échéanciers déterminés selon des historiques de recouvrement.

Les dotations et les reprises de dépréciation constatées pour risque de non recouvrement sont
enregistrées en « Coût du risque » à l’exception des dépréciations relatives aux intérêts sur créances
douteuses présentées, comme les intérêts ainsi dépréciés, en « Intérêts et produits assimilés ».

Quand le risque de crédit est identifié, sur des encours non douteux mais présentant une augmentation
significative du risque de crédit depuis leur comptabilisation initiale, il est évalué sur la base des pertes
de crédit attendues sur leurs durées de vie résiduelles. Ce risque de crédit est constaté sous forme de
provision au passif. Depuis le 1er janvier 2018, les modalités d’évaluation de ces encours non douteux
sont ainsi alignées avec celles de la norme IFRS 9 de Statut 2 (S2) retenue pour les comptes consolidés.
Les pertes de crédit attendues sont définies comme étant une estimation des pertes de crédit (c’est à
dire la valeur actuelle des déficits de trésorerie) pondérées par la probabilité d’occurrence de ces pertes
au cours de la durée de vie attendue des instruments financiers. Elles sont calculées de manière
individuelle, pour chaque exposition.
En pratique, pour les encours classés en Statut 2, les pertes de crédit attendues sont calculées comme
le produit de plusieurs paramètres :
 Flux attendus sur la durée de vie de l'instrument financier, actualisés en date de valorisation -
ces flux étant déterminés en fonction des caractéristiques du contrat de son taux d'intérêt effectif
et, pour les crédits immobiliers, du niveau de remboursement anticipé attendu sur le contrat ;
 Taux de perte en cas de défaut ;
 Probabilités de défaut jusqu’à la maturité du contrat.
 Les créances irrécouvrables sont inscrites en pertes et les dépréciations correspondantes font
l'objet d'une reprise.

Les paramètres utilisés pour la mesure des pertes de crédit attendues sont ajustés à la conjoncture
économique via la définition de trois scénarios économiques définis sur un horizon de trois ans :
 le scénario central utilisé par le Groupe est celui validé en septembre 2024. Il correspond aux
prévisions du consensus sur les principales variables économiques ayant un impact sur le calcul
des pertes de crédit attendues
 un scénario pessimiste, correspondant à une réalisation plus dégradée des variables macro-
économiques définies dans le cadre du scénario central ;

268
 un scénario optimiste, correspondant à une réalisation plus favorable des variables macro-
économiques définies dans le cadre du scénario central.

La définition et la revue de ces scénarios suit la même organisation et gouvernance que celle définie
pour le processus budgétaire, avec une revue trimestrielle sur la base de propositions de la recherche
économique et une validation par le Comité de Direction Générale. Les probabilités d’occurrence des
scénarios sont quant à elles revues trimestriellement par le Comité WatchList et Provisions du Groupe.
Les paramètres ainsi définis permettent l’évaluation des pertes de crédit attendues de l’ensemble des
expositions, qu’elles appartiennent à un périmètre homologué en méthode interne ou traité en standard
pour le calcul des actifs pondérés en risques.

en milliers d'euros
ACTIF 31/12/2024 31/12/2023
Comptes ordinaires débiteurs 140 078 116 372
Créances commerciales 53 195 76 716
Crédits à l'exportation 681 1 004
Crédits de trésorerie et de consommation(47) 1 149 049 1 313 301
Crédits à l'équipement(47) 4 279 974 4 199 652
Crédits à l'habitat(47) 7 361 688 8 196 580
Autres crédits à la clientèle 216 771 75 691
Valeurs et titres reçus en pension
Prêts subordonnés 469 459
Autres
Autres concours à la clientèle 13 008 632 13 786 687
Créances rattachées 33 370 30 810
Créances douteuses 528 502 558 895
Dépréciations des créances sur la clientèle (203 861) (199 296)
Total 13 559 916 14 370 183


7 057 8 067

Les créances sur la clientèle éligible au refinancement de la Banque Centrale du ou des pays où
l'établissement est installé, ou au Système européen de Banque Centrale se monte à 547 320 milliers
d’euros.

Les Prêts Garantis par l’Etat (PGE) s’élèvent à 254 086 milliers au 31 décembre 2024 contre 430 439
milliers d’euros au 31 décembre 2023.

PASSIF 31/12/2024 31/12/2023
Comptes d'épargne à régime spécial 6 133 903 6 009 889
Livret A 2 078 244 1 831 334
PEL / CEL 1 321 810 1 483 231
Autres comptes d'épargne à régime spécial 2 733 849 2 695 324
Créance sur le fonds d'épargne(48) (2 039 601) (1 786 288)
Autres comptes et emprunts auprès de la clientèle (1) 9 732 656 9 786 517
Dépôts de garantie
Autres sommes dues 44 298 31 147
Dettes rattachées 68 294 46 366
Total 13 939 549 14 087 631




(47)
Dont créances restructurées
(48)
Conformément au règlement ANC n° 2020-10, la créance de centralisation auprès du fonds d’épargne de la Caisse des
dépôts et consignations est présentée en déduction des comptes d’épargne à régime spécial au passif


269
(1) Détail autres comptes et emprunts auprès de la clientèle

31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros A vue A terme Total A vue A terme Total
Comptes ordinaires créditeurs 5 734 820 //// 5 734 820 6 009 826 //// 6 009 826
Emprunts auprès de la clientèle financière
Valeurs et titres donnés en pension livrée
Autres comptes et emprunts 3 784 653 3 784 653 3 601 642 3 601 642
Total 5 734 820 3 784 653 9 519 473 6 009 826 3 601 642 9 611 468



4.2.2 Répartition des encours de crédit par agent économique

Dont créances douteuses
Créances douteuses
compromises
Créances saines
Dépréciation Dépréciation
Brut Brut
en milliers d'euros individuelle individuelle
Société non financières 4 857 524 329 411 (145 622) 187 493 (92 249)
Entrepreneurs individuels 861 482 60 912 (22 995) 24 236 (12 156)
Particuliers 6 770 480 136 044 (34 603) 51 343 (10 027)
Administrations privées 46 657 1 566 (338) 554 (193)
Administrations publiques et Sécurité Sociale 642 612 407 (216) 411 (200)
Autres 23 152 161 (87) 162 (81)
Total au 31 décem bre 2024 13 201 905 528 502 (203 861) 264 199 (114 905)
Total au 31 décem bre 2023 13 979 775 558 895 (179 755) (230 580) (96 458)


4.3 Effets publics, obligations, actions, autres titres à revenu fixe et variable

4.3.1 Portefeuille titres

Principes comptables

Le terme « titres » recouvre les titres du marché interbancaire, les bons du Trésor et les autres titres de
créances négociables, les obligations et les autres valeurs mobilières dites à revenu fixe (c’est-à-dire à
rendement non aléatoire), les actions et les autres titres à revenu variable.

Les opérations sur titres sont régies au plan comptable par le règlement n° 2014-07 de l’Autorité des
normes comptables (ANC) qui définit les règles générales de comptabilisation et de valorisation des
titres ainsi que les règles relatives à des opérations particulières de cession comme les cessions
temporaires de titres.

Les titres sont classés dans les catégories suivantes : titres de participation et parts dans les entreprises
liées, autres titres détenus à long terme, titres d’investissement, titres de l’activité de portefeuille, titres
de placement et titres de transaction.

Pour les titres de transaction, de placement, d’investissement ainsi que de l’activité de portefeuille, les
risques de défaillance avérés de la contrepartie dont les impacts peuvent être isolés font l’objet de
dépréciations. Les mouvements de dépréciations sont inscrits en coût du risque.

Lors d’une opération de prêt de titres, les titres prêtés cessent de figurer au bilan et une créance
représentative de la valeur comptable des titres prêtés est constatée à l’actif.

Lors d’une opération d’emprunt de titres, les titres empruntés sont enregistrés dans la catégorie des
titres de transaction en contrepartie d’un passif correspondant à la dette de titres à l'égard du prêteur
pour un montant égal au prix de marché des titres empruntés du jour de l'emprunt. Les titres empruntés
sont présentés au bilan en déduction de la dette représentative de la valeur des titres empruntés.

Titres de transaction

Il s’agit des titres acquis ou vendus avec l’intention de les revendre ou de les racheter à court terme.
Pour être éligible dans cette catégorie, les titres doivent, à la date de comptabilisation initiale, être
négociables sur un marché actif et les prix du marché doivent être accessibles et représentatifs de
transactions réelles intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions de concurrence
normale. Il peut s’agir de titres à revenu fixe ou de titres à revenu variable.

270
Les titres de transaction sont enregistrés pour leur prix d’acquisition frais exclus, en incluant le cas
échéant les intérêts courus. En cas de vente à découvert, la dette est inscrite au passif pour le prix de
vente des titres, frais exclus.

A la clôture, ils sont évalués au prix de marché du jour le plus récent : le solde global des différences
résultant des variations de cours est porté au compte de résultat. Pour les parts d’OPCVM et de FCP,
les valeurs de marché correspondent aux valeurs liquidatives disponibles dans le contexte de marché
en vigueur à la date d’arrêté.

Les titres enregistrés parmi les titres de transaction ne peuvent, sauf situations exceptionnelles de
marché nécessitant un changement de stratégie ou en cas de disparition d’un marché actif pour les
titres à revenu fixe, être transférés vers une autre catégorie comptable, et continuent à suivre les règles
de présentation et de valorisation des titres de transaction jusqu’à leur sortie de bilan par cession,
remboursement intégral, ou passage en pertes.

Titres de placement

Sont considérés comme des titres de placement, les titres qui ne sont inscrits dans aucune autre
catégorie.

Les titres de placement sont enregistrés pour leur prix d’acquisition frais exclus.

Le cas échéant, pour les titres à revenu fixe, les intérêts courus sont constatés dans des comptes
rattachés en contrepartie du compte de résultat au poste « Intérêts et produits assimilés ».

La différence éventuelle entre le prix d'acquisition et la valeur de remboursement (prime ou décote) des
titres à revenu fixe est rapportée au compte de résultat sur la durée résiduelle du titre en utilisant la
méthode actuarielle.

Les titres de placement sont évalués au plus bas de leur prix d'acquisition ou de leur prix de marché.
Pour les parts d’OPCVM et de FCP, les valeurs de marché correspondent aux valeurs liquidatives
disponibles dans le contexte de marché en vigueur à la date d’arrêté.
Les moins-values latentes font l'objet d'une dépréciation qui peut être appréciée par ensembles
homogènes de titres, sans compensation avec les plus-values constatées sur les autres catégories de
titres.

Les gains, provenant des éventuels instruments de couverture, au sens de l’article 2514-1 du règlement
n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), sont pris en compte pour le calcul des
dépréciations. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.

Les plus et moins-values de cession réalisées sur les titres de placement, ainsi que les dotations et
reprises de dépréciations sont enregistrées dans la rubrique « Gains ou pertes sur opérations des
portefeuilles de placement et assimilés ».

Titres d’investissement

Ce sont des titres à revenu fixe assortis d’une échéance fixe qui ont été acquis ou reclassés de la
catégorie « Titres de transaction » ou de la catégorie « Titres de placement » avec l’intention manifeste
et la capacité de les détenir jusqu’à l’échéance. Les titres ne doivent pas être soumis à une contrainte
existante, juridique ou autre, qui serait susceptible de remettre en cause l’intention de détention jusqu’à
l’échéance des titres. Le classement en titres d’investissement ne fait pas obstacle à leur désignation
comme éléments couverts contre le risque de taux d’intérêt.

Les titres d’investissement sont enregistrés pour leur prix d’acquisition, frais exclus. Lorsqu'ils
proviennent du portefeuille de placement, ils sont inscrits à leur prix d'acquisition et les dépréciations
antérieurement constituées sont reprises sur la durée de vie résiduelle des titres concernés.

L'écart entre le prix d'acquisition et la valeur de remboursement des titres, ainsi que les intérêts courus
attachés à ces derniers, sont enregistrés selon les mêmes règles que celles applicables aux titres de
placement à revenu fixe.

271
Ils peuvent faire l'objet d'une dépréciation s'il existe une forte probabilité que l'établissement ne conserve
pas les titres jusqu'à l'échéance en raison de circonstances nouvelles, ou s’il existe des risques de
défaillance de l’émetteur des titres. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.

Les titres d’investissement ne peuvent pas, sauf exceptions, faire l’objet de vente ou de transfert dans
une autre catégorie de titres.

Les titres de transaction ou de placement à revenu fixe, reclassés vers la catégorie titres
d’investissement, dans le cadre de l’illiquidité des marchés, par application des dispositions du
règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC), peuvent toutefois être cédés lorsque
le marché sur lequel ils sont échangés redevient actif.

Titres de l’activité de portefeuille

L'activité de portefeuille consiste à investir avec pour objectif d'en retirer un gain en capital à moyen
terme, sans intention d'investir durablement dans le développement du fonds de commerce de
l'entreprise émettrice, ni de participer activement à sa gestion opérationnelle. Il ne peut s'agir en principe
que de titres à revenu variable. Cette activité doit être exercée de manière significative et permanente
dans un cadre structuré procurant une rentabilité récurrente provenant principalement des plus-values
de cession réalisées.

Les titres de l’activité de portefeuille sont enregistrés pour leur prix d’acquisition, frais exclus.

A la clôture de l'exercice, ils figurent au bilan au plus bas de leur coût historique ou de leur valeur d'utilité.
Les moins-values latentes font obligatoirement l'objet d’une dépréciation sans compensation avec les
plus-values latentes. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.

Les titres enregistrés parmi les titres de l’activité de portefeuille ne peuvent être transférés vers une
autre catégorie comptable.
31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros Transaction Placement Investissement TAP Total Transaction Placement Investissement TAP Total
Effets publics et valeurs assimilées 578 846 35 414 /// 614 260 373 495 35 327 /// 408 822
Valeurs brutes /// 585 369 34 790 /// 620 158 /// 377 076 34 704 /// 411 780
Créances rattachées /// 5 467 624 /// 6 092 /// 4 276 623 /// 4 899
Dépréciations /// (11 990) /// (11 990) /// (7 857) /// (7 857)
Obligations et autres titres à revenu fixe 274 120 4 464 236 /// 4 738 356 294 085 3 666 490 /// 3 960 575
Valeurs brutes /// 231 718 4 463 179 /// 4 694 898 /// 259 432 3 666 210 /// 3 925 642
Créances rattachées /// 56 621 1 057 /// 57 678 /// 50 153 280 /// 50 433
Dépréciations /// (14 219) /// (14 219) /// (15 500) /// (15 500)
Actions et autres titres à revenu variable 17 579 /// 17 579 16 687 /// 16 687
Montants bruts /// 19 040 /// 19 040 /// 17 835 /// 17 835
Créances rattachées /// /// /// ///
Dépréciations /// (1 461) /// (1 461) /// (1 148) /// (1 148)
Total 870 546 4 499 650 5 370 196 684 267 3 701 817 4 386 084



Le poste « obligations et autres titres à revenu fixe » des titres d’investissement, comprend les titres
résultant de la participation de l’établissement aux opérations de titrisation du Groupe BPCE émis
antérieurement à 2019. Depuis 2019, les titres résultant de la participation de l’établissement aux
opérations de titrisation du Groupe BPCE sont comptabilisés conformément à l’Art. 2422-4 du règlement
2014-07 en titres de placement.

Pour les effets publics et valeurs assimilées, le montant des créances représentatives des titres prêtés
s’élève à 207 000 milliers d’euros.

La valeur de marché des titres d’investissement s’élève à 4 498 658 milliers d’euros.

Les plus et moins-values latentes sur les titres de l’activité de portefeuille s’élèvent respectivement à 2
873 et 27 670 milliers d’euros.




272
Effets publics, obligations et autres titres à revenu fixe

31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros Transaction Placement Investissement Total Transaction Placement Investissement Total
Titres cotés 588 163 34 790 622 953 390 466 390 466
Titres non cotés 508 884 508 884 472 138 472 138
Titres prêtés 228 924 3 954 295 4 183 220 246 041 3 194 072 3 440 113
Créances douteuses
Créances rattachées 62 089 1 681 63 770 54 429 280 54 709
Total 879 176 4 499 650 5 378 826 690 937 3 666 490 4 357 427
dont titres sub ordonnés



3 954 295 milliers d’euros d’obligations séniores souscrites dans le cadre des opérations de titrisation
ont été prêtées à BPCE SA dans le cadre de la gestion centrale de la trésorerie du Groupe BPCE (contre
3 194 072 milliers au 31 décembre 2023).

Les moins-values latentes faisant l’objet d’une dépréciation sur les titres de placement s’élèvent à 26
210 milliers d’euros au 31 décembre 2023 contre 23 358 milliers d’euros au 31 décembre 2023.

Les plus-values latentes sur les titres de placement s’élèvent à 1 627 milliers d’euros au 31 décembre
2024 contre 3 939 milliers d’euros au 31 décembre 2023.

La part des obligations et autres titres à revenu fixe émis par des organismes publics s'élève à 435 551
milliers d'euros au 31 décembre 2024.

Actions et autres titres à revenu variable

31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros Transaction Placement TAP Total Transaction Placement TAP Total
Titres cotés
Titres non cotés 19 040 19 040 17 835 17 835
Créances rattachées
Total 19 040 19 040 17 835 17 835



Pour les titres de placement, les moins-values latentes faisant l’objet d’une dépréciation s’élèvent à 1
460 milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 1 148 milliers d’euros au 31 décembre 2023.

Les plus-values latentes sur les titres de placement s’élèvent à 1 246 milliers d’euros au 31 décembre
2024 contre 834 milliers au 31 décembre 2023.

4.3.2 Evolution des titres d’investissement
Transfert de
01/01/2024 Achats Cessions Remboursements Conversion Décotes/surcotes Autres variations 31/12/2024
en milliers d'euros catégorie
Effets publics
Obligatins et autres titres à revenus fix 3 700 914 1 130 019 (332 100) (864) 4 497 969
Total 3 700 914 1 130 019 (332 100) (864) 4 497 969

4.3.3 Reclassements d’actifs

Principes comptables

Dans un souci d’harmonisation et de cohérence avec les normes IFRS, le règlement n° 2014-07 de
l’Autorité des normes comptables (ANC) reprend les dispositions de l’avis n° 2008-19 du 8 décembre




273
2008 relatif aux transferts de titres hors de la catégorie « Titres de transaction » et hors de la catégorie
« Titres de placement ».

Le reclassement hors de la catégorie « Titres de transaction », vers les catégories « Titres
d’investissement » et « Titres de placement » est possible dans les deux cas suivants :
 dans des situations exceptionnelles de marché nécessitant un changement de stratégie ;
 lorsque des titres à revenu fixe ne sont plus, postérieurement à leur acquisition, négociables
sur un marché actif et si l’établissement a l’intention et la capacité de les détenir dans un avenir
prévisible ou jusqu’à leur échéance.

Le transfert de la catégorie « Titres de placement » vers la catégorie « Titres d’investissement » est
applicable à la date de transfert dans l’une ou l’autre des conditions suivantes :
 dans des situations exceptionnelles de marché nécessitant un changement de stratégie ;
 lorsque les titres à revenu fixe ne sont plus négociables sur un marché actif.

Le règlement autorise les établissements à céder tout ou partie des titres reclassés dans la catégorie
des « titres d’investissement » dès lors que sont vérifiées les deux conditions suivantes :
o le reclassement a été motivé par une situation exceptionnelle nécessitant un
changement de stratégie ;
o le marché est redevenu actif pour ces titres.

Par ailleurs, un reclassement du portefeuille de titres de placement vers le portefeuille de titres
d’investissement demeure possible sauf exception sur simple changement d’intention, si au jour du
transfert, tous les critères du portefeuille d’investissement sont remplis. Dans ce cas, la cession de ces
titres n’est autorisée que dans des cas très limités.

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’a pas opéré de reclassements d’actif.

4.4 Participations, parts dans les entreprises liées, autres titres détenus à long terme

Titres de participation et parts dans les entreprises liées

Relèvent de cette catégorie les titres dont la possession durable est estimée utile à l’activité de
l’entreprise car elle permet notamment d’exercer une influence notable sur les organes d’administration
des sociétés émettrices ou d’en assurer le contrôle.

Les titres de participation et parts dans les entreprises liées sont enregistrés pour leur prix d’acquisition
frais inclus si les montants sont significatifs.

A la clôture de l'exercice, ils sont individuellement évalués au plus bas de leur valeur d’acquisition ou
de leur valeur d’utilité. La valeur d’utilité est appréciée notamment au regard de critères tels que le
caractère stratégique, la volonté de soutien ou de conservation, le cours de bourse et des transactions
récentes, l’actif net comptable, l’actif net réévalué, des éléments prévisionnels. Les moins-values
latentes, calculées par lignes de titres, font l’objet d’une dépréciation sans compensation avec les plus-
values latentes constatées. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.

Les titres enregistrés parmi les titres de participation et parts dans les entreprises liées ne peuvent être
transférés vers une autre catégorie comptable.

Autres titres détenus à long terme

Ce sont des titres acquis afin de favoriser le développement de relations professionnelles durables en
créant un lien privilégié avec l'entreprise émettrice mais sans influence dans la gestion de l'entreprise
dont les titres sont détenus en raison du faible pourcentage des droits de vote qu'ils représentent.

Les autres titres détenus à long terme sont enregistrés pour leur prix d’acquisition, frais exclus.

Ils figurent au bilan au plus bas de leur coût historique ou de leur valeur d'utilité. Cette dernière, pour
les titres cotés ou non, correspond à ce que l'entreprise accepterait de décaisser pour obtenir ces titres
si elle avait à les acquérir compte tenu de son objectif de détention. Les moins-values latentes font
obligatoirement l'objet d’une dépréciation. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.

274
Les titres enregistrés parmi les autres titres détenus à long terme ne peuvent être transférés vers une
autre catégorie comptable.

4.4.1 Evolution des participations, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus
à long terme

en milliers d'euros 01/01/2024 Augmentation Diminution Conversion Autres variations 31/12/2023
Valeurs brutes 924 886 42 333 (5 642) 961 576
Participations et autres titres détenus à long terme 923 559 42 333 (5 505) 960 387
Parts dans les entreprises liées
Comptes courants dans les entreprises liées 1 327 (138) 1 189
Créances rattachées 6 278 (2 964) 3 314
Dépréciations (515) (76) 21 (570)
Participations et autres titres à long terme (515) (76) 21 (570)
Parts dans les entreprises liées
Immobilisations financières nettes 930 649 42 257 (8 586) 964 321


BPCE Achats a fait l’objet d’une fusion-absorption dans la SAS BPCE Services au cours du 1er
semestre 2024. Ces titres ont été décomptabilisés de manière concomitante à la comptabilisation des
titres reçus de BPCE Services. Le résultat d’échange d’un montant de 520 euros a été constaté en
résultat.

Les parts de sociétés civiles immobilières présentées en immobilisations financières s’élèvent à 1 189
milliers d’euros au 31 décembre 2024 contre 1 327 milliers d’euros au 31 décembre 2023.

Les autres titres détenus à long terme incluent notamment les certificats d’associés et d’association au
fonds de garantie des dépôts (19 908 milliers d’euros).

Les titres BPCE SA dont la valeur nette comptable au 31 décembre 2024 s’élève à 675 855 milliers
d’euros représentent l’essentiel du poste. Leur valeur a été déterminée en calculant un actif net réévalué
qui intègre la réévaluation des principales filiales de BPCE, les actifs incorporels détenus par BPCE et
les charges de structure de l’organe central.

Les principales filiales de BPCE sont valorisées à partir de prévisions pluriannuelles actualisées des
flux de dividendes attendus (Dividend Discount Model). Les prévisions des flux de dividendes attendus
s’appuient sur les plans d’affaires des entités concernées et sur des paramètres techniques de niveau
de risque, de taux de marge et de niveau de croissance jugés raisonnables. Des contraintes
prudentielles individuelles applicables aux activités concernées ont été prises en considération dans
l’exercice de valorisation.
L’actif net réévalué de BPCE intègre les actifs incorporels détenus par BPCE, qui ont fait l’objet d’un
exercice pluriannuel de valorisation par un expert indépendant, ainsi que les charges de structure de
l’organe central.

Ces valorisations sont fondées sur la notion de valeur d’utilité. En conséquence, elles prennent en
compte la situation spécifique de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, l’appartenance de
ces participations au Groupe BPCE et leur intégration au sein du mécanisme de solidarité, leur intérêt
stratégique pour la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté et le fait qu’elles sont détenues dans
un objectif de long terme.

Ces valorisations reposent sur des paramètres techniques fondés sur une vision de détention et
d’appartenance au Groupe à long terme et non sur des paramètres de valorisation à leurs bornes.

Au 31 décembre 2024, la valeur d’utilité s’élève à 914 290 milliers d’euros pour les titres BPCE (valeur
utilité unitaire 666.928603 euros)




275
4.4.2 Tableau des filiales et participations

Les montants sont exprimés en milliers d’euros.
Prêts et avances
Capitaux CA HT ou Dividendes
consentis par la Montants des Résultats
propres autres Quote-part du PNB du encaissés par
Valeur comptable société et non cautions et (bénéfice ou
Filiales et participations Capital que le capital y capital détenue dernier la société au Observations
des titres détenus encore avals donnés perte du dernier
compris FRBG (en %) exercice cours de
remboursés et par la société exercice clos)
le cas échéant écoulé l'exercice
TSDI
Brute Nette
A. Renseignements détaillés sur chaque titre dont la valeur brute excède 1 % du capital de la société astreinte à la publication
1. Filiales (détenues à + de 50%)
Société d'Expansion BFC 10 000 4 834 100,00% 10 000 10 000 -866
SAS BFC Croissance 3 000 574 100,00% 3 000 2 670 -1 158
SAS BFCA Fonciere 10 000 -120 100,00% 10 000 10 000 -48
2. Participations (détenues entre 10 et 50%)
BPCE 197 857 18 522 613 3,46% 675 855 675 855 1 894 835 1 068 421 1 455 069 29 127
BP développement* 456 117 805 641 5,63% 34 811 34 780 193 481 193 483 4 629
B. Renseignements globaux sur les autres titres dont la valeur brute n'excède pas un 1 % du capital de la société astreinte à la publication
Filiales françaises (ensemble)
Filiales étrangères (ensemble)
Certificats d'associations
Participations dans les sociétés françaises 20 188 19 979
Participations dans les sociétés étrangères 15 15
dont participations dans les sociétés cotées



4.4.3 Entreprises dont l’établissement est associé indéfiniment responsable

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté ne détient pas de participation dans ces entreprises.

4.4.3 Opérations avec les entreprises liées

en milliers d'euros Etablissements de crédit Autres entreprises 31/12/2024 31/12/2023
Créances 4 517 48 245 52 762 51 283
dont subordonnées
Dettes 25 447 15 604 41 051 39 637
dont subordonnées
Engagements donnés
Engagements de financement
Engagements de garantie
Autres engagements donnés
Il n'y a pas de transaction significative conclue à des conditions hors marché avec une partie liée.

4.5 Opérations de crédit-bail et de locations simples

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’exerce pas d’activité de crédit-bail pour compte
propre et à titre principal. Toutefois, l’activité de crédit-bail mobilier est réalisée à titre accessoire sous
la forme d’un schéma commissionnaire avec BPCE Lease.

4.6 Immobilisations incorporelles et corporelles

Les règles de comptabilisation des immobilisations sont définies par le règlement n° 2014-03 de de
l’Autorité des normes comptables (ANC).

4.6.1 Immobilisations incorporelles

Principes comptables

Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire sans substance physique. Les
immobilisations incorporelles sont inscrites pour leur coût d’acquisition qui comprend le prix d’achat et
les frais accessoires. Elles sont amorties selon leur durée probable d’utilisation.

Les solutions informatiques acquises sont amorties sur une durée maximum 5 ans.
Les solutions informatiques développées en interne sont amorties sur leur durée d’utilité ne pouvant
excéder 15 ans.

Les fonds de commerce ne sont pas amortis mais font l’objet, le cas échéant, de dépréciations.
Les droits au bail sont amortis de manière linéaire, sur la durée de vie résiduelle du bail et font l’objet
de dépréciations si nécessaire par rapport à la valeur de marché.


276
Autres
31/12/2023 Augmentation Diminution 31/12/2024
en milliers d'euros mouvements
Valeurs brutes 6 680 58 (465) 6 273
Droits au bail et fonds commerciaux 4 994 (448) 4 546
Logiciels 1 686 58 (17) 1 727
Autres
Amortissements et dépréciations (6 038) (226) 711 (5 553)
Droits au bail et fonds commerciaux (4 635) (93) 694 (4 034)
Logiciels (1 403) (133) 17 (1 519)
Autres
Total valeurs nettes 642 (168) 246 720


4.6.2 Immobilisations corporelles

Principes comptables

Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la production ou
la fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins de gestion interne et
dont l'entité attend qu'il soit utilisé au-delà de l'exercice en cours.

Les constructions étant des actifs composés de plusieurs éléments ayant des utilisations différentes
dès l’origine, chaque élément est comptabilisé séparément à sa valeur d’acquisition et un plan
d’amortissement propre à chacun des composants est retenu.

Le montant amortissable est la valeur brute sous déduction de la valeur résiduelle lorsque cette dernière
est mesurable, significative et durable. Les principaux composants des constructions sont amortis selon
la durée de consommation des avantages économiques attendus, soit en général la durée de vie du
bien :

Composants Durée d’utilité
Terrain NA
Façades non destructibles NA
Façades / couverture / étanchéité 20-40 ans
Fondations / ossatures 30-60 ans
Ravalement 10-20 ans
Equipements techniques 10-20 ans
Aménagements techniques 10-20 ans
Aménagements intérieurs 8-15 ans

Les autres immobilisations corporelles sont inscrites à leur coût d’acquisition, à leur coût de production
ou à leur coût réévalué. Le coût des immobilisations libellé en devises est converti en euros au cours
du jour de l’opération. Les biens sont amortis selon la durée de consommation des avantages
économiques attendus, soit en général la durée de vie du bien.

Le cas échéant, les immobilisations peuvent faire l’objet d’une dépréciation.

Les immeubles de placement constituent des immobilisations hors exploitation et sont comptabilisés
suivant la méthode des composants.




277
Autres
31/12/2023 Augmentation Diminution 31/12/2024
en milliers d'euros mouvements
Valeurs brutes 246 806 9 724 (6 740) (1 392) 248 398
Immobilisations corporelles d'exploitation 243 688 9 724 (5 974) (1 202) 246 236
Terrains et constructions 83 052 3 405 (398) 136 86 195
Avances et acomptes versés 3 687 (1 392) 2 295
Agencements et aménagements 65 059 3 189 (990) 54 67 312
Equipement, mobilier et autres 91 890 3 130 (4 586) 90 434
Immobilisations hors exploitation 3 118 (766) (190) 2 162
Amortissements et dépréciations (147 141) (11 885) 6 527 0 (152 499)
Immobilisations corporelles d'exploitation (144 898) (11 822) 5 800 (134) (151 054)
Terrains et constructions (35 272) (2 421) 288 (134) (37 539)
Agencements et aménagements (36 815) (5 010) 971 (40 854)
Equipement, mobilier et autres (72 811) (4 391) 4 541 (72 661)
Immobilisations hors exploitation (2 243) (63) 727 134 (1 445)
Total valeurs nettes 99 665 (2 161) (213) (1 392) 95 899


4.7 Dettes représentées par un titre

Principes comptables

Les dettes représentées par un titre sont présentées selon la nature de leur support : bons de caisse,
titres du marché interbancaire et titres de créances négociables, titres obligataires et assimilés, à
l’exclusion des titres subordonnés qui sont classés sur une ligne spécifique au passif.

Les intérêts courus non échus attachés à ces titres sont portés dans un compte de dettes rattachées
en contrepartie du compte de résultat.
Les frais d’émission sont pris en charge dans la totalité de l’exercice ou étalés sur la durée de vie des
emprunts correspondants. Les primes d’émission et de remboursement sont étalées sur la durée de la
vie de l’emprunt par le biais d’un compte de charges à répartir.

Pour les dettes structurées, en application du principe de prudence, seule la partie certaine de la
rémunération ou du principal est comptabilisée. Un gain latent n’est pas enregistré. Une perte latente
fait l’objet d’une provision.

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Bons de caisse et bons d'épargne
Titres du marché interbancaire et de créances négociables 199 923 111 770
Emprunts obligataires
Autres dettes représentées par un titre
Dettes rattachées 4 505 2 603
Total 204 428 114 373

Les primes de remboursement ou d’émission restant à amortir s’élèvent à 1 258 milliers d'euros.
Le solde non amorti correspond à la différence entre le montant initialement reçu et le prix de
remboursement des dettes représentées par un titre.




278
4.8 Autres actifs et autres passifs

31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros Actif Passif Actif Passif
Comptes de règlement sur opérations sur titres
Primes sur instruments conditionnels achetés et vendus
Dettes sur titres empruntés et autres dettes de titres* //// 225 361 //// 236 402
Créances et dettes sociales et fiscales 31 553 55 241 17 660 44 663
Dépôts de garantie reçus et versés 68 664 524 49 358 43 824
Autres débiteurs divers, autres créditeurs divers 282 228 345 876 160 877 219 275
TOTAL 382 445 627 001 227 895 544 164


Conformément au règlement ANC n° 2020-10, le montant de la dette sur titres empruntés est diminué
de la valeur des titres identiques classés par l’établissement parmi les titres de transaction et à
concurrence du montant de la dette. Voir note 4.3.1.

4.9 Comptes de régularisation

31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros Actif Passif Actif Passif
Engagements sur devises 7 780 7 565 9 545 9 312
Gains et pertes différés sur instruments financiers
à terme de couverture
Charges et produits constatés d'avance 19 774 54 275 18 250 47 688
Produits à recevoir/Charges à payer 34 884 57 758 37 231 28 056
Valeurs à l'encaissement 1 466 8 919 1 525 1 369
Autres 66 901 22 136 54 123 45 570
TOTAL 130 805 150 653 120 675 131 995


4.10 Provisions

Principes comptables

Ce poste recouvre les provisions destinées à couvrir des risques et des charges directement liés ou non
liés à des opérations bancaires au sens de l'article L311-1 du Code monétaire et financier et des
opérations connexes définies à l'article L311-2 de ce même code, nettement précisées quant à leur
objet, et dont le montant ou l'échéance ne peuvent être fixés de façon précise. A moins d’être couverte
par un texte spécifique ou de relever des opérations bancaires ou connexes, la constitution de telles
provisions est subordonnée à l’existence d’une obligation envers un tiers à la clôture et à l’absence de
contrepartie équivalente attendue de ce tiers, conformément aux dispositions du règlement n° 2014-03
de l’Autorité des normes comptables (ANC).

Il comprend notamment une provision pour engagements sociaux et une provision pour risques de
contrepartie.

Engagements sociaux

Les avantages versés au personnel sont comptabilisés en application de la recommandation n° 2013-
R-02 de l’Autorité des normes comptables. Ils sont classés en 4 catégories :

• Avantages à court terme

Les avantages à court terme recouvrent principalement les salaires, congés annuels, intéressement,
participation, primes payés dans les douze mois de la clôture de l’exercice et se rattachant à cet
exercice. Ils sont comptabilisés en charge de l’exercice, y compris pour les montants restants dus à la
clôture.

S’agissant des droits à congés payés, et faisant suite à l’arrêt de la Cour de cassation 13 septembre
2023, il est à noter que l’article 37 de la loi du 22 avril 2024 définit désormais les modalités d’adaptation
du Code du travail français avec le droit européen. Ces amendements concernent notamment la période
de référence à retenir, les possibilités de report des droits à congés payés, la période de rétroactivité
applicable à ces dispositions, et enfin le nombre de jours de congés auxquels le salarié a droit en cas

279
d’accident ou maladie d’origine professionnelle ou non professionnelle. Le Groupe BPCE a provisionné
l’impact correspondant dans ses comptes au 31 décembre 2024.

• Avantages à long terme

Les avantages à long terme sont des avantages généralement liés à l’ancienneté, versés à des salariés
en activité et payés au-delà de douze mois de la clôture de l’exercice ; il s’agit en particulier des primes
pour médaille du travail. Ces engagements font l’objet d’une provision correspondant à la valeur des
engagements à la clôture.

Ces derniers sont évalués selon une méthode actuarielle tenant compte d’hypothèses démographiques
et financières telles que l’âge, l’ancienneté, la probabilité de présence à la date d’attribution de
l’avantage et le taux d’actualisation. Ce calcul opère une répartition de la charge dans le temps en
fonction de la période d’activité des membres du personnel (méthode des unités de crédits projetées).

• Indemnités de fin de contrat de travail

Il s’agit des indemnités accordées aux salariés lors de la résiliation de leur contrat de travail avant le
départ en retraite, que ce soit en cas de licenciement ou d’acceptation d’un plan de départ volontaire.
Les indemnités de fin de contrat de travail font l’objet d’une provision. Celles qui sont versées plus de
douze mois après la date de clôture donnent lieu à actualisation.

• Avantages postérieurs à l’emploi

Les avantages au personnel postérieurs à l’emploi recouvrent les indemnités de départ en retraite, les
retraites et avantages aux retraités.

Ces avantages peuvent être classés en deux catégories : les régimes à cotisations définies (non
représentatifs d’un engagement à provisionner pour l’entreprise) et les régimes à prestations définies
(représentatifs d’un engagement à la charge de l’entreprise et donnant lieu à évaluation et
provisionnement).

Les engagements sociaux qui ne sont pas couverts par des cotisations passées en charge et versées
à des fonds de retraite ou d’assurance sont provisionnés au passif du bilan.

La méthode d’évaluation utilisée est identique à celle décrite pour les avantages à long terme.

La comptabilisation des engagements tient compte de la valeur des actifs constitués en couverture des
engagements et des éléments actuariels non-reconnus.

Les écarts actuariels des avantages postérieurs à l’emploi, représentatifs des différences liées aux
hypothèses de calcul (départs anticipés, taux d’actualisation, etc.) ou constatées entre les hypothèses
actuarielles et les calculs réels (rendement des actifs de couverture, etc.) sont amortis selon la règle
dite du corridor, c’est-à-dire pour la partie qui excède une variation de plus ou moins 10 % des
engagements ou des actifs.

La charge annuelle au titre des régimes à prestations définies comprend le coût des services rendus de
l’année, le coût financier net lié à l’actualisation des engagements nets des actifs de couverture, et le
coût des services passés et éventuellement l’amortissement des éléments non reconnus que sont les
écarts actuariels.

Provisions épargne logement

Les comptes épargne logement (CEL) et les plans épargne logement (PEL) sont des produits d’épargne
proposés aux particuliers dont les caractéristiques sont définies par la loi de 1965 sur l’épargne
logement et les décrets pris en application de cette loi




280
Le régime d’épargne logement génère des engagements de deux natures pour les établissements qui
commercialisent ces produits :
 L’engagement de devoir, dans le futur, accorder à la clientèle des crédits à un taux déterminé fixé
à l’ouverture du contrat pour les PEL ou à un taux fonction de la phase d’épargne pour les contrats
CEL ;
 L’engagement de devoir rémunérer l’épargne dans le futur à un taux fixé à l’ouverture du contrat
pour une durée indéterminée pour les PEL ou à un taux fixé chaque semestre en fonction d’une
formule d’indexation fixée par la loi pour les contrats de CEL.
 Les engagements présentant des conséquences potentiellement défavorables sont évalués pour
chacune des générations de plans d’épargne logement d’une part et pour l’ensemble des comptes
épargne logement d’autre part.

Les risques attachés à ces engagements sont couverts par une provision dont le montant est déterminé
par l’actualisation des résultats futurs dégagés sur les encours en risques :
 L’encours d’épargne en risque correspond au niveau d’épargne futur incertain des plans
existant à la date de calcul de la provision. Il est estimé statistiquement en tenant compte du
comportement des souscripteurs épargnants, pour chaque période future, par différence entre
les encours d’épargne probables et les encours d’épargne minimum attendus ;
 L’encours de crédits en risque correspond aux encours de crédits déjà réalisés mais non encore
échus à la date de calcul et des crédits futurs estimés statistiquement en tenant compte du
comportement de la clientèle et des droits acquis et projetés attachés aux comptes et plans
d’épargne logement.
 Les engagements sont estimés par application de la méthode Monte-Carlo pour traduire
l’incertitude sur les évolutions potentielles des taux d’intérêt et leurs conséquences sur les
comportements futurs modélisés des clients et sur les encours en risque. Sur cette base, une
provision est constituée sur une même génération de contrats en cas de situation
potentiellement défavorable pour le Groupe, sans compensation entre générations.
La provision est inscrite au passif du bilan et les variations sont enregistrées en produit net bancaire.

4.10.1 Tableau de variations des provisions




01/01/2024 Dotations Utilisations Reclassement 31/12/2024


en milliers d'euros
Provisions pour risques de contrepartie 130 720 39 253 (34 930) 135 044
Provisions pour engagements sociaux 30 541 10 820 (11 174) 94 30 281
Provisions pour PEL/CEL 13 141 631 (3 449) 10 323
Autres provisions pour risques 4 012 3 960 (560) 7 412
Provisions pour personnel 310 310
Provisions pour services extérieurs 462 130 (33) 559
Provisions pour impôts
Autres 3 240 3 830 (527) 6 543
Provisions exceptionnelles
Provisions pour restructurations informatiques
Autres provisions exceptionnelles
Total 178 414 54 665 (50 114) 94 183 060


4.10.2 Provisions et dépréciations constituées en couverture du risque de contrepartie




281
en milliers d'euros 01/01/2024 Dotations(51) Utilisations(51) Reclassement 31/12/2023
Dépréciations inscrites en déduction des éléments d'actifs 224 316 108 987 (98 731) (2 471) 232 100
Dépréciations sur créances sur la clientèle 199 296 103 598 (96 562) (2 471) 203 861
Dépréciations sur autres créances 25 020 5 389 (2 169) 28 240
Provisions pour risques de contrepartie inscrites au passif 130 720 39 253 (34 930) 135 044
Provisions pour risque d'exécution d'engagements par
6 458 3 857 (2 306) 8 009
signature( 49)
Provisions pour risque de contrepartie clientèle( 50) 124 262 35 396 (32 624) 127 035
Autres provisions
TOTAL 51 355 036 148 239 (133 661) (2 471) 367 144



L’évolution des provisions pour risque de contrepartie inscrites au passif et des provisions sur
engagements hors bilan s’explique principalement par les opérations de titrisation pour un montant de
5 956 milliers d’euros.

Dans les opérations de titrisation, la gestion des impayés, du douteux et du contentieux de l’ensemble
des créances cédées par les établissements du Groupe BPCE est réalisée au sein des Fonds Communs
de Titrisation (FCT).
La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est toujours exposée à un risque équivalent à celui
de ses propres créances cédées. Ce risque prend la forme d’une garantie accordée aux FCT. Pour les
créances qu’elle a cédées aux FCT, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté comptabilise au
passif des provisions pour risque d’exécution des engagements par signature pour un montant
équivalent à celui des provisions sur base de portefeuilles.
L’engagement de garantie étant déjà provisionné, il ne figure pas au hors bilan.

4.10.3 Provisions pour engagements sociaux

Avantages postérieurs à l'emploi à cotisations définies

Les régimes à cotisations définies concernent les régimes de retraites obligatoires gérés par la sécurité
sociale et par les caisses de retraite AGIRC et ARRCO et des régimes sur complémentaires auxquels
adhèrent les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires. L'engagement de la Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté limité au versement des cotisations (7 millions d'euros en 2024).

Avantages postérieurs à l'emploi à prestations définies et avantages à long terme

Les engagements de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté concernent les régimes
suivants :
- le régime de retraite des Banques Populaires géré par la Caisse Autonome de Retraite des
Banques Populaires (CARBP) concerne les prestations de retraite issues de la fermeture du
régime de retraite bancaire au 31 décembre 1993 ;
- retraites et assimilés : indemnités de fin de carrière et avantages accordés aux retraités ;
- autres : bonification pour médailles d'honneur du travail et autres avantages à long terme.

Ces engagements sont calculés conformément aux dispositions de la recommandation n° 2013-R-02
de l’Autorité des normes comptables modifiée le 5 novembre 2021.

Analyse des actifs et passifs comptabilisés au bilan




(49) Provisions constituées au titre d’engagement de financement et de garantie dont le risque est avéré ;
(50) Une provision pour risque de contrepartie est constituée sur le périmètre des engagements non douteux, inscrits au bilan ou
au hors-bilan, pour lesquels les informations disponibles permettent d’anticiper un risque de défaillance et de pertes à l’échéance
(cf. notes 4.1 et 4.2.1) ;
(51) L’établissement applique les modalités d’enregistrement des mouvements liés aux dépréciations et provisions conformes aux
dispositions du règlement n°2014-07 de l’ANC (reprise intégrale des montants de l’exercice précédent et dotation intégrale des
montants de l’exercice en cours).


282
Exercice 2024 Exercice 2023
Régimes postérieurs à l'emploi à Régimes postérieurs à l'emploi à
Autres avantages à long terme Autres avantages à long terme
prestations définies prestations définies

Compléments de Total Compléments de Total
Indemnités de fin Médailles du Indemnités de fin Médailles du
retraite et autres Autres avantages retraite et autres Autres avantages
de carrière travail de carrière travail
régimes régimes
en milliers d'euros
Dette actuarielle (1) 35 032 17 745 9 692 62 469 35 517 17 237 9 719 62 473
Juste valeur des actifs du régime -24 532 -17 990 -42 522 -23 876 -17 390 -41 266
Juste valeur des droits à remboursement
Effet du plafonnement d'actifs
Ecarts actuariels non reconnus gains / (pertes)
Coût des services passés non reconnus
Solde net au bilan 10 500 -245 9 692 19 947 11 641 -153 9 719 21 207
Engagements sociaux passifs 10 500 -245 9 692 19 947 11 641 -153 9 719 21 207
Engagements sociaux actifs




Analyse de la charge de l’exercice


Régimes postérieurs à l'emploi à
Autres avantages à long terme Exercice 2024 Exercice 2023
prestations définies

Compléments de
Indemnités de fin Médailles du
retraite et autres Autres avantages Total Total
de carrière travail
en milliers d'euros régimes
Coût des services rendus 631 751 656 2 038 1 410
Coût des services passés 40 0 40 -169
Coût financier 14 -123 315 206 441
Produit financier -25 -108 -410 -543 -409
Prestations versées -1 674 -644 -588 -2 906 -2 899
Cotisations reçues -180 -180 -158
Autres 53 32 85 -219
Total de la charge de l'exercice -1 141 -92 -27 -1 260 -2 003


La réforme des retraites en France (Loi 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la
sécurité sociale pour 2023 et décrets d’application 2023-435 et 2023- 436 du 3 juin 2023) a été prise en
compte pour l’évaluation de la dette actuarielle au 31 décembre 2023. L’impact de cette réforme est
considéré comme une modification de régime comptabilisé en coût des services passés.

Principales hypothèses actuarielles

Exercice 2024 Exercice 2023
CAR-BP CAR-BP
Taux d'actualisation 3,39% 3,17%
Taux d'inflation 2,30% 2,40%
Table de mortalité utilisée TGH05 et TGF05 TGH05 et TGF05
Duration 11,2 11,8

Exercice 2024 Exercice 2023

Régimes postérieurs à l'emploi à Régimes postérieurs à l'emploi à
Autres avantages à long terme Autres avantages à long terme
prestations définies prestations définies

Compléments de Compléments de
Indemnités de fin Médailles du Indemnités de fin Médailles du
retraite et autres Autres avantages retraite et autres Autres avantages
de carrière travail de carrière travail
Hors CAR-BP régimes régimes
Taux d'actualisation 3,19% 3,47% 3,12% 3,01% 3,81% 3,72%
Taux d'inflation 2,30% 2,40% 2,40% 2,40% 2,40% 2,40%
Taux de croissance des salaires sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Taux d'évolution des coûts médicaux sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet sans objet
Table de mortalité utilisée TGH05 et TGF05 TGH05 et TGF05 TGH05 et TGF05 TGH05 et TGF05 TGH05 et TGF05 TGH05 et TGF05
Duration 8 14,1 10,07 8,5 14 11,00



Sur l’année 2024, sur l’ensemble des -3 156 milliers d’euros d’écarts actuariels générés, -1 712 milliers
d’euros proviennent des écarts liés à la mise à jour du taux d’actualisation, - 1 408 milliers d’euros
proviennent des ajustements liés à l’expérience et -36 milliers d’euros proviennent des écarts
démographiques.

Au 31 décembre 2024, les actifs de couverture du régime de retraite des Banques Populaires sont
répartis à hauteur de 27.6 % en obligations, 20 % en actions et 52.4 % en actifs monétaires.

4.10.4 Provisions PEL/CEL

Encours de dépôts collecté




283
en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Encours collectés au titre des Plans d'épargne logement (PEL)
ancienneté de moins de 4 ans 151 446 130 915
ancienneté de plus de 4 ans et de moins de 10 ans 648 023 798 334
ancienneté de plus de 10 ans 377 670 423 807
Encours collectés au titre des plans épargne logement 1 177 139 1 353 055
Encours collectés au titre des comptes épargne logement 156 382 155 537
Total des encours collectés au titre de l'épargne logement 1 333 521 1 508 593

Encours de crédits octroyés

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Encours de crédits octoyés
* au titre des plans épargne logement 2 285 68
* au titre des comptes épargne logement 1 135 731
TOTAL 3 420 799



Provisions sur engagements liés aux comptes et plans épargne-logement (PEL et CEL)


Dotations/Reprises
31/12/2023 31/12/2024
en milliers d'euros nettes
Provisions constituées au titre des PEL
ancienneté de moins de 4 ans 1 292 -1 292 0
ancienneté de plus de 4 ans et de moins de 10 ans 1 553 -1 553 0
ancienneté de plus de 10 ans 6 222 1 352 7 575
Provisions constituées au titre des plans épargne logement 9 068 -1 493 7 575
Provisions constituées au titre des comptes épargne logement 4 069 -1 380 2 690
Provisions constituées au titre des crédits PEL 0 31 31
Provisions constituées au titre des crédits CEL 4 24 28
Provisions constituées au titre des crédits épargne logement 4 55 59
Total des provisions constituées au titre de l'épargne logement 13 141 -2 818 10 323


4.11 Dettes subordonnées

Principes comptables

Les dettes subordonnées regroupent les fonds provenant de l’émission de titres ou d’emprunts
subordonnés, à durée déterminée ou à durée indéterminée, et les dépôts de garantie à caractère
mutuel. Le remboursement en cas de liquidation du débiteur n’est possible qu’après désintéressement
des autres créanciers.

Les intérêts courus à verser attachés aux dettes subordonnées sont portés dans un compte de dettes
rattachées en contrepartie du compte de résultat.




284
4.12 Fonds pour risques bancaires généraux

Principes généraux

Ces fonds sont destinés à couvrir les risques inhérents aux activités de l’entité.

Ils comprennent également les montants dotés au Fonds Régional de Solidarité et aux fonds constitués
dans le cadre du mécanisme de garantie (voir note 1.2).

Autres
31/12/2023 Augmentation Diminution 31/12/2024
en milliers d'euros variations
Fonds pour Risques Bancaires Généraux 133 492 133 492
Total 133 492 133 492


Au 31 décembre 2024, les Fonds pour risques bancaires généraux incluent notamment 93 782 milliers
d’euros affectés au Fonds Réseau Banque Populaire, 31 997 milliers d’euros affectés au Fonds de
Garantie Mutuelle et 7 712 milliers d’euros affectés au Fonds Régional de Solidarité.

4.13 Capitaux propres

Total
Primes Réserves/ capitaux
Capital Résultat
d'émission Autres propres hors
en milliers d'euros FRBG
Total au 31 décembre 2022 après
722 239 81 780 1 037 196 65 306 1 906 521
affectation
Mouvements de l'exercice 27 959 48 629 9 643 86 231
Total au 31 décembre 2023 après résultat 750 198 81 780 1 085 825 74 949 1 992 751
Impact changement de méthode
Variation de capital 4 766 4 766
Résultat de la période 69 260 69 260
Distribution de dividendes -21 292 -21 292
Prov pour investissement 126 126
Affectation du résultat 53 657 -53 657
Total au 31 décembre 2024 après résultat 754 964 81 780 1 139 608 69 260 2 045 611


Le capital social de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté s’élève à 754 964 milliers d’euros
et est composé pour 754 963 930.50 euros de 38 716 099 parts sociales de nominal 19,5 euros
détenues par les sociétaires.

4.14 Durée résiduelle des emplois et ressources

Les emplois et ressources à terme définis sont présentés selon la durée restant à courir avec créances
et dettes rattachées.

Inférieur à 1 De 1 mois à de 3 mois à 1 de 1 an à 5
plus de 5 ans Indéterminé 31/12/2024
en milliers d'euros mois 3 mois an ans
Total des emplois 2 607 047 734 358 1 307 902 8 656 045 8 067 300 330 276 21 702 928
Effets publics et valeurs assimilées 97 485 71 432 66 166 169 729 209 447 614 260
Créances sur les établissements de crédit 870 223 339 808 4 351 1 552 724 23 289 2 790 395
Opérations avec la clientèle 818 172 323 118 1 191 510 4 428 656 6 468 183 330 276 13 559 916
Obligations et autres titres à revenu fixe 821 167 0 45 875 2 504 935 1 366 380 4 738 356
Opérations de crédit-bail et de locations simples
Total des ressources 10 326 515 846 425 3 299 503 4 046 063 1 718 332 20 236 837
Dettes envers les établissements de crédit 165 532 189 061 1 919 692 2 327 285 1 491 289 6 092 860
Opérations avec la clientèle 10 151 578 655 791 1 368 461 1 664 928 98 793 13 939 549
Dettes représentées par un titre 9 405 1 573 11 350 53 850 128 250 204 428
Dettes subordonnées


Suite à l’application du règlement ANC n° 2020-10, les dettes représentées par un titre sont présentées
après déduction des titres empruntés et la créance sur le fonds d’épargne est présenté en déduction de
l’épargne réglementée. Se référer aux notes 4.2, 4.3.1 et 4.8.




285
3.2.2.5 Note 5 : Informations sur le hors bilan

5.1 Engagements reçus et donnés

Engagements de financement

Les engagements de financement en faveur d’établissements de crédit et assimilés comprennent
notamment les accords de refinancement, les acceptations à payer ou les engagements de payer, les
confirmations d’ouvertures de crédits documentaires et les autres engagements donnés à des
établissements de crédit et assimilés.

Les engagements de financement en faveur de la clientèle comprennent notamment les ouvertures de
crédits confirmés, les lignes de substitution des billets de trésorerie, les engagements sur facilités
d’émission de titres et les autres engagements en faveur d’agents économiques autres que des
établissements de crédit et assimilés.

Les engagements de financement reçus recensent notamment les accords de refinancement et les
engagements divers reçus d’établissements de crédit et assimilés.
Engagements de garantie

Les engagements de garantie d’ordre d’établissements de crédit recouvrent notamment les cautions,
avals et autres garanties d’ordre d’établissements de crédit et assimilés.

Les engagements de garantie d’ordre de la clientèle comprennent notamment les cautions, avals et
autres garanties d’ordre d’agents économiques autres que des établissements de crédit et assimilés.

Les engagements de garantie reçus recensent notamment les cautions, avals et autres garanties reçus
d’établissements de crédit et assimilés.

5.1.1 Engagements de financement

en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Engagements de financement donnés
en faveur des établissements de crédit
en faveur de la clientèle 1 332 335 1 495 181
Ouverture de crédits documentaires 14 692 13 646
Autres ouvertures de crédits confirmés 1 304 339 1 462 498
Autres engagements 13 305 19 037
Total des engagements de financement donnés 1 332 335 1 495 181
Engagements de financement reçus
d'établissements de crédit 39 684 16 886
de la clientèle
Total des engagements de financement reçus 39 684 16 886

5.1.2 Engagements de garantie




286
en milliers d'euros 31/12/2024 31/12/2023
Engagements de garantie donnés
D'ordre d'établissements de crédit 64 259 51 029
- confirmation d'ouverture de crédits documentaires
- autres garanties 64 259 51 029
D'ordre de la clientèle 494 136 476 537
- cautions immob ilières
- cautions administratives et fiscales
- autres cautions et avals donnés 13 346 16 585
- autres garanties données 480 790 459 952
Total des engagements de garantie donnés 558 394 527 566
Engagements de garantie reçus d'établissements de crédit 478 201 614 825
Engagements de garantie reçus de la clientèle 5 747 618 6 512 033
Total des engagements de garantie reçus 6 225 819 7 126 858

5.1.3 Autres engagements ne figurant pas au hors bilan

31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros Engagements donnés Engagements reçus Engagements donnés Engagements reçus
Autres valeurs affectées en garantie en faveur d'établissements de crédit 3 498 143 3 252 628
Autres valeurs affectées en garantie en faveur de la clientèle 95 558 5 595 690 49 515 5 975 146
Total 3 593 701 5 595 690 3 302 143 5 975 146



Au 31 décembre 2024, les créances données en garantie dans le cadre des dispositifs de refinancement
incluent plus particulièrement :
 547 320 milliers d’euros de titres et créances mobilisées auprès de la Banque de France dans
le cadre du processus TRICP contre 567 734 milliers d’euros au 31 décembre 2023,
 2 204 939 milliers d’euros de crédits immobiliers nantis auprès de BPCE SFH contre 1 671 793
milliers d’euros au 31 décembre 2023,
 58 046 milliers d’euros de créances apportées en garantie des financements obtenus auprès
de la Banque européenne d’investissement (BEI) contre 60 007 milliers d’euros au 31 décembre
2023,
 0 milliers d’euros de créances mobilisés auprès de la Banque de France dans le cadre de
l’élargissement du refinancement BCE aux crédits immobiliers et Corporate contre 518 078
milliers d’euros au 31 décembre 2023,
 431 074 milliers d’euros de créances mobilisés auprès de la Compagnie de Financement
Foncier contre 309 551 milliers d’euros au 31 décembre 2023,
 256 764 milliers d’euros de créances données en garantie auprès de la Caisse de
refinancement de l’habitat contre 125 465 milliers d’euros au 31 décembre 2023,
 38 171 milliers d’euros de crédits à la consommation données en garantie auprès d’un FCT
Demeter Tria des FCT Demeter Uno, Duo, Tria et Tetra, contre 0 milliers d’euros au 31
décembre 2023. Ce dispositif de refinancement est un programme de refinancement privé dans
lequel un fonds émet des titres séniors souscrits par un investisseur externe et juniors souscrits
par les établissements participant avec la mise en place de prêts collatéralisés entre les
établissements et le fonds. En synthèse, l’opération aboutit chez les établissements à un
emprunt collatéralisé par un portefeuille de créances remis en garantie et qui demeure ainsi
inscrit au bilan de l’établissement.

Aucun autre engagement significatif n'a été donné par la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
en garantie de ses propres engagements ou pour le compte de tiers.

Par ailleurs, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’a pas reçu de montant significatif d’actifs
en garantie.

Dans le cadre de ces opérations de titrisation, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté effectue
le recouvrement des sommes dues sur les crédits cédés pour le compte du FCT. Afin de sanctuariser
les encaissements reçus de la clientèle et qui appartiennent juridiquement au FCT, il a été mis en place
un « compte d’affectation spécial (CAS) », figurant parmi les comptes ordinaires de la Banque Populaire
Bourgogne Franche-Comté. Ce compte reçoit les sommes recouvrées dans l’attente de leur
reversement au FCT. Au 31 décembre 2024, le montant de cet actif grevé au bénéfice du FCT figure

287
dans les « Autres valeurs affectées en garantie » et s’élève à 57 387 milliers d’euros contre 49 515
milliers d’euros au 31 décembre 2023.

5.2 Opérations sur instruments financiers à terme

Principes comptables

Les opérations de couverture et de marché sur des instruments financiers à terme de taux d’intérêt, de
change ou d'actions sont enregistrées conformément aux dispositions du règlement n° 2014-07 de
l’Autorité des normes comptables (ANC).

Les engagements relatifs à ces opérations sont inscrits dans les comptes de hors bilan pour la valeur
nominale des contrats. A la date de clôture, le montant de ces engagements représente le volume des
opérations non dénouées à la clôture.

Les principes comptables appliqués diffèrent selon la nature des instruments et les intentions des
opérateurs à l'origine.

Opérations fermes

Les contrats d'échange de taux et assimilés (accords de taux futurs, garantie de taux plancher et
plafond) sont classés selon le critère de l'intention initiale dans les catégories suivantes :
 microcouverture (couverture affectée) ;
 macrocouverture (gestion globale de bilan) ;
 positions spéculatives / positions ouvertes isolées ;
 gestion spécialisée d’un portefeuille de transaction.

Les montants perçus ou payés concernant les deux premières catégories sont comptabilisés prorata
temporis dans le compte de résultat.

Les charges et produits d’instruments utilisés à titre de couverture d’un élément ou d’un ensemble
d’éléments homogènes sont enregistrés en résultat de manière symétrique à la prise en compte des
produits et charges sur les éléments couverts. Les éléments de résultat de l’instrument de couverture
sont comptabilisés dans le même poste que les produits et charges concernant les éléments couverts
en « Intérêts et produits assimilés » et « Intérêts et charges assimilées ». Le poste « Gains ou pertes
sur opérations des portefeuilles de négociation » est utilisé lorsque les éléments couverts sont inclus
dans le portefeuille de négociation.
En cas de surcouverture caractérisée, une provision pourra être constituée sur l’instrument de
couverture, à hauteur de la quote-part en surcouverture, si l’instrument est en moins-value latente. Dans
ce cas, la dotation aux provisions affectera le poste « Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles
de négociation ».

Les charges et produits relatifs aux instruments financiers à terme ayant pour objet de couvrir et de
gérer un risque global de taux sont inscrits prorata temporis en compte de résultat au poste « Intérêts
et produits assimilés » et « Intérêts et charges assimilées ». Les gains et les pertes latents ne sont pas
enregistrés.

Les charges et les produits relatifs à certains contrats constituant des positions ouvertes isolées sont
enregistrés dans les résultats au dénouement des contrats ou prorata temporis selon la nature de
l’instrument.
La comptabilisation des plus ou moins-values latentes est fonction de la nature des marchés concernés
(organisés et assimilés ou de gré à gré).
Sur les marchés de gré à gré (qui incluent les opérations traitées en chambres de compensation), les
pertes latentes éventuelles, constatées par rapport à la valeur de marché, font l’objet d’une provision
comptabilisée dans la rubrique « Provisions » au passif. Les plus-values latentes ne sont pas
enregistrées.
Sur les marchés organisés ou assimilés, les instruments bénéficient d’une cotation permanente et d’une
liquidité suffisante pour justifier leur valorisation au prix de marché. Il sera tenu compte dans l’évaluation
des positions ouvertes isolées du coût de liquidité et du risque de contrepartie.



288
Les contrats relevant de la gestion spécialisée sont valorisés en tenant compte d’une décote pour risque
de contrepartie, coût de liquidité et valeur actualisée des frais de gestion futurs, si ces ajustements de
valorisation sont significatifs. Les dérivés traités avec une contrepartie membre du mécanisme de
solidarité du Groupe BPCE (cf note 1.2.) ne font pas l’objet de ces ajustements de valorisation sauf le
cas échéant pour le coût de liquidité. Les variations de valeur d’un arrêté comptable à l’autre sont
inscrites immédiatement en compte de résultat au poste « Gains ou pertes sur opérations des
portefeuilles de négociation ».

Les soultes de résiliation ou d'assignation sont comptabilisées comme suit :
 pour les opérations classées en gestion spécialisée ou en position ouverte isolée, les soultes
sont rapportées immédiatement en compte de résultat ;
 pour les opérations de microcouverture et de macrocouverture, les soultes sont soit amorties
sur la durée de vie résiduelle de l'élément anciennement couvert soit rapportées immédiatement
en compte de résultat.

Opérations conditionnelles

Le montant notionnel de l'instrument sous-jacent sur lequel porte l'option ou le contrat à terme est
enregistré en distinguant les contrats de couverture des contrats négociés dans le cadre d'opérations
de marché.

Pour les opérations sur options de taux d’intérêt, de change ou sur actions, les primes payées ou
encaissées sont enregistrées en compte d'attente. A la clôture de l'exercice, ces options font l'objet
d'une valorisation portée en compte de résultat dans le cas de produits cotés sur un marché organisé
ou assimilé. Pour les marchés de gré à gré, seules les moins-values font l’objet d’une provision et les
plus-values latentes ne sont pas enregistrées. Lors de la revente, du rachat, de l'exercice ou à
l'expiration, les primes sont enregistrées immédiatement en compte de résultat.

Pour les opérations de couverture, les produits et charges sont rapportés de manière symétrique à ceux
afférents à l'élément couvert. Les instruments conditionnels vendeurs ne sont pas éligibles au
classement en macrocouverture.

Les marchés de gré à gré peuvent être assimilés à des marchés organisés lorsque les établissements
qui jouent le rôle de mainteneurs de marchés garantissent des cotations permanentes dans des
fourchettes réalistes ou lorsque des cotations de l’instrument financier sous-jacent s’effectuent elles-
mêmes sur un marché organisé.




289
5.2.1 Instruments financiers et opérations de change à terme

31/12/2024 31/12/2023
Autres Autres
Couverture Total Juste valeur Couverture Total Juste valeur
en milliers d'euros opérations opérations
Opérations fermes
Opérations sur marchés organisés
Contrats de taux d'intérêt
Contrats de change
Autres contrats
Opérations de gré à gré 3 158 145 3 158 145 (6 104) 2 787 558 2 787 558 64 581
Accords de taux futurs (FRA)
Swaps de taux d'intérêt 2 993 960 2 993 960 (6 155) 2 614 190 2 614 190 64 458

Swaps financiers de devises 52 994 52 994 51 53 752 53 752 123

Autres contrats à terme 111 191 111 191 93 119 616 119 616 34
Total opérations fermes 3 158 145 3 158 145 (6 104) 2 787 558 2 787 558 64 581
Opérations conditionnelles
Opérations sur marchés organisés
Options de taux d'intérêt
Options de change
Autres options
Opérations de gré à gré
Options de taux d'intérêt
Options de change
Autres options
Total opérations conditionnelles
Total instruments financiers et
3 158 145 3 158 145 (6 104) 2 787 558 2 787 558 64 581
change à terme


Les montants notionnels des contrats recensés dans ce tableau ne constituent qu’une indication de
volume de l’activité de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté sur les marchés d’instruments
financiers à la clôture de l’exercice et ne reflètent pas les risques de marché attachés à ces instruments.

Les engagements sur instruments de taux d’intérêt négociés sur des marchés de gré à gré portent
essentiellement sur des swaps de taux pour les opérations à terme ferme, et sur des contrats de garantie
de taux pour les opérations conditionnelles.

Les engagements sur instruments de cours de change négociés sur des marchés de gré à gré portent
essentiellement sur des swaps de devises.

5.2.2 Ventilation par type de portefeuille des instruments financiers de taux d’intérêt et
swaps financiers de devises négociés sur un marché de gré à gré
31/12/2024 31/12/2023
Micro Macro Position Gestion Micro Macro Position Gestion
Total Total
en milliers d'euros couverture couverture ouverte spécialisée couverture couverture ouverte spécialisée
Opérations fermes 421 572 2 625 382 3 046 954 256 559 2 411 383 2 667 942
Accords de taux futurs (FRA)
Swaps de taux d'intérêt 421 572 2 572 388 2 993 960 256 559 2 357 631 2 614 190
Swaps financiers de devises 52 994 52 994 53 752 53 752
Autres contrats à terme de taux d'intérêt ///////// /////////
Opérations conditionnelles
Options de taux d'intérêt
Total 421 572 2 625 382 3 046 954 256 559 2 411 383 2 667 942



Il n’y a pas eu de transferts d’opérations vers un autre portefeuille au cours de l’exercice.

5.2.3 Durée résiduelle des engagements sur instruments financiers à terme

en milliers d'euros de 0 à 1 an de 1 à 5 ans plus de 5 ans 31/12/2024
Opérations fermes 460 136 1 095 540 1 491 278 3 046 954
Opérations sur marchés organisés
Opérations de gré à gré 460 136 1 095 540 1 491 278 3 046 954
Opérations conditionnelles
Opérations sur marchés organisés
Opérations de gré à gré
Total 460 136 1 095 540 1 491 278 3 046 954




290
5.3 Opérations en devises

Principes comptables
Les résultats sur opérations de change sont déterminés conformément au règlement n°2014-07 de
l’Autorité des normes comptables (ANC).

Les créances, les dettes et les engagements hors bilan libellés en devises sont évalués au cours de
change à la clôture de l'exercice. Les gains et pertes de change latents et définitifs sont enregistrés en
compte de résultat. Les produits et les charges payés ou perçus sont enregistrés au cours du jour de la
transaction.

Les immobilisations et titres de participation en devises financés en euros restent valorisés au coût
d’acquisition.

Les opérations de change au comptant non dénouées sont valorisées au cours de clôture de l'exercice.

Les reports et déports sur les contrats de change à terme de couverture sont étalés prorata temporis
en compte de résultat. Les autres contrats de change et les instruments financiers à terme en devises
sont évalués au prix du marché. Les contrats de change à terme secs ou couverts par des instruments
à terme sont réévalués au cours du terme restant à courir. Les swaps cambistes s’enregistrent comme
des opérations couplées d’achats au comptant et de ventes à terme de devises.

5.4 Ventilation du bilan par devise

Contrevaleur en euro
31/12/2024 31/12/2023
en milliers d'euros Francs suisse Autres devises Total Francs suisse Autres devises Total
Total actif 204 528 54 883 259 411 226 720 50 075 276 795
Total passif 204 528 54 883 259 411 226 750 50 075 276 825
Total hors-bilan 126 886 132 356 259 242 152 526 123 888 276 414



3.2.2.6 Note 6 : Autres informations

6.1 Consolidation

En référence de l’article 4111-1 du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des normes comptables (ANC),
en l’application de l’article 111-1 du règlement ANC 2020-01, la Banque Populaire Bourgogne Franche-
Comté établit des comptes consolidés conformes au référentiel comptable international.

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté effectue une sous-consolidation dont le périmètre
inclut les filiales suivantes :
 SARL Société d’Expansion Bourgogne Franche-Comté ;
 SAS Bourgogne Franche-Comté Croissance ;
 SAS BFCA Foncière ;
 SOCAMA Bourgogne Franche-Comté ;
 SOCAMI Bourgogne Franche-Comté ;
 SOPROLIB Bourgogne Franche-Comté et Pays de l’Ain ;
 FCT.

Ses comptes individuels sont intégrés dans les comptes consolidés du Groupe BPCE.

6.2 Implantation dans les pays non coopératifs

L’article L. 511-45-I du Code Monétaire et Financier et l’arrêté du ministre de l’économie du 6 octobre
2009 imposent aux établissements de crédit de publier en annexe de leurs comptes annuels des
informations sur leurs implantations et leurs activités dans les États ou territoires qui n’ont pas conclu
avec la France de convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion
fiscale permettant l’accès aux renseignements bancaires.

291
Ces obligations s’inscrivent dans le contexte mondial de lutte contre les territoires non fiscalement
coopératifs, issu des différents travaux et sommets de l’OCDE, mais participent également à la
prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme.

Le Groupe BPCE, dès sa constitution, a adopté une attitude prudente, en informant régulièrement les
établissements de ses réseaux des mises à jour des listes de territoires que l’OCDE a considérés
comme insuffisamment coopératifs en matière d’échange d’informations en matière fiscale et des
conséquences que l’implantation dans de tels territoires pouvaient avoir. Parallèlement, des listes de
ces territoires ont été intégrées, pour partie, dans les progiciels utilisés aux fins de prévention du
blanchiment de capitaux, et ce en vue d’appliquer une vigilance appropriée aux opérations avec ces
États et territoires (mise en œuvre du décret n° 2009-874 du 16 juillet 2009). Au niveau central, un
recensement des implantations et activités du Groupe dans ces territoires a été réalisé aux fins
d’informations des instances de direction.

Cette déclaration se base sur la liste des pays cités dans l’arrêté du 16 février 2024 pris en application
de l’article 238-0-A du Code général des impôts.

Au 31 décembre 2024, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté n’exerce pas d’activité et n’a
pas recensé d’implantation dans les territoires fiscalement non coopératifs.




292
3.2.3 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes individuels

Banque Populaire Bourgogne Franche Comté

Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels

(Exercice clos le 31 décembre 2024)




293
Deloitte & Associés PricewaterhouseCoopers Audit
6 place de la Pyramide 63, rue de Villiers
92908 Paris-La Défense Cedex 92208 Neuilly-sur-Seine-Cedex
France France
Société par actions simplifiée d’Expertise Comptable et de Société par actions simplifiée
Commissariat aux Comptes Capital social de 2 520 460 euros – RCS Nanterre n° 672 006 483
Capital social de 2 188 160 euros – RCS Nanterre n° 572 028 041




Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels

(Exercice clos le 31 décembre 2024)

A l'assemblée générale
Banque Populaire Bourgogne Franche Comté
14 Boulevard de la Tremouille
21000 Dijon

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué
l’audit des comptes annuels de la société Banque Populaire Bourgogne Franche Comté relatifs à
l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français,
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi
que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d'audit.

Fondement de l’opinion

Référentiel d’audit

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous
estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre
opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie
« Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent
rapport.

Indépendance

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le
code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la
période du 1ᵉʳ janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni
de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.




294
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 2




Justification des appréciations – Points clés de l’audit

En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la
justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs
aux risques d'anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants
pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face
à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans
leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion
sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.




295
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 3




Risque de crédit – dépréciation individuelle et collective


Risque identifié Notre réponse

La Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté est exposée aux Provisionnement des encours de crédits non douteux
risques de crédit et de contrepartie. Ces risques résultant de présentant une dégradation significative du risque de crédit :
l’incapacité de ses clients ou de ses contreparties à faire face à leurs Nos travaux ont principalement consisté :
engagements financiers, portent notamment sur ses activités de - à nous assurer de l’existence d’un dispositif de contrôle
prêts à la clientèle. interne permettant une actualisation à une fréquence
appropriée des notations des différentes contreparties,
Les encours de crédits supportant un risque de contrepartie avéré - en une revue critique des travaux des auditeurs de la
font l’objet de dépréciations déterminées essentiellement sur base consolidation du groupe BPCE qui, en lien avec leurs
individuelle. Ces dépréciations sont évaluées par le management de experts et spécialistes :
la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté en fonction des flux • se sont assurés de l’existence d’une gouvernance
futurs recouvrables estimés tenant compte des garanties disponibles revoyant à une fréquence appropriée le caractère
sur chacun des crédits concernés. adéquat des modèles de provisions, les paramètres
utilisés pour le calcul des provisions ;
Par ailleurs, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté • ont apprécié le caractère approprié de ces
enregistre, dans ses comptes sociaux, des provisions pour pertes paramètres utilisés pour les calculs des provisions
de crédit attendues sur les encours présentant une dégradation au 31 décembre 2024,
significative du risque de crédit. Ces provisions sont déterminées • ont effectué des contre-calculs sur les principaux
principalement sur la base de modèles développés par BPCE portefeuilles de crédits ;
intégrant différents paramètres (flux attendus sur la durée de vie de • ont réalisé des contrôles sur le dispositif informatique
l’instrument financier, probabilité de défaut, taux perte en cas de dans son ensemble mis en place par le Groupe
défaut, informations prospectives). BPCE avec notamment une revue des contrôles
généraux informatiques, des interfaces et des
Ces provisions pour pertes attendues sont complétées le cas contrôles automatisés ;
échéant par des dotations sur base sectorielle au regard de • ont réalisé des contrôles portant sur l’outil mis à
spécificités locales identifiées par la Banque Populaire Bourgogne disposition par le Groupe BPCE afin d’évaluer les
Franche-Comté. incidences en pertes de crédits attendues de
l’application de dégradations sectorielles
Nous avons considéré que l’identification et l’évaluation du risque
de crédit constituait un point clé de l’audit étant donné que les Par ailleurs, nous nous sommes assurés de la correcte documentation
dépréciations et provisions induites constituent une estimation et justification des provisions sectorielles comptabilisées dans les
significative pour l’établissement des comptes, et font appel au comptes de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté. A ce
jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de titre, nous avons (i) procédé à l’appréciation des critères
crédits aux différents statuts et dans la détermination des d’identification par la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
paramètres et modalités de calculs des provisions pour pertes de des secteurs d’activité considérés au regard de son environnement
crédit attendues, que dans l’appréciation du niveau de dépréciation comme étant davantage sensibles aux incidences du contexte
individuel des encours de crédits douteux et douteux compromis. économique actuel, (ii) effectué une revue critique des provisions
ainsi estimées.
Le stock de dépréciations individuelles sur les encours de Dépréciation sur encours de crédits douteux et douteux
crédits s’élève à 232 M€ et le stock des provisions compromis Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons
pour risque de contrepartie inscrites au passif d’une manière générale, examiné le dispositif de contrôle relatif au
s’élève à 135 M€ pour un encours brut recensement des expositions, au suivi des risques de crédit et
d’opérations avec la clientèle de 13 764 M€ (dont de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement
un encours brut faisant l’objet de dépréciations de et à la détermination des dépréciations et provisions afférentes sur
529 M€) au 31 décembre 2024. base individuelle.

Le coût du risque sur l’exercice 2024 s’élève à 30 M€ Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi
(contre 37,3 M€ sur l’exercice 2023). des contreparties sensibles, douteuses et contentieuses ; du
processus de revue de crédit ; du dispositif de valorisation des
garanties. Par ailleurs, sur la base d’un échantillon de dossiers
Pour plus de détails sur les principes comptables sélectionnés sur des critères de matérialité et de risques, nous avons
et les expositions, se référer aux notes 2.3, 3.9, réalisé des analyses contradictoires des montants de dépréciations et
4.2.1, 4.10.2 de l’annexe. provisions.

Nous avons également apprécié l’information détaillée en annexe au
titre du risque de crédit au 31 décembre 2024.




296
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 4




Valorisation des titres BPCE

Risque identifié Notre réponse


Le Groupe BPCE est un groupe coopératif dont les sociétaires Les travaux de valorisation des titres BPCE sont réalisés par les
sont propriétaires des deux réseaux de banque de proximité : équipes d’évaluation de l’organe central. De ce fait, les procédures
les 14 Banques Populaires et les 15 Caisses d’Epargne. d’audit relatives à ces travaux sont menées à notre demande par
Chacun des deux réseaux est détenteur à parité de BPCE, le collège des auditeurs de l’organe central, dont nous revoyons
l’organe central du groupe. les conclusions pour les besoins de notre audit.
La valeur des titres de l’organe central, classés en titres de Ainsi, à réception des conclusions, nous nous assurons de la
participation, a été déterminée en calculant un actif net réévalué démarche d’audit qu’ils ont mise en œuvre et faisons une revue
qui intègre la réévaluation des principales filiales de BPCE. critique de ces conclusions. Dans le cadre des travaux réalisés, les
auditeurs de l’organe central font également appel à l’expertise des
Leur valorisation est principalement fondée sur les prévisions équipes d’experts en évaluation de chaque cabinet.
pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus
(DDM) déterminées à partir des plans d’affaires des principales Les travaux menés ont consisté principalement en :
filiales Ces valorisations reposent sur des paramètres - une analyse de la pertinence de la méthodologie retenue
techniques tels que le taux d’actualisation, le taux de pour valoriser les principales entités ;
croissance à long terme et le taux de rémunération des fonds - l’obtention et la revue des plans d’affaires des filiales et
propres. principales participations et l’analyse des taux
L’actif net réévalué de BPCE intègre également les actifs d’actualisation, de croissance et de rémunération des
incorporels détenus par BPCE, qui font l’objet d’un exercice de fonds propres retenus en fonction du profil de chaque
valorisation périodique par un expert indépendant, ainsi que entité ;
les charges de structure prévisionnelles de l’organe central. - un contre-calcul des valorisations ;
- l’appréciation de l’absence d’indices / d’éléments
Nous avons considéré que la valeur des titres BPCE S.A. factuels susceptibles de remettre en cause
constitue un point clé de l’audit en raison de la significativité de significativement la valorisation des actifs incorporels.
cette estimation comptable au sein du bilan de la Banque
Populaire Bourgogne Franche-Comté et des jugements
intervenant dans le calibrage des paramètres.



La valeur nette comptable des titres BPCE s’élève à
675,9 M€ au 31 décembre 2024, en hausse de 29,2
M€
par rapport au 31 décembre 2023.

Pour plus de détails sur les principes comptables, se
référer aux notes 4.4 et 4.4.1 de l’annexe.




Vérifications spécifiques

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en
France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.

Informations données dans le rapport de gestion et dans les autres documents sur la situation
financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires




297
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 5



Nous n'avons pas d'observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels
des informations données dans le rapport de gestion du conseil d'administration et dans les autres
documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires.

La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de
paiement mentionnées à l’article D.441-6 du code de commerce appellent de notre part l’observation
suivante :

Comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n’incluent pas les opérations bancaires et
les opérations connexes, votre société considérant qu’elles n’entrent pas dans le périmètre des
informations à produire.

Informations relatives au gouvernement d’entreprise

Nous attestons de l’existence, dans la section du rapport de gestion du conseil d'administration
consacrée au gouvernement d’entreprise, des informations requises par l’article L.225-37-4 du code de
commerce.

Concernant les informations relatives aux éléments que votre société a considéré susceptibles d’avoir
une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange, fournies en application des dispositions de
l’article L.22-10-11 du code de commerce, nous avons vérifié leur conformité avec les documents dont
elles sont issues et qui nous ont été communiqués. Sur la base de ces travaux, nous n'avons pas
d'observation à formuler sur ces informations.

Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires

Désignation des commissaires aux comptes

Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la société Banque Populaire Bourgogne
Franche Comté par votre assemblée générale du 7 avril 2010 pour le cabinet PricewaterhouseCoopers
Audit et du 22 mai 2022 pour le cabinet Deloitte & Associés.

Au 31 décembre 2024, le cabinet PricewaterhouseCoopers Audit était dans la 15ème année de sa
mission sans interruption et le cabinet Deloitte & Associés dans la 3ème année.

Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise
relatives aux comptes annuels

Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux
règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu'elle estime
nécessaire à l'établissement de comptes annuels ne comportant pas d'anomalies significatives, que
celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs.

Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société
à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations
nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité
d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.




298
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 6



Il incombe au comité d'audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre
l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l'audit
interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l'élaboration et au traitement de l'information
comptable et financière.

Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d'administration.

Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels

Objectif et démarche d’audit

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance
raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies
significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois
garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de
systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou
résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre
à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que
les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes
ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en
France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En
outre :

 il identifie et évalue les risques que les comptes annuels comportent des anomalies
significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met
en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime
suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie
significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative
résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions
volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;

 il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures
d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité
du contrôle interne ;

 il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère
raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les
concernant fournies dans les comptes annuels ;

 il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de
continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude
significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la
capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les
éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances
ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à




299
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
Exercice clos le 31 décembre 2024 – Page 7



l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les
informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou, si ces
informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec
réserve ou un refus de certifier ;

 il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et évalue si les comptes annuels
reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle.

Rapport au comité d'audit

Nous remettons au comité d'audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d'audit et
le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons
également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous
avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de
l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d'audit figurent les risques d’anomalies
significatives, que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de
l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le
présent rapport.

Nous fournissons également au comité d'audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n°
537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont
fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de
déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec
le comité d'audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.

Fait à Neuilly-sur-Seine et Paris, le 28 mars 2025


Les commissaires aux comptes


PricewaterhouseCoopers Audit DELOITTE & ASSOCIES




Aurore PRANDI Marjorie BLANC LOURME Constance HAON




300
Deloitte & Associés PricewaterhouseCoopers Audit
6, place de la Pyramide 92 908 63, rue de Villiers
PARIS la Défense CEDEX 92 208 Neuilly-sur-Seine Cedex



3.2.4 Conventions réglementées et rapport spécial des commissaires aux comptes



Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées

Assemblée générale d’approbation des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2024




301
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté
Société Anonyme Coopérative de Banque Populaire à capital variable

RCS Dijon 542 820 352

Rapport spécial du commissaire aux comptes sur les conventions réglementées
Assemblée générale d’approbation des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2024

Aux Sociétaires,


En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport
sur les conventions réglementées.

Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les
caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des
conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission,
sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l'existence d’autres
conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R. 225-31 du code de commerce,
d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.

Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article
R. 225-31 du code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions
déjà approuvées par l'assemblée générale.

Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces
diligences ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les
documents de base dont elles sont issues.

Conventions soumises à l’approbation de l’assemblée générale

Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention autorisée et conclue au cours
de l’exercice écoulé à soumettre à l’approbation de l’assemblée générale en application des
dispositions de l’article L.225-38 du code de commerce.

Conventions déjà approuvées par l'assemblée générale

En application de l’article R. 225-30 du code de commerce, nous avons été informés que l’exécution
des conventions suivantes, déjà approuvées par l'assemblée générale au cours d’exercices antérieurs,
s’est poursuivie au cours de l’exercice écoulé.




302
Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées
Exercice clos le 31 décembre 2024
Régime de prévoyance complémentaire et régime de retraite supplémentaire applicable aux
salariés et assimilés salariés ainsi que celle du régime du Fonds de retraite des Présidents des
Banques Populaires

Autorisation préalable : Conseil d’Administration du 25 mars 2015

Personne concernée : Monsieur Michel Grass, Président du Conseil d’Administration de la BPBFC

Nature et objet : Le Conseil d’Administration a autorisé l’application, pour le Président du Conseil
d’Administration, du régime de prévoyance complémentaire, du régime de retraite supplémentaire,
applicables aux salariés et assimilés salariés de l’entreprise ainsi que celle du régime du Fonds de
retraite des Présidents de Banque Populaire.

Modalités :
Pour l’exercice clos au 31 décembre 2024 :
 La cotisation prévoyance (IPBP) est de 638,04 euros pour la part salariale et 1 638,96 euros
pour la part patronale,
 La cotisation retraite supplémentaire (RSRC) est de 1 457,41 euros pour la part salariale et 2
557,56 euros pour la part patronale,
 Pour le régime du Fonds de retraite des Présidents de Banque Populaire, le coût total
comptabilisé est de 24 696,98 euros.

Convention de mise à disposition de locaux, installations et de prestations administratives et
comptables avec la Fondation d’Entreprise Bourgogne Franche-Comté Solidarité

Autorisation préalable : Conseil d’Administration du 24 novembre 2015.

Société concernée : Fondation d’Entreprise Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.

Administrateurs concernés : Madame Marie Savin et Monsieur François Didier

Nature et objet : La convention prévoit la mise à disposition par la BPBFC à la Fondation d’Entreprise
de ses locaux et installations. La mise à disposition concerne également les collaborateurs et les
services centraux de la BPBFC.

Modalités : Les mises à disposition qui font l’objet de la convention sont réalisées, jusqu’au 31 décembre
2015, à titre gracieux. Depuis le 1er janvier 2016, l’évaluation annuelle de la mise à disposition des
locaux et des installations est de 2 500 € par an. L’évaluation annuelle de la mise à disposition du
personnel de la BPBFC correspond au coût moyen, au cours de l’exercice précédent, d’un demi-ETP,
charges comprises. A titre indicatif, en 2024, ce coût est de 37 592,88 €.

Convention relative à l’imputation des pertes de la SOCAMA Bourgogne Franche-Comté

Autorisation préalable : Conseil d’Administration du 24 septembre 2019

Société concernée : SOCAMA Bourgogne Franche-Comté

Administrateurs concernés : Monsieur Régis Pennecot, Administrateur de la SOCAMA et de la Banque
Populaire Bourgogne Franche-Comté




303
Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées
Exercice clos le 31 décembre 2024
Nature et objet : Lorsque la perte comptable résultant de l’ensemble des opérations actives et passives
de la société, est supérieur à un montant égal au cumul des réserves et du report à nouveau, le Conseil
d’Administration amputera le (ou les) fonds de garantie collective.

Modalités :

La perte comptable de l’exercice N de la SOCAMA Bourgogne Franche-Comté est comblée pour deux
tiers par un abandon du fonds de garantie mutuelle, dans la limite de deux tiers des entrées au fonds
de garantie mutuelle réalisées sur l’exercice N-1.

La fraction supérieure aux deux tiers du fonds de garantie mutuelle et excédant le plafond des deux
tiers des entrées au fonds de garantie mutuelle réalisées sur l’exercice N-1 sera supportée par la
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté et ce, jusqu’à décision contraire de son Conseil
d’administration.

Au cours de l’exercice clos au 31 décembre 2024, cette convention n’a produit aucun effet.

Convention relative aux commissions sur les engagements de garantie de la SOCAMA
BOURGOGNE FRANCHE-COMTE

Autorisation préalable : Conseil d’Administration du 24 février 2015

Société concernée : SOCAMA Bourgogne Franche-Comté

Administrateurs concernés : Monsieur Régis Pennecot, Administrateur de la SOCAMA et de la Banque
Populaire Bourgogne Franche-Comté

Nature et objet : Le Conseil d’Administration de la SOCAMA a adopté lors de sa séance du 02 décembre
2010 la création, à compter du 1er janvier 2011, d’une commission sur engagements de garantie fixée
annuellement à 0,25% de l’encours de prêts garantie. Cette commission a été portée à 0,75 % en 2012
et à 0,50 % en 2013. Le 24 février 2015, le Conseil d’administration de la BPBFC a décidé de porter la
commission de garantie à 0,60% à compter du 1er janvier 2015.

Modalités :

Cette commission est calculée de façon suivante chaque mois : 0.60 % multiplié par l’encours de prêts
du mois, multiplié par le nombre de jours du mois et divisé par 365 jours.

Au titre de cette commission, la Société SOCAMA BOURGOGNE FRANCHE-COMTE a comptabilisé
en 2024 un produit de 398 507,37 €.




304
Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées
Exercice clos le 31 décembre 2024
Les motifs justifiant de l’intérêt de ces quatre conventions ont été rappelés lors de votre conseil
d’administration du 27 février 2025 qui a conclu sur la pertinence de ces quatre conventions dans
l’intérêt de votre société.


Fait à Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 28 mars 2025

Les commissaires aux comptes


Deloitte & Associés PricewaterhouseCoopers Audit




Marjorie BLANC LOURME Constance HAON Aurore PRANDI




305
Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées
Exercice clos le 31 décembre 2024
4. Déclaration des personnes responsables
4.1 Personne responsable des informations contenues dans le rapport

François de LAPORTALIERE, Directeur Général.

4.2 Attestation du responsable

J’atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le
présent rapport sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de
nature à en altérer la portée.


François de LAPORTALIERE
Directeur Général




306
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE PROJET DE
RESOLUTIONS SOUMISES AU VOTE DE L’ASSEMBLEE GENERALE
ORDINAIRE DU 24 AVRIL 2025


Le présent rapport a pour objet de présenter le projet de résolutions soumis à l’Assemblée générale par le Conseil
d’administration. Il est destiné à exposer les points importants des projets de résolutions afin que les sociétaires
puissent exercer leur droit de vote dans les meilleures conditions. Il ne prétend pas à l’exhaustivité, aussi est-il
indispensable de procéder à une lecture attentive du texte des projets de résolutions.

Comptes de l’exercice 2024 et conventions règlementées (résolutions 1 à 4)

La première résolution concerne l’approbation des comptes annuels individuels de l’exercice clos le 31 décembre 2024
ainsi que des rapports du Conseil d’administration. Le résultat net comptable individuel s’élève à 69 259 802,38 euros.
Les commentaires détaillés sur les comptes sociaux figurent dans le rapport annuel.

La deuxième résolution approuve les comptes annuels consolidés. Le résultat net consolidé de l’exercice clos le 31
décembre 2024 s’élève à 73 946 milliers d’euros. Les commentaires sur les comptes consolidés figurent également dans
le rapport annuel.

La troisième résolution précise l’affectation du résultat de l’exercice et propose de fixer le taux de l’intérêt à verser aux
parts sociales à 2,40 % bruts et une mise en paiement à compter du 23/05/2025. Cette résolution rappelle également
le montant des intérêts versés aux parts sociales au titre des trois derniers exercices conformément à l’article 243 bis
du code général des impôts.

La quatrième résolution a pour objet de prendre acte des termes du rapport spécial des Commissaires aux comptes sur
les conventions régies par les articles L 225-38 et suivants du code de commerce et de prendre acte que les conventions
conclues et autorisées antérieurement se sont poursuivies et qu'aucune convention visée à l'article L.225-38 dudit code
n'a été conclue au cours de l'exercice 2024.

Nomination d’une administratrice – fin du mandat d’un censeur - indemnités compensatrices (résolutions 5 à 7)

Dans la cinquième résolution, le Conseil d’administration vous propose de nommer Madame Julia CATTIN en qualité
d’administratrice pour une durée de 6 ans, soit jusqu'à l'issue de la réunion de l'Assemblée générale ordinaire des
sociétaires à tenir dans l'année 2031 pour statuer sur les comptes de l'exercice écoulé, et de constater la démission
d’office de son mandat de censeur.

Dans la sixième résolution, le Conseil d’administration vous propose de constater que le mandat de Patrick JACQUIER,
censeur, arrive à échéance à la fin de l’Assemblée générale. Il a émis le souhait de ne pas voir son mandat renouvelé.
En conséquence, il est demandé à l’Assemblée générale de décider de ne pas renouveler son mandat de censeur.

La septième résolution a trait à la fixation du montant global des indemnités compensatrices pouvant être allouées aux
membres du Conseil d’administration. Cette consultation intervient en application des dispositions de la loi pour
l’Economie Sociale et Solidaire adoptée le 31 juillet 2014 qui est venue compléter la loi du 10 septembre 1947 applicable
aux sociétés à statut coopératif. Si la loi fixe le principe de gratuité des fonctions, elle reconnait également la possibilité
de payer aux membres du Conseil d’administration de coopératives des indemnités compensatrices du temps consacré
à l’administration de la société. Il appartient à l’Assemblée générale ordinaire de déterminer une somme globale au
titre de ces indemnités compensatrices, dont la répartition sera décidée par le Conseil d’administration. La Banque
Populaire Bourgogne Franche-Comté ayant le statut de société anonyme coopérative de Banque Populaire, elle est
1
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, Société Anonyme coopérative de Banque Populaire à capital variable,
dont le siège social est au 14 Bd de la Trémouille 21008 Dijon Cedex, immatriculée au RCS de Dijon sous le n°542 820
352.
soumise à ces dispositions. Il est proposé à l’Assemblée de fixer le montant de cette enveloppe globale à 350 000,00
euros pour l’année 2025.

Enveloppe globale des rémunérations versées aux dirigeants et catégories de personnel visées à l’article L511-71 du
code monétaire et financier (8ème résolution)

La huitième résolution, vise à consulter l’Assemblée générale, en application des dispositions de l’article L511-73 du
code monétaire et financier, sur l’enveloppe globale des rémunérations et indemnités versées aux dirigeants effectifs
de l’établissement de crédit ainsi qu’aux administrateurs et à certaines catégories de personnel visées par l’article L511-
71 du code monétaire et financier, à savoir celles dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque
de l’entreprise ou du groupe. Cette enveloppe globale s’élève à 2 466 642,21 euros au titre de l’exercice clos le 31
décembre 2024.

Etat du capital (9ème résolution)

La neuvième résolution constate l’état du capital de la société à la fin de l’exercice clos le 31 décembre 2023. Celui-ci
poursuit son accroissement et s’établit à 754 963 930,50 euros au 31 décembre 2024.

Pouvoirs (10ème résolution)

La dixième résolution vient classiquement attribuer les pouvoirs généraux pour la réalisation des formalités
consécutives à cette Assemblée générale dans sa partie ordinaire.


Fait à Quetigny, le 27 février 2025
Michel GRASS, Président du Conseil d’administration




2
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, Société Anonyme coopérative de Banque Populaire à capital variable,
dont le siège social est au 14 Bd de la Trémouille 21008 Dijon Cedex, immatriculée au RCS de Dijon sous le n°542 820
352.