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| CRCAM du Languedoc => Rapport semestriel au 30-06-2025 corrigé sur l'attestation du responsable de l'information financière |
INFORMATION REGLEMENTEE
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Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel du Languedoc RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL 30 JUIN 2025 Page 2 SOMMAIRE 1) Rapport semestriel d’activité............................................................3 2) Rapport des commissaires aux comptes......................................103 3) Comptes consolidés intermédiaires résumés.............................106 4) Attestation du responsable de l’information financière..............168 Page 3 Rapport semestriel d’activité 2025 Sommaire 1. Activité et résultats……………………………………………………………………04 2. Informations prudentielles…………………………………………………………24 3. Facteurs de risques…………………………………………………………………….26 4. Gestion des risques……………………………………………………………………..55 Page 4 Rapport semestriel d’activité 2025 Activité et résultats Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 1 Page 5 RAPPORT DE GESTION : ACTIVITE ET RESULTATS 1. La situation économique 3 1.1 Environnement économique et financier global 3 1.2 Environnement local et positionnement de la Caisse Régionale du Languedoc sur son marché 8 1.3 Activité de la Caisse Régionale au cours du semestre 9 La collecte 9 Les crédits 9 Les services 10 1.4 Les faits marquants 10 2. Analyse des comptes sociaux 12 2.1. Le Produit Net Bancaire 12 2.2. Le résultat brut d’exploitation 13 2.3. Le coût du risque 13 3. Analyse des comptes consolidés 14 3.1 Présentation du Groupe de la Caisse Régionale 14 3.2 Contribution des entités du Groupe de la Caisse Régionale 15 3.3 Résultat consolidé 15 3.4 Bilan consolidé et variation des capitaux propres 16 3.5 Activité et résultat des filiales 18 4. Le capital social et sa rémunération 19 4.1. Parts Sociales 19 4.2. Certificats Coopératifs d'Investissement 19 4.3. Certificats Coopératifs d'Associes 19 5. Evènements postérieurs à la clôture et perspectives pour le groupe CR 19 5.1 Evènements postérieurs à la clôture 19 5.2 Les perspectives 2025 19 6. Informations diverses 20 6.1 Bilan semestriel de liquidité 20 6.2 Calendrier des publications des résultats 20 Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 2 Page 6 1. La situation économique 1.1 Environnement économique et financier global Rétrospective premier semestre 2025 C’est dans un environnement encore plus conflictuel et imprévisible, marqué par des guerres ouvertes et des tensions géopolitiques et commerciales puissantes, que s’est déroulé le premier semestre. La guerre en Ukraine est demeurée une question majeure et irrésolue : les initiatives du président D. Trump censées conduire à un arrêt du conflit se sont révélées infructueuses tout en signalant la réorientation stratégique américaine souhaitant, notamment, se désengager de la protection du territoire européen. Les déclarations du président Trump relatives à l'OTAN (exigence de dépenses militaires à 5% du PIB) ont contraint l'Europe à accélérer la refonte de sa stratégie de défense, comme en témoigne l'annonce d'un Livre blanc détaillant des mesures de soutien à la défense pour 800 milliards d'euros. Alors que le conflit israélo-palestinien s’est prolongé sans qu’aucune solution politique pérenne ne semble se dessiner, les tensions internationales ont culminé en juin à l’occasion de l’attaque d’Israël, rapidement rejoint par son allié américain, contre l'Iran. Après douze jours d'affrontements, un cessez-le-feu a été annoncé le 24 juin. Le retour de Donald Trump à la présidence américaine s’est évidemment traduit par une offensive protectionniste d’une violence non anticipée. Cette offensive a culminé avec le « Liberation Day » du 2 avril, à l’occasion duquel des droits de douane, dits « réciproques », ont été imposés à l’ensemble des partenaires commerciaux des Etats-Unis. Si la Chine a été particulièrement ciblée, l’Union Européenne a également été sévèrement visée alors même que les pays participant à l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA, Etats- Unis, Canada, Mexique) n’étaient pas épargnés puisque sujets aux droits de douane sectoriels partout applicables (acier, aluminium, automobile, semi-conducteurs). Ces annonces ont néanmoins été suivies d’un « rétropédalage » présidentiel dès le 9 avril assorti d’un abaissement des tarifs réciproques à 10% et une trêve de 90 jours a été décidée afin de permettre la négociation d’accords commerciaux bilatéraux. À l'échéance de cette pause (9 juillet), le président américain a décidé une prolongation (1er août) offrant un espoir aux partenaires commerciaux majeurs (Union européenne, Japon, Corée du Sud) de parvenir à des accords susceptibles d'alléger les droits de douane tout en laissant les acteurs économiques dans l'incertitude sur les conditions commerciales internationales. Seuls le Royaume-Uni, la Chine et le Vietnam ont, en effet, signé un accord. L’imprévisibilité de la politique commerciale américaine, composée d’annonces fracassantes suivies de revirements partiels, a généré une incertitude permanente se traduisant, au cours du premier semestre, par des performances économiques et financières contrastées entre pays et suggérant un ralentissement mondial plus net. Le FMI a ainsi révisé à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2025 à 2,8% (soit une baisse de -0,5 point de pourcentage, pp, par rapport à sa prévision de janvier et à la croissance observée en 2024). L'économie américaine a envoyé des signes précoces de ralentissement, pénalisée par un ralentissement de la consommation mais surtout une hausse puissante des importations, les entreprises cherchant à constituer des stocks avant l'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane. Le PIB s’est contracté de 0,5% au premier trimestre (variation trimestrielle annualisée). Après s’être modérée tout en restant toutefois supérieure à l'objectif de 2% de la Réserve fédérale (Fed), l'inflation (en glissement annuel) s’est établie à 2,7% en juin (après 2,4% en mai). L’inflation sous-jacente (hors prix des composantes volatiles, alimentation et énergie) a atteint 2,9% ; l’augmentation des tarifs douaniers (bien que non aboutie) semble Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 3 Page 7 déjà visible sur le coût de certains biens (meubles, textile et habillement, électroménager). Malgré ces turbulences, le marché de l'emploi est resté relativement robuste (taux de chômage à 4,2% en mai toujours à l’intérieur de la fourchette étroite dans laquelle il évolue depuis mai 2024), constituant un point d'ancrage pour une économie par ailleurs fragilisée. En Chine, en dépit d’un contexte extérieur très dégradé et des droits de douane américains punitifs, la croissance (5,4% et 5,2% au premier puis au deuxième trimestres) s’est stabilisée au-dessus de la cible officielle fixée à 5% en 2025. Alors que la consommation est languissante, une faiblesse qui transparait dans l’absence d’inflation (elle n’a plus dépassé 1% en glissement annuel depuis février 2024), les exportations ont continué d’accélérer apportant une contribution étonnante à la croissance. A 2,1 points de pourcentage au premier trimestre 2025, la contribution de la demande extérieure nette a atteint un niveau historique (hors Covid) : elle reflète la domination incontestable de la Chine sur le secteur manufacturier mondial, même si des effets positifs temporaires (anticipation des droits de douane américains en début d’année) ne doivent pas être oubliés. Dans un environnement peu favorable, la zone euro a bien résisté, avec une croissance tout d’abord estimée à 0,3% (en variation trimestrielle) puis revue à la hausse (0,6% soit 1,5% sur un an). La croissance de la zone euro a principalement été tirée par l’investissement, puis la demande extérieure nette et enfin la consommation des ménages (avec des contributions respectives à la croissance de 0,4 pp, 0,3 pp et 0,1 pp) alors que les stocks ont soustrait 0,1 pp de croissance et que les dépenses publiques finales ont été « neutres ». Cette performance globale a continué de masquer des fortunes nationales diverses : au sein des plus grands pays membres, l’Espagne a continué d’afficher une croissance très vive (0,6%) et l’Allemagne a rebondi (0,4%) alors que l’Italie et la France ont affiché des rythmes de croissance, respectivement, assez soutenu (0,3%) et faible (0,1%). La poursuite de la désinflation (à 1,9% en glissement annuel en mai après 2,2% en avril et 2,6% en mai 2024) et l’ancrage des anticipations ont rendu possible la poursuite de l’assouplissement monétaire par la BCE, rassurée sur la convergence de l’inflation vers son objectif de 2%. En France, plus particulièrement, après avoir profité de l’impulsion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris au troisième trimestre 2024 (+0,4% en variation trimestrielle), l’activité avait légèrement diminué par effet de contrecoup (-0,1%) au dernier trimestre de l’année passée. Elle s’est reprise au premier trimestre 2025 mais la progression est restée faible (+0,1%). La demande intérieure, en contribuant négativement à la croissance, est largement responsable de cette atonie. La consommation des ménages a en effet diminué (-0,2%), minée par un taux d’épargne record (18% du revenu disponible des ménages contre 15,4% dans la zone euro) depuis 45 ans (hors période Covid), tandis que la consommation publique a ralenti (+0,2% après +0,4%). L’investissement a poursuivi sa stagnation reflétant des entreprises plus endettées en France que dans le reste de la zone euro (ce qui les rend plus vulnérables à la hausse passée des taux d’intérêt) et l’effort budgétaire des administrations publiques pour réduire le déficit public. Ainsi, au premier trimestre, la demande intérieure a pesé sur la croissance (-0,1 pp). C’est néanmoins surtout le commerce extérieur qui l’a sapée (-0,8 pp) du fait de l’effondrement des exportations, notamment aéronautiques. Contrairement à ses pairs européens, la France n’a donc pas bénéficié de la nette hausse du commerce mondial au premier trimestre (+1,7%), en anticipation des droits de douane américains. En termes de politiques monétaires, le premier semestre 2025 a été marqué par une divergence notable entre le statu quo de la Réserve Fédérale (Fed) et la poursuite de son assouplissement par la Banque centrale européenne (BCE). La BCE a procédé à quatre baisses de taux d’intérêt de 25 points de base (pb) chacune, portant la baisse cumulée du taux de dépôt (2% depuis le 11 juin) à 200 pb depuis le début de l’assouplissement (juin 2024). En revanche, après avoir abaissé son taux directeur de 100 pb en 2024 (à 4,50%), la Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 4 Page 8 Fed les a maintenus inchangés en raison des progrès trop timides sur l’inflation alors même que la croissance ne semblait pas définitivement mise en péril. Les risques inflationnistes liés aux droits de douane l’ont conduite à adopter une posture très prudente et abondamment critiquée par le président D. Trump. Les marchés financiers, tout en restant soumis à des accès de nervosité liés aux événements géopolitiques, ont largement évolué au gré de la lecture des ambitions affichées par D. Trump mais aussi de leur faisabilité et de ses propres revirements. Ainsi, le thème de l’exception américaine du début d’année (croissance excédant le potentiel, résistant malgré des taux d’intérêt voués à augmenter, statut privilégié du dollar, capacité illimitée à s’endetter et à faire porter les risques par le reste du monde) a ainsi été supplanté par celui du désamour à l’égard des actifs américains consécutif au « Liberation Day ». À la suite du « rétropédalage » du président annonçant une pause de 90 jours, de sérieux doutes ont été émis sur sa capacité à véritablement tenir ses engagements tant domestiques qu’internationaux. Les périodes marquées par un sentiment exagérément négatif ont donc alterné avec celles dominées par un sentiment tout aussi exagérément positif. Les marchés obligataires ont donc connu des mouvements contrastés. Au cours du premier semestre, aux Etats-Unis, la baisse des rendements1 sur les maturités courtes a finalement été assez nette (près de 60 pb pour le taux de swap deux ans à près de 3,50%) et a excédé celle du taux du swap dix ans (en recul de 38 pb à 3,69%) offrant à la courbe une pente plus marquée. Malgré la baisse du rating de la part de Moody’s, le rendement des obligations souveraines à dix ans (US Treasuries) s’est replié de concert avec le taux de swap de même maturité, auquel il est supérieur de plus de 50 pb (à 4,23%). Dans la zone euro, la pentification, moins sensible, s’est opérée de façon différente : baisse moins marquée du taux de swap deux ans (de 22 pb à 1,90%) et remontée du taux de swap dix ans (de 23 pb à 2,57%). Sous l’effet du programme budgétaire expansionniste du gouvernement Merz, le rendement allemand à dix ans (Bund) s’est redressé (24 pb à 2,61%) et excède le taux swap de même maturité des quelques points de base. Les spreads contre swap dix ans des souverains européens de référence se sont resserrés au cours du premier semestre : l’Italie enregistre la plus belle performance (spread en repli de 27 pb à 90 pb). Cette amélioration reflète une perception plus favorable des finances publiques italiennes et une certaine stabilité politique, contrastant avec les turbulences des années précédentes. La croissance italienne a, en outre, témoigné d’une résilience inattendue face aux tensions commerciales. Pénalisé, depuis la dissolution de juin 2024, par une absence préjudiciable de majorité parlementaire mais aussi par des finances publiques très dégradées, le spread français s’est néanmoins resserré au cours du semestre, passant d’un niveau élevé (85 pb) à 71 bp. Il excède désormais le spread espagnol (à 67 pb). Sur les marchés actions, les indices européens ont surperformé leurs homologues américains, l'Euro Stoxx 50 progressant de 10% depuis le début de l'année (avec une hausse spectaculaire de près de 25% pour le secteur bancaire) tandis que le S&P 500, beaucoup plus volatil sur la période, a enregistré une hausse de près de 7%, soutenu par les valeurs de haute technologie. A la faveur de la versatilité de la politique américaine, économique mais aussi internationale, le dollar a perdu de sa superbe ; l’euro s’est apprécié de 14% contre dollar et de 6% en termes effectifs nominaux. Enfin, le cours de l'or a progressé de 26% au cours du premier semestre, pour même atteindre un record historique de 3 426 dollars l'once en avril, confirmant ainsi son statut de valeur refuge privilégiée en cette période d'intense incertitude. 1 On se réfère à la variation entre la valeur au 30 juin 2025 et la valeur 1er (ou 2) janvier 2025 ; la dernière valeur est celle de la variable concernée au 30 juin 2025. Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 5 Page 9 Perspectives 2025-2026 C’est dans un environnement international encore plus incertain dont on ne peut totalement exclure les risques d’événements de rupture (blocage du détroit d’Ormuz, incidents sur les infrastructures du Golfe, etc.) que prend place le scénario économique et financier qui a déjà dû supporter la versatilité et l’imprévisibilité de la politique économique américaine. Notre scénario économique pour les Etats-Unis a toujours été calé sur une séquence en deux temps suivant le tempo de la politique économique envisagée par D. Trump : impact positif sur l’inflation mais négatif sur la croissance des droits de douane (qui relèvent des prérogatives présidentielles) puis effet favorable mais postérieur d’une politique budgétaire agressive (qui suppose l’approbation du Congrès). Bien que nos prévisions pour 2025 aient été légèrement revues à la baisse, notre scénario américain a maintenu son cap, calé sur le calendrier des mesures de politiques économiques : tout en échappant à la récession, la croissance afficherait un net repli en 2025 couplé à un redressement de l’inflation, avant de retrouver du tonus en 2026. Même avec la récente désescalade, les taux de droits de douane restent nettement plus élevés qu’ils ne l’étaient avant la deuxième élection de Donald Trump. L’impact négatif de la nouvelle politique commerciale est le principal moteur de la baisse de la croissance prévue en 2025 (1,5% après 2,8% en 2024) alors que les aspects plus favorables (« One Big Beautiful Bill », baisses d’impôts, déréglementation) contribueraient au rebond attendu en 2026 (2,2%). L’hypothèse d’une récession en 2025 est écartée en raison de fondamentaux solides dont la moindre sensibilité aux taux d’intérêt, la situation financière très saine des ménages, un marché du travail resté relativement robuste, même si on y décèle des signes de dégradation. Malgré le ralentissement attendu de la croissance, nos prévisions d’inflation ont été revues à la hausse. Les droits de douane devraient occasionner une augmentation de l’inflation en glissement annuel d’environ 80 points de base (pb) au point d’impact maximal. Bien que cet effet soit temporaire, l’inflation (en moyenne annuelle) atteindrait 2,9% en 2025 et 2,7% en 2026. Elle continuerait donc d’excéder 2%, l’inflation sous-jacente se stabilisant aux alentours de 2,5% fin 2026. Dans un environnement extérieur conflictuel et imprévisible, l’Europe trouverait son salut dans sa demande domestique lui permettant de mieux résister au ralentissement mondial. Deux scénarios alternatifs, entre lesquels l’équilibre est délicat, sont en effet susceptibles de se déployer : un scénario de résilience de l’économie de la zone euro fondée sur une augmentation de la dépense privée mais aussi, voire surtout, de la dépense publique en défense et en infrastructures ; un scénario de stagnation de l’activité sous l’effet d’un cumul de chocs négatifs : chocs de compétitivité liés aux droits de douane plus élevés, appréciation de l’euro et impact négatif de l’incertitude sur la confiance des agents privés. Nous privilégions le scénario de résistance sur fond de bonne tenue du marché du travail, de situation économique et financière saine des agents privés et d’impulsion favorable du cycle du crédit. La mise en œuvre effective des dépenses publiques additionnelles, tout particulièrement du « bazooka allemand » 2 , mérite certes d’être confirmée. Mais ces dépenses pourraient offrir à la zone une croissance tirée par une demande domestique plus soutenue au moment où la croissance mondiale fléchirait. Elles offriraient une sorte 2 Le Parlement a adopté en mars la création d’un fonds d’investissement en infrastructures de 500 milliards d’euros sur douze ans. Une première phase de la réforme du frein à l’endettement a aussi été votée ; elle permettra aux régions d’enregistrer un déficit structurel pouvant aller jusqu’à 0,35% du PIB. Enfin, les dépenses de défense supérieures à 1% du PIB seront exemptées du calcul du déficit. L’adoption de ces mesures a permis de briser des barrières qui semblaient jusqu’à présent insurmontables pour financer des investissements en infrastructures et défense. Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 6 Page 10 d’exceptionnalisme, au regard surtout de la décennie passée, qui installerait la croissance de la zone euro sur un rythme supérieur au potentiel à moyen terme. La croissance de la zone euro en moyenne annuelle serait en légère accélération en 2025 au rythme de 0,9% et se renforcerait à 1,3% en 2026. L’inflation moyenne continuerait de s’assagir pour atteindre 2,1% et 1,8% en 2025 et 2026, respectivement. En Allemagne, l’économie anémiée devrait retrouver le chemin d’une croissance robuste. Bien que plus exposée que ses partenaires aux politiques protectionnistes, l’économie serait stimulée par le plan d'investissement public. Ce plan et la levée de barrières qui semblaient jusqu’à présent insurmontables pour financer des investissements en infrastructures et défense permettent d’espérer un redémarrage significatif bien que non immédiat. Si les effets risquent d’être minimes en 2025 en raison de retards de mise en œuvre, un flux de fonds notable est attendu en 2026, avec des effets d’entraînement positifs pour les voisins européens et l’ensemble de la zone euro. La croissance allemande pourrait se redresser significativement, passant de -0,2% en 2024 à 0,1% en 2025 et, surtout, 1,2% en 2026. En France, la croissance devrait se montrer de nouveau poussive au deuxième trimestre 2025, avant d’accélérer légèrement au second semestre. Le véritable rebond n’interviendrait qu’en 2026, sous l’effet du redémarrage de l’investissement et des premières retombées favorables des mesures publiques allemandes. Les risques restent principalement orientés à la baisse sur l’activité à court terme. Notre scénario retient des taux de croissance de, respectivement, 0,6% et 1,2% en 2025 et 2026 (après 1,1% en 2024). En Italie, rattrapage incomplet et baisse récente du pouvoir d’achat, malgré la vigueur de l’emploi, limiteraient le potentiel de redressement de la consommation des ménages. Les surprises positives sur l’investissement se prolongeraient avec l’amélioration des conditions de financement et les subventions à la transition énergétique et numérique. Si la faiblesse récente des commandes industrielles peut peser sur l’investissement productif, la construction résiste. Un doute persiste néanmoins sur le potentiel de croissance avec une allocation sectorielle postpandémie en faveur des secteurs moins productifs. La croissance atteindrait 0,6% en 2025 puis 0,7% en 2026 (après 0,7% en 2024). Le scénario central tracé pour la zone euro (élaboré et chiffré en juin) table sur un statu quo dans la confrontation tarifaire avec les États-Unis au 4 juin, soit une hypothèse de hausse généralisée des droits de douane à 10% (à l’exception des produits exemptés) de 25% sur l’automobile et de 50% sur l’acier. Les risques associés à ce scénario central sont baissiers. Le scénario de stagnation pourrait se matérialiser si la confrontation commerciale avec les États-Unis devait se durcir, si la contrainte de compétitivité devait mordre davantage, si la confiance des agents privés se dégradait sensiblement et, enfin, si la relance budgétaire était mise en œuvre plus graduellement qu’anticipé. Un contexte aussi incertain, porteur de ralentissement mondial et de contraction des débouchés à l’exportation, aurait certainement par le passé (un passé pas si lointain) impliqué une « sous-performance » des économies émergentes, en outre handicapées par l’aversion des marchés au risque, une hausse de leurs taux d’intérêt et des pressions sur leurs devises. Or, malgré les droits de douane (dont les effets seront évidemment très différents selon les économies), notre scénario reste, globalement, plutôt optimiste à l’égard des grands pays émergents. Ceux-ci pourraient faire preuve d’une résistance inédite grâce à des soutiens susceptibles d’amortir partiellement les impacts d’un environnement peu porteur : vigueur relative des marchés de l’emploi, demande intérieure assez solide, assouplissement monétaire (à de rares exceptions près), décélération chinoise limitée (après avoir bien résisté au premier semestre, la croissance approcherait 4,5% en 2025 en raison du ralentissement anticipé au second semestre et lié la guerre commerciale). Enfin, les devises émergentes ont correctement résisté et le risque d’éventuelles hausses de taux défensives, pénalisant la croissance, est plus faible que ce que l’on aurait pu redouter. Ces Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 7 Page 11 perspectives relativement positives s’accompagnent, cependant, de risques plus élevés qu’habituellement, en raison de l’imprévisibilité des politiques américaines. En termes de politiques monétaires, la fin des cycles d’assouplissement se rapproche. Aux États-Unis, le scénario (net fléchissement en 2025, rebond en 2026, hausse de l’inflation qui continuerait d’excéder significativement la cible), mais aussi les incertitudes qui l’entourent devraient inciter la Fed à la patience en dépit des exhortations de D. Trump en faveur d’une politique plus souple. La Fed procéderait à un léger assouplissement suivi d’une longue pause. Notre scénario table toujours sur deux réductions en 2025, mais les décale d’un trimestre (en septembre et décembre, contre juin et septembre auparavant). Après ces deux baisses, la Fed maintiendrait ses taux inchangés avec une limite supérieure maximale de 4% tout au long de 2026. Quant à la BCE, bien qu’elle se refuse à exclure toute future baisse de taux, elle pourrait bien être arrivée à la fin de son cycle de baisse en raison d’une croissance supposée se redresser et une inflation à la cible. Bien évidemment, une détérioration de l’environnement économique justifierait davantage d’assouplissement : la BCE se tient prête à baisser ses taux, si nécessaire. Notre scénario retient le maintien du taux de dépôt à 2% en 2026. Du côté des taux d’intérêt, aux États-Unis, risque d’inflation tenace et de trajectoire budgétaire jugée insoutenable, notation AAA compromise, versatilité des décisions économiques, inquiétudes accrues des investisseurs exercent des pressions haussières. Notre scénario retient un taux souverain (US Treasury) à dix ans vers 4,70% fin 2025 et de 4,95% fin 2026. Dans la zone euro, croissance résistante et prévue en accélération, inflation à la cible et BCE supposée avoir presque achevé son assouplissement plaident pour une légère remontée des taux d’intérêt et une stabilisation, voire un resserrement, des spreads souverains. Le taux allemand à dix ans (Bund) pourrait ainsi approcher 2,90% fin 2025 et 2,95% fin 2026. Sur la même maturité, le spread offert par la France par rapport au Bund oscillerait autour de 60/65 pb et celui de l’Italie se contracterait pour atteindre 90 pb fin 2026. Enfin, le dollar continue à perdre de sa superbe. Inconstance et imprévisibilité des politiques économiques menées par D. Trump, perspectives budgétaires américaines dégradées, spéculations sur les intentions officielles de dépréciation du dollar, résistance des autres économies autant de facteurs qui mettent le dollar sous pression sans pour autant annoncer sa disparition comme monnaie de réserve essentielle à brève échéance. Le cours euro/dollar s’établirait à 1,17 au quatrième trimestre 2025, avant de se déprécier en 2026 (1,10). 1.2 Environnement local et positionnement de la Caisse Régionale du Languedoc sur son marché Le territoire de la Caisse Régionale regroupe 4 départements : l’Hérault, le Gard, l’Aude et la Lozère avec des zones économiques très variées, un littoral et certaines zones urbaines dynamiques. Sur le plan démographique, la population se concentre dans un couloir littoral de 20 kilomètres où se situent la plupart des agglomérations. La densité dans l’intérieur des terres est plutôt inférieure à la moyenne nationale, avec des zones très faiblement peuplées. L’agglomération de Montpellier est la plus dynamique avec une forte augmentation de sa population tous les ans. Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 8 Page 12 Cependant, cette attractivité n’empêche pas une situation sociale particulièrement fragile. En effet, le territoire de la Caisse Régionale connait des inégalités importantes avec une situation dégradée en matière d’emploi se traduisant par un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. Avec peu d’industries sur son secteur, la Caisse Régionale a su adapter son accompagnement auprès du secteur tertiaire, du tourisme et notamment des énergies renouvelables. Dans ce contexte, la Caisse Régionale a largement accompagné le développement économique de son territoire se traduisant au fil des années par d’importants déblocages de financements tant au niveau des particuliers que des professionnels. Les parts de marchés crédits de la Caisse Régionale qui s’élèvent à 33,9% à fin avril 2025 en témoignent. Forte de ses valeurs mutualistes et de son réseau d’agences, la Caisse Régionale a su rester proche de son territoire et s’adapter à ses particularités. En effet elle est le partenaire de longue date des collectivités publiques et des grandes entreprises du territoire, mais aussi des viticulteurs ou encore des clients fragiles. 1.3 Activité de la Caisse Régionale au cours du semestre C’est plus de 22 100 nouveaux clients qui nous ont apporté leur confiance au premier semestre 2025, confirmant ainsi l’attractivité de la Caisse Régionale. Le Crédit Agricole du Languedoc a également conforté son modèle mutualiste avec près de 6 400 nouveaux sociétaires. Le Crédit Agricole du Languedoc compte désormais sur 449 070 sociétaires. La collecte L’encours de collecte bilan et hors bilan, à 34,9 Md€ à fin juin 2025, s’accroit de +2,4% par rapport à juin 2024. Une évolution tirée par la croissance des Dépôts à Terme et une collecte assurance vie dynamique. La part de marché en collecte bilan ressort à 31,3% (à fin avril 2025) vs 30,7% à fin avril 2024. L’encours des ressources monétaires progresse de +1,1% par rapport à juin 2024 et s’établit à 11,5 Md€ : Les liquidités sur les dépôts à vue, en position au 30 juin 2025, sont en diminution de -0,4%, les encours de Dépôts à Terme sont quant à eux en augmentation de +3,8%. L’encours d’épargne bancaire (Crédit Agricole) est en progression de 1,1% par rapport à fin juin 2024 et s’élève à 13,0 Md€ : Les encours de livrets sont en évolution de +4,1%, L’encours épargne logement portée par les PEL est en recul de -8,9%, Les produits financiers à moyen terme sont globalement stables sur la période. L’encours de collecte hors bilan, à 10,5 Md€, est en hausse de +5,6% par rapport à juin 2024: L’assurance-vie enregistre une augmentation de +5,0% La hausse des encours sur les valeurs mobilières est de +13,0% Les crédits La Caisse Régionale a accompagné l’économie de son territoire avec 1,6 Md€ de nouveaux crédits débloqués sur le premier semestre 2025, en augmentation de 17,5% en Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 9 Page 13 lien avec une reprise modérée du marché habitat et une bonne dynamique sur les crédits aux professionnels. Au global, les encours de crédits reculent de -0,5% pour atteindre 27,0 Md€ à fin juin 2025. La part de marché relative aux crédits s’établit à 33,9% (à fin avril 2025) elle est en léger recul par rapport à fin avril 2024 (34,2%). Les crédits à l’habitat La Caisse Régionale a financé 0,7 Md€ de projets immobiliers sur le premier semestre 2025, soit une hausse de +70% par rapport à juin 2024 en lien avec la reprise du marché. Avec 15,0 Md€ à fin juin 2025, les encours de crédits habitat sont stables par rapport à fin juin 2024. Les crédits à la consommation Les nouveaux crédits à la consommation s’élèvent à 147 M€ à fin juin 2025, soit une hausse de +1,0% par rapport à juin 2024. L’encours total des crédits à la consommation s’élève à 830 M€ à fin juin 2025 en hausse de +5,9% par rapport à juin 2024. Les crédits à l’équipement Hors Prêts Garantis par l’Etat (PGE) les réalisations sur les crédits à l’équipement s’élèvent à 0,7 Md€ à fin juin 2025 soit une hausse de +5,5% par rapport à juin 2024. En baisse de -1,9%, l’encours des crédits à l’équipement représente 10,7 Md€ à fin juin 2025. Les encours de PGE au 30 juin 2025 sont de 287M€ vs 459M€ au 30 juin 2024. Les services La volonté de la Caisse Régionale de développer son fonds de commerce se traduit dans l’équipement de ses clients en services bancaires et produits d’assurances, qui couvrent toujours plus efficacement leurs besoins. Le parc de cartes bancaires s’accroit pour atteindre près de 731 000 contrats à fin juin 2025 soit une évolution de 2% par rapport à juin 2024 (718 000 contrats au 30 juin 2024). Le stock cumulé de « Dépôts A Vue » est en progression avec près de 837 000 contrats à fin juin 2025 soit une évolution de 1,7% (823 000 contrats au 30 juin 2024). Le portefeuille d’assurances des biens et des personnes poursuit sa progression avec un total de plus de 739 482 contrats à fin juin 2025 soit une évolution de 2,8% par rapport à juin 2024 (719 225 contrats au 30 juin 2024). 1.4 Les faits marquants FCT Crédit Agricole Habitat 2025 Au 30/06/2025, une nouvelle entité (FCT Crédit Agricole Habitat 2024) a été consolidée au sein du groupe Crédit Agricole, née d’une opération de titrisation réalisée par les Caisses régionales et LCL, le 17 avril 2025. Cette transaction est pour partie un RMBS français auto- souscrit et pour le reste un RMBS français placé sur le marché. Cette opération s’est traduite par une cession de crédits à l’habitat originée par 37 Caisses régionales et LCL au FCT Crédit Agricole Habitat 2025 pour un montant de 1,684 milliards d’euros. Les Caisses régionales et LCL ont souscrit pour 84,3 millions d’euros de titres subordonnés et pour 800 millions d’euros de titres senior (émission auto-souscrite uniquement). Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 10 Page 14 Pour l’émission placée sur le marché, les titres seniors adossés au portefeuille de créances habitat ont été placés auprès d’investisseurs (gestionnaires d’actifs (52%) et établissements de crédit (48%)) pour un montant de 800 M€. Relations internes au Groupe Dividende des titres de SAS Rue La Boétie La Caisse Régionale a perçu un acompte sur dividende de 1,31€ par titre, soit un montant global de 84,0 millions d’euros au 30 juin 2025 contre un montant de 78,6 millions d’euros au 30 juin 2024. Titres de la SAS Rue La Boétie : augmentation de capital et valorisation des titres La Caisse Régionale a souscrit à l’augmentation de capital de SAS Rue La Boétie au 2ème trimestre 2025 par capitalisation de 14M€ de l’avance accordée fin 2024. La valorisation unitaire de la SAS Rue La Boétie est passée de 23,57€ au 31 décembre 2024 à 24,70€ au 30 juin 2025. Par voie de conséquence, la plus-value nette dans les capitaux propres s’établit à 706 millions d’euros contre 634 millions d’euros en début d’année. Valorisation des titres de la SACAM Mutualisation La valorisation unitaire de la SACAM Mutualisation est passée de 1 272,68€ au 31 décembre 2024 à 1 378,88€ au 30 juin 2025. La plus-value nette dans les capitaux propres s’établit en conséquence à 280 millions d’euros contre 202 millions d’euros en début d’année. Contribution exceptionnelle sur les bénéfices La Caisse Régionale du Languedoc a un chiffre d‘affaires compris entre 1 milliard d’euros et 3 milliards d’euros. A ce titre, elle est soumise à la contribution exceptionnelle sur les bénéfices (voir partie 4.12 Impôts). Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 11 Page 15 2. Analyse des comptes sociaux 2.1. Le Produit Net Bancaire Au 30 juin 2025, le PNB s’établit à 368,7 M€ en hausse de +1,8% par rapport à juin 2024 et +3,9%/ juin 2023. Une évolution portée principalement par une bonne activité assurances biens/personnes et les dividendes Rue de la Boétie. Evolution du PNB (en M€) La Marge d’intermédiation à 100,6 M€ représente 27,3% du PNB et est en baisse -10,3% par rapport à juin 2024. La marge d’intermédiation est pénalisée par des marges et des volumes réduits sur les crédits. Les marges sur les livrets sont également en baisse sur la période. La marge sur trésorerie est soutenue par les effets favorables des restructurations des années précédentes. La marge sur toutes commissions à 151,6 M€ représente 41,1% du PNB et augmente de +2,8% par rapport à juin 2024. - Les commissions liées aux assurances : 32,5 M€ (+11,9% par rapport à juin 2024) - Les commissions liées à la collecte tiers : 21,5 M€ (-10,4% par rapport à juin 2024) - Les commissions liées aux crédits et à l’assurance emprunteur : 25,3 M€ (+4,6% par rapport à juin 2024). - Les commissions sur autres produits et services : 72,2 M€ (+2,8% par rapport à juin 2024). La marge sur portefeuille et activité propre (y compris les marges diverses et produits accessoires) s’établit à 116,6 M€ en hausse de 14,1 M€ par rapport à juin 2024 notamment grâce aux dividendes RLB et représente 31,6% du PNB. Les charges de fonctionnement A 191,0 M€ à fin juin 2025, les charges de fonctionnement sont en hausse par rapport à juin 2024 de +3,6%. Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 12 Page 16 Evolution des charges de fonctionnement (en M€) Les charges de personnel, à 122,1 M€, sont en hausse de +1,9% par rapport à juin 2024 en lien avec une hausse de la masse salariale (+20 Effectif Moyen Payé) et des salaires. Les taxes et autres charges de fonctionnement s’élèvent à 68,9 M€, en hausse de +6,8% par rapport à juin 2024. Cette hausse s’explique par une augmentation des charges informatiques et des charges en lien avec l’activité. 2.2. Le résultat brut d’exploitation Le Résultat Brut d’Exploitation s’établit à 177,7 M€ à fin juin 2025, stable par à juin 2024 avec un coefficient d’exploitation en légère hausse à 51,8%. 2.3. Le coût du risque Le coût du risque global au 30 juin 2025 est en dotation de 31,9 M€ en lien avec des entrées en défaut de dossiers, avec une dégradation du portefeuille de certains dossiers pondéreux. Le risque affecté et engagements au 30 juin 2025 est en dotation de 10,0 M€. En effet, on constate une hausse du taux de créances douteuses et litigieuses à 1,67% contre 1,55% en juin 2024. Les provisions IFRS9 sont dotées de 21,8 M€ au S1 2025, intégrant les nouveaux modèles risque du Groupe, des dotations complémentaires sur le secteur de l’Innovation et la réactualisation des provisions sur les dossiers à Effet de levier, Forborne et Dossiers spécifiques. A fin juin 2025, le montant de provisions IFRS9 sur la partie dépréciation crédits s’élève à 400,9M€. Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 13 Page 17 Encours (en M€) et taux de CDL La Caisse Régionale conserve un niveau global de provisionnement prudent avec un taux de couverture des créances douteuses et litigieuses à 54,9%. Le résultat net Après prise en compte de la charge fiscale (avec intégration de la surtaxe d’IS), le Résultat Net des comptes individuels s’établit à 119,3 M€ à fin juin 2025, en baisse de -1,7% par rapport à juin 2024. 3. Analyse des comptes consolidés 3.1 Présentation du Groupe de la Caisse Régionale La Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel du Languedoc présente des comptes consolidés en appliquant les normes de consolidation prévues dans le référentiel international. En accord avec les autorités de régulation française, le Crédit Agricole a défini une société- mère conventionnelle régionale constituée de la Caisse Régionale et des Caisses locales qui lui sont affiliées. Le périmètre de consolidation du Groupe Crédit Agricole du Languedoc a très peu évolué par rapport au 31/12/2024. Au 30/06/2025, le Groupe est constitué de : - La Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel du Languedoc ; - 92 Caisses Locales de Crédit Agricole affiliées à la Caisse ; - Les FCT CA Habitat 2022, 2024 et 2025, issus des opérations de titrisation des créances habitat des Caisses Régionales du groupe Crédit Agricole réalisées en Mars 2022, Avril 2024 et Avril 2025 ; - La filiale SOFILARO (activité de capital développement) détenue à 86,24 % par la Caisse régionale ; - La filiale SOFILARO Dette Privée (fonds de dette) détenue à 100 % par la Caisse régionale ; - La filiale SOFILARO Innovation détenue à 97% par la Caisse Régionale ; - La filiale Crédit Agricole Languedoc Immobilier (holding immobilière) détenue à 100 % par la Caisse régionale ; - La filiale CALEN (participations et financement de la production des énergies nouvelles) détenue à 100 % par la Caisse Régionale ; Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 14 Page 18 - La filiale CAL Patrimoine (foncière immobilière) détenue à 100% par la Caisse Régionale. - Le fonds dédié CAL Impulsion, détenu à 99,99% par la Caisse régionale. Ces sociétés sont toutes consolidées selon la méthode de l’Intégration Globale. 3.2 Contribution des entités du Groupe de la Caisse Régionale Les résultats du Groupe Crédit Agricole du Languedoc sont principalement constitués des résultats de l’entité mère Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Languedoc. Contribution au Contribution au Contribution résultat Brut PNB consolidé au résultat net En milliers d'€ d'exploitation du groupe de la consolidé du consolidé du CR groupe de la CR groupe de la CR Caisse régionale 363 633 170 924 119 549 Caisses locales 3 654 2 784 2 784 FCT CA Habitat 820 820 827 SOFILARO 1 020 407 351 CALI 992 958 924 CALEN 968 617 457 CAL PATRIMOINE -113 -602 -450 SOFILARO DETTE PRIVEE 568 109 118 CAL IMPULSION 1 853 1 853 1 374 SOFILARO INNOVATION -2 -107 -104 3.3 Résultat consolidé Variations Montant en K€ S1 2025 S1 2024 Montants % PNB 373 393 353 338 20 055 5,7% Charges générales d'exploitation -195 630 -189 397 -6 233 3,3% Résultat brut d'exploitation 177 763 163 941 13 822 8,4% Coût du risque -32 964 -38 641 5 677 -14,7% Résultat d'Exploitation 144 799 125 300 19 499 15,6% Résultat avant impôt 144 820 125 402 19 418 15,5% Impôt sur les bénéfices -18 937 -10 477 -8 460 80,7% Résultat net 125 883 114 925 10 958 9,5% Résulat net part du groupe 125 830 114 906 10 924 9,5% Le PNB consolidé à 373,4 M€ est principalement impacté par le PNB individuel en normes IFRS de la Caisse régionale (363,6 M€). Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 15 Page 19 Les charges de fonctionnement, à 195,6 M€, sont essentiellement impactées par les charges de fonctionnement de la Caisse régionale (192,7 M€). Le résultat Brut d’Exploitation s’établit à 177,8M€. Le coût du risque consolidé, en dotation à 33,0 M€ contre 38,6 M€ au S1 2024, est également essentiellement impacté par celui de la Caisse régionale (-33,3 M€). L’impôt sur les sociétés, à 18,9 M€, intègre notamment l’impôt sur les sociétés de la Caisse régionale (18,1 M€) intégrant la contribution exceptionnelle à l’IS, et retraité des impôts courant et différés traduisant les décalages temporels d’imposition entre le référentiel social et les normes IFRS. 3.4 Bilan consolidé et variation des capitaux propres Le total du bilan consolidé s’élève à 35,9Mds€, en repli de 0,2 Mds€, soit -0,64%, par rapport au 31 décembre 2024. Variation Bilan ACTIF 30/06/2025 31/12/2024 Montants % (en milliers d'euros) Caisse, banques centrales 151 329 158 515 -7 186 -4,53% Actifs financiers à la juste valeur par résultat 892 072 1 147 624 -255 552 -22,27% Actifs financiers détenus à des fins de transaction 117 597 119 779 -2 182 -1,82% Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 774 475 1 027 845 -253 370 -24,65% Instruments dérivés de couverture 611 824 621 725 -9 901 -1,59% Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 2 885 572 2 687 649 197 923 7,36% Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par 33 786 30 446 3 340 10,97% capitaux propres recyclables Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste 2 851 786 2 657 203 194 583 7,32% valeur par capitaux propres non recyclables Actifs financiers au coût amorti 31 109 549 31 256 981 -147 432 -0,47% Prêts et créances sur les établissements de crédit 2 382 225 2 508 753 -126 528 -5,04% Prêts et créances sur la clientèle 26 400 481 26 424 818 -24 337 -0,09% Titres de dettes 2 326 843 2 323 410 3 433 0,15% Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux -449 654 -415 630 -34 024 8,19% Actifs d'impôts courants et différés (1) 138 493 126 404 12 089 9,56% Comptes de régularisation et actifs divers 327 851 312 530 15 321 4,90% Actifs non courants destinés à être cédés et activités 0 abandonnées Participation dans les entreprises mises en équivalence 0 Immeubles de placement 89 980 86 768 3 212 3,70% Immobilisations corporelles 97 372 101 751 -4 379 -4,30% Immobilisations incorporelles 0 Ecarts d'acquisition 0 TOTAL DE L'ACTIF 35 854 388 36 084 317 -229 929 -0,64% Le montant des Actifs financiers à la Juste Valeur par Résultat est en baisse de 255,6M€, sous l’effet des moindres investissements réalisés par la Caisse Régionale au 1er semestre 2025 sur les OPCVM (impact global de -270,6M€). Les Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres augmentent de 197,9M€ principalement sous l’effet de l’augmentation de capital dans SAS Rue La Boétie (+16,2M€), Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 16 Page 20 de la hausse de valeur du titre SAS Rue La Boétie (+71,7M€) et de celle de SACAM Mutualisation (+81,0M€). Les Actifs financiers au coût amorti, constitués principalement des Prêts et créances diminuent de 147,4 M€, sous l’effet de la baisse des prêts et créances sur les établissements de crédit (-126,5M€), et des prêts et créances à la clientèle (-24,3M€) atténuée par la progression des titres de dettes (+3,4M€). Les comptes de régularisation et actifs divers augmentent de 15,3M€. Les Immeubles de placement progressent de +3,2M€ en raison des investissements réalisés par la foncière CAL Patrimoine. Variation Bilan PASSIF 30/06/2025 31/12/2024 Montants % (en milliers d'euros) Passifs financiers à la juste valeur par résultat 115 227 118 153 -2 926 -2,48% Passifs financiers détenus à des fins de transaction 115 227 118 153 -2 926 -2,48% Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 0 Instruments dérivés de couverture 186 570 226 835 -40 265 -17,75% Passifs financiers au coût amorti 28 728 635 29 248 247 -519 612 -1,78% Dettes envers les établissements de crédit 16 558 335 17 263 602 -705 267 -4,09% Dettes envers la clientèle 12 094 203 11 894 174 200 029 1,68% Dettes représentées par un titre 76 097 90 471 -14 374 -15,89% Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux -49 467 -52 309 2 842 -5,43% Passifs d'impôts courants et différés 30 370 2 897 27 473 948,33% Comptes de régularisation et passifs divers 1 016 441 979 424 37 017 3,78% Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés et activités abandonnées Provisions 98 904 109 600 -10 696 -9,76% Dettes subordonnées 0 0 0 Total dettes 30 126 680 30 632 847 -506 167 -1,65% Capitaux propres 5 727 708 5 451 470 276 238 5,07% Capitaux propres part du Groupe 5 712 877 5 438 982 273 895 5,04% Capital et réserves liées 1 549 830 1 528 916 20 914 1,37% Réserves consolidées 3 020 018 2 874 754 145 264 5,05% Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 1 017 199 861 992 155 207 18,01% Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur activités abandonnées 0 Résultat de l'exercice 125 830 173 320 -47 490 -27,40% Participations ne donnant pas le contrôle 14 831 12 488 2 343 18,76% TOTAL DU PASSIF 35 854 388 36 084 317 -229 929 -0,64% Les Passifs financiers au coût amorti sont en repli de -519,6M€ sous l'effet conjoint de la baisse des emprunts en blanc auprès de Crédit Agricole SA (-555,9M€) et des comptes ordinaires créditeurs auprès des Etablissements de crédit (-63,5M€), de la baisse des avances miroir (-45,7M€) compensées notamment par de la hausse des comptes ordinaires clients (+91,6M€) et des comptes à terme des clients (+76,7M€). Les Capitaux Propres consolidés sont en hausse de 276,2M€. Outre le résultat de la période (125,8M€), cette évolution s’explique également par la distribution partielle du résultat 2024 (-27,2M€), par l’augmentation de capital des Caisses Locales (+22,0M€) et par la Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 17 Page 21 contrepartie des variations de juste valeur par capitaux propres des titres SACAM Mutualisation (+78,5M€) et SAS Rue La Boétie (+72,3M€). 3.5 Activité et résultat des filiales Les données des FCT et des Caisses Locales ne seront pas commentées dans cette partie. Le résultat consolidé de SOFILARO se compose essentiellement des variations de Juste Valeur par Résultat de l’année sur les titres de participations et obligations détenues (592 k€) et des charges de fonctionnement (-613k€). Le résultat consolidé de CALI se compose essentiellement des dividendes perçus par ses filiales (865 k€). Le résultat consolidé de CALEN se compose essentiellement des gains ou pertes sur instruments financiers à la Juste Valeur par Résultat (965 k€), des charges d’emprunts (-107 k€) et des charges de fonctionnement (-351k€). Le résultat consolidé de CAL Patrimoine se compose essentiellement des loyers encaissés (2499k€) diminué des amortissements des immeubles de placement (-1998k€) et des charges de fonctionnement (-489k€). Le résultat consolidé de SOFILARO DETTE PRIVEE se compose essentiellement des revenus des titres (818k€), des charges d’emprunts (-360 k€) et des charges de fonctionnement (- 459k€). Le résultat consolidé de SOFILARO INNOVATION est constitué principalement des charges de fonctionnement (-105 k€). Le résultat consolidé de CAL IMPULSION provient essentiellement des variations de Juste Valeur par Résultat de l’année sur les titres détenus (+1866 k€) Dont dettes contractualisées Comptes Taux Total des dettes Capitaux Propres Filiales avec une entité consolidée Courants d'endettement (A) (B) (groupe Caisse régionale) d'Associés (A) / (B) SOFILARO - - 92 809 - 0% CALI - - 13 293 - 0% CALEN - - 51 157 1 659 0% CAL PATRIMOINE 44 606 44 606 83 442 1 440 53% SOFILARO DETTE PRIVEE 23 497 23 497 6 520 - 360% SOFILARO INNOVATION - - 21 905 - 0% Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 18 Page 22 4. Le capital social et sa rémunération Le capital social de la CR au 30/06/2025 est de 197 705 720€, stable par rapport au 31/12/2024. Ces informations sont présentes dans la note 6.13 des annexes consolidées. Le cours du CCI Languedoc (code ISIN FR0010461053) s’élève à 61,5€ au 30/06/2025. Il enregistre une hausse de 11,2% sur 6 mois. 4.1. Parts Sociales Lors de la séance du 28 mars 2025, l’Assemblée Générale a approuvé le versement d’une rémunération au titre de l’exercice 2024 de 0,48€ par titre représentant un taux d’intérêt de 4,80%. 4.2. Certificats Coopératifs d'Investissement Lors de la séance du 28 mars 2025, l’Assemblée Générale a approuvé le versement d’un dividende au titre de l’exercice 2024 de 2,66€ par titre, représentant un rendement de 4,81% par rapport au cours du 31/12/2024. 4.3. Certificats Coopératifs d'Associes Lors de la séance du 28 mars 2025, l’Assemblée Générale a approuvé le versement d’un dividende au titre de l’exercice 2024 de 2,66€ par titre. Ces rémunérations ont été mises en paiement le 17 avril 2025. 5. Evènements postérieurs à la clôture et perspectives pour le groupe CR 5.1 Evènements postérieurs à la clôture Néant 5.2 Les perspectives 2025 Dans un contexte économique toujours marqué par des incertitudes — situation nationale incertaine en matière budgétaire et économique, tensions géopolitiques sur la scène internationale, — la Caisse Régionale du Languedoc aborde les prochains mois avec détermination et agilité. Malgré un redémarrage modéré sur le marché du crédit et les arbitrages budgétaires des ménages, les fondamentaux de l’économie régionale restent solides, portés par le dynamisme des secteurs agricoles, touristiques et des services. La qualité de la relation client demeure au cœur de la stratégie de la Caisse Régionale du Languedoc. L’indice de recommandation client (IRC) progresse sur l’ensemble des marchés — particuliers, professionnels, entreprises et collectivités — illustrant la pertinence de l’accompagnement proposé et la confiance renouvelée des sociétaires et clients. Ce début de second semestre est également marqué par une évolution dans la gouvernance avec la nomination de Richard LABORIE en tant que nouveau Directeur Général. Cette transition s’inscrit dans une volonté de continuité et d’innovation, avec pour Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 19 Page 23 objectif de consolider la performance économique de la Caisse Régionale du Languedoc qui affirme son rôle d’acteur engagé au service du territoire. Forte de ses valeurs mutualistes et de son ancrage local, la Caisse Régionale du Languedoc entend poursuivre son développement en soutenant les projets de ses clients et en contribuant activement à la vitalité économique et sociale de l’Aude, du Gard, de l’Hérault et de la Lozère. 6. Informations diverses 6.1 Bilan semestriel de liquidité Au titre du contrat de liquidité confié par la société CR CA LANGUEDOC à Kepler Cheuvreux, à la date du 30 juin 2025, les moyens suivants figuraient au compte de liquidité : 11 411 titres 316 079.50 € en espèces Nombre de transactions exécutées sur le semestre à l'achat : 339 Nombre de transactions exécutées sur le semestre à la vente : 359 Volume échangé sur le semestre à l'achat : 4 127 titres pour 241 813.92 € Volume échangé sur le semestre à la vente : 3 991 titres pour 235 612.53 € 6.2 Calendrier des publications des résultats Le calendrier de publication des résultats est disponible sur le site de la Caisse Régionale. Il est établi en application de l’article 451-1-1 du Code Monétaire & Financier et de l’article 221-1 du règlement général de l’AMF. Rapport semestriel d’activité : Activité et Résultats 20 Page 24 Rapport semestriel d’activité 2025 Informations prudentielles Page 25 COMPOSITION ET PILOTAGE DU CAPITAL Dans le cadre des accords de Bâle 3, le règlement (UE) n°575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 (Capital Requirements Regulation, dit “CRR”) tel que modifié par CRR n°2019/876 (dit “CRR 2”) impose aux établissements assujettis (incluant notamment les établissements de crédit et les entreprises d’investissement) de publier des informations prudentielles. Ces informations sont à disposition sur le site internet suivant dans le document « Informations au titre du Pilier 3» : https://www.credit-agricole.fr/ca- languedoc/particulier/informations/communiques.html. Situation au 30 juin 2025 L’adéquation du capital en vision réglementaire porte sur les ratios de solvabilité et sur le ratio de levier. Chacun de ces ratios rapporte un montant de fonds propres prudentiels à une exposition en risque ou en levier. Fonds propres prudentiels phasés simplifiés (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 et ratios de solvabilité et de levier (en %) phasé phasé FONDS PROPRES DE BASE DE CATEGORIE 1 (CET1) 3 267 484 3 265 491 dont Instruments de capital et réserves 5 583 309 5 406 525 dont Filtres prudentiels et autres ajustements réglementaires (2 315 825) (2 141 034) FONDS PROPRES ADDITIONNELS DE CATEGORIE 1 - - FONDS PROPRES DE CATEGORIE 1 (TIER 1 ) 3 267 484 3 265 491 FONDS PROPRES DE CATÉGORIE 2 48 575 52 002 FONDS PROPRES TOTAUX 3 316 059 3 317 493 TOTAL DES EMPLOIS PONDÉRÉS (RWA) 13 118 803 13 964 944 RATIO CET1 24,91% 23,38% RATIO TIER 1 24,91% 23,38% RATIO TOTAL CAPITAL 25,28% 23,76% TOTAL DE L'EXPOSITION EN LEVIER 31 550 629 31 811 528 RATIO DE LEVIER 10,36% 10,27% Au 30 juin 2025, les ratios de solvabilité et le ratio de levier de la Caisse Régionale du Languedoc sont au-dessus des exigences minimales qui s’imposent. Page 26 Rapport semestriel d’activité 2025 Facteurs de risques Page 27 Rapport de gestion : Facteurs de risques 1 Risques de crédit et de contrepartie ................................................................... 3 2 Risques financiers .................................................................................................. 7 3 Risques opérationnels et risques connexes ...................................................... 13 4 Risques liés à l’environnement dans lequel la Caisse Régionale du Languedoc évolue ........................................................................................................................... 16 5 Risques liés à la stratégie et aux opérations de la Caisse Régionale du Languedoc.................................................................................................................... 23 6 Risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole...................................... 26 Page 28 Cette partie présente les principaux risques auxquels la Caisse Régionale du Languedoc est exposée, ainsi que les principaux risques liés à la détention des actions et autres titres émis par la Caisse Régionale du Languedoc compte tenu de sa structure. La partie suivante du présent document ("Gestion des risques") expose l’appétit pour le risque de la Caisse Régionale du Languedoc et les dispositifs de gestion mis en œuvre. Le terme “Groupe Crédit Agricole” utilisé dans cette partie se définit comme l’ensemble constitué de Crédit Agricole S.A. entité sociale (société mère et société cotée), de ses filiales consolidées, directes et indirectes, au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce, des Caisses régionales de Crédit Agricole Mutuel (les "Caisses régionales"), des Caisses locales et de leurs filiales directes et indirectes respectives. FACTEURS DE RISQUES LIÉS A LA CAISSE REGIONALE DU LANGUEDOC ET À SON ACTIVITÉ Les risques propres à l’activité de la Caisse Régionale du Languedoc sont présentés dans la présente partie sous les six catégories suivantes : (1.1) risques de crédit et de contrepartie, (1.2) risques financiers, (1.3) risques opérationnels et risques connexes, (1.4) risques liés à l’environnement dans lequel la Caisse Régionale du Languedoc évolue, (1.5) risques liés à la stratégie et aux opérations de la Caisse Régionale du Languedoc et (1.6) risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole. Au sein de chacune de ces six catégories, les risques que la Caisse Régionale du Languedoc considère actuellement comme étant les plus importants, sur la base d’une évaluation de leur probabilité de survenance et de leur impact potentiel, sont présentés en premier. Toutefois, même un risque actuellement considéré comme moins important pourrait avoir un impact significatif sur la Caisse Régionale du Languedoc s’il se concrétisait à l’avenir. Ces facteurs de risque sont détaillés ci-dessous. 1 Risques de crédit et de contrepartie a) La Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque de crédit de ses contreparties Le risque d’insolvabilité de ses clients et contreparties est l’un des principaux risques auxquels la Caisse Régionale du Languedoc est exposée. Le risque de crédit affecte les comptes consolidés de la Caisse Régionale du Languedoc lorsqu’une contrepartie n’est pas en mesure d’honorer ses obligations et que la valeur comptable de ses obligations figurant dans les livres de la banque est positive. Cette contrepartie peut être une banque, un établissement financier, une entreprise industrielle ou commerciale, un État ou des entités étatiques, un fonds d’investissement ou une personne physique. Le taux de défaut des contreparties pourrait augmenter dans un contexte économique incertain notamment en Europe et le Groupe Crédit Agricole pourrait avoir à enregistrer des charges et provisions significatives pour créances douteuses ou irrécouvrables, ce qui affecterait alors sa rentabilité. Bien que la Caisse Régionale du Languedoc cherche à réduire son exposition au risque de crédit en utilisant des méthodes d’atténuation du risque telles que la constitution de collatéral, l’obtention de garanties, la conclusion de contrats de dérivés de crédit et d’accords de compensation, il ne peut être certain que ces techniques permettront de compenser les pertes résultant des défauts des contreparties. En outre, la Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque de défaut de toute partie qui lui fournit la couverture Page 29 du risque de crédit (telle qu’une contrepartie au titre d’un instrument dérivé) ou au risque de perte de valeur du collatéral. Par ailleurs, seule une partie du risque de crédit supporté par la Caisse Régionale du Languedoc est couverte par ces techniques. En conséquence, la Caisse Régionale du Languedoc est exposée de manière significative au risque de défaut de ses contreparties. Au 30 juin 2025, l’exposition au risque de crédit et de contrepartie (y compris risque de dilution et risque de règlement livraison) de la Caisse Régionale du Languedoc s’élevait à 29,5 milliards d’euros avant prise en compte des méthodes d’atténuation du risque. Celle- ci est répartie à hauteur de 63% sur la clientèle de détail, 25 % sur les entreprises, 9% sur les administrations générales et 3% sur les établissements de crédit et les entreprises d’investissement. Par ailleurs, les montants des actifs pondérés par les risques (RWA) relatifs au risque de crédit et au risque de contrepartie auxquels est exposé la Caisse Régionale du Languedoc étaient respectivement de 11,8 milliards d’euros et 291 millions d’euros au 30 juin 2025. À cette date d’arrêté, le montant brut des prêts et titres de créances en défaut s’élevait à 451 millions d’euros. b) Toute augmentation substantielle des provisions pour pertes sur prêts ou toute évolution significative du risque de pertes estimées par la Caisse Régionale du Languedoc liées à son portefeuille de prêts et de créances pourrait peser sur ses résultats et sa situation financière Dans le cadre de ses activités de prêt, la Caisse Régionale du Languedoc comptabilise périodiquement, lorsque cela est nécessaire, des charges pour créances douteuses afin d’enregistrer les pertes réelles ou potentielles de son portefeuille de prêts et de créances, elles-mêmes comptabilisées dans son compte de résultat au poste “Coût du risque”. Le niveau global des provisions de la Caisse Régionale du Languedoc est établi en fonction de l’historique de pertes, du volume et du type de prêts accordés, des normes sectorielles, de la conjoncture économique et d’autres facteurs liés au taux de recouvrement des divers types de prêts, ou à des méthodes statistiques fondées sur des scénarios collectivement applicables à tous les actifs concernés. Bien que la Caisse Régionale du Languedoc s’efforce de constituer des provisions adaptées, elle pourrait être amenée à l’avenir à augmenter les provisions pour créances douteuses en réponse à une augmentation des actifs non performants ou pour d’autres raisons (telles que des évolutions macroéconomiques et sectorielles), comme la dégradation des conditions de marché ou des facteurs affectant certains pays ou industries notamment dans le contexte actuel d'incertitudes macroéconomiques et géopolitiques. Par ailleurs, bien que les tensions constatées ces dernières années sur les prix et la disponibilité des énergies et matières premières soient désormais moins aigues, les niveaux de prix atteints pourraient encore affecter la solvabilité de certains segments de clientèle (PME, professionnels) ou secteurs d’activités financés particulièrement sensibles aux prix de ces ressources ou à leur volatilité (secteur agricole français, industries agro-alimentaires, production et négoce de matières premières, industries intensives en énergie, automobile) en dégradant leur rentabilité et leur trésorerie. Enfin, le fort ralentissement des activités de construction en France, notamment résidentielle, et le maintien prolongé de l’activité à un niveau relativement faible pourraient affecter défavorablement la rentabilité et la trésorerie de la clientèle opérant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. L’augmentation significative des provisions pour créances douteuses, la modification substantielle du risque de perte, tel qu’estimé, inhérent à son portefeuille de prêts non douteux, ou la réalisation de pertes sur prêts supérieures aux Page 30 montants provisionnés, pourraient avoir un effet défavorable sur les résultats et la situation financière de la Caisse Régionale du Languedoc. Au 30 juin 2025, le montant brut des prêts, avances et titres de créance de la Caisse Régionale du Languedoc s’élevait à 32,1 milliards d’euros. Au titre du risque de crédit, les montants de provisions, dépréciations cumulées, et des ajustements s’y rapportant s’élevaient à 613 millions d’euros. c) Une détérioration de la qualité de crédit des entreprises industrielles et commerciales pourrait avoir une incidence défavorable sur les résultats de la Caisse Régionale du Languedoc La qualité du crédit des emprunteurs corporates pourrait être amenée à se détériorer de façon significative, principalement en raison d’une augmentation de l’incertitude économique et, dans certains secteurs, des risques liés aux politiques commerciales des grandes puissances économiques. Si une tendance de détérioration de la qualité du crédit devait apparaître, la Caisse Régionale du Languedoc pourrait être contrainte d’enregistrer des charges de dépréciation d’actifs ou déprécier la valeur de son portefeuille de créances, ce qui pourrait se répercuter de manière significative sur la rentabilité et la situation financière de la Caisse Régionale du Languedoc. Au 30 juin 2025, l’exposition brute de la Caisse Régionale du Languedoc sur les corporates industriels et commerciaux, c’est-à-dire les secteurs hors activités financières et d’Assurance, administration publique et défense, Sécurité sociale obligatoire et activités de services administratifs et de soutien, s’élève à 7 947 millions d’euros (dont 234 millions d’euros en défaut) ayant fait l’objet d’une dépréciation cumulée à hauteur de 355 millions d’euros. d) La Caisse Régionale du Languedoc pourrait être impactée de manière défavorable par des évènements affectant les secteurs auxquels elle est fortement exposée Dans le contexte économique défavorable actuel, peu de secteurs sont à l’abri d’une dégradation. Les secteurs du bâtiment et de la promotion immobilière sont particulièrement concernés et la Caisse Régionale du Languedoc y porte une attention particulière. Malgré une part dominante de la clientèle de détail et une faible concentration sectorielle, la Caisse régionale pourrait enregistrer des impacts au niveau de sa rentabilité et de sa situation financière. e) La solidité et le comportement des autres institutions financières et acteurs du marché pourraient avoir un impact défavorable sur la Caisse Régionale du Languedoc La capacité de la Caisse Régionale du Languedoc à effectuer des opérations de financement ou d’investissement et à conclure des transactions portant sur des produits dérivés pourrait être affectée défavorablement par une dégradation de la solidité des autres institutions financières ou acteurs du marché. Les établissements financiers sont interconnectés en raison de leurs activités de trading, de compensation, de contrepartie, de financement ou autres. Par conséquent, les défaillances d’un ou de plusieurs établissements financiers, voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements financiers, ou la perte de confiance dans l’industrie financière de manière générale, pourraient conduire à une contraction généralisée de la liquidité sur le marché et pourraient à l’avenir entraîner des pertes ou défaillances supplémentaires. La Caisse Régionale du Languedoc est exposée à de nombreuses contreparties financières, y Page 31 compris des courtiers, des banques commerciales, des banques d’investissement, des fonds communs de placement et de couverture ainsi que d’autres clients institutionnels, avec lesquels elle conclut de manière habituelle des transactions. Nombre de ces opérations exposent la Caisse Régionale du Languedoc à un risque de crédit en cas de défaillance ou de difficultés financières. En outre, le risque de crédit de la Caisse Régionale du Languedoc serait exacerbé si les actifs qu'elle détient en garantie ne pouvaient pas être cédés ou si leur prix ne leur permettait pas de couvrir l’intégralité de l’exposition de la Caisse Régionale du Languedoc au titre des prêts ou produits dérivés en défaut. Au 30 juin 2025, le montant total des expositions brutes de la Caisse Régionale du Languedoc sur des contreparties Établissements de crédit et assimilés était de 702 millions d’euros (très majoritairement calculé en méthode notations internes). f) La Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque pays et au risque de contrepartie concentré dans les pays où il exerce ses activités La Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque-pays, c’est-à-dire au risque que les conditions économiques, financières, politiques ou sociales d’un pays dans lequel elle exerce ses activités, affectent ses intérêts financiers. Toutefois, un changement significatif de l’environnement politique ou macroéconomique pourrait la contraindre à enregistrer des charges additionnelles ou à subir des pertes plus importantes que les montants déjà inscrits dans ses états financiers. La Caisse Régionale du Languedoc est particulièrement exposée, en valeur absolue, au risque pays sur la France, plus particulièrement sur son territoire constitué des départements du Gard, de l’Hérault, de l’Aude et de la Lozère. g) La Caisse Régionale du Languedoc est soumise à un risque de contrepartie dans la conduite de ses activités de marché La Caisse Régionale du Languedoc pourrait subir des pertes en cas de défaillance d’une contrepartie dans le cadre de ses activités sur titres, devises, matières premières et autres activités de marché. Lorsque la Caisse Régionale du Languedoc détient des portefeuilles de titres de créance, y compris dans le cadre de ses activités de tenue de marché, elle est soumise au risque de détérioration de la qualité du crédit des émetteurs ou de défaut de paiement. Dans le cadre de ses activités de trading, la Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque de défaillance d’une contrepartie dans l’exécution de ses obligations de dénouement des transactions. Les activités de dérivés de la Caisse Régionale du Languedoc sont également soumises au risque de défaillance d’une contrepartie, ainsi qu’à des incertitudes significatives concernant les montants dus en cas d’une telle défaillance. À cet égard, les actifs pondérés par les risques (RWA) correspondant au risque de contrepartie sur les dérivés et opérations à règlement différé et indiqués dans le Pilier 3 s’élevaient à 58 millions d’euros au 30 juin 2025. Bien que la Caisse Régionale du Languedoc obtienne souvent du collatéral ou fasse usage de droits de compensation pour faire face à ces risques, ces techniques pourraient ne pas être suffisantes pour lui assurer une protection complète, et la Caisse Régionale du Languedoc pourrait supporter des pertes importantes en raison de la défaillance d'une ou plusieurs contreparties importantes. Page 32 2 Risques financiers a) Les risques liés au manque de visibilité, à des pressions sur les taux courts, à une remontée des taux longs pourraient impacter la rentabilité et la situation financière de la Caisse Régionale du Languedoc Grâce à la désinflation, tout en poursuivant la réduction de son bilan, la BCE a entamé en juin 2024 son assouplissement monétaire et réduit, sur un an, ses taux de refinancement (à 2,15% en juin 2025) et de dépôt (à 2%) de, respectivement, 235 points de base (pb) et 200 pb. Grâce à la convergence de l’inflation vers la cible de 2%, dans un contexte de croissance médiocre de la zone euro mais plus résistante (prévue à 0,9% en 2025 puis à 1,3% en 2026) grâce à une demande interne progressivement soutenue par le programme de relance allemand, la BCE pourrait être parvenue à la fin de son cycle d’assouplissement. Outre le risque de chocs sur les prix en amont, ce statu quo pourrait être contrarié par l’influence de la politique monétaire et des taux d’intérêt aux États-Unis où le risque inflationniste est désormais plus élevé en raison, notamment, de l’imposition de droits de douane. Ainsi, aux Etats-Unis, les droits de douane devraient occasionner une augmentation de l’inflation en glissement annuel d’environ 80 pb au point d’impact maximal. L’inflation (prévue à 2,9% en 2025 et 2,7% en 2026 en moyenne annuelle) continuerait d’excéder 2%. Ce scénario, mais aussi les incertitudes qui l’entourent, vont complexifier les arbitrages de la Fed. Celle-ci pourrait procéder à un léger assouplissement (prévision de deux réductions de 25 pb en septembre et décembre 2025) suivi d’une longue pause (Fed funds à 4% tout au long de 2026) mais sous réserve d’une plus grande visibilité. Par ailleurs, toujours aux États- Unis, risque d’inflation tenace et trajectoire budgétaire jugée insoutenable, notation AAA compromise, versatilité des décisions économiques, inquiétudes accrues des investisseurs exercent des pressions haussières sur les taux d’intérêt souverains. Dans la zone euro, croissance résistante et prévue en accélération, inflation à la cible et BCE supposée avoir presque achevé son assouplissement plaident pour une légère remontée des taux d’intérêt et une stabilisation, voire un resserrement des spreads souverains. Le taux allemand à dix ans (Bund) pourrait ainsi approcher 2,90% fin 2025 et 2,95% fin 2026. Sur la même maturité, le spread offert par la France par rapport au Bund oscillerait autour de 60/65 pb et celui de l’Italie se contracterait pour atteindre 90 pb fin 2026. Mais, de nombreux facteurs sont susceptibles de se traduire par une remontée de l’inflation et/ou des taux sans risques. Ainsi, si les négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne se déroulent mal, d’éventuelles mesures de rétorsion (hausse de ses droits de douane à l’encontre des produits importés des Etats-Unis) de l’UE pourrait se révéler inflationnistes. Par ailleurs, l’environnement international est particulièrement incertain et on ne peut totalement exclure les risques d’événements de rupture (blocage du détroit d’Ormuz, incidents sur les infrastructures du Golfe, etc.) ; ceux-ci pourraient se traduire par des tensions des chocs sur les prix des matières premières voire des difficultés ponctuelles d’approvisionnement. Enfin, les facteurs externes (environnement encore plus incertain, risques d’événements de rupture, versatilité et imprévisibilité de la politique économique américaine) et internes (trajectoire des dettes publiques et, tout particulièrement, dégradation de la situation budgétaire française) peuvent se traduire par un écartement des spreads souverains. De plus, une modification dans la structure par terme des taux d’intérêt pourrait conduire à une modification des arbitrages des flux de placements des ménages. Une remontée des Page 33 taux courts, éventuellement associée à une hausse de l’inflation, rendrait plus attractifs les livrets réglementés, en particulier le livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) dont 60% des sommes sont centralisées auprès de la CDC. L’attractivité de l’épargne réglementée se traduirait par une décollecte des dépôts à vue. Des fuites vers les placements en Organismes de placements collectifs monétaires, dont la performance dépend des taux courts, pourraient accentuer les tensions sur la liquidité bancaire. Une hausse des taux longs souverains pourrait, d’une part, constituer un frein à la reprise de la production de crédit à l’habitat et, d’autre part, accentuer l’arbitrage des ménages en faveur de placements hors bilan, comme l’assurance-vie. Une volatilité accrue sur les marchés financiers pourrait également renforcer l’attrait pour les produits structurés et conduire à une collecte toujours plus soutenue en unités de compte. b) Toute évolution défavorable de la courbe des taux pèse ou est susceptible de peser sur les revenus consolidés ou la rentabilité de la Caisse Régionale du Languedoc. Les résultats de la Caisse Régionale du Languedoc pourraient être également affectés par une variation des taux aussi bien à la hausse qu’à la baisse en cas d’inefficacité comptable des couvertures. Enfin, dans un contexte où le cycle des hausses de taux semble a priori terminé, que l’inflation régresse et que les marchés anticipent désormais l’amorce d’un cycle de baisses des taux par les Banques centrales, la marge nette d’intérêts de la Caisse Régionale du Languedoc pourrait être défavorablement affectée par (i) l’augmentation des remboursements anticipés sur les crédits à taux fixe (en cas de baisse des taux sur les crédits habitat) et (ii) par la fixation du taux du Livret A à 3 % sur tout 2024 dans le cadre d’une forte baisse des taux court terme de la BCE. La marge nette d’intérêt réalisée par la Caisse Régionale du Languedoc sur une période donnée impacte de manière significative ses revenus consolidés et sa rentabilité pour cette période. Les taux d’intérêt sont sensiblement affectés par de nombreux facteurs sur lesquels la Caisse Régionale du Languedoc n’a pas d’emprise. L’évolution des taux d’intérêt du marché pourrait affecter différemment les actifs porteurs d’intérêts et les intérêts payés sur ses passifs. Toute évolution défavorable de la courbe des taux pourrait diminuer la marge nette d’intérêt des activités de prêts de la Caisse Régionale du Languedoc ainsi que sa valeur économique. Les chiffres de sensibilité de la marge nette d’intérêt ci-dessous sont calculés en reprenant globalement les hypothèses du Supervisory Outlier Test (ou test des valeurs extrêmes) défini par l’ABE (Autorité bancaire européenne) avec d’une part un coefficient de transmission (1) (ou pass-through rate) de 100 %, soit une répercussion immédiate de la variation des taux d’intérêt aux actifs et passifs (pour l’ensemble des instruments à taux variable déjà au bilan, et uniquement pour les nouvelles opérations s’agissant des instruments à taux fixe) et d’autre part avec un maintien des dépôts à vue à leur niveau actuel. Les exceptions à cette reprise des hypothèses du Supervisory Outlier Test sont mentionnées dans la suite. Dans les faits, la variation de la marge nette d’intérêt se matérialiserait plus progressivement que ne le laissent supposer les résultats présentés ci-dessous. (1) Le coefficient de transmission est la sensibilité des taux à la clientèle à une variation des taux de marché. Page 34 Analyse en valeur économique des fonds propres Au 31 décembre 2024, en cas de baisse des taux d’intérêt de 200 points de base dans les principales zones où la Caisse Régionale du Languedoc est exposée (2), la valeur économique (3) de la Caisse Régionale du Languedoc serait positivement affectée à hauteur de 202 millions d’euros ; à l’inverse, elle serait négativement affectée à hauteur de – 437 millions d’euros en cas de hausse des taux d’intérêt de 200 points de base dans les principales zones où la Caisse Régionale du Languedoc est exposée. Ces impacts sont calculés sur la base d’un bilan en extinction sur les trente prochaines années, c’est-à-dire sans tenir compte de la production future, et n’intègrent donc pas l’impact dynamique éventuel d’une variation des positions au bilan. La durée d’écoulement moyenne des dépôts sans maturité contractuelle (dépôts à vue et livrets d’épargne) hors institutions financières est plafonnée à cinq ans ; le bilan retenu exclut les fonds propres et les participations conformément aux dispositions réglementaires relatives au risque de taux (Supervisory Outlier Test ou test des valeurs extrêmes). Analyse en marge nette d’intérêt Avec un coefficient de transmission de 50 % appliqué aux crédits à l’habitat, en prenant en compte une sensibilité des encours de DAV (dépôt à vue) aux variations de taux et en considérant un horizon d’un an, deux ans et trois ans et l’hypothèse d’un bilan constant pour tous les autres éléments du bilan (soit un renouvellement à l’identique des opérations arrivant à terme) au 31 décembre 2024, en cas de baisse des taux d’intérêt de - 200 points de base dans les principales zones où la Caisse Régionale du Languedoc est exposée (3), la marge nette d’intérêt de la Caisse Régionale du Languedoc baisserait de – 1 million d’euros en année 1, - 4 millions d’euros en année 2, - 6 millions d’euros en année 3 ; à l’inverse, en cas de hausse des taux d’intérêt de + 200 points de base dans les principales zones où la Caisse Régionale du Languedoc est exposée, la marge nette d’intérêt de la Caisse Régionale du Languedoc serait en hausse de + 2 millions d’euros en année 1, + 4 millions d’euros en année 2, et + 8 millions d’euros en année 3. Avec un coefficient de transmission de 100 % appliqué aux crédits à l’habitat et sans sensibilité des encours DAV aux variations de taux les sensibilités seraient sur l’année 1, l’année 2 et l’année 3 de respectivement – 2 millions d’euros, - 7 millions d’euros et – 13 millions d’euros pour un scenario de choc parallèle baissier et de + 3 millions d’euros, + 7 millions d’euros et + 15 millions d’euros pour un scenario de choc parallèle haussier. On constate une inversion des sensibilités entre les deux approches : la valeur économique de la Caisse Régionale du Languedoc baisse en cas de hausse des taux alors que la marge nette d’intérêt augmente. La baisse de la valeur économique en cas de hausse des taux provient d’un volume d’actifs à taux fixe globalement plus important que les passifs à taux fixe sur les échéances à venir. On a donc, en cas de hausse des taux, une sensibilité négative des actifs taux fixe qui n’est pas totalement compensée par la sensibilité positive des passifs taux fixe. À l’inverse, la marge nette d’intérêt augmente en cas de hausse des taux, car la sensibilité des actifs renouvelés à une variation de taux est plus élevée que celle des passifs renouvelés, du fait de la présence au sein des passifs des fonds propres et des ressources de clientèle de détail (dépôts à vue et épargne réglementée) peu ou pas sensibles à la hausse des taux. Pour les sensibilités actif/passif, les renouvellements pris en compte dans les simulations de marge nette d’intérêt surcompensent le stock. (2) Les chocs de taux d’intérêt retenus correspondent pour l’analyse en valeur économique aux scénarios réglementaires, à savoir +/- 200 pb en zone euro et aux États-Unis et+/- 100 pb en Suisse, et pour l’analyse en marge nette d’intérêt à un choc uniforme de +/- 50 pb. (3) Valeur actuelle nette du bilan actuel duquel la valeur des fonds propres et des immobilisations est exclue. Page 35 Les résultats de la Caisse Régionale du Languedoc pourraient être également affectés par une variation des taux aussi bien à la hausse qu’à la baisse en cas d’inefficacité comptable des couvertures. Enfin, dans le contexte de baisse des taux amorcé depuis plusieurs mois, la Caisse Régionale du Languedoc pourrait être défavorablement affectée par l’augmentation des remboursements anticipés sur les crédits à taux fixe si celle-ci entrainait une baisse des taux des nouveaux crédits habitat. Par ailleurs, les incertitudes politiques en France pourraient affecter la marge nette d’intérêt du fait d’un renchérissement des ressources marché moyen-long terme. c) Des ajustements apportés à la valeur comptable des portefeuilles de titres et d’instruments dérivés, ainsi qu’à la dette de la Caisse Régionale du Languedoc pourraient impacter son résultat net et ses capitaux propres. La valeur comptable des portefeuilles de titres, d’instruments dérivés et de certains autres actifs de la Caisse Régionale du Languedoc ainsi que de sa dette propre inscrite dans son bilan, est ajustée à chaque date d’établissement de ses états financiers. Les ajustements de valeur effectués reflètent notamment le risque de crédit inhérent à la dette propre de la Caisse Régionale du Languedoc, ainsi que des variations de valeur liées aux marchés taux et actions. La plupart de ces ajustements sont effectués sur la base de la variation de la juste valeur des actifs et des passifs de la Caisse Régionale du Languedoc au cours d’un exercice comptable, cette variation étant enregistrée au niveau du compte de résultat ou directement dans les capitaux propres. Les variations comptabilisées dans le compte de résultat, si elles ne sont pas compensées par des variations inverses de la juste valeur d’autres actifs, ont un impact sur le résultat net consolidé de la Caisse Régionale du Languedoc. Tout ajustement à la juste valeur affecte les capitaux propres et, par conséquent, le ratio d’adéquation des fonds propres de la Caisse Régionale du Languedoc. Le fait que les ajustements à la juste valeur soient comptabilisés pour un exercice comptable donné ne signifie pas que des ajustements complémentaires ne seront pas nécessaires pour des périodes ultérieures. Au 30 juin 2025, l’encours brut des titres de créances détenus par la Caisse Régionale du Languedoc s’élevait à 3 310 millions d’euros. Les dépréciations, provisions cumulées et ajustements négatifs de la juste valeur dus au risque de crédit étaient de 2 millions d’euros. d) L’évolution des prix, la volatilité ainsi que de nombreux paramètres exposent la Caisse Régionale du Languedoc à des risques de marché Pour mesurer les pertes potentielles associées à ces risques, la Caisse Régionale du Languedoc utilise un modèle de Value at Risk (VaR) détaillé dans la section "Risques de marché" de la partie "Gestion des risques" du Document d’Enregistrement Universel 2024. La Caisse Régionale du Languedoc réalise également des stress tests afin de quantifier son exposition potentielle dans des scénarios extrêmes, tels que décrits et quantifiés aux paragraphes 2.5.III “Méthodologie de mesure et d’encadrement des risques de marché” et 2.5.IV “Expositions” de la section "Risques de marché" de la partie "Gestion des risques" du Document d’Enregistrement Universel 2024. Ces techniques reposent sur des approches hypothétiques ou historiques desquelles les conditions de marché futures peuvent toutefois diverger significativement. En conséquence, l’exposition de la Caisse Régionale du Languedoc aux risques de marché dans des scénarios extrêmes pourrait être plus importante que les expositions anticipées par ces techniques de quantification. Page 36 Le montant des actifs pondérés par les risques (RWA ou Risk-Weighted Assets) relatifs au risque de marché auquel est exposée la Caisse Régionale du Languedoc s’élevait à 0 milliers d’euros au 30 juin 2025. Par ailleurs, la Caisse Régionale du Languedoc est sensible à la potentielle volatilité des marchés qui serait engendrée par l’action concertée d’investisseurs, par le biais de plateforme de réseaux sociaux pour gonfler le prix de l’action de certains émetteurs ou de certaines matières premières. De telles activités, que la Caisse Régionale du Languedoc en soit la cible ou non, peuvent créer une incertitude sur les valorisations et engendrer des conditions de marché imprévisibles, et pourraient avoir des effets défavorables sur la Caisse Régionale du Languedoc et ses contreparties. e) La Caisse Régionale du Languedoc peut subir des pertes liées à la détention de titres de capital La Caisse Régionale du Languedoc supporte le risque d’une baisse de valeur des titres de capital qu’elle détient dans l’exercice de ses activités de tenue de marché et de trading, principalement des actions cotées, ainsi que dans l’exercice d’activités de private equity et dans le cadre de prises de participations stratégiques dans le capital de sociétés en vue d’y exercer le contrôle et d’influer sur la stratégie. Dans l’hypothèse de participations stratégiques, le degré de contrôle de la Caisse Régionale du Languedoc peut être limité et tout désaccord avec d’autres actionnaires ou avec la Direction de l’entité concernée pourrait avoir un impact défavorable sur la capacité de la Caisse Régionale du Languedoc à influencer sur les politiques de cette entité. Si la valeur des titres de capital détenus par la Caisse Régionale du Languedoc venait à diminuer de manière significative, la Caisse Régionale du Languedoc pourrait être contrainte de réévaluer ces titres à leur juste valeur ou de comptabiliser des charges de dépréciation dans ses états financiers consolidés, ce qui pourrait avoir un impact défavorable sur ses résultats et sa situation financière. Au 30 juin 2025, la Caisse Régionale du Languedoc détenait 2 932 millions d’euros d’instruments de capitaux propres dont 80 millions d’euros étaient comptabilisés à la juste valeur par résultat, et 2 852 millions d’euros comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres. f) La Caisse Régionale du Languedoc doit assurer une gestion actif-passif adéquate afin de maîtriser le risque de perte liées à la variation des taux d’intérêts et des taux de change ainsi qu’au risque de baisse des ressources de liquidité en cas de replis prolongés des marchés de refinancement La Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque que les maturités, les taux d’intérêt ou les devises de ses actifs ne correspondent pas à ceux de ses passifs. L’échéancier de paiement ou de flux d’un certain nombre d’actifs et de passifs de la Caisse Régionale du Languedoc peut être fluctuant et incertain. La Caisse Régionale du Languedoc a déployé des processus de suivi, de modélisation et de couvertures des risques de ses actifs et passifs et s’impose des limites strictes concernant les écarts entre ses actifs et ses passifs dans le cadre de ses procédures de gestion des risques de liquidité, de taux et de change. Pour autant, il ne peut être garanti que ces dispositifs seront pleinement efficaces pour éliminer toute perte potentielle qui résulterait de l’inadéquation entre ces actifs et passifs. Page 37 Le risque de liquidité fait également l’objet d’un encadrement resserré et d’une gestion diversifiée des ressources. Toutefois, en cas de fermeture des marchés de refinancement la Caisse Régionale du Languedoc peut s’appuyer sur des réserves de liquidité importantes et des ratios réglementaires de liquidité largement excédentaires permettant à la Caisse Régionale du Languedoc d’être en mesure de pouvoir faire face à tout type de situation de crise de liquidité sur des périodes de temps prolongées. Au 30 juin 2025, la Caisse Régionale du Languedoc affichait : • des réserves globales de liquidité très importantes de 6 078 millions d’euros, dont 2 243 millions d’euros de titres de très haute qualité pouvant être apportés immédiatement en Banque centrale ou faire l’objet d’opérations de pension livrée en Banque centrale, sans avoir besoin de céder ses actifs ; • un ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio – ratio prudentiel destiné à assurer la résilience à court terme du profil de risque de liquidité) de 111 % (4),, supérieur au plancher réglementaire ; • un ratio NSFR (Net Stable Funding Ratio – ratio prudentiel destiné à assurer la solidité à long- terme du profil de risque de liquidité) de 104,2 % au 31/03/2025 (calcul trimestriel), supérieur au plancher réglementaire. g) Les stratégies de couverture mises en place par la Caisse Régionale du Languedoc pourraient ne pas écarter tout risque de pertes Si un instrument ou une stratégie de couverture utilisés par la Caisse Régionale du Languedoc pour couvrir différents types de risques auxquels elle est exposée dans la conduite de ses activités s’avérait inopérant, la Caisse Régionale du Languedoc pourrait subir des pertes. Nombre de ces stratégies sont fondées sur l’observation du comportement passé du marché et l’analyse des corrélations historiques. Par exemple, si la Caisse Régionale du Languedoc détient une position longue sur un actif, elle pourra couvrir le risque en prenant une position courte sur un autre actif dont le comportement permet généralement de neutraliser toute évolution de la position longue. Toutefois, la couverture mise en place par la Caisse Régionale du Languedoc pourrait n’être que partielle ou les stratégies pourraient ne pas permettre une diminution effective du risque dans toutes les configurations de marché ou ne pas couvrir tous les types de risques futurs. Toute évolution inattendue du marché, comme par exemple une variation brutale de la volatilité ou de sa structure, pourrait également diminuer l’efficacité des stratégies de couverture de la Caisse Régionale du Languedoc. En outre, la manière dont les gains et les pertes résultant des couvertures inefficaces sont comptabilisés peut accroître la volatilité des résultats publiés par la Caisse Régionale du Languedoc. (4) LCR moyen à fin juin 2025. Page 38 3 Risques opérationnels et risques connexes Le risque opérationnel et les risques connexes de la Caisse Régionale du Languedoc incluent le risque de non-conformité, le risque juridique et également les risques générés par le recours à des prestations externalisées. Sur la période allant de 2023 au 1er semestre 2025, les incidents de risque opérationnel pour la Caisse Régionale du Languedoc se répartissent tel que suit : la catégorie “Exécution, livraison et gestion processus” représente 31,37 % des pertes opérationnelles, la catégorie “Clients, produits et pratiques commerciales” représente 19,27 % des pertes opérationnelles et la catégorie “Fraude externe” représente 44,73 % des pertes opérationnelles. Les autres incidents de risque opérationnel se répartissent entre la pratique en matière d’emploi et sécurité (1,91 %), la fraude interne (1,23 %), le dysfonctionnement de l’activité et des systèmes (0,26 %) et les dommages aux actifs corporels (1,22 %). Par ailleurs, le montant des actifs pondérés par les risques (RWA) relatifs au risque opérationnel auquel est exposée la Caisse Régionale du Languedoc s’élevait à 1065 millions d’euros au 30 juin 2025. a) La Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque de fraude La fraude se définit comme un acte intentionnel effectué dans pour objectif d’obtenir un avantage matériel ou immatériel au détriment d’une personne ou d’une organisation perpétrée notamment en contrevenant aux lois, règlements ou règles internes. Au 30 juin 2025, le coût de la fraude pour la Caisse régionale du Languedoc en date de comptabilisation s’élève à 1 955 milliers d’euros pour l’année 2024 en baisse de 34% par rapport à l’année 2023 (2 971 milliers d’euros). La répartition des risques de fraudes est la suivante : • fraude identitaire et documentaire : 21,47 % ; • fraude aux moyens de paiement (monétique, virements et chèques) : 77,58 % ; • détournement/vol : 0,77 % ; • autres fraudes : 0,18 %. La fraude représente un préjudice et un coût important pour la Caisse régionale du Languedoc. Au-delà des conséquences en termes de pertes opérationnelles et d’atteinte à la réputation, les fraudes peuvent aujourd’hui être mêlées à des schémas de blanchiment d’argent et/ou de financement du terrorisme. Les risques ne sont donc plus seulement opérationnels mais aussi réglementaires. Certaines fraudes peuvent faire l’objet d’une déclaration de soupçon à Tracfin. Dans ce contexte, le renforcement de la gouvernance, de la prévention, de la détection et du traitement sont clés. b) La Caisse Régionale du Languedoc est exposée aux risques liés à la sécurité et à la fiabilité de ses systèmes informatiques et de ceux des tiers La technologie est au cœur de l’activité des banques en France, et la Caisse régionale du Languedoc continue de déployer son modèle multicanal dans le cadre d’une relation durable avec ses clients. Dans ce contexte, la Caisse régionale du Languedoc est confrontée au cyber risque, c’est-à-dire au risque causé par un acte malveillant et/ou frauduleux, commis virtuellement, avec pour intention de manipuler des informations (données personnelles, bancaires/assurantielles, techniques ou stratégiques), processus et utilisateurs dans le but de porter significativement préjudice aux sociétés, leurs employés, partenaires et clients. Le cyber risque est devenu une priorité en matière de risques Page 39 opérationnels. Le patrimoine informationnel des entreprises est exposé à de nouvelles menaces complexes et évolutives qui pourraient impacter de manière significative, en termes financiers comme de réputation, toutes les entreprises et plus spécifiquement les établissements du secteur bancaire. La professionnalisation des organisations criminelles à l’origine des cyber-attaques a conduit les autorités réglementaires et de supervision à investir le champ de la gestion des risques dans ce domaine. Comme la plupart des banques, la Caisse régionale du Languedoc dépend étroitement de ses systèmes de communication et d’information dans la conduite de l’ensemble de ses métiers. Toute panne, interruption ou défaillance dans la sécurité dans ces systèmes pourrait engendrer des pannes ou des interruptions au niveau des systèmes de gestion des fichiers clients, de comptabilité générale, des dépôts, de service et/ou de traitement des prêts. Si, par exemple, les systèmes d’information de la Caisse régionale du Languedoc devenaient défaillants, même sur une courte période, la Caisse régionale du Languedoc se trouverait dans l’incapacité de répondre aux besoins de certains de ses clients dans les délais impartis et pourrait ainsi perdre des opportunités commerciales. De même, une panne temporaire des systèmes d’information de la Caisse régionale du Languedoc, en dépit des systèmes de sauvegarde et des plans d’urgence qui pourraient être déployés, pourrait engendrer des coûts significatifs en termes de récupération et de vérification d’information. La Caisse régionale du Languedoc ne peut assurer que de telles défaillances ou interruptions ne se produiront pas ou, si elles se produisaient, qu’elles seraient traitées d’une manière adéquate. La survenance de toute défaillance ou interruption pourrait en conséquence impacter sa situation financière et ses résultats. La Caisse régionale du Languedoc est aussi exposée au risque d’interruption ou de dysfonctionnement opérationnel d’un agent compensateur, de marchés des changes, de chambres de compensation, de banques dépositaires ou de tout autre intermédiaire financier ou prestataire externe de services auxquels la Caisse régionale du Languedoc a recours pour exécuter ou faciliter ses transactions sur instruments financiers. La Caisse régionale du Languedoc est également exposée au risque de défaillance des fournisseurs de service informatique externes, tels que les entreprises offrant des espaces de stockage de données “cloud”. En raison de son interconnexion grandissante avec ses clients, la Caisse régionale du Languedoc pourrait également voir augmenter son exposition au risque de dysfonctionnement opérationnel des systèmes d’information de ses clients. Les systèmes de communication et d’informations de la Caisse régionale du Languedoc, et ceux de ses clients, de ses prestataires de services et de ses contreparties, pourraient également être sujets à des dysfonctionnements ou interruptions en conséquence d’un cybercrime ou d’un acte de cyberterrorisme. La Caisse régionale du Languedoc ne peut garantir que de tels dysfonctionnements ou interruptions dans ses propres systèmes ou dans ceux de tiers ne se produiront pas ou, s’ils se produisaient, qu’ils seraient résolus de manière adéquate. Sur la période allant de 2023 au 1er semestre 2025, les pertes opérationnelles au titre du risque de dysfonctionnement de l’activité et des systèmes ont représenté entre 0,04 % (1ER semestre 2025) et 0,46 % (maxi 2023) des pertes opérationnelles totales. Page 40 c) Les politiques, procédures et méthodes de gestion des risques mises en œuvre par la Caisse Régionale du Languedoc pourraient s’avérer inopérantes ou ne pas suffire à garantir une diminution effective de son exposition à des risques non identifiés ou non anticipés, susceptibles d’engendrer des pertes significatives Les politiques, procédures, techniques et stratégies de gestion des risques mises en œuvre par la Caisse Régionale du Languedoc pourraient ne pas garantir une diminution effective de son exposition au risque dans tous les environnements économiques et configurations de marché susceptibles de se produire. Ces procédures et méthodes pourraient également s’avérer inopérantes face à certains risques, en particulier ceux que la Caisse Régionale du Languedoc n’a pas préalablement identifiés ou anticipés. Certains des indicateurs et outils qualitatifs que la Caisse Régionale du Languedoc utilise dans le cadre de la gestion des risques s’appuient sur des observations du comportement passé du marché et des acteurs ou variables économiques. Pour évaluer son exposition, la Caisse Régionale du Languedoc applique des outils statistiques et autres à ces observations. Ces outils et indicateurs pourraient toutefois ne pas prédire efficacement l’exposition au risque de la Caisse Régionale du Languedoc. Cette exposition pourrait, par exemple, naître de facteurs qu’il n’aurait pas anticipés ou correctement évalués dans ses modèles statistiques ou de mouvements de marché sans précédent. Ceci diminuerait sa capacité à gérer ses risques et pourrait impacter son résultat. Les pertes subies par la Caisse Régionale du Languedoc pourraient alors s’avérer être nettement supérieures aux pertes anticipées sur la base des mesures historiques. Par ailleurs, certains des processus que la Caisse Régionale du Languedoc utilise pour évaluer son exposition au risque, y compris les provisions pour pertes sur prêts dans le cadre des normes IFRS en vigueur, sont le résultat d’analyses et de facteurs complexes qui pourraient se révéler incertains. Les modèles tant qualitatifs que quantitatifs utilisés par la Caisse Régionale du Languedoc pourraient ne pas s’avérer exhaustifs et pourraient exposer la Caisse Régionale du Languedoc à des pertes significatives ou imprévues. En outre, bien qu’aucun fait significatif n’ait à ce jour été identifié à ce titre, les systèmes de gestion du risque sont également soumis à un risque de défaut opérationnel, y compris la fraude. Au 30 juin 2025, la Caisse Régionale du Languedoc a une exigence de fonds propres prudentiels de 85,23 millions d’euros, au titre de la couverture du risque opérationnel, évaluée en totalité selon l’approche standard (SMA - Standardised Measurement Approach) depuis le 1er janvier 2025, conformément au cadre prudentiel CRR3. d) Tout préjudice porté à la réputation de la Caisse Régionale du Languedoc pourrait avoir un impact défavorable sur son activité Les activités de la Caisse Régionale du Languedoc dépendent en grande partie du maintien d’une réputation solide en matière de conformité et d’éthique. Toute procédure judiciaire ou mauvaise publicité visant la Caisse Régionale du Languedoc pour défaut de conformité ou pour tout autre sujet similaire ou ayant la même portée pourrait porter préjudice à sa réputation et, de ce fait, avoir un impact négatif sur ses activités. Ces sujets englobent notamment, sans limitation, une éventuelle gestion inadéquate de conflits d’intérêts potentiels, un suivi potentiellement erroné des exigences légales et réglementaires ou des problématiques en matière de concurrence, de déontologie, de responsabilité sociale et environnementale, de blanchiment d’argent, de sécurité de l’information ou de pratiques commerciales. La Caisse Régionale du Languedoc pourrait être tributaire des données produites ou transmises par des tiers, notamment en matière de responsabilité sociale et Page 41 environnementale, et pourrait être exposée à des risques spécifiques en la matière dans un contexte où les garanties de fiabilité de ces données de tiers sont encore, à date, en cours d’élaboration. Également, la Caisse Régionale du Languedoc est exposée à tout manquement d’un salarié, ainsi qu’à toute fraude ou malversation commise par des intermédiaires financiers ou tout autre acte ou manquement de la part de ses prestataires tiers, mandataires externes et sous-traitants. Tout préjudice porté à la réputation de la Caisse Régionale du Languedoc pourrait entraîner une baisse d’activité, susceptible de peser sur ses résultats et sa situation financière. Une gestion inadéquate de ces problématiques pourrait également engendrer un risque juridique supplémentaire qui pourrait accroître le nombre de litiges et différends et exposer la Caisse Régionale du Languedoc à des amendes ou des sanctions réglementaires. Le risque de réputation est un élément clé pour la Caisse Régionale du Languedoc. Il est géré par la ligne métier conformité de la Caisse Régionale du Languedoc qui assure notamment, sans limitation, la prévention et le contrôle des risques de non-conformité avec dans ce cadre, la prévention du blanchiment de capitaux, la lutte contre le financement du terrorisme, la prévention de la fraude et de la corruption, le respect des embargos et des obligations de gel des avoirs et la protection des données clients. e) La Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque de payer des dommages- intérêts ou des amendes élevés résultant de procédures judiciaires, arbitrales ou administratives qui pourraient être engagées à son encontre La Caisse Régionale du Languedoc a fait par le passé, et pourrait encore faire à l’avenir, l’objet de procédures judiciaires, arbitrales ou administratives de grande ampleur, dont notamment des actions de groupe. Lorsqu’elles ont une issue défavorable pour la Caisse régionale du Languedoc, ces procédures sont susceptibles de donner lieu au paiement de dommages et intérêts, d’amendes ou de pénalités élevés. Bien que, dans de nombreux cas, la Caisse régionale du Languedoc dispose de moyens de défense importants, la Caisse régionale du Languedoc pourrait, même lorsque l’issue de la procédure engagée à son encontre lui est finalement favorable, devoir supporter des coûts importants et mobiliser des ressources importantes pour la défense de ses intérêts. Au 30 juin 2025, les provisions pour risque juridiques s’établissent à 15,04 millions d’euros, contre 16,11 millions d’euros au 30 juin 2024. 4 Risques liés à l’environnement dans lequel la Caisse Régionale du Languedoc évolue a) Des taux d’intérêts plus élevés et/ou très volatils ainsi qu’un ralentissement économique marqué pourraient affecter défavorablement l’activité, les opérations et les performances financières de la Caisse Régionale du Languedoc L’environnement économique mondial, incertain et conflictuel, mais aussi les évolutions régionales ou nationales recèlent des risques susceptibles de dégrader l’environnement économique en se traduisant, notamment, par des pressions haussières sur l’inflation, les taux d’intérêt et baissières sur la croissance. • La crise du Covid puis les conflits armés régionaux ont clairement mis en lumière les préoccupations de sécurité nationale, les enjeux de souveraineté, de préservation des secteurs stratégiques et de protection des approvisionnements-clés, afin de ne pas dépendre d’une puissance hostile ou d’un seul fournisseur. Combinées à l’accélération des enjeux de la transition climatique, les évolutions des stratégies industrielles nationales, la Page 42 montée du protectionnisme et l’imposition de droits de douane entraînent une reconfiguration économique des chaînes de valeur mondiales. Ces mouvements sont structurels et susceptibles d’entraîner des tensions supplémentaires sur les prix et de déstabiliser les filières économiques et les acteurs concernés. • Des événements climatiques (tels que sécheresses, incendies, inondations ou même hiver difficile) peuvent également provoquer des difficultés d’approvisionnement, perturber le commerce mondial et entraîner de fortes tensions sur les prix. • Aux États-Unis, au-delà de son impact négatif sur la croissance à court terme, le programme économique de D. Trump suggère une croissance légèrement plus soutenue (réductions d'impôts, déréglementation) mais également une inflation plus élevée (droits de douane, lois anti-immigration, déficit budgétaire). Ce scénario est porteur de risques importants : tensions inflationnistes et moindres baisses de taux directeurs aux États-Unis, susceptibles de contraindre la politique monétaire du Reste du Monde ; protectionnisme renforcé pénalisant la croissance mondiale ; manque de visibilité propice, d’une part, à la volatilité financière et, d’autre part, à l’attentisme et à l’épargne et donc préjudiciable pour la consommation, l’investissement, la croissance. • Plus globalement, les évolutions géopolitiques (tels la guerre en Ukraine, le conflit au Proche-Orient, ou encore les tensions sino-américaines) font peser des risques sur l’économie mondiale, en particulier sur le commerce et les chaînes d’approvisionnement, donc sur les prix, notamment de matières premières ou composants clés. • Dans la zone euro, le scénario central retient une croissance modeste, une inflation proche de la cible de la BCE, couplée à des pressions modérément haussières sur les taux d’intérêt. Or, la zone euro reste exposée aux risques de pressions inflationnistes importées en cas, par exemple, de difficultés d’approvisionnement (comme lors de la crise du Covid) ou de chocs sur les prix de l’énergie (comme lors du déclenchement de la guerre en Ukraine). Par ailleurs, la zone euro est exposée au risque de matérialisation d’un scénario de croissance beaucoup plus faible. Les risques associés au scénario central sont, en effet, baissiers. Un scénario de stagnation pourrait se matérialiser si la confrontation commerciale avec les États-Unis se durcissait, si les débouchés à l’exportation se contractaient, si la contrainte de compétitivité mordait davantage, si la confiance des agents privés se dégradait sensiblement et si, enfin, la relance budgétaire allemande était mise en œuvre plus graduellement qu’anticipé. • Enfin, en France plus spécifiquement, dans un contexte de croissance faible et de finances publiques dégradées, toute évolution politique, économique et sociale peut se traduire par une hausse et une volatilité accrue des taux d’intérêt français souverains (Obligation Assimilable du Trésor, OAT) mais aussi privés. Les incertitudes peuvent également contribuer à l’attentisme des acteurs économiques, préjudiciable à l’activité. Ainsi, des risques d’inflation plus élevée (notamment en amont) pourraient contrarier le scénario d’assouplissement modéré aux Etats-Unis (puis dans le Reste du Monde) et de statu quo de la BCE, promouvoir des taux d’intérêt plus élevés, amputer le pouvoir d’achat des ménages, et détériorer la situation des entreprises. Les défaillances d’entreprises pourraient voir ainsi leur nombre augmenter, occasionnant une hausse du taux de chômage. Le secteur immobilier, en particulier, est très sensible aux taux d’intérêt et un arrêt de la baisse ou une hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers serait dommageable au secteur. Des taux d’intérêt plus élevés (notamment au regard d’une croissance fragile) et une dégradation de la confiance des agents économiques pourraient conduire à une crise plus profonde et peser plus largement sur l’activité économique. Ces différents facteurs accroissent les risques de défaut des clients de la Caisse régionale du Languedoc mais Page 43 également les risques d’instabilité financière et de dégradation des marchés financiers impactant l’activité et le coût du risque de la Caisse régionale du Languedoc. Plus généralement, la faiblesse de la croissance, la hausse rapide des taux d’intérêt ou un niveau de taux élevé peuvent mettre en difficulté certains acteurs économiques importants, en particulier les plus endettés. Des difficultés à rembourser leurs dettes et des défaillances de leur part peuvent causer un choc significatif sur les marchés et avoir des impacts systémiques. Dans un contexte fragilisé par des chocs majeurs et plus difficilement lisible, des tels événements liés aux difficultés d’acteurs significatifs sont potentiellement dommageables à la santé financière de la Caisse régionale du Languedoc selon l’exposition de celle-ci et les répercussions systémiques du choc. b) Des conditions économiques et financières défavorables ont eu par le passé, et pourraient avoir à l’avenir, un impact sur la Caisse Régionale du Languedoc et les marches sur lesquels elle opère Une détérioration des conditions économiques sur les principaux marchés sur lesquels la Caisse régionale du Languedoc intervient pourrait notamment avoir une ou plusieurs des conséquences suivantes : • Un contexte économique plus défavorable affecterait les activités et les opérations des clients de la Caisse régionale du Languedoc ce qui pourrait réduire les revenus et accroître le taux de défaut sur les emprunts et autres créances clients. • Les politiques macroéconomiques adoptées en réponse aux conditions économiques, réelles ou anticipées, pourraient avoir des effets imprévus. Elles pourraient entraîner des conséquences sur les paramètres de marché tels que les taux d’intérêt et les taux de change, lesquels pourraient à leur tour impacter les activités de la Caisse régionale du Languedoc les plus exposées au risque de marché. • La sous-estimation des risques (notamment politiques et géopolitiques) par les marchés financiers, la perception trop favorable de la conjoncture économique, globale ou sectorielle, et la quête non discriminée de rentabilité pourraient favoriser la constitution de bulles spéculatives et, en conséquence, exacerber l’impact des corrections qui pourraient être opérées si la conjoncture se détériorait et/ou l’aversion au risque se manifestait. • Une perturbation économique d’ampleur (à l’image de la crise financière de 2008, de la crise de la dette souveraine en Europe en 2011, de la crise Covid en 2020 ou de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique qu’elle a occasionnée en 2022) pourrait avoir un impact significatif sur toutes les activités de la Caisse régionale du Languedoc, en particulier si la perturbation était caractérisée par une absence de liquidité sur les marchés, qui rendrait difficile la cession de certaines catégories d’actifs à leur valeur de marché estimée, voire empêcherait toute cession. • Plus globalement, les risques internationaux économiques ou géopolitiques peuvent se matérialiser brutalement et avoir des impacts macro-économiques importants sur les pays, les secteurs, les chaînes de valeur, les entreprises et, in fine, les activités de la banque, à court ou à long terme. Par exemple, les incertitudes liées au dénouement de la guerre en Ukraine, l’extension du conflit au Proche-Orient ou l’intensification des tensions entre les États-Unis et la Chine (volonté de découplage économique, en particulier dans les secteurs technologiques) peuvent donner lieu à de multiples scénarios et activer de nombreux risques notamment : guerre commerciale et sanctions, tensions militaires autour de Taiwan et en mer de Chine méridionale voire risque nucléaire. Page 44 • Une baisse des cours des titres obligataires, actions et matières premières pourrait impacter une part importante des activités de la Caisse régionale du Languedoc, y compris notamment la rentabilité de ses activités de trading, de banque d’investissement et de gestion d’actifs. • Plus généralement, des incertitudes plus fortes et des perturbations significatives sur les marchés peuvent accroître la volatilité. Cela pourrait avoir des conséquences défavorables significatives sur les activités de trading et d’investissement que la Caisse régionale du Languedoc exerce sur les marchés de la dette, des changes, des matières premières et des actions ainsi que sur ses positions sur d’autres investissements. Au cours des dernières années, les marchés financiers ont subi d’importantes perturbations accompagnées d’une forte volatilité, qui pourraient survenir à nouveau, exposant la Caisse régionale du Languedoc à des pertes significatives. De telles pertes pourraient s’étendre à de nombreux instruments de trading et de couverture auxquels la Caisse régionale du Languedoc a recours, notamment aux swaps, forward, futures, options et produits structurés. En outre, la volatilité des marchés financiers rend difficile toute anticipation de tendances et la mise en œuvre de stratégies de trading efficaces. Alors que les incertitudes restent fortes, une détérioration supplémentaire des conditions économiques accroîtrait les difficultés et les défaillances d’entreprises et le taux de chômage pourraient repartir à la hausse, augmentant la probabilité de défaut des clients. L’accroissement de l’incertitude, économique, géopolitique et climatique, pourrait avoir un impact négatif fort sur la valorisation des actifs risqués, sur les devises des pays en difficulté et sur le prix des matières premières. Ainsi : • La succession de chocs exogènes inédits et les difficultés à apprécier la situation économique peuvent conduire les Banques centrales à mener des politiques monétaires inappropriées : un assouplissement monétaire tardif ou prudent peut ainsi conduire à une politique trop restrictive susceptible de promouvoir une récession marquée de l’activité. • Le contexte politique et géopolitique, plus conflictuel et tendu, induit une incertitude plus forte et augmente le niveau global de risque. Cela peut conduire, en cas de hausse de tensions ou de matérialisation de risques latents, à des mouvements de marché importants et peser sur les économies. • En France, peut également s’opérer une baisse de confiance sensible dans le cas d’une dégradation plus marquée du contexte politique, économique ou social qui conduirait, d’une part, les ménages à moins consommer et à épargner par précaution et, d’autre part, les entreprises à retarder leurs investissements. Cela serait dommageable pour la croissance et la qualité d’une dette privée qui a davantage progressé que dans le reste de l’Europe. • En France, l’incertitude politique et économique couplée à de possibles tensions sociales, dans un contexte de croissance faible et d’endettement public élevé, aurait un impact négatif sur la confiance des investisseurs et pourrait provoquer une hausse supplémentaire des taux d’intérêt et des coûts de refinancement de l’État, des entreprises et des banques. Cela entraînerait également des pertes sur les portefeuilles souverains des banques et des assureurs. Les équilibres économiques et financiers actuels sont fragiles et les incertitudes fortes. Il est ainsi difficile d’anticiper les évolutions économiques ou financières et de déterminer quels marchés seraient les plus touchés en cas de dégradation importante. Si la conjoncture économique ou les conditions de marché (qu’elles soient françaises, européennes ou globales) venaient à se détériorer ou devenaient plus volatiles de manière significative, les opérations de la Caisse Régionale du Languedoc pourraient être perturbées et ses activités, Page 45 ses résultats et sa situation financière pourraient en conséquence subir un impact défavorable significatif. c) La Caisse Régionale du Languedoc intervient dans un environnement très réglementé et les évolutions législatives et réglementaires encours pourraient impacter de manière importante sa rentabilité ainsi que sa situation financière La Caisse Régionale du Languedoc est soumise à une réglementation importante et à de nombreux régimes de surveillance dans les juridictions où le Groupe Crédit Agricole exerce ses activités. Cette réglementation couvre notamment, à titre d’illustration : • les exigences réglementaires et prudentielles applicables aux établissements de crédit, en ce compris les règles prudentielles en matière d’adéquation et d’exigences minimales de fonds propres et de liquidité, de diversification et de pondération des risques, de gouvernance, de restriction en termes de prises de participations et de rémunérations telles que définies notamment, sans limitation par (i) le Règlement (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement (tel que modifié ou supplémenté à tout moment) et (ii) la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant l’accès à l’activité des établissements de crédit et la surveillance prudentielle des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (telle que modifiée ou supplémentée à tout moment) telle que transposée en droit français ; aux termes de ces réglementations, les établissements de crédit, tels que la Caisse Régionale du Languedoc et les groupes bancaires, doivent se conformer à des exigences de ratio de fonds propres minimum, de diversification et de pondération des risques et de liquidité, de politique monétaire, de reporting / déclarations, aux règles d’utilisation des modèles internes ainsi qu’à des restrictions sur les investissements en participations. Au 30 juin 2025, le ratio de fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) phasé de la Caisse Régionale du Languedoc était de 24,91 % et le ratio global phasé du Groupe Crédit Agricole était de 25,28 % ; • les règles applicables au redressement et à la résolution bancaire telles que définies notamment, sans limitation, par (i) la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 établissant un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (telle que modifiée ou supplémentée à tout moment) telle que transposée en droit français et (ii) le Règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil du 15 juillet 2014 établissant des règles et une procédure uniforme pour la résolution des établissements de crédit et certaines entreprises d’investissement dans le cadre d’un mécanisme de résolution unique et d’un Fonds de résolution bancaire unique (tel que modifié ou supplémenté à tout moment) ; dans ce cadre le Groupe Crédit Agricole est placé sous la surveillance de la BCE à laquelle un plan de rétablissement Groupe Crédit Agricole est soumis chaque année conformément à la réglementation applicable (pour plus d’informations, se référer à la partie “Gestion des risques” du Document d’Enregistrement Universel 2024) ; • les réglementations applicables aux instruments financiers (en ce compris ceux émis par Crédit Agricole S.A.), ainsi que les règles relatives à l’information financière, à la divulgation d’informations et aux abus de marché (Règlement (UE) n° 596/2014 du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 sur les abus de marché, tel que modifié ou supplémenté à tout moment) qui accroît notamment les obligations du Groupe Crédit Agricole en matière de transparence et de reporting ; Page 46 • les politiques monétaires, de liquidité et de taux d’intérêt et autres politiques des Banques centrales et des autorités de régulation ; • les réglementations encadrant certains types de transactions et d’investissements, tels que les instruments dérivés et opérations de financement sur titres et les fonds monétaires (Règlement (UE) n° 648/2012 du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet 2012 sur les produits dérivés de gré à gré, les contreparties centrales et les référentiels centraux, tel que modifié ou supplémenté à tout moment) ; • les réglementations des infrastructures de marché, telles que les plateformes de négociation, les contreparties centrales, les dépositaires centraux et les systèmes de règlement-livraison de titres ; • les réglementations applicables en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE) qui renforcent notamment les exigences en matière de publication d’informations (i) en matière de durabilité, permettant d’appréhender l’impact de l’activité de l’établissement concerné sur les enjeux RSE et la manière dont ces enjeux affectent les résultats et la situation financière de cet établissement, conformément, notamment, sans limitation, à la directive 2013/34/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 relative aux états financiers annuels, aux états financiers consolidés et aux rapports y afférents de certaines formes d'entreprises, (telle que modifiée ou supplémentée à tout moment, y compris, notamment, par la directive 2014/95/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 en ce qui concerne la publication d'informations non financières et d'informations relatives à la diversité par certaines grandes entreprises et certains groupes et, plus récemment, par la directive (UE) 2022/2464 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 (dite "CSRD") en ce qui concerne la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises), (ii) sur la manière et la mesure selon lesquelles les groupes bancaires financent ou développent des activités économiques pouvant être considérées comme durables sur le plan environnemental au sens du Règlement (UE) 2020/852 du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2020 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les investissements durables, dit Règlement "Taxonomie" (tel que modifié ou supplémenté à tout moment, y compris, notamment, par le Règlement délégué (UE) 2021/2178 de la Commission du 6 juillet 2021 complétant par des précisions concernant le contenu et la présentation des informations que doivent publier les entreprises soumises à l’article 19 bis ou à l’article 29 bis de la directive 2013/34/UE sur leurs activités économiques durables sur le plan environnemental, ainsi que la méthode à suivre pour se conformer à cette obligation d’information) et (iii) en matière de durabilité dans le secteur des services financiers, notamment en ce qui concerne l’intégration des risques en matière de durabilité et la prise en compte des incidences négatives en matière de durabilité dans leurs processus ainsi que la fourniture d’informations en matière de durabilité en ce qui concerne les produits financiers conformément au Règlement (UE) 2019/2088 du Parlement européen et du Conseil du 27 novembre 2019, tel que modifié ou supplémenté à tout moment (dit "SFDR"), étant précisé que ces réglementations applicables en matière de RSE feront prochainement l’objet d’évolutions susceptibles d’impacter le Groupe Crédit Agricole et dont l’entrée en vigueur est attendue à l’occasion de l’adoption d’un "paquet Omnibus" qui se décline en plusieurs propositions législatives et réglementaires dont les délais d’adoption peuvent varier d'une proposition à l'autre) ; • la législation fiscale et comptable dans les juridictions où le Groupe Crédit Agricole exerce ses activités ; • les règles et procédures relatives au contrôle interne, à la lutte anti-blanchiment et au financement du terrorisme, à la gestion des risques et à la conformité. Page 47 En conséquence de certaines de ces mesures, le Groupe Crédit Agricole a notamment été contraint de réduire la taille de certaines de ses activités afin de se conformer aux nouvelles exigences créées par ces dernières. Ces mesures ont également accru les coûts de mise en conformité et il est probable qu’elles continueront de le faire. En outre, certaines de ces mesures pourraient accroître de manière importante les coûts de financement du Groupe Crédit Agricole, notamment en obligeant le Groupe Crédit Agricole à augmenter la part de son financement constituée de capital et de dettes subordonnées, dont les coûts sont plus élevés que ceux des titres de créance senior. Le non-respect de ces réglementations pourrait avoir des conséquences importantes pour le Groupe Crédit Agricole : un niveau élevé d’intervention des autorités réglementaires ainsi que des amendes, des sanctions internationales politiques, des blâmes publics, des atteintes portées à la réputation, une suspension forcée des opérations ou, dans des cas extrêmes, le retrait de l’autorisation d’exploitation. Par ailleurs, des contraintes réglementaires pourraient limiter de manière importante la capacité du Groupe Crédit Agricole à développer ses activités ou à poursuivre certaines de ses activités. De surcroît, des mesures législatives et réglementaires sont entrées en vigueur ces dernières années ou pourraient être adoptées ou modifiées en vue d’introduire ou de renforcer un certain nombre de changements, dont certains permanents, dans l’environnement financier global. Même si ces nouvelles mesures visent à prévenir la survenance d’une nouvelle crise financière mondiale, elles ont modifié de manière significative, et sont susceptibles de continuer à modifier, l’environnement dans lequel le Groupe Crédit Agricole et d’autres institutions financières opèrent. À ce titre, ces mesures qui ont été ou qui pourraient être adoptées à l’avenir incluent un renforcement des exigences de fonds propres et de liquidité (notamment pour les grandes institutions internationales et les groupes tels que le Groupe Crédit Agricole), des taxes sur les transactions financières, des plafonds ou taxes sur les rémunérations des salariés dépassant certains niveaux déterminés, des limites imposées aux banques commerciales concernant les types d’activités qu’elles sont autorisées à exercer (interdiction ou limitation des activités de trading pour compte propre, des investissements et participations dans des fonds de capital-investissement et des hedge funds), l’obligation de circonscrire certaines activités, des restrictions sur les types d’entités autorisées à réaliser des opérations de swap, certains types d’activités ou de produits financiers tels que les produits dérivés, la mise en place d’une procédure de dépréciation ou de conversion obligatoire de certains instruments de dette en titres de capital en cas de procédure de résolution, et plus généralement des dispositifs renforcés de redressement et de résolution, de nouvelles méthodologies de pondération des risques (notamment dans les activités d’assurance) et de nouvelles règles relatives à l’utilisation des modèles internes, des tests de résistance périodiques et le renforcement des pouvoirs des autorités de supervision, de nouvelles règles de gestion des risques environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG) et de nouvelles règles en matière de divulgation d’informations en lien notamment avec les exigences de durabilité. • Les mesures relatives au secteur bancaire et financier au sein duquel le Groupe Crédit Agricole opère pourraient à nouveau être modifiées, élargies ou renforcées, et de nouvelles mesures pourraient être mises en place, affectant encore davantage la prévisibilité des régimes réglementaires auxquels le Groupe Crédit Agricole est soumis et nécessitant une mise en œuvre rapide susceptible de mobiliser d’importantes ressources au sein de la Caisse Régionale du Languedoc. En outre, l’adoption de ces nouvelles mesures pourrait accroître les contraintes pesant sur le Groupe Crédit Agricole et Page 48 nécessiter un renforcement des actions menées par la Caisse Régionale du Languedoc présentées ci-dessus en réponse au contexte réglementaire existant. • Par ailleurs, l’environnement politique global a évolué de manière défavorable pour les banques et le secteur financier, ce qui s’est traduit par une forte pression politique pesant sur les organes législatifs et réglementaires favorisant l’adoption de mesures réglementaires renforcées, bien que celles-ci puissent également impacter le financement de l’économie et d’autres activités économiques. Étant donné l’incertitude persistante liée aux nouvelles mesures législatives et réglementaires dont l’ampleur et la portée sont largement imprévisibles, il est impossible de prévoir leur impact réel sur le Groupe Crédit Agricole, mais son impact pourrait être très important. 5 Risques liés à la stratégie et aux opérations de la Caisse Régionale du Languedoc a) La Caisse Régionale du Languedoc pourrait ne pas être en mesure d’atteindre les objectifs fixés. La Caisse Régionale du Languedoc s’est fixée des objectifs commerciaux et financiers. Ces objectifs financiers ont été établis principalement à des fins de planification interne et d’affectation des ressources, et reposent sur un certain nombre d’hypothèses relatives à la conjoncture économique et à l’activité des métiers de la Caisse Régionale du Languedoc. Ces objectifs financiers ne constituent ni des projections ni des prévisions de résultats. Les résultats actuels de la Caisse Régionale du Languedoc sont susceptibles de s’écarter (et pourraient s’écarter sensiblement), à plusieurs titres, de ces objectifs, notamment en raison de la réalisation d’un ou de plusieurs des facteurs de risque décrits dans la présente section. b) Le commissionnement en assurance-dommages pourrait être affecté par une dégradation élevée de la sinistralité Une dégradation élevée de la sinistralité en assurance dommages pourrait avoir pour conséquence une réduction des commissions que la Caisse Régionale du Languedoc perçoit sur cette activité. c) Des événements défavorables pourraient affecter simultanément plusieurs activités de la Caisse Régionale du Languedoc Bien que les principales activités de la Caisse Régionale du Languedoc soient chacune soumise à des risques propres et à des cycles de marché différents, il est possible que des événements défavorables affectent simultanément plusieurs activités de la Caisse Régionale du Languedoc Par exemple, une baisse des taux d’intérêt pourrait impacter simultanément la marge d’intérêt sur les prêts, le rendement et donc la commission réalisée sur les produits de gestion d’actif, et les rendements sur placement des filiales d’assurance. Une baisse générale et prolongée des marchés financiers et/ou des conditions macroéconomiques défavorables pourraient impacter la Caisse Régionale du Languedoc à plusieurs titres, en augmentant le risque de défaut dans le cadre de ses activités de prêt, en réduisant la valeur de ses portefeuilles de titres et les revenus dans ses activités générant des commissions. Par ailleurs, une dégradation du contexte réglementaire et fiscal des principaux marchés dans lesquels la Caisse Régionale du Languedoc opère pourrait affecter les activités de la Caisse Régionale du Languedoc ou entraîner une surimposition Page 49 de leurs bénéfices. Dans une telle situation, la Caisse Régionale du Languedoc pourrait ne pas tirer avantage de la diversification de ses activités dans les conditions escomptées. Lorsqu’un événement affecte défavorablement plusieurs activités, son impact sur les résultats et la situation financière de la Caisse Régionale du Languedoc est d’autant plus important. d) La Caisse Régionale du Languedoc est exposée aux risques environnementaux, sociaux et de gouvernance Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) peuvent affecter la Caisse Régionale du Languedoc de deux façons, selon le principe de double matérialité. D’une part, la matérialité sociétale et environnementale présente l’impact, qui peut être positif ou négatif, des activités du Groupe Crédit Agricole sur son écosystème. D’autre part, la matérialité financière traduit les impacts de l’écosystème sur les métiers de la Caisse Régionale du Languedoc. Selon le premier axe, la Caisse Régionale du Languedoc peut être exposée au risque de réputation lié au respect des engagements publics pris notamment en matière ESG. La Caisse Régionale du Languedoc peut ainsi faire face à des controverses en étant interpellé par de tierces parties si elles estiment que ces engagements ne sont pas tenus. Par ailleurs, Crédit Agricole S.A. pourrait ne pas complètement réaliser les objectifs de son Plan stratégique. Cela pourrait avoir pour conséquence de ne pas atteindre la qualité du cadre et des conditions de travail qu’il a prévus et porter préjudice à la réputation du Groupe Crédit Agricole, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur ses activités. Selon la matérialité financière, les aléas de risques ESG peuvent affecter les contreparties des entités membres de la Caisse Régionale du Languedoc, et donc indirectement la Caisse Régionale du Languedoc. Les risques ESG sont ainsi considérés comme des facteurs de risques influençant les autres grandes catégories de risques existantes, notamment de crédit, mais également de marché, de liquidité ou opérationnel. Ces risques pourraient cependant essentiellement se matérialiser via le risque de crédit : à titre d’exemple, lorsque la Caisse Régionale du Languedoc prête à des entreprises dont les activités émettent des gaz à effet de serre, elle se retrouve exposée au risque qu’une réglementation, ou des limitations plus strictes soient imposées à son emprunteur, ce qui pourrait avoir un impact défavorable sur la qualité de crédit et la valeur des actifs financés de ce dernier (réduction soudaine du chiffre d’affaires…). De telles conséquences peuvent aussi naître des changements technologiques accélérant la transition vers une économie plus sobre en carbone, ou de changements de comportements des clients finaux (hausse des ratios de levier pour financer la transition). De la même manière, ces impacts défavorables peuvent être liés à des événements de risque physique – de type catastrophe naturelle, mais aussi changement sur le long terme des modèles climatiques (hausse des fréquences et des incidences d’événements de type sécheresse, inondation, élévation du niveau de la mer…) – impactant négativement les contreparties de la Caisse Régionale du Languedoc dans l’exercice de leurs activités. La Caisse Régionale du Languedoc pourrait ainsi faire face à du risque de réputation si une des contreparties de ses entités membres faisait l’objet d’une controverse liée à des facteurs environnementaux (par exemple : non- respect d’une réglementation sur des émissions de gaz à effet de serre, atteinte à la biodiversité en cas d’accident industriel entraînant une pollution d’écosystèmes…) mais également sociaux ou de gouvernance. Avec l’accélération des contraintes de transition pour lutter contre les changements climatiques, l’intensification des phénomènes Page 50 climatiques aigus et l’enjeu de préservation des ressources, la Caisse Régionale du Languedoc devra en effet adapter ses activités et la sélection de ses contreparties de manière appropriée afin d’atteindre ses objectifs stratégiques, éviter de subir des pertes et limiter son risque de réputation. e) La Caisse Régionale du Languedoc doit maintenir des notations de crédit élevées, au risque de voir ses activités et rentabilité défavorablement affectées Les notations de crédit ont un impact important sur la liquidité de la Caisse Régionale du Languedoc intervenant sur les marchés financiers. Une dégradation importante des notations pourrait avoir une incidence défavorable importante sur la liquidité et la compétitivité de la Caisse Régionale du Languedoc, augmenter son coût de financement, limiter son accès aux marchés de capitaux, déclencher des obligations au titre du programme d’émission de covered bonds de la Caisse Régionale du Languedoc ou de stipulations contractuelles de certains contrats de trading, de dérivés et de couverture ou encore affecter la valeur des obligations qu’elle émet sur le marché. Le coût de financement à long terme non garanti de la Caisse Régionale du Languedoc auprès des investisseurs correspondant au montant excédant le taux d’intérêt des titres souverains de même maturité payé aux investisseurs dans des instruments de dette qui dépendent à leur tour dans une certaine mesure de leur notation de crédit. Une augmentation des spreads de crédit peut augmenter de manière importante le coût de financement du la Caisse Régionale du Languedoc. Les spreads de crédit changent en permanence en fonction du marché et connaissent des évolutions imprévisibles et hautement volatiles. Les spreads de crédit sont également influencés par la perception qu’a le marché de la solvabilité de l’émetteur. En outre, les spreads de crédit peuvent être influencés par les fluctuations des coûts d’acquisition des swaps de crédit indexés sur les titres de créance de la Caisse Régionale du Languedoc, qui sont influencés à la fois par la notation de ces titres et par un certain nombre de facteurs de marché échappant au contrôle de la Caisse Régionale du Languedoc. f) La Caisse Régionale du Languedoc est confrontée à une forte concurrence La Caisse régionale du Languedoc est confrontée à une concurrence forte, sur tous les marchés des services financiers, pour tous les produits et services qu’elle offre, y compris dans le cadre de ses activités de banque de détail. A fin avril 2025, les parts de marchés crédits de la Caisse Régionale du Languedoc s’élèvent à 33,9% et les parts de marchés collecte à 31,3%. Les marchés européens des services financiers sont matures et la demande de services financiers est, dans une certaine mesure, corrélée au développement économique global. Dans ce contexte, la concurrence repose sur de nombreux facteurs, notamment les produits et services offerts, les prix, les modalités de distribution, les services proposés aux clients, la renommée de la marque, la solidité financière perçue par le marché et la volonté d’utiliser le capital pour répondre aux besoins des clients. Le phénomène de concentration a donné naissance à un certain nombre de sociétés qui, à l’instar de la Caisse Régionale du Languedoc, ont la capacité d’offrir une large gamme de produits, allant de l’assurance, des prêts et dépôts aux services de courtage, de banque d’investissement et de gestion d’actifs. Page 51 En outre, de nouveaux concurrents compétitifs (y compris ceux qui utilisent des solutions technologiques innovantes), qui peuvent être soumis à une réglementation distincte ou plus souple, ou à d’autres exigences en matière de ratios prudentiels, émergent également sur le marché. Les avancées technologiques et la croissance du commerce électronique ont permis à des institutions n’étant pas des banques d’offrir des produits et services qui étaient traditionnellement des produits bancaires, et aux institutions financières et à d’autres sociétés de fournir des solutions financières électroniques, reposant sur la technologie de l’Internet, incluant la négociation électronique d’instruments financiers. Ces nouveaux entrants exercent des pressions à la baisse sur les prix des produits et services offerts par la Caisse Régionale du Languedoc et parviennent à conquérir des parts de marché dans un secteur historiquement stable entre les acteurs financiers traditionnels. De surcroît, de nouveaux usages, notamment de paiements et de banque au quotidien, et de nouvelles technologies facilitant le traitement des transactions, comme la blockchain, transforment peu à peu le secteur et les modes de consommation des clients. Il est difficile de prédire les effets de l’émergence de ces nouvelles technologies, dont le cadre réglementaire est toujours en cours de définition, mais leur utilisation accrue pourrait redessiner le paysage concurrentiel du secteur bancaire et financier. La Caisse Régionale du Languedoc doit donc s’attacher à maintenir sa compétitivité en France ou sur les autres grands marchés sur lesquels elle intervient, adapter ses systèmes et renforcer son empreinte technologique pour conserver ses parts de marché et son niveau de résultats. 6 Risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole a) Si l’un des membres du Réseau rencontrait des difficultés financières, Crédit Agricole S.A. serait tenue de mobiliser les ressources du Réseau (en ce compris ses propres ressources) au soutien de l’entité concernée Crédit Agricole S.A. (entité sociale) est l’organe central du Réseau Crédit Agricole composé de Crédit Agricole S.A. (entité sociale), des Caisses régionales et des Caisses locales, en application de l’article R. 512-18 du Code monétaire et financier, ainsi que de Crédit Agricole Corporate and Investment Bank et BforBank en tant que membres affiliés (le "Réseau"). Dans le cadre du mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 511- 31 du Code monétaire et financier, Crédit Agricole S.A., en sa qualité d’organe central, doit prendre toutes mesures nécessaires pour garantir la liquidité et la solvabilité de chacun des établissements membres du Réseau comme de l’ensemble. Ainsi, chaque membre du Réseau bénéficie de cette solidarité financière interne et y contribue. Les dispositions générales du Code monétaire et financier ont été déclinées par des dispositifs internes qui prévoient les mesures opérationnelles à prendre dans le cadre de ce mécanisme légal de solidarité financière interne. En particulier, ceux-ci ont institué un Fonds pour risques bancaires de liquidité et de solvabilité (FRBLS) destiné à permettre à Crédit Agricole S.A. (entité sociale) d’assurer son rôle d’organe central en intervenant en faveur des membres du Réseau qui viendraient à connaître des difficultés. Bien que Crédit Agricole S.A. n’ait pas connaissance de circonstances susceptibles d’exiger à ce jour de recourir au FRBLS pour venir au soutien d’un membre du Réseau, rien ne garantit qu’il ne sera pas nécessaire d’y faire appel à l’avenir. Dans une telle hypothèse, si les ressources du FRBLS devaient être insuffisantes, Crédit Agricole S.A. (entité sociale), en Page 52 raison de ses missions d’organe central, aura l’obligation de combler le déficit en mobilisant ses propres ressources et le cas échéant celles des autres membres du Réseau. En raison de cette obligation, si un membre du Réseau venait à rencontrer des difficultés financières majeures, l’événement sous-jacent à ces difficultés financières pourrait alors impacter la situation financière de Crédit Agricole S.A. (entité sociale) et celle des autres membres du Réseau ainsi appelés en soutien au titre du mécanisme de solidarité financière. Le dispositif européen de résolution des crises bancaires a été adopté au cours de l’année 2014 par la directive (UE) 2014/59 (dite “DRRB”), transposée en droit français par l’ordonnance 2015-1024 du 20 août 2015, qui a également adapté le droit français aux dispositions du Règlement européen 806/2014 du 15 juillet 2014 ayant établi les règles et une procédure uniforme pour la résolution des établissements de crédit dans le cadre d’un mécanisme de résolution unique et d’un Fonds de résolution bancaire unique. La directive (UE) 2019/879 du 20 mai 2019 dite “DRRB2” est venue modifier la DRRB et a été transposée par ordonnance 2020-1636 du 21 décembre 2020. Ce dispositif, qui comprend des mesures de prévention et de résolution des crises bancaires, a pour objet de préserver la stabilité financière, d’assurer la continuité des activités, des services et des opérations des établissements dont la défaillance aurait de graves conséquences pour l’économie, de protéger les déposants, et d’éviter ou de limiter au maximum le recours au soutien financier public. Dans ce cadre, les autorités de résolutions européennes, dont le Conseil de résolution unique, ont été dotées de pouvoirs très étendus en vue de prendre toute mesure nécessaire dans le cadre de la résolution de tout ou partie d’un établissement de crédit ou du groupe auquel il appartient. Pour les groupes bancaires coopératifs, c’est la stratégie de résolution de “point d’entrée unique élargi” (extended SPE) qui est privilégiée par les autorités de résolution, par laquelle l’outil de résolution serait appliqué simultanément au niveau de Crédit Agricole S.A. (entité sociale) et des entités affiliées. À ce titre et dans l’hypothèse d’une mise en résolution du Groupe Crédit Agricole, c’est le périmètre composé de Crédit Agricole S.A. (en sa qualité d’organe central) et des entités affiliées qui serait considéré dans son ensemble comme le point d’entrée unique élargi. Compte tenu de ce qui précède et des mécanismes de solidarité existant au sein du Réseau, un membre du Réseau ne peut pas être mis en résolution de manière individuelle. Les autorités de résolution peuvent ouvrir une procédure de résolution à l’encontre d’un établissement de crédit lorsqu’elles considèrent que : la défaillance de l’établissement est avérée ou prévisible, il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure de nature privée empêche la défaillance dans des délais raisonnables, une mesure de résolution est nécessaire et une procédure de liquidation serait insuffisante pour atteindre les objectifs recherchés de la résolution ci-dessus rappelés. Les autorités de résolution peuvent utiliser un ou plusieurs instruments de résolution, tels que décrits ci-dessous avec pour objectif de recapitaliser ou restaurer la viabilité de l’établissement. Les instruments de résolution devraient être mis en œuvre de telle manière à ce que les porteurs de titres de capital (actions, parts sociales, CCI, CCA) supportent en premier les pertes, puis les autres créanciers sous réserve qu’ils ne soient pas exclus du renflouement interne par la réglementation ou sur décision des autorités de résolution. La loi française prévoit également une mesure de protection lorsque certains instruments ou mesures de résolution sont mis en œuvre, tel le principe selon lequel les porteurs de titres de capital et les créanciers d’un établissement en résolution ne peuvent pas supporter des pertes plus lourdes que celles qu’ils auraient subies si l’établissement avait été liquidé dans le cadre d’une procédure de liquidation judiciaire régie par le Code de commerce Page 53 (principe "Non Creditor Worse Off than in Liquidation" (NCWOL) visé à l’article L. 613-57-I du Code monétaire et financier). Ainsi les investisseurs ont le droit de réclamer des indemnités si le traitement qu’ils subissent en résolution est moins favorable que le traitement qu’ils auraient subi si l’établissement avait fait l’objet d’une procédure normale d’insolvabilité. Dans l’hypothèse où les autorités de résolution décideraient d’une mise en résolution sur le Groupe Crédit Agricole, elles procéderaient au préalable à la réduction de la valeur nominale des instruments de fonds propres du compartiment CET1 (actions, parts sociales, CCI et CCA), instruments de fonds propres additionnels de catégorie 1 et instruments de fonds propres de catégorie 2, afin d’absorber les pertes puis éventuellement à la conversion en titres de capital des instruments de fonds propres additionnels de catégorie 1 et instruments de fonds propres de catégorie 2 (5). Ensuite, si les autorités de résolution décidaient d’utiliser l’outil de résolution qu’est le renflouement interne, elles pourraient mettre en œuvre cet outil de renflouement interne sur les instruments de dette (6), c’est-à- dire décider de leur dépréciation totale ou partielle ou de leur conversion en capital afin également d’absorber les pertes. Les autorités de résolution pourraient décider de mettre en œuvre de façon coordonnée, à l’égard de l’organe central et de l’ensemble des entités affiliées, des mesures de réduction de valeur ou de conversion et le cas échéant de renflouement interne. Dans ce cas, ces mesures de réduction de valeur ou de conversion et le cas échéant ces mesures de renflouement interne s’appliqueraient à toutes les entités du Réseau et ce, quelle que soit l’entité considérée et quelle que soit l’origine des pertes. La hiérarchie des créanciers en résolution est définie par les dispositions de l’article L. 613- 55-5 du Code monétaire et financier en vigueur à la date de mise en œuvre de la résolution. Les détenteurs de titres de capital et les créanciers de même rang ou jouissant de droits identiques en liquidation seraient alors traités de manière égale quelle que soit l’entité du Groupe Crédit Agricole dont ils sont créanciers. L’étendue de ce renflouement interne, qui vise aussi à recapitaliser le Groupe Crédit Agricole, s’appuie sur les besoins de fonds propres au niveau consolidé. L’investisseur doit être conscient qu’il existe donc un risque significatif pour les porteurs d’actions, de parts sociales, CCI et CCA et les titulaires d’instruments de dette d’un membre du Réseau de perdre tout ou partie de leur investissement en cas de mise en œuvre d’une procédure de résolution bancaire sur le Groupe Crédit Agricole quelle que soit l’entité dont il est créancier. Les autres outils de résolution bancaire dont disposent les autorités de résolution sont pour l’essentiel la cession totale ou partielle des activités de l’établissement à un tiers ou à un établissement relais et la séparation des actifs de cet établissement. Ce dispositif de résolution ne remet pas en cause le mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 511-31 du Code monétaire et financier, appliqué au Réseau tel que défini par l’article R. 512-18 de ce même Code. Crédit Agricole S.A. considère qu’en pratique, ce mécanisme devrait s’exercer préalablement à toute mesure de résolution. L’application au Groupe Crédit Agricole de la procédure de résolution suppose ainsi que le mécanisme légal de solidarité interne n’aurait pas permis de remédier à la défaillance d’une ou plusieurs entités du Réseau, et donc du Réseau dans son ensemble. (5) Articles L. 613-48 et L. 613-48-3 du Code monétaire et financier. (6) Articles L. 613-55 et L. 613-55-1 du Code monétaire et financier. Page 54 b) L’avantage pratique de la Garantie de 1988 émise par les Caisses régionales peut être limité par la mise en œuvre du régime de résolution qui s’appliquerait avant la liquidation. Le régime de résolution prévu par la BRRD/BRRD2 pourrait limiter l’effet pratique de la garantie des obligations de Crédit Agricole S.A. consentie par l’ensemble des Caisses régionales, solidairement entre elles, à hauteur de leur capital, réserves et report à nouveau (la "Garantie de 1988"). Ce régime de résolution n’a pas d’impact sur le mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 511-31 du Code monétaire et financier, appliqué au Réseau, ce mécanisme devant s’exercer préalablement à toute mesure de résolution. Cependant, l’application au Groupe Crédit Agricole des procédures de résolution pourrait limiter la survenance des conditions de mise en œuvre de la Garantie de 1988, étant précisé que ladite Garantie de 1988 ne peut être appelée que si les actifs de Crédit Agricole S.A. s’avéraient être insuffisants pour couvrir ses obligations à l’issue de sa liquidation ou dissolution. Du fait de cette limitation, les porteurs de titres obligataires et les créanciers de Crédit Agricole S.A. pourraient ne pas pouvoir bénéficier de la protection qu’offrirait cette Garantie de 1988. Page 55 Rapport semestriel d’activité 2025 Gestion des Risques Page 56 RAPPORT DE GESTION : GESTION DES RISQUES 1. Risques de crédit 3 1.1 Objectifs et politique 3 1.2 Gestion du risque de crédit 4 1.3 Exposition 16 1.4 Application de la norme IFRS9 22 2. Risques de marché 29 2.1 Objectifs et politique 29 2.2 Méthodologie de mesure et d’encadrement des risques de marché 30 2.3 Exposition : activités de marché 32 2.4 Risque Action 32 2.5 La gestion du bilan – Les risques financiers structurels 33 2.6 Le risque de taux d’intérêt global 33 2.7 Le risque de change 37 2.8 Les risques de liquidité et financement 37 2.9 Politique de couverture 40 3. Risques opérationnels 41 Il inclut le risque lié aux TIC (Technologie de l’Information et de la Communication) et le risque lié à l’externalisation. le risque de fraude interne et externe et le risque de modèle. 41 3.1 Gestion du risque : dispositif de surveillance et organisation 41 3.2 Méthodologie 42 3.3 Exposition 43 4. Risques juridiques 44 5. Risques de non-conformité 45 5.1 La prévention 46 5.2 L’adaptation des procédures aux nouveautés réglementaires et au suivi des risques de non-conformité 46 5.3 Les contrôles et les actions correctrices 47 5.4 Le reporting 48 Page 57 1. Risques de crédit Le risque de crédit se matérialise lorsqu’une contrepartie n’est pas en mesure d’honorer ses engagements financiers vis-à-vis de la Caisse Régionale du Languedoc dans le délai imparti. Le risque d’insolvabilité de ses clients et contreparties est l’un des principaux risques auxquels le Crédit Agricole peut être exposé. La maîtrise des risques de crédit est un enjeu majeur pour les établissements bancaires et financiers et, à ce titre, l’une des missions fondamentales des organes exécutifs. Au niveau du groupe Crédit Agricole, c’est la ligne Métier Risque et Contrôle permanent qui définit les normes, met en place et diffuse les outils de pilotage permettant d’identifier, d’une part, et de maîtriser, d’autre part, le risque inhérent à l’activité. Au niveau de la Caisse Régionale du Languedoc, la mise en œuvre de ces outils de pilotage du risque relève du Comité de Direction avec l’appui du Département Contrôle Permanent et Risques et grâce à une mobilisation effective des différents acteurs concernés. 1.1 Objectifs et politique L’activité de crédit et, de facto, de maîtrise du risque de crédit est encadrée par la politique crédit mise à jour chaque année et validée en Conseil d’Administration. Elle est établie par la Direction des Crédits en concertation avec les Directions concernées et le Contrôle Central des Risques, sous le contrôle du Responsable de la Fonction de Gestion des Risques (RFGR). Pour rester la banque régionale de référence au service de l’économie régionale, la Caisse Régionale du Languedoc adapte son organisation pour développer ses positions sur l’ensemble de ses marchés en veillant à la maîtrise de ses risques. Depuis 2022, tout en réaffirmant ses principes de base (proximité du service, expertise et larges délégations aux acteurs de proximité), la CR ajuste ses dispositifs au regard des évolutions réglementaires et du contexte économique : • Elle maintient une veille des critères du HCSF sur les règles d’intervention en matière de crédits habitat • Elle ajuste l’organisation afin de spécialiser et accroître les compétences de son réseau commercial • Elle poursuit, dans un contexte économique et financier perturbé son accompagnement auprès des clients Professionnels, Agriculteurs et Entreprises. Sa politique crédit est tournée vers un développement maîtrisé, en ligne avec le plan moyen terme Impulsion 2024 axé notamment sur la protection des clients, le développement de l’immobilier, les actions en faveur de la transition sociétale et environnementale et l’excellence relationnelle. Cette politique intègre des règles générales relatives notamment à la territorialité, à la politique de traitement du risque, au schéma délégataire et à la politique de garantie. Elle est complétée de politiques sectorielles spécifiques aux marchés. Y sont également présentés le dispositif de contrôle et les limites d’intervention règlementaires et opérationnelles. • Dans une première partie, la politique crédit se décline autour de principes généraux et rappelle la nécessité de s’appuyer sur les usages Bâle II et les outils de scoring du groupe dans la distribution du crédit ainsi que celle d’avoir une approche de développement équilibré du crédit. Plus précisément, cette politique permet de Page 58 clarifier les règles en matière d’intervention géographique, d’exclusions générales, de processus délégataire, de garanties, de tarification, de limites globales et de seuils d’alerte, de traitement du risque, de règles d’intervention sur les financements complexes (financements à effet de levier et syndications), de capital investissement, de prescription, de conflit d’intérêt et de suivi de la mise en œuvre de la politique. Elle précise enfin le dispositif de contrôle en place. • Dans une deuxième partie, la politique crédit précise les règles spécifiques aux différents marchés de la Caisse Régionale du Languedoc : Particuliers, Professionnels et Associations, Agriculteurs, Banque Privée, Entreprises, Coopératives, Promotion immobilière, Collectivités locales, Energies renouvelables. En décembre 2024, le Conseil d’Administration de la Caisse Régionale du Languedoc a validé la politique crédit 2025 qui réaffirme l’ambition de la Caisse Régionale du Languedoc de poursuivre son développement et de maintenir sa place de leader sur son territoire, tout en amorçant la prise en compte des risques environnementaux. 1.2 Gestion du risque de crédit 1.2.1 Principes généraux de prise de Risque Au-delà d’une analyse approfondie de la capacité du client à rembourser son endettement, les principes généraux de prise de risque figurent dans la politique crédit qui décline notamment les critères d’intervention ainsi que les règles de délégations crédits par métier, par marché, par type de financement. Depuis la réforme BALE II, les notes bâloises sont intégrées dans les outils et usages de la Caisse Régionale du Languedoc et utilisées par l’ensemble des réseaux commerciaux comme outil de mesure du risque (et donc du niveau de délégation requis) mais aussi comme indicateur alertant sur une dégradation et donc sur un risque potentiel. A noter qu’au premier trimestre 2025, le modèle de notation RETAIL a été modifié en profondeur pour les Caisses régionales (modèle LUC V60). Ce nouveau modèle, validé (avec add-on) par la BCE fin 2024, apporte notamment des évolutions sur les grilles de scores, les taux de Probabilité de défaut et une notation désormais définie au niveau du partenaire. Pour les usages seulement, une notation de niveau groupe de risque a été maintenue et est définie comme la note la plus dégradée parmi les partenaires du groupe de risques avec encours supérieurs à 1%. Ainsi, les principaux critères de délégations crédit sont : — Le niveau des encours portés par la contrepartie (notion « d’encours liés » associée à la notion de Groupe de Risque) — Le montant du dossier étudié — La qualité du client et de son projet (notation BALE II du Groupe de Risque, note du score Habitat, score conso CACF, score SOPRANO pour les financements professionnels et à l’agriculture, existence d’incidents bancaires, les garanties retenues…) — Le taux (et donc la marge) du crédit proposé. La prise en compte de ces critères dans le schéma délégataire permet aux unités d’Engagement (Crédits Développement et Accompagnement Réseaux pour les réseaux Page 59 de proximité et Coordination Engagements Corporate pour les réseaux Entreprises) d’assurer un « double regard » distinct de celui des unités en charge de l’instruction, sur les dossiers présentant une caractéristique « sensible » en termes de risque. Selon ces principes, les dossiers les plus risqués ou les plus pondéreux relèvent d’une décision de niveau Direction (« Direction Finance, crédits et recouvrement » ou « Direction Entreprises et Partenariats »), voire d’un Comité d’Escompte (Départemental ou Régional). En complément, un avis risque indépendant est émis par le Contrôle Central des Risques sur les attributions de limites individuelles avant passage en Conseil d’Administration. Les demandes de financement de niveau comité d’escompte réalisées dans le cadre de ces limites individuelles, ainsi que celles en faveur de contreparties moins pondéreuses mais présentant des notations peu favorables font également l’objet d’avis risque indépendants, dès lors que la variation d’encours entrainée est significative. L’utilisation des notes Bâle II et des scores (Simul CA, CARMIN, SOPRANO) permet également : • D’accélérer les délais de réponse auprès des bons clients • De simplifier les critères de délégation • D’accroître le taux de dossiers en délégation agence sur l’habitat Dans ce contexte, les processus et parcours clients sont constamment revisités afin de gagner en fluidité tout en optimisant le niveau de sécurisation et en s’alignant sur les exigences règlementaires. En conclusion, le dispositif d’analyse et de prise de risque est encadré par : — Des règles d’octroi de crédit assurant que tout dossier significatif soit présenté en Comité d’Escompte Régional voire en Conseil d’Administration de la Caisse Régionale du Languedoc et ait fait l’objet d’un double regard, voire d’un avis risque indépendant, — Des contrôles permanents (en agence : 1er degré / dans les services opérationnels du siège : 2ème degré niveau 1 / dans les unités siège dédiées au contrôle : 2ème degré niveau 2) qui sont consolidés et font l’objet d’une présentation en Comité de Contrôle Interne. 1.2.2 Méthodologies et systèmes de mesure des risques Les systèmes de notation interne et de consolidation des risques de crédit Description du dispositif de notation Depuis fin 2007, l’ACPR a autorisé le Crédit Agricole et, en particulier, les Caisses régionales, à utiliser les systèmes de notation interne au Groupe pour le calcul des exigences en fonds propres réglementaires au titre du risque de crédit. La gouvernance du système de notation s’appuie sur le Comité des Normes et Méthodologies présidé par le Directeur des Risques et Contrôles Permanents Groupe, qui a pour mission de valider et de diffuser les normes et méthodologies de mesure et de contrôle des risques. Sur le périmètre de la banque de détail, la Caisse Régionale du Languedoc utilise les modèles Groupe définis par Crédit Agricole S.A. pour évaluer les risques. Comme mentionné plus haut dans le document ce modèle de notation a été modifié en profondeur au T1 2025. Page 60 Le nouveau modèle LUC V60 apporte des évolutions sur : - Les grilles de scores - Les taux de PD-CCF-LGD - Une notation au niveau du partenaire - Une identification de tiers actifs/inactifs - La définition des incidents - Une propagation de la note au sein du groupe de risque sur le modèle du défaut Pour les usages seulement, une notation de niveau groupe de risque a été maintenue et est définie comme la note la plus dégradée parmi les partenaires du groupe de risque avec encours supérieurs à 1%. Depuis 2013, le recours à l’alimentation automatique des liasses fiscales dans ANADEFI via des intervenants extérieurs (INOVATIC, Jedeclare.com, BATICA) a été mis en place afin d’améliorer la notation des professionnels de la banque de détail. Ces accès ont été étendus au périmètre des Entreprises gérées dans le réseau spécialisé fin 2014. Sur le périmètre de la clientèle CORPORATE, la Caisse Régionale du Languedoc dispose de méthodologies de notation Groupe utilisant des critères tant quantitatifs que qualitatifs, appréciés au cas par cas par le gestionnaire puis, depuis 2016, validés de manière indépendante, par le Contrôle Central des Risques. Plus globalement, les dispositifs de notation font régulièrement l’objet d’aménagements et d’adaptations tant sur les modèles que sur les usages faits en Caisse Régionale afin de répondre aux exigences du régulateur. Des contrôles permanents encadrent la notation CORPORATE selon les normes Groupe et prévoient notamment la réalisation de contrôles sur pièces renforcés réalisés depuis 2016 par le Contrôle Permanent. Par ailleurs elle fait également l’objet d’un bilan annuel auprès de la gouvernance. Consolidation des risques de crédit Les règles de délégation crédits s’appuient sur l’approche en risques liés qui permet de consolider la totalité du risque de contrepartie pris par la Caisse Régionale du Languedoc sur un bénéficiaire à un moment donné. La notion de Groupe de Risque apportée par la réforme Bâle II a permis d’automatiser en partie ce regroupement des engagements qui est complété, le cas échéant et à dire d’expert, par les gestionnaires qui consolident les engagements : — Des entités contrôlées de manière exclusive et plus généralement ayant des liens en capital, — Des entités ayant des dirigeants communs, — Des entités ayant un lien de dépendance économique ou bénéficiant d’un soutien formalisé. Sur la clientèle CORPORATE, la Caisse Régionale du Languedoc s’appuie sur le dispositif national « Tiers et groupes » qui permet d’uniformiser la constitution des groupes et la notation pour toutes les entités du groupe Crédit Agricole. Le suivi de la mise à jour de l’outil national (workflow) fait l’objet d’une attention particulière de la part du Contrôle Central des Risques et des Chargés d’Affaires. Le périmètre des groupes de risque est également soumis à la validation du Contrôle Central des Risques. Page 61 Mesure du risque de crédit La mesure des expositions au titre du risque de crédit intègre les engagements tirés et les engagements confirmés non utilisés. La mesure du risque est appréciée au travers du taux de défaut ainsi qu’au travers de différents niveaux de risque bâlois (regroupement de notes bâloises dont les sensibles). Depuis 2014, la gestion du « douteux » comptable est asservie au défaut Bâlois. Depuis : • La vision métier du risque s’appuie sur la notion de défaut Bâle II • Les créances en situation de défaut sont enregistrées du point de vue comptable en douteux (le CDL procède du défaut) • Le traitement lié aux provisions reste inchangé En 2020 les nouvelles règles du défaut ont été mises en application. Conformément aux orientations de l’Autorité Bancaire Européenne, les principes de la nouvelle définition du défaut sont les suivants : • Le principe du débiteur unique • La notion d’arriéré significatif matérialisée par deux seuils : le seuil absolu (100€ sur le retail et 500€ sur le corporate) et le seuil relatif (1% des encours) • Les périodes d’observation avec maintien du défaut 3 mois au minimum après la régularisation des arriérés et 12 mois minimum en cas de restructuration en urgence Ainsi, plusieurs types d’événements peuvent être à l’origine du passage en défaut : — Défaut pour arriérés : une durée d’arriérés « significatifs », pendant plus de 90 jours, — Défaut pour signe d’une probable incapacité de paiement (UTP : Unlikeliness To Pay) : o Perspectives négatives (à dire d’expert) o Contagion o Procédure collective ou surendettement BDF o Restructuration pour risque (Forbearance) Pour la Banque de Détail, l’évènement de défaut est traduit mensuellement dans la note LUC (grade V). Pour la Banque des Entreprises (CORPORATE), la renotation (F ou Z) dans ANADEFI valide le passage en défaut suite à la survenance d’un des évènements ci- dessus. Préalablement à la sortie définitive du défaut, une période d’observation s’applique, différente selon le motif d’entrée en défaut. En complément, le pilotage des risques crédit et leur prévention continuent de s’effectuer sur la notion de nombre de jours de retard et/ou sur le suivi de la notation. Ainsi, les outils de gestion des risques ont été paramétrés selon des indicateurs en cohérence avec les objectifs risque de la Caisse Régionale du Languedoc. Les gestionnaires disposent ainsi de la liste des clients de leur portefeuille (actualisée hebdomadairement) répondant aux critères suivants : - Clients en « 1er retard » (anomalie de moins de 15 jours) - Clients « fragiles et risqués » (au-delà de 15 jours d’anomalie et non encore en risque avéré). - Clients en risque avéré. De même, les clients en risque fort au sens bâlois (c’est-à-dire notés J ou K pour le RETAIL ou E et E- pour le corporate) sont recensés et détectés. A noter la mise à disposition avec la réforme du défaut d’un nouvel outil « Mes Risques » qui apporte une vision agrégée au niveau des groupes de risque. Page 62 Ces différents clignotants permettent aux gestionnaires d’être alertés au plus vite afin de prendre en charge les différentes situations. De plus, en terme préventif, des revues de portefeuille d’anticipation des risques sont en place sur les différents marchés. Elles s’appuient sur des critères variés attachés notamment aux dégradations de notes bâloises, à des alertes sur le fonctionnement des comptes, ou encore des situations financières fragilisées (ratios). L’utilisation des concepts Bâle II pour la mesure et le pilotage du risque de crédit s’accentue chaque année : • Les présentations mensuelles en Comité dédié sous la présidence du Dirigeant Effectif du risque crédits de la Caisse Régionale du Languedoc s’appuient principalement sur des indicateurs bâlois – A noter que du fait du nouveau modèle de notation RETAIL et de la mise en œuvre concomitante de Bale IV, ces présentations ont été remaniées afin de lisser les effets de changements de modèle et avoir une vision risque brut CR. La nouvelle définition Groupe du sensible RETAIL a également été intégrée dans l’ensemble des présentations risques. • Une approche des flux d’entrées et de sorties par niveaux de risque, et par segment de notation est intégrée à cette présentation mensuelle « risque crédit ». 1.2.3 Dispositif de surveillance Des règles de division des risques, de fixation des limites, des processus spécifiques d’engagements et de critères d’octroi sont mises en place dans le but de prévenir toute concentration excessive du portefeuille et de limiter l’impact de toute dégradation éventuelle. Le Conseil d’Administration du 13 décembre 2024 a validé l’actualisation du dispositif de surveillance qui permet de suivre et de contrôler l’évolution des encours de crédits. Processus de surveillance des concentrations par contrepartie ou groupe de contreparties liées Des limites réglementaires La Caisse Régionale du Languedoc répond strictement aux règles prudentielles fixées par le Comité de la Règlementation Bancaire et Financière (cf. règlement CBF 93-05 du 21 décembre 1993 relatif au contrôle des Grands Risques) et rappelées dans la CRD4. Elle respecte ainsi le seuil de 25% de fonds propres que ne doivent pas dépasser les engagements sur un seul bénéficiaire. La Caisse Régionale du Languedoc procède également à la déclaration trimestrielle à Crédit Agricole S.A. à destination de l’ACPR des « Grands Risques ». Des limites et seuils opérationnels En complément des règles prudentielles règlementaires, la Caisse Régionale du Languedoc s’est fixée des règles internes plus contraignantes qui ont vocation à sécuriser les équilibres fondamentaux en cas de défaillance des emprunteurs et à assurer un suivi strict des encours importants de la Caisse Régionale du Languedoc. Ces règles sont présentées et validées chaque année par le Conseil d’Administration de la Caisse Régionale du Languedoc. Page 63 Dans le cadre de sa politique crédit 2025, la Caisse Régionale du Languedoc a maintenu les règles internes qui avaient fait l’objet d’une évolution dans la politique 2020 dans l’objectif d’une fluidification du processus de présentation des dossiers. 1) Limites absolues Afin de maîtriser la concentration individuelle de ses engagements, le Conseil d’Administration de mai 2022 a validé la mise en place d’un dispositif de limites maximums par contrepartie (hors collectivités publiques) autrement appelées limites absolues. Ce dispositif, maintenu dans le cadre de la politique 2025, intègre une modulation en fonction de la nature du financement : CORPORATE ou PROJET. Le périmètre retenu pour les financements de type « projet » est le suivant : • Projets ENR : pour la part des financements de projets ENR, en direct auprès de la structure projet ou via une holding détentrice de structures projets (portefeuille), réalisés sur le territoire national et sécurisés par les garanties usuelles (Tarif garanti, covenant, cession Dailly notifiée des contrats d’achat…). • Promotion immobilière • Logements sociaux Les limites absolues sont les suivantes : * 250M€ couvrant l’ensemble des financements, * dont limite absolue « Corporate », fixée à 117 M€ qui intègre tous les encours nets de garantie FONCARIS, hors financements classés dans la catégorie « Projet » définie précédemment. 2) Seuils d’encours par contrepartie Fonction des fonds propres ou du résultat net et différenciés par marché, ces seuils sont également définis au regard des niveaux de risque (regroupements de notes bâloises) afin d’apporter une plus forte différentiation et rehausser les seuils sur les meilleures notations. Page 64 Concernant les contreparties dont les encours liés sont supérieurs aux seuils ci-dessus, l’attribution d’une limite individuelle relève d’une décision en Conseil d’Administration après avis risque indépendant. Les demandes de financement réalisées dans le cadre de cette limite individuelle et entrainant une variation d’encours significative font également l’objet d’un avis risque indépendant. Ce dispositif de limites est complété par la recherche d’un partage des encours par contrepartie au-delà d’un seuil d’encours risques liés défini par marché. Dans un souci de fluidité, le Conseil d’Administration autorise un dépassement ponctuel jusqu’à 1% des limites opérationnelles ou jusqu’à 100 k€ sans avoir recours à son accord. 3) Suivi des risques significatifs, qualifiés à partir de la notation BALE II. Le dispositif de suivi des risques significatifs a été adapté depuis 2020 : Suivi trimestriel de l’évolution des risques significatifs et détection des groupes de contreparties se dégradant de 2 crans ou plus et des entrées en sensibles ou défaut : Présentation trimestrielle en CRI incluant un reporting des analyses risque réalisées au cas par cas sur les contreparties identifiées en dégradation. Sélection à dire d’expert par le Contrôle Central des Risques d’un échantillon de dossiers à revoir dans le cadre des revues de portefeuille marchés (CORETAIL/CORENT) (1) hors Coop en gestion Centre d’Affaires Par ailleurs, le risque de concentration est également suivi dans le cadre du volet quantitatif du Pilier 2 Bâle II. Au 31 décembre 2024, la concentration individuelle de la Page 65 Caisse Régionale du Languedoc est inférieure à la moyenne des Caisses régionales du Groupe. 4) Seuils de production annuelle et d’encours global Afin de suivre le niveau de distribution des crédits sur des activités ou des contreparties jugées sensibles par la Caisse Régionale du Languedoc, des seuils d’alerte sont en place sur 4 secteurs d’activité ou typologies de financements pour la production annuelle, ainsi que pour les encours. A noter que, conformément à la demande du Comité Risque Groupe en mars 2024, la Caisse Régionale du Languedoc a mis en place une limite sur les Professionnels de l’Immobilier selon une nouvelle définition imposée par la Direction des Risques Groupe (DRG). Cette nouvelle définition agrège 2 typologies de risques et couvre plusieurs marchés dans la Caisse Régionale du Languedoc : - Le financement des promoteurs immobiliers soumis aux difficultés du marché du neuf - Le financement de projets fonciers ou d’investissements patrimoniaux profitant d’un certain dynamisme du locatif sur notre territoire En synthèse la Caisse Régionale du Languedoc a fixé ces seuils et limites : Un suivi de ces seuils est présenté au moins semestriellement en Comité des Risques et Conseil d’Administration. Dans ce cadre, un point a été fait auprès de ces instances en mars et juin 2025. Page 66 5) Une couverture FONCARIS En complément de sa politique interne de partage de risques, le Conseil d’Administration de la Caisse Régionale du Languedoc a fixé, depuis décembre 2022, le seuil d’éligibilité à 50M€ en matière de couverture de ses grands risques auprès de FONCARIS. A noter que cette couverture s’applique à toutes les contreparties de droit privé hors : Collectivités Publiques, SEM, SA HLM ; organismes de 1% logement ; établissements de crédit, promoteurs immobiliers. Processus de revue de portefeuille et de suivi sectoriel Dans le cadre des contrôles de 2° degré, des revues de portefeuilles sont réalisées par la Direction Finances Crédits et Recouvrement sur les Secteurs et Agences de proximité. Ces revues de portefeuille s’appuient sur l’outil ATOURISK. En complément, le Comité RETAIL, mis en place dès 2012, analyse la situation financière et bancaire des clients sélectionnés. Les critères d’éligibilité reposent sur les dégradations mensuelles de notes bâloises. Ce comité mensuel est composé de représentants de la Direction Finances Crédits et Recouvrement et de représentants du RCPR (Contrôle Central des Risques). Des revues sont également organisées pour les Directions des Réseaux spécialisés au travers de Comités Risques mensuels dédiés à ces marchés (CORENT et CORPIM). En juin 2022, la Caisse Régionale du Languedoc a décidé de compléter son dispositif par des indicateurs d’alerte précoce élaborés sur la base de données liées au fonctionnement des comptes bancaires. En 2023, le dispositif a été complété par des indicateurs financiers pour les tiers CORPORATES. D’autre part, l’analyse annuelle des filières à risque (arrêté à 09/2024) a été présentée en Comité des Risques et en Conseil d’Administration de décembre 2024. Celle-ci permet d’identifier les filières les plus fragiles, faisant l’objet de délégations spécifiques. A la demande du groupe un suivi des taux de sensible et de défaut a été mis en place courant 2024 sur plusieurs secteurs d’activité : Distribution (commerce habillement, commerce alimentaire, textile cuir et vêtement) ; AGRI-AGRO (Viticulture pour la Caisse Régionale du Languedoc ) : le suivi des taux de sensible et de défaut de ces secteurs ont été intégré à la démarche d’Appétit au risque 2025 et sont suivis au moyen de requêtes communautaires. Le dispositif a été complété début 2025 par le suivi du secteur BTP et Tourisme Hôtellerie Restauration (non éligible à la fixation de seuil pour la Caisse Régionale du Languedoc, mais sous surveillance interne). Ces indicateurs seront intégrés à la démarche d’Appétit au risque 2026. Enfin, le risque de concentration géo-sectorielle est également suivi dans le cadre du volet quantitatif du Pilier 2 Bâle II. Au 31 décembre 2024, la Caisse Régionale du Languedoc a un portefeuille diversifié. Page 67 Les prêts restructurés Les restructurations au sens de l’EBA (forbearance) correspondent à l’ensemble des modifications apportées à un ou plusieurs contrats de crédit, ainsi qu’aux refinancements, accordés en présence de difficultés financières rencontrées par le client. Dès lors que l’opération de restructuration au sens de l’EBA a été réalisée, l’exposition conserve ce statut de « restructuré » pendant une période a minima de 2 ans si l’exposition était saine au moment de la restructuration, ou de 3 ans si l’exposition était en défaut au moment de la restructuration. Ces périodes sont prolongées en cas de survenance de certains événements prévus par les normes du Groupe Crédit Agricole (nouveaux incidents par exemple). Dans ce contexte, les entités du Groupe ont mis en œuvre des solutions d’identification et de gestion de ces expositions, adaptées à leurs spécificités et à leurs métiers, selon les cas : à dire d’expert, algorithmique ou une combinaison de ces deux approches. Par ailleurs, un plan de contrôle de la Forbearance est déployé et des reportings et informations à la gouvernance sont réalisés et reprennent les principaux indicateurs suivants : nombre et exposition Forborne en flux, stock et à dire d’expert. Enfin, ces dispositifs permettent également de répondre à l’exigence de production trimestrielle des états réglementaires sur cette thématique. A la suite d’une mission BCE Groupe sur la Forbearance, deux nouvelles lettres jaunes ont été publiées sur la Forbearance et le défaut. Ces LJ sont en cours de mise en œuvre notamment sur la partie développement informatique et seront mise en application fin 2025. Processus de suivi des contreparties défaillantes et sous surveillance La Caisse Régionale du Languedoc utilise divers outils de détection du risque adaptés à chaque niveau de traitement du risque. Ces outils permettent selon des fréquences quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles, le signalement aux agences du risque né, son traitement et la traçabilité des actions entreprises. Depuis 2020, la Caisse Régionale du Languedoc a revu et renforcé son dispositif de surveillance des risques, par la mise en place d’indicateurs de pilotage avancés (indicateurs de risque, par marché, par filière d’activité), suivis de manière rapprochée et visant à anticiper les premiers signaux d’une dégradation des risques. Parallèlement, la Caisse Régionale du Languedoc a confirmé l’usage des notions bâloises avec la mesure de l’accroissement sur l’année du risque avéré. Une attention particulière est portée au traitement du risque précoce avec un suivi de l’encours porté par des partenaires ayant une anomalie de plus de 15 j. Les contreparties défaillantes sont prises en charge dans un premier temps par les réseaux commerciaux, puis captées par le Recouvrement Amiable (RCA) selon les modalités suivantes : - montant d’anomalie> 500 euros et au-delà de 50 jours d’anomalie. - Captation anticipée pour les marchés >Pro et Agri selon les critères suivants : encours > à 50K€ retard 35j (prêt ou DAV) Note Bale II > I Le Recouvrement Contentieux prend le relais pour les dossiers qui n’ont pu être résolus de manière amiable ou pour l’exécution des garanties. Page 68 Les responsables du recouvrement réalisent des revues de portefeuille sur les clients gérés afin de s’assurer du respect des procédures internes, de l’efficacité des actions menées et de la couverture des risques avérés et latents. Deux comités sont spécifiquement dédiés aux contreparties défaillantes ou sous surveillance : — Le Comité des Risques (CRI) traite des dossiers pondéreux et risqués identifiés dans les Comités « marchés » ou sélectionnés à dire d’expert et justifiant une dégradation de note voire un passage en défaut et /ou un provisionnement — Le COREC procède à l’analyse des dossiers risqués et CDL gérés dans les services contentieux et recouvrement amiable. Processus de suivi des risques sur base consolidée Le risque crédit, mesuré au regard des paramètres Bâle II, fait l’objet de différents suivis o Au niveau du Groupe, un tableau de bord mensuel présente les indicateurs usuels : taux de défaut, taux de sensible, emplois pondérés rapportés à l’exposition au défaut et perte attendue. La Caisse Régionale du Languedoc peut ainsi se positionner par rapport à la Caisse Cumul. o Au niveau de la Caisse Régionale du Languedoc, un point risque est présenté mensuellement en Comité de Direction ou Comité Risque (CRI). Comme indiqué plus haut dans le document ce reporting a été remanié suite à la mise en œuvre de Bale IV et du changement de modèle de notation RETAIL. L’évolution de l’engagement total, l’engagement sensible, l’engagement en défaut, la part en risque fort est déclinée de niveau la Caisse Régionale du Languedoc et par marché. Un focus sur la qualité de la production (Habitat, Consommation, Professionnels, Agricoles) est intégré selon la ventilation par niveau de score et/ou niveaux de risque (regroupement de notes bâloises). Ce document intègre également, la vision flux d’entrées et sorties du défaut (en EAD Bilan), un suivi des niveaux de délégation sur les crédits habitat et consommation. En fonction des constats et de l’analyse, des points particuliers peuvent faire l’objet de zooms plus détaillé. o Depuis 2020, un point régulier sur l’évolution d’indicateurs de risque est effectué en Comité Risque (CRI). Il s’appuie sur des notions telles que les volumes et répartitions par filières économiques, de PGE et pauses crédits, les anomalies, les dépassements passagers, l’évolution des flux, DAV débiteurs et créditeurs. Il est présenté mensuellement en Comité Risques (CRI). o Depuis 2021, un suivi de la production habitat a été mis en place sur l’évolution des montants ne répondant pas aux recommandations HCSF au niveau de la CR et Secteurs et comparativement à la moyenne CR. Il est présenté en Comité Risque (CRI) mensuellement. o Un suivi trimestriel de la Forbearance, des créances non performantes et des motifs de défaut (en stock et flux d’entrée et sortie) est présenté en Comité de Direction. Page 69 Impacts des stress scenarii Le dispositif de stress test pour le risque de crédit s’appuie principalement sur des modèles qui relient l’évolution des paramètres de risques de crédit aux variables macro- économiques et financières. L’impact du stress macro-économique a été décliné et analysé sur le portefeuille de la Caisse Régionale du Languedoc au 30/06/2024 selon les scenarii de Crédit Agricole SA. Il a été complété du stress sectoriel et du stress de concentrations individuelles. L’ensemble des stress tests a été présenté en Comité Risque (CRI) en décembre 2024 et au Comité Risque (Administrateur) de janvier 2025. L’application des 3 types de stress tests retenus par CA.SA (macro-économique, sectoriel, concentration individuelle) a conduit aux résultats suivants pour la Caisse Régionale : - Le coût du risque atteindrait 296M€ en 2025 / 265M€ en 2026 et 28M€ en 2027. - Les Emplois Pondérés progresseraient de +17,3% en 2025 / +5,2% en 2026 et – 2,7% en 2027. - Le ratio CET1 se dégraderait à 18,7% en 2025; 16,3% en 2026 et 16,5% en 2027. Ces projections demeurent néanmoins des simulations qui ne peuvent préjuger de la situation future. 1.2.4 Mécanismes de réduction du risque de crédit Politique de garantie La politique crédit intègre les préconisations de la Caisse Régionale du Languedoc en matière de garanties : choix des garanties selon la qualité du client et du projet, en s’appuyant sur la note Bâle II et les différents scores nationaux, et valorisation de ces garanties à l’octroi et au cours de la vie du crédit. Conformément à la LJ 2022-072 et LJ 2024-033, la gestion et la valorisation des sûretés prises en garantie des expositions bancaires fait partie intégrante d’une efficace gestion des risques et s’inscrit à tous ses stades : - dès la définition de la politique d’engagement, en affectant et hiérarchisant les garanties pertinentes pour chaque type de concours, cf annexe 3 ; - à l’octroi, en définissant précisément les garanties retenues pour le concours étudié, en relation avec la politique risque de la Caisse Régionale du Languedoc ; - à la mise en gestion du crédit, en s’assurant de la conformité de la prise des garanties avec la décision d’octroi et, au‐delà, de l’application des règles nécessaires pour la reconnaissance de la validité et de l’éligibilité des sûretés en tant que facteur de réduction des risques ; - pendant la gestion des contrats, en effectuant de façon appropriée la revalorisation des sûretés immobilières, et de manière générale, en suivant la valeur des sûretés réelles, en renouvelant si nécessaire l’inscription des garanties, et en informant régulièrement et a minima annuellement, les cautions personnelles de la portée de leur engagement ; - lors des phases de recouvrement, en actualisant la valeur des sûretés dans le cadre d’une politique prudente de provisionnement et en procédant dans les délais impartis à la mise en jeu des garanties ; - en cas de mise en jeu de garantie, la Caisse Régionale du Languedoc s’assure de la mise à jour de ses systèmes de gestion, ou du moins s’assure que la garantie ne serait pas Page 70 abusivement prise en compte dans les calculs de risque (provisions, emplois pondérés…) alors même qu’elle a déjà été mise en jeu. La Caisse Régionale du Languedoc réalise un diagnostic précis des dispositifs en vigueur sur les différentes garanties afin de mettre en place, le cas échéant, des plans d’actions spécifiques permettant de répondre aux attendus décrits dans la LJ. Garanties reçues et sûretés Le dispositif Bâle II prend en compte les informations disponibles en matière de valorisation des garanties et donne ainsi une évaluation plus juste des pertes potentielles sur le crédit. En complément de sa politique interne de partage de risques, la Caisse Régionale du Languedoc a opté pour une couverture de ses grands risques éligibles auprès de FONCARIS à partir de 50 M€ d’encours en risques liés. Sur les crédits habitat, la garantie caution CAMCA est privilégiée lorsque les conditions d’éligibilité et de qualité clients (prise en compte du score habitat) sont réunies afin d’améliorer le taux de couverture risque. Utilisation de contrats de compensation La Caisse Régionale du Languedoc n’utilise pas ce type de contrat. Utilisation de dérivés de crédit La Caisse Régionale du Languedoc n’a pas recours aux dérivés de crédits dans le cadre de la gestion de son risque de crédit. 1.3 Exposition 1.3.1 Exposition maximale au risque de crédit L’exposition maximale au risque de crédit d’une entité correspond à la valeur comptable, nette de toute perte de valeur comptabilisée et compte non tenu des actifs détenus en garantie ou des autres rehaussements de crédit (par exemple, les accords de compensation qui ne remplissent pas les conditions de compensation selon IAS 32). Les tableaux ci-dessous présentent les expositions maximales ainsi que le montant des actifs détenus en garantie et autres techniques de rehaussements de crédit permettant de réduire cette exposition. Les actifs dépréciés en date de clôture correspondent aux actifs dépréciés (Stage 3). Page 71 Actifs financiers non soumis aux exigences de dépréciation (comptabilisés à la juste valeur par résultat) 30/06/2025 Réduction du risque de crédit Exposition Autres techniques de Actifs détenus en garantie En milliers d'euros maximale au rehaussement de crédit risque de Instruments crédit Dérivés de financiers reçus Hypothèques Nantissements Cautionnements crédit en garantie Actifs financiers à la juste valeur par résultat (hors titres à revenu variable et 467 628 actifs représentatifs de contrats en unités de compte) Actifs financiers détenus à des fins de 117 597 transaction I nstruments de dettes ne remplissant pas 350 031 les critères SPPI Actifs financiers à la juste v aleur par résultat sur option Instruments dérivés de couverture 611 824 Total 1 079 452 31/12/2024 Réduction du risque de crédit Exposition Autres techniques de Actifs détenus en garantie En milliers d'euros maximale au rehaussement de crédit risque de Instruments crédit Dérivés de financiers reçus Hypothèques Nantissements Cautionnements crédit en garantie Actifs financiers à la juste valeur par résultat (hors titres à revenu variable et 391 594 actifs représentatifs de contrats en unités de compte) Actifs financiers détenus à des fins de 119 779 transaction I nstruments de dettes ne remplissant pas 271 815 les critères SPPI Actifs financiers à la juste v aleur par résultat sur option Instruments dérivés de couverture 621 725 Total 1 013 319 Page 72 Actifs financiers soumis aux exigences de dépréciation 30/06/2025 Réduction du risque de crédit Autres techniques de Exposition Actifs détenus en garantie En milliers d'euros rehaussement de crédit maximale au risque de crédit Instruments Dérivés de financiers reçus Hypothèques Nantissements Cautionnements crédit en garantie Actifs financiers à la juste valeur par 33 786 capitaux propres recyclables dont : actifs dépréciés en date de clôture Prêts et créances sur les établissements de crédit dont : actifs dépréciés en date de clôture Prêts et créances sur la clientèle dont : actifs dépréciés en date de clôture Titres de dettes 33 786 dont : actifs dépréciés en date de clôture Actifs financiers au coût amorti 28 875 436 8 593 767 1 276 607 9 305 213 dont : actifs dépréciés en date de 203 058 64 689 7 084 97 301 clôture Prêts et créances sur les établissements 148 112 de crédit dont : actifs dépréciés en date de clôture Prêts et créances sur la clientèle 26 400 481 8 593 767 1 276 607 9 305 213 dont : actifs dépréciés en date de 203 058 64 689 7 084 97 301 clôture Titres de dettes 2 326 843 dont : actifs dépréciés en date de clôture Total 28 909 222 8 593 767 1 276 607 9 305 213 dont : actifs dépréciés en date de 203 058 64 689 7 084 97 301 clôture Page 73 31/12/2024 Réduction du risque de crédit Exposition Autres techniques de En milliers d'euros Actifs détenus en garantie maximale au rehaussement de crédit risque de crédit Instruments Dérivés de financiers reçus Hypothèques Nantissements Cautionnements crédit en garantie Actifs financiers à la juste valeur par 30 446 capitaux propres recyclables dont : actifs dépréciés en date de clôture Prêts et créances sur les établissements de crédit dont : actifs dépréciés en date de clôture Prêts et créances sur la clientèle dont : actifs dépréciés en date de clôture Titres de dettes 30 446 dont : actifs dépréciés en date de clôture Actifs financiers au coût amorti 28 884 383 8 656 202 1 311 784 9 191 538 dont : actifs dépréciés en date de 176 134 54 159 5 913 87 181 clôture Prêts et créances sur les établissements 136 155 de crédit dont : actifs dépréciés en date de clôture Prêts et créances sur la clientèle 26 424 818 8 656 202 1 311 784 9 191 538 dont : actifs dépréciés en date de 176 134 54 159 5 913 87 181 clôture Titres de dettes 2 323 410 dont : actifs dépréciés en date de clôture Total 28 914 829 8 656 202 1 311 784 9 191 538 dont : actifs dépréciés en date de 176 134 54 159 5 913 87 181 clôture Engagements hors bilan soumis aux exigences de dépréciation 30/06/2025 Réduction du risque de crédit Autres techniques de Exposition Actifs détenus en garantie En milliers d'euros rehaussement de crédit maximale au risque de crédit Instruments Dérivés de financiers reçus Hypothèques Nantissements Cautionnements crédit en garantie Engagements de garantie 1 856 578 dont : engagements dépréciés en -235 date de clôture Engagements de financement 1 982 662 116 457 87 917 184 961 dont : engagements dépréciés en 7 166 619 272 719 date de clôture Total 3 839 240 116 457 87 917 184 961 dont : engagements dépréciés en 6 931 619 272 719 date de clôture 31/12/2024 Réduction du risque de crédit Autres techniques de Exposition Actifs détenus en garantie En milliers d'euros rehaussement de crédit maximale au risque de crédit Instruments Dérivés de financiers reçus Hypothèques Nantissements Cautionnements crédit en garantie Engagements de garantie 1 913 747 dont : engagements dépréciés en 1 678 date de clôture Engagements de financement 2 007 456 117 628 90 371 189 599 dont : engagements dépréciés en 6 290 36 128 567 date de clôture Total 3 921 203 117 628 90 371 189 599 dont : engagements dépréciés en 7 968 36 128 567 date de clôture Page 74 Une description des actifs détenus en garantie est présentée dans la note 7. Engagements de financement et de garantie et autres garanties. 1.3.2 Concentration ♦ Diversification du portefeuille par zone géographique La Caisse Régionale du Languedoc exerce son activité en France sur son territoire. ♦ Diversification du portefeuille par filière d’activité économique La Caisse Régionale du Languedoc exerce son activité dans le seul métier de banque de proximité. ♦ Ventilation des encours de prêts et créances par agent économique Les encours de prêts et créances par agents économiques figurent dans la note 3 « Risque de crédit » du rapport sur les comptes consolidés de la Caisse Régionale du Languedoc. 1.3.3 Qualité des encours La politique de notation interne vise à couvrir l’ensemble du portefeuille « CORPORATE » (entreprises, banques et institution financière, administrations et collectivités publiques). Le périmètre ventilé dans le graphique ci-après est celui des engagements accordés par la Caisse Régionale du Languedoc à ses clients sains hors banque de détail, soit 9.2 Milliards d’euros. La répartition par rating est présentée en équivalent notation Standard & Poors. L’exposition au risque de crédit au 30/06/2025 (avant transfert de risque) Répartition des crédits encours clientèle CORPORATE par plage de notation en équivalence STANDARD & POORS Notation SP Engagement en M€ % AAA 0,00 0,00% AA+ 0,00 0,00% AA 1 168,06 12,71% A 1 136,57 12,37% BBB+ 656,00 7,14% BBB 983,12 10,70% BBB- 1 440,75 15,68% BB 1 156,20 12,58% BB- 1 131,02 12,31% B 889,94 9,69% B- 315,21 3,43% CCC+ 214,17 2,33% CCC 96,26 1,05% TOTAL 9 187,29 100,00% (mapping DRG mai 2023) Page 75 Dépréciation et couverture du risque Politique de dépréciation et couverture des risques La politique de couverture des risques de pertes repose sur deux natures de corrections de valeur pour pertes de crédit : • des dépréciations sur base individuelle destinées à couvrir la perte probable sur les créances dépréciées ; Les créances douteuses (en recouvrement ou pas) font l’objet d’une politique de provisions individualisées, affectées et prudentes, qui gradue le niveau de couverture des encours en fonction de la situation financière du client, sa solvabilité et la qualité des garanties détenues. A fin juin 2025, le taux de couverture des créances douteuses et litigieuses est de 54.9%. • Depuis le 1er janvier 2018, la Norme IFRS9 a instauré de nouveaux principes de provisionnement sur les encours non douteux : • Une comptabilisation des pertes attendues dès le moment où les encours sont comptabilisés et sur toute leur durée de vie • Une prise en compte des informations prospectives et des indicateurs macroéconomiques dans le calcul des pertes attendues • Une classification des encours en stage permettant de déterminer la méthode de calcul du montant de provisions : Stage 3 = créances douteuses => aucun changement (provisions affectées) Stage 2 = créances ayant connu une dégradation significative de leur note depuis leur origine ou ayant une note avec une probabilité de défaut élevée => Le montant de provisions correspond à la perte attendue à maturité Stage 1 = autres créances => le montant de provisions correspond à la perte attendue à 12 mois En complément des provisions calculées comme indiquées ci-dessus, les encours portés sur les secteurs de la viticulture, des professionnels de l’immobilier, des financements à effet de levier et de dossiers spécifiques, des financements des clients gérés par les Grands Comptes ou par la Banque de l’innovation, des acquéreurs immobiliers, le secteur construction/BTP, les cafés-hôtels-restaurants-tourisme, l’automobile, le commerce et les énergies nouvelles- renouvelables, des créances Habitat dont le lieu d’investissement est hors territoires, font l’objet de provisions calculées selon une méthode tenant compte des niveaux de risques propres à ces types de financements. Les créances Forbornes** font également l’objet d’un calcul de provisions spécifiques local. Suite à la convergence NPE/défaut, à fin décembre 2022, la filière NPE* ne fait plus l’objet d’un calcul de provisions spécifiques. * NPE (Non Performing Exposure) : créances douteuses au sens de l’Agence Bancaire Européenne. Regroupe les créances ayant plus de 90 jours de retard ou restructurées pour risque depuis moins de 1 an. ** FORBORNES : restructuration au sens de l’ABE. Notion qui recouvre toutes les pratiques permettant de retarder la qualification de douteux d’une exposition et d’opacifier la dégradation de la qualité des actifs. ) et des pertes en cas de défaut (Loss Given Default – LGD). Page 76 Encours d’actifs financiers dépréciés Les encours de prêts et créances bruts, les encours dépréciés, les dépréciations, le taux de couverture des encours dépréciés par agents économiques figurent dans les notes 3.1 du rapport sur les comptes consolidés de la Caisse Régionale du Languedoc. 1.3.4 Coût du risque Le coût du risque au 30 juin 2025 figure dans la note 4.10 du rapport sur les comptes consolidés de la Caisse Régionale du Languedoc. 1.4 Application de la norme IFRS9 1.4.1 Evaluation du risque de crédit Dans le contexte des incertitudes économiques et géopolitiques, le Groupe continue de revoir régulièrement ses prévisions macro-économiques prospectives (forward looking) pour la détermination de l'estimation du risque de crédit. Informations sur les scénarios macroéconomiques retenus pour juin 2025 : Le Groupe a utilisé quatre scénarios pour le calcul des paramètres de provisionnement IFRS 9 en production sur juin 2025 avec des projections allant jusqu'à 2028. Ces scénarios intègrent des hypothèses différenciées sur les évolutions de l'environnement international, entraînant notamment des variations dans le rythme d’inflation et des réponses de politique monétaire par les banques centrales différentes. Des pondérations distinctes sont affectées à chacun de ces scénarios. Compte tenu de la date à laquelle le scénario central a été élaboré (cf. ci-dessous), des pondérations prudentes ont été retenues ; le scénario de stress modéré incluant une hausse plus marquée des tarifs douaniers (qui couvraient et au-delà ce qui a été imposé à l’Union Européenne lors du « Liberation Day ») a été « surpondéré ». Premier scénario : scénario “central” (pondéré à 25 %) Le scénario central élaboré pour l’exercice IFRS 9 d’avril (hypothèses du scénario et chiffrage arrêtés le 31 mars 2025) a été réalisé juste avant les annonces de tarifs douaniers lors du « Liberation Day », rapidement suivies d’un « rétropédalage » de la part du président Trump. Le scénario central intégrait déjà des tarifs douaniers substantiels mais pas des tarifs dits « réciproques » à la hauteur de ce qui a été annoncé. La facture du protectionnisme (effets directs sur le commerce mais aussi indirects sous la forme, notamment, d’un climat dégradé empreint d’une incertitude forte) était déjà supposée élevée et susceptible de s’alourdir davantage. Le protectionnisme américain justifiait une révision des prévisions américaines en 2025 : inflation à la hausse et croissance à la baisse, révision envisagée dès décembre 2024 et confirmée lors du scénario d’avril 2025. Page 77 Un ralentissement prévisible de la croissance Aux États-Unis, la chronologie des politiques prévues par le président Trump est propice à un scénario se déroulant en deux temps. Les politiques « pénalisantes » (droits de douane et restrictions à l’immigration), mises en œuvre rapidement puisque relevant de décrets présidentiels, se traduisent par un ralentissement de l’activité. Les dispositions favorables, comme les réductions d’impôt, nécessitent l’approbation du Congrès et peuvent stimuler la croissance mais ultérieurement. Avant les annonces du « Liberation Day » du 2 avril, la croissance américaine était prévue à 1,7% en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (2,8%) et en légère baisse par rapport à notre prévision de décembre 2024 (1,9%). L’inflation moyenne serait légèrement inférieure à 3% en 2025 et continuerait d’excéder la cible de la Réserve fédérale à 2 %. Avant même les droits de douane punitifs annoncés lors du « Liberation Day », la zone euro était déjà confrontée à un double choc négatif : hausse des droits de douane (avérée ou redoutée) et montée de l’incertitude soutirant au total 0,3 point de pourcentage (pp) au taux de croissance de la zone. Notre scénario intégrait des droits de douane sectoriels et la taxation des véhicules à 25% entraînait une ponction supplémentaire de 0,1 pp. Grâce au « package » fiscal allemand laissant espérer un surplus de croissance pour l’ensemble de la zone euro, la croissance de cette dernière était attendue à 1% en 2025 puis à 1,5% en 2026 (contre 1,2% précédemment). Le durcissement de la confrontation commerciale avec les États-Unis, non inclus dans notre scénario central, faisait évidemment peser un risque baissier sur les scénarios américain et européen. Réaction des banques centrales : réduction différée et prudente des taux directeurs Les banques centrales devaient déjà procéder à des arbitrages délicats suggérant que la fin des assouplissements était proche. Après le « Liberation Day », l’exercice d’équilibriste risquait de se révéler encore plus périlleux pour la Fed. Le scénario central d’avril supposait donc un assouplissement monétaire américain limité, avec deux nouvelles baisses de taux d’intérêt de 25 points de base (pb) prévues en juin et en septembre suivies d’une longue pause avec une borne haute des Fed Funds anticipée à 4%. Les risques étaient néanmoins orientés à la hausse (vers moins de deux baisses d’ici la fin de l’année). Quant à la BCE, elle devait tenir compte de l’impact dépressif des droits de douane américains mais aussi de perspectives de croissance plus solide en raison du « package » allemand. Elle devait donc rester prudente. Nous avons alors supposé une baisse de 50 pb en juin également suivie d’une longue pause (taux de dépôt à 2%). Le risque était plutôt baissier avec, notamment, la possibilité d’une baisse totale de 75 pb au cours de l’année 2025. Taux d'intérêt à long terme : durablement plus élevés Le pari précoce des promesses de croissance à terme et le creusement des déficits publics entraînés par les stimuli fiscaux américains mais aussi le plan de relance allemand étaient de nature à générer des pressions haussières sur les taux d’intérêt. Pour les Etats-Unis s’ajoutait une relative « désaffection » à l’égard de la dette américaine et du dollar. Les prévisions situaient le taux des obligations du Trésor américain à 10 ans à 4,55% fin 2025 (+50 pb vs swap 10 ans) et le rendement du Bund à 3% (+25 pb vs swap 10 ans). Les spreads souverains subiraient de légères pressions (spread OAT et BTP à 10 ans vs Bund à respectivement 70 et 110 pb), l’euro s’apprécie à 1,13 face au dollar. Page 78 Deuxième scénario : scénario “adverse modéré” (pondéré à 51 %) Hypothèses en amont - Guerre commerciale et inflation énergétique entament la confiance Les Etats-Unis imposent des droits de douane de 25% et 60% sur les biens respectivement importés de l’UE et de Chine. Cette guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine affecte la demande adressée à la zone euro. La rétention d’offre américaine de GNL, en rétorsion à la fermeté commerciale de l’UE, tire les prix à la hausse provoquant un nouveau sursaut inflationniste. Un problème d’approvisionnement en GNL survient donc précocement et pénalise l’Europe. Le rebond de l’inflation énergétique engendre une baisse de la croissance sans assouplissement monétaire « volontariste » de la BCE. Déclenchement des chocs La poursuite et l’intensification de la guerre commerciale se traduisent par un affaiblissement de la croissance et, notamment, par une baisse de la demande adressée à la zone euro. En raison des droits de douane US (portés à 25%), le taux de croissance annuel moyen des exportations en volume de la zone euro baisse de 0,5 point de pourcentage (pp) sur la période 2025-2028. Ce seul choc ampute le taux de croissance annuel du PIB en volume de 0,3 pp en moyenne sur la même période. Un problème d’approvisionnement européen en GNL entraîne une hausse du prix du gaz et de l’électricité. Au sortir de l’hiver, les stocks de GNL sont inhabituellement bas (inférieurs à 25% des capacités) obligeant les pays européens à se réapprovisionner massivement avant le prochain hiver. Les Etats-Unis décident de « jouer cavalier seul » et de conserver leur production pour satisfaire leurs propres besoins à bas coût. L’Asie, désormais engagée sur la voie d’une moindre consommation de charbon, ne substitue pas le charbon au gaz dans sa production d’électricité, contrairement à ce qu’elle a pu faire en 2022. Les capacités de production augmentent insuffisamment au regard de l’augmentation de la demande mondiale. Il s’ensuit une concurrence entre l’Asie et l’Europe pour l’approvisionnement gazier au S2-2025 (hiver rigoureux en perspective). Cela se traduit par une hausse du prix du gaz de 50% en Europe (prix annuel moyen en 2025 à 59€/MWh versus 48€ dans le central) et répercussion sur le prix de l’électricité (137€/MWh versus 115€ dans le central). Cette hausse de l’inflation est certes importante mais ponctuelle en zone euro (+ 0,4 pp en 2026 ; effet plus sensible en Italie et en Allemagne). Répercussions économiques et financières Remontée ponctuelle de l’inflation et des taux d’intérêt en zone euro. Le pouvoir d’achat des ménages et la consommation privée sont en baisse alors que les coûts de production des entreprises, surtout dans le secteur industriel, croissent. L’activité se dégrade et la zone euro enregistre un recul de la croissance : perte annuelle moyenne de 0,4 pp de croissance par rapport au scénario central. Page 79 Réponses des banques centrales et taux à long terme Les banques centrales restent attentistes face à ce choc d’inflation supposé temporaire. Elles maintiennent donc inchangés les taux directeurs fin 2025 avant d’entamer un assouplissement timide en 2026 puis se mettent « sur en pause ». Les spreads souverains de la zone euro s’élargissent modestement : repli de la croissance, impact mécanique sur les ratios de dette/PIB, risques de dépenses supplémentaires (dont militaires), défiance des investisseurs. A fin 2025, l’UST 10 ans atteint 4,75% (+ 50 pb vs swap 10 ans), le Bund 3% (+ 40 pb vs swap 10 ans). Les spreads OAT et BTP (10 ans) vs Bund s’établissent respectivement à 80 et 140 pb. L’euro s’apprécie davantage face au dollar à 1,15. Troisième scénario : scénario “favorable” (pondéré à 1 %) Hypothèses en amont - Un « boost de croissance » grâce au bazooka allemand Ce scénario suppose une mise en place rapide et efficace du plan d’investissements allemand : 500 Mds € sur douze ans, soit 42 Mds € par an dédiés à des dépenses d’infrastructures (énergie, transports, écoles, numérique). L’impulsion budgétaire stimule de nombreux secteurs industriels en Allemagne mais aussi en Europe : effet d’entraînement significatif sur les membres de l’Union, en particulier sur la France. Le plan de relance allemand validé par le Bundestag à la mi-mars réussit à mobiliser rapidement et efficacement 42 Mds € (1% du PIB) de dépenses publiques par ans auprès des états fédéraux et des collectivités locales. Ce dernier devrait booster les investissements en infrastructures conduisant à une relance industrielle d’envergure sans susciter d’inflation en début de période. Il s’accompagne d’un assouplissement du frein à la dette : les dépenses liées à l’Ukraine et à la défense sont exonérées des règles budgétaires allemandes. Les régions allemandes peuvent dorénavant s’endetter à hauteur de 0,35% de leur PIB pour investir dans la rénovation des infrastructures et la sécurité. Par ailleurs, la Banque Publique d’Investissement, la KFW, est pleinement mobilisée pour faciliter le financement des différents intervenants. Impacts économiques et financiers L’industrie européenne connaît un redressement marqué grâce à la multiplication des projets d’investissements notamment en Allemagne, en Italie et en France. Une augmentation significative de l’investissement provoque une nette amélioration des perspectives de croissance (climat économique et confiance en hausse) favorable à l’investissement privé et à la consommation : le surplus de croissance pour l’ensemble de la zone euro est attendu à 0,4 point de pourcentage par an en moyenne sur la période 2025- 2028. En Allemagne, la réforme du frein à l’endettement permet une impulsion budgétaire beaucoup plus forte que dans les autres pays européens. Bien qu’exclus des calculs (déficit et dette sur PIB) en raison de la clause dérogatoire, les déficits publics en Allemagne, en Italie et en France augmentent, engendrant une détérioration significative des ratios de dette publique sur PIB. Page 80 L’inflation remonte marginalement (dépenses d'investissement plutôt que de consommation). En zone euro, cela se traduit par une hausse de seulement 0,1 point de pourcentage, en moyenne annuelle, par rapport au scénario central 2025-2028. Réponses des Banques centrales, taux d’intérêt et autres actifs Du côté de la BCE, l’absence d’emballement de l’inflation lui permet de patienter avant de procéder à un premier resserrement très modéré fin 2026. Points clés : • Hausse modérée des taux de swap avec une pente un peu plus forte que dans le central (l’ampleur de la relance budgétaire pourrait stimuler la croissance et raviver à terme des tensions inflationnistes). • Légère hausse des taux souverains sans écartement des spreads (accroissement des déficits, suffisamment contenu pour ne pas inquiéter les marchés financiers ; espoirs de croissance et de stabilisation des ratios dette/PIB). • Marchés actions européens mieux orientés que dans le central. Quatrième scénario : Scénario “adverse sévère” (pondéré à 23 %) Hypothèses en amont - Tensions inflationnistes en amont et évènements climatiques extrêmes catalyseurs des anticipations de marché. Plusieurs sources d’inflation se cumulent dans ce scénario « extrême » : contrôle de l’offre de pétrole de la part de l’OPEP+ visant à maintenir un prix un peu supérieur à 100 $/baril ; des tensions au Moyen-Orient (perturbations du canal de Suez) ; impact sur l’inflation américaine des droits de douane imposés par les Etats-Unis (10% sur tous les biens quelle que soit la provenance ; 60% sur tous les biens importés de Chine). Nos hypothèses intègrent une hausse du prix de l’énergie et des tensions sur les prix alimentaires, respectivement, +15% et +5% sur 12 mois en moyenne en 2025. Cela se répercute sur l’inflation non-core, en forte hausse. L’inflation totale en zone euro avoisine les 4% en 2025 (inflation core quasiment inchangée en 2025). Aux Etats-Unis, l’inflation totale se rapproche de 5% en 2025. Au choc en amont s’ajoute celui imposé par la hausse des tarifs douaniers qu’on estime à 1 point de pourcentage sur l’inflation. L’inflation en zone euro se dissipe progressivement en 2026 (pas d’effet de second tour). Avec une inflation à 3% en début d’année, la désinflation sur l’énergie et l’alimentation permet peu à peu d’atteindre 1,5% en fin d’année tandis que l’inflation moyenne s’établit autour de 2,3%. A ces chocs s’adjoint un ajustement très brutal des marchés financiers pour lesquels on retient le scénario développé par l’ACPR. Ces derniers anticipent la mise en œuvre rapide de réglementations du type « taxe carbone », susceptibles d’affecter substantiellement les conditions financières des entreprises des zones concernées (US et UE) ou les zones qui y exportent (UK, Japon). Cela se traduit par une forte dévalorisation des actifs les plus exposés au risque de transition (les plus émetteurs de gaz à effet de serre) dès le 2nd semestre 2025. Page 81 Impacts économiques Ces facteurs combinés se traduisent par une forte révision à la baisse de la croissance en 2025 en raison des impacts mécaniques liés à l’inflation sur le pouvoir d’achat mais aussi au choc issu de la forte correction des marchés financiers (choc de confiance et dévalorisation des patrimoines financiers nets). La croissance recule nettement en zone euro et aux Etats-Unis. Une reprise très graduelle se dessine à partir de 2026. Réaction des banques centrales, taux d’intérêt et autres actifs Ce scénario intègre la fin de l’assouplissement monétaire de la BCE et de la Fed prévu dans le scénario central. L’inflation étant due à des chocs supposés ponctuels, les banques centrales n’entament pas de resserrement monétaire en 2025 (faiblesse anticipée de la demande, moindre risque de diffusion, pas de risque de spirale prix-salaires et baisse des marchés financiers ; in fine, on assiste à des chocs violents sur la croissance et l’emploi). L’assouplissement prévu dans le scénario central est différé à 2026. Les pays ne disposent pas de pares-feux budgétaires pour atténuer les effets dépressifs de l’inflation sur la croissance. Les taux directeurs restent figés en 2025 au niveau prévu fin 2024 dans le scénario central (i.e. taux des Fed Funds et de dépôt de la BCE à respectivement 5,00% et 3,25%). La BCE entame une baisse de 75 pb des taux directeurs en 2026. Les taux de swap 2 ans et 10 ans remontent en zone euro tandis que les taux souverains se redressent sensiblement, avec un écartement des spreads France et Italie à 140 et 220 pb par rapport au Bund. Les spreads corporate s’écartent selon les hypothèses ACPR. Les marchés actions sont touchés par des pertes massives : en moyenne annuelle on observe des baisses par rapport à 2024 de -34% sur l’Eurostoxx 50, de -36% sur le CAC 40, et de -35% sur le SP500). Focus sur l’évolution des principales variables macroéconomiques dans les 4 scénarios : Analyse de sensibilité des scénarios macro-économiques dans le calcul des provisions IFRS 9 (ECL Stage 1 et 2) sur la base des paramètres centraux : Variation d’ECL d'un passage à 100 % du scénario (périmètre Groupe Crédit Agricole) Scénario central Adverse modéré Scénario favorable Adverse sévère - 16 % - 10 % - 20 % + 39 % Page 82 Concernant l’ensemble des scénarios Afin de prendre en compte des spécificités locales (géographiques et/ou liées à certaines activités/métiers), des compléments sectoriels sont établis au niveau local (forward looking local) par certaines entités du Groupe, pouvant ainsi compléter les scénarios macroéconomiques définis en central. Encours et montants de provisions IFRS9 juin-25 Exposition dont FLC En M€ OMP Prov IFRS9 Ajusté FORBORNE 119 27,3 3,7 Acquereurs 9 4,6 0,1 Banque Innov 64 6,0 0,6 Effet Levier & Grands Cptes 1 293 71,3 19,8 Pharmacies 219 7,2 2,0 Commerce 1 389 44,9 9,5 Viti/Vini 1 015 30,5 6,6 THR 859 34,5 6,5 Construction 517 26,7 3,9 Automobile 182 11,5 1,5 Prof Immo 1 383 39,7 7,6 ENR 1 348 26,5 5,7 Habitat (hors territoire) 1 010 4,9 1,7 Tiers spécifique (ORPEA) 39 7,3 2,5 Sous Total Filières 9 446 342,9 71,8 Hors Filières 20 057 58,0 57,9 Total 29 503 400,9 129,7 Au premier semestre 2025, une dotation de +21,9 M€ avec prise en compte de l’évolution du portefeuille, des perspectives défavorables sur le secteur des start-ups gérées par la Banque de l’innovation, une couverture supplémentaire sur les effets de levier ainsi qu’une augmentation sur les Forbornes. Le montant de provisions IFRS9 s’élève à 400,9 M€ au 30/06/2025. À fin juin 2025, le taux de couverture des provisions IFRS9 sur créances saines et dégradées est de 1,36% (vs 1,29% à fin Décembre 2024). 1.4.2 Evolution des ECL L’évolution de la structure des encours et des ECL au cours de la période est détaillée dans la partie 3.1 des états financiers au 30 juin 2025. Les commentaires ci-dessous portent sur le périmètre des actifs financiers au coût amorti (prêts et créance sur la clientèle) qui représente 87% du bilan total consolidé. Page 83 Structure des encours L’encours en Stage 1 a baissé de 0,4Md€ au premier semestre 2024 en lien avec la baisse de l’encours global crédits et un transfert vers le Stage 2, néanmoins avec un poids relatif de 89,1% des expositions totales vs 90,4% fin 2024. Une hausse du poids des Stages 2 (10,9% des expositions vs 9,6% en 12/2024) est observée. L’encours des créances dépréciées (stage 3) augmente (1,67% des expositions totales vs 1,56% fin 2024) avec un rythme régulier d’augmentation des CDL. Evolution des ECL Les ECL sur le Stage 1 sont stables ainsi que le taux de couverture (0,56% vs 0,55% fin 2024). Les ECL du Stage 2 sont en augmentation liée à des dégradations des notations du portefeuille. Le taux de couverture est quant à lui en baisse (7,9% vs 8,2%) et est d’un bon niveau. Le taux de couverture des créances dépréciées (stage 3) s’inscrit en baisse (54,9% vs 58,4% fin 2023). Cette baisse est principalement liée à des taux de couverture plus faibles en lien avec des passages en période d’observation ainsi qu’à des reprises sur des dossiers en stock. (Hors période d’observation et hors prêts PGE, le taux de couverture est de 64,6%). 2. Risques de marché Le risque de marché représente le risque d’incidence négative sur le compte de résultat ou sur le bilan, de fluctuations défavorables de la valeur des instruments financiers à la suite de la variation des paramètres de marchés notamment : les taux d’intérêts, les taux de change, le cours des actions, le prix des matières premières, ainsi que de leur volatilité implicite. 2.1 Objectifs et politique La Caisse Régionale du Languedoc est exposée au risque de marché sur les éléments de son portefeuille de titres et de dérivés lorsque ces instruments sont comptabilisés en juste valeur (JV ; comptabilisés au prix de marché), par opposition aux titres comptabilisés au coût amorti (CAM). On distingue le Trading book et le Banking book. La variation de juste valeur du Trading book se traduit par un impact sur le résultat (JVR). La variation de juste valeur du Banking book se traduit par un impact sur les fonds propres. Les titres détenus par la Caisse régionale du Languedoc sont pour l’essentiel des titres HQLA permettant de respecter le ratio de liquidité LCR. La stratégie de la Caisse régionale du Languedoc est d’acquérir en direct des titres HQLA comptabilisés au coût amorti. En complément, les investissements non HQLA (OPCVM, SCPI, etc.) sont comptabilisés en juste valeur. Page 84 Gestion du risque ♦ Dispositif local et central Le contrôle des risques de marché du groupe Crédit Agricole S.A. est structuré sur deux niveaux distincts mais complémentaires - Au niveau central, la Direction des Risques et Contrôles Permanents Groupe assure la coordination sur tous les sujets de pilotage et contrôle des risques de marché à caractère transverse. Elle norme les données et les traitements afin d’assurer l’homogénéité de la mesure consolidée des risques et des contrôles. - Au niveau de la Caisse régionale du Languedoc, le Responsable des Risques et Contrôles Permanents pilote et contrôle les risques de marché issus des activités. Ce Responsable est nommé par le Directeur Général de la Caisse Régionale et lui est directement rattaché. L’organisation mise en place permet un contrôle indépendant des valorisations. ♦ Les comités de décision et de suivi des risques → Organes de suivi des risques de niveau Groupe : — Le Comité des Risques Groupe (CRG) — Le Comité de suivi des Risques des Caisses régionales (CRCR) — Le Comité Normes et Méthodologies → Organes de suivi des risques de niveau local : — Le Comité Financier (CFI) o Comité mensuel présidé par la Direction Générale o Il soumet la politique financière à la validation du Conseil d’Administration o Il prend les décisions sur la gestion des fonds propres, le risque de taux et la politique financière conformément à la politique financière 2.2 Méthodologie de mesure et d’encadrement des risques de marché L’encadrement des risques de marché de la Caisse régionale du Languedoc repose sur des stress scénarios nationaux et locaux donnant lieu à encadrement par des limites et/ou seuils d’alerte. Ces indicateurs font l’objet d’un suivi par le Contrôle Permanent au travers de contrôles SCOPE. Par ailleurs : - La notation des titres à la Juste Valeur fait l’objet de seuils d’information de niveau Directeur financier et de niveau Directeur général / DGA. - Le portefeuille cantonné est arrivé à échéance. 2.2.1 Les indicateurs Les stress scenarii La mesure du risque en stress test s’applique à travers 2 scénarios : Page 85 → Stress groupe sur le portefeuille JVR et CAM : stress correspondant à une dégradation de la signature de la France due à une absence de réformes structurelles et une propagation aux spreads souverains → Stress adverse 1 an uniquement sur le portefeuille JVR : reprend pour chaque facteur de risque (spread crédit, taux intérêt et inflation) la plus grande variation sur 1 an observée sur un historique long (supérieur à 10 ans). Cette approche a l’avantage de la simplicité et considère que l’ensemble des facteurs de risque du portefeuille est stressé de manière corrélée (soit la reconduction simultanée des crises de crédit sur les pays périphériques, de la crise de 2008, …). Des seuils d’information et des limites sur les pertes du placement des excédents de fonds propres en cas de scénario catastrophe sont activés en cas de dépassement. — Pour le stress groupe sur le portefeuille à la Juste Valeur par Résultat (JVR) : • Limite CA : 90 M€ • Seuil DG / DGA : 85 M€ • Seuil Directeur Financier : 75 M€ — Pour le stress groupe et le stress adverse un an sur le portefeuille au Coût Amorti (CAM) : • Limite CA : Pas de limite • Seuil DG / DGA : 220 M€ (stress groupe) • Seuil Directeur Financier : 200 M€ (stress groupe) — Pour le stress adverse un an sur le portefeuille JVR : • Limite CA : 140 M€ • Seuil DG / DGA : 130 M€ • Seuil Directeur Financier : 120 M€ Au 31/05/2025, la perte en cas de scénario catastrophe sur le portefeuille de fonds propres est de : • Stress groupe JVR : 44 M€ • Stress adverse un an JVR : 76,2 M€ • Stress groupe CAM : 135,5 M€ Les indicateurs complémentaires La Caisse régionale du Languedoc a ajouté d’autres indicateurs de risques qui font également l’objet de seuils d’information : il s’agit de la perte de valeur mensuelle et annuelle du portefeuille de placement. Les seuils d’information Directeur financier et Directeur général / DGA ont été fixés respectivement à : — 7 M€ et 10 M€ sur la perte de valeur du portefeuille de placement sur le mois. — 10 M€ et 15 M€ sur la perte de valeur du portefeuille depuis le début de l’année. Au 30 juin 2025, le portefeuille de placement de la Caisse régionale du Languedoc affiche une plus-value latente de 24 M€. Page 86 Par ailleurs, la Caisse régionale du Languedoc a mis en place des seuils d’information sur le portefeuille de trading (au sens comptable et non prudentiel). Ce portefeuille contient les opérations de swaps client et leur adossement. Les seuils d’information sont les suivants : — Information Directeur financier : o Si la variation de valeur mensuelle est supérieure à 2 M€ o Si la variation annuelle est supérieure à 3 M€ — Information Directeur général / DGA : o Si la variation de valeur mensuelle est supérieure à 4 M€ o Si la variation annuelle est supérieure à 6 M€ L’utilisation des dérivés de crédit Au 30/06/2025, la Caisse régionale du Languedoc ne détient pas de dérivés de crédit. Par ailleurs, la politique financière de la Caisse régionale du Languedoc exclut ce type de produit. 2.3 Exposition : activités de marché La juste valeur des instruments dérivés de transaction figure dans la note 3.2 des Comptes consolidés de la Caisse régionale du Languedoc. 2.4 Risque Action ♦ Risque sur actions provenant des activités de trading et d’arbitrage Pas de portefeuille de transaction sur les actions. ♦ Risque sur actions provenant des portefeuilles de placement Le portefeuille en actions s’élève à 89 M€ au 30/06/2025. Il est composé de → 69 M€ de fonds Private Equity (Opérations pour Compte Propre) et Infrastructure → 20 M€ sur le fonds CAL Impulsion ♦ Actions d’autocontrôle la Caisse régionale du Languedoc a mis en place, depuis 2008, un programme de rachat partiel de ses Certificats Coopératifs d’Investissement limité à 10% sur une période de 2 ans de l’encours de CCI figurant au capital de la Caisse régionale du Languedoc, conformément à l’autorisation donnée par l’Assemblée Générale de la Caisse régionale du Languedoc en date du 28 mars 2008 et renouvelé par les Assemblées Générales de 2009 à 2025. Par ailleurs, la Caisse régionale du Languedoc délègue auprès de Kepler Cheuvreux la gestion de la liquidité de ses CCI. Page 87 Les encours concernés figurent dans la note 6.13 du rapport sur les comptes consolidés de la Caisse régionale du Languedoc. 2.5 La gestion du bilan – Les risques financiers structurels Les principaux risques financiers issus du bilan de la Caisse régionale du Languedoc sont le risque de taux d’intérêt et le risque de liquidité et de refinancement. Ces risques font l’objet d’un reporting régulier en Comité Financier et en Conseil d’Administration. Le Conseil d’Administration valide les règles de gestion ainsi que les limites de risque sur proposition du Comité Financier. 2.6 Le risque de taux d’intérêt global 2.6.1 Objectifs et politique Le Risque de Taux est « le risque encouru en cas de variation des taux d'intérêt du fait de l'ensemble des opérations de bilan et de hors bilan, à l'exception, le cas échéant, des opérations soumises aux risques de marché (« trading book ») ». La Caisse régionale du Languedoc a pour objectif la couverture du risque en cas de variation des taux d’intérêt sur l’ensemble de ses produits de bilan et de hors bilan. La politique de la Caisse régionale du Languedoc consiste à utiliser des instruments de couvertures « vanille » pour couvrir son risque de taux. Les actifs à taux fixe sont couverts par des swaps emprunteurs de taux fixe contre EUR3M. Ces couvertures sont classées en macro- couverture de juste valeur. A chaque arrêté, les indicateurs du risque de taux sont calculés pour évaluer les expositions générées par l’activité bancaire du mois écoulé. Cela se concrétise en général par une augmentation de l’actif taux fixe (crédits) qui n’est pas compensée au passif (collecte). Ce risque fait l’objet d’une couverture au moyen de swaps. Des opérations clientèle particulières présentant un risque de taux pour la Caisse régionale du Languedoc peuvent également faire l’objet d’une couverture spécifique. Le classement de ce type d’instruments est de la micro-couverture de juste valeur. 2.6.2 Méthodologie Nous mesurons chaque trimestre un gap de taux statique : • Outils utilisés : outil national PALMA. • Périmètre de la mesure : l’ensemble du bilan y compris les fonds propres • Sources des données de calculs : données issues du système d’information (GREEN, KTP…), et des états financiers de Crédit Agricole S.A (BAFI…) • Hypothèses/modèles d'écoulement : les écoulements des produits non échéancés sont issus des conventions groupe exceptées certaines hypothèses de remboursements anticipés de taux (exemple : DAT) qui sont déterminées de façon locale à partir des remboursements constatés au cours des exercices précédents (comme le préconise Crédit Agricole S.A.). Page 88 • Indicateurs de mesures utilisés dans la gestion du risque de taux d'intérêt global : nous mesurons un gap de taux fixe, un gap de taux inflation, un gap synthétique (taux fixe + inflation + équivalent delta des prêts capés et de l’Epargne Logement), et des gaps d’indices. Le portefeuille de crédits capés fait également l’objet d’un suivi. • Crédit Agricole S.A. détermine les limites maximales que peuvent appliquer les Caisses régionales sur les gaps synthétiques. • Le calibrage des limites en gap de taux d’intérêt des Caisses Régionales s’appuie sur les ratios suivants pour un choc uniforme de taux de +/-200 points de base (+/- 2%) : • La perte potentielle actualisée sur toutes les maturités doit être inférieure à 10% des fonds propres prudentiels, • La perte potentielle sur la première année glissante et l’année 2 en civil doit rester inférieure à 5% du PNB d’activité budgété, • La perte potentielle sur l’année 3 à l’année 10 (en civil) doit rester inférieure à 4% du PNB d’activité budgété. — La Caisse régionale du Languedoc applique des limites plus restrictives que les recommandations nationales sur l’impasse synthétique : • Limite en impact VAN (choc TF +/-2%) : 7,3% des FP soit 240 M€ • Limite en impact VAN (choc TF +/-2% et infla. +1%) : 8,6% des FP soit 280 M€ • Limite en impact A1 et A2 (choc TF +2%) : 5% du PNB soit 1 630 M€ • Limite en impact A3 à A10 (choc TF +2%) : 4% du PNB soit 1 300 M€ (FP prudentiels 3 265 M€ au 31/12/2024 ; PNB d’activité budgété 2025 : 654 M€) — La Caisse régionale du Languedoc dispose d’une limite gap Inflation : • Limite de A1 à A10 à l’Actif et au Passif : 2,8% du PNB soit 920 M€ — La Caisse régionale du Languedoc dispose d’une limite gap sur son indice significatif : OIS (Overnight Indexed Swap – Index Court Terme). • Limite à l’Actif de A1 à A15 et au Passif de 2024 à A15 : +/-650 M€ • Limite au Passif d’ici 2024 (inclus) : -2000 M€ Sur l’impact VAN OIS : • Seuil Directeur Financier : -15 M€ • Seuil Directeur Général : -17 M€ • Limite CA : -20 M€ — La Caisse régionale du Languedoc ayant fait le choix de l’option « écoulement à un jour des titres de placement obligataires », les limites sur l’impasse s’appliquent avec cette convention. En revanche la limite sur la VAN (issue des normes baloises) s’applique sur le périmètre incluant l’écoulement du portefeuille obligataire de placement sur sa duration. — La Caisse régionale du Languedoc a ajouté des seuils d’information de niveau Directeur Général / DGA sur l’impasse stock taux fixe (y.c. équivalent delta) et sur l’impasse stock inflation. Ces seuils s’appliquent sur le périmètre incluant un écoulement à un jour du portefeuille de placement obligataire. Page 89 Sur l’impact VAN : • Seuil d’information DG/DGA en impact VAN (choc TF +2%) : 6,2% des FP soit 200 M€ • Seuil d’information DG/DGA en impact VAN (choc TF +2% et infla. +1%) : 7,3% des FP soit 240 M€ Sur l’impasse taux fixe : • Seuil d’information DG/DGA en impact A1 et A2 (choc TF +2%) : 4,7% du PNB soit 1550 M€ • Seuil d’information DG/DGA en impact A3-A10 (choc TF +2%) : 3,8% du PNB soit 1 250 M€ Sur l’impasse inflation : • Seuil d’information DG/DGA en impact A1 à A10 (choc TF +2%) : 1,6% du PNB soit 525 M€ — En cas de dépassement de ces seuils, les positions doivent être coupées. Une alerte est adressée au Directeur Général ou au DGA. — La Caisse régionale du Languedoc a ajouté des seuils d’information de niveau Directeur Financier sur l’impact VAN, l’impasse stock taux fixe (y.c. équivalent delta) et sur l’impasse stock inflation. Sur l’impact VAN : • Seuil d’information Directeur Financier en impact VAN (choc TF +/-2%) : 5,2% des FP soit 170 M€ • Seuil d’information Directeur Financier en impact VAN (choc TF +/-2% et infla. +1%) : 6,2% des FP soit 200 M€ Sur l’impasse taux fixe : • Seuil d’information Directeur Financier en impact sur A1-A2 (choc TF +/- 2%) : 3,8% du PNB soit 1250 M€ • Seuil d’information Directeur Financier en impact sur A3-A15 (choc TF +/- 2%) : 2,8% du PNB soit 920 M€ Sur l’impasse inflation : • Seuil d’information Directeur Financier en impact sur A1-A10 (choc TF +/- 2%) : 0,9% du PNB soit 300 M€ — Le Directeur Financier est informé de tout dépassement de seuil d’alerte d’information, sans obligation de revenir sous ce seuil. Les instruments financiers utilisés pour couvrir le risque de taux sont des swaps vanille (taux fixe ou inflation). Page 90 2.6.3 Gestion du risque Le suivi du risque est effectué mensuellement par le Comité Financier ou le Comité de Trésorerie présidés par le Directeur général. Les limites Groupe sont bien respectées (cf. Exposition). En cas de dépassement de celles- ci, la Caisse régionale du Languedoc a recours à la souscription de swaps de couverture. 2.6.4 Exposition Impact en valeur absolue d’un mouvement de taux de +200 bp sur les gaps (sur chiffres au 31/05/2025) : Gap synthétique (M€) Gap taux fixe Les limites sont respectées Seuil d’information DG/DGA Limite Seuil d’information DF Seuil d’information DF Limite Seuil d’information DG/DGA Les seuils d’information ne sont pas atteints. • Impact sur la VAN d’un choc de taux de +200 bp : -30 M€. • Impact sur la VAN d’un choc de taux de +200 bp et + 100 bp sur inflation : -59 M€. L’information financière sur les instruments dérivés figure dans les notes 3.2 du rapport sur les comptes consolidés de la Caisse régionale du Languedoc. Page 91 2.6.5 Risque de contrepartie sur instruments dérivés Afin de diminuer le risque de contrepartie sur les instruments dérivés, la Caisse régionale du Languedoc a mis en place des accords de collatérisation avec les banques suivantes : CACIB, Natixis, Barclays, BNP et Société Générale. Ces accords permettent d'échanger la valeur de marché des instruments dérivés avec chacune des contreparties au-delà d’un seuil fixé à 1M€. La valorisation des portefeuilles est effectuée quotidiennement par CACEIS pour le compte de la Caisse régionale du Languedoc. Montant de collatéral au 30/06/2025 : Contrepartie Débit Crédit BNP 2,14 M€ CACIB 486,57 M€ Total 488,71 M€ 2.7 Le risque de change Le risque de change correspond au risque de variation de juste valeur d’un instrument financier du fait de l’évolution du cours d’une devise. La Caisse régionale du Languedoc dispose d’une limite sur l’exposition au risque de change au travers de la détention d’un portefeuille d’OPCVM. L’analyse de l’exposition au risque de change est effectuée par transparence du portefeuille. La Caisse régionale du Languedoc a fixé une limite sur l’exposition du portefeuille en devises à 2% des fonds propres CRD de A-1 soit 65 M€ pour 2025. Au 31 mai 2025, l’exposition en devise sur le portefeuille était de 6,2 M€ soit 0,2% des fonds propres CRD. La limite est respectée. 2.8 Les risques de liquidité et financement Le risque de liquidité et de financement désigne la possibilité de subir une perte si l’entreprise n’est pas en mesure de respecter ses engagements financiers en temps opportun et à des prix raisonnables lorsqu’ils arrivent à échéance. Ces engagements comprennent notamment les obligations envers les déposants et les fournisseurs, ainsi que les engagements au titre d’emprunt et de placement. 2.8.1 Objectifs et politiques La Caisse Régionale du Languedoc met en place un dispositif d’identification, de mesure, d’analyse et de gestion du risque de liquidité, tel que défini au point h de l’article 4 du règlement 97-02. Ce dispositif lui permet de disposer à tout moment des liquidités suffisantes pour honorer ses engagements exigibles. Crédit Agricole S.A. assure la liquidité des Caisses régionales en leur donnant accès à différents instruments financiers : Compte Courant de Trésorerie, Emprunts en blanc (de 1 semaine à 10 ans), Avances globales (50% des prêts MLT débloqués), Avances miroirs. Par Page 92 ailleurs, la Caisse Régionale du Languedoc peut émettre des Titres de Créances Négociables (NEU CP, NEU MTN soumis à l’autorisation préalable de Crédit Agricole S.A.). La politique de gestion de la liquidité de la Caisse Régionale du Languedoc repose sur l’adossement global des ressources aux actifs à financer en capitaux et en durées. Elle se concrétise, d’une part, par une politique de collecte clientèle et, d’autre part, par une politique de refinancement auprès de Crédit Agricole S.A. et des marchés financiers. 2.8.2 Gestion du risque Le pilotage de la liquidité s’appuie sur : → Une mesure quotidienne du déficit de liquidité → Une projection mensuelle du déficit à long terme Un reporting mensuel est effectué en Comité Financier. Celui-ci met en place la politique de couverture du risque dans le respect des règles édictées par le Conseil d’Administration. 2.8.3 Conditions de refinancement au premier semestre 2025 Le premier semestre 2025 a été marqué par la poursuite de la baisse des taux de la BCE. Cette décision s’inscrit dans un contexte de baisse de l’inflation, qui est repassée en dessous de 3% dans la zone Euro. Malgré une hausse ponctuelle en avril-mai liée au contexte international (menace hausse des tarifs douaniers), le coût de liquidité emprunteur 5 ans facturé par CASA aux Caisses régionales est passé de 100 bp au 31/12/2024 à 90 bp au 30/06/2025. Dans un contexte de baisse du Besoin Total en Financement de Marché de la CR (fort ralentissement de l’activité crédits), le refinancement à Moyen Long Terme s’est effectué uniquement via 493 M€ d’avances spécifiques à prix bonifié (CA HL SFH, BEI, CRH, CDC, UC Prédica). 2.8.4 Méthodologie La Caisse Régionale du Languedoc est soumise dans la gestion de sa liquidité : - Au ratio de liquidité LCR (Liquidity Coverage Ratio) : la limite réglementaire est de 100%. - Au ratio NSFR (Net Stable Funding Ratio) : la limite réglementaire est de 100%. - Aux limites fixées par Crédit Agricole S.A. sur les volumes et les échéances du refinancement Crédit Agricole S.A. a défini des règles de gestion sur la liquidité afin de prémunir le groupe d’un risque d’illiquidité. Les principes suivants permettent de limiter ce risque : - Mise en place pour chaque Caisse régionale, d’un volume limite de refinancement à court terme ; il s’agit de la limite qui assure la résistance à une crise systémique. - Limite assurant la résistance à une crise globale : la Caisse régionale du Languedoc doit maintenir durant au moins un mois une situation de trésorerie excédentaire. - Limite assurant la résistance à une crise idiosyncratique (c'est-à-dire sur le nom Crédit Agricole) : la Caisse régionale du Languedoc doit maintenir durant au moins trois mois une situation de trésorerie excédentaire. - Limite sur le Position en Ressources Stables (PRS) qui doit rester positive (nouvelle contrainte appliquée depuis le 01/07/2017). Page 93 L’encours de dette à long terme arrivant à échéance sur un semestre doit être au maximum de 1,8% de l’encours des crédits de la Caisse régionale du Languedoc. La stratégie de la Caisse régionale du Languedoc consiste à optimiser l’ensemble des contraintes afin de sécuriser le refinancement et de minimiser sur longue période le coût de liquidité. La politique de gestion de la liquidité de la Caisse régionale du Languedoc se concrétise ainsi par : - Un développement de la collecte clientèle, et un objectif de maîtrise du déficit crédit collecte (DCC) : Au 30 juin 2025, le déficit crédit collecte (DCC) de la Caisse régionale du Languedoc est de -5,5 Md€, en amélioration de 0,3 Md€ sur un an glissant, dans un contexte de fort ralentissement de l’activité crédits. - Une optimisation du refinancement du DCC. Cette optimisation passe par : o Une utilisation du refinancement à court terme (sans dépassement de la limite court terme) sous contrainte d’un lissage de la souscription de dette à moyen long terme et d’une sécurisation du refinancement. La Caisse régionale du Languedoc cherche à éviter les « murs » de liquidité, c'est-à-dire à se retrouver à devoir souscrire un volume de cash long terme important sur une durée courte. En effet, le risque est de se refinancer de façon significative sur des spreads élevés en raison d’un environnement de marché dégradé. o Un refinancement sous forme d’avances bonifiées de marché Ces avances spécifiques versées par CASA sont issues de véhicules de covered bonds bénéficiant d’une garantie constituée par des créances du groupe des Caisses régionales. Il s’agit notamment de la CRH ou de CA HL SFH. La Caisse régionale du Languedoc a pour objectif de poursuivre sur 2025 l’amélioration de la qualité du gisement des créances servant de sous- jacents aux titrisations de CA HL SFH. o Un refinancement sous forme d’avances bonifiées liées à l’activité clientèle Ces avances spécifiques versées par CASA sont issues d’organismes de refinancement à vocation économique et sociale : Banque Européenne d’Investissement, Banque de Développement du Conseil de l’Europe, et Caisse des Dépôts et Consignations. La Caisse régionale du Languedoc veille à la bonne utilisation des enveloppes BEI, BDCE et CDC proposées dès lors qu’elles répondent à l’activité de la clientèle et en fonction de leur coût. Page 94 2.8.5 Exposition Le ratio de liquidité LCR Il évalue la couverture des sorties de trésorerie nettes à un mois par des titres liquides de bonne qualité (essentiellement des titres d’état, des covered bonds, et des titres corporates de qualité). Les Caisses régionales doivent présenter un ratio LCR >= 100%. Cette obligation est respectée. Emissions Au 30/06/2025, le refinancement à court terme net (durée initiale <= à 1 an) est de 1,71 M€. Au 30/06/2025, le refinancement à moyen terme net (durée initiale > à 1 an) est de 3,39 Md€. Sur le premier semestre 2025, la Caisse Régionale du Langudoc a souscrit les dettes MLT suivantes : → 0 M€ de refinancement MLT → 493 M€ d’avances spécifiques à prix bonifié (CA HL SFH, BEI, CRH, CDC, UC Prédica) Par ailleurs, la note 3.3 du rapport sur les comptes consolidés de la Caisse Régionale du Languedoc présente les prêts et créances par durée résiduelle ainsi que les dettes représentées par un titre par durée résiduelle 2.9 Politique de couverture La Caisse régionale du Languedoc couvre ses positions de taux mesurés par les impasses de taux au travers de swaps de macro-couverture de juste valeur. La justification de la macro-couverture est effectuée chaque trimestre par l’utilisation de tests prospectifs. Par ailleurs, certains crédits clientèle à taux fixe peuvent avoir fait l’objet d’une couverture spécifique du fait de leur montant. Le swap de couverture est alors classé en micro- couverture de juste valeur. Les crédits structurés sont également couverts pour éviter à la Caisse Régionale du Languedoc d’être en risque sur la structure. Dans ce cas, le swap est classé en trading. Les données chiffrées de la politique de couverture de la Caisse Régionale du Languedoc figurent dans les notes 3.2 risque de marché (instruments dérivés de couverture par type d’instrument : valeur de marché) et 3.4 couverture des risques de flux de trésorerie, et couverture de juste valeur (instruments dérivés de couverture : valeur de marché et montants notionnels) du rapport sur les comptes consolidés de la Caisse Régionale du Languedoc. Couverture de l’investissement net en devise (Net Investment Hedge) Au 30 juin 2025, la Caisse Régionale du Languedoc n’a pas documenté de relations de couverture d’investissement net en devises. Page 95 3. Risques opérationnels Le risque opérationnel est défini comme le risque de pertes découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes internes ou d’événements extérieurs, y compris le risque non-conformité et le risque juridique. Il inclut le risque lié aux TIC (Technologie de l’Information et de la Communication) et le risque lié à l’externalisation. le risque de fraude interne et externe et le risque de modèle. 3.1 Gestion du risque : dispositif de surveillance et organisation Le dispositif de gestion des risques opérationnels, décliné dans les entités du Groupe, comprend les composantes suivantes, communes à l’ensemble du Groupe. Organisation et gouvernance de la fonction gestion des risques opérationnels • supervision du dispositif par la Direction générale (via le Comité des risques opérationnels ou le volet risques opérationnels du Comité des risques et du Comité de contrôle interne) ; • mission des responsables Risques (Crédit Agricole S.A. et ses filiales) et des managers Risques opérationnels en matière de pilotage en local du dispositif de maîtrise des risques opérationnels ; • responsabilité des entités dans la maîtrise de leurs risques ; • corpus de normes et procédures ; • déclinaison de la démarche Groupe Crédit Agricole d’appétit pour le risque mise en place en 2015 intégrant le risque opérationnel. Identification et évaluation qualitative des risques à travers des cartographies Les cartographies sont réalisées par les entités annuellement et exploitées par chaque entité avec une validation des résultats et plans d’action associés en Comité des risques opérationnels (volet risques opérationnels du Comité de contrôle interne) et une présentation en Comité des risques du Conseil d’administration. Elles sont complétées par la mise en place d’indicateurs de risque permettant la surveillance des processus les plus sensibles. Collecte des pertes opérationnelles et remontée des alertes pour les incidents sensibles et significatifs (y compris de nature informatique), avec une consolidation dans une base de données permettant la mesure et le suivi du cout du risque La fiabilité et la qualité des données collectées font l’objet de contrôles systématiques en local et en central. Calcul et reporting réglementaire des fonds propres au titre du risque opérationnel au niveau consolidé et au niveau entité Production trimestrielle d’un tableau de bord des risques opérationnels au niveau entité, complété par une synthèse Groupe Crédit Agricole reprenant les principales sources de risques impactant les métiers et les plans d’action associés sur les incidents les plus importants. Page 96 Outils La plateforme outil RCP (Risque et contrôle permanent) réunit les quatre briques fondamentales du dispositif (collecte des pertes, cartographie des risques opérationnels, contrôles permanents et plans d’action) partageant les mêmes référentiels et permettant un lien entre dispositif de cartographie et dispositif de maîtrise de risque (contrôles permanents, plans d’actions, etc.). S’agissant de la composante du système d’information relative au calcul et à l’allocation des fonds propres réglementaires, le plan d’évolution s’est poursuivi avec une rationalisation des référentiels, une meilleure granularité des informations, une automatisation des contrôles des données reprises dans les états réglementaires Corep, visant ainsi à répondre aux principes de saine gestion du SI risque du Comité de Bâle. Ces composantes font l’objet de contrôles consolidés communiqués en central. Les risques liés aux prestations externalisées sont intégrés dans chacune des composantes du dispositif Risque opérationnel et font l’objet de contrôles consolidés communiqués en central. Le dispositif du Groupe Crédit Agricole a été adapté conformément aux lignes directrices de l’ABE relatives à l’externalisation diffusées en février 2019, afin notamment d’assurer la mise en conformité du stock des externalisations et consigner les externalisations dans un registre dédié. 3.2 Méthodologie Les textes CRR3 modifient le cadre du risque opérationnel par l’introduction d’une nouvelle méthode unique standardisée de calcul du risque opérationnel (SMA Standardised Measurement Approach) qui viendra remplacer les trois méthodes élémentaires, standard et avancée existantes. Le Comité de Bâle a révisé la norme internationale relative au risque opérationnel afin de remédier aux lacunes qui ont été mises au jour à la suite de la crise financière de 2008-2009 ► manque de sensibilité au risque des approches standard ► manque de comparabilité dû à la grande diversité des pratiques de modélisation interne mises en œuvre dans le cadre des approches par mesure avancée (AMA) Afin de simplifier davantage le cadre, toutes les approches existantes pour le calcul des exigences de fonds propres pour risque opérationnel ont été remplacées par une approche unique, non fondée sur des modèles, à utiliser par tous les établissements pour déterminer les exigences de fonds propres pour risque opérationnel (mais possibilité de continuer à les utiliser de leur processus d’évaluation interne de l’adéquation des fonds propres). L’approche SMA est basée sur deux composantes : ► Un indicateur d’activité (BIC : business indicator component) ► Des historiques de pertes en risque opérationnel (les banques qui ont connu des historiques de lourdes pertes seraient plus susceptibles d’en connaître de nouvelles) Le calcul des exigences de fonds propres (EFP) pour le risque opérationnel utilise le Business Indicator Component (BIC) basé sur le Business Indicator (BI), intégrant les données des entités acquises/cédées sur les 3 derniers exercices financiers Les exigences de fonds propres pour le risque opérationnel sont déterminées à partir de trois étapes : Page 97 3.3 Exposition Répartition des pertes opérationnelles par catégorie de risques bâloise (2022 A JUIN 2025) D’une manière générale, le profil d’exposition en termes de risques opérationnels détectés ces trois dernières années reflète les principales activités du groupe Crédit Agricole S.A. : • une exposition à la fraude externe qui reste significative, principalement liée aux moyens de paiement (fraude monétique, virements frauduleux notamment) puis au risque opérationnel crédit (falsification, contrefaçon de documents hors moyens de paiement). • des risques d’exécution, livraison, gestion des processus liés à des erreurs de traitement (défaut de suivi dans la gestion, défaut de traitement ou défaut de livraison, erreur de saisie, non-respect des délais, défaillance dans le suivi ou la gestion des garanties…). • une exposition à la catégorie Clients, produits et pratiques commerciales liés à l’inadaptation du produit, au service aux besoins du client, au défaut de conseil et aux litiges sur la performance des activités de conseil. Pour rappel, des plans d’action locaux ou Groupe correctifs et préventifs sont mis en place en vue de réduire l’exposition du Crédit Agricole S.A. au Risque Opérationnel. Un suivi périodique des plans d’action sur les incidents supérieurs à 5 millions d’euros a été mis en place depuis 2014 au sein du Comité Groupe risques opérationnels et depuis 2016 en Comité des Risques Groupe. Page 98 4. Risques juridiques Le service des Affaires Juridiques de la Caisse Régionale du Languedoc poursuit un double objectif à titre principal : Optimiser la maîtrise du risque juridique potentiellement générateur de litiges et de responsabilités, tant civiles et pénales que disciplinaires pour l’entité, ses dirigeants et ses employés : — Le risque légal : non-respect des dispositions légales ou réglementaires qui encadrent l’exercice des activités de l’entité partout où elle les exerce et en conditionnent la légalité, la validité, et l’opposabilité aux tiers, — Le risque contractuel : risque d’inadéquation, par imprécision, lacune ou insuffisance, de la documentation contractuelle aux opérations traitées, l’amenant à ne pas traduire de façon complète et claire la volonté des parties ou de ne pas assurer suffisamment la protection des intérêts de l’entité. Apporter l’appui juridique nécessaire aux Services du Siège et aux Réseaux afin de leur permettre d’exercer et de développer leurs activités, produits et services, tout en minimisant les risques et les coûts juridiques. Ce double objectif conditionne et implique l’exercice des missions suivantes : — Contribuer à la prévention et à la maîtrise des risques juridiques, — Participer à la défense des intérêts de la Caisse Régionale du Languedoc et de ses salariés, notamment dans des dossiers spécifiques, montages complexes ou à forts enjeux financiers, — Apporter assistance et conseil juridiques aux services du Siège et aux Réseaux, — Elaborer les textes juridiques (contrats et procédures), — Assurer la veille juridique sur les domaines d’activités de la Caisse Régionale du Languedoc, — Participer à des groupes de travail communautaires et nationaux, — Contribuer à des chantiers transverses requérant une expertise juridique, — Valider la documentation publicitaire de la Caisse Régionale, — Participer sur demande ou de façon permanente à divers Comités Internes de la Caisse Régionale du Languedoc (CRI, CCI, CORENT) ou nationaux (Comité Juridique Groupe, Comité Juridique et Conformité Groupe). Nota : Les problématiques liées à la Direction des Ressources Humaines (droit social), au périmètre relevant du Recouvrement amiable et/ou Contentieux (sauf exception cf. supra) sont traitées directement par les Unités concernées. Le risque juridique étant intégré aux risques opérationnels, une cartographie des risques juridiques a été réalisée et est mise à jour annuellement. Afin de maitriser les risques juridiques, le service des Affaires Juridiques est doté de 5 personnes et d’un budget ad hoc, ainsi que d’une base documentaire et sollicite périodiquement des formations dans le cadre du plan de formation annuel. En matière de reporting, le service des Affaires Juridiques : — contribue aux remontées de dysfonctionnements significatifs de non-conformité et des conflits d'intérêt, ainsi qu’aux déclarations des risques opérationnels, Page 99 — informe de façon hebdomadaire la Direction Générale des faits marquants de son activité Au cours du 1er semestre 2025, la Caisse Régionale du Languedoc n’a enregistré aucune procédure gouvernementale, judiciaire ou d’arbitrage ayant eu, ou susceptible d’avoir des effets significatifs sur son activité, son patrimoine, sa situation financière et ses résultats (tout comme ceux de ses filiales). Par ailleurs, la Caisse Régionale du Languedoc a été assignée par des porteurs de CCI en vue d’obtenir le rachat de leurs titres. Cette action est initiée par l’Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM). La partie adverse a évalué sa demande à 70,4 M€. Le Tribunal Judiciaire d’Amiens, dans sa décision du 21 avril 2021, a rejeté la demande de ces porteurs et les a condamnés solidairement aux dépens ainsi qu’à l’indemnisation de la Caisse Régionale du Languedoc. Cette décision correspond à l’analyse faite par la Caisse Régionale du Languedoc sur l’absence de fondement de cette action. Elle a fait l’objet d’un appel de la part de la partie adverse. La Caisse régionale du Languedoc prend acte avec satisfaction de l’arrêt rendu le 27 juin 2024 par la Cour d’appel d’Amiens dans ce litige. Cette décision confirme ainsi le jugement du Tribunal judiciaire d’Amiens du 21 avril 2021. Elle peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation. 5. Risques de non-conformité Le dispositif de maîtrise des risques de non-conformité vise à prémunir la Caisse Régionale du Languedoc du risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à sa réputation, qui naît du non-respect des dispositions relatives aux activités bancaires et financières, qu'elles soient de nature législatives, réglementaires, ou qu'il s'agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d'instructions de l'organe exécutif prises notamment en application des orientations de l'organe délibérant. Le périmètre des contrôles porte notamment sur les réglementations liées aux activités d’investissement, sur les règles de commercialisation, la distribution des produits et services bancaires, la prévention du blanchiment des capitaux, la lutte contre le financement du terrorisme, la lutte contre la corruption, la fraude interne et externe, les sanctions internationales, les règles en matière de protection de la clientèle et de protection des données à caractère personnel (RGPD). Des moyens spécifiques d’encadrement et de surveillance des opérations sont mis en œuvre. Le dispositif de maîtrise des risques de non-conformité s’articule autour de 4 volets : • La prévention, l’information et la formation, • L’adaptation des procédures et des processus pour prendre en compte les nouveautés réglementaires et tenir compte des nouvelles formes de risques rencontrés, • Les contrôles de 1er, 2ème et 3ème degré, • Le reporting dans les comités de contrôle et les instances de gouvernance de la Caisse régionale et de ses filiales. Page 100 5.1 La prévention La formation et la sensibilisation des collaborateurs sont un élément clef du dispositif de prévention des risques de non-conformité. Des modules de formation font partie intégrante du plan de formation obligatoire et régulier des collaborateurs. Ces formations concernent notamment : • La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, • Le respect de la règlementation sur les sanctions internationales, • Le respect des règles de conformité-déontologie, de la Loi Intermédiation Assurance et MIF, du Crédit à la Consommation, • La prévention du surendettement et des pratiques anticoncurrentielles, • La formation des vendeurs aux services d’investissement, • La clientèle en situation de fragilité financière, • Le droit au compte, • La commercialisation des parts sociales, • La prévention de la fraude (interne et externe), • La lutte contre la corruption, • La protection de la clientèle, • Les abus de marché, • Les conflits d’intérêts, • Les règlementations BHCA, FATCA, QI et Volcker. 5.2 L’adaptation des procédures aux nouveautés réglementaires et au suivi des risques de non-conformité La veille réglementaire est conjointement assurée par les services Affaires Juridiques et Conformité, Sécurité Financière et Fraudes et l’organe central du Groupe Crédit Agricole ainsi que les filiales spécialisées du groupe. Les nouveautés ou modifications réglementaires font l’objet de consignes Groupe, d’une transposition dans les processus et les procédures internes de la Caisse Régionale du Languedoc et de remontées hebdomadaires auprès de la Direction Générale de la Caisse Régionale du Languedoc. Le risque de conduite (défini comme étant le risque d’un comportement inadapté au regard de la réglementation et de l’éthique, d’un ou plusieurs collaborateurs dans leurs relations avec les clients, les marchés financiers, les tiers -les fournisseurs, les partenaires etc.- ou d’autres collaborateurs, dont les conséquences financières ou non financières seraient préjudiciables pour l’image ou la pérennité de l’entité) a fait l’objet d’une présentation en Comité de Contrôle Interne et en Comité des Risques de la Caisse Régionale du Languedoc respectivement les 19 mai 2025 et 19 juin 2025. Ce risque est coté vert et fait ressortir l’existence d’un dispositif de maîtrise satisfaisant du risque de conduite au sein de la Caisse Régionale du Languedoc. La Loi ECKERT sur les avoirs en déshérence continue de faire l’objet d’un suivi détaillé, assuré par la Conformité, en Comité de Contrôle Interne (CCI) de la Caisse Régionale du Languedoc. Pour la cinquième année, la Caisse régionale du Languedoc poursuit son plan d’action sur la révision du KYC de l’ensemble de sa clientèle dans la mouvance du Groupe. Ce projet s’inscrit dans la durée avec des cibles définies chaque année et un processus de décisions pour les clients résiduels non remédiés à l’échéance de la période. Page 101 Concernant les sanctions internationales la Caisse Régionale du Languedoc a renforcé son dispositif relatif au gel des avoirs et s’assure de la bonne adaptation de sa politique relative aux sanctions internationales aux évolutions de l’actualité et de la politique Groupe. Par ailleurs, concernant le dispositif de détection des alertes de LCB/FT, la Caisse Régionale du Languedoc, s’appuie sur un outil de détection agile et évolutif qui offre une forte adaptabilité à l’actualité. En complément, la Caisse Régionale du Languedoc déploie des requêtes spécifiques en fonction des situations de risques locales qui sont identifiées. Le dispositif de remontée des dysfonctionnements significatifs auprès de la Direction Générale de la Caisse Régionale du Languedoc ainsi qu’auprès de la Direction de la Conformité de CA.SA et des réclamations contribue également à la détection et à l’amélioration de la couverture des risques. 5.3 Les contrôles et les actions correctrices Le plan de contrôle des risques de non-conformité est intégré dans le plan de contrôle interne de la Caisse Régionale du Languedoc (le dispositif comprend des contrôles de 1er, 2nd et 3ème niveau). Le plan de contrôle permanent de conformité continue d’être enrichi. Il s’articule toujours autour de 6 thèmes de risques de non-conformité, eux-mêmes déclinés désormais en 38 processus et plus de 330 points de contrôles de niveau 1, 2.1, 2.2 et 2.2C. En déclinaison de l’arrêté du 6 janvier 2021, dédié au contrôle interne en matière de LCB- FT et de gel des avoirs, la Caisse Régionale du Languedoc a réorganisé la répartition de ses contrôles relatifs à la Sécurité Financière. Le point clé de cet article est la réaffirmation du principe d’indépendance assurée par une organisation stricte entre, d'une part, les personnes exerçant des activités opérationnelles et, d'autre part, les personnes dédiées à la seule fonction de contrôle des opérations de LCB-FT. Dans ce cadre, la Caisse Régionale du Languedoc a réalisé un transfert de 10 contrôles, réalisés par la Sécurité Financière, au Contrôle Permanent. Le plan de contrôle intègre le respect des obligations de la Caisse Régionale du Languedoc au regard du Règlement Général sur la Protection des Données et les contrôles ont été effectivement réalisés dès le 1er trimestre 2019. Les contrôles permanents de conformité présentant des résultats insuffisants font l’objet de plan d’actions correctives. Les résultats insuffisants sont restitués en Comité de Contrôle Interne de la Caisse Régionale du Languedoc (CCI). L’ensemble de ces dispositifs et actions fait l’objet d’un suivi renforcé par le Responsable de la Conformité, le Responsable de la Sécurité Financière et Fraude et le Responsable du Contrôle Permanent et des Risques de la Caisse Régionale du Languedoc, sous la coordination de la Direction de la Conformité de Crédit Agricole S.A. Page 102 5.4 Le reporting Les risques clefs de non-conformité font l’objet d’indicateurs suivis par un reporting régulier au RFGR, au Comité de Contrôle Interne de la Caisse Régionale du Languedoc et à l’organe délibérant et sont également communiqués trimestriellement à Crédit Agricole S.A aux travers de nombreux tableaux de bord. Ces indicateurs clés définis par le Groupe Crédit Agricole sont : — Le contrôle de la conformité réglementaire des entrées en relation, — Le contrôle et le suivi de l’actualisation de la connaissance client — La surveillance des opérations détectées par l’outil de lutte anti-blanchiment, — Le contrôle des abus de marchés, — Le contrôle de l’adéquation du produit aux besoins du client, — Le contrôle de l’avis préalable du Responsable de la Conformité, avant le lancement de nouvelles activités ou de nouveaux produits, — Le contrôle des transactions personnelles des personnes sensibles, — Le contrôle de la correction des dysfonctionnements significatifs, — Le contrôle du respect du plan de formation à la lutte anti-blanchiment, — Le contrôle des dispositions relatives au RGPD, — Le contrôle du traitement des réclamations, — Les contrôles liés à la prévention de la fraude — Le contrôle de la mise en œuvre de la règlementation FATCA, — Le suivi de la mise en œuvre du dispositif de respect aux sanctions internationales, — Le suivi des criblages de la base clients. Le Rapport du Responsable de la Conformité des Services d’Investissement (RCSI) communiqué annuellement à l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a fait l’objet d’une présentation et d’une validation par le Conseil d’Administration de la Caisse régionale du Languedoc le 23 mai 2025. Le Questionnaire sur la Protection de la Clientèle et sur les pratiques commerciales (QPC) communiqué annuellement à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) a fait l’objet d’une validation par le RFGR et a été transmis à l’ACPR. Il fera l’objet d’une présentation en comité de contrôle interne (CCI) au mois de juillet 2025. Page 103 Page 104 Page 105 Page 106 COMPTES CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES AU 30 JUIN 2025 (Ayant fait l’objet d’un examen limité) Examinés par le Conseil d’administration de la Caisse Régionale du Languedoc en date du 22 juillet 2025 Page 107 SOMMAIRE CADRE GENERAL............................................................................................................................................... 4 PRESENTATION JURIDIQUE DE L’ENTITE .........................................................................................................................4 1- DENOMINATION, SIEGE SOCIAL ET IMMATRICULATION ...................................................................4 2- FORME JURIDIQUE ...........................................................................................................................4 ETATS FINANCIERS CONSOLIDES ...................................................................................................................... 5 COMPTE DE RESULTAT.........................................................................................................................................5 RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES ............................6 BILAN ACTIF .........................................................................................................................................................7 BILAN PASSIF .......................................................................................................................................................8 TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES ..............................................................................................9 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE ...................................................................................................................11 NOTES ANNEXES AUX ETATS FINANCIERS CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES ...................................... 14 1 PRINCIPES ET METHODES APPLICABLES DANS LE GROUPE, JUGEMENTS ET ESTIMATIONS UTILISEES .......................14 1.1 Normes applicables et comparabilité .............................................................................................14 1.2 Principes et méthodes comptables .................................................................................................16 2 PRINCIPALES OPERATIONS DE STRUCTURE ET EVENEMENTS SIGNIFICATIFS DE LA PERIODE....................................17 2.1 Principales opérations de structure ................................................................................................17 2.2 Information portant sur le périmètre de consolidation au 30 juin 2025 ........................................17 2.3 Autres événements significatifs de la période : ..............................................................................18 3 RISQUE DE CREDIT ...............................................................................................................................19 3.1 Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période ...........19 3.2 Expositions au risque souverain .....................................................................................................28 4 NOTES RELATIVES AU RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES ......30 4.1 Produits et charges d’intérêts ........................................................................................................30 4.2 Produits et charges de commissions ..............................................................................................31 4.3 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ..............................31 4.4 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres ................33 4.5 Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti .........33 4.6 Gains ou pertes nets résultant du reclassement d'actifs financiers vers la juste valeur par résultat 33 4.7 Produits (charges) nets des autres activités ...................................................................................33 Page 108 4.8 Charges générales d’exploitation ...................................................................................................33 4.9 Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles ...................................................................................................................................34 4.10 Coût du risque ................................................................................................................................35 4.11 Gains ou pertes nets sur autres actifs ............................................................................................36 4.12 Impôts.............................................................................................................................................36 4.13 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ..............................37 5 INFORMATIONS SECTORIELLES ................................................................................................................39 6 NOTES RELATIVES AU BILAN ...................................................................................................................39 6.1 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat ................................................................39 6.2 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres ..................................................................40 6.3 Actifs financiers au coût amorti......................................................................................................42 6.4 Passifs financiers au coût amorti ....................................................................................................43 6.5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées ....................................44 6.6 Immeubles de placement ...............................................................................................................44 6.7 Ecarts d’acquisition ........................................................................................................................44 6.8 Provisions .......................................................................................................................................45 6.9 Dettes subordonnées ......................................................................................................................46 6.10 Capitaux propres ............................................................................................................................47 7 ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT ET DE GARANTIE ET AUTRES GARANTIES ......................................................48 8 RECLASSEMENTS D’INSTRUMENTS FINANCIERS...........................................................................................50 9 JUSTE VALEUR DES INSTRUMENTS FINANCIERS ET INFORMATIONS DIVERSES .....................................................51 9.1 Informations sur les instruments financiers évalués à la juste valeur ............................................51 9.2 Variation du solde des instruments financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3...........54 9.3 Evaluation de l’impact de la prise en compte de la marge à l’origine ............................................57 9.4 Juste valeur des titres de dettes comptabilisés au coût amorti ......................................................57 10 IMPACTS DES EVOLUTIONS COMPTABLES OU AUTRES EVENEMENTS ................................................................59 11 PARTIES LIEES .....................................................................................................................................60 12 ÉVENEMENTS POSTERIEURS AU 30 JUIN 2025 ..........................................................................................62 Page 109 Les comptes consolidés sont constitués du cadre général, des états financiers consolidés et des notes annexes aux états financiers CADRE GENERAL Présentation juridique de l’entité 1- Dénomination, Siège Social et immatriculation Dénomination Sociale : Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel du Languedoc Appellation Commerciale : CREDIT AGRICOLE DU LANGUEDOC Code NAF : 6419Z Numéro SIRET : 492 826 417 000 15 Numéro SIREN : 492 826 417 RCS MONTPELLIER Lieu de Cotation : EURONEXT PARIS 2- Forme Juridique La Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel du Languedoc est une société coopérative à capital et personnel variables, régie par les dispositions des articles L512-20 et suivants du Code Monétaire et Financier relatifs au Crédit Agricole, et soumise à la règlementation bancaire contenue dans les articles L511-1 et suivants du Code Monétaire et Financier. En outre, elle est soumise aux dispositions légales ou réglementaires contenues dans : - La loi 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération, modifiée par la loi du 13 Juillet 1992 relative à la modernisation des entreprises coopérative, - Les dispositions non abrogées de l'ancien livre V du Code Rural, - Les articles L231-1 et suivants du Code de Commerce relatifs aux sociétés à capital variable. La Caisse Régionale du Languedoc a été constituée par acte sous seing privé en date du 26 Avril 2007 entre les personnes visées à l'article 512-2 du Code Monétaire et Financier, et inscrite sur la liste des établissements de crédit agrées en qualité de banque mutualiste et coopérative avec l'ensemble des Caisses Locales qui lui sont affectées. Page 110 ETATS FINANCIERS CONSOLIDES COMPTE DE RESULTAT (en milliers d'euros) Notes 30/06/2025 30/06/2024 Intérêts et produits assimilés (1) 4.1 553 951 620 670 Intérêts et charges assimilées (1) 4.1 (433 481) (504 411) Commissions (produits) (1) 4.2 170 761 182 832 Commissions (charges) (1) 4.2 (22 239) (33 986) Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 4.3 15 424 3 941 Gains ou pertes nets sur actifs/passifs de transaction 1 206 (4 659) Gains ou pertes nets sur autres actifs/passifs à la juste valeur par résultat 14 218 8 600 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux 4.4 88 557 83 528 propres Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres ‐ ‐ recyclables Rémunération des instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux 88 557 83 528 propres non recyclables (dividendes) Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût 4.5 ‐ ‐ amorti Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers au coût amorti en 4.6 ‐ ‐ actifs financiers à la juste valeur par résultat Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers à la juste valeur 4.6 ‐ ‐ par capitaux propres en actifs financiers à la juste valeur par résultat Produit net des activités d'assurance ‐ ‐ Produits des activités d’assurance ‐ ‐ Charges afférentes aux activités d’assurance ‐ ‐ Produits et charges afférents aux contrats de réassurance détenus ‐ ‐ Produits financiers ou charges financières d'assurance ‐ ‐ Produits financiers ou charges financières d'assurance afférents aux contrats de ‐ ‐ réassurance détenus Coût du risque de crédit sur les placements financiers des activités d’assurance ‐ ‐ Produits des autres activités 4.7 3 848 2 953 Charges des autres activités 4.7 (3 428) (2 189) PRODUIT NET BANCAIRE 373 393 353 338 Charges générales d'exploitation 4.8 (188 378) (182 246) Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles 4.9 (7 252) (7 151) et incorporelles RÉSULTAT BRUT D'EXPLOITATION 177 763 163 941 Coût du risque 4.10 (32 964) (38 641) RÉSULTAT D'EXPLOITATION 144 799 125 300 Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence ‐ ‐ Gains ou pertes nets sur autres actifs 4.11 21 102 Variations de valeur des écarts d'acquisition 6.7 ‐ ‐ RÉSULTAT AVANT IMPÔT 144 820 125 402 Impôts sur les bénéfices 4.12 (18 937) (10 477) Résultat net d'impôts des activités abandonnées 6.5 ‐ ‐ RÉSULTAT NET 125 883 114 925 Participations ne donnant pas le contrôle (53) (19) RÉSULTAT NET PART DU GROUPE 125 830 114 906 Résultat par action (en euros) 6.10 ‐ ‐ Résultat dilué par action (en euros) 6.10 ‐ ‐ (1) Au 30 juin 2024, les commissions intégraient un produit de 16 202 milliers d’euros et une charge de 13 352 milliers d’euros au titre de la marge collecte, qui auraient dû être classés respectivement en « Intérêts et produits assimilés » et en « Intérêts et charges assimilées ». Cette modification de présentation est sans impact sur le montant de Produit Net Bancaire présenté au 30 juin 2024. Page 111 RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES (en milliers d'euros) Notes 30/06/2025 30/06/2024 Résultat net 125 883 114 925 Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi 4.13 ‐ 1 565 Gains et pertes sur passifs financiers attribuables aux variations du 4.13 ‐ ‐ risque de crédit propre (1) Gains et pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés 4.13 158 225 80 554 en capitaux propres non recyclables (1) Produits financiers ou charges financières d'assurance ventilés en 4.13 ‐ ‐ capitaux propres non recyclables Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises mises en 4.13 158 225 82 119 équivalence Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en 4.13 ‐ ‐ équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises mises en 4.13 (4 864) (2 828) équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en 4.13 ‐ ‐ équivalence Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux 4.13 ‐ ‐ propres non recyclables sur activités abandonnées Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux 4.13 153 361 79 291 propres non recyclables Gains et pertes sur écarts de conversion 4.13 ‐ ‐ Gains et pertes sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux 4.13 5 (108) propres recyclables Gains et pertes sur instruments dérivés de couverture 4.13 2 486 (49) Produits financiers ou charges financières d'assurance ventilés en 4.13 ‐ ‐ capitaux propres recyclables Produits financiers ou charges financières de réassurance ventilés 4.13 ‐ ‐ en capitaux propres Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises en 4.13 2 491 (157) équivalence Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en 4.13 ‐ ‐ équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises en 4.13 (645) 13 équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en 4.13 ‐ ‐ équivalence Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux 4.13 ‐ ‐ propres recyclables sur activités abandonnées Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux 4.13 1 846 (144) propres recyclables Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux 4.13 155 207 79 147 propres ‐ Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en 281 090 194 072 capitaux propres Dont part du Groupe 281 037 194 053 Dont participations ne donnant pas le contrôle 53 19 (1) Montant du transfert en réserves d’éléments non recyclables 4.13 931 ‐ Page 112 BILAN ACTIF (en milliers d'euros) Notes 30/06/2025 31/12/2024 Caisse, banques centrales 151 329 158 515 Actifs financiers à la juste valeur par résultat 6.1 892 072 1 147 624 Actifs financiers détenus à des fins de transaction 117 597 119 779 Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 774 475 1 027 845 Instruments dérivés de couverture 611 824 621 725 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 3-6.2 2 885 572 2 687 649 Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par 33 786 30 446 capitaux propres recyclables Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste 2 851 786 2 657 203 valeur par capitaux propres non recyclables Actifs financiers au coût amorti 3-6.3 31 109 549 31 256 981 Prêts et créances sur les établissements de crédit 2 382 225 2 508 753 Prêts et créances sur la clientèle 26 400 481 26 424 818 Titres de dettes 2 326 843 2 323 410 Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (449 654) (415 630) Actifs d'impôts courants et différés 138 493 126 404 Comptes de régularisation et actifs divers 327 851 312 530 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités 6.5 ‐ ‐ abandonnées Contrats d’assurance émis - Actif ‐ ‐ Contrats de réassurance détenus - Actif ‐ ‐ Participation dans les entreprises mises en équivalence ‐ ‐ Immeubles de placement 6.6 89 980 86 768 Immobilisations corporelles 97 372 101 751 Immobilisations incorporelles ‐ ‐ Ecarts d'acquisition 6.7 ‐ ‐ TOTAL DE L'ACTIF 35 854 388 36 084 317 Page 113 BILAN PASSIF (en milliers d'euros) Notes 30/06/2025 31/12/2024 Banques centrales ‐ ‐ Passifs financiers à la juste valeur par résultat 6.1 115 227 118 153 Passifs financiers détenus à des fins de transaction 115 227 118 153 Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ Instruments dérivés de couverture 186 570 226 835 Passifs financiers au coût amorti 6.4 28 728 635 29 248 247 Dettes envers les établissements de crédit 16 558 335 17 263 602 Dettes envers la clientèle 12 094 203 11 894 174 Dettes représentées par un titre 76 097 90 471 Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (49 467) (52 309) Passifs d'impôts courants et différés 30 370 2 897 Comptes de régularisation et passifs divers 1 016 441 979 424 Dettes liées aux actifs non courants détenus en vue de la 6.5 ‐ ‐ vente et activités abandonnées Contrats d'assurance émis - Passif ‐ ‐ Contrats de réassurance détenus - Passif ‐ ‐ Provisions 6.8 98 904 109 600 Dettes subordonnées 6.9 ‐ ‐ Total dettes 30 126 680 30 632 847 Capitaux propres 5 727 708 5 451 470 Capitaux propres part du Groupe 5 712 877 5 438 982 Capital et réserves liées 1 549 830 1 528 916 Réserves consolidées 3 020 018 2 874 754 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux 1 017 199 861 992 propres Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur actifs non courants détenus en vue de la ‐ ‐ vente et activités abandonnées Résultat de la période 125 830 173 320 Participations ne donnant pas le contrôle 14 831 12 488 TOTAL DU PASSIF 35 854 388 36 084 317 Page 114 TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES Part du Groupe Participations ne donnant pas le contrôle Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux Capital et réserves liées Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres propres Capital Capitaux réserves propres Résultat Capitaux liées et Capitaux consolidés net propres résultat propres Primes et Autres Gains et pertes Gains et pertes Total des gains et Gains et pertes Gains et pertes Total des gains et réserves Elimination des instrument Total Capital comptabilisés comptabilisés pertes comptabilisés comptabilisés pertes Capital consolidées titres s de et réserves directement en directement en comptabilisés directement en directement en comptabilisés liées au capital autodétenus capitaux consolidées capitaux propres capitaux propres non directement en capitaux propres capitaux propres directement en (1) propres recyclables recyclables capitaux propres recyclables non recyclables capitaux propres (en milliers d'euros) Capitaux propres au 1er janvier 2024 Publié 366 045 4 063 351 (1 819) ‐ 4 427 578 (1 697) 639 153 637 456 ‐ 5 065 034 11 648 ‐ ‐ ‐ 11 648 5 076 683 Impacts nouvelles normes, décisions / interprétations IFRIC ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Capitaux propres au 1er janvier 2024 Retraité 366 045 4 063 351 (1 819) ‐ 4 427 578 (1 697) 639 153 637 456 ‐ 5 065 034 11 648 ‐ ‐ ‐ 11 698 5 076 683 Augmentation / Réduction de capital (2 120) ‐ ‐ ‐ (2 120) ‐ ‐ ‐ ‐ (2 120) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (2 120) Variation des titres autodétenus ‐ ‐ (668) ‐ (668) ‐ ‐ ‐ ‐ (668) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (668) Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 1er semestre 2024 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Dividendes versés au 1er semestre 2024 ‐ (27 900) ‐ ‐ (27 900) ‐ ‐ ‐ ‐ (27 900) (319) ‐ ‐ ‐ (319) (28 219) Effet des acquisitions complémentaires / cessions partielles de titres de filiales sans perte de contrôle ‐ 10 000 ‐ ‐ 10 000 ‐ ‐ ‐ ‐ 10 000 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 10 000 Mouvements liés aux paiements en actions ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires (2 120) (17 900) (668) ‐ (20 688) ‐ ‐ ‐ ‐ (20 688) (319) ‐ ‐ ‐ (319) (21 007) Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (144) 79 291 79 147 ‐ 79 147 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 79 147 Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ transférés en réserves Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalence ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Résultat du 1er semestre 2024 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 114 906 114 906 19 ‐ ‐ ‐ 19 114 925 Autres variations ‐ (10 013) ‐ ‐ (10 013) ‐ ‐ ‐ ‐ (10 013) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (10 013) Capitaux propres au 30 juin 2024 Retraité 363 925 4 035 438 (2 487) ‐ 4 396 877 (1 841) 718 444 716 603 114 906 5 228 386 11 348 ‐ ‐ ‐ 11 348 5 239 735 Augmentation / Réduction de capital 6 219 (1 490) ‐ ‐ 4 729 ‐ ‐ ‐ ‐ 4 729 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 4 729 Variation des titres autodétenus ‐ ‐ 1 179 ‐ 1 179 ‐ ‐ ‐ ‐ 1 179 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 1 179 Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 2nd semestre 2024 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Dividendes versés au 2nd semestre 2024 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Effet des acquisitions complémentaires / cessions partielles de titres de filiales sans perte de contrôle ‐ (10 000) ‐ ‐ (10 000) ‐ ‐ ‐ ‐ (10 000) 450 ‐ ‐ ‐ 450 (9 550) Mouvements liés aux paiements en actions ‐ 852 ‐ ‐ 852 ‐ ‐ ‐ ‐ 852 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 852 Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires 6 219 (10 638) 1 179 ‐ (3 240) ‐ ‐ ‐ ‐ (3 240) 450 ‐ ‐ ‐ 450 (2 790) Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ‐ 42 ‐ ‐ 42 297 145 092 145 389 ‐ 145 431 ‐ 20 ‐ 20 20 145 451 Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables ‐ 42 ‐ ‐ 42 ‐ (42) (42) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ transférés en réserves Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalence ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Résultat du 2nd semestre 2024 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 58 414 58 414 670 ‐ ‐ ‐ 670 59 084 Autres variations ‐ 9 991 ‐ ‐ 9 991 ‐ ‐ ‐ ‐ 9 991 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 9 991 Capitaux propres au 31 décembre 2024 Retraité 370 144 4 034 833 (1 308) ‐ 4 403 670 (1 544) 863 536 861 992 173 320 5 438 982 12 468 20 ‐ 20 12 488 5 451 471 Affectation du résultat 2024 ‐ 173 320 ‐ ‐ 173 320 ‐ ‐ ‐ (173 320) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Capitaux propres au 1er janvier 2025 Publié 370 144 4 208 153 (1 308) ‐ 4 576 990 (1 544) 863 536 861 992 ‐ 5 438 982 12 468 20 ‐ 20 12 488 5 451 471 Impacts nouvelles normes, décisions / interprétations IFRIC ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Capitaux propres au 1er janvier 2025 Retraité 370 144 4 208 153 (1 308) ‐ 4 576 990 (1 544) 863 536 861 992 ‐ 5 438 982 12 468 20 ‐ 20 12 488 5 451 471 Page 115 Augmentation / Réduction de capital 22 025 ‐ ‐ ‐ 22 025 ‐ ‐ ‐ ‐ 22 025 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 22 025 Variation des titres autodétenus ‐ ‐ (1 110) ‐ (1 110) ‐ ‐ ‐ ‐ (1 110) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (1 110) Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 1er semestre 2025 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Dividendes versés au 1er semestre 2025 ‐ (27 136) ‐ ‐ (27 136) ‐ ‐ ‐ ‐ (27 136) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (27 136) Effet des acquisitions complémentaires / cessions partielles de titres de filiales sans perte de contrôle (2) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 2 290 ‐ ‐ ‐ 2 290 2 290 Mouvements liés aux paiements en actions ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires 22 025 (27 136) (1 110) ‐ (6 221) ‐ ‐ ‐ ‐ (6 221) 2 290 ‐ ‐ ‐ 2 290 (3 931) Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ‐ (931) ‐ ‐ (931) 1 846 153 361 155 207 ‐ 154 276 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 154 276 Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables ‐ (931) ‐ ‐ (931) ‐ 931 931 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ transférés en réserves Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalence ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Résultat du 1er semestre 2025 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 125 830 125 830 53 ‐ ‐ ‐ 53 125 883 Autres variations ‐ 11 ‐ ‐ 11 ‐ ‐ ‐ ‐ 11 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 11 CAPITAUX PROPRES AU 30 JUIN 2025 392 169 4 180 097 (2 418) ‐ 4 569 849 302 1 016 897 1 017 199 125 830 5 712 878 14 811 20 ‐ 20 14 831 5 727 710 (1) Réserves consolidées avant élimination des titres d'autocontrôle (2) Dont 2 290 milliers d'euros liés à la part des minorataires dans l'augmentation de capital de Sofilaro de 15 000 milliers d'euros et de Sofilaro Innovation de 7 500 milliers d'euros. Page 116 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE Le tableau de flux de trésorerie est présenté selon le modèle de la méthode indirecte. Les activités opérationnelles sont représentatives des activités génératrices de produits de la Caisse Régionale du Languedoc. Les flux d'impôts sont présentés en totalité avec les activités opérationnelles. Les activités d'investissement représentent les flux de trésorerie pour l'acquisition et la cession de participations dans les entreprises consolidées et non consolidées, et des immobilisations corporelles et incorporelles. Les titres de participation stratégiques inscrits dans les rubriques « Juste valeur par résultat » ou « Juste valeur par capitaux propres non recyclables » sont compris dans cette rubrique. Les activités de financement résultent des changements liés aux opérations de structure financière concernant les capitaux propres et les emprunts à long terme. La notion de trésorerie nette comprend la caisse, les créances et dettes auprès des banques centrales, ainsi que les comptes (actif et passif) et prêts à vue auprès des établissements de crédit. Page 117 (en milliers d'euros) Notes 30/06/2025 30/06/2024 Résultat avant impôt 144 820 125 402 Dotations nettes aux amortissements et aux dépréciations des 7 252 7 149 immobilisations corporelles et incorporelles Dépréciations des écarts d'acquisition et des autres ‐ ‐ immobilisations Dotations nettes aux dépréciations et aux provisions 35 054 42 429 Quote-part de résultat liée aux entreprises mises en ‐ ‐ équivalence Résultat net des activités d'investissement (21) (101) Résultat net des activités de financement 1 462 1 982 Autres mouvements 39 498 36 790 Total des éléments non monétaires inclus dans le résultat 83 245 88 249 net avant impôt et des autres ajustements Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit (462 776) (945 397) Flux liés aux opérations avec la clientèle 178 110 786 152 Flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou passifs 261 739 (342 050) financiers Flux liés aux opérations affectant des actifs ou passifs non (31 674) 45 556 financiers Dividendes reçus des entreprises mises en équivalence ‐ ‐ Impôts versés (9 067) (22 890) Variation nette des actifs et passifs provenant des (63 668) (478 629) activités opérationnelles Flux provenant des activités abandonnées ‐ ‐ Total Flux nets de trésorerie générés par l'activité 164 397 (264 978) opérationnelle (A) Flux liés aux participations (1) (22 686) (11 702) Flux liés aux immobilisations corporelles et incorporelles (567) 1 853 Flux provenant des activités abandonnées ‐ ‐ Total Flux nets de trésorerie liés aux opérations (23 253) (9 849) d'investissement (B) Flux de trésorerie provenant ou à destination des (2 827) (29 952) actionnaires (2) Autres flux nets de trésorerie provenant des activités de (18 367) 15 743 financement (3) Flux provenant des activités abandonnées ‐ ‐ Total Flux nets de trésorerie liés aux opérations de (21 194) (14 209) financement (C) Effet de la variation des taux de change sur la trésorerie et ‐ ‐ équivalent de trésorerie (D) AUGMENTATION/(DIMINUTION) NETTE DE LA TRÉSORERIE ET DES ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE (A 119 950 (289 036) + B + C + D) Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture 211 441 960 474 Solde net des comptes de caisse et banques centrales * 158 515 145 420 Solde net des comptes, prêts/emprunts à vue auprès des 52 926 815 054 établissements de crédit ** Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture 331 391 671 438 Solde net des comptes de caisse et banques centrales * 151 329 154 282 Solde net des comptes, prêts/emprunts à vue auprès des 180 062 517 156 établissements de crédit ** VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE ET DES 119 950 (289 036) EQUIVALENTS DE TRESORERIE Page 118 * Composé du solde net du poste « Caisse, banques centrales », hors intérêts courus (y compris trésorerie des entités reclassées en activités abandonnées) ** Composé du solde des postes « Comptes ordinaires débiteurs non douteux » et « Comptes et prêts au jour le jour non douteux » tels que détaillés en note 6.3 et des postes « Comptes ordinaires créditeurs » et « Comptes et emprunts au jour le jour » tels que détaillés en note 6.4 (hors intérêts courus) (1) Flux liés aux participations : Cette ligne recense les effets nets sur la trésorerie des acquisitions et des cessions de titres de participation. Ces opérations externes sont décrites dans la note 2 "Principales opérations de structure et événements significatifs de la période". Au cours du 1er semestre 2025, l'impact net des acquisitions sur la trésorerie de la Caisse Régionale du Crédit Agricole du Languedoc s'élève à -22 686 milliers d'euros, portant notamment sur les opérations suivantes: souscription dans Sofilaro Expansion pour 10 000 milliers d’euros, dans SACAM Avenir pour 9 906 milliers d’euros, et dans SACAM Santé et Territoires pour 4 030 milliers d'euros, liquidation de Craft pour 925 milliers d'euros et rachat de CCI du Crédit Agricole du Languedoc pour 1 088 milliers d'euros. (2) Flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires : notamment cela comprend le paiement des dividendes versés par la Caisse Régionale du Crédit Agricole du Languedoc à ses actionnaires, à hauteur de 27 136 milliers d'euros pour l'année 2024, le paiement des dividendes des Caisses Locales en parts sociales à leurs sociétaires à hauteur de 6 087 milliers d'euros pour l'année 2024, l'augmentation du capital des Caisses Locales pour 15 938 milliers d'euros et l'augmentation de capital de Sofilaro et Sofilaro Innovation souscrite par les actionnaires minoritaires à hauteur de 2 290 milliers d'euros. (3) Autres flux nets de trésorerie provenant des flux liés aux opérations de financement : notamment, au 30 juin 2025, les encaissements liés aux produits des émissions d'emprunts représentent 19 057 milliers d'euros, les décaissements liés aux remboursements d'emprunts s'élèvent à 35 776 milliers d'euros et les décaissements liés aux intérêts payés à 1 462 milliers d'euros. Page 119 NOTES ANNEXES AUX ETATS FINANCIERS CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES 1 Principes et Méthodes applicables dans le Groupe, jugements et estimations utilisées 1.1 Normes applicables et comparabilité Sauf mention contraire, tous les montants indiqués dans le présent rapport financier sont exprimés en euros et sont indiqués en milliers, sans décimale. Les arrondis au millier d’euros le plus proche peuvent, dans certains cas, conduire à des écarts non significatifs au niveau des totaux et des sous-totaux figurant dans les tableaux. Les comptes consolidés intermédiaires résumés de la Caisse Régionale du Languedoc au 30 juin 2025 ont été préparés et sont présentés en conformité avec la norme IAS 34 relative à l’information financière intermédiaire. Les normes et interprétations utilisées pour la préparation des comptes consolidés intermédiaires résumés sont identiques à celles utilisées par la Caisse Régionale du Languedoc pour l’élaboration des comptes consolidés au 31 décembre 2024 établis, en application du règlement CE n°1606/2002, conformément aux normes IAS/IFRS et aux interprétations IFRIC telles qu’adoptées par l’Union européenne (version dite « carve out »), en utilisant donc certaines dérogations dans l’application de la norme IAS 39 pour la comptabilité de macro-couverture. Les comptes consolidés intermédiaires résumés de la Caisse Régionale du Languedoc au 30 juin 2025 ont été préparés et sont présentés en conformité avec la norme IAS 34 relative à l’information financière intermédiaire. Le Groupe Crédit Agricole a fait le choix de présenter en conformité avec la norme IAS 34.8, les états financiers liés au résultat et au tableau de flux de trésorerie avec une période comparative limitée au semestre N-1 afin d’en simplifier la lecture. Elles ont été complétées par les dispositions des normes IFRS telles qu’adoptées par l’Union européenne au 30 juin 2025 et dont l’application est obligatoire pour la première fois sur l’exercice 2025. Celles-ci portent sur : Date de 1ère Effet significatif Normes, Amendements ou application : potentiel pour le Interprétations exercices ouverts à Groupe compter du IAS 21 / IFRS 1 01/01/2025 Non Manque d'échangeabilité d'une devise Par ailleurs, il est rappelé que lorsque l’application anticipée de normes et interprétations adoptées par l’Union européenne est optionnelle sur une période, l’option n’est pas retenue par le Groupe, sauf mention spécifique. Page 120 Normes et interprétations adoptées par l’Union Européenne au 30 juin 2025 non encore appliquées par le Groupe • IFRS 9 / IFRS 7 - Classement et évaluation des instruments financiers Les amendements aux normes IFRS 9 et IFRS 7, adoptés le 27 mai 2025 et applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2026 viennent notamment clarifier le classement des actifs financiers assortis de caractéristiques conditionnelles, telles que des caractéristiques environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise (ESG), dans le cadre du test SPPI. Ces amendements requerront des informations supplémentaires concernant les placements dans des instruments de capitaux propres désignés comme étant à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global et les instruments financiers assortis de caractéristiques conditionnelles. Normes et interprétations non encore adoptées par l’Union Européenne au 30 juin 2025 Les normes et interprétations publiées par l’IASB au 30 juin 2025 mais non encore adoptées par l’Union européenne ne sont pas applicables par le Groupe. Elles n’entreront en vigueur d’une manière obligatoire qu’à partir de la date prévue par l’Union européenne et ne sont donc pas appliquées par le Groupe au 30 juin 2025. • IFRS 18 - Présentation et informations à fournir dans les états financiers La norme IFRS 18 « Présentation et informations à fournir dans les états financiers » publiée en avril 2024 remplacera la norme IAS 1 « Présentation des états financiers » et sera applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2027, sous réserve d’adoption par l’Union européenne. La norme IFRS 18 imposera une nouvelle structure du compte de résultat et des sous- totaux obligatoires avec un classement des produits et charges dans 3 catégories : « exploitation », « investissement » et « financement » dans l'état du compte de résultat. La norme IFRS 18 imposera également de décrire dans les notes annexes les mesures de performance définies par la Direction et utilisées dans la communication publique hors des états financiers IFRS. Les travaux d’analyse et de préparation de mise en œuvre au sein du Groupe sont en cours. Décisions IFRS IC pouvant affecter le Groupe Effet significatif Normes, Amendements ou Date de publication potentiel pour le Interprétations Groupe IAS 7 Classification des flux de trésorerie liés aux 01/01/2025 Non appels de variation de marge sur les contrats « collatéralisés au marché » IAS 38 Reconnaissance des actifs incorporels 01/01/2025 Non résultant d'engagements liés au climat IFRS 9 / IFRS 17 / IFRS 15 / IAS 37 Garanties émises sur les obligations d'autres 01/01/2025 Non entités IFRS 15 Reconnaissance des revenus provenant des 01/01/2025 Non frais de scolarité Page 121 1.2 Principes et méthodes comptables Utilisation de jugements et estimations dans la préparation des états financiers Etant donné leur nature, les évaluations nécessaires à l'établissement des états financiers exigent la formulation d'hypothèses et comportent des risques et des incertitudes quant à leur réalisation dans le futur. Les réalisations futures peuvent être influencées par de nombreux facteurs, notamment : - les activités des marchés nationaux et internationaux ; - les fluctuations des taux d'intérêt et de change ; - la conjoncture économique et politique dans certains secteurs d'activité ou pays ; - les modifications de la réglementation ou de la législation ; Cette liste n'est pas exhaustive. Les estimations comptables qui nécessitent la formulation d'hypothèses sont utilisées principalement pour les évaluations suivantes : - les instruments financiers évalués à la juste valeur (y compris les participations non consolidées) ; - les passifs des contrats d'investissement sans éléments de participation discrétionnaire ; - les régimes de retraite et autres avantages sociaux futurs ; - les plans de stock-options ; - les dépréciations d'instruments de dette au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres recyclables ; - les provisions ; - les dépréciations des écarts d'acquisition ; - les actifs d'impôts différés ; - la valorisation des entreprises mises en équivalence. Page 122 2 Principales opérations de structure et événements significatifs de la période 2.1 Principales opérations de structure FCT Crédit Agricole Habitat 2025 Au 30/06/2025, une nouvelle entité (FCT Crédit Agricole Habitat 2025) a été consolidée au sein du groupe Crédit Agricole, née d’une opération de titrisation réalisée par les Caisses régionales et LCL, le 17 avril 2025. Cette transaction est pour partie un RMBS français auto- souscrit et pour le reste un RMBS français placé sur le marché. Cette opération s’est traduite par une cession de prêts à l’habitat octroyés par 37 Caisses régionales et LCL au FCT Crédit Agricole Habitat 2025 pour un montant de 1,684 milliards d’euros. Les Caisses régionales et LCL ont souscrit pour 84,3 millions d’euros de titres subordonnés et pour 800 millions d’euros de titres senior (émission auto-souscrite uniquement). Pour l’émission placée sur le marché, les titres seniors adossés au portefeuille de créances habitat ont été placés auprès d’investisseurs (gestionnaires d’actifs (52%) et établissements de crédit (48%) pour un montant de 800 M€. 2.2 Information portant sur le périmètre de consolidation au 30 juin 2025 Les états financiers consolidés incluent les comptes de la Caisse Régionale du Languedoc et ceux de toutes les sociétés sur lesquelles, selon les dispositions des normes IFRS 10, IFRS 11 et IAS 28, la Caisse Régionale du Languedoc dispose d’un pouvoir de contrôle, d’un contrôle conjoint ou d’une influence notable, hormis ceux présentant un caractère non significatif par rapport à l’ensemble des sociétés incluses dans le périmètre de consolidation. Le périmètre de consolidation de la Caisse Régionale du Languedoc n’a pas fait l’objet de variation significative par rapport au périmètre de consolidation du 31 décembre 2024 à l’exception des éléments suivants : Evolution du périmètre ayant conduit à une modification du périmètre ou de méthode de consolidation : Périmètre de Siège social % de contrôle % d'intérêt consolidation de Modification (si différent Type d'entité Méthode de la Caisse de périmètre Implantation de et nature du consolidation (1) Régionale du (2) l'implantation contrôle (3) 30/06/2025 31/12/2024 30/06/2025 31/12/2024 Languedoc ) entrée dans Entité FCT 2025 Globale France 100% 0% 100% 0% le périmètre structurées sortie du Entité FCT 2020 Globale France 0% 100% 0% 100% périmètre structurées Page 123 Entités du périmètre pour lesquelles une variation du pourcentage de contrôle ou d’intérêt est supérieure à 10% au cours du premier semestre 2025 sans modification de la méthode de consolidation : Néant 2.3 Autres événements significatifs de la période : Relations internes au Groupe Dividende des titres de SAS Rue La Boétie La Caisse Régionale a perçu un acompte sur dividende de 1,31€ par titre, soit un montant global de 84,0 millions d’euros au 30 juin 2025 contre un montant de 78,6 millions d’euros au 30 juin 2024. Titres de la SAS Rue La Boétie : augmentation de capital et valorisation des titres La SAS Rue La Boétie a procédé à une augmentation de capital par capitalisation de l’avance pour un montant de 14 millions d’euros. La valorisation unitaire de la SAS Rue La Boétie est passée de 23,57€ au 31 décembre 2024 à 24,70€ au 30 juin 2025. Par voie de conséquence, la plus-value nette dans les capitaux propres s’établit à 706 millions d’euros contre 634 millions d’euros en début d’année. Valorisation des titres de la SACAM Mutualisation La valorisation unitaire de la SACAM Mutualisation est passée de 1 272,68€ au 31 décembre 2024 à 1 378,88€ au 30 juin 2025. La plus-value nette dans les capitaux propres s’établit en conséquence à 280 millions d’euros contre 202 millions d’euros en début d’année. Contribution exceptionnelle sur les bénéfices La Caisse Régionale du Languedoc a un chiffre d‘affaires compris entre 1 milliard d’euros et 3 milliards d’euros. A ce titre, elle est soumise à la contribution exceptionnelle sur les bénéfices (voir partie 4.12 Impôts). Page 124 3 Risque de crédit 3.1 Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période (Cf. chapitre « Facteurs de risque – Risques de crédit ») Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période Les corrections de valeur pour pertes correspondent aux dépréciations sur actifs et aux provisions sur engagement hors bilan comptabilisées en résultat net (Coût du risque) au titre du risque de crédit. Les tableaux suivants présentent un rapprochement des soldes d’ouverture et de clôture des corrections de valeur pour perte comptabilisées en Coût du risque et des valeurs comptables associées, par catégorie comptable et type d’instruments. Page 125 Actifs financiers au coût amorti : Titres de dettes Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Valeur comptable Correction de Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur nette brute valeur pour pertes brute pour pertes brute pour pertes brute (a) pour pertes (b) comptable (a) + (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2024 2 325 440 (2 030) ‐ ‐ ‐ ‐ 2 325 440 (2 030) 2 323 410 Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts de Stage 1 vers Stage 2 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 2 vers Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts vers Stage 3 (1) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total après transferts 2 325 440 (2 030) ‐ ‐ ‐ ‐ 2 325 440 (2 030) 2 323 410 Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes 11 047 (234) ‐ ‐ ‐ ‐ 11 047 (234) Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) 70 199 (72) ‐ ‐ 70 199 (72) Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... (59 152) 4 ‐ ‐ ‐ ‐ (59 152) 4 Passages à perte ‐ ‐ ‐ ‐ Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières ‐ (202) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (202) Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 36 ‐ ‐ 36 Changements dans le modèle / méthodologie ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de périmètre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total 2 336 487 (2 264) ‐ ‐ ‐ ‐ 2 336 487 (2 264) 2 334 223 Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le (7 380) ‐ ‐ (7 380) montant de correction de valeur pour perte) (3) Au 30 juin 2025 2 329 107 (2 264) ‐ ‐ ‐ ‐ 2 329 107 (2 264) 2 326 843 Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures ‐ ‐ ‐ ‐ d’exécution (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif) Page 126 Actifs financiers au coût amorti : Prêts et créances sur les établissements de crédit Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Valeur comptable Correction de Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur nette brute valeur pour pertes brute pour pertes brute pour pertes brute (a) pour pertes (b) comptable (a) + (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2024 136 155 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 136 155 ‐ 136 155 Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts de Stage 1 vers Stage 2 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 2 vers Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts vers Stage 3 (1) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total après transferts 136 155 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 136 155 ‐ 136 155 Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes 11 675 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 11 675 ‐ Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) 29 679 ‐ ‐ ‐ 29 679 ‐ Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... (18 004) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (18 004) ‐ Passages à perte ‐ ‐ ‐ ‐ Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période ‐ ‐ ‐ ‐ Changements dans le modèle / méthodologie ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de périmètre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total 147 830 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 147 830 ‐ 147 830 Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant 282 ‐ ‐ 282 de correction de valeur pour perte) (3) Au 30 juin 2025 148 112 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 148 112 ‐ 148 112 Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures ‐ ‐ ‐ ‐ d’exécution (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3 (2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif), les variations des créances rattachées Page 127 Actifs financiers au coût amorti : Prêts et créances sur la clientèle Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Valeur comptable Correction de Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur nette brute valeur pour pertes brute pour pertes brute pour pertes brute (a) pour pertes (b) comptable (a) + (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2024 23 768 822 (124 268) 2 813 257 (209 127) 422 981 (246 847) 27 005 060 (580 242) 26 424 818 Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre (614 931) (19 015) 553 284 35 096 61 647 (26 529) ‐ (10 448) Transferts de Stage 1 vers Stage 2 (1 629 997) 13 611 1 629 997 (33 685) ‐ (20 074) Retour de Stage 2 vers Stage 1 1 032 410 (33 023) (1 032 410) 57 293 ‐ 24 270 Transferts vers Stage 3 (1) (25 125) 676 (55 027) 12 533 80 152 (31 900) ‐ (18 691) Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 7 781 (279) 10 724 (1 045) (18 505) 5 371 ‐ 4 047 Total après transferts 23 153 891 (143 283) 3 366 541 (174 031) 484 628 (273 376) 27 005 060 (590 690) 26 414 370 Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes 343 442 14 750 (220 451) (61 067) (44 276) 25 882 78 715 (20 435) Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) 2 048 162 (18 279) 154 506 (18 349) 2 202 668 (36 628) Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... (1 690 468) 11 727 (374 957) 18 098 (31 705) 26 308 (2 097 130) 56 133 Passages à perte (12 570) 12 204 (12 570) 12 204 Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 235 ‐ 235 Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 21 302 (60 815) (13 815) (53 328) Changements dans le modèle / méthodologie ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de périmètre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres (14 252) ‐ ‐ (1) (1) 950 (14 253) 949 Total 23 497 333 (128 533) 3 146 090 (235 098) 440 352 (247 494) 27 083 775 (611 125) 26 472 650 Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant (71 865) (10 504) 10 200 (72 169) de correction de valeur pour perte) (3) Au 30 juin 2025 (4) 23 425 468 (128 533) 3 135 586 (235 098) 450 552 (247 494) 27 011 606 (611 125) 26 400 481 Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures ‐ ‐ ‐ ‐ d’exécution (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif), les variations des créances rattachées (4) Au 30 juin 2025, le montant des prêts garantis par l’Etat (PGE) accordés à la clientèle par la Caisse Régionale du Languedoc dans le cadre des mesures de soutien à l’économie suite à la crise sanitaire liée à la COVID-19 s’élève à 287 millions d’euros Page 128 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres : Titres de dettes Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Correction de Correction de valeur Correction de valeur Correction de valeur Valeur comptable Valeur comptable Valeur comptable Valeur comptable valeur pour pertes pour pertes pour pertes pour pertes (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2024 30 446 (184) ‐ ‐ ‐ ‐ 30 446 (184) Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts de Stage 1 vers Stage 2 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 2 vers Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts vers Stage 3 (1) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total après transferts 30 446 (184) ‐ ‐ ‐ ‐ 30 446 (184) Variations des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes ‐ (5) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (5) Réévaluation de juste valeur sur la période ‐ ‐ ‐ ‐ Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Passages à perte ‐ ‐ ‐ ‐ Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période (5) ‐ ‐ (5) Changements dans le modèle / méthodologie ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de périmètre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total 30 446 (189) ‐ ‐ ‐ ‐ 30 446 (189) Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur 3 340 ‐ ‐ 3 340 pour perte) (3) Au 30 juin 2025 33 786 (189) ‐ ‐ ‐ ‐ 33 786 (189) Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution ‐ ‐ ‐ ‐ (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les impacts relatifs à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes) Page 129 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres : Prêts et créances sur les établissements de crédit Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Correction de Correction de valeur Correction de valeur Correction de valeur Valeur comptable Valeur comptable Valeur comptable Valeur comptable valeur pour pertes pour pertes pour pertes pour pertes (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2024 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts de Stage 1 vers Stage 2 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 2 vers Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts vers Stage 3 (1) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total après transferts ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Variations des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Réévaluation de juste valeur sur la période ‐ ‐ ‐ ‐ Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Passages à perte ‐ ‐ ‐ ‐ Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période ‐ ‐ ‐ ‐ Changements dans le modèle / méthodologie ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de périmètre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur ‐ ‐ ‐ ‐ pour perte) (3) Au 30 juin 2025 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution ‐ ‐ ‐ ‐ (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les impacts relatifs à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes) Page 130 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres : Prêts et créances sur la clientèle Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Correction de Correction de valeur Correction de valeur Correction de valeur Valeur comptable Valeur comptable Valeur comptable Valeur comptable valeur pour pertes pour pertes pour pertes pour pertes (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2024 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts de Stage 1 vers Stage 2 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 2 vers Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts vers Stage 3 (1) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total après transferts ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Variations des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Réévaluation de juste valeur sur la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Passages à perte ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Changements dans le modèle / méthodologie ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de périmètre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ pour perte) (3) Au 30 juin 2025 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les impacts relatifs à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes) Page 131 Engagements de financement Engagements sains Engagements provisionnés Total Engagements soumis à une ECL 12 mois Engagements soumis à une ECL à (Stage 3) (Stage 1) maturité (Stage 2) Montant net de Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur l'engagement (a) + l'engagement pour pertes l'engagement pour pertes l'engagement pour pertes l'engagement (a) pour pertes (b) (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2024 1 866 505 (14 169) 157 679 (8 849) 7 602 (1 312) 2 031 786 (24 330) 2 007 456 Transferts d'engagements en cours de vie d'un Stage à l'autre (32 936) (782) 32 936 68 ‐ ‐ ‐ (714) Transferts de Stage 1 vers Stage 2 (83 842) 1 169 83 842 (2 331) ‐ (1 162) Retour de Stage 2 vers Stage 1 50 906 (1 951) (50 906) 2 399 ‐ 448 Transferts vers Stage 3 (1) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total après transferts 1 833 569 (14 951) 190 615 (8 781) 7 602 (1 312) 2 031 786 (25 044) 2 006 742 Variations des montants de l'engagement et des corrections de valeur pour pertes (8 494) 1 765 (17 776) (451) 737 139 (25 533) 1 453 Nouveaux engagements donnés (2) 628 069 (5 655) 29 106 (2 650) 657 175 (8 305) Extinction des engagements (636 207) 4 410 (45 424) 3 273 (2 184) 277 (683 815) 7 960 Passages à perte ‐ ‐ ‐ ‐ Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 3 010 (1 074) (137) 1 799 Changements dans le modèle / méthodologie ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de périmètre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres (356) ‐ (1 458) ‐ 2 921 (1) 1 107 (1) Au 30 juin 2025 1 825 075 (13 186) 172 839 (9 232) 8 339 (1 173) 2 006 253 (23 591) 1 982 662 (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des engagements classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les nouveaux engagements donnés en Stage 2 concernent les engagements originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. Page 132 Engagements de garantie Engagements sains Engagements provisionnés Total Engagements soumis à une ECL 12 mois Engagements soumis à une ECL à (Stage 3) (Stage 1) maturité (Stage 2) Montant net de Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur l'engagement (a) + l'engagement pour pertes l'engagement pour pertes l'engagement pour pertes l'engagement (a) pour pertes (b) (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2024 1 842 841 (9 642) 92 465 (13 595) 22 520 (20 842) 1 957 826 (44 079) 1 913 747 Transferts d'engagements en cours de vie d'un Stage à l'autre (65 106) (315) 65 106 (2 886) ‐ ‐ ‐ (3 201) Transferts de Stage 1 vers Stage 2 (80 599) 1 398 80 599 (6 065) ‐ (4 667) Retour de Stage 2 vers Stage 1 15 493 (1 713) (15 493) 3 179 ‐ 1 466 Transferts vers Stage 3 (1) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total après transferts 1 777 735 (9 957) 157 571 (16 481) 22 520 (20 842) 1 957 826 (47 280) 1 910 546 Variations des montants de l'engagement et des corrections de valeur pour pertes (18 765) 3 199 (44 334) 7 845 (4 639) 2 726 (67 738) 13 770 Nouveaux engagements donnés (2) 155 158 (1 499) 184 (184) 155 342 (1 683) Extinction des engagements (177 851) 1 829 (44 372) 3 023 (15 177) 3 602 (237 400) 8 454 Passages à perte (729) 729 (729) 729 Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 2 869 5 006 (1 604) 6 271 Changements dans le modèle / méthodologie ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de périmètre ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres 3 928 ‐ (146) ‐ 11 267 (1) 15 049 (1) Au 30 juin 2025 1 758 970 (6 758) 113 237 (8 636) 17 881 (18 116) 1 890 088 (33 510) 1 856 578 (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des engagements classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les nouveaux engagements donnés en Stage 2 concernent les engagements originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. Page 133 3.2 Expositions au risque souverain Le périmètre des expositions souveraines recensées couvre les expositions à l’Etat, hors collectivités locales. Les créances fiscales sont exclues du recensement. L’exposition aux dettes souveraines correspond à une exposition nette de dépréciation pour les actifs financiers non évalués à la juste valeur par résultat (valeur au bilan) présentée à la fois brute et nette de couverture. Les expositions de la Caisse Régionale du Languedoc au risque souverain sont les suivantes : Activité bancaire 30/06/2025 Expositions nettes de dépréciations Actifs financiers à la juste valeur par résultat Actifs financiers à Actifs Actifs Total activité Total activité Autres actifs la juste valeur par financiers financiers au banque brut de Couvertures banque net de financiers à la capitaux propres détenus à des coût amorti couvertures couvertures juste valeur recyclables (en milliers fins de par résultat d'euros) transaction Allemagne ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Arabie Saoudite ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Argentine ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Belgique ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Brésil ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Chine ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Egypte ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Espagne ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Etats-Unis ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ France ‐ ‐ ‐ 112 423 112 423 1 178 113 601 Hong Kong ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Israël ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Italie ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Japon ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Liban ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Pologne ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Royaume-Uni ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Russie ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Taïwan ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Turquie ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Ukraine ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres pays ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ souverains Total ‐ ‐ ‐ 112 423 112 423 1 178 113 601 Page 134 31/12/2024 Expositions nettes de dépréciations Actifs financiers à la juste valeur par résultat Actifs financiers à Actifs Actifs Total activité Total activité Autres actifs la juste valeur par financiers financiers au banque brut de Couvertures banque net de financiers à la capitaux propres détenus à des coût amorti couvertures couvertures juste valeur recyclables (en milliers fins de par résultat d'euros) transaction Allemagne ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Arabie Saoudite ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Argentine ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Belgique ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Brésil ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Chine ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Egypte ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Espagne ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Etats-Unis ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ France ‐ ‐ ‐ 122 385 122 385 (358) 122 027 Hong Kong ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Israël ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Italie ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Japon ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Liban ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Pologne ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Royaume-Uni ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Russie ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Taïwan ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Turquie ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Ukraine ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres pays ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ souverains Total ‐ ‐ ‐ 122 385 122 385 (358) 122 027 Activité d’assurance Néant Page 135 4 Notes relatives au résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 4.1 Produits et charges d’intérêts (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Sur les actifs financiers au coût amorti 391 696 380 497 Opérations avec les établissements de crédit 2 357 5 083 Opérations internes au Crédit Agricole 48 313 43 605 Opérations avec la clientèle 318 179 316 917 Opérations de location-financement ‐ ‐ Titres de dettes 22 847 14 892 Sur les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 68 52 Opérations avec les établissements de crédit ‐ ‐ Opérations avec la clientèle 68 52 Titres de dettes ‐ ‐ Intérêts courus et échus des instruments de couverture 162 159 240 121 Autres intérêts et produits assimilés 28 ‐ Produits d'intérêts (1) (2) (3) 553 951 620 670 Sur les passifs financiers au coût amorti (331 257) (408 956) Opérations avec les établissements de crédit (8 582) (18 064) Opérations internes au Crédit Agricole (242 998) (307 724) Opérations avec la clientèle (79 051) (81 515) Opérations de location-financement ‐ ‐ Dettes représentées par un titre (626) (1 653) Dettes subordonnées ‐ ‐ Intérêts courus et échus des instruments de couverture (101 852) (95 153) Autres intérêts et charges assimilées (372) (302) Charges d'intérêts (433 481) (504 411) (1) dont 2 850 milliers d'euros sur créances dépréciées (Stage 3) au 30 juin 2025 contre 3 188 milliers d'euros au 30 juin 2024 (2) dont 24 milliers d'euros correspondant à des bonifications reçues de l'Etat au 30 juin 2025 contre 94 milliers d'euros au 30 juin 2024 (3) Au 30 juin 2024, un produit de 16 202 milliers d’euros et une charge de 13 352 milliers d’euros auraient dû être classés respectivement en « Intérêts et produits assimilés » et en « Intérêts et charges assimilées ». Ceux-ci ont été enregistrés en produits et charges de commissions (Cf. note 4.2 des présents comptes consolidés). Cette modification de présentation est sans impact sur le montant de Produit Net Bancaire présenté au 30 juin 2024. Page 136 4.2 Produits et charges de commissions 30/06/2025 30/06/2024 (en milliers d'euros) Produits Charges Net Produits Charges Net Sur opérations avec les établissements de crédit 1 125 (51) 1 074 654 (47) 607 Sur opérations internes au Crédit Agricole 2 974 (4 109) (1 135) 19 271 (17 666) 1 605 Sur opérations avec la clientèle 7 740 (1 082) 6 658 7 314 (1 011) 6 303 Sur opérations sur titres ‐ (23) (23) ‐ (20) (20) Sur opérations de change 159 (3) 156 137 (3) 134 Sur opérations sur instruments dérivés et autres 819 (31) 788 929 (30) 899 opérations de hors bilan Sur moyens de paiement et autres prestations de 156 996 (16 872) 140 124 153 605 (15 141) 138 464 services bancaires et financiers Gestion d'OPC, fiducie et activités analogues 948 (68) 880 922 (68) 854 Total Produits et charges de commissions (1) 170 761 (22 239) 148 522 182 832 (33 986) 148 846 (1) Au 30 juin 2024, les commissions intègrent un produit de 16 202 milliers d’euros et une charge de 13 352 milliers d’euros au titre de la marge collecte, qui auraient dû être classés respectivement en « Intérêts et produits assimilés » et en « Intérêts et charges assimilées ». Cette modification de présentation est sans impact sur le montant de Produit Net Bancaire présenté au 30 juin 2024 4.3 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Dividendes reçus 1 486 1 290 Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur actif/passif détenus à des fins 1 192 (4 620) de transaction Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur instruments de capitaux 834 (25) propres à la juste valeur par résultat Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur instruments de dettes ne 10 402 7 809 remplissant pas les critères SPPI Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur autres instruments de dettes à ‐ ‐ la juste valeur par résultat par nature Gains ou pertes nets sur actifs représentatifs de contrats en unités de compte ‐ ‐ Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur actif/passif à la juste valeur ‐ ‐ par résultat sur option Solde des opérations de change et instruments financiers assimilés (hors 601 426 résultat des couvertures d'investissements nets des activités à l'étranger) Résultat de la comptabilité de couverture 909 (939) Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par 15 424 3 941 résultat Page 137 Le résultat de la comptabilité de couverture se décompose comme suit : 30/06/2025 30/06/2024 (en milliers d'euros) Profits Pertes Net Profits Pertes Net Couverture de juste valeur 106 119 (106 013) 106 111 504 (111 602) (98) Variations de juste valeur des éléments couverts 48 825 (57 332) (8 507) 51 755 (59 823) (8 068) attribuables aux risques couverts Variations de juste valeur des dérivés de couverture 57 294 (48 681) 8 613 59 749 (51 779) 7 970 (y compris cessations de couverture) Couverture de flux de trésorerie ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Variations de juste valeur des dérivés de couverture - ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ partie inefficace Couverture d'investissements nets dans une ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ activité à l'étranger Variations de juste valeur des dérivés de couverture - ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ partie inefficace Couverture de la juste valeur de l'exposition au risque de taux d'intérêt d'un portefeuille 1 447 379 (1 446 576) 803 1 820 776 (1 821 617) (841) d'instruments financiers Variations de juste valeur des éléments couverts 708 674 (738 700) (30 026) 862 545 (959 066) (96 521) Variations de juste valeur des dérivés de couverture 738 705 (707 876) 30 829 958 231 (862 551) 95 680 Couverture de l'exposition des flux de trésorerie d'un portefeuille d'instruments financiers au ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ risque de taux d'intérêt Variations de juste valeur de l'instrument de ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ couverture - partie inefficace Total Résultat de la comptabilité de couverture 1 553 498 (1 552 589) 909 1 932 280 (1 933 219) (939) Pour rappel, les différentes typologies de couverture sont les suivantes : Couverture de juste valeur Les couvertures de juste valeur modifient le risque induit par les variations de juste valeur d'un instrument à taux fixe causées par des changements de taux d'intérêts. Ces couvertures transforment des actifs ou des passifs à taux fixe en éléments à taux variable. Les couvertures de juste valeur comprennent notamment la couverture de prêts, de titres, de dépôts et de dettes subordonnées à taux fixe. Le Groupe applique, conformément à nos Principes et Méthodes Comptables pour la couverture de juste valeur d'un portefeuille d'éléments de taux d'intérêt, d'un portefeuille d'actifs ou de passifs financiers, la norme IAS 39 tel qu'adoptée par l'Union européenne (version carve-out). Les dispositions de la norme permettent notamment d'inclure les dépôts à vue faiblement ou non rémunérés dans cette relation de couverture. Couverture de flux de trésorerie Les couvertures de flux de trésorerie modifient notamment le risque inhérent à la variabilité des flux de trésorerie liés à des instruments portant intérêt à taux variable. Les couvertures de flux de trésorerie comprennent notamment les couvertures de prêts et de dépôts à taux variable. Couverture d'un investissement net en devise Les couvertures des investissements nets en devises modifient le risque inhérent aux fluctuations des taux de change liées aux participations dans les filiales en devise étrangères. Page 138 La Caisse Régionale du Languedoc n'a pas constaté de déqualification significative dans le cadre du 1er semestre 2025 4.4 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux ‐ ‐ propres recyclables Rémunération des instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux 88 557 83 528 propres non recyclables (dividendes) Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par 88 557 83 528 capitaux propres 4.5 Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti La Caisse Régionale de Crédit Agricole du Languedoc n'a pas de gains ou pertes nets résultant du reclassement d'actifs financiers au coûts amorti. 4.6 Gains ou pertes nets résultant du reclassement d'actifs financiers vers la juste valeur par résultat La Caisse Régionale de Crédit Agricole du Languedoc n'a pas de gains ou pertes nets résultant du reclassement d'actifs financiers vers la juste valeur par résultat. 4.7 Produits (charges) nets des autres activités (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Gains ou pertes sur immobilisations hors exploitation 62 55 Produits nets des immeubles de placement 1 043 499 Autres produits (charges) nets (685) 210 Produits (charges) des autres activités 420 764 4.8 Charges générales d’exploitation (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Charges de personnel (122 220) (119 945) Impôts, taxes et contributions réglementaires (5 173) (5 471) Services extérieurs et autres charges générales d'exploitation (60 985) (56 830) Charges générales d'exploitation (188 378) (182 246) Page 139 4.9 Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Dotations aux amortissements (7 197) (6 978) Immobilisations corporelles (1) (7 197) (6 977) Immobilisations incorporelles ‐ (1) Dotations (reprises) aux dépréciations (55) (173) Immobilisations corporelles (55) (173) Immobilisations incorporelles ‐ ‐ Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations (7 252) (7 151) corporelles et incorporelles (1) Dont 2 632 milliers d’euros comptabilisés au titre de l'amortissement du droit d'utilisation au 30 juin 2025 contre 2 687 milliers d'euros au 30 juin 2024 Page 140 4.10 Coût du risque (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Dotations nettes de reprises des dépréciations sur actifs et provisions sur (22 030) (13 552) engagements hors bilan sains (Stage 1 et Stage 2) (A) Stage 1 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues (636) (5 696) pour les 12 mois à venir Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres (5) ‐ recyclables Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti (4 498) (5 964) Engagements par signature 3 867 268 Stage 2 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues (21 394) (7 856) pour la durée de vie Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres ‐ ‐ recyclables Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti (25 970) (6 132) Engagements par signature 4 576 (1 724) Dotations nettes de reprises des dépréciations sur actifs et provisions sur (11 301) (28 570) engagements hors bilan dépréciés (Stage 3) (B) Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres ‐ ‐ recyclables Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti (13 439) (23 011) Engagements par signature 2 138 (5 559) Autres actifs (C) ‐ ‐ Risques et charges (D) 419 905 Dotations nettes de reprises des dépréciations et provisions (32 912) (41 217) (E)=(A)+(B)+(C)+(D) Plus ou moins-values de cessions réalisées sur instruments de dettes ‐ ‐ comptabilisés en capitaux propres recyclables dépréciés Gains ou pertes réalisés sur instruments de dettes comptabilisés au coût amorti ‐ ‐ dépréciés Pertes sur prêts et créances irrécouvrables non dépréciés (363) (323) Récupérations sur prêts et créances 358 2 920 comptabilisés au coût amorti 358 2 920 comptabilisés en capitaux propres recyclables ‐ ‐ Décotes sur crédits restructurés ‐ ‐ Pertes sur engagements par signature (42) (1) Autres pertes (5) (20) Autres produits ‐ ‐ Coût du risque (32 964) (38 641) Page 141 4.11 Gains ou pertes nets sur autres actifs (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation 21 102 Plus-values de cession 21 104 Moins-values de cession ‐ (2) Résultat de cession sur participations consolidées ‐ ‐ Plus-values de cession ‐ ‐ Moins-values de cession ‐ ‐ Produits (charges) nets sur opérations de regroupement d'entreprises ‐ ‐ Gains ou pertes nets sur autres actifs 21 102 4.12 Impôts (en milliers d'euros) 30/06/2025 30/06/2024 Charge d'impôt courant (28 530) (19 485) Charge d'impôt différé 9 593 9 008 Total Charge d'impôt (18 937) (10 477) Dans le cadre de la Loi de finances 2025, il a été institué une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises. Elle s'applique, selon des seuils différents, pour les entreprises dont le chiffre d'affaires 2024 ou 2025 dépasse 1 Md€ ou 3 Md€. Pour les redevables dont le chiffre d'affaires est compris entre 1 et 3 Md€, le taux de la contribution exceptionnelle est fixé à 20,6 % ; pour ceux dont celui-ci est supérieur à 3 Md€, le taux de la contribution exceptionnelle est fixé à 41,2 %. Les redevables dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 Md€ ne sont pas assujettis à cette contribution. Cette contribution exceptionnelle dispose en outre d’une base de calcul spécifique assise sur la moyenne de l’impôt sur les sociétés dû (hors contribution sociale de 3,3%) au titre de l’exercice au cours duquel la contribution est due (2025) et au titre de l’exercice précédent (2024). Compte tenu des normes IAS 12 et IAS 34, la quote-part de contribution exceptionnelle assise sur l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’exercice 2024 doit être immédiatement comptabilisée en résultat en « Impôts sur les bénéfices ». Au titre de la Loi de finances 2025, la Caisse Régionale du Languedoc est assujettie à cette contribution exceptionnelle à hauteur de 30,98%. La contribution exceptionnelle comptabilisée au 30 juin 2025 s’élève à 5 534 milliers d’euros dont 3 503 milliers d’euros au titre de l’exercice 2024. Page 142 4.13 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Est présenté ci-dessous le détail des produits et charges comptabilisés de la période. 30/06/2025 30/06/2024 (en milliers d'euros) Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables Gains et pertes sur écarts de conversion ‐ ‐ Ecart de réévaluation de la période ‐ ‐ Transferts en résultat ‐ ‐ Autres variations ‐ ‐ Gains et pertes sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 5 (108) Ecart de réévaluation de la période ‐ (108) Transferts en résultat ‐ ‐ Autres variations 5 ‐ Gains et pertes sur instruments dérivés de couverture 2 486 (49) Ecart de réévaluation de la période 2 486 (49) Transferts en résultat ‐ ‐ Autres variations ‐ ‐ Produits financiers ou charges financières d'assurance ventilés en capitaux propres recyclables ‐ ‐ Produits financiers ou charges financières de réassurance ventilés en capitaux propres ‐ ‐ Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des ‐ ‐ entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables (645) 13 hors entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des ‐ ‐ entreprises mises en équivalence Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables sur activités ‐ ‐ abandonnées Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables 1 846 (144) Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi ‐ 1 565 Gains et pertes sur passifs financiers attribuables aux variations du risque de crédit propre ‐ ‐ Ecart de réévaluation de la période ‐ ‐ Transferts en réserves ‐ ‐ Autres variations ‐ ‐ Gains et pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non 158 225 80 554 recyclables Ecart de réévaluation de la période 157 294 80 554 Transferts en réserves 931 ‐ Autres variations ‐ ‐ Produits financiers ou charges financières d'assurance ventilés en capitaux propres non recyclables ‐ ‐ Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables ‐ ‐ des entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables (4 864) (2 828) hors entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables ‐ ‐ des entreprises mises en équivalence Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables sur ‐ ‐ activités abandonnées Page 143 Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables 153 361 79 291 Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres 155 207 79 147 Dont part du Groupe 155 207 79 147 Dont participations ne donnant pas le contrôle ‐ ‐ Page 144 5 Informations sectorielles Information par secteur opérationnel En application d’IFRS 8, les informations présentées sont fondées sur le reporting interne utilisé par la Direction générale pour le pilotage de la Caisse Régionale du Languedoc, l’évaluation des performances et l’affectation des ressources aux secteurs opérationnels identifiés. Le secteur d'activité du Crédit Agricole du Languedoc est celui de la banque de proximité en France. La clientèle du Crédit Agricole du Languedoc comprend les particuliers, les agriculteurs, les professionnels, les entreprises et les collectivités locales. Le Crédit Agricole du Languedoc commercialise toute la gamme de services bancaires et financiers : support d'épargne (monétaire, obligataire et titres), placements d'assurance vie, distribution de crédits, notamment à l'habitat et à la consommation, offre de moyens de paiements. Il distribue également une gamme très large de produits d'assurance IARD et de prévoyance, s'ajoutant à la gamme d'assurance vie. 6 Notes relatives au bilan 6.1 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat Actifs financiers à la juste valeur par résultat (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Actifs financiers détenus à des fins de transaction 117 597 119 779 Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 774 475 1 027 845 Instruments de capitaux propres 80 324 71 211 Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI (1) 694 151 956 634 Autres instruments de dettes à la juste valeur par résultat par nature ‐ ‐ Actifs représentatifs de contrats en unités de compte ‐ ‐ Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ Valeur au bilan 892 072 1 147 624 Dont Titres prêtés ‐ ‐ (1) Dont 653 930 milliers d’euros d’OPC au 30 juin 2025 (contre 923 943 milliers d’euros au 31 décembre 2024) Passifs financiers à la juste valeur par résultat (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Passifs financiers détenus à des fins de transaction 115 227 118 153 Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ Valeur au bilan (2) 115 227 118 153 En application de la norme IFRS 9, la Caisse Régionale du Languedoc calcule les variations de juste valeur imputables aux variations du risque de crédit propre en utilisant une méthodologie permettant de les isoler des variations de valeur attribuables à des variations des conditions de marché. Page 145 • Base de calcul du risque de crédit propre La source prise en compte pour le calcul du risque de crédit propre peut varier d’un émetteur à l’autre. Au sein de la Caisse Régionale du Languedoc, il est matérialisé par la variation de son coût de refinancement sur le marché en fonction du type d’émission. • Calcul du résultat latent induit par le risque de crédit propre (enregistré en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres) L’approche privilégiée par la Caisse Régionale du Languedoc est celle se basant sur la composante liquidité des émissions. En effet, l’ensemble des émissions est répliqué par un ensemble de prêts/emprunts vanille. Les variations de juste valeur imputables aux variations du risque de crédit propre de l’ensemble des émissions correspondent donc à celles des prêts- emprunts. Elles sont égales à la variation de juste valeur du portefeuille de prêts/emprunts générée par la variation du coût de refinancement. • Calcul du résultat réalisé induit par le risque de crédit propre (enregistré en réserves consolidées) Le choix de la Caisse Régionale du Languedoc est de transférer la variation de juste valeur imputable aux variations du risque de crédit propre lors du dénouement en réserves consolidées. Ainsi lorsqu’un remboursement anticipé total ou partiel intervient, un calcul basé sur les sensibilités est effectué. Il consiste à mesurer la variation de juste valeur imputable aux variations du risque de crédit propre d’une émission donnée comme étant la somme des sensibilités au spread de crédit multipliée par la variation de ce spread entre la date d’émission et celle du remboursement. 6.2 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 30/06/2025 31/12/2024 Valeur au Gains Pertes Valeur au Gains Pertes (en milliers d'euros) bilan latents latentes bilan latents latentes Instruments de dettes comptabilisés à la juste 33 786 333 ‐ 30 446 328 ‐ valeur par capitaux propres recyclables Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux 2 851 786 1 064 794 (12 365) 2 657 203 907 872 (13 668) propres non recyclables Total 2 885 572 1 065 127 (12 365) 2 687 649 908 200 (13 668) Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 30/06/2025 31/12/2024 Valeur au Gains Pertes Valeur au Gains Pertes (en milliers d'euros) bilan latents latentes bilan latents latentes Effets publics et valeurs assimilées ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Obligations et autres titres à revenu fixe 33 786 333 ‐ 30 446 328 ‐ Total des titres de dettes 33 786 333 ‐ 30 446 328 ‐ Prêts et créances sur les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Prêts et créances sur la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total des prêts et créances ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Total Instruments de dettes comptabilisés à la juste 33 786 333 ‐ 30 446 328 ‐ valeur par capitaux propres recyclables Impôts sur les bénéfices ‐ ‐ ‐ ‐ Page 146 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de dettes 333 ‐ 328 ‐ comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables (nets d'impôt) Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres non recyclables 30/06/2025 31/12/2024 Valeur au Gains Pertes Valeur au Gains Pertes bilan latents latentes bilan latents latentes (en milliers d'euros) Actions et autres titres à revenu variable 14 720 ‐ ‐ 14 720 ‐ ‐ Titres de participation non consolidés 2 837 066 1 064 794 (12 365) 2 642 483 907 872 (13 668) Total Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux 2 851 786 1 064 794 (12 365) 2 657 203 907 872 (13 668) propres non recyclables Impôts sur les bénéfices (31 597) 6 (26 736) 6 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par 1 033 197 (12 359) 881 136 (13 662) capitaux propres non recyclables (nets d'impôt) Instruments de capitaux propres ayant été décomptabilisés au cours de la période 30/06/2025 31/12/2024 Juste Juste Gains Pertes Gains Pertes Valeur à Valeur à cumulés cumulées cumulés cumulées la date de la date de réalisés réalisées réalisés réalisées décompta (1) (1) décompta (1) (1) bilisation bilisation (en milliers d'euros) Actions et autres titres à revenu variable ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Titres de participation non consolidés ‐ ‐ (932) 312 43 ‐ Total Placements dans des instruments ‐ ‐ (932) 312 43 ‐ de capitaux propres Impôts sur les bénéfices ‐ ‐ ‐ ‐ Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres ‐ (932) 43 ‐ comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables (nets d'impôt) (1) Les profits et pertes réalisés sont transférés en réserves consolidées au moment de la décomptabilisation de l'instrument concerné. Page 147 6.3 Actifs financiers au coût amorti (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Prêts et créances sur les établissements de crédit 2 382 225 2 508 753 Prêts et créances sur la clientèle 26 400 481 26 424 818 Titres de dettes 2 326 843 2 323 410 Valeur au bilan 31 109 549 31 256 981 Prêts et créances sur les établissements de crédit (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Etablissements de crédit Comptes et prêts 94 104 65 879 dont comptes ordinaires débiteurs non douteux 24 094 20 705 dont comptes et prêts au jour le jour non douteux ‐ ‐ Valeurs reçues en pension ‐ ‐ Titres reçus en pension livrée 54 008 70 276 Prêts subordonnés ‐ ‐ Autres prêts et créances ‐ ‐ Valeur brute 148 112 136 155 Dépréciations ‐ ‐ Valeur nette des prêts et créances auprès des établissements de crédit 148 112 136 155 Opérations internes au Crédit Agricole Comptes ordinaires 302 166 240 563 Titres reçus en pension livrée ‐ ‐ Comptes et avances à terme 1 931 947 2 132 035 Prêts subordonnés ‐ ‐ Total Prêts et créances internes au Crédit Agricole 2 234 113 2 372 598 Valeur au bilan 2 382 225 2 508 753 Prêts et créances sur la clientèle (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Opérations avec la clientèle Créances commerciales 18 018 15 877 Autres concours à la clientèle 26 852 242 26 868 546 Valeurs reçues en pension ‐ ‐ Titres reçus en pension livrée ‐ ‐ Prêts subordonnés 654 658 Créances nées d’opérations d’assurance directe ‐ ‐ Créances nées d’opérations de réassurance ‐ ‐ Avances en comptes courants d'associés 41 388 39 953 Comptes ordinaires débiteurs 99 304 80 026 Valeur brute 27 011 606 27 005 060 Dépréciations (611 125) (580 242) Valeur nette des prêts et créances auprès de la clientèle 26 400 481 26 424 818 Opérations de location-financement Page 148 Location-financement immobilier ‐ ‐ Location-financement mobilier, location simple et opérations assimilées ‐ ‐ Valeur brute ‐ ‐ Dépréciations ‐ ‐ Valeur nette des opérations de location-financement ‐ ‐ Valeur au bilan 26 400 481 26 424 818 Titres de dettes (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Effets publics et valeurs assimilées 112 495 122 424 Obligations et autres titres à revenu fixe 2 216 612 2 203 016 Total 2 329 107 2 325 440 Dépréciations (2 264) (2 030) Valeur au bilan 2 326 843 2 323 410 6.4 Passifs financiers au coût amorti (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Dettes envers les établissements de crédit 16 558 335 17 263 602 Dettes envers la clientèle 12 094 203 11 894 174 Dettes représentées par un titre 76 097 90 471 Valeur au bilan 28 728 635 29 248 247 Dettes envers les établissements de crédit (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Etablissements de crédit Comptes et emprunts 191 111 243 459 dont comptes ordinaires créditeurs 145 904 208 379 dont comptes et emprunts au jour le jour ‐ ‐ Valeurs données en pension ‐ ‐ Titres donnés en pension livrée 53 970 70 203 Total 245 081 313 662 Opérations internes au Crédit Agricole Comptes ordinaires créditeurs ‐ ‐ Titres donnés en pension livrée ‐ ‐ Comptes et avances à terme 16 313 254 16 949 940 Total 16 313 254 16 949 940 Valeur au bilan 16 558 335 17 263 602 Page 149 Dettes envers la clientèle (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Comptes ordinaires créditeurs 7 206 578 7 114 960 Comptes d'épargne à régime spécial 87 688 87 145 Autres dettes envers la clientèle 4 799 937 4 692 069 Titres donnés en pension livrée ‐ ‐ Valeur au bilan 12 094 203 11 894 174 Dettes représentées par un titre (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Bons de caisse ‐ ‐ Titres du marché interbancaire ‐ ‐ Titres de créances négociables ‐ ‐ Emprunts obligataires 76 097 90 471 Autres dettes représentées par un titre ‐ ‐ Valeur au bilan 76 097 90 471 6.5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées Néant 6.6 Immeubles de placement Variations de Augmentations Diminutions Ecarts de Autres 31/12/2024 30/06/2025 périmètre (acquisitions) (cessions) conversion mouvements (en milliers d'euros) Valeur brute 100 796 ‐ 7 182 (2 175) ‐ ‐ 105 803 Amortissements et dépréciations (14 028) ‐ (2 060) 265 ‐ ‐ (15 823) Valeur au bilan 86 768 ‐ 5 122 (1 910) ‐ ‐ 89 980 (1) Y compris immeubles de placement donnés en location simple Variations de Augmentations Diminutions Ecarts de Autres 31/12/2023 31/12/2024 périmètre (acquisitions) (cessions) conversion mouvements (en milliers d'euros) Valeur brute 40 268 ‐ 60 705 (177) ‐ ‐ 100 796 Amortissements et (11 470) ‐ (2 735) 177 ‐ ‐ (14 028) dépréciations Valeur au bilan 28 798 ‐ 57 970 ‐ ‐ ‐ 86 768 (1) Y compris immeubles de placement donnés en location simple 6.7 Ecarts d’acquisition Néant Page 150 6.8 Provisions Variations de Reprises Reprises non Ecarts de Autres 31/12/2024 Dotations 30/06/2025 périmètre utilisées utilisées conversion mouvements (en milliers d'euros) Risques sur les produits épargne-logement 4 600 ‐ ‐ ‐ (999) ‐ ‐ 3 601 Risques d’exécution des engagements par signature 68 409 ‐ 55 388 (729) (65 969) 2 ‐ 57 101 (1) Risques opérationnels 1 528 ‐ ‐ (152) (80) ‐ ‐ 1 296 Engagements sociaux (retraites) et assimilés 7 643 ‐ 1 531 ‐ ‐ ‐ ‐ 9 174 Litiges divers 16 204 ‐ 527 (241) (967) ‐ ‐ 15 523 Participations 500 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 500 Restructurations ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres risques 10 716 ‐ 2 273 (1 241) (40) 1 ‐ 11 709 TOTAL 109 600 ‐ 59 719 (2 363) (68 055) 3 ‐ 98 904 (1) Les dotations et reprises non utilisées sont principalement liées aux flux sur engagements de garantie et engagements financiers sains et dégradés pour un montant global de 52 678 milliers d’euros de dotations et 61 120 milliers d’euros de reprises non utilisées. Variations de Reprises Reprises non Ecarts de Autres 31/12/2023 Dotations 31/12/2024 périmètre utilisées utilisées conversion mouvements (en milliers d'euros) Risques sur les produits épargne-logement 6 703 ‐ ‐ ‐ (2 104) 1 ‐ 4 600 Risques d’exécution des engagements par signature 63 533 ‐ 160 901 (3 431) (152 596) 2 ‐ 68 409 (1) Risques opérationnels 4 567 ‐ 200 (473) (2 765) (1) ‐ 1 528 Engagements sociaux (retraites) et assimilés 7 905 ‐ 317 ‐ (148) 1 (432) 7 643 Litiges divers 17 706 ‐ 2 377 (362) (3 516) (1) ‐ 16 204 Participations 500 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ 500 Restructurations ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Autres risques 8 687 ‐ 5 808 (2 279) (1 501) 1 ‐ 10 716 TOTAL 109 601 ‐ 169 603 (6 545) (162 630) 3 (432) 109 600 (1) Les dotations et reprises non utilisées sont principalement liées aux flux sur engagements de garantie et engagements financiers sains et dégradés pour un montant global de 140 770 milliers d’euros de dotations et 145 557 milliers d’euros de reprises non utilisées. Provisions Epargne Logement La provision Epargne Logement comprend 3 composantes : - La composante épargne est liée à l'option vendue au détenteur d'un PEL de pouvoir proroger son placement à des conditions de taux préfixées. - La composante engagement est liée aux crédits PEL et CEL qui pourront être réalisés dans le futur à des conditions de taux préfixées. - La composante crédit est liée aux crédits PEL et CEL déjà réalisés à des conditions de taux qui, à l'époque de leur réalisation, ont pu être en décalage avec les taux de marché." Le coefficient d’utilisation des droits à prêt avait été estimé à dire d’expert à la suite de la hausse des taux de 2022. Au 31 décembre 2024, la Caisse Régionale du Languedoc avait décidé de figer le niveau de la provision Épargne Logement à son niveau du 30 juin 2024 compte tenu de l'incertitude quant au niveau futur du coefficient d’utilisation des droits à prêt des PEL au regard de la stabilisation du marché immobilier. Le Groupe considère disposer désormais d’un recul suffisant pour calibrer le coefficient d’utilisation des droits à prêt en tenant comptes d’observations historiques. Le Groupe a, par ailleurs, poursuivi ses travaux d'affinement méthodologique, notamment des modalités de prise en compte des scénarios de taux (approche multi-scénario). Page 151 Engagements de paiement irrévocables versés au Fonds de Résolution Unique Le cadre réglementaire européen destiné à préserver la stabilité financière a été complété par la directive 2014/59/UE du 15 mai 2014 (Directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances) établissant un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement. Le dispositif de financement du mécanisme de résolution est institué par le règlement européen UE n° 806/2014 du 15 juillet 2014 pour les établissements assujettis. Le dépôt de garantie correspond aux garanties pour les établissements ayant eu recours aux engagements de paiement irrévocables visés à l'article 70, paragraphe 3, du règlement (UE) n° 806/2014 prévoyant que ces engagements ne dépassent pas 30 % du montant total des contributions perçues conformément à ce même article). Conformément au règlement d’Exécution UE n° 2015/81 du 19 décembre 2014, lorsqu'une mesure de résolution fait intervenir le Fonds de Résolution Unique (FRU) en application de l'article 76 du règlement (UE) n° 806/2014, le CRU (Conseil de Résolution Unique) appelle tout ou partie des engagements de paiement irrévocables, effectués conformément au règlement (UE) n° 806/2014, afin de maintenir les moyens financiers disponibles du Fonds fixés par le CRU dans la limite du plafond fixé à l'article 70, paragraphe 3, du règlement (UE) n° 806/2014 susmentionné. Les garanties dont sont assortis ces engagements seront restituées conformément à l’article 3 du règlement UE n° 2015/81 du 19 décembre 2014, une fois que le Fonds reçoit dûment la contribution liée aux engagements de paiement irrévocables qui ont été appelés. Ce dépôt de garantie classé en débiteur divers, à l’actif de l’établissement, sans changement par rapport aux exercices précédents, est rémunéré conformément à l’accord concernant l’engagement de paiement irrévocable et le dispositif de garantie contracté entre le Groupe et le Conseil de Résolution Unique. Celui-ci s’élève à 11 380 milliers d’euros au 30 juin 2025 contre 11 380 milliers d’euros au 31 décembre 2024. Le Groupe ne s’attend pas à ce qu’une mesure de résolution nécessitant un appel à contribution pour le Groupe, dans le cadre du dispositif susmentionné, intervienne en zone euro ; ni à une perte ou un retrait de son agrément bancaire. 6.9 Dettes subordonnées Néant Page 152 6.10 Capitaux propres Composition du capital au 30 juin 2025 Au 30 juin 2025, la répartition du capital et des droits de vote est la suivante : Nombre de titres % des droits de % du capital au 30/06/2025 vote Répartition du capital de la Caisse Régionale Certificats Coopératifs d'investissements (CCI) 1 803 168 9,12% 0,00% Dont part du Public 1 759 510 8,90% 0,00% Dont part Sacam Mutualisation ‐ 0,00% 0,00% Dont part autodétenue 43 658 0,22% 0,00% Certificats Coopératifs d'associés (CCA) 5 105 397 25,82% 0,00% Dont part du Public ‐ 0,00% 0,00% Dont part Crédit Agricole S.A. ‐ 0,00% 0,00% Dont part Sacam Mutualisation 5 105 397 25,82% 0,00% Parts sociales 12 862 007 65,06% 100,00% Dont 92 Caisses Locales 12 861 901 65,06% 97,66% Dont 21 administrateurs de la Caisse régionale 105 0,00% 2,23% Dont Crédit Agricole S.A. ‐ 0,00% 0,00% Dont Sacam Mutualisation 1 0,00% 0,11% Dont Autres ‐ 0,00% 0,00% Total 19 770 572 100,00% 100,00% La valeur nominale des titres est de 10 euros et le montant total du capital est de 197 771 milliers d’euros. Dividendes Au titre de l'exercice 2024, l'Assemblée générale du 28 mars 2025 de la Caisse Régionale du Crédit Agricole du Languedoc a approuvé le versement : - d'un dividende net par part sociale de 0,48 euros - d'un dividende net par CCI et CCA de 2,66 € net par titre. Par CCI Par CCA Par part sociale Année de rattachement Montant Net Montant Net Montant Net 2022 2,78 2,78 0,28 2023 2,74 2,74 0,38 2024 2,66 2,66 0,48 Dividendes payés au cours de la période Les montants relatifs aux dividendes figurent dans le tableau de variation des capitaux propres. Ils s'élèvent à 24 551 milliers d'euros en 2025 contre 23 906 milliers d'euros en 2024. Page 153 7 Engagements de financement et de garantie et autres garanties Engagements donnés et reçus (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Engagements donnés 3 896 341 3 989 612 Engagements de financement 2 006 253 2 031 786 Engagements en faveur des établissements de crédit ‐ ‐ Engagements en faveur de la clientèle 2 006 253 2 031 786 Engagements de garantie 1 890 088 1 957 826 Engagements d'ordre des établissements de crédit 281 14 884 Engagements d'ordre de la clientèle 1 889 807 1 942 942 Engagements sur titres ‐ ‐ Titres à livrer ‐ ‐ Engagements reçus 9 359 786 9 254 471 Engagements de financement 25 119 24 119 Engagements reçus des établissements de crédit 25 119 24 119 Engagements reçus de la clientèle ‐ ‐ Engagements de garantie 9 334 667 9 228 352 Engagements reçus des établissements de crédit 343 856 383 301 Engagements reçus de la clientèle (1) 8 990 811 8 845 051 Engagements sur titres ‐ 2 000 Titres à recevoir ‐ 2 000 Instruments financiers remis et reçus en garantie (en milliers d'euros) 30/06/2025 31/12/2024 Valeur comptable des actifs financiers remis en garantie (dont actifs transférés) Titres et créances apportées en garanties des dispositifs de 9 279 535 9 902 595 refinancement (Banque de France, CRH …) Titres prêtés ‐ ‐ Dépôts de garantie sur opérations de marché ‐ 16 Autres dépôts de garantie ‐ ‐ Titres et valeurs donnés en pension 53 970 70 203 Total de la valeur comptable des actifs financiers remis en garantie 9 333 505 9 972 814 Valeur comptable des actifs financiers reçus en garantie ‐ Autres dépôts de garantie ‐ ‐ Juste valeur des instruments reçus en garantie réutilisables et ‐ réutilisés Titres empruntés ‐ ‐ Titres et valeurs reçus en pension 54 008 70 276 Titres vendus à découvert ‐ ‐ Total Juste valeur des instruments reçus en garantie réutilisables et 54 008 70 276 réutilisés Page 154 Au 30 juin 2025 la Caisse Régionale du Languedoc n’a pas utilisé les titres souscrits auprès des « FCT Crédit Agricole Habitat » comme dispositif de refinancement. Créances apportées en garantie Au cours du premier semestre 2025, la Caisse Régionale du Languedoc a apporté 9 279 millions d’euros de créances en garantie dans le cadre de la participation du groupe Crédit Agricole à différents mécanismes de refinancement, contre 9 904 millions d’euros au 31 décembre 2024. La Caisse Régionale du Languedoc conserve l'intégralité des risques et avantages associés à ces créances. En particulier, la Caisse Régionale du Languedoc a apporté notamment : - 2 658 millions d’euros de créances à Crédit Agricole S.A. dans le cadre des opérations de refinancement du Groupe auprès de la Banque de France contre 2 927 millions d’euros en 2024 ; - 4 197 millions d’euros de créances mobilisées au profit CA Financement de l'Habitat SFH contre 4 481 millions d’euros en 2024 - 1 931 millions d’euros de créances hypothécaires à Crédit Agricole S.A. dans le cadre du dispositif Crédit Agricole Home Loan SFH, contre 1 951 millions d’euros en 2024 ; - 306 millions d’euros de créances hypothécaires à Crédit Agricole S.A. dans le cadre du dispositif de refinancement auprès de la CRH (Caisse de Refinancement de l'Habitat), contre 293 millions d’euros en 2024 ; - 120 millions d’euros de créances à Crédit Agricole S.A dans le cadre du refinancement auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations, contre 127 millions d’euros en 2024 ; - 67 millions d’euros de créances à Crédit Agricole SA dans le cadre du mécanisme de refinancement auprès de la Banque Européenne d’investissement (BEI), contre 124 millions d’euros en 2024 ; Page 155 8 Reclassements d’instruments financiers Néant Page 156 9 Juste valeur des instruments financiers et informations diverses 9.1 Informations sur les instruments financiers évalués à la juste valeur Répartition des instruments financiers à la juste valeur par modèle de valorisation Les montants présentés incluent les créances et dettes rattachées et sont nets de dépréciation. Actifs financiers valorisés à la juste valeur Prix cotés sur Valorisation Valorisation des marchés fondée sur des fondée sur des actifs pour des 30/06/2025 données données non instruments observables : observables : identiques : Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 (en milliers d'euros) Actifs financiers détenus à des fins de transaction 117 597 ‐ 117 597 ‐ Créances sur les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ Créances sur la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ Titres reçus en pension livrée ‐ ‐ ‐ ‐ Valeurs reçues en pension ‐ ‐ ‐ ‐ Titres détenus à des fins de transaction ‐ ‐ ‐ ‐ Instruments dérivés 117 597 ‐ 117 597 ‐ Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 774 475 509 986 158 982 105 507 Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat 80 324 ‐ 80 324 ‐ Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI 694 151 509 986 78 658 105 507 Créances sur les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ Créances sur la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ Titres de dettes 694 151 509 986 78 658 105 507 Autres instruments de dettes à la juste valeur par résultat par nature ‐ ‐ ‐ ‐ Actifs représentatifs de contrats en unités de compte ‐ ‐ ‐ ‐ Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ ‐ ‐ Créances sur les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ Créances sur la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ Titres à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ ‐ ‐ Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 2 885 572 ‐ 2 884 926 646 Instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non 2 851 786 ‐ 2 851 140 646 recyclables Instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 33 786 ‐ 33 786 ‐ Instruments dérivés de couverture 611 824 ‐ 611 824 ‐ Total Actifs financiers valorisés à la juste valeur 4 389 468 509 986 3 773 329 106 153 Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments ‐ ‐ identiques Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables ‐ ‐ Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables ‐ ‐ Total des transferts vers chacun des niveaux ‐ ‐ ‐ Page 157 Prix cotés sur Valorisation Valorisation des marchés fondée sur des fondée sur des actifs pour des 31/12/2024 données données non instruments observables : observables : identiques : Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 (en milliers d'euros) Actifs financiers détenus à des fins de transaction 119 779 ‐ 119 779 ‐ Créances sur les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ Créances sur la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ Titres reçus en pension livrée ‐ ‐ ‐ ‐ Valeurs reçues en pension ‐ ‐ ‐ ‐ Titres détenus à des fins de transaction ‐ ‐ ‐ ‐ Instruments dérivés 119 779 ‐ 119 779 ‐ Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 1 027 845 800 155 141 514 86 176 Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat 71 211 ‐ 71 211 ‐ Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI 956 634 800 155 70 303 86 176 Créances sur les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ Créances sur la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ Titres de dettes 956 634 800 155 70 303 86 176 Autres instruments de dettes à la juste valeur par résultat par nature ‐ ‐ ‐ ‐ Actifs représentatifs de contrats en unités de compte ‐ ‐ ‐ ‐ Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ ‐ ‐ Créances sur les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ Créances sur la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ Titres à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ ‐ ‐ Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 2 687 649 ‐ 2 687 009 640 Instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non 2 657 203 ‐ 2 656 563 640 recyclables Instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 30 446 ‐ 30 446 ‐ Instruments dérivés de couverture 621 725 ‐ 621 725 ‐ Total Actifs financiers valorisés à la juste valeur 4 456 998 800 155 3 570 027 86 816 Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments ‐ ‐ identiques Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables ‐ ‐ Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables ‐ ‐ Total des transferts vers chacun des niveaux ‐ ‐ ‐ Page 158 Passifs financiers valorisés à la juste valeur Prix cotés sur Valorisation Valorisation des marchés fondée sur des fondée sur des actifs pour des 30/06/2025 données données non instruments observables : observables : identiques : Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 (en milliers d'euros) Passifs financiers détenus à des fins de transaction 115 227 ‐ 115 227 ‐ Titres vendus à découvert ‐ ‐ ‐ ‐ Titres donnés en pension livrée ‐ ‐ ‐ ‐ Dettes représentées par un titre ‐ ‐ ‐ ‐ Dettes envers les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ Dettes envers la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ Instruments dérivés 115 227 ‐ 115 227 ‐ Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ ‐ ‐ Instruments dérivés de couverture 186 570 ‐ 186 570 ‐ Total Passifs financiers valorisés à la juste valeur 301 797 ‐ 301 797 ‐ Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments ‐ ‐ identiques Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables ‐ ‐ Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables ‐ ‐ Total des transferts vers chacun des niveaux ‐ ‐ ‐ Prix cotés sur Valorisation Valorisation des marchés fondée sur des fondée sur des actifs pour des 31/12/2024 données données non instruments observables : observables : identiques : Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 (en milliers d'euros) Passifs financiers détenus à des fins de transaction 118 153 ‐ 118 153 ‐ Titres vendus à découvert ‐ ‐ ‐ ‐ Titres donnés en pension livrée ‐ ‐ ‐ ‐ Dettes représentées par un titre ‐ ‐ ‐ ‐ Dettes envers les établissements de crédit ‐ ‐ ‐ ‐ Dettes envers la clientèle ‐ ‐ ‐ ‐ Instruments dérivés 118 153 ‐ 118 153 ‐ Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option ‐ ‐ ‐ ‐ Instruments dérivés de couverture 226 835 ‐ 226 835 ‐ Total Passifs financiers valorisés à la juste valeur 344 988 ‐ 344 988 ‐ Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments ‐ ‐ identiques Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables ‐ ‐ Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables ‐ ‐ Total des transferts vers chacun des niveaux ‐ ‐ ‐ Changements de modèles de valorisation Néant Instruments financiers valorisés selon un modèle de niveau 3 Page 159 9.2 Variation du solde des instruments financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3 Actifs financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3 Actifs financiers détenus à des fins de transaction Tableau 1 sur 3 Total Actifs financiers valorisés à Créances sur les la juste Valeur selon Créances sur la Titres reçus en Valeurs reçues en Titres détenus à des établissements de Instruments dérivés le niveau 3 clientèle pension livrée pension fins de transaction crédit (en milliers d'euros) Solde de clôture (31/12/2024) 86 816 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Gains /pertes de la période (1) 593 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Comptabilisés en résultat 587 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Comptabilisés en capitaux propres 6 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Achats de la période 18 808 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Ventes de la période (64) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Emissions de la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Dénouements de la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Reclassements de la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Variations liées au périmètre de la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts vers niveau 3 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts hors niveau 3 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Solde de clôture (30/06/2025) 106 153 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Page 160 Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat Instruments de capitaux propres Instruments de dettes ne remplissant Actifs financiers à la juste valeur par à la juste valeur par résultat pas les critères SPPI résultat sur option Tableau 2 sur 3 Autres Actifs instruments de représentatifs de Créances sur dettes à la juste contrats en unités Créances sur Titres à la Actions et autres titres à revenu Créances Créances les Titres de valeur par résultat de compte les juste valeur variable et titres de participation sur la sur la établissement dettes par nature établissement par résultat non consolidés clientèle clientèle s de crédit s de crédit sur option (en milliers d'euros) Solde de clôture (31/12/2024) ‐ ‐ ‐ 86 176 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Gains /pertes de la période (1) ‐ ‐ ‐ 587 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Comptabilisés en résultat ‐ ‐ ‐ 587 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Comptabilisés en capitaux propres ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Achats de la période ‐ ‐ ‐ 18 808 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Ventes de la période ‐ ‐ ‐ (64) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Emissions de la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Dénouements de la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Reclassements de la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Variations liées au périmètre de la période ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts vers niveau 3 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Transferts hors niveau 3 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Solde de clôture (30/06/2025) ‐ ‐ ‐ 105 507 ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Page 161 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres Tableau 3 sur 3 Instruments de Instruments de dettes capitaux propres comptabilisés en à la comptabilisés à la juste Instruments dérivés de juste valeur par valeur par capitaux couverture capitaux propres propres non recyclables recyclables (en milliers d'euros) Solde de clôture (31/12/2024) 640 ‐ ‐ Gains /pertes de la période (1) 6 ‐ ‐ Comptabilisés en résultat ‐ ‐ ‐ Comptabilisés en capitaux propres 6 ‐ ‐ Achats de la période ‐ ‐ ‐ Ventes de la période ‐ ‐ ‐ Emissions de la période ‐ ‐ ‐ Dénouements de la période ‐ ‐ ‐ Reclassements de la période ‐ ‐ ‐ Variations liées au périmètre de la période ‐ ‐ ‐ Transferts ‐ ‐ ‐ Transferts vers niveau 3 ‐ ‐ ‐ Transferts hors niveau 3 ‐ ‐ ‐ Solde de clôture (30/06/2025) 646 ‐ ‐ (1) Ce solde inclut les gains et pertes de la période provenant des actifs détenus au bilan à la date de la clôture pour les montants suivants : Gains/ pertes de la période provenant des actifs de niveau 3 détenus au bilan en date 586 de clôture Comptabilisés en résultat 580 Comptabilisés en capitaux propres 6 Page 162 Passifs financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3 Néant 9.3 Evaluation de l’impact de la prise en compte de la marge à l’origine Néant 9.4 Juste valeur des titres de dettes comptabilisés au coût amorti La norme IFRS 7 demande des informations portant sur les instruments financiers qui ne sont pas comptabilisés à la Juste Valeur. Les montants indiqués dans « la valeur au bilan » des instruments financiers concernés incluent les créances et dettes rattachées et sont, pour les actifs, nets de dépréciation. Par ailleurs, la valeur au bilan inclut la Juste Valeur de la portion couverte des éléments micro- couverts en couverture de Juste Valeur. En revanche, la valeur comptable des éléments présentés n’inclut pas l’écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux. Pour être comptabilisés au coût amorti à l’actif du bilan, les instruments de dette doivent répondre cumulativement à deux critères : - Être gérés dans un portefeuille dont la gestion a pour objectif la collecte des flux de trésorerie contractuels sur la durée de vie des actifs et dont les ventes sont strictement encadrées et limitées ; - Donner droit seulement au remboursement du principal et aux versements reflétant la valeur temps de l’argent, le risque de crédit associé à l’instrument, les autres coûts et risques d’un contrat de prêt classique ainsi qu’une marge raisonnable, que le taux d’intérêt soit fixe ou variable (test "Solely Payments of Principal & Interests" ou test "SPPI"). A ce titre, les informations relatives à la valeur de marché de ces instruments doivent être analysées avec une attention particulière : - Les valeurs indiquées représentent une estimation de la valeur de marché du 30 juin 2025. Néanmoins ces valeurs de marché peuvent faire l’objet de variations en fonction des paramètres de marché, notamment l’évolution des taux d’intérêt et la qualité du risque de crédit des contreparties. Ces fluctuations peuvent conduire à un écart pouvant être substantiel entre la juste valeur indicative présentée ci-après et la valeur de décomptabilisation, notamment à l’échéance ou proche de l’échéance compatible avec un modèle de gestion de collecte dans lequel les instruments financiers sont classés. Ainsi, l’écart entre l’indication de la juste valeur et sa valeur comptable ne représente pas une valeur de réalisation dans une perspective de continuité d’activité de l’établissement. - Compte tenu du modèle de gestion consistant à collecter les flux de trésorerie des instruments financiers du portefeuille auquel il appartient, il est rappelé que ces instruments financiers ne sont pas gérés en fonction de l’évolution de leur juste valeur et que la performance de ces actifs est appréciée sur la base des flux de trésorerie contractuels perçus sur leur durée de vie de l’instrument. Page 163 - L’estimation de la juste valeur indicative des instruments comptabilisés au coût amorti est sujette à l’utilisation de modèles de valorisation notamment les prêts et créances vis-à-vis de la clientèle et plus particulièrement ceux dont la valorisation est fondée sur des données non observables de niveau 3. La valeur comptable des titres de dettes au 30 juin 2025 s'élève à 2 326 843 milliers d'euros. Leur valeur de marché s'élève à 2 242 644 milliers d'euros, soit une moins-value latente de 84 199 milliers d'euros. Au 31 décembre 2024, la valeur comptable et la valeur de marché de ces instruments s'élevaient respectivement à 2 323 410 et 2 213 033 milliers d'euros, soit une moins-value latente de 110 377 milliers d'euros. Page 164 10 Impacts des évolutions comptables ou autres événements Néant Page 165 11 Parties liées - La Caisse Régionale du Languedoc compte 92 Caisses locales. Les Caisses locales détiennent 12 862 007 parts sociales de la Caisse Régionale du Languedoc. Au 30 juin 2025, elles détiennent 146 163 milliers d’euros de TNMT subordonnés de Caisse Régionale et 93 873 milliers d’euros sur des comptes courants bloqués. - La Caisse Régionale détient un fonds dédié consolidé au 30 juin 2025 : CAL Impulsion. Ce fonds est implanté en France, consolidé selon la méthode de l'intégration globale, contrôlé à 100% par la Caisse Régionale qui détient 99,99% d'intérêts. - La Caisse Régionale détient 100% des parts de 3 Sociétés Techniques de Titrisation Au 31 janvier 2025, la Caisse Régionale du Languedoc a procédé à la liquidation de l'opération de titrisation réalisée en 2020 (FCT Crédit Agricole Habitat 2020). Cela s'est traduit par la réintégration de crédits habitat pour un montant de 37,5 millions d'euros et le remboursement de 5,2 millions d'euros de titres subordonnés. Au 30 juin 2025, une nouvelle entité (FCT Crédit Agricole Habitat 2025) a été consolidée au sein du groupe Crédit Agricole, née d’une opération de titrisation réalisée par les 39 Caisses régionales et LCL, le 9 avril 2025. Cette transaction est un RMBS français placé sur le marché. Cette opération s’est traduite par une cession de crédits à l’habitat originée par les 39 Caisses régionales au FCT Crédit Agricole Habitat 2025 pour un montant de 2,7 milliards d’euros. Les titres seniors adossés au portefeuille de créances habitat ont été placés en partie auprès d’investisseurs (établissements de crédit, fonds d’investissement, banques centrales) et en partie auto-souscrits par les caisses régionales et LCL. Dans le cadre de cette titrisation, la Caisse Régionale du Languedoc a cédé, à l’origine, des crédits habitat pour un montant de 40,1 millions d’euros au FCT Crédit Agricole Habitat 2025. Elle a souscrit pour 19,1 millions d’euros de titres senior et 2,0 millions d’euros de titres subordonnés. Les opérations de titrisation réalisées en 2022 (FCT Crédit Agricole Habitat 2022) et en 2024 (FCT Crédit Agricole Habitat 2024) sont toujours en cours. - La Caisse Régionale intègre 6 filiales dans son périmètre de consolidation SOFILARO (Société de capital développement), détenue à 86,24% par la Caisse Régionale pour un montant de 67,9 millions d’euros, Crédit Agricole Languedoc Immobilier (holding immobilière), détenue à 100% par la Caisse Régionale pour un montant de 5,0 millions d’euros, CALEN (participations dans des programmes de production d'énergies nouvelles), détenue à 100% par la Caisse Régionale pour un montant de 47,0 millions d’euros. CAL Patrimoine (foncière immobilière), détenue à 100% par la Caisse régionale pour un montant de 86,7 millions d’euros. Page 166 SOFILARO Dette Privée (Société de gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières), détenue à 100% par la Caisse Régionale pour un montant de 5 millions d’euros. SOFILARO Innovation (Société de capital développement), détenue à 97% par la Caisse Régionale pour un montant de 21,8 millions d’euros. - Transaction entre les entités du groupe Caisse Régionale du Languedoc et les dirigeants de la Caisse Régionale En dehors des avantages de personnel et autres éléments de rémunération et à l'exclusion d'éventuelles opérations de crédits conclues à des conditions de marché ou aux conditions offertes à l'ensemble du personnel de la Caisse Régionale, aucune transaction n'a eu lieu entre les entités du groupe Caisse Régionale du Languedoc et les dirigeants de la Caisse Régionale. - Les participations et entités structurées non consolidées sont détaillées en note 14 de la présente annexe. Page 167 12 Événements postérieurs au 30 juin 2025 Néant Maurin, le 26 septembre 2025 Attestation du rapport financier semestriel J’atteste, à ma connaissance, que les comptes semestriels consolidés sont établis conformément au corps de normes applicables et donnent une image fidèle et honnête du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’émetteur, ainsi que de l'ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport semestriel d'activité ci- joint présente un tableau fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers mois de l'exercice, de leur incidence sur les comptes, des principales transactions entre parties liées ainsi qu'une description des principaux risques et des principales incertitudes pour les six mois restants de l'exercice. Le Directeur Général Richard LABORIE ______________________________________________________________________________________________________________________ CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL DU LANGUEDOC Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit. Siège social : avenue de Montpelliéret, Maurin 34977 Lattes cedex. 492 826 417 RCS Montpellier. Société de courtage d’assurance immatriculée à l’ORIAS sous le n° 07 025 828. Titulaire de la carte professionnelle Transaction sur immeubles et fonds de commerce n° CPI 34022024000000016 délivrée par la CCI de l’Hérault, bénéficiant de la Garantie Financière et l’Assurance de Responsabilité Civile Professionnelle délivrées par la Caisse d’Assurances Mutuelles du Crédit Agricole (CAMCA) dont le siège social est situé 53 rue de la Boétie 75008 Paris.N° IDU (IDentifiant Unique pour la filière « Papiers Graphiques ») : FR234301_01WSIW. |